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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le samedi 8 janvier 2011

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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le samedi 8 janvier 2011

Année 2011, n° 2 - Sommaire Venezuela

Chavez gouverne par décrets… page 1 Rwanda

Un ancien procureur général tente de fédérer une opposition en exil à Kagame … page 3 La charge violente d’un ancien ami… page 3

Côte d’Ivoire

Les élections: Chronique d’un échec annoncé. … page 5

L’HALLALI DE LA « COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE » CONTRE LAURENT BAGBO OU LE PRIX DE L’IRRÉVÉRENCE … page 14

Les Mots et les Choses… page 17 RDCongo

Laurent Monsengwo Pasinya… page 20 La Boîte de Pandore… page 30

Les bons conseils de Dialogue… page 34

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Venezuela

Chavez gouverne par décrets

Marie-France Cros « La Libre » du 28/12/2010

Ce n’est pas la première fois. Il en a l’autorisation pour dix-huit mois.

Le président populiste de gauche du Venezuela, Hugo Chavez, a perdu, à la fin septembre, la majorité des deux tiers au Parlement, dont il jouissait depuis cinq ans. En 2005, en effet, l’opposition avait boycotté les législatives, arguant d’un manque de confiance dans celles-ci.

Une erreur, avait-elle reconnu plus tard, puisqu’elle se trouvait automatiquement exclue des instances législatives. Elle ne l’a donc pas répétée et, si elle reste minoritaire au Parlement, elle a tout de même privé "le Président des pauvres" de sa majorité qualifiée des deux tiers.

Celle-ci lui permettait de faire adopter à sa guise toute modification d’une loi organique, convoquer une assemblée constituante ou désigner des personnes à des postes-clés comme juge à la Cour suprême, procureur de la République ou membre du Conseil national électoral.

C’est le 4 janvier prochain que le nouveau Parlement doit être mis en place. Les chavistes ont donc voté, le 17 décembre, une loi accordant au chef de l’Etat des pouvoirs spéciaux durant dix-huit mois. C’est la troisième fois que le colonel Chavez, arrivé au pouvoir par les urnes en 1999, dispose de tels pouvoirs.

Accusé par l’opposition de dérive dictatoriale, le président Chavez s’est fait un plaisir d’utiliser ce pouvoir en faveur des pauvres. Dimanche, il a, en effet, signé, en présence de son homologue bolivien Evo Morales, un décret créant un fonds Simon Bolivar (héros de l’indépendance, adulé par le colonel Chavez qui dit avoir lancé au Venezuela "une révolution bolivarienne" ) de 2,3 milliards de dollars, destiné à la reconstruction en faveur des victimes des récentes inondations, qui ont fait 40 morts et 130 000 sans-abri au Venezuela. "Ils ne font rien pour le peuple et ils tentent de m’empêcher de travailler pour lui", a-t-il déclaré.

L’opposition vénézuélienne est hétéroclite. Elle compte, d’une part, des conservateurs, aigris par la perte du pouvoir qu’ils avaient si longtemps monopolisé par une alternance convenue

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entre sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens, pareillement insouciants du sort des pauvres. Elle compte, d’autre part, des opposants "de gauche" au bouillant colonel, qui lui reprochent son autoritarisme, sa personnalisation du pouvoir (les citoyens peuvent s’adresser directement à lui lors d’une émission télévisée hebdomadaire, "Aló Presidente" pour résoudre leurs problèmes), le caractère populiste de nombreuses mesures prises par le chef d’Etat

"bolivarien", l’institution de structures para-institutionnelles - comme les Cercles bolivariens - doublant les institutions prévues par la Constitution, etc.

Dès le 4 janvier, cette opposition désunie disposera de 67 des 165 sièges du Parlement, soit pas assez pour dépouiller le Président de ses pouvoirs spéciaux.

Les relations entre pouvoir et opposition sont extrêmement dures au Venezuela, notamment depuis le coup d’Etat de 2002 contre Chavez, appuyé par l’establishment - et par Washington - mais qui n’avait pas tenu 48 heures face à la rue, descendue défendre "le Président des pauvres".

En douze ans de pouvoir, ce dernier n’a perdu qu’un scrutin (un référendum constitutionnel) sur la quinzaine auxquels il s’est soumis, remportant les autres avec des scores allant de 52 % (les législatives de septembre dernier) à 63 % des votes. S’il a réussi, durant ces années, à faire baisser le taux d’indigence de 25 % à 5 % de la population et celui de la pauvreté de 60

% à 23 %, son attention trop exclusivement orientée vers les problèmes sociaux lui a fait perdre de vue deux défis : la montée de la criminalité, notamment liée au trafic de drogue, et la diversification de l’économie, trop dépendante du seul or noir, dont le Venezuela est un des principaux producteurs du monde.

__._,_.___

Caracas

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Rwanda

Un ancien procureur général tente de fédérer une opposition en exil à Kagame

(Belga) Un ancien procureur général du Rwanda et ex-compagnon du président Paul Kagame, Gerald Gahima, a entrepris avec d'autres anciens responsables du pouvoir d'organiser une opposition en exil rassemblant Hutus et Tutsis, en dénonçant la dérive autoritaire de pouvoir de Kigali, a-t-il indiqué au journal 'Le Soir'.

"Deux raisons expliquent pourquoi ce dialogue interrwandais, qui rassemble Hutus et Tutsis, représentants de l'ancien régime (celui du président hutu Juvénal Habyarimana, assassiné en avril 1994, au début du génocide, NDLR) et déçus du FPR (le Front patriotique rwandais, au pouvoir à Kigali et dominé par les Tutsis), doit se poursuivre en exil: au Rwanda, ce type d'exercice n'est pas possible. En outre, la diaspora rwandaise est nombreuse, dépassant en Europe, les 40.000 personnes", a expliqué M. Gahima. Cet ancien procureur général, jadis proche de M. Kagame, a fondé le Congrès national du Rwanda, une plate-forme politique qui se veut une alternative au FPR, sinon un retour aux sources d'inspiration du mouvement, en compagnie d'un ancien chef d'état-major de l'armée, le général Faustin Kayumba Nyamwasa exilé en Afrique du sud, d'un ex-chef des renseignements extérieurs, le colonel Patrick Karegeya, également en exil en Afrique du sud, ainsi que de l'ancien directeur de cabinet à la présidence, Théogène Rudasingwa. Ce mouvement appelle les Rwandais et la communauté internationale à agir ensemble pour mettre fin au régime de M. Kagame et à ouvrir la voie à la mise en place d'un gouvernement de coalition. (LEE)

La charge violente d’un ancien ami

Par Colette Braeckman

Ancien Procureur général du Rwanda, membre du noyau fondateur du Front patriotique rwandais, Gérard Gahima, en rupture avec Kigali, est aujourd’hui un homme très occupé : en compagnie d’autres exilés dont son frère Théogène Rudasingwa, le général Patrick Karegeya ainsi que le général Kayumba Nyamwasa, ancien ambassadeur en Inde, il a fondé le « Congrès national du Rwanda », une plate forme politique qui se veut une alternative au FPR, sinon un retour aux sources d’inspiration du mouvement.

Occupé, Gahima l’est aussi parce que les réunions se multiplient : »voici quelques jours je me trouvais en Espagne, où avait été organisé un dialogue avec d’autres opposants, Paul Rusesabagina (ancien gérant de l’hôtel des Mille collines, Jean Marie Ndsagajimana, Joseph

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Matata et d’autres anciens sympathisants du régime Habyarimana. A Bruxelles en ce moment, les contacts se poursuivent. »

Pour Gahima, « deux raisons expliquent pourquoi ce dialogue interrwandais qui rassemble Hutus et Tutsis, représentants de l’ancien régime et déçus du FPR, doit se poursuivre en exil : au Rwanda même ce type d’exercice n’est pas possible. En outre, la diaspora rwandaise est nombreuse, dépassant, en Europe seulement, les 40.000 personnes. Presque tous les cadres de l’ancien régime demeurent en exil où ils représentent une opposition forte et organisée… » Lors de son dernier séjour en Belgique, le président Kagame a lui aussi essayé de séduire cette opposition en exil, multipliant les rencontres avec la diaspora ; une vingtaine de Rwandais de l’étranger ont même été invités à revenir au pays dans le cadre de l’opération « come and see

», « voyez et venez ». Mais selon Gahima, cette démarche n’a pas suffi : « tout le monde sait qu’au Rwanda l’Etat contrôle tout, qu’il est entre les mains d’un seul homme, qui ne supporte pas la contradiction et dont la base réelle se réduit désormais à un tout petit groupe de gardes du corps et quelques civils… » La concentration du pouvoir, les frustrations qui se multiplient à cause d’une politique autoritaire et répressive, tout cela inquiète l’ancien procureur général :

«puisque les gens ne peuvent s’exprimer librement, il y a trop de tensions dans ce pays…Le drame, c’est que les mécontents assimilent tous les Tutsis aux tenants du pouvoir en place.

Autrement dit, une explosion pourrait déboucher sur un autre génocide des Tutsis. C’est pourquoi il est urgent de dialoguer, de relâcher la pression… »

Pourquoi Gahima, si proche autrefois du président Kagame, est il entré en conflit avec lui ? Le juriste balaie d’un revers de la main les accusations du président rwandais, qui assure que ses anciens fidèles devenus dissidents n’avaient en réalité pas accepté les mesures de lutte contre la corruption, la fin des passe-droits : « en réalité, ce qu’il ne supporte pas c’est la contradiction. Moi, j’avais tenté de le convaincre de ne pas arrêter l’ancien président pasteur Bizimungu en 2003, mais rien n’y a fait. Autrefois, en 1998, je m’étais déjà opposé à la deuxième guerre du Congo, mais Kagame voulait à tout prix chasser Laurent Désiré Kabila, qu’il venait de mettre au pouvoir un an plus tôt. Cette démarche était surtout inspirée par l’orgueil, il voulait diriger le Congo à distance, ce que Kabila refusait…Cette deuxième guerre fut une erreur immense, qui a semé la mort et la haine dans toute la région… » Gahima assure aussi que Kagame ne supporte pas qu’un autre de ses proches devienne trop connu, trop populaire : « c’est pour cela que James Kabarebe qui était chef d’Etat major est devenu ministre de la Défense et n’a plus de prise sur l’armée, que Rose Kabuye, considérée comme une héroïne a été écartée, que les généraux Muhire et Karenzi Karake ont été accusés de corruption… »

Le réquisitoire de l’ancien procureur est lourd aussi d’accusations précises : « du jour au lendemain Kagame prend des décisions arbitraires, qu’ailleurs on jugerait ubuesques : il remplace par l’anglais le français parlé par 80% de la population, ajoutant ainsi au clivage de l’ethnie et de la province celui de la langue, il interdit le port de sandales à Kigali, décide de rassembler les gens dans des villages groupés, les imidugudu, interdisant l’habitat dispersé, il impose des cultures de rente au détriment des cultures vivrières, ce qui provoque des pénuries et même la famine dans certaines régions…Toutes ces décisions arbitraires provoquent un mécontentement qui à terme peut mener à une explosion… Les visiteurs étrangers refusent de voir qu’il y a un malaise et ils multiplient les éloges…»

Cette explosion violente, Gahima dément cependant vouloir la provoquer : « nous ne sommes pas dans une dynamique de guerre. Affirmer que notre mouvement recrute des combattants au Nord Kivu, c’est de la propagande… »

Propos recueillis à Bruxelles

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Côte d’Ivoire

Les élections: Chronique d’un échec annoncé.

par Pierre Sané1

« Côte d’Ivoire »

« Du jamais vu en Afrique ! Du jamais vu en Afrique … ou ailleurs ! »

« Que s’est-il passé ? Pourquoi en est-on arrivé là et comment en sortir ? »

« Au-delà des jugements à l’emporte-pièce, des prises de position partiales, instructions péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. »

« De ce qui devait être des élections « parfaites » jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre anomalies/erreurs qui ont à mon avis entrainé des dysfonctionnements menant à l’échec programmé du processus.

1. La première anomalie a trait au non-respect des accords signés qui prévoyaient notamment un cadre et un échéancier pour l’organisation et la tenue pacifiques des élections présidentielles.

2. La deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI).

3. Et c’est là que survient à mon avis la 3e erreur. Elle est due à la précipitation du Conseil constitutionnel.

4. La dernière précipitation et anomalie ont été bien sûr la certification des résultats par le Représentant des Nations Unies. »

« Cet échec est bien sûr à mettre au passif de tous les acteurs impliqués, qu’ils soient nationaux ou internationaux. »

« Tous ces dysfonctionnements ont précipité la Côte d’Ivoire au bord de la guerre civile et l’urgence aujourd’hui est d’abord de la prévenir. Comment en sortir ? »

« Il y a une lutte pour le pouvoir en Afrique aujourd’hui, qui au-delà des clivages nationaux ethniques et religieux apparents oppose surtout deux projets de société qui

1Ancien Secrétaire Général d’Amnesty International et ancien Sous-Directeur Général de l’UNESCO

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pour faire simple voient s’affronter des dirigeants tenants d’un libéralisme mondialisé a d’autres qui adhèrent à un panafricanisme souverain et socialisant. »

Ce devait être des élections qui allaient permettre de mettre fin à la crise, de tourner enfin la page du legs de Félix Houphouët-Boigny et d’engager la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix et du développement.

Cela aura été en tous les cas les élections africaines les plus longuement et méticuleusement préparées qui ont impliqué depuis les accords de Marcoussis en janvier 20032 un nombre impressionnant d’acteurs : le pouvoir, la rébellion armée, les partis politiques ivoiriens, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, la France, l’Union européenne, la Francophonie, les Nations Unies sans oublier les médiateurs successifs (le Togolais Gnassingbé Eyadema, le Sud-africain Thabo Mbeki et le Burkinabè Blaise Compaoré...).

Du jamais vu en Afrique !

Le processus électoral avait fait l’objet d’un consensus laborieux entre toutes les parties prenantes même si à chaque étape il y avait eu des dérapages. Des audiences foraines au recensement de la population, de la constitution du fichier électoral à la délivrance de cartes d’identité nationale, de la constitution puis reconstitution de la Commission électorale indépendante à la distribution des cartes d’électeurs, l’ensemble du processus élaboré et mis en œuvre par le pouvoir, l’opposition et les rebelles sous la supervision sourcilleuse de la communauté internationale était censé délivrer un résultat incontesté. Un code de bonne conduite avait même été élaboré par les partis politiques au-delà de la loi électorale et de la Constitution pour s’assurer du respect des règles par tous les acteurs de la compétition électorale… Cerise sur le gâteau, il était fait appel aux Nations Unies pour certifier l’ensemble du processus…

Du jamais vu en Afrique !

Ainsi, après le premier tour, tous s’accordaient pour valider la sincérité du scrutin et les deux candidats s’engageaient à respecter le verdict des urnes au second tour.

Mais voilà qu’à l’arrivée on se retrouve avec deux vainqueurs. Un échec et une impasse qui risquent de plonger le pays dans une guerre civile plus dévastatrice encore que celle qu’il a connue de 2002 à 2005.

Et au bout du compte, quel que soit le vainqueur, ce dernier risque de gouverner pendant longtemps contre une moitié du pays.

Que s’est-il passé ? Pourquoi en est-on arrivé là et comment en sortir ?

2 Accord de Marcoussis (France) de 2003

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AuAuAu

Au----delà des jugements à l’emportedelà des jugements à l’emportedelà des jugements à l’emportedelà des jugements à l’emporte----pièce, des prises de position partiales, instructions pièce, des prises de position partiales, instructions pièce, des prises de position partiales, instructions pièce, des prises de position partiales, instructions péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.

de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.

de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.

Observateur impartial et objectif de la scène politique ivoirienne et conscient que même si on se réclame du panafricanisme on ne saurait s’adjuger le droit de donner des instructions aux dirigeants ivoiriens surtout dans une Afrique où les conflits internes sont complexes et où la manipulation des processus électoraux est plus la règle qu’autre chose.

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De ce qui devait être des élections « parfaitesparfaitesparfaitesparfaites » jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre » jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre » jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre » jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre anomalies/erreurs qui ont à mon avis entrainé des dysfonctionne

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élections présidentielles. élections présidentielles.

élections présidentielles.

Ces modalités ont été stipulées dans le 4e Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou3 qui dresse un canevas pour les opérations de démobilisation, de désarmement et de stockage des armes, précise les conditions de restauration de l’appareil d’Etat et de son administration dans le pays tout en prévoyant la sortie de la crise.

Ainsi l’Accord complémentaire, dans son Article 3, stipule « ... afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI [Centre de commandement intégré] et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle. »

L’Accord complémentaire prévoit également le regroupement et le cantonnement des forces rebelles, le démantèlement des milices, le paiement de primes de démobilisation le tout

« devant être achevé au plus tard deux mois avant les élections présidentielles. »

En outre l’article 8 du même Accord complémentaire reconnaît « que la non réunification du pays et les lenteurs accusées dans la normalisation institutionnelle et politique constituent de sérieux obstacles à l’organisation d’élections justes, transparentes et démocratiques. »

Il apparaît que les clauses ci-dessus, absolument essentielles à la tenue d’élections ouvertes, n’ont pas été respectées, les rebelles refusant de désarmer et rendant aléatoire le redéploiement de l’administration et la récupération par l’Etat de ses recettes fiscales et douanières. Or l’expérience récente (Irak, Afghanistan) a montré qu’il était illusoire de

3 Accord de Ouagadougou (Burkina Faso) de 2007

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prétendre tenir des élections libres et transparentes dans des zones contrôlées par des rebelles en armes.

Pourquoi la communauté internationale n’a-t-elle pas exigé des rebelles qu’ils se conforment à l’Accord politique de Ouagadougou et ses quatre Accords complémentaires qu’ils ont eux-mêmes signés ? Pourquoi le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a-t-il pas donné instruction aux rebelles de désarmer tel que prévu dans l’Accord de Ouagadougou que le Conseil a entériné ? Pourquoi le Facilitateur parrain du processus de Ouagadougou Blaise Compaoré n’a-t-il pas exercé les pressions nécessaires pour faire respecter cette clause essentielle ? Et enfin pourquoi les rebelles et leur chef politique, le Premier Ministre Guillaume Soro, ont-ils refusé de désarmer alors qu’ils étaient signataires de l’Accord ?

Ce manquement primordial au processus électoral élaboré laborieusement ouvrait fatalement la possibilité de violences et d’intimidations dans des zones contrôlées de fait par des groupes d’opposition armés dans le Centre, dans le Nord et dans l’Ouest du pays. Le fait que ces violences aient pu entacher la régularité du scrutin a été apprécié différemment par le Conseil constitutionnel et par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire créant ainsi une nouvelle crise.

6.6.6.

6. La deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnemenLa deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnement La deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnemenLa deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnement t t de la Commission électorale indépendante (CEI).

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de la Commission électorale indépendante (CEI).

Prêtant serment au palais présidentiel le 25 février 2010 devant le Conseil Constitutionnel et en présence du représentant du Facilitateur et du représentant des Nations Unies, ses membres s’étaient « engagés à remplir leur mission dans le respect de la Constitution et en toute impartialité ».

Or cette Commission est composée de 31 membres dont 11 représentant les corps constitués et 20 venant des partis politiques et groupes rebelles. Fait probablement unique en Afrique sur les 20 représentants des partis politiques et groupes rebelles dans la Commission, l’opposition compte 18 représentants et le parti au pouvoir 2 ! A supposer même que les représentants des corps constitués (11) soient tous proches du pouvoir, cela ne ferait jamais que 13 en face de 18. En quelque sorte la Commission « indépendante » est bel et bien contrôlée par l’opposition ! D’ailleurs son Président est un membre éminent de la coalition de l’opposition et ancien ministre PDCI dans le gouvernement Gbagbo.

Fait curieux, tous ces membres ont été nommés par décret présidentiel !

Et parmi les 18 membres de l’opposition, on en retrouve 6 qui représentent 3 groupes rebelles (MPCI, MPIGO et MJP) ayant depuis longtemps fusionné dans les Forces nouvelles, et 8 issus de 4 partis politiques d’opposition (PIT, UDPCI, MFA et UDCY) dont le score combiné au 1er tour de la présidentielle s’est élevé à 3,5% des voix exprimées, les 4 autres représentant le RDR et le PDCI…

Du jamais vu en Afrique … ou ailleurs !

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Et pourtant la loi électorale promulguée en 2001 ne prévoyait que « deux représentants de chaque parti ou groupement politique ayant au moins un Député à l’Assemblée Nationale ou ayant remporté au moins une élection municipale » 4.

C’est qu’entre-temps il y a eu une tentative de coup d’Etat, une rébellion armée, l’envoi par la France et les Nations Unies de forces d’interposition et le début du ballet politico diplomatique menant de Marcoussis à Ouagadougou en passant par Accra et Pretoria. C’est à Marcoussis qu’une telle composition de la Commission a été concoctée au mépris de la Constitution ivoirienne adoptée deux ans plus tôt par une large majorité des Ivoiriens et au mépris des règles d’équité les plus élémentaires.

En plus de cette composition pour le moins insolite (et sans doute pour en atténuer un peu les conséquences) on y ajoute une modalité de prise de décision qui va nécessairement mener au blocage : le consensus. Ce blocage a découlé du différend concernant le sort à réserver aux résultats de plusieurs départements dans le Nord du pays, de l’opportunité de prononcer des résultats provisoires compte tenu du manque de consensus et du dessaisissement de la Commission électorale par le Conseil constitutionnel.

C’est suite à ce dessaisissement que le Président de la CEI, membre de l’opposition, a procédé dans la précipitation et la plus grande confusion à une déclaration de résultats provisoires non consolidés et encore moins validés par l’ensemble des commissaires centraux de la CEI et, fait inédit, depuis le QG de campagne du candidat de l’opposition, en d’autres termes de son candidat !

Auparavant une image avait fait le tour du monde, celle de papiers arrachés et déchirés des mains du porte-parole de la CEI, membre de l’opposition. L’auteur de cet acte, commissaire central de la CEI et représentant le ministre de l’Intérieur, a déclaré à la presse pour justifier son acte : « Le mode opératoire que nous avons adopté de façon consensuelle est qu’avant que les résultats ne soient rendus publics, ils ont besoin d’être consolidés en Commission centrale. Ce dont il s’agit, c’est que M. Bamba Yacouba a agi en violation flagrante du mode opératoire unanimement admis par la CEI. »

Il est donc avéré que la Commission électorale n’a pas respecté son serment d’impartialité et de respect de la Constitution. Mais pouvait-il en être autrement au vu de sa composition, de son mode opératoire et des enjeux ? Peut-on être à la fois juge et partie ? Pourquoi devrait on estimer que les résultats collationnés et promulgués par le seul Président de la Commission (la Commission n’ayant pas statué à ce jour) reflètent fidèlement le souhait de la majorité des électeurs ? Et surtout pourquoi avoir imposé une telle composition de commission électorale ?

4 Article 5 de la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante.

(11)

En tout état de cause l’ordonnance de 2008 portant ajustement au code électoral pour les élections de sortie de crise indique que la proclamation définitive des résultats relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel, la proclamation des résultats provisoires par la CEI ne constituant qu’une étape dans le processus électoral.

7.

7.7.

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constitutionnel.

Il ne s’agit pas ici de remettre en cause sa légitimité ou la légalité de son action. Comme partout ailleurs sa composition et ses attributions sont fixées par la Constitution. Et comme partout ailleurs son Président est nommé par le chef de l’exécutif. L’argument selon lequel son Président serait un proche du Président de la République n’est donc pas recevable. C’est la même chose partout. Comme partout ailleurs le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire est juge de la constitutionnalité des lois. II « contrôle la régularité des opérations de référendum et de l’élection des représentants du peuple »5. Il « statue sur l’éligibilité des candidats aux élections présidentielle et législative, les contestations relatives à l’élection du Président de la République et des députés. Le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs des élections présidentielles6 ».

C’est fort de ce mandat que le Conseil constitutionnel a procédé à l’annulation du scrutin dans 7 départements (sur les 8 contestés) sur la base de l’examen des 5 requêtes introduites par le candidat Laurent Gbagbo au sujet d’irrégularités ayant trait « à l’absence de ses représentants et délégués dans les bureaux de vote ; au bourrage d’urnes ; au transport des procès-verbaux par des personnes non autorisées ; à l’empêchement de vote des électeurs ; à l’absence d’isoloirs ; et à la majoration des suffrages exprimés ».

Sur la base des éléments de preuve soumis en appui des requêtes le Conseil constitutionnel a procédé à l’annulation du scrutin des départements incriminés et procédé au redressement des résultats aboutissant à la proclamation de Laurent Gbagbo comme vainqueur.

Toutefois, puisque comme partout ailleurs la décision du Conseil constitutionnel est finale et sans recours et compte tenu des circonstances exceptionnelles pourquoi le Conseil n’a t’il pas pris le temps d’enquêter plus à fond sur les requêtes déposées par le candidat Laurent Gbagbo et peut-être même solliciter du candidat Alassane Ouattara un dépôt de requêtes quitte à faire une exception sur le non-respect des délais ?

De même pourquoi n’a t’il pas ordonné la reprise des élections dans les départements incriminés en sollicitant par le biais du Gouvernement les forces armées et les forces des Nations Unies pour assurer la sécurité dans les bureaux de vote de ces 7 départements ?

Toujours est-il que cela demeure une décision de la justice suprême du pays qu’il ne nous appartient pas ici de remettre en cause tout comme cela s’est passé dans nombre d’autres

5Article 32 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire.

6Article 94 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire.

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élections africaines et même ailleurs (par exemple lors du face-à-face George W. Bush Al Gore aux États-Unis). Je peux comprendre que la rapidité choisie avait pour but de contrer l’action du Président de la Commission électorale mais cela a inévitablement créé une suspicion de partialité.

8.

8.8.

8. La dernière précipitation et anomalie onLa dernière précipitation et anomalie ont été bien sûr la certification des résultats par le La dernière précipitation et anomalie onLa dernière précipitation et anomalie ont été bien sûr la certification des résultats par le t été bien sûr la certification des résultats par le t été bien sûr la certification des résultats par le Représentant des Nations Unies.

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Représentant des Nations Unies.

Lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan le 12 novembre 2010, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Choi Young Jin, avait certifié les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle tenue le 31 octobre 2010, six jours après leur proclamation par le Conseil constitutionnel.

S’appuyant sur les cinq critères cadres de la certification (paix, inclusivité, accès aux médias d’État, liste électorale définitive et résultats), le chef de l’ONUCI avait estimé que le premier tour de l’élection présidentielle avait eu lieu dans « un environnement globalement pacifique et sécurisé, malgré des incidents isolés, notamment des actes d’intimidation et d’obstruction à la liberté de mouvement dans certaines régions. »

Pour la première fois de son histoire l’ONU se voyait conférer un tel rôle. A la suite des Accords de Pretoria (2005)7 le Conseil de sécurité dans sa résolution n°17658 avait confié au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies le mandat de certification exercé à titre exclusif et personnel. La résolution précise que « le Certificateur doit sauvegarder les résultats légitimes avec engagement, honneur et détermination. Il veillera à ce que les résultats soient respectés ; que le vainqueur soit celui qui a gagné les élections ; que les résultats ne fassent l’objet ni de contestations non démocratiques, ni de compromissions. »

Reposant sur le respect des critères cadres ci-dessus la certification confiée au Représentant spécial du Secrétaire général comprend donc les différentes étapes du processus électoral, la sauvegarde des « résultats légitimes » et la prévention de « contestations non démocratiques ».

La question essentielle à laquelle il convient donc de répondre est bien celle de la signification du terme « résultats légitimes ». S’agit-il des résultats provisoires ? Ou des résultats définitifs ? Des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante ou de ceux proclamés par le Conseil constitutionnel ?

Est légitime ce qui est conforme à la loi. Et dans ce cas d’espèce la légitimité des résultats découle comme dans toute démocratie de l’organe qui confère la légitimation à savoir le Conseil constitutionnel. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies aurait donc dû travailler sur les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel et décider ou non de les certifier comme cela a été le cas lors du premier tour.

7 Accords de Pretoria (Afrique du Sud) de 2005

8Résolution n° 1765 adoptée par le Conseil de sécurité le 16 juillet 2007.

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En cas de désaccord persistant il aurait pu procéder à la vérification détaillée des critères d’annulation mis en avant par le Conseil constitutionnel et évaluer leur force de justification et même demander, compte tenu des circonstances exceptionnelles, que Alassane Ouattara puisse soumettre des « contestations démocratiques » et ensuite transmettre un rapport au Conseil de sécurité.

Il n’y a pas d’élections « parfaites », ni en Afrique ni ailleurs. Et personne ne peut en outre prétendre aujourd’hui savoir pour sûr qui a gagné les élections présidentielles et surtout si les requêtes déposées étaient valables ou non. Voilà pourquoi un organe judiciaire est celui à qui la loi confère l’autorité en dernier ressort de trancher et de décider du résultat final du scrutin.

En Afrique il y a eu au cours de ces dix dernières années maintes contestations de résultats d’élections. Seules les décisions prises par les organes judiciaires suprêmes ont conféré la victoire à l’un des candidats. Cela aurait donc dû être le cas également en Côte d’Ivoire, à moins de récuser la légitimité de son Conseil constitutionnel ce qui serait contraire à l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire qui commencent toutes par : « Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale ». La supervision exercée par les Nations Unies ne suspend en aucune manière la Constitution ivoirienne.

La précipitation du Certificateur à déclarer un vainqueur a certainement contribué à l’impasse actuelle contrairement à ce qui s’est passé en Guinée où les différents organes ont pris le temps nécessaire ce qui a permis d’apaiser les tensions.

Tous ces dysfonctionnements ont précipité la Côte d’Ivoire au bord de la guerre civile et l’urgence aujourd’hui est d’abord de la prévenir.

Comment en sortir ?

Depuis l’arrivée au pouvoir du FPI en 2000, force est de constater que ce parti n’a jamais pu gouverner sereinement la Côte d’Ivoire. Victime d’un coup d’Etat avorté suivi d’une rébellion armée qui a abouti à une partition de fait depuis 2002, le régime s’est vu imposer par la communauté internationale un partage du pouvoir qui a amené ses opposants et même les rebelles à exercer une partie du pouvoir y compris le contrôle de la Commission électorale et donc du processus électoral.

Au lieu de sanctionner les rebelles et leurs soutiens on leur a offert des strapontins ministériels en imposant des Premiers ministres successifs jusqu’à installer le chef des rebelles au poste de Premier ministre (censé être neutre pendant les élections présidentielles a venir). Ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par les armes la communauté internationale le

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leur a offert sur un plateau d’argent sans pour autant obtenir en contrepartie le désarmement et la réunification du pays !

Il est donc compréhensible que la moitié du pays qui a soutenu le Président Laurent Gbagbo ait une légitime attitude de ras-le-bol et de défiance vis-à-vis de cette même communauté internationale qui s’est empressée de reconnaître des résultats provisoires faisant fi du processus démocratique et des règles constitutionnelles du pays.

Les instructions et injonctions ne feront que cristalliser la déchirure qui continue à frapper le pays. Quant a une intervention armée, quelque soit le prétexte utilisé elle aurait des conséquences incalculables pour toute la région. Et même si in fine Alassane Ouattara venait à exercer le pouvoir, il le ferait contre la moitié du pays et sur un pays dévasté.

Ce qui s’impose donc c’est manifestement le dialogue politique, mais cette fois-ci un dialogue politique direct sans intermédiaires ni accompagnateurs. Qu’on laisse enfin les Ivoiriens régler leurs problèmes !

Aujourd’hui il leur appartient à eux seuls de décider des voies de sortie de crise et surtout de la gestion future des ressources du pays et notamment des réserves substantielles de pétrole qui alimentent bien des convoitises comme partout ailleurs en Afrique.9

En attendant l’issue de la crise, une attention particulière doit être impérativement accordée à la prévention de la violence des deux côtés et à s’assurer que toute allégation de violation de droits humains fasse l’objet d’enquêtes judiciaires nationales impartiales et de sanctions rapides et appropriées. En effet Il serait naïf de penser dans une situation pareille que les violences signalées ne viennent que d’un camp. Il n’y a pas en l’espèce d’un côté les « bons » et de l’autre les « méchants ».

Il y a une lutte pour le pouvoir en Afrique aujourd’hui, qui au-delà des clivages nationaux ethniques et religieux apparents oppose surtout deux projets de société qui pour faire simple voient s’affronter des dirigeants tenants d’un libéralisme mondialisé a d’autres qui adhèrent à un panafricanisme souverain et socialisant.

Au moment où l’on commémore les 50 ans d’indépendance, tous les Africains doivent garder les yeux ouverts sur les véritables enjeux de ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire.

La naïveté, passé 50 ans, est impardonnable !

9 « C’est une zone prometteuse dont les objectifs géologiques s’apparentent aux découvertes importantes réalisées sur les permis voisins au Ghana », confie Marc Blaizot, directeur géosciences de la branche exploration et production de Total. Dans l’état actuel des connaissances, les réserves pourraient atteindre jusqu’à 1,5 milliard de barils. » Jeune Afrique.com, 23 octobre 2010.

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L’HALLALI DE LA « COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE » CONTRE LAURENT BAGBO OU LE PRIX DE L’IRRÉVÉRENCE.

Par : Jean-Chrios MOUKALA10

Jean Chrios Moukala

Que Laurent Bagbo ait perdu l’élection présidentielle en Côte d’ivoire, cela ne fait aucun doute. Qu’il faille critiqué son coup de force, en se maintenant au pouvoir contre le verdict des urnes, cela va de soi. Toutefois, l’on ne peut néanmoins s’empêcher de rester circonspect face à l’étonnante et subite conversion, de ce que l’on nomme pompeusement la « communauté internationale », à la défense de la transparence électorale en Afrique.

Ceci invite à d’autant plus de circonspection que cette même « communauté internationale

», mais qui en réalité n’est qu’un « petit club au service de la gestion des intérêts stratégiques des grandes puissances », a toujours par le passé (au gré des intérêts de ses mandants et surtout en fonction de la docilité ou non des pouvoirs en place) suscité, toléré, voire couvert les trucages électoraux, les coups d’État sanglants, les dictatures sanguinaires, et tout récemment les successions dynastiques en Afrique.

Et plus près de nous, comme cela a été relevé par quelques journaux moins inféodés à la « pensée unique » en cours concernant l’analyse de la situation politique en Côte d’ivoire, deux scrutins nationaux viennent également de se dérouler récemment en Afrique, et dans des conditions quasi staliniennes aussi bien du point de vue de leur organisation que de leurs

10 Économiste. Docteur en économie et Diplômé de l’Institut d’Administration des Entreprises de Montpellier

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résultats ,mais sans susciter le moindre écho11

Quant aux exemples dans le passé, ils sont également légions. Le journal satirique « le canard enchaîné », dans son édition du mercredi 15 décembre 2010, rappelle à juste titre le fait que cette même année d’autres élections présidentielles pimentées de lourdes irrégularités au Soudan (en avril) et au Togo (en février) n’avaient pas suscité de tempêtes diplomatiques. Et le même journal d’ajouter que pas plus qu’en 2009, les scores « mobutuesques » obtenus par les chefs d’États sortant du Congo-Brazzaville (79%), d’Algérie (90%), et de Tunisie (89,60%) n’avaient provoqué le moindre émoi. Et comme pour enfoncer le clou, le même journal rapporte le propos d’un ex-conseiller Afrique du Président Chirac (corroboré par celui de l’ancien responsable des services secrets français au Gabon ), selon lequel, à propos de l’élection présidentielle du Gabon, « les résultats avaient été purement et simplement inversés

» en faveur de Monsieur Ali Bongo Ondimba (paradoxalement candidat de l’actuelle vertueuse « communauté internationale »), et au détriment de M. Pierre MAMBOUNDOU.

Pourtant authentique démocrate. Et comme nous avons pu tous le noter à l’époque, ce dernier n’avait nullement bénéficié (en dépit de la constance de ses convictions politiques, éthiques et morales et de la longévité de son combat pour l’instauration de la démocratie au Gabon) du soutien de ladite communauté « internationale », qui aujourd’hui s’émeut de la même situation en Côte d’ivoire.

Y aurait-il des bons et des mauvais opposants ? La réponse est assurément oui, au regard de cette attitude du « deux poids - deux mesures » dont a toujours fait montre la communauté dite

« internationale ». À la lumière de ce désolant constat qui naturellement ne crédibilise pas l’action de ladite « communauté internationale », force est de constater que ce qui se joue actuellement en Côte d’ivoire a peu à avoir avec la question du respect ou non du verdict des urnes. La mobilisation sans précédent à laquelle nous assistons actuellement au sein de la « communauté » dite « internationale » à propos de la situation en Côte d’ivoire n’est en réalité que la volonté de la France (ex-pays colonisateur) de vouloir réinsérer dans son pré carré un pays qui, avant de se rebeller avec l’arrivée précisément au pouvoir de Laurent Bagbo, faisait figure de vitrine de la France en Afrique, mieux de la Françafrique. L’hallali actuel dont est victime M. Laurent Bagbo n’est pas la résultante de son coup de force électoral bien que condamnable, mais plutôt celle de son irrévérence face à l’ancien pays colonisateur, la France.

Son arrivée au pouvoir ayant été considérée par celle-ci comme étant une « effraction », lui qui fut naguère un intransigeant opposant au « vieux » Félix Houphouët-Boigny chantre de la

« Françafrique 12», n’a jamais été digérée. Le coup d’État en 2002 des forces dites « nouvelles », derrières lesquelles se dissimulaient une nébuleuse d’intérêts dont on pouvait aisément deviner les ramifications, et qui devait refermer cette « insupportable parenthèse » ayant échoué, Laurent Bagbo était naturellement attendu au tournant.

Sa volonté de se maintenir au pouvoir contre le verdict des urnes qui aurait pu, s’il faisait partie de la noria des bénis Oui-Oui et autres satrapes qui dirigent nos pseudos États africains en particulier francophones, bénéficié de l’onction de ladite « communauté internationale »

11 En Égypte le parti au pouvoir a remporté, presque sans rival, 95% des voix aux législatives. Au Burkina Faso, le président Blaise Campaoré sacré à la faveur d’un putsch vingt-trois ans plus tôt, s’est fait reélire avec plus de 80% de voix au premier tour (canard enchaîné du 15/12/2010).

12 Cf. le film de Patrick Benquet intitulé la « FRANCAFRIQUE : 50 années sous le sceau du secret » diffusé par

« France 2 ».

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offre donc incontestablement une occasion rêvée à cette dernière (dans les coulisses de laquelle s’active bien entendu sans ménagement la France) de lui faire payer son irrévérence.

En définitive, la subite et étonnante conversion de la « communauté » dite « internationale » à la défense de la transparence électorale en Côte d’ivoire, et l’hallali contre Laurent Bagbo qui s’ensuit aujourd’hui, n’est que l’expression du prix de cette irrévérence. Que les Africains ne s’y trompent pas.

Quant à la prétendue « communauté internationale », peu importe l’issue de son bras de fer actuel avec Laurent Bagbo, elle ne gagnera fondamentalement en crédibilité que le jour où elle saura se soustraire des injonctions des pays influents utilisant au gré de leurs propres intérêts les canaux du multilatéralisme…Ce n’est que ce jour qu’elle pourra réellement réparer le sentiment d’abandon et de rancœur que partagent à juste titre aujourd’hui nombre d’authentiques démocrates africains vivant dans des pays où les élections n’ont toujours été que des grotesques parodies bénéficiant qui plus est de sa mansuétude…

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Les mots et les choses …

Par Guy De Boeck

Les mots sont le refuge préféré de l’impuissance. Qui se sait incapable de changer les faits, les choses, la réalité, leur donne alors un nom qui sonne mieux.

Lorsque, en 1963, Kwame Nkrumah proposa à l’Afrique de s’unir, dans le double but d’unifier le continent et d’y édifier le socialisme, on lui répondit « Non ». Ceux qui auraient pu lui répondre « Oui », comme Lumumba, Rwagasore, Boganda, Um Niobe, avaient déjà été éliminés et enterrés. Les bourgeois fermés sur leurs particularismes et leurs égoïsmes qui avaient pris leur place voulaient conserver leurs passe-droits hérités de la colonisation, leurs privilèges de néo-colonisés. Le rêve panafricain était grand et beau. Mais on ne peut en même temps suivre un grand rêve et compter ses sous… Donc, ce fut « Non ».

Toutefois, ce « Non » fut emballé dans des mots. On le travestit en « Oui, mais… », et on appela cela « OUA », puis « UA », que bientôt on appela ironiquement le « Syndicat des Dictateurs Africains ».

Individuellement ou en bloc, les états africains adhèrent volontiers aux chartes, conventions ou traités qui poursuivent (verbalement) les idéaux les plus nobles. Lorsque l’on considère, d’un côté ce que disent ces documents et, de ‘autre, ce qui se passe effectivement en Afrique, on perçoit ce que voulait dire l’humoriste auteur de la formule : « entre les dires d’un gouvernement et ses actes, il y a un espace suffisant pour y faire passer une division blindée ».

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’Afrique soit à la fois dotée d’un très beau texte sur la bonne conduite électorale et le théâtre des pires affrontements électoraux, où les participants rivalisent de malhonnêteté et de mauvaise foi. Cette différence, ce gouffre, c’est la distance qui sépare les mots des choses.

Les commentaires que l’on peut lire au sujet des élections ivoiriennes et – ce qui est plus grave – les documents eux-mêmes, préparatoires à ces élections, regorgent de grands mots définitifs, couvrant des faits moins flamboyants. Et les élections ivoiriennes ne font nullement exception. Elles sont au contraire dans la « norme africaine ».

A la base : il y a un conte de Fées qui est plutôt difficile à croire. Grâce à la Fée UA, souvent accompagnée de sa grande sœur, la Fée ONU et du collectif des lutins de la « Communauté Internationales », des gens qui se haïssent et ne dialoguent plus qu’à la mitraillette ou au canon vont, après une intervention de « facilitation » ou de « médiation », se faire confiance et se comporter avec loyauté…

Dans la pratique cela mène à un entrecroisement de manœuvres et de noyautages, où chacun espère que ses tripotages personnels l’emporteront sur les magouilles de l’autre. Dans le cas ivoirien cela mène au dédale que devaient parcourir les résultats électoraux : constatés par la CEI où Ouattara était prépondérant, ils devaient être approuvés par le CC complètement acquis à Gbagbo et certifiés (une première mondiale !) par l’ONU. Peut-on vraiment dire, devant ce labyrinthe, que « la confiance régnait » ?

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Gbagbolâtres et Outtaraphiles ont rivalisé d’intempérance dans l’usage de mots comme

« évident » ou « incontestable ». Faut-il en déduire qu’est « évidente » une chose dont on parvient à convaincre un nombre suffisant d’imbéciles (toujours majoritaires dans n’importe quelle assemblé humaine) ou qu’est « incontestable » un fait proclamé par un magistrat (qui a toutes les chances de devoir sa « bonne place » à la souplesse de son échine).

C’est d’autant plus étrange que les évidences d’ici ne semblent pas être celles d’ailleurs. Ainsi apparaissait-il « évident » pour certains que le vote de régions contrôlées par des « rebelles armés » ne pouvait être sincère et spontané, et que les « scores staliniens » de Ouattara dans ces régions résultaient de fraudes. Cette situation est à peu près identique à celle de l’Est du Congo en 2006, qui a assuré la victoire de Joseph Kabila, avec, dans cette région, des scores non moins « staliniens ». Que disent aujourd’hui les Congolais de l’Est ? Ils ne disent pas qu’en 2006 on les a contraints. Ils disent qu’on les a trompés ! Et des hommes politiques qui alors faisaient campagne pour Kabila, comme Mbusa Nyamwisi (il y a un moment) ou Vital Kamerhe (récemment) leur font des excuses pour les y avoir incités. La propagande mensongère, ce n’est pas bien, mais ce n’est pas une fraude !

Par contre, fait étonnant, alors que généralement les commentaires de faits se passant en Afrique regorgent de références « tribales », on n’a guère songé à attribuer les « scores staliniens » de Ouattara au fait que, dans le Nord, il est « l’enfant du pays » ou au réflexe communautairs de populations qui se sentaient menacées par le thème de « l’ivoirité ». A Abidjan, où il n’y avait pas de « milices rebelles », le vote des quartiers populaires a reflété l’origine de leurs habitants, les quartiers abondants en « nordistes » comme Koumassi ou Treichville donnant Ouattara vainqueur cependant que Gbagbo l’emportait à Yopougon. Il y a donc eu dans le vote une composante régionale forte dans le Nord et chez ceux qui en viennent. On peut estimer que « l’esprit de clocher », ce n’est pas bien malin, mais ce n’est pas une fraude.

L’usage même des mots « légitime » ou « rebelle » aurait dû être précautionneux et sujet à caution. On les a assénés gaiment avec la plus grande désinvolture. Est « légitime » dans le vocabulaire en usage aujourd’hui, celui qui accède au pouvoir par des élections « libres, transparente et démocratiques ». (La notion de légitimité révolutionnaire semble passée de mode, alors que pourtant l’existence même de la plupart de nos états repose sur elle). Or, Gbagbo avait accédé au pouvoir par des élections dont étaient exclus les deux seuls candidats susceptibles de le battre : Bédié et Ouattara. Ces élections n’étaient donc pas « libres, transparente et démocratiques ». C’étaient, à peu de choses près, des « élections façon Mobutu ». Comme on ne peut être « rebelle » que contre un gouvernement légitime, la rébellion du Nord peut tout aussi bien se présenter comme un sursaut violent contre un coup de force électoral !

Autre attitude étrange : celle qui consiste à évaluer un homme, non d’après ses actes ou ses paroles, mais d’après ses ennemis. Le fait que Gbagbo déplait à la France suffit à le canoniser.

Or, premièrement, il ne suffit pas de constater que quelqu’un déplaît à qui vous semble antipathique pour prouver que cette personne est bonne et digne de vos sentiments amicaux.

Si c’était le cas, il faudrait compter Al Capone et Dillinger parmi les grands militants anti- impérialistes, par ce qu’ils tiraient sur des flics américains ! Deuxièmement, il s’agit de savoir, non qui semble le plus digne de sympathie, mais qui a gagné une élection. Et celle-ci peut très bien avoir été gagnée honnêtement pas un mauvais candidat. Un très mauvais, même. Faut-il rappeler qu’Hitler et Duvallier ont accédé au pouvoir de manière tout à fait légale ?

Certes, il est difficile de contempler une élection comme si c’était un simple spectacle. On est

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sans cesse tenté de prendre parti. Mais cela ne justifie pas de proclamer que le candidat qui a nos sympathies est forcément « le meilleur » et va forcément gagner. Tant dans les commentaires de presse que sur Internet, on a lu étonnamment peu de messages disant.

« J’étais pour Ouattara, mais je reconnais la victoire de Gbagbo », ou l’inverse. Chacun au contraire s’ingénie à expliquer que son candidat était le meilleur et donc qu’il « doit » avoir gagné.

Enfin, confusion suprême entre les mots et les choses, on se fie non à ce qu’un homme a fait, mais a ce qu’il en dit. Mr. Pierre Sané écrit : « Il y a une lutte pour le pouvoir en Afrique aujourd’hui, qui au-delà des clivages nationaux ethniques et religieux apparents oppose surtout deux projets de société qui pour faire simple voient s’affronter des dirigeants tenants d’un libéralisme mondialisé à d’autres qui adhèrent à un panafricanisme souverain et socialisant ». C’est vrai. Et c’est au nom de l’appartenance prétendue de Gbagbo à ce deuxième camp que tant de gens veulent voir en lui « le bon qui méritait de gagner ». Qu’y a- t-il là-dedans de réel ? Il n’a cessé d’accuser la France de tous les malheurs de l’Afrique – en particulier des siens. Il aurait eu l’intention de ne plus confier les grands travaux, de gré à gré, à des entreprises françaises (notamment celles de Bolloré) mais de lancer des appels d’offre permettant notamment aux Chinois de soumissionner. A côté de ces déclarations, il n’a rien FAIT contre les entreprises françaises en cinq ans et a maintenu son pays dans la zone CFA.

Et quant à son panafricanisme… Qui peut trouver quoi que ce soit de panafricain chez un homme prêt à traiter plusieurs millions d’Africains, ses frères, en citoyens de seconde zone ? Plus globalement, le « Combat des Chefs » est-il la façon correcte de regarder les choses ? Et les intentions de ceux qui, derrière le rideau, tirent les ficelles, sont-elles simplement de virer Gabgbo qui leur déplait pour installer Ouattara qui leur convient davantage ? Le premier s'accapare du pouvoir par force tel qu'il est venu, l'autre hypothèque le pays aux intérêts occidentaux. Dans ce cas, on n’obtient qu’un mauvais film comique. Gbabo quitte le pouvoir par la fenêtre et Ouattara y arrive par la petite porte. On attend l’arrivée de Charlot.

Dans ce cas, il faut le remarquer, il y a sur l’écran un acteur dont le comportement est particulièrement absurde, car le syndicat d’intérêts connu sous le nom de « communauté internationale » mérite alors tous les reproches d’incohérence qu’on lui adresse. Une façon courante sous-estimer les méchants est de croire qu’ils sont fous. Et même si c’était le cas, il faudrait encore tenir compte de ce que même la folie a sa logique.

Plutôt que de traiter d’incohérence le fait que la « communauté internationale » accepte ici la nième « réélection » d’un vieux dictateur, là, la succession de père en fils, ailleurs, des élections douteuse, mais refuse le résultat des urnes à certains endroits, ou préconise, devant des résultats pourtant indiscutables, des formules de « cohabitation » qui n’ont plus qu’un lointain rapport avec le résultat du vote, on devrait se demander : y a-t-il entre les résultats de ces différentes attitudes un point commun, qui pourrait alors bien être le résutat effectivement recherché .

Or, il y en a un. Qu’on quitte le pouvoir par la fenêtre ou qu’on y arrive par la petite porte, que l’on cohabite contre logique et nature, que l’on se cramponne à son siège ou au « fauteuil de papa », on se trouve en situation précaire, incertaine, instable, en un mot : on est affaibli.

Ici encore, la Côte d’Ivoire peut servir d’exemple : Gbabo, avant de partir, vient d'obliger Ouattara à faire des alliances contre nature avec des occidentaux dans le but d'accéder au pouvoir. Les médias occidentaux ont « matraqué » sur l'échec cuisant de Ouattara dans son apel à la désobéissance civile qui devait commencer par une journée de paralysie générale des activités socio-économiques nationales. C'est une alerte des occidentaux qui lui signifient leur

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