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Katanga»

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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix

: 2000Fc, Année 2014, n°048, 18 Mars

SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE

Pieter Botha : Pieter Botha : Pieter Botha : Pieter Botha : Pieter Botha : raciste jusqu’au raciste jusqu’au raciste jusqu’au raciste jusqu’au raciste jusqu’au bout, et que le bout, et que le bout, et que le bout, et que le bout, et que le dia

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Retombées des raids du 30 Décembre 2013

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P.15

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La femme de la semaine : Innoncentia, entrepreneure Sud-africaine

RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016

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La Vierge Marie La Vierge Marie La Vierge Marie La Vierge Marie La Vierge Marie apparaît dans un apparaît dans un apparaît dans un apparaît dans un apparaît dans un petit hameau de petit hameau de petit hameau de petit hameau de petit hameau de

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 A A U 25 MARS 2014 U 25 MARS 2014

Par Antoine Nguidjol

2 LE BILLET DE LA SEMAINE

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo- Editeur directeur général Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

B. KANDA MUJANGI Tél.: 0813779660

REDACTION : AARON MAYELE

PRINCE MIZA ZENGA NTU

DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOELLE MWABILA Assistante marketing

BELINDA LUZOLO JACOB NZAM MARKETING LOGISTIQUE

ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE POINTS DE VENTE DU

TÉLÉGRAMME DU CONGO : Concession Procoki, Contact : Chrys Daya :

Tél. 08 44 699 151 - commerciaux :

0822255541 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

L

es relations entre l’Afrique du Sud et le Rwanda sont de plus en plus tendues.

D’un côté et de l’autre, les raisons ne manquent pas. Kigali reproche à l’Afrique du Sud de laisser libre cours à l’activisme d’opposants politiques – à ses yeux plus dangereux que les rebelles Hutu

disséminés dans les forêts insalubres du Kivu – d’autant plus que certains d’entre eux semblent avoir commis le péché mortel de

« trahir le Rwanda » et de salir odieusement le FPR, le parti au pouvoir, dont ils connaissent les secrets. Sans avoir besoin de fouiller sa Bible, l’archiprêtre Paul Kagamé ne s’est pas gêné pour énoncer la sentence. C’est la peine de mort ! Curieux mélange du divin et du temporel. Le Léviathan a pris ses quartiers depuis quelque temps à Kigali.

Hobbes nous avait prévenus que ça peut faire mal. Et nous y sommes ! A l’opposé de ces récriminations, l’Afrique du Sud réagit avec une fermeté inhabituelle au fait que les opposants rwandais aient choisi de régler leurs comptes sur son sol– ce que proscrivent les traités

internationaux, notamment ceux de l’Union africaine.Déjà, en début d’année, l’assassinat, en Afrique du Sud, de l’opposant Patrick Karegeya, ancien chef des Renseignements rwandais, avait mis le feu aux poudres, et entraîné la ferme condamnation de Washington et de Pretoria.

Cette affaire n’est pas encore clairement élucidée qu’une autre vient troubler les relations, déjà orageuses, entre Kigali et Pretoria. A l’origine de cette guerre des nerfs entre les deux capitales : l’attaque menée contre la résidence du général rwandais

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Kayumba Nyamwasa, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise, le mardi 4 mars.

Les choses se corsent ensuite car, dans la foulée, Pretoria expulse trois diplomates rwandais pour espionnage. Du côté des «Mille Collines» - comme à son habitude - la mesure de réciprocité ne s’est pas fait attendre : six membres de la représentation sud- africaine sont expulsés. Le motif est le même que celui invoqué par les Sud- africains : espionnage. Pour sa part, Washington, hausse le ton contre Kigali en condamnant l’attaque du domicile du général Nyamwasa et félicite le gouvernement sud-africain pour l’enquête menée sur cet incident, mais aussi sur l’assassinat de Patrick Karegeya. Les condamnations de Washington vont beaucoup plus loin qu’un simple désaccord sur une question ponctuelle. C’est le fondement même du régime qui semble avoir pris du plomb dans l’aile – à savoir cette sempiternelle invocation du

« génocide rwandais » qui donne au régime actuel de kigali le droit de tuer ses ennemis où qu’ils se trouvent et de se faire justice envers et contre toutes les règles de droit pénal et international. En somme, c’est l’idée qu’il y a deux peuples qui sont au- dessus des lois internationales, et qui peuvent s’en affranchir au nom du sacro-saint principe de la protection de leurs populations : Israël et le Rwanda. La Shoah et le

« génocide rwandais » sont mis sur un même pied d’égalité, d’où la tendance du régime de Kigali à singer le comportement de l’Etat d’Israël. Sauf que, si les choses sont à peu près claires pour Israël (le peuple en question est le peuple juif), elles ne le sont pas du tout pour le Rwanda. Le peuple à protéger : est-ce les Hutus et Tutsis mélangés ? ou la sacralité de la protection vaut- elle uniquement pour les Tutsis ? Sur un tout autre plan, Kigali est-il prêt à affronter les mêmes risques qu’Israël ? Le soutien des Etats-Unis à Kigali est-il définitivement acquis pour l’éternité ? Le lobby tutsi pèse-t-il du même poids que le lobby juif sur l’administration américaine ? Quelle est la

contrepartie de cette supposée relation privilégiée ? Quel intérêt financier, stratégique ou économique représente le Rwanda pour les puissances occidentales ? On a du mal à voir quelque chose au-delà de la morale. Or, la morale ne définit pas la politique d’une grande puissance, du moins à long terme. A cet égard, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, et même la RDC sont beaucoup

« intéressantes » aux yeux des grandes puissances qu’un « petit » Rwanda (petit par sa taille, sa démographie, son marché intérieur) en butte à des contradictions internes rendues insolubles par l’actuel régime et fragilisé économiquement par ses mauvais rapports avec tous ses voisins, ou presque.

L’odieux génocide rwandais n’est pas la

shoah

Dans sa traque obsessionnelle contre ses opposants, Paul Kagamé singe les autorités israéliennes à bien des égards : hautaines, inflexibles, voire impitoyables. Son combat et ses méthodes ressemblent à la chasse lancée par le Mossad contre les Nazis à l’origine de l’extermination de six millions de Juifs et les

« terroristes » palestiniens. Il faut bien avouer que le régime rwandais a bénéficié de la mansuétude des chancelleries occidentales – honteuses de n’avoir pas fait grand-chose pour éviter le génocide rwandais. Mais cette mansuétude – ce qu’ignorait ou ignore encore le gouvernement rwandais – n’était réellement profitable à long terme que sous réserve d’exemplarité. Les chancelleries occidentales n’ont plus besoin d’être convaincues que le Rwanda est le principal foyer de déstabilisation des pays voisins, notamment de la RDC, et que le génocide est devenu une excuse et un prétexte politique ; pas plus qu’elles n’ignorent que le climat politique interne au Rwanda est un des plus tendus de tous les pays africains, et que le climat d’insécurité à grande échelle qui bride la collaboration régionale et le

développement économique de toute la région des Grands Lacs est mis en panne par la faute du Rwanda. Est-ce un hasard si la défaite du M23, soutenu par le Rwanda, a permis une avancée notable dans le processus de paix au Kivu ?

A trop vouloir voler près du soleil, on se brûle les

ailes

Les États-Unis attendaient l’exemplarité du Rwanda sur le plan de la démocratie, de la protection des minorités et de l’intégration régionale. Il semble que si l’organisation de l’Etat rwandais, l’utilisation de l’aide internationale par les responsables de Kigali et la lutte contre la corruption sont salués, il n’empêche que les raisons qui ont conduit au génocide sont toujours présentes. Au Rwanda même, on ne peut pas encore dire : « plus jamais ça ! ». Mais à qui la faute ? Les réformes politiques nécessaires à la décrispation n’ont pas été faites et pire, elles ne sont même pas envisagées.

Quand le président tanzanien recommande à Kigali de discuter avec ses opposants, il sait, plus que quiconque, qu’on ne discute jamais sérieusement qu’avec ses ennemis et que la solution définitive de la tragédie rwandaise ne viendra que des Rwandais eux-mêmes. Le raidissement du régime rwandais, lorsqu’on évoque cette idée, ne permet pas d’être optimiste. Le pire, c’est que la tragédie ne se joue plus au Rwanda. Ce sont les pays voisins qui paient les pots cassés d’une guerre fratricide qui ne connaît plus aucun front, ni aucune limite dans l’horreur. Le gouvernement rwandais ferait mieux d’être attentif à ce qui est en train de se passer – dans l’opinion publique africaine et internationale – à savoir, un déplacement radical de la perception du génocide rwandais. Le révisionnisme s’étend comme un champignon dans l’opinion.

Le gouvernement rwandais ne pourrait s’y attaquer efficacement qu’en

« prêchant par l’exemple ».

Il y a quelque temps encore,

dans bon nombre de pays africains, les Tutsis étaient pratiquement un peuple inconnu. Ce n’est plus le cas actuellement. De victimes, ils sont passés du côté des bourreaux, du fait des erreurs politiques de l’actuel gouvernement rwandais. Il semble d’ailleurs que c’est de ces erreurs répétées et assumées consciemment par Paul Kagamé que sont nées ses divergences avec certains de ses anciens compagnons du FPR aujourd’hui réfugiés en Afrique du Sud. C’est bien dommage que l’on accole aux Tutsis le prédicat d’une race maudite par la faute d’un homme. Aucune race n’est maudite en soi et personne n’a à avoir honte de ses origines. Le Télégramme du Congo n’a jamais mangé et ne mangera jamais le pain de la ségrégation des peuples.

Pour preuve, dans une récente édition, nous avons magnifié la personnalité d’Alexis Kagamé, Tutsi, prêtre et éminent philosophe africain qui rappelle à tous les peuples des Grands-Lacs leur métissage bantou- rwandais, comme cette philosophie qui les fait vivre et donne sens à leurs actes.

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POLITIQUE 3

RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016 RDC : Elections 2016

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V Violences en per iolences en per iolences en per iolences en perspecti iolences en per specti specti spectiv specti v v ve sans v e sans e sans e sans e sans r

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Par B. Kanda Mujangi

L

e débat politique en République démocratique du Congo (RDC), est présentement focalisé sur les élections. Pour cette fois, la

Commission électorale nationale indépendante (CENI), par son

président Abbé

Malumalu fort contesté par la classe politique, notamment l’opposition, donne l’impression , pour tenter de se faire réhabiliter, de vouloir apurer les arriérés électoraux, qui remontent à 2006.

A l’époque, le trop controversé prélat catholique est présdident de la Commission électorale indépendante (CEI). Il était le délégué désigné par l’Eglise catholique auprès de la Société civile. Avec le concours de son Eglise, très importante en RDC et très influente au sein de la Société civile locale, l’Abbé Malumalu a été élu président de la CEI. A ce titre, il a organisé les élections législatives et présidentielle, ainsi que les élections provinciales et sénatoriales de 2006.

Faute de ressources financières nécessaires, le processus électoral a été arrêté. Et la CEI impuissusante, malgré la bonne volonté affichée par son président-Abbé, a dû reporter, sine die, les élections locales, municipales et urbaines prévues par la Constitution.

Dans le cadre de la mise en place des institutions appelées à remplacer celles issues de la transition, la CEI a été dissoute au profit de la CENI, dont les membres ont été investis par l’Assemblée nationale élue, conformément aux dispositions de la

Constitution. Malumalu parti, un autre religieux a accédé à la présidence de la CENI.

Il s’agit de Daniel Ngoy Mulunda, pasteur protestant orthodoxe, que l’opposition a contesté dès le départ, l’accusant d’être proche du pouvoir et d’avoir « les accointances » avec ce dernier. En appui à ses accusations, l’pposition a fait circuler à Kinshasa une liste des fondateurs du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le principal des partis politiques membres de la majorité présidentielle. Sur cette liste, dont il est pour nous difficile de confirmer l’authenticité, Daniel Ngoy Mulunda se trouve en bonne position. La fameuse liste a été interceptée par la presse proche de l’opposition et largement diffusée, plus particulièrement à Kinshasa.

A notre avis, Daniel Ngoy Mulunda, l’accusé, n’a jamais démenti. C’est dans ce climat de méfiance et de contestation que le pasteur- président de la CENI a organisé la présidentielle et les législatives de 2011.

Selon les observateurs nationaux et internationaux,

ces élections ont été les plus mal organisées au pays. Comment peut-on imaginer, dans une circonscription, un nombre de votants nettement supérieur à celui d’électeurs recensés, détenteurs d’une carte d’électeur ? Ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Par manque d’argent, les élections provinciales n’ont pas été organisées.

Conséquence, les députés provinciaux et les sénateurs, qui en sont l’émanation, sont toujours là bénéficiant du principe selon lequel les institutions en place demeurent jusqu’à l’installation de nouvelles i n s t i t u t i o n s correspondantes. D’après ce principe juridiquement subtil, les députés provinciaux et les sénateurs exercent « valablement » leur mandat, lequel peut encore s’étendre sur des années sans que le souverain primaire ne soit à nouveau consulté.

Quel est ce genre de démocratie dans un pays où le pouvoir et l’opposition jurent par les valeurs républicaines ? Désavoué par les observateurs nationaux et internationaux, discrédité par ses compatriotes et fort contesté par la classe

politique du pays, le pasteur- président de la CENI a quitté, dans le déshonneur, la présidence de cette institution d’appui à la démocratie. Pour vivre à l’abri des représailles que seraient tentées de perpétrer contre sa personne ou contre sa famille par les candidats victimes des élections de 2011, Ngoy Mulunda se serait réfugié aux Etats- Unis. Curieusement, c’est l’Abbé Malumalu, le même, qui reprend la tête de la CENI, cette fois, à titre individuel. Car, il n’est plus le délégué désigné par son Eglise catholique auprès de la Société civile.

Sa candidature à la présidence de la CENI et son élection àce niveau, relèvent d’un arrangement que nous nous gardons d’évoquer. Ce qui est sûr est que, par sa feuille de route relative aux élections à organiser, Malumalu est accusé de jouer le jeu du pouvoir. Par exemple, il propose l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect, en violation de la Constitution. Dans un pays où la corruption est la règle applicable dans plusieurs cas, cette initiative du président de la CENI favorise ceux qui ont beaucoup d’argent mal acquis. De plus, la feuille de route de l’Abbé-président de la CENI risque de nous amener au-delà de 2016, année de la présidentielle et des législatives.

A-t-on peur du recensement ?

Si on se préoccupe de la tenue d’élections en République démocratique du Congo, on parle peu, c’est curieux, du recensement de la population. Or, le recensement de la population est l’une des opérations qui fournissent à

l’Etat les données d é m o g r a p h i q u e s nécessaires à l’étude et au lancement des projets fiables, à la tenue de statistiques dignes de ce nom, qui permettent de faire des projections valables et avoir une idée d’ensemble sur les mouvements de la population. En République démocratique du Congo, le dernier recensement remonte à 1984, il y a donc 30 ans.

Ainsi, les circonscriptions électorales sont arbitrairement arrêtées et le nombre de sièges arbitrairement fixé. Cette situation va longtemps persister d’autant plus que rien ne semble imposer le recensement dans un avenir proche. Par deux fois, en 2006 et en 2011, la CENI a organisé les élections sans exiger du gouvernement le recensement de la population. De son côté, le gouvernement ne parle plus jamais de cette opération capitale. En témoignent, le bilan de 2013 et les perspectives de 2014 présentés le 24 janvier dernier par le Premier ministre à la presse.

En ce qui concerne les perspectives 2014, il a annoncé les élections et nulle part le recensement. A- t-on peur du recensement de la population en RDC ? La question reste posée.

De l'avis des observateurs avertis, si la RDC n'organise pas le recensement de la population selon les normes internationales pour les élections, surtout pour celles de 2016, les résultats seraient inévitablement contestés dans plusieurs parties du territoire national et cette situation pourrait conduire à des troubles graves qui compromettraient la paix durablement dans l'ensemble du pays.

Abbé Malumalu président de la CENI

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 A A U 25 MARS 2014 U 25 MARS 2014

4 NATION

A A A

A Au cœur du r u cœur du r u cœur du r u cœur du ras-le-bol des «Baka u cœur du r as-le-bol des «Baka as-le-bol des «Baka as-le-bol des «Baka as-le-bol des «Bakata K ta K ta K ta Ka ta K a a atang a tang tang tanga» tang a» a» a» a»

ParJoseph Kikuni

D epuis quelques années,

l’insécurité bat son plein dans

plusieurs coins de la province du Katanga située au Sud-Est de la RD Congo. D’un côté, à la base de cet état de choses, nous avons les « Mai Mai » et de l’autre les « Bakata Katanga ».

C’est ce second groupe insurrectionnel qui fait le plus parler de lui à cause de l’étendue immense de son champ d’action et de l’ampleur des dégâts qu’il cause dans les villages incendiés et ravagés et sur les populations. Un certain moment, ils lançaient des attaques meurtrières sur la capitale de la province. S’agissant du dernier point précisément, les systèmes des Nations unies viennent de tirer récemment la sonnette d’alarme. Ils estiment, en effet, qu’une véritable catastrophe humanitaire se prépare dans une

grande partie du Katanga du fait du déplacement massif des populations en proie à des attaques i n i n t e r r o m p u e s , récurrentes des « Bakata Katanga ».

Le nombre de déplacés, à ce jour, a franchi la barre fatidique de plus de cinq cent mille personnes ! Ces innocents sont réfugiés dans la forêt et vivent dans des conditions infrahumaines ; ils sont sans eau, sans toit, sans nourriture, sans médicament, et livrés à la merci de toutes les intempéries. Si rien n’est fait urgemment, il y a lieu

de déplorer le pire à court terme. Les Congolais, dans leur majorité, entendent parler régulièrement des

« Bakata Katanga ». Mais nombreux parmi eux n’ont aucune idée précise sur leur origine et leur motivation. N ous nous faisons le devoir d’éclairer leur lanterne.

Précisons d’abord que la plupart des membres de cette nébuleuse se recrutent essentiellement dans le Nord et l’Extrême-ouest de la province cuprifère.

Les jeunes qui la composent sont déçus, frustrés et lésés. Dans leur

entendement, quoique le sous-sol de la partie australe de cette juridiction administrative soit spolié par les investisseurs véreux couverts par les dirigeants en quête des commissions juteuses, 18 ans après la chute de Mobutu, la partie Sud-est connaît un élan de développement assez considérable. Pendant ce temps, le Nord et l’Extrême-ouest restent toujours à la traîne.

Il est important de souligner ici que l’indignation exprimée par les « Bakata Katanga » est partagée par une

frange importante de la population de cette partie du territoire national ne faisant pas nécessairement partie des ressortissants du Nord. Ils disent tout haut ce que les autres pensent tout bas. Leur tort est d’avoir recouru aux armes pour manifester leur mécontentement sur la gestion de la chose publique et le partage des richesses de la collectivité. Ils pouvaient quand même le faire à travers un mémorandum adressé au Chef de l’Etat par le canal de la Société civile, leurs représentants à l’Assemblée provinciale et à l’Assemblée nationale.

Dans cette campagne séparatiste meurtrière et quasi suicidaire menée par les «Bakata Katanga», trois questions fondamentales hantent les esprits impartiaux :

· Est-ce la faute des dirigeants provinciaux à tous les niveaux ?

· Est-ce la faute de l’exécutif provincial ou du gouvernement central ?

· Est-ce la faute des opérateurs politiques et économiques originaires de ces contrées ?

D ans l’affaire du pasteur Paul-Joseph

Mukungubila, le pittoresque l’emporte sur le tragique. Le pittoresque, c’est l’Afrique des mythes et des légendes, le messianisme mixé à la sauce polygamique.

Dix-huit femmes à lui tout seul, même le roi Salomon n’a pas battu un tel record. Le tragique, c’est l’attaque de plusieurs sites stratégiques à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu, le 30 décembre 2013.

Les attaques simultanées des cibles stratégiques le 30

Retombées des raids du 30 Décembre 2013

Les 18 f Les 18 f Les 18 f

Les 18 f Les 18 femmes du pasteur P emmes du pasteur P emmes du pasteur P emmes du pasteur Paul-J emmes du pasteur P aul-J aul-J aul-J aul-Jose ose ose oseph ose ph ph ph ph Mukungubila cr

Mukungubila cr Mukungubila cr

Mukungubila cr Mukungubila craignent pour leur vie aignent pour leur vie aignent pour leur vie aignent pour leur vie aignent pour leur vie

Par Joseph Kikuni

Une fidèle du «pasteur» demande la libération des enfants qui sont dans le groupe de personnes détenues en Zambie depuis le 14 janvier

décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu portaient, selon les autorités congolaises, la

signature du pasteur Paul- Joseph Mukungubila, qui se fait également appeler « le Prophète

de l’Eternel ». Selon les exécutants de ces opérations, identifiés comme les adeptes de cet homme de Dieu, « ils réagissaient ainsi aux provocations du gouvernement », allusion faite aux échauffourées ayant opposé quelques jours aupravant les fidèles du pasteur aux forces de l’ordre à Lubumbashi.

En guise de représailles,

l’armée avait mâté l’insurrection

avec, à la clé, 100 personnes

tuées en une journée, chiffre

difficile à confirmer ! Depuis, une

véritable chasse à l’homme a été

lancée contre le cerveau-moteur

de la conspiration, ses ouailles

Suite en page 5

(5)

OPINION ET DEBAT 5

L

e président gambien Yahya Jammeh est à nouveau sous les projecteurs de

l’actualité. Après une longue période de silence sur la scène internationale, l’homme de Banjul vient de refaire surface, avec une nouvelle trouvaille.

Avec presque cinquante ans de retard, Yahya Jammeh vient de réaliser que la colonisation

britannique a porté préjudice au

développement

économique et culturel de son pays.

Appliquant l’adage

« vieux vaut tard que jamais », il a décidé de corriger le mal.

L’Anglais, qui était jusque-là la langue officielle de la Gambie, sera désormais

abandonné au profit d’une langue locale. Le président Jammeh ne précise toutefois pas laquelle des langues aura sa préférence.

Gambie : Gambie : Gambie :

Gambie : Gambie : Les élucubr Les élucubr Les élucubr Les élucubra Les élucubr a a ations de a tions de tions de tions de tions de Y Y Y Yah Y ah ah ah ahy y y ya J y a J a J a Jammeh a J ammeh ammeh ammeh ammeh

Par De Banzy

Des sorties aussi spectaculaires

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que l’homme s’illustre par des sorties aussi s p e c t a c u l a i r e s qu’incompréhensibles.

Après ses déclarations pour le moins surprenantes sur ses dons de guérisseur et des pouvoirs que lui aurait transmis son père, qui lui permettraient de guérir le Sida, et sa sainte horreur pour les homosexuels qu’il invite tous les Africains à tuer « comme des chiens », Yahya Jammeh a trouvé, dans cette nouvelle croisade contre la langue de Shakespeare, la voie royale pour détourner le

peuple gambien de ses véritables problèmes. Car cette décision participe beaucoup plus d’une campagne de médiatisation de sa propre personne que de la volonté de réparer une humiliation imposée par les Britanniques au peuple de Gambie. Cette déclaration faite au cours d’une cérémonie de prestation de serment du nouveau ministre de la Justice de son pays et qui surprend bien des Gambiens, n’a vraiment rien d’une décision mûrement réfléchie, puisque son initiateur ne dit même pas quand la décision entrera en vigueur, quelle langue locale sera retenue et de quels outils il dispose pour

la mise en œuvre de sa nouvelle trouvaille. C’est pourquoi au-delà des rires sous cape que cette déclaration a dû susciter, beaucoup de citoyens gambiens disent sans doute tout bas qu’elle est l’œuvre d’une vision que le marabout-président a dû recevoir en pleine cérémonie de prestation.

une réaction spontanée et pas très

réfléchie

Cela dit, au-delà de cette bouderie du président gambien, il convient tout de même d’aborder, avec tout le sérieux que cela mérite, la question du rôle des langues africaines dans le processus de développement du continent.

Dans ce sens, il n’est pas inutile de rappeler qu’aucune nation moderne n’a atteint un niveau de développement appréciable sans avoir auparavant résolu la question de la langue nationale, prise comme outil essentiel dans

l’acquisition des fondamentaux de la science et de la technologie.

Avoir comme langue nationale une langue locale présente incontestablement des avantages dans le processus d’acquisition et/ou d’appropriation des connaissances. Les grandes nations d’Europe, comme l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre, et plus proche de nous, les pays du Maghreb sont des exemples qui justifient largement l’importance de la langue locale dans le développement d’un pays.

Encore faut-il que cette langue couvre un large espace géographique comme le Swahili, le Lingala ou même le Malinké. Dans le cas de la Gambie, tout porte à croire qu’il s’agit plutôt d’une réaction spontanée et pas très réfléchie. Dans ce sens, il n’est donc pas exclu que cette décision ne connaisse pas de suite, à l’image de bien d’autres lubies dont le marabout-président de Banjul a lui seul le secret.

Les 18 f Les 18 f Les 18 f

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Suite de la page 4

et les membres de sa famille. Si le principal concerné a disparu dans la nature depuis la commission de son forfait, ses proches, eux, ont pu être localisés et identifiés à Lusaka, en Zambie.

Entrés illégalement sur le territoire de ce pays « par crainte de la persécution en RDC », douze (12) d’entre eux, dont six de ses dix-huit femmes, sont aux arrêts depuis le 14 janvier de cette année à Lusaka.

Pour des raisons de sécurité, l’entourage du pasteur préfère garder le silence sur le lieu de son

refuge. Aux dires de Deborah Nkulu, la fille du prophète, « certaines femmes de l’église du pasteur Mukungubila ont été violées, avant d’être arrêtées. D’autres fidèles ont été enterrés vivants ».

Information à prendre avec beaucoup de réserves et de précautions. La requête de demande d’asile formulée à deux reprises par ces adeptes craignant

« le supplice » en RDC reste rejetée par les autorités zambiennes jusqu’à ce jour. Deborah Nkulu, fille du prophète et ancienne journaliste à Kinshasa vivant

actuellement en Belgique, trouve une explication relativement plausible au refus zambien : « Lorsqu’on sait que le président zambien et son homologue congolais sont en bonnes relations, la position de Lusaka dans ce dossier nous inquiète, car les autorités zambiennes menacent même de renvoyer ces proches du pasteur Mukungubila en RDC ».

Elle en a profité pour fournir à la presse les détails sur l’identité des détenus : « Il s’agit de ma mère et cinq autres femmes de mon père, ainsi que deux enfants à bas âge –

un garçon de 4 mois – et une fillette de 4 ans -, une cousine, deux sœurs des autres femmes du pasteur et un membre de l’église ». Son exhortation appelle les ONG humanitaires ainsi que celles des droits humains à

« s ’ i n t é r e s s e r davantage à cette situation alarmante car toutes ces personnes risquent d’être éliminées si la Zambie les renvoie en RDC ».

De son côté, le g o u v e r n e m e n t congolais s’est voulu rassurant. Un conseiller

du ministre de l’Intérieur a tenu les propos ci- dessous dans ce sens :

« A ce jour, la justice n’a lancé qu’un mandat d’arrêt international contre Paul- Joseph Mukungubila, responsable de tristes événements du 30 décembre ». Pour apaiser davantage la tension, il renchérit : « Le fait d’être membre de famille de cette personne recherchée par les autorités judiciaires ne constitue pas une infraction. Ses partisans qui ont fui en Zambie, s’ils n’ont rien à se reprocher, sont les bienvenus sur leur territoire national ».

Vont-ils mordre à cet

hameçon?

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 A A U 25 MARS 2014 U 25 MARS 2014

6 OPINION ET DEBAT

Le Sud-Soudan méritait-il l’indépendance ? Le Sud-Soudan méritait-il l’indépendance ? Le Sud-Soudan méritait-il l’indépendance ? Le Sud-Soudan méritait-il l’indépendance ? Le Sud-Soudan méritait-il l’indépendance ?

Par Kikuni Joseph

A

l’heure actuelle, les USA, en général et le Président Barack Obama en particulier, doivent bien se mordre le doigt en observant

l’évolution de la situation au Sud-Soudan.

Celle-ci, en effet, ne cesse de se dégrader tous les jours au point de faire craindre l’imminence d’une catastrophe humanitaire à grande échelle et pour une durée indéterminée. Les Américains sont les premiers à se préoccuper de la crise dans cette partie de l’Afrique centrale pour des raisons évidentes clairement définies au cœur desquelles se trouve la géostratégie politique et économique en raison de la présence massive et omniprésente de la Chine dans la région.

L’histoire récente renseigne qu’au départ, il existait un et un seul Soudan avec comme capitale Khartoum. Deux communautés ont toujours

peuplé cette terre : les Arabes musulmans majoritaires au Nord et les Noirs animistes majoritaires au Sud. Pendant de longues années, les Sudistes jugeaient, à tort ou à raison, qu’ils étaient marginalisés et faisaient l’objet de la discrimination de la part des Nordistes, accusés de se réserver tous les postes importants de responsabilité politique et de s’accaparer des revenus générés par les ressources du sous-sol, notamment le pétrole dont les gisements étaient concentrés dans la partie

australe du pays. A la suite de ce mécontentement des Sudistes, des mouvements insurrectionnels virent le jour et plongèrent le pays dans une longue et sanglante guerre civile qui avait causé la mort d’environ un million de personnes.

Le plus virulent de ces groupes rebelles était l’APLS du chef de guerre John Garang décédé dans un accident d’avion de retour de Kampala où il venait de rencontrer Yoweri Museveni, le président ougandais. Avec l’arrivée, pour la première fois de son histoire, d’un homme de

couleur à la magistrature suprême, les USA, sous la houlette de Barack Obama, ont pesé de tout leur poids à l’ONU pour obtenir la partition du Soudan. Et depuis 2010, le Sud- Soudan a accédé à la souveraineté internationale et sa capitale est Djouba.

Deux hommes sont apparus alors au devant de la scène.

Il s’agit de Salva Kir, le président, et son vice- président Rek Mashar. Dès le départ, la caractéristique principale des relations entre les deux leaders est qu’ils se méfiaient mutuellement, l’un soupçonnant l’autre, et vice versa, de vouloir l’éclipser.

Et ce qui devait arriver, dans ces conditions de suspicion permanente, arriva. Sous prétexte que Rek Mashar préparait un coup d’Etat contre lui, Salvar Kir limogea son second et jeta en prison les cadres essentiels de son parti. La hache de guerre était désormais déterrée entre les tribus des deux frères ennemis, à savoir les Dinka

et les Nuer. L’armée s’est scindée en deux et soutient, l’une ou l’autre des deux parties. Les affrontements, selon les estimations des Nations unies, ont déjà provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes et le déplacement de près d’un million d’individus.

Des années durant, les Sud-Soudanais se battaient pour leur indépendance. Et voilà que 3 ans seulement après la proclamation de leur souvaineté, ils se livrent à une impitoyable guerre fratricide. Les populations ne peuvent ni travailler, ni étudier, ni se faire soigner et les infrastructures de base sont totalement détruites.

Pour des ambitions personnelles, deux hommes compromettent et hypothèquent l’avenir de tout un peuple.

Etait-ce donc une erreur fatale ou une faute grave de la communauté internationale d’avoir parrainé l’indépendance de cet Etat ? La question restera longtemps posée.

I

l y a peu de temps, la plupart des pays

africains ayant accédé à la souveraineté

internationale vers les années 60 ont célébré avec pompe le

cinquantenaire de leurs indépendances

respectives.

C’était l’occasion toute rêvée de faire le bilan du chemin parcouru et d’envisager les perspectives d’avenir. Si dans certains pays des avancées encourageantes ont été enregistrées sur les plans politiques (en termes de dosage de la démocratie et du respect des droits de l’homme) et économiques, dans d’autres, par contre, la situation, loin de s’améliorer, n’a fait que s’empirer de jour en jour. Tel est le cas en Mauritanie, pays africain de 3.500.000 habitants ayant comme capitale Nouakchott et

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Par Kikuni Joseph

limité au Nord par le Sahara occidental, au Sud par le Sénégal et le Mali, à l’Est par le Mali et l’Algérie et à l’Ouest par l’Océan atlantique.

Le peuple de ce pays est constitué essentiellement de Maures ou d’Arabo-Berbères et de Noirs. Depuis la nuit des temps, dans ce pays aux traditions figées, les Maures se considèrent comme la race supérieure tandis que les Noirs sont de la catégorie inférieure sur l’échelle des valeurs sociales. Cela rappelle curieusement l’Afrique du

Sud de l’époque de Vorster et la Rhodésie du Sud du temps de Ian Smith ainsi que l’Amérique de Martin Luther King.

Et pour matérialiser cette évaluation humaine absurde, en Mauritanie, hier comme aujourd’hui, l’esclavage est institutionnalisé. Les Noirs sont les esclaves des Maures. Ceux-ci les traitent sans dignité, sans respect, sans considération éthique.

Tous les métiers jugés méprisables, à savoir les métiers manuels, sont exclusivement réservés aux Noirs.

Les travaux domestiques, les travaux des champs, le balayage des routes, le nettoyage des véhicules, le curage des caniveaux, sont des activités destinées uniquement à cette catégorie raciale. Dans plusieurs institutions politiques, économiques, publiques et privées, le nombre de Noirs est quasi insignifiant. Dans l’armée par exemple, dans cette institution censée sceller et consolider l’unité nationale par excellence dans tous les pays dignes de ce nom, l’on compte un seul Noir parmi 17 généraux ! Et encore que celui-ci venait d’être nommé récemment après des décennies et des décennies. Une grande première dans l’histoire de ce pays atypique.

L’enseignement dans cet Etat est à géométrie variable. Les enfants de la caste supérieure ont droit à un programme éducatif de qualité tandis que les autres se contentent des rudiments

indigestes. Il est quand même révoltant de constater que la Mauritanie est membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union africaine et de l’espace francophone. A ce titre, elle avait signé la charte fondamentale de l’ONU qui, en son article 1, reconnaît l’égalité entre les hommes de toutes les races et leurs droits à la justice, à la liberté, à l’éducation et aux conditions de vie décentes.

Ce pays n’a jamais cessé de déclarer haut et fort qu’il procédera à des réformes radicales dans le sens de l’éradication de ce fléau d’un autre âge. Dans les faits, pourtant, ces réformes restent toujours lettre morte.

Il est temps, plus que temps pour que la communauté internationale se mobilise pour contraindre les dirigeants racistes mauritaniens à changer radicalement leur vision du monde. Cette « blague » dramatique n’a que trop duré !

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faut supporter».

Si une certaine sagesse populaire affirme que les liens de famille peuvent s’étirer sans jamais se briser, c’est de moins en moins le cas en ce qui concerne les liens conjugaux.

Et les causes de cette montée du divorce restent très variées. Elles vont de l’incompatibilité du caractère à l’infidélité d’un conjoint, en passant par l’insoumission des femmes, la perte de l’intérêt pour le mariage, les problèmes liés à la vie sexuelle ou encore des problèmes liés à la différence d’âge.

Selon le greffier du tribunal de paix d’Assosa, la situation n’est pas meilleure dans les autres tribunaux de la capitale congolaise.

« Leur situation d’aujourd’hui n’est pas meilleure que celle d’avant.

Donc, il n’y a pas grand- chose à gagner avec les armes que de détruire nos forêts, de violenter femmes et enfants dans des villages et même des centres urbains », a fait savoir le gouverneur.

Le ministre provincial de l’Intérieur de la Province Orientale est chargé d’organiser et d’exécuter cette opération qui va durer trois mois.

Les personnes qui remettent leurs armes reçoivent des motos, des vélos et des moulins à grains pour se lancer dans des nouvelles activités génératrices de revenus.

Lors du lancement de cette opération en Ituri, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, avait demandé aux habitants de ce district de saisir cette opportunité pour gagner désormais leur vie en excluant tout acte de violence.

7

Kinshasa : Kinshasa : Kinshasa : Kinshasa :

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ECHOS DES PROVINCES

LTC/RO

LTC/RO

L

e tribunal de paix d’Assosa (Kasa- Vubu) affirme avoir noté une augmentation du nombre de

demandes de divorce depuis quelques années.

Selon le bureau du greffe civil de cette institution, trente-et-une demandes de divorce ont été enregistrées en trois mois, dont certains concernant des couples mariés depuis moins de trois ans. Il parle d’un phénomène social qui prend des allures inquiétantes dans la capitale congolaise. Les raisons vont du simple fait d’insoumission à l’infidélité d’un conjoint.

«Il y a des couples,

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trois autres districts trois autres districts trois autres districts trois autres districts

L

a campagne de désarmement civil volontaire lancé il y a une dizaine de jours en Ituri a été étendue

samedi 15 mars aux districts du Haut-Uélé, du Bas-Uélé et de la Tshopo. Les habitants de ces territoires sont invités à rendre volontairement les armes qu’ils détiennent pour y consolider la sécurité et la paix.

« Nous voulons la paix, le calme pour assurer le développement de la Province Orientale parce que sans paix, on ne peut pas avoir de développement », a déclaré le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa Saidi qui a lancé cette campagne pour les trois districts.

Il a expliqué que les personnes détenant les armes n’ont pas vu leurs conditions de vie s’améliorer grâce à leurs activités.

après un mois, ils sont venus en divorce», confie un greffier de ce tribunal.

Ces cas sont loin d’être isolés. De jeunes couples, après s’être engagés pour une vie commune à vie, se dédisent quelques mois plus tard, oubliant les efforts consentis par leurs deux familles, ainsi que les manifestations parfois faramineuses offertes aux invités, a-t-il poursuivi.

Une réalité que déplore le greffier, fervent défenseur du mariage :

«On se marie pour le meilleur et pour le pire. Cela ne dit pas que chaque jour vous aurez toujours des moyens suffisants, chaque jour vous serez toujours bien.

Vous pouvez avoir des tiraillements, vous pouvez manquer de moyens, mais il

L

a cheffe du service Genre, Famille et Enfant du district de Lualaba, dans le Katanga, dénonce les arrangements à l’amiable en cas de viol sur

mineures dans la cité de Kasanji et ses environs, à plus de 600 km de Lubumbashi. Selon Marie-Jeanne Kanama, les familles s’arrangent entre elles pour que celle du garçon paie une amende à celle de la fille.

Elle déplore aussi le fait que ces filles, rendues grosses, accouchent souvent par césarienne, risquant ainsi de perdre leur vie.

D’autres filles restent bloquées plusieurs mois dans des centres hospitaliers par manque de moyens pour payer leurs accouchements.

Marie-Jeanne Kanama dit avoir proposé au

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LTC / RO responsable de l’hôpital de convaincre ces filles de dénoncer leurs bourreaux.

«Si les filles dénoncent et qu’on met la main sur certains de ces garçons, ça en dissuadera d’autres», a- t-elle affirmé.

La province du Katanga a le nombre le plus élevé de filles mères en RDC, selon des statistiques publiées en juillet 2013 par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). 257 filles sur 1 000 âgées de 15 à 19 ans ont déjà au moins un enfant. C’est le double du taux moyen de fécondité des adolescents en RDC, qui est de 135 adolescentes sur 1 000.

Le FNUAP avait alors évoqué une incidence culturelle, commune aux régions minières, où les entreprises, la Gécamines en l’occurrence, accordaient des primes à leurs employés pour chaque nouvelle naissance déclarée.

Les habitants de Kasaji dénoncent le

rançonnement dont ils sont victimes à la barrière érigée par les services de sécurité à l’entrée de cette cité, à plus de 600 km de Lubumbashi au Katanga. Ils se plaignent de devoir payer au moins 1 000 francs congolais (environ 1 dollar américain), comme

« droit de paillote », avant de franchir cette barrière pour entrer ou

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rançonnement rançonnement rançonnement rançonnement

sortir de la cité.

A cette barrière, on trouve des éléments de la police, l’armée, l’Agence nationale de renseignements et la Direction générale de migration (DGM).

A en croire les habitants de la cité, les conducteurs de vélos, motos et voitures paient plus que les 1 000 francs congolais exigés aux piétons.

Selon les autorités du district de Lualaba dont dépend la cité de Kasaji, la barrière a été érigée depuis le mois de janvier dernier à la suite de l’insécurité liée à

LTC / RO l’affaire Mukungubila à

Kolwezi et Lubumbashi.

Ces autorités soutiennent qu’à cette barrière, le mouvement des populations est censé être contrôlé. A les en croire, des clandestins, des ressortissants de pays de l’Afrique des l’Ouest notamment, passeraient par Kasaji pour se rendre en Angola.

Pour sa part, le commissaire du district de Lualaba reconnaît des

« dérapages » enregistrés au niveau de cette barrière et affirme avoir déjà ordonné sa suppression.

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LE TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 TELEGRAMME DU CONGO N°048 DU 18 A A U 25 MARS 2014 U 25 MARS 2014

8 AFRIQUE NEWS

P

ascal Simbikangwa, qui dit avoir traversé le génocide rwandais sans voir un seul cadavre, a été condamné vendredi à 25 ans de réclusion criminelle pour son rôle dans cette tragédie, 20 ans après les massacres dans lesquels le rôle de Paris a été très critiqué.

La cour d’assises de Paris a reconnu l’ex-officier de la garde présidentielle, aujourd’hui âgé de 54 ans, coupable de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité, au terme d’un procès fleuve de six semaines et d’un délibéré de 12 heures. «Le fait (qu’il) conteste avoir vu le moindre cadavre en dépit de ses multiples déplacements (...) participe manifestement de sa volonté de minimiser son rôle et de dissimuler la parfaite connaissance qu’il avait (...) du génocide qui se déroulait (...) sous ses yeux», a jugé la cour.

Pour elle, Simbikangwa a bien distribué des armes aux miliciens Interahamwe qui tenaient les barrages dressés dans la capitale Kigali et «donné des instructions pour que les Tutsi soient systématiquement exécutés sur le champ».

«L’authenticité de mon innocence n’a plus besoin de preuves», avait pourtant lancé en guise de derniers mots au jury celui qui est cloué depuis 1986 dans un fauteuil roulant suite à un accident de la route. Sa défense a annoncé envisager de faire appel et a dénoncé un procès politique, comme elle l’avait déjà fait dans sa plaidoirie. «Évidemment c’est un procès politique, (les motivations) suivent le réquisitoire mot pour mot, c’est un dogme, c’est la parole qui a été donnée par l’avocat général, c’est un dogme qui a été suivi, une décision presque religieuse», a fustigé un de ses avocats, Fabrice Epstein.

L’accusation avait réclamé dans un réquisitoire implacable la perpétuité contre un «donneur d’ordre», «génocidaire négationniste». L’avocat général Bruno Sturlese avait d’ailleurs demandé la requalification des faits en «crime de génocide», finalement retenu par la cour, alors que l’accusé était entré dans le box poursuivi pour «complicité». N’ont par contre été retenus que les faits reprochés dans Kigali, les témoignages concernant sa région natale de Gisenyi (nord-ouest) «laissant présumer une certaine concertation entre eux peu compatible avec la vérité».

La complicité de crimes contre l’humanité concerne les Hutu «modérés» tués pendant le génocide à Kigali. Au fil des audiences, le capitaine Simbikangwa, qui niait en bloc, était apparu toujours passionné de politique, restant sur la plupart des positions des extrémistes hutu, tout en cherchant systématiquement à minimiser son rôle et sa compréhension des massacres à l’époque.

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4 Immobilier et grands travaux Immobilier et grands travaux Immobilier et grands travaux Immobilier et grands travaux Immobilier et grands travaux tr

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S

ur douze candidatures officiellement déposées, le Conseil constitutionnel algérien n’en a retenu que six, dont celles du président Abdelaziz Bouteflika et d’Ali Benflis, présenté comme son principal rival. Le chef de l’État a par ailleurs nommé Youcef Yousfi Premier ministre par intérim.

Les noms des six finalistes retenus par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle prévue le 17 avril ont été dévoilés le 13 mars. Il s’agit du président sortant Abdelaziz Bouteflika, de son ancien Premier ministre, Ali Benflis, qui s’était présenté à la présidentielle de 2004 et qui est considéré comme son principal adversaire, de Abdelaziz Belaid, du Front El Moustakbal, de Moussa Touati, chef du Front national algérien (FNA), déjà candidat en 2009, de Louisa Hanoune, la dirigeante du parti des travailleurs déjà candidate en 2004 et en 2009, et enfin de Ali Fawzi Rebaine, dirigeant du parti Ahd 54 et déjà candidat en 2004 et 2009.

Six candidats ne sont donc pas autorisés à concourir : l’ancien ministre du Trésor Ali Benouari, l’avocat et député Mohamed Benhamou, à la tête de la formation Karama, le président du Rassemblement algérien (RA) Ali Zaghdoud, ainsi que Mahfoud Adoul, du parti Ennasr El-watani, Sadek Temache (indépendant) et Abdelhakim Hamadi (indépendant).

Ouyahia et Belkhadem, le retour

Parallèlement à cette annonce, Youcef Yousfi, le ministre de l’Énergie, a été nommé Premier ministre par intérim. L’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal était démissionnaire car, comme en 2004 et en 2009, il est appelé à diriger la campagne électorale de Bouteflika. Et il devrait retrouver son poste en cas de victoire du président sortant. Autre nomination : l’ex-chef du gouvernement Ahmed Ouyahia (2003-2006 et 2008-2012) prend la tête du cabinet de la présidence de la République et Abdelaziz Belkhadem, l’ancien président du Front national de Libération (FLN, pouvoir) devient ministre d’État.

Trois noms étaient fréquemment cités pour le poste de Premier ministre par intérim : Karim Djoudi (Finances) et Ramtane Lamamra (Affaires étrangères), et Youcef Yousfi (ministre de l’Énergie). C’est finalement ce dernier qui a été choisi.

À 72 ans, il affiche un profil de technocrate bon teint, réputé consensuel : un homme de synthèse entre plusieurs tendances qui n’a jamais réellement affiché ses convictions en matière économique.

Dans une interview accordée jeudi à France 24, Ali Zeidan a rejeté les accusations de corruption portées contre son gouvernement. Réfugié en Europe, l’ex-Premier ministre libyen a promis également de rentrer dans son pays. Mais

«pas dans le contexte actuel».

«Je n’ai pas besoin de me défendre (...) Je défie quiconque de prouver toute trace de corruption dans le parcours de mon gouvernement», a déclaré, le 13 mars à France 24, Ali Zeidan dans un entretien accordé à France 24.

A

ux quatre coins d’Addis Abeba, les silhouettes des grues surplombent la crête des immeubles, des rectangles de béton poussent, entourés d’échafaudages de bois, sur fond de bruit permanent de marteaux-piqueurs et d’excavatrices qui creusent des ruelles de terre bientôt bitumées.

La capitale éthiopienne s’est transformée en gigantesque chantier et mue à toute vitesse, locomotive d’un pays en pleine modernisation.

«Depuis cinq ans, le changement est énorme», explique Berhanu Kassa, directeur de l’entreprise B. B Construction, sur le site de son dernier projet, un immeuble de commerces et bureaux sur l’une des principales artères de la capitale.

Le gouvernement a de son côté lancé plusieurs chantiers de plusieurs milliards de dollars - routes, lignes de chemin de fer et projets d’électrification massive - à travers le vaste pays de 91 millions d’habitants, que le gouvernement est décidé à faire entrer d’ici 2025 dans le club des nations à revenu intermédiaire.

Les autorités éthiopiennes comptent sur ses grands travaux pour doper une croissance déjà très dynamique, que le Fonds monétaire international (FMI) estime à environ 7% annuelle.

«Le principal moteur de la transformation économique, ce sont les infrastructures», explique Zemedeneh Negatu, du cabinet de conseil et d’audit Ernst & Young en Ethiopie, «le talon d’Achille de l’Afrique est (. . . ) la pénurie d’énergie, la pauvreté du réseau routier, le manque de tout ce qui est nécessaire pour transformer votre économie».

- Peu d’opportunités d’investissements -

L’emballement des chantiers immobiliers à Addis Abeba est alimenté par une politique volontariste des autorités qui ont multiplié les mesures incitatives - en accordant des exonérations d’impôts ou en accordant des baux à long terme et à des taux intéressants pour les terrains, propriété de l’Etat en Ethiopie.

Les analystes soulignent cependant que l’explosion du secteur de la construction est aussi le symptôme de la faiblesse du système financier local, qui offre peu d’opportunités d’investissement.

L’immobilier «est l’investissement le plus attractif dans le pays actuellement, vu qu’il n’existe pas de marché financier fonctionnant correctement», explique le représentant du FMI en Ethiopie, Jan Mikkelsen, «il n’y a pas de marchés financiers, pas de bourse, donc les investissements immobiliers semblent être les plus attrayants».

Immobilier et grands travaux ont permis de créer quatre millions d’emplois ces trois dernières années, assurent les autorités. Le chômage reste élevé - environ 25% de la population active éthiopienne -, mais est passé d’environ 23% à 17,5%

de 2004 à 2012 dans les zones urbaines, abonde le FMI.

M. Mikkelsen met cependant en garde contre une monopolisation excessive des ressources dans les projets d’infrastructures, au détriment d’autres secteurs.

«Il y a un besoin de constructions, mais il y a évidemment une limite à ce que vous pouvez en retirer et ce sont des ressources potentielles qui auraient pu être utilisées à d’autres fins, comme des activités exportatrices, étant donné le besoin urgent de devises», estime-t-il, rappelant que, selon le FMI, les importations de l’Ethiopie représentent quatre fois ses exportations.

L’ancien Premier ministre, destitué trois jours plus tôt, a également dénoncé la «falsification» du vote de défiance à son égard. À l’en croire, seulement 113 députés auraient voté en faveur de son limogeage, alors qu’il faut 120 voix pour qu’un Premier ministre soit destitué par le Congrès général national (CGN), la plus haute instance du pays. Pour lui, «[cette] décision est illégale».

Cacophonie

Depuis son entrée en fonction en novembre 2012, son gouvernement et le Congrès s’accusaient mutuellement des difficultés rencontrées par le pays. Mais si le gouvernement est pointé du doigt, le CGN fait également face de son côté à la grogne de la population.

Peu après le vote du Congrès, le procureur général libyen avait émis une interdiction de voyager à Ali Zeidan, dans le cadre d’une affaire de corruption.

Mais l’ex-Premier ministre avait réussi mercredi à gagner l’Allemagne après une brève escale à Malte. Toutefois, il n’exclut pas son retour au pays. «Je retournerai en Libye, mais je ne reviendrai pas au gouvernement dans cette situation, avec ce Congrès effiloché devenu la risée du monde», a-t-il déclaré.

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SOCIETE 9

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Condensé de Zenga Ntu

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’AgenceCongolaise des Grands Travaux, ACGT en sigle, publie depuis quelque temps, un magazine : « RDC INFRASTRUCTURES » dans lequel elle rend publiques ses activités réalisées notamment sur des sujets relatifs aux 5 chantiers dans la vision de la révolution de la modernité prônée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange.

Partenariat ACGT et SOCOTEC

D’autre part, on signale que le groupe français SOCOTEC, a, au début de cette année, effectué une visite à l’Agence Congolaise des Grands Travaux à Kinshasa pour la signature d’un partenariat dans le domaine du contrôle de la réalisation des projets d’Infrastructures, de la maîtrise d’œuvre et d’exécution. En effet, SOCOTEC, gère aussi le patrimoine immobilier des équipements et autres. Elle a déjà une bonne expérience en Afrique où elle est présente dans 40 pays.

SOCOTEC, selon son représentant, compte apporter son expertise en matière d’inspection des ouvrages achevés, de contrôle, d’installation électrique, des ascenseurs et de la climatisation des bâtiments. S’adressant à ses visiteurs, Monsieur Charles Ilunga Mwamba, directeur général de l’ACGT, a fait savoir que son Agence se trouve dans le processus de promotion dans le domaine du partenariat public privé pour le financement de certains de ses projets.

Construction de 360 maisons en préfabriqués

Vers la fin de l’année 2013, l’ACGT et l’entreprise Schnell House qui travaillent ensemble, ont ouvert un chantier à Kisangani où elles doivent notamment construire des logements

projet, qui a été dépêché au chef-lieu de la Province- Orientale pour ce faire, a confié que six mois et une s e m a i n e s e r a i e n t suffisants pour achever la construction de ces 360 maisons, révèle le

magazine. Il a, toutefois, précisé que l’ACGT et l’entreprise Schnell House sont bien capables de construire 10 à 20 maisons par mois. Il y a lieu de noter que le coût de ces logements est à la hauteur de la classe moyenne.

sociaux pour répondre positivement à la vision du chef de l’Etat. On signale, à ce sujet, que ces deux entreprises ont déjà réceptionné 36 containers pour la construction de 360 maisons en préfabriqués à

Kisangani, dans la province orientale et à l’installation de l’usine des préfabriquées en République Démocratique du Congo.

Monsieur Patrick Luyeye, Le chef de ce

Referenties

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