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Abondance numérique et biomasse des populations résidentes

In document Eel Management Plan for Belgium (pagina 75-80)

2.2 S TATUS VAN PALING IN B ELGIË

2.2.2 Situation démographique de l’anguille en Wallonie pour les différents sous-bassins mosans: état des

2.2.2.3 Abondance numérique et biomasse des populations résidentes

a) Dans les affluents de la Meuse et de la Sambre

Les résultats des dénombrements des anguilles effectués après 1990 dans les cours ou parties de

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Figuur 53. Comparaison des compositions par tailles en 1990-2008 des populations d’anguilles dans quelques cours d’eau du bassin de la Meuse en Wallonie, cours principal de la Meuse excepté. En dessous: Geule, Berwinne, R.

des Awirs et Méhaigne , petits affluents direct de la Meuse. Au-dessus: Ourthe, Amblève, Vesdre dans le grand bassin hydrographique de l’Ourthe.

Figuur 54. Fréquence des densités (n/ha) et des biomasses (kg/ha) des populations de l’anguille dans les cours d’eau du bassin de la Meuse belge (Wallonie) (sauf Sambre et Meuse canalisées et canaux) dans la situation 1990-2008 (source: Banque de Données Poissons CRNFB-MRW et résultats LDPH-ULg).

Le graphique ne reprend pas les populations de la haute Warche, extrêmement, mais artificiellement, abondantes parce qu’influencées par les rempoissonnements dans les lacs de Bütgenbach et de Robertville.

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Figuur 55. Relation entre la densité et la biomasse des populations de l’anguille des cours d’eau de Wallonie recensés par pêche à l’électricité à pied (source:

Banque de données Poissons MRW).

Figuur 56. Carte de répartition de la densité de population en biomasse (kg/ha) de l’anguille en 1990-2007 dans les cours d’eau du bassin de la Meuse en Wallonie échantillonnés par pêche à l’électricité à pied (réalisation P.-N. Libert, Division de l’Eau-MRW).

b) Dans la Meuse et la Sambre canalisée

Pour ces milieux d’eau profonde, il n’existe actuellement aucune donnée sur l’abondance des populations de l’anguille par unité de surface. Les seules données disponibles sont des estimations de la densité-biomasse des populations par unité de longueur ou de surface (bande de 2 m) de berge échantillonnée de manière standardisée par pêche à l’électricité, essentiellement dans la Meuse (voir Didier, 1987). Ces estimations semi-quantitatives informent sur la composition par tailles des populations ainsi que sur la variabilité spatiale de l’abondance de l’espèce selon les milieux et les habitats (notamment berges naturelles , enrochées ou bétonnées) et sur les changements interannuels d’abondance et de structure par tailles-poids.

Pour n=22 échantillonnages effectués sur le parcours (128 km – 1.600 ha) de la Meuse entre la frontière française et la frontière néerlandaise, on calcule une densité de population moyenne sur les berges (2 m de largeur) de 74 ind./ha (0-9-233) et de 14,3 kg/ha (0,0-0,5-79,1). Extrapolés aux 128 km du cours, ces chiffres donnent un effectif de minimum 3.789 ind. et 732 kg sur les berges. Si l’on considère qu’une bande de 4 m de berge représente environ 1/30 de la superficie totale du fleuve, on obtient un effectif total minimum de 113.670 poissons et une biomasse de 21.

960 kg.

Pour la Sambre canalisée (87,6 km et 306 ha; pour une largeur moyenne de 35 m, les données disponibles indiquent la présence de l’anguille, et encore en faible densité (5 ind. et 0,4 kg par hectare de berge) dans seulement une station (Montignies-le-Tilleul) sur neuf échantillonnées par pêche électrique. Ces données ne permettent pas de proposer une estimation de l’abondance de la population de l’anguille dans la Sambre qui est probablement nettement plus faible que dans la Meuse à cause d’une plus grande dégradation du milieu (médiocre qualité de l’eau, fragmentation du cours par des barrages-écluses de navigation sans échelles à poissons, fort bétonnage des berges en basse Sambre) et de l’absence de repeuplements. En prenant comme hypothèse de travail un peuplement de la Sambre 20 fois plus faible que dans la Meuse, on obtient pour ce cours d’eau un effectif total de 4 ind/ha x 306 ha = 1.224 ind. pour une biomasse de 0,7 kg/ha x 306 ha

= 214 kg.

c) Dans les annexes fluviales (noues)

En haute Meuse dinantaise, la noue du Colébi (0,49 ha) a fait l’objet de vidanges régulières à l’occasion de l’abaissement du niveau du fleuve lors des opérations de chômage. Les récoltes d’anguilles lors des vidanges de 1995, 1997 et 1998 (Tabel 16) correspondent à une densité de population moyenne de 86 ind./ha et 30,1 kg/ha. Extrapolés aux 1.600 ha de la Meuse wallonne, ces chiffres correspondent à une population totale d’environ 138.000 anguilles pour une biomasse d’environ 48 tonnes. Ces valeurs sont du même ordre de grandeur que celles calculées au point

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% à Waulsort et < 0,1 % à Tailfer) aux flux totaux des poissons, ce qui est un indice d’une densité de population probablement très faible.

d) Dans les canaux reliés à la Meuse et à la Sambre canalisées

Dans la partie belge du bassin de la Meuse, ces milieux sont représentés par le canal Albert et canal Charleroi Bruxelles jusqu’à leur franchissement de la ligne de crête entre les bassins de la Meuse et de l’Escaut. Il existe actuellement très peu de données quantitatives sur les populations d’anguilles dans ces canaux dont certains (C. Charleroi- Bruxelles) ont bénéficié de repeuplements encore récemment. Lors de la mise à sec d’une superficie de 9,14 ha de l’ancien canal Charleroi-Bruxelles à Feluy en 1982-1988, furent capturées 19 anguilles pour une biomasse de 11 kg, soit une densité de 1,2 kg/ha représentant à peine 0,17 % de la biomasse de l’ensemble de la communauté.

e) Dans les lacs artificiels et les étangs

Lors de la première vidange de l’étang de Virelle (80 ha) sur l’Eau Blanche en 1987, les 25 kg d’anguilles récoltées (et issues d’un peuplement naturel par remontée à partir du cours d’eau) ne constituaient qu’une très faible population (0,3 kg/ha) représentant à peine 0,14 % du peuplement total. D’après les observations effectuées (également à travers les vidanges du lac de Bütgenbach, où la population d’anguilles est constituée d’individus de repeuplement), les étangs et lacs artificiels de la partie belge du bassin de la Meuse n’abritent qu’une population d’anguilles assez insignifiante par rapport à celles des eaux libres naturelles ou artificielles (canaux).

2.2.2.4 Ordre de grandeur du nombre et de la biomasse d’anguilles présentes en

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