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LA CITE AFRICAINE N° 1278 DU 1

er

JUIN 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1278 DU 1er JUIN 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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(Lire en page 16)

(Lire page 6)

Depuis la clôture en queue de poisson, fin mars dernier, des discussions directes pilotées par la CENCO sur l’arrange- ment particulier de l’accord de la Saint Sylvestre, Kinshasa s’est pris d’une véritable frénésie diplomatique. Toujours entre deux avions, des ‘’missi dominici’’ présidentiels, avec à leur tête le ministre des Affaires étrangères et de la Coopé- ration internationale, sillonnent les capitales africaines pour expliquer, à leur corps défendant, les efforts consentis par le pouvoir et les avancées engrangées afin de sortir de l’im- passe électorale et politique qui étreint la RDC. Dans le même temps, des médias internationaux ont fait état d’activités de lobbying menées en Occident, à grand renfort de moyens financiers remis à des agences internationales de marketing politique, pour soigner l’image ternie du leadership de la

Des yeux pour ne pas voir !

Le leadership du Rassemblement mis en ballotage

(P. 16)

Accord du 31 décembre 2016

Vers un nouveau round des discussions?

Congolaise des Voies Maritimes (ex-RVM)

Christine Tusse Daumbo prend les commandes

SNEL S.A. : AVIS AU PUBLIC

Bruno Tshibala : Un budget ambitieux et

volontariste

Le Premier ministre Bruno Tshibala Nzenzhe a présenté, mer-

credi 31 mai à l’Assemblée natio- nale, le projet de loi de finances pour l’exercice 2017, évalué à 11.301.343.655.581FC, soit 7,8

milliards USD

(7.783.294.528,637.052 USD), au

cours d’une séance plénière pré- sidée dans la salle du Congrès par le speaker de la Chambre basse, Aubin Minaku.

« C’est un budget ambitieux et volontariste élaboré par l’équipe gouvernementale, issue de l’ac- cord du 31 décembre 2016, qui

aura l’obligation morale de mobili- ser les ressources, de manière à relever les défis de ses missions », ont noté des experts avisés pré- sents dans les allées du Palais du peuple.

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

Des leaders politiques congo- lais ont été aperçus lundi 29 et mardi 30 mai au siège de l’Union africaine, boulevard du 30 Juin, commune de la Gombe. Il s’agit du président du Rassemblement des forces politiques et sociales acqui- ses au changement, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Martin Fayulu de la Dynamique de l’Op- position, Christophe Lutundula du G7, Fidèle Babala du MLC, Vital Kamerhe de l’UNC. Au même mo- ment, Maman Sidikou de la Monusco, Saïd Djinnit (envoyé spé- cial des Nations-Unies dans les Grands-Lacs), l’ambassadeur de l’Angola en RDC, le ministre ango- lais des Affaires étrangères, l’am- bassadeur des États-Unis, les re- présentants de l’UE, l’envoyé spé- cial du président Donald Trump…

étaient également au siège de l’UA.

Selon Vital Kamerhe, il était question d’évaluer l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre, de parler du Cnsa, de la question sécuritaire sur l’ensemble du terri- toire de la RDC.

Mais selon des indiscrétions, cette rencontre est beaucoup plus délicate que les propos tenus par le président de l’UNC, sans pour autant donner des détails. Certai- nes indiscrétions avancent que, c’est fort probable qu’un nouveau round des discutions se profilent entre la majorité présidentielle et le Rassemblement aile Limete en vue d’harmoniser des points des

divergences sur les arrangements particuliers et la mise en place de la CNSA.

Le Rassemblement aile limete représenté Le Rassemblement aile Limete a rappelé à la mission des bons offices de la SADC que le pouvoir du président Kabila tient grâce à l’Accord du 31 décembre.«

Il est fin mandat et illégitime. S’il peut se prétendre président, c’est grâce à l’Accord du 31 décembre

», ont-ils répliqué à la Mouvance présidentielle qui a fait savoir que le chef de l’État exerce son pouvoir, dans cette période, sur base des prérogatives constitutionnelles.

Lors de cette rencontre quelque peu tendue entre les ministres des Affaires étrangères membres de la troïka de la SADC et les membres du Rassemblement Limete, Martin Fayulu affirme que des vérités ont été dites aux diplomates. Le radi- cal opposant indique que le Ras- semblement a vite compris leurs manœuvres.

« Ils ont voulu d’abord semer la confusion en nous mêlant aux ex- clus de Kasa-Vubu », explique Fayulu qui dénonce cette attitude qui tend à la distraction. « S’ils sont venus nous distraire, ils vont échouer », ajoute le leader de l’Ecidé.

A la mission de la SADC, il leur a été rappelé qu’aucune autre con- sultation ne peut se faire en dehors

du cadre de l’Accord de la Saint- Sylvestre. Et Fayulu de critiquer cette manière de faire de cette mis- sion de la SADC qui s’est employée à court-circuiter les initiatives de l’ONU et de l’Union Africaine me- nées sur base de la résolution 2341. « Si ces délégués de la SADC sont venus saboter l’Accord du 31 décembre 2016, ils vont se casser les dents. Ils ne vont pas nous berner », tempête Fayulu. Lors de cette même rencontre, les mem- bres du Rassemblement Limete ont démontré que la mission n’a pas pris le problème du bon côté.

« Au lieu de savoir pourquoi il n’y a pas eu signature de l’arran- gement particulier, ils ont com- mencé à inviter tout le monde en tentant de mener de nouvelles con- sultations en oubliant que l’ONU et l’UA ont déjà donné des orienta- tions précises », déplore-t-il. Le blo- cage actuel, c’est M. Kabila et sa famille politique. Et Donc, il revient au pouvoir de décanter la situation pour les quelques points de désac- cord qui restent en suspens.

« Pas dire aux leaders politi- ques du Rassemblement qu’ils ont le droit de rencontrer tous les con- golais ». Si tel est le cas, rappelle Fayulu, les émissaires de la SADC devaient rencontrer les mamans maraîchères ou l’association des chauffeurs du Congo.

A haute voix, le Rassemblement Félix Tshisekedi a exprimé son dé- pit. Trop tranchant, l’opposant

Martin Fayulu a prévenu que la plateforme créée à Genval ne cau- tionnera pas cette supercherie. Par ailleurs aux ministres des Affaires étrangères de la sous-région d’Afri- que australe, ils se sont dits ouverts à la signature de l’arrangement particulier mais à condition que cela n’altère pas l’Accord du 31 décembre.

Pour ce qui est de la nomina- tion de Bruno Tshibala, le Rassem- blement a rappelé aux ministres membres de la Troïka de la SADC que l’auto-exclu de l’UDPS, Bruno Tshibala n’est pas dans l’Accord.

Et que sa nomination n’est qu’un simple réaménagement technique du gouvernement Samy Badibanga opéré par M. président Kabila.

Ainsi, les leaders du Rassem- blement Limete ont condamné la pratique honteuse de débauchage.

A la fin de leurs échanges, ils ont rappelé aux délégués de la SADC qu’il n’y aura plus de dialogue pos- sible. Pour le coordonnateur des Forces Acquises au changement,

M. Kabila n’a qu’à respecter l’Ac- cord, et seule possibilité qui lui reste, c’est dire à ses hommes de signer l’arrangement particulier à travers cette mission de bons offi- ces qu’a déterminée le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa résolu- tion 2340.

Imbroglio autour du Conclave Depuis annoncé pour le mois de juin, la tenue du conclave du Rassemblement piétine encore.

Jusqu’à preuve du contraire aucune démarche n’est encore menée. Un bonze du Rassemblement a fait remarquer à la CITAF que cette question n’est pas encore à l’ordre du jour. Car celle-ci n’est pas sou- mis à la plénière du Rassemble- ment. Plénière dont des cadres et ténors du Rassemblement refu- sent de siéger vu le ballotage défa- vorable que connait le Rassemble- ment né du combat bourgeois que mène Félix Tshisekedi, selon des ténors du Rassemblement.

Ya MAKIESE

Hier, pendant la guerre froide, il a existé un semblant de paix. L’es- pionnage prenait le dessus mais les tueries et les diverses barba- ries qui détruisent les pays en voie de développement n’émergeaient pas comme aujourd’hui.

Et s’il faut rechercher les motifs après moult réflexions, il a appa- raît sans gêne que les pays du G7, les plus nantis, ne se gênent aucu- nement de clamer la volonté de la paix partout où ils se réunissent alors qu’en réalité, ils expédient la mort aux uns et aux autres sans pitié ni retenu. Ils bombardent et lâchent leurs engins de la mort sur les villes habités par les humains.

Avec un peu plus d’attention, l’analyse est facilitée par découvrir que ces pays du G7 sont chrétiens et jurent même sur la Bible, ce livre inspiré qui interdit de tuer et de faire mal à son prochain.

Heureusement que les pays du monde, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, ont compris et cherchent à démystifier ces gendarmes du monde qui espèrent rester proprié- taires de l’œuvre divine et posses- seur de toutes les richesses que le créateur a éparpillées, selon sa volonté inébranlable à chaque pays.

L’on ne doit pas s’étonner du terrorisme qu’on n’encourage pas, mais qui ressort comme une façon

de résister contre une certaine do- mination occidentale pleine d’in- justices parce que l’on ne vit plus au Moyen âge, cette période du Vème au XVème siècle pendant laquelle les vassaux étaient liés à des suze- rains par l’obligation de foi et hom- mage encore en état de dépen- dance.

L’on retient que le G7 tient à vas- saliser les autres pays du monde et que les indépendances procla- mées à travers tous les continents restent éphémères parce que les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, etc. peuvent venir demain lâcher missiles et bombes.

D’ailleurs, pour confirmer cette assertion, les mêmes pays les plus forts, dit-on, sont très mal à l’aise lorsque surpris par la Corée du Nord, l’Iran, l’Irak, la Libye et que savons-nous encore, possesseurs des bombes et missiles atomi- ques et ne sont pas mal vus par la Russie et la Chine.

Reparlons de la vraie paix qu’on ne peut obtenir que par l’amour, étant donné que les interventions militaires et l’exploitation abusive des richesses d’autrui énervent les uns et les autres et les poussent à des recherches approfondies qui pénètrent les secrets de polichi- nelle, pour des vengeances qui dé- truiront le monde, le G7 compris.

C’est ici que l’on découvre le

marasme qui caractérise l’ONU et le Conseil de sécurité qui envenime plus le monde et infecte la paix mondiale.

De l’avis libre, après un constat réaliste des opérations catastro- phiques qui déciment des pays et des vies humaines, l’ONU ne ré- pond plus aux objectifs de sa créa- tion. Il y a plus de mal que de bien, il y a plus de guerre que de paix, et il y a trop de morts et de destruc- tions méchantes par des engins sophistiqués rien que pour mettre fin à la vie des hommes et des fem- mes, surtouts des innocents.

C’est ici aussi que l’on doit in- terpeller les papes et leurs églises qui ont le devoir d’arriver à pacifier le monde et le ramener au créa- teur. Mais à l’allure où le mal pro- gresse à une vitesse vertigineuse, ils risquent d’écoper plus de châti- ment et arriver tôt à la géhenne car ils semblent être plus complices des malfaiteurs qu’acteurs de la paix.

Comme qui dirait que le temps de l’apocalypse va sonner le glas et qu’en réalité l’homme d’aujourd’hui, floué par l’orgueil et l’intérêt égoïste, ne sait pas ce qu’il fait.

La surprise est là devant tous sans exception.

E.M.S.N.

Correspondant particulier

L’ancien gouverneur du Ka- tanga, Moise Katumbi a, en effet, annoncé mercredi qu’il avait choisi le président de l’Alliance pour le Renouveau du Congo Olivier Kamitatu pour être son porte-pa- role. « L’expérience et l’expertise d’Olivier Kamitatu nous seront pré- cieuses dans notre lutte pacifique pour instaurer l’Etat de droit dans notre pays. Il porte un message clair, celui du respect de la Consti- tution et de la prise en compte de

l’aspiration du peuple. Parce que nous partageons ensemble ces convictions, il portera maintenant aussi ces messages pour moi et j’en suis très heureux pour la RD Congo », s’est félicité le candidat soutenu par le G7 dans un com- muniqué.

L’ancien président de l’Assem- blée nationale, une des personna- lités congolaises à magner avec facilité le Français et l’Anglais, deux langues indispensables pour ex- pliquer la crise politique au niveau international, sera chargé de com- muniquer les positions officielles du candidat à l’élection présiden- tielle et contribuera au renforce- ment de la cellule communication

de l’opposant congolais, a précisé le communiqué.

Pour l’ex gouverneur, toujours, coincé à l’exil, à la suite de sa con- damnation à 3 ans de prison dans une affaire immobilière, c’est un 2e acte politique important qu’il pose, en l’espace de 24 heures. Mardi, côté justice, justement, il a annoncé que son avocat, le réputé Français Éric Dupond-Moretti, allait saisir le vendredi prochain le Comité des Droits de l’Homme des Nations

unies, suite à l’« acharnement » dont lui et ses proches sont l’objet de la part des autorités de Kins- hasa.

Dans un contexte de pression internationale accrue sur le pouvoir Congolais, Moïse Katumbi, qui voit sa candidature de plus en plus menacée à mesure que les jours avancent, semble bien décidé à se battre. À ajouter de la pression à la pression sur ses adversaires de la Majorité présidentielle.

En avançant ces deux cartes (Kamitatu et Moretti), il envoie sur- tout le signal d’un homme déter- miné, malgré la montagne d’obs- tacles, à devenir Président.

Ya MAKIESE

Accord du 31 décembre 2016

Vers un nouveau round des discussions?

La voie de la vraie raison

Kamitatu, comité des Droits de l’Homme :

Moïse Katumbi accélère sa candidature

M. Moïse Katumbi Chapwe

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Le Rassemblement/Aile- Limete a annoncé la semaine dernière la convocation de son conclave pour le mois de juin pro- chain, au cours duquel ce regrou- pement politique compte se do- ter des statuts qui lui manquaient jusque-là. Ce conclave, selon les mêmes sources, aura également pour objectif, la mise en place de nouvelles structures de ce regrou- pement politique et la définition d’un nouveau programme d’action au regard des enjeux de l’heure face au pouvoir en place. L’an- nonce de la tenue de ce conclave survient au moment où un nou- veau Gouvernement, dirigé par un Premier ministre issu de l’aile dis- sidente du Rassemblement, Bruno Tshibala Nzenzhe, vient de prendre ses fonctions, avec pour missions principales, l’organisa- tion des élections, le redresse- ment du cadre macro-économi- que du pays, la lutte contre les poches d’insécurité dans le pays, et l’amélioration des conditions sociales de la population.

Ce conclave est aussi an-

noncé dans un contexte politique où le leadership actuel du Ras- semblement incarné par Félix Tshilombo Tshisekedi, est de plus en plus remis en question au sein même de ce regroupement politi- que. Certains acteurs politiques du Rassemblement ne croient même pas à la tenue d’un tel con- clave dans les jours à venir, et parlent d’un simple coup d’an- nonce sans lendemain. « C’est du bluff. Aucun conclave n’est à l’ordre du jour au Rassemble- ment, pour le simple fait qu’aucune réunion préparatoire n’a été convoquée à ce jour pour traiter d’un tel sujet, et aucun co- mité préparatoire n’a été mis en place pour réfléchir sur les thè- mes à aborder au cours de ce conclave », a déclaré hier lundi un des hauts cadres de cette plateforme politique sous le cou- vert de l’anonymat.

De plus en plus de leaders politiques du Rassemblement pensent de plus en plus haut que Félix Tshisekedi a failli dans son rôle de Président de cette

plateforme politique. « Cet homme n’a même pas été capa- ble de restructurer son propre parti l’Udps après la mort de son père, au point qu’aujourd’hui, ce parti vit au jour le jour, au gré de l’humeur

de Félix Tshisekedi et de la pe- tite cour qui l’entoure », affirme un autre bonze du Rassemblement, qui ajoute que ce dernier était plu- tôt « un Président bling-bling, amateur de grosses cylindrées, de voyages improductifs en classe d’affaires et de séjours étrangers dans des palaces de

luxe ». Et de citer un exemple pour illustrer ses propos : « Sa propre famille a préféré lui retirer la gestion du dossier sur le rapa- triement de la dépouille de son père au profit de son oncle pater-

nel l’Evêque Richard Mulumba, qui a pris langue avec le Premier Ministre actuel, à la suite de ses prises de position erratiques sur ce dossier ».

Dans certains cercles diri- geants du Rassemblement, on reconnait de plus en plus ouver- tement que depuis la mort

d’Etienne Tshisekedi, le centre de gravité de l’opposition au régime en place, a tendance à migrer de l’Udps vers le G7 de Moïse Katumbi. « Notre plateforme n’existe plus que par les actions de sape que mène depuis l’exté- rieur du pays Moïse Katumbi con- tre le régime en place, grâce à ses puissants moyens financiers.

C’est lui le vrai patron de l’oppo- sition, et l’Udps avec Félix Tshisekedi ne lui servent que d’épouvantails sur le plan interne au pays », précise un autre ac- teur politique du Rassemblement, ajoutant qu’en fait, l’opposition congolaise ne survit que grâce au soutien quasi-aveugle que lui ap- porte certaines capitales et orga- nisations occidentales.

Quant à la tenue du conclave annoncé, très peu d’acteurs poli- tiques de l’opposition croient à son organisation effective à moyen terme, tant que le problème sur le devenir politique de Moïse Katumbi ne sera pas réglé, dans le sens voulu par ce dernier et ses principaux soutiens externes.

LOLO LUASU B.

Delly Sesanga, président du parti Envol , député d’opposition élu de Luiza, territoire de la pro- vince du Kasaï-central d’où est partie en septembre dernier la rébellion Kamwina Nsapu, es- time à plus de 3.000 morts de- puis le début de l’année le bilan des violences entre une rébellion et les forces de sécurité au Ka- saï. «Le total actualisé des cas de décès liés aux violences dans les provinces du Kasaï-central et du Kasaï est de 3.302 depuis jan- vier 2017 à ce vendredi», rapporte la presse. Il a dit se fonder sur

«une compilation non exhaustive des décomptes faits par nos cel- lules de l’Envol dans les deux pro- vinces».

M. Sesanga a ajouté qu’en plus du grand chef Kamwina Nsapu et de ces milliers de morts, il y a 17 autres chefs coutumiers exécutés dans les différents ter- ritoires».

Mais, selon l’ONU, les violen- ces dans le Kasaï, qui impliquent miliciens, soldats et policiers, ont fait plus de 400 morts, - dont deux enquêteurs de l’organisation inter- nationale assassinés en mars - et causé le déplacement de 1,27 million de personnes.

L’armée congolaise a de son côté déclaré à la mi-mai que plus de 500 personnes avaient été tuées depuis fin mars dans les opérations du Kasaï.

«Nous avons tué 390 mili-

ciens» et nous avons enregistré

«39 tués dans les rangs des FARDC (forces armées) ainsi que

«85 policiers tués», a déclaré à la presse le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée.

Le député Sesanga a accusé

«des miliciens organisés en grou- puscules d’incendier, de massa- crer des populations innocentes et des agents de l’État», déplo- rant que «l’armée et la police se retournent elles-mêmes contre les civils (...) dans un vrai déchainement des pulsions meurtrières, dans l’usage exces- sif et sans encadrement adéquat de la force» lors des opérations contre les miliciens.

Pour cet élu kasaïen, « le gou- vernement congolais est sous- dimensionné pour pouvoir traiter du problème. Et c’est pourquoi aujourd’hui, nous en appelons à un redimensionnement du format de la présence militaire de la Monusco dans l’espace kasaïen, assorti d’un dispositif des forces spéciales comme nous l’avons connu avec Artémis dans l’Ituri où la brigade d’intervention à l’est du pays, ou encore à l’époque avec L’EUFOR dans le contexte de surchauffe électorale en 2006.

‘’Si on ne prend pas garde aujourd’hui, la propagation sous régionale de cette crise risque de renfermer une plus grande catas- trophe, et dont on ne pourra sor- tir qu’à trop grands frais », a indi-

qué Delly Sesanga.

Le général Kifwa dément catégoriquement Le Commandant de la 2ème zone de défense de la RDC, le général-Major Jean-Claude Kifwa, a contesté formellement ces allégations avancées notam- ment sur Radio Okapi par le dé- puté le député Delly Sesanga. « Je suis sidéré d’entendre ce genre de propos de quelqu’un qui prétend être un élu du peuple. Ce député en question n’a même pas condamné les actes terroristes qui se passent dans son propre fief électoral. Il y a la destruction des infrastructures du patrimoine du domaine de l’Eglise catholi- que, on égorge des gens. Et lui ne dénonce pas cela », s’insurge le Commandant de la 2ème zone de défense.

Dans une interview à Radio Okapi, le général-major Jean- Claude Kifwa, alias Tango-Tango, déclare que la situation sécuritaire s’est améliorée dans tout l’espace kasaïen. Il précise que l’ordre y est rétabli à 80%.

« Aujourd’hui on vient de libé- rer 138 otages dans le groupe- ment Kambembo, on a repris le contrôle de la localité Kabudimbu, dans le territoire de Luiza où nous avons libéré trois enfants qui étaient pris en otage pour être égorgés. Nous menons des opé-

rations en appui à la police. Nous avons restauré l’autorité de l’état dans tous les chefs-lieux des ter- ritoires. Au Kasaï central, nous contrôlons les chefs-lieux des territoires de Luiza, Dimbelenge, Bomba, Dibaya, Kazumba. Mais nous évoluons aussi ailleurs », a

indiqué le général-major Tango- Tango.

Il sollicite l’implication des députés et de la population pour mettre définitivement fin au terro- risme qui sévit dans cette partie du pays.

CITAF

77% des Congolais sont con- vaincus que la RDC ne va pas dans une bonne direction, selon un sondage mené conjointement par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) basé à l’Université de New York et le Bureau d’Études, de Recherches et Consulting Inter- national (BERCI), un institut de sondage congolais.

A en croire la Voix de l’Améri- que qui livre l’information, ce son- dage se base sur un échantillon de 2.300 personnes interrogées en RDC en février et avril 2017.

«69 % ont indiqué que le pré- sident Joseph Kabila aurait dû quitter ses fonctions le 19 décem- bre 2016 à la fin de la limite des deux mandats consécutifs per- mise par la constitution «, rap-

porte l’étude.

83 % des sondés ont, selon les résultats, répondu soutenir l’accord politique conclu le 31 décembre pour sortir de l’impasse politique du pays.

L’Église catholique dont les évêques ont conduit la médiation au dialogue, a 84% de confiance des sondés bien que les prélats aient mis fin à leurs bons offices sur un constat d’impasse, lais- sant la charge de conclure les tra- vaux au président Joseph Kabila.

L’impasse était, selon 72 % des personnes interrogées en fé- vrier, imputée à la coalition au pouvoir de Kabila et, selon 27%, au Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition.

JFK

Le leadership du Rassemblement mis en ballotage

Félix Tshisekedi Tshilombo

Kasaï

Le député Delly Sesanga estime à plus de 3.000 morts, les victimes des violences

La RD Congo avance dans la mauvaise direction,

selon un sondage

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DOSSIER LA CITE AFRICAINE

Zaïda Catalan et Michaël Sharp, deux experts de l’ONU missionnés par le secrétaire général des Na- tions Unies pour enquêter sur les violences dans les Kasaï, y avaient été enlevés et assassinés, le 12 mars 2017. Leurs corps furent re- trouvés quinze jours plus tard avec d’autres victimes des affronte- ments entre miliciens Kamwina Nsapu et forces d’ordre et de sé- curité congolaises qui ensanglan- tent l’espace kasaïen depuis août 2016.

Michael Sharp et Zaïda Catalan faisaient partie d’un panel d’ex- perts de l’ONU recherchant des in- formations sur plus d’une quaran- taine de fosses communes décou- vertes au Kasaï.

Début mai, la justice militaire congolaise annonçait l’ouverture imminente du procès des présu- més assassins des deux experts, sans en préciser la date.

Mais voici qu’une enquête du New York Times, publiée samedi 20 mai, va conférer une toute autre dimension au dossier. Et depuis, c’est le branle-bas.

Le ‘’kankugate’’ bouleverse tout

Dans son article, le New York Times (NYT) révèle que des res- ponsables au pouvoir à Kinshasa pourraient avoir joué un rôle dans ce meurtre des deux experts de l’ONU. A l’appui de cette hypothèse : plus d’une centaine de documents récupérés sur l’ordinateur de Zaïda Catalan. Parmi eux, l’enregistre- ment d’une conversation télépho- nique entre l’ancien ministre Clé- ment Kanku et un de ses hommes de terrain, Constantin Tshiboko.

Dans ces enregistrements qui ont circulé sur les réseaux sociaux, l’on peut entendre une voix suppo- sée être de Clément Kanku s’en- quérir de la situation. «Nous avons brûlé Tshimbulu», lui dit son inter- locuteur, un milicien local présumé.

«C’est une bonne nouvelle», lâche au bout du fil l’élu de la région. Dans les échanges entre les deux hom- mes, il est également question de l’attaque ciblée contre un colonel de l’armée et ses gardes du corps mais aussi de l’assaut contre les installations de la CENI et contre la maison d’arrêt de la cité.

Des sources proches de l’en- quête du quotidien américain indi- quent que le ministre savait que Mme Catalan possédait cet enre- gistrement, dont elle était censée s’entretenir avec lui à son retour de mission. Contacté par le journal, Clément Kanku aurait d’abord nié avoir été en contact avec les experts de l’ONU, avant de le reconnaître.

Le PGR entre en scène Le procureur général de la Ré- publique, Flory Kabange Numbi, a annoncé, mardi 23 mai, l’ouverture d’une enquête pré-juridictionnelle.

« Au regard de la nature et des cir- constances qui « ne peuvent aucu- nement laisser indifférent l’officier du ministère public », a-t-il souli- gné en substance. Etant donné qu’il s’agit des investigations visant un député national, le PGR, faisant application de l’art. 75 de la loi or- ganique du 19 février 2013 relative

à la procédure devant la Cour de cassation, a adressé une lettre au président de l’Assemblée natio- nale pour lui permettre de conduire ces enquêtes. « J’ai donc adressé une lettre au président de l’Assem- blée nationale pour me permettre de conduire des indispensables enquêtes dans cette sinistre af- faire. Une fois cette autorisation préalable obtenue, je serai en droit de poser tous les actes qu’exige une instruction pré-juridictionnelle

», a indiqué le PGR. Et « si à l’is- sue de cette instruction, j’ai la con- viction que les faits étaient établis dans le chef du concerné [Clément Kanku], il serait alors inculpé de participation à un mouvement in- surrectionnel, assassinat, incen- dies volontaires, destructions mé- chantes, associations des malfai- teurs », a-t-il détaillé.

Toutefois, a-t-il souligné, à ce niveau de la procédure, il n’est nul- lement question de chercher à ob- tenir la levée des immunités. Le PGR a précisé que « si ce député n’a rien à se reprocher, il doit coo- pérer avec la justice au lieu de mener seul les investigations.

Aussi, il lui est interdit de quitter le pays ».

Le PGR a tenu à préciser qu’«

à ce niveau de la procédure, il n’est nullement question de chercher à obtenir la levée des immunités » du député Clément Kanku.

Kanku se dit sidéré

« Je suis consterné par ces al- légations d’implication dans des actions criminelles et je les réfute totalement. Je suis convaincu que toute la lumière sera faite dans cette affaire et je suis convaincu que jus- tice sera rendue aux nombreuses victimes d’exactions abominables, y compris des deux experts des Na- tions unies ». «J’exige que toute la vérité soit dite. Et je ne laisserai personne salir ni mon image en- core moins la mémoire de toutes ces nombreuses victimes qui sont mortes dans les conditions que nous connaissons dans le Kasaï.

Je ne ménagerai aucun effort pour que la vérité soit rétablie. Je suis à la disposition de toute juridiction qui voudra travailler dans le sens d’éta- blir la vérité et que la vérité soit dite tout simplement ». Telle est la toute première réaction publique de Clé- ment Kanku, dans une brève dé- claration à la presse à son domi- cile. Sa conférence de presse, pré- vue plutôt dans la journée dans un restaurant du centre-ville de Kins- hasa, avait été empêchée par la police. Motif invoqué par la police et des agents de l’ANR : «confé- rence non autorisée», selon les témoins.

Beaucoup de questions Les observateurs soulèvent plusieurs questions.

Qui avait enregistré la conver- sation entre le député Kanku et Constantin Tshiboko présenté comme un présumé milicien ? Qui a transmis ces éléments d’écoute à l’expert onusien Zaïda Catalan ? Qui a choisi de rendre publiques ces deux conversations téléphoni- ques et de les mettre en ligne? Si ces enregistrements sont des

écoutes téléphoniques réalisées par les Services congolais de ren- seignements. Ils sont normale- ment tenus secrets. Comment alors se sont-ils retrouvés sur les réseaux sociaux ? Pourquoi le PGR a attendu l’article du NYT pour réa- gir alors que l’élément audio n’est pas nouveau car il date d’août 2016?

S’exprimant devant les ambas- sadeurs accrédités à Kinshasa, le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba a donné indi- cation importante. Selon ce minis- tre, cet enregistrement a été fait par les « services ». Pour lui, le but était de «les utiliser pour connaitre la vérité sur ce qui se passait dans le Kasaï ». Et d’ajouter : «Il n’y a pas que Monsieur Clément Kanku qui était sur écoute. D’autres individus le sont également ». Quant à sa- voir comment cet élément d’écoute s’est retrouvé dans l’ordinateur portable de la Catalan et sur les réseaux, il s’est contenté de parler d’une ‘’fuites’’ dont les «respon- sables» seraient recherchés.

Alexis Thambwe a invité «quicon- que» qui aurait «d’autres informa- tions qu’il n’a pas retrouvées dans le dossier est invité à pouvoir les communiquer et la RDC souhaite que le procès puisse se dérouler avec une transparence absolue pour que les coupables soient pu- nis conformément au code pénal congolais».

Question : alors que les autori- tés connaissaient l’existence de ces enregistrements pour les avoir réalisés, comment Clément Kanku a-t-il pu être nommé ministre du gouvernement Badibanga ?

A partir de ces questionne- ments, l’on échafaude des thèses et des hypothèses relevant du ro- man d’espionnage le plus cynique et le plus scabreux.

L’on se perd en conjectures.

Les détracteurs du pouvoir suggè- rent que « le pouvoir tenterait de se dépêtrer de son isolement diplo- matique. Aussi, serait-il en quête d’un bouc émissaire à qui imputer la responsabilité non seulement des 43 fosses communes réper- toriées dans le Kasaï Central par des agents onusiens mais aussi l’assassinat des enquêteurs du Conseil de sécurité Zaida Catalan et Michaël Sharp qui en savaient trop sur les fosses communes et les atrocités commises par la force publique».

Certains vont jusqu’à avancer que Clément Kanku aurait été nommé ministre pour ‘’services rendus’’ dans le sens d’instrumentaliser et manipuler les miliciens Kamuina Nsapu, l’objec- tif, selon eux ayant été de ‘’cultiver le chaos pour empêcher la tenue des élections et espérer pouvoir organiser un référendum pour en- gager un troisième mandat indu de Joseph Kabila’’.

D’autres trouvent troublant « le fait qu’après la mort des deux en- quêteurs, leurs effets personnels dont les ordinateurs portables auraient été gardés durant plu- sieurs semaines à l’ANR ».

En revanche, ses soutiens font observer que « Clément Kanku n’aurait aucun intérêt à allumer le

feu à Tshimbulu qui est son fief électoral. D’ailleurs le Premier mi- nistre Matata l’avait dépêché en compagnie des députés Martin Kabuya et Kamukuny sur le terrain pour calmer les esprits. Toutes les tentatives s’étaient révélées vaines

».

Des ‘’romanciers’’ supputent que, conscients de l’effet explosif qui résulterait de la divulgation de l’enregistrement par les experts de l’ONU, les commanditaires de leur assassinat simplement cherché à étouffer l’affaire en supprimant ceux qui étaient susceptibles de la ren- dre publique.

On le voit, ces hypothèses sau- grenues se contredisent et s’annu- lent les unes les autres. On ne peut pas soutenir que les enregistre- ments ont été réalisés et dévoilés par les officines du pouvoir. Et dans le même temps défendre que ce sont les mêmes qui auraient fait assassiner les missionnaires de l’ONU, en tant que témoins gê- nants, détenteurs desdits enregis- trements.

Internationalisation du dossier

Ayant appris que la justice con- golaise avait mis la main sur les présumés assassins des deux experts onusiens et qu’un procès allait être ouvert, le Conseil de sé- curité s’est réuni le 23 mai pour dis- cuter du sujet. Il en en découle que l’ONU a mis en doute les conclu- sions de cette enquête.

Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a dénoncé la précipitation des autorités : « Nous sommes un peu étonnés de la ra- pidité avec laquelle cela a été fait.

Nous pensons que les investiga- tions doivent se poursuivre de ma- nière approfondie ».

L’ONU mène une enquête ad- ministrative, une démarche classi- que dans ce type d’incident. Mais des voix s’élèvent pour demander une enquête plus poussée pour établir les faits et les responsabili- tés. « Nous allons demander à l’ONU de mettre des options sur la table », confirmait un autre diplo- mate du Conseil de sécurité.

La commission d’enquête des Nations Unies chargée de faire la lumière sur le meurtre des deux experts onusiens dans le Kasaï devra remettre son rapport d’ici fin juillet au siège à New York, a de son côté annoncé le directeur de l’information publique de la MONUSCO, Charles Antoine Bam- bara, en précisant : « Je suis sûr, que cette enquête du siège des Nations unies va essayer de pren- dre en compte l’ensemble des in- dices, et peut-être d’autres, qui sait, par rapport à ce travail qui a été lancé sur le terrain».

Par ailleurs, la France a de- mandé au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de diligenter une enquête spéciale, une mesure qui irait au-delà des démarches déjà entreprises, a in- diqué l’ambassadeur français François Delattre.

«Il reste encore de trop nom- breuses zones d’ombre autour du meurtre des deux experts’’, a-t-il déclaré à la presse.

Il a estimé prématurée la clô- ture de l’enquête par les autorités congolaises au vu des éléments qui sont ressortis ces derniers jours… ‘’L’important est de faire toute la lumière sur cet événement et que leurs responsables soient traduits en justice et condamnés…

La France est d’ailleurs favorable à ce que l’ONU mette en place un mécanisme d’enquête spécial d’établissement des faits», a-t-il affirmé. Les observateurs notent que le Conseil de sécurité pourrait aussi décider d’une enquête inter- nationale comme dans le cas de l’affaire Hariri, mais les réticences sont encore trop nombreuses parmi certains Etats membres qui souhaitent ménager Kinshasa dans un contexte politique très tendu et notamment la Russie qui souhaite favoriser la juridiction na- tionale congolaise.

D’autre part, la Suède et les Etats-Unis, pays dont sont originai- res les deux experts de l’ONU Zaïda Catalan et Michael Sharp, ont projeté chacun une enquête indé- pendante. Aux dernières nouvelles, les familles des deux enquêteurs onusiens sont elles aussi montées au créneau et exigent une enquête internationale.

La RD Congo refuse une enquête internationale La mission de l’équipe onu- sienne serait d’essence adminis- trative. Les six membres devraient, indique-t-on, vérifier si les proto- coles de sécurité de l’ONU ont été respectés par les experts assas- sinés mais aussi si des erreurs ont été commises en interne dans la gestion de ce drame. Cette procé- dure est automatique, à chaque incident qui vise un salarié de l’ONU une équipe est chargée d’enquê- ter sur l’incident en interne.

Mais dans le cas des deux ex- perts suédois et américain tués, l’ONU entend faire plus : chercher à identifier les responsables de cet assassinat.

Pour preuve, affirment des sour- ces onusiennes, la composition de l’équipe en dit long. Elle a à sa tête un ancien chef de la sécurité du département d’Etat américain, ex-chef aussi de l’agence en charge de la sécurité à l’ONU. Cinq anciens employés des Nations Unies de haut niveau font aussi partie du groupe.

Pour autant, l’on insiste encore que l’objectif final est de faire un rapport au secrétaire général de l’ONU d’ici le 31 juillet. Des infor- mations qui aideront Antonio Gutteres à décider de la nécessité ou non de créer une commission d’enquête à part entière.

Le gouvernement congolais ne l’entend pas de cette oreille.

« Nous sommes surpris de l’instrumentalisation du Conseil de sécurité par certains membres », a indiqué Léonard She Okitundu.

Pour lui, il n’est pas question qu’il y ait une enquête internatio- nale dans cette affaire, au risque de jeter le discrédit sur les capaci- tés, l’expertise et l’indépendance de la justice congolaise.

Entre-temps, les missions an- noncées attendaient toujours le visa du gouvernement de la RDC jusque-là et encore réticent.

Une compilation de La CITAF

Assassinat de deux experts de l’ONU

Tempête internationale autour de deux morts en RDC !

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DOSSIER

LA CITE AFRICAINE

Ils sont neuf. Leurs noms avaient déjà commencé à circuler durant le week-end. Lundi 29 mai, le fait devenait officiel. L’Union européenne vient de prendre des sanctions ciblées contre trois mi- nistres, deux gouverneurs de pro- vince, trois chefs militaires et des renseignements et un ancien chef rebelle.

Interdiction de séjour dans l’es- pace de l’Union Européenne, gel des avoirs, interdiction de recevoir des fonds venus d’Europe, telles sont les mesures restrictives pri- ses à leur encontre.

Pour justifier ces nouvelles sanctions, l’UE évoque de graves violations des droits de l’homme, des rapports faisant état de l’usage disproportionné de la force par les services de l’Etat, en particulier les forces de sécurité. Face à une si- tuation qui se détériore en RDC, l’Union européenne devait envoyer un signal au pouvoir, explique-t-on.

Qui sont les personnes indexées ? Kalev Mutond est l’administra- teur général de l’Agence nationale des renseignements. Il est épinglé pour son rôle central dans la ré- pression qui frappe la RDC dans les Kasaï, mais aussi à Kinshasa.

Evariste Boshab : ex-vice-Pre- mier ministre en charge de l’Inté- rieur et de la Sécurité jusqu’en dé- cembre 2016, cet homme est con- sidéré comme l’architecte de la ré- pression qui frappe les Kasaï, au centre du pays depuis août dernier.

C’est sous son mandat que Kamwina Nsapu a été tué en août 2016, déclenchant du coup une ré- bellion sanglante qui compte des centaines de morts et plus d’un million de déplacés internes dans les provinces de l’espace Kasaï.

Ramazani Shadari : vice-Pre- mier ministre de l’Intérieur, sa mise à l’index est liée à ses fonctions en tant qu’autorité politique de tutelle de la police nationale et des servi- ces de sécurité, donc de la gestion de la sécurité sur le territoire. Il est déclaré responsable à ce titre de l’usage disproportionné de la force dans le Kasaï, selon l’UE, et dans la répression contre les membres du mouvement Bundu dia Kongo en janvier et février 2017.

Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias est également épinglé par l’UE au nombre de ceux qui entravent le processus démocratique, comme le visage médiatique du pouvoir congolais. L’UE lui reproche sa ré- pression envers les médias, la publication d’un décret limitant la possibilité pour des médias étran- gers de diffuser en RDC, L’organi- sation européenne présente ce ministre comme ‘’le porte-parole de la politique répressive du gou- vernement vis à vis des médias’’. « Une politique qui viole le droit à la liberté d’expression et d’informa- tion et compromet une solution con- sensuelle et pacifique en vue de la tenue d’élections », peut-on lire dans le communiqué de l’UE.

Alex Kande Mupompa, gouver- neur du Kasaï Central, momenta- nément à la touche, est décrit comme le relais du pouvoir de Kins- hasa sur le théâtre des atrocités dans le Kasaï. C’est sous sa gouvernance que Kamwina Nsapu a été tué, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît en termes de violences et de violation des droits de l’homme. « Assassi- nat illégal et exécutions extrajudi- ciaires » sont mis sur son compte.

Jean-Claude Kazembe Musonda se trouve sur la black list,

bien que limogé par l’Assemblée provinciale en avril dernier. L’ex- gouverneur du Haut-Katanga (réha- bilité par la Cour Constitutionnelle la semaine dernière) est mis sur la sellette par l’Union européenne en rapport aux violations massi- ves des droits de l’homme et au rétrécissement de l’espace de li- bertés dans la province qu’il diri- geait, notamment par la répression violente des opposants politiques.

Eric Ruhorimbere, général de brigade, chef des opérations mili- taires dans la région, est accusé d’avoir commis des crimes depuis 20 ans dans le pays.

Muhindo Akili Mundos, com- mandant de la 31ème brigade de l’armée congolaise, opérait dans la contrée de Beni qui, comme on le sait, est en proie à des massa- cres et des violations exécrables des droits humains.

Gédéon Kyungu est dans le collimateur de l’Union également pour l’ensemble de son œuvre si- nistre au Katanga. Le chef milicien, dont les hommes sévissent dans cette zone alors qu’il est censé être en résidence surveillé à Lubum- bashi, a été accusé de crimes con- tre l’humanité, notamment d’an- thropophagie par plusieurs rap- ports d’ONG internationales et na- tionales.

Des sanctions, pour quel résultat?

Pour rappel, en décembre 2016, sept hauts responsables avaient déjà été sanctionnés par l’Union, essentiellement pour leur implica- tion dans la répression meurtrière des manifestations liées à la fin du mandat constitutionnel du prési- dent Kabila, la CENI n’ayant pas convoqué en de septembre 2016 le corps électoral comme le lui a

prescrit la Constitution. Dans cette première liste, on retrouvait le com- mandant de la région militaire de Kinshasa, Gabriel Amisi dit ‘’Tango Four’’, le commandant de la garde présidentielle, Ilunga Kampete, le patron de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, ainsi que le général John Numbi.

Selon l’Union Européenne, les nouvelles sanctions visent d’abord à mettre fin au cycle de violences et de répression qui sévit dans les Kasaï depuis août dernier. Une crise qui a atteint une « ampleur exceptionnelle », estime l’UE, qui s’inquiète des rapports faisant état de l’usage disproportionné de la force par les services de l’Etat, et en particulier les forces de sécu- rité » dans les Kasaï. Et, sur les neuf personnalités visées par des sanctions, six sont en lien direct avec cette crise, soutient l’UE.

Il s’agit également, pour les Européens, de chercher à remet- tre un coup de pression pour faire avancer la transition et faire en sorte que le pays aille bien aux élections d’ici la fin de l’année comme il s’était engagé à le faire aux termes de l’accord du 31 décembre 2016.

en décembre dernier. « Le proces- sus électoral reste l’enjeu princi- pal des prochains mois », insiste l’UE dans son communiqué.

Pour autant beaucoup doutent de l’efficacité de telles sanctions à faire modifier positivement les cho- ses.

Union Africaine : un autre son de cloche ! L’Union africaine pense ainsi que la méthode forte n’est pas la bonne et plaide plutôt pour un dia- logue politique discret. Une délé- gation de l’UA séjourne à Kins- hasa dans cet ordre d’idées, au

sein de laquelle se retrouvent le commissaire Paix et Sécurité de l’Union, Smail Chergui, le repré- sentant spécial de l’ONU pour les Grands Lacs, Said Djinnit, le mi- nistre des Relations extérieures de l’Angola , Georges Chikoti qui re- présente, lui, les pays de la Confé- rence internationale sur la région des Grands Lacs, et de la SADC, la Communauté de développement de l’Afrique australe.

Pour ce ministre angolais, les sanctions européennes sont « un peu précipitées ». Il se demande « si l’UE n’est pas un peu trop déta- chée des réalités de la RDC ».

« Le nouveau gouvernement vient d’être nommé, il faut laisser le temps aux choses, écouter les Congolais et leur donner la possi- bilité de travailler pour sortir de cet imbroglio », explique Georges Chikoti.

Le diplomate angolais souligne qu’il est depuis hier et pour deux jours à Kinshasa pour entendre tous les acteurs de l’accord du 31 décembre et faire un point d’étape.

A noter que les sanctions de l’UE peuvent viser: des gouvernements de pays non membres de l’UE en raison de leurs politiques ; des entités (entreprises) fournissant les moyens de mener les politi- ques ciblées ; des groupes ou or- ganisations, par exemple des grou- pes terroristes ; des personnes qui soutiennent les politiques ciblées, qui prennent part à des activités terroristes, etc.

Toutes les mesures restrictives adoptées par l’UE satisfont pleine- ment aux obligations découlant du droit international, y compris dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales, in- siste l’UE. La Russie aussi en sait quelque chose !

CITAF

La RD Congo se prépare à lan- cer sa contre-offensive contre les européens, coupables à ses yeux d’avoir sanctionnées 9 personna- lités haut placées dans le régime.

Selon une source gouverne- mentale, la RDC n’ayant pas les moyens d’affronter l’UE a décidé d’isoler et de cibler principalement la Belgique. C’est elle qui subira la colère de Kinshasa. Le royaume doit s’attendre à une réponse mus- clée.

Selon notre source, proche du gouvernement, contactée mercredi par la Rédaction de 7SUR7.CD et qui a requis l’anonymat, tous les européens ne seront pas mis dans le même sac.

Le gouvernement va se focali- ser sur la Belgique.

Un pays que l’actuel pouvoir de Kinshasa considère comme étant à la base de ses sanctions qui ne visent qu’une seule chose: instau- rer le néocolonialisme.

Ainsi, le régime Kabila cherche à frapper le pays de Charles Michel là où ça lui fera le plus mal.

Selon cette même source, le gouvernement est en train de fina-

liser une liste de 9 secteurs ou do- maines représentant les 9 person- nalités sanctionnées devant faire l’objet des représailles des autori- tés congolaises. Il sera notamment question de réduire la fréquence de la desserte de Bruxelles Airlines à Kinshasa au profit de Air France par exemple, ce qui risque d’être un coup dur pour la compagnie aé- rienne belge parce que Kinshasa est l’une de ses destinations privi- légiées.

Parmi les sanctions, l’on envi- sage également le retrait du signal FM de la RTBF.

A en croire notre source, la RDC va accentuer l’offensive diplomati- que au niveau du continent pour obtenir de l’Union africaine une position unanime et commune contre ces sanctions de l’UE.

D’ores et déjà le président Al- pha Condé, président de la Répu- blique de Guinée et celui en exer- cice de l’UA va dépêcher dès ce jeudi son ministre des affaires étrangères pour examiner la ques- tion.

7 SUR 7.CD/CITAF Situé dans l’hôpital général de

Kizu dans le territoire de Tshela se meurt lentement mais sûre- ment. Si aucune solution urgente n’est trouvée, il risque d’être rayé de la liste de grandes formations hospitalières que compte la pro- vince du Kongo Central malgré ses infrastructures imposantes.

Cette formation qui rappelle la Sœur Lidya fonctionnant au sein de la zone de santé de Kizu dans le secteur de Lubuzi est presque dépourvue de malades.

Les voyageurs en provenance de cette partie de la forêt de Mayumbe indiquent que les mé- decins et les infirmiers tournent les pouces à longueur de journée par manque de personnes à qui apporter des soins. Du coup, avec cette situation, cette formation perd lentement mais surement sa célébrité. Tous les pavillons, a constaté le ministre provincial en charge de la santé, Florian MasakiNzembele, sont vides.

Les quelques malades sont pla- cés dans une même chambre

dont la majorité de lits sont sans aucun patient.

Pour le Dr Serge Kinkani, médecin chef de zone de santé de Kizu, cette situation est due au délabrement de toutes les voies d’accès qui vont vers la mis- sion catholique de Kizu abritant ledit hôpital. Les malades, de leur part, préfèrent aller ailleurs pour se faire soigner.

En visite sur place, le minis- tre provincial en charge de la santé, Florian Masaki, a palpé du doigt toutes ces réalités. Il y a lieu de souligner que cette partie du territoire de Tshela empêche également l’Institut Technique Médical de Kizu de fonctionner normalement. A ce jour, il ne compte que tout juste 30 élèves.

Le ministre Florian Masaki a promis son implication pour qu’une solution visant à sauver cet hôpital et cette école soit trou- vée très rapidement. Aussi en a- t-il appelé à la conscience et à la bonne volonté des originaires de cette partie de Tshela pour une

Droits de l’homme et démocratie en RDC

L’Union Européenne a encore frappé

éventuelle intervention de leur part.

Beaucoup de coins et recoins du Kongo Central ont besoin de bonnes routes pour l’évacuation des produits agricoles et, ainsi, le mouvement des personnes.

Selon certains ruraux, plus d’un produit agricole de première né- cessité pourrissent faute de bon- nes routes. Ce déficit décourage les agriculteurs à produire davan- tage tant que leurs produits ne sont pas évacués facilement. Le cas de l’hôpital de Kizu n’est pas le seul. Les populations riveraines de toutes ces infrastructures rou- tières ne doivent pas toujours et trop attendre des autorités. Elles doivent, néanmoins, se prendre en charge. M’Zee Laurent-Désiré Kabila n’avait-il pas invité le peu- ple congolais à se prendre en charge. Cette exhortation est à prendre en contact pour la trans- formation même des routes et ponts qui ne nécessitent pas de gros capitaux.

LuZolo N’Zeka

Kongo Central

L’hôpital général de Kizu se meurt par manque de bonnes voies d’accès

Le ministre provincial de la santé, Florian Masaki, en appelle à l’attention des originaires

Sanctions UE

La Belgique, principale cible des

représailles de la RDC. SN

Bruxelles et la RTBF dans le viseur

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NATION LA CITE AFRICAINE

L’autorité morale de l’Union National des Démocrates Fédé- ralistes (UNADEF) et vice-minis- tre des Affaires Etrangères M.

Agee Aje Matembo Toto a invité les militants de son parti politi- que de Kinshasa à s’enrôler mas- sivement en vue de gagner le com- bat politique qui se pointe à l’ho- rizon, à l’occasion de la cérémo- nie de nomination et présentation des membres du directoire du parti, organisée dimanche au siège de l’UNADEF, dans la com- mune de Barumbu.

Au cours de cette cérémonie, il a été procédé à la mise en place de la structure générale de ce parti politique. Il s’agit notam- ment du secrétariat général, du secrétariat général adjoint ainsi que des membres des comités interfédéraux et fédéraux de la ville province de Kinshasa.

L’UNADEF a rappelé M.

Matembo est un parti politique de la majorité présidentielle dont l’autorité morale est le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, avant de souligner qu’il est ouvert à tout le monde sans distinction de tribus et moins encore de pro- vinces.

« S’enrôler c’est aimer son pays ; avoir sa carte d’électeur, c’est être à la fois électeur et éli- gible ainsi donner à notre parti plus de députes nationaux, des

députes provinciaux, des séna- teurs etc. », a-t-il souligné, avant de rassurer ses militants de ga- gner les élections par le nombre d’adhésion qui se fait chaque jour à l’UNADEF et cela à tout le niveau.

Il a présenté à ses militants deux figures politiques de son parti qui, selon lui, ne sont pas de moindre. Il s’agit de M. Emery Baseke, futur candidat député national d’Inongo et M. Kam’s Ndombara futur candidat national du Nord Ubangi qui ont pris part à cette cérémonie avec des mil- liers d’adhérents.

Les deux camarades précités ont adhéré comme cadres du parti et ont accepté de payer leur coti- sation sans condition. Ils ont ad- héré librement pour méditer et évoluer ensemble dans la ligné de la majorité présidentielle.

Jean-Calvin Mbweso porté à la tête du Comité

Directeur de l’UNADEF Jean –Calvin Mbweso, a été nommé vice- président de l’UNADEF en charge de l’implan- tation et mobilisation, à l’occasion de la cérémonie de nomination et de présentation des membres du Comité Directeur National, des membres du Secrétariat général adjoint, Secrétariat National, des membres interfédéraux et comi-

tés fédéraux de la ville province de Kinshasa, organisée diman- che au siège de ce parti dans la commune de Barumbu, à Kins- hasa.

L’autorité morale e l’UNADEF et Vice-ministre des Affaires étrangères, M Agee Aje Matembo Toto, qui a présidé cette cérémo- nie, a félicité les heureux promus à tous les niveaux avant d’inviter ses militants à s’adhérer massi-

vement.

« C’est en vous enrôlant que vous allez donner des députés nationaux et provinciaux ainsi que des sénateurs à notre parti. La carte d’électeur vous donne droit d’être électeur et éligible », a-t-il souligné.

M. Mbweso a remercié l’auto- rité morale de l’UNADEF et à tra- vers lui, le président a.i. de son parti, l’honorable Jacques

Asumani pour la confiance qu’ils ont placée en lui.

Auparavant, Jean-Mbweso exerçait les fonctions du vice-pré- sident en charge des finances et stratégies.

L’opération d’enrôlement a commencé dimanche dernier dans quatre de vingt-quatre com- munes que compte la ville de Kinshasa.

Ange BAKASHALA

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a rétabli dans ses fonctions le gouverneur du Haut-Katanga, Jean Claude Kazembe, près de 40 jours après sa destitution par les élus locaux. «L’acte de destitution du gouverneur Jean-Claude Kazembe par l’Assemblée provin- ciale du Haut-Katanga vient d’être déclaré non conforme par la Cour constitutionnelle. Il est désormais rétabli dans ses fonctions», a dé- claré l’un de ses avocats, Me Ri- chard Bondo.

Le gouverneur, déchu par ses pairs de la majorité le 18 avril 2017 pour mauvaise gestion, «est réha- bilité par la Cour constitutionnelle parce qu’il y avait vice dans la pro- cédure qui a abouti à sa destitution

par les députés provinciaux du Haut-Katanga», selon le service de presse de la Cour constitutionnelle.

Depuis avril, les élus locaux de la majorité remettent en cause la gestion de plusieurs gouverneurs de province. Le gouverneur du Haut-Lomami voisin, Célestin Mbuyu, avait été destitué pour des raisons similaires, alors que deux autres gouverneurs sont visés par des motions de défiance des élus de leurs provinces respectives, à savoir Jean Tokole de la Tshopo et Godel Kinyoka du Kwilu.

A l’occasion, l’opposition avait accusé le pouvoir de manœuvrer, notamment à travers des destitu- tions successives des gouverneurs des provinces, pour retarder l’orga- nisation des élections générales

dont la présidentielle au-delà de la fin 2017, échéance convenue en- tre majorité et opposition dans l’ac- cord du 31 décembre dernier.

Il est à noter que ce gouverneur défenestré par sa propre famille politique est épinglé dans les sanc- tions prises par l’Union Euro- péenne comme un zélé qui s’est, à ce titre, rendu coupable de viola- tions des droits de l’homme.

Reste à savoir si ce gouverneur réhabilité pourra retrouver son fau- teuil. Un autre gouverneur, Cyprien Lomboto de la Tshuapa, demeure bloqué à Kinshasa attendant tou- jours l’autorisation de regagner son poste, alors que la Cour Cons- titutionnelle l’a déjà remis dans ses droits.

CITAF

Elections : L’UNADEF invite ses militants de Kinshasa à s’enrôler massivement

Le gouverneur J.-C. Kazembe réhabilité par la Cour constitutionnelle

LA SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE (SNEL SA) PRO- CEDE A UN RECRUTEMENT DES CANDIDATS PILOTES ET MECANICIENS POUR LA MISE EN EXPLOITATION DE L’HELI- COPTERE AIRBUS H135 QU’ELLE VIENT D’ACQUERIR.

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- détenir un certificat gestion de l’équipage agréé par l’Autorité de l’Aviation Civile/RD Congo ;

- posséder une attestation médicale agréée par l’Autorité de l’Aviation Ci- vile/RD Congo ;

- être détenteur d’une licence sur hélicoptère à turbine validée par l’Autorité de l’Aviation Civile/RD Congo ;

- avoir un niveau du français et anglais avancé.

• Pour les candidats mécaniciens d’hélicoptère : - être âgé d’au moins 21 ans ;

- n’avoir pas d’antécédents judiciaires ;

- avoir une expérience d’au moins 2 ans sur hélicoptère à turbine ; - posséder une attestation médicale agréée par l’Autorité de l’Aviation Ci- vile/RD Congo ;

- avoir une licence en mécanique d’aviation délivrée par l’Autorité de l’Avia- tion Civile/RD Congo ;

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FAIT A KINSHASA, LE 29 MAI 2017.

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GENERAL

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Ceci, en raison d’une part, des défaillances techniques de ses kits biométriques d’enrôlement des électeurs et d’autre part, en raison de la dissimulation de ses rapports relatifs

Ainsi, l’APRODEC asbl recommande impérativement que la communauté internationale et particulièrement l’Union européenne puissent faire pression sur la Commission

Dans ladite Décision du 30 août 2011, la Chambre observe qu’en appui à la requête de mise en liberté provisoire, la Défense s’est fondée essentiellement sur deux

Ce programme a facilité une approche qui favorise le processus de transformation convenable à une reforme de police tout en permettant le développement du partenariat entre

Tirant leçon de la conclusion du préambule de la loi N° 023/2002 du 18 Novembre 2002 portant Code Judiciaire Militaire, qui dit qu’en garantissant clairement le principe

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L’idée, elle, est bien là: l’abonné aux chaussettes recevra trois paires pour 29 euros par trimestre. Les riches opteront pour cinq paires à 49,90

C’est l’image, ou plutôt l’arôme, de la France, une certaine idée du raffinement et de la sensualité: la «maison Guerlain». S’il s’éloigne maintenant de sa maison