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Après la réunion de Kingakati et le mini-congrès du PPRD à Mbandaka

Le g Le g Le g

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na na

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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix

: 2000Fc, Année 2014, n°053, 22 Avril

SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE

Algérie : le Algérie : le Algérie : le Algérie : le Algérie : le couronnement d’un couronnement d’un couronnement d’un couronnement d’un couronnement d’un

Président Président Président Président Président paralympique paralympique paralympique paralympique paralympique

P.10

LITTERATURE

Le v Le v Le v

Le v Le ventr entr entr entre des entr e des e des e des e des Congolaises Congolaises Congolaises Congolaises Congolaises

P.10

○ ○ ○ ○

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D DANS CE ANS CE ANS CE ANS CE ANS CE NUMERO NUMERO NUMERO NUMERO NUMERO

P.4

P.3

P.13

○ ○ ○ ○

SEXOLOGIE

Des seins, et des Des seins, et des Des seins, et des Des seins, et des Des seins, et des

femmes femmes femmes femmes femmes

NOS HEROS NOS HEROS NOS HEROS NOS HEROS NOS HEROS

Chris Hani Chris Hani Chris Hani Chris Hani Chris Hani

P. 15

○ ○ ○ ○

P.9

○ ○ ○ ○

○ ○ ○ ○

Omar Bongo, le Omar Bongo, le Omar Bongo, le Omar Bongo, le Omar Bongo, le

der der der

der dernier « r nier « r nier « r nier « r nier « roi de oi de oi de oi de oi de F

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P.12

La mort d’un pionnier

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comme le Phar comme le Phar

comme le Phar comme le Pharaon, aon, aon, aon, empor aon, empor empor emportant empor tant tant tant tant son m

son m son m

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P.2

24 Avril 1990 – 24 Avril 2014

24 ans d’une démocr 24 ans d’une démocr 24 ans d’une démocr

24 ans d’une démocr 24 ans d’une démocra a a atie inac a tie inac tie inac tie inac tie inache he he he hevée vée vée vée vée

P.16

INSS

Ce qu’a été la session d’évaluation

des activités

Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor

Le mot d’adieu de l’honora a a ab a b b ble Ezadri Eguma Norber b le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norberttttt

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SOLEIL DE SA SOLEIL DE SA SOLEIL DE SA

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P.14

○ ○ ○ ○

P.11 PSYCHIATRIE

Le sociopathe : Le sociopathe : Le sociopathe : Le sociopathe : Le sociopathe : un « fou » qui un « fou » qui un « fou » qui un « fou » qui un « fou » qui

s’ignore s’ignore s’ignore s’ignore

s’ignore P.13

ECONOMIE

LES NOCES D’OR LES NOCES D’OR LES NOCES D’OR LES NOCES D’OR LES NOCES D’OR

DE LA DE LA DE LA DE LA DE LA TV TV TV TV TVA A A A A

P.9

○ ○ ○ ○

Le club M.K. Etanchéité de la ligue de Football de

Kinshasa indexé

Quand le prési- Quand le prési- Quand le prési- Quand le prési- Quand le prési- dent Mok

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P.7

○ ○ ○ ○

(2)

LES BLANCS SE METTENT LES BLANCS SE METTENT LES BLANCS SE METTENT

LES BLANCS SE METTENT LES BLANCS SE METTENT A POIL Q A POIL Q A POIL Q A POIL QU A POIL Q U U UAND LES NOIRS SE METTENT U AND LES NOIRS SE METTENT AND LES NOIRS SE METTENT AND LES NOIRS SE METTENT AND LES NOIRS SE METTENT DES EP

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ELLE EST OÙ LA SA ELLE EST OÙ LA SA ELLE EST OÙ LA SA

ELLE EST OÙ LA SAUV UV UV UVA UV A A A AGERIE ? GERIE ? GERIE ? GERIE ? GERIE ?

Par Antoine Nguidjol

2 LE BILLET DE LA SEMAINE

I ls nous ont

colonisés, parce que nous étions nus.

Des sauvages,

disaient-ils. Toutes les enquêtes

ethnographiques rédigées en toute hâte - depuis que

commerçants, aventuriers et missionnaires

débarquèrent sur les côtes africaines pour y installer églises,

comptoirs ou acheter des esclaves,

jusqu’aux expéditions coloniales dont Jules Ferry fut l’un des plus grands chantres et propagandistes et dont

les « expositions coloniales » - servirent de vitrines et de

preuves que « la civilisation » était en marche dans les pays anciennement

sauvages, notamment

lors de l’exposition coloniale de Paris en 1930.

Il n’y avait plus aucun doute que le fait de s’habiller – de tissus – suffisait à faire le départ

entre le sauvage et l’autre, son contraire.

Maintenant que les Blancs choisissent de se promener nu comme des vers de terre, et que, dans le même temps, l’habit occidental est devenu en Afrique – en RDC notamment - la preuve de la réussite sociale, que les premiers se défont de leurs oripeaux sur les podiums et les soirées, et que les seconds s’en mettent de plus en plus sur la peau sous un soleil d’enfer…

une question me brûle les lèvres : Et si les Africains considéraient le nudisme désormais légalisé en Allemagne comme un retour à la sauvagerie, et se donnaient par conséquent le devoir de rappeler aux Blancs la sacralité du corps, l’obligation sociale de s’habiller et donc, à défaut de tout ceci, l’obligation morale pour eux de les coloniser, à leur tour ?

J’en connais qui diraient : « l’habit ne

fait pas le moine » ! Ainsi, confie un confrère, si vous avez un petit voyage de prévu à Munich, il se peut que vous voyiez des gens tout nus dans les rues.

Pourquoi ? Car le nudisme vient d’y être rendu légal. Dans la troisième plus grande ville d’Allemagne, Munich,

Grazia - Munich : légalisation du nudisme dans les rues

OFFRE VALABLE JUSQU’AU 31 MAI 2014

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1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo- Editeur directeur général Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

B. KANDA MUJANGI Tél.: 0813779660

REDACTION : AARON MAYELE

ZENGA NTU DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOELLE MWABILA

JOSEPH LOUNDA JAMAL KHARDI

Photos Reporter ROLIX MILANDU

MARKETING LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE

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Contact : 0812381281 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

la culture du corps libre,

«Freikörperkultur», a fait

de nombreuses émules

tout au long du 20 ème

siècle. Et il est courant de

croiser des gens nus dans

les parcs ou au bord des

rivières. Gardez-vous,

toutefois, d’en faire des

sauvages. Allez voir chez

les Indiens ou en Afrique,

si vous tenez à savoir à

quoi ressemble « le bon

sauvage » de Rousseau.

(3)

LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 A A U 29 U 29 A A VRIL 2014 VRIL 2014

POLITIQUE 3

Après la réunion de Kingakati et le mini-congrès du PPRD à Mbandaka

Le g Le g Le g

Le g Le gouv ouv ouv ouver ouv er er ernement de cohésion er nement de cohésion nement de cohésion nement de cohésion nement de cohésion na

na na

na nationale dans les oub tionale dans les oub tionale dans les oub tionale dans les oubliettes ? tionale dans les oub liettes ? liettes ? liettes ? liettes ?

F atigués d’attendre, l’opposition et certains membres de la famille de la Majorité présidentielle commencent à avouer – certes à mots couverts - que le gouvernement de cohésion nationale tant annoncé

n’aura été que la poudre de perlimpinpin visant à cliver davantage les opposants, radicaux et modérés. En effet, jamais dans l’histoire du Congo indépendant, on avait attendu aussi longtemps (cinq mois et vingt-huit jours, soit 179 jours) un

gouvernement, pourtant annoncé de vive voix par le Chef de l’Etat lui-même.

Si les langues se délient peu à peu pour s’offusquer du retard pris par les résolutions des concertations nationales, la guerre des clans fait rage. Qui, de Kengo wa Dondo, Matata Ponyo, d’Aubin Minaku (trois noms qui circulent dans les hautes sphères)

Par B. Kanda Mujangi

gagnera la bataille de la primature ? Hélas, jusqu’à ce jour, Joseph Kabila Kabange n’ose même pas citer le nom de celui qui animera le

« gouvernement d’union » ou de

« cohésion » nationale. Aucun indice conséquent n’apparait, ne serait-ce que pour apaiser les esprits et « assurer » l’effectivité de la mise sur pied de ce

« fantôme gouvernemental » qui plane depuis le 23 octobre 2013 dans le ciel congolais. Même au Palais du peuple où se trouvent actuellement les Honorables Députés et Sénateurs en session

ordinaire, la question semble même ne pas y être évoquée. Le

« gouvernement de cohésion nationale » serait-il jeté dans les oubliettes ?

En attendant, le Premier ministre Augustin Matata Pnonyo Papon et ses « technocrates » expédient les affaires courantes de leurs ministères respectifs.

Ceux-ci, comme par ironie, continuent de répondre normalement aux questions orales, questions d’actualité des Honorables Députés et de défendre les projets de loi déposés par le Gouvernement.

L’atmosphère est de fait surréaliste. Aucune décision sérieuse n’est prise dans l’attente de la formation du nouveau gouvernement. Aucune prise de risque non plus, de peur de ne plus être de la partie. Les calculs vont bon train ; on s’épille.

D’aucuns comptaient sur la rencontre de Kingakati pour rassurer les « opposants à la course au pouvoir. Mais aucune décision sérieuse n’y a été prise.

Plus décevant encore, le tout dernier mini-congrès du PPRD tenu à Mbandaka n’aura fait qu’élaborer de nouvelles stratégies visant à permettre à la Majorité présidentielle de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. Quant à cette frange de l’Opposition présente aux concertations Nationales, elle cherche sans succès des signaux susceptibles de lever les doutes persistants sur cette situation entretenue par la Majorité présidentielle qui en tire profit, broie du noir, pendant que l’opinion nationale reste incertaine et perplexe.

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4 NECROLOGIE

J

ustin Marie

Bomboko est mort aux cliniques universitaires Saint Luc de Bruxelles, en

Belgique, le 10 avril 2014, des suites d’une longue maladie. Il avait 86 ans.

Ainsi s’éteint l’un des pionniers de

l’indépendance de la République

démocratique du Congo.

Premier ministre des Affaires étrangères dans le tout premier

gouvernement du pays dirigé par Patrice-Emery Lumumba, Justin-Marie Bomboko a été, avec celui-ci, et côté congolais, les

signataires de l’Acte d’accession du Congo belge à l’indépendance, tandis que pour la Belgique, le même acte était posé par le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.

La signature de cet Acte de haute portée historique qui mit précocement fin à la colonisation belge, fut signé le 30 juin 1960, à Léopoldville (Kinshasa), au cours d’une émouvante cérémonie officielle.

Le 5 septembre 1960, juste deux mois et cinq jours après la proclamation de l’indépendance, le Président Joseph Kasa-Vubu révoque le Premier ministre Lumumba, en vertu de l’article 22 de la Loi Fondamentale, cette constitution provisoire qui régissait le jeune Etat congolais. La révocation de Lumumba est annoncée par le Chef de l’Etat dans un message radiodiffusé à la population. En réaction et à la radio nationale, Lumumba annoncera à son tour, quelques heures plus tard, que le gouvernement demeurait en place.

Le même 5 septembre 1960, Joseph Ileo est nommé Premier ministre par le Président Kasa-Vubu, toujours en application de l’article 22 de la Loi

La mort d’un pionnier

J J J

J Justin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bomboko dispar o dispar o dispar o dispar o disparaît comme le Phar aît comme le Phar aît comme le Phar aît comme le Pharaon, aît comme le Phar aon, aon, aon, aon, empor

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Par B. Kanda Mujangi

Fondamentale, qui lui reconnaissait la prérogative de nommer et, le cas échéant, de révoquer le Premier ministre. Le 13 septembre 1960, Lumumba obtient les pleins pouvoirs des deux chambres qui lui étaient majoritairement acquises.

Fort de ces pleins pouvoirs, le Premier ministre révoqué tente, mais en vain, de faire prévaloir sa légitimité. Il sollicite l’intervention de l’ONU dont les casques bleus sont déjà sur place, ; sans succès.

Le gouvernement Ileo qui reconduit Bomboko aux Affaires étrangèrtes n’aura pas le temps de fonctionner. Car, le 14 septembre 1960, Joseph- Désiré-Mobutu, alors colonel et chef d’Etat-major de l’Armée nationale congolaise (ANC),

« neutralisa » Kasa-Vubu, Lumumba, Ileo et le Parlement, qui sont interdits de toute initiative et de toute activité.

Il est mis en place le Collège des Commissaires Généraux, une sorte de gouvernement de substitution présidé par Justin-Marie Bomboko, le même qui est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Lumumba déchu. C’est sous le règne

des Commissaires généraux que Lumumba et ses deux compagnons de fortune, à savoir Joseph Okito et Maurice Mpolo, furent arrêtés et transférés au Katanga où ils moururent assassinés.

Le Collège des Commissaires généraux, constitué essentiellement des jeunes universitaires de l’époque, apparaît aujourd’hui, aux yeux de certains analystes, comme un gouvernement de circonstance créé pour accomplir une mission précise. Faute de documents d’archives appropriées sur cette institution momentanée, nous ne pouvons pas en dire plus au stade actuel.

Toutefois, au regard de quelques faits observés à l’époque, certains analystes n’ont pas tort d’attribuer la création du Collège des Commissaires généraux

aux services secrets américains et belges pour faire payer à Lumumba le juste prix de ses maladresses politiques, c’est-à-dire sa mort programmée depuis mi- août 1960 par la Maison Blanche.

Gouvernement de substitution, le Collège des Commissaires généraux aurait été monté en toute discrétion par ses initiateurs (services secrets cités ci- haut) qui auraient associé Mobutu pour sa mise en place et l’exécution des tâches lui assignées. Quant à Justin-Marie Bomboko dont le rôle sera un jour fidèlement reconstitué par les historiens, les analystes affirment qu’il aurait été recruté pour encadrer les jeunes universitaires, le vrai maître du Collège des Commissaires généraux demeurant le colonel Mobutu.

Bien que « neutralisé », cela mérite d’être rappelé, le Président Kasa-Vubu eut à installer le Collège des Commissaires généraux, lui conférant ainsi une sorte de légitimité. C’est par le Décret constitutionnel du 29 septembre 1960 que le Chef de l’Etat mit en place ce gouvernement de substitution.

Comment Bomboko est- il devenu ministre des Affaires étrangères dans

le gouvernement Lumumba ?

Le poste de ministre des Affaires étrangères était réservé à Thomas Kanza.

Lorsque Lumumba, alors formateur, reçut Justin- Marie Bomboko dans le cadre des contacts pour

constituer son équipe, il fut séduit et céda aux sollicitations de ce dernier, qui préféra le ministère des Affaires étrangères à tout autre poste ministériel.

André Diumasumbu (décédé), un des proches de Lumumba qui assista à l’entretien de deux hommes, estime que Bomboko avait joué sur les affinités « Anamongo » pour convaincre le formateur.

Pour le témoin, Lumumba et Bomboko étaient de souche

« Anamongo » et cette réalité sociologique aurait été favorable à Bomboko qui deviendra le tout premier ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement du Congo indépendant. D’autres sources pensent que Bompboko a été, en quelque sorte, récompensé par rapport au poids de son parti politique Unimo, qui avait deux sièges à l’Assemblée nationale, deux sièges au Sénat et huit sièges à l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Quant à Thomas Kanza, lumumbiste pur sang, il fut désigné ministre délégué aux Nations unies, poste qui correspondrait à celui d’Ambassadeur auprès de l’ONU.

Ironie de l’histoire, quand Lumumba fut révoqué, Justin-Marie Bomboko et Delvaux (Mafuta Kizola) sont les co- signataires de l’Acte présidentiel de révocation du Premier Ministre. Leurs signatures, apposées en vertu de l’article 20 de la Loi Fondamentale, rendaient c o n s t i t u t i o n n e l l e m e n t valable la décision du Président Kasa-Vubu.

Le Patriarche Justin-Marie Bomboko (Photo Rolix Milandu / Le Télégramme du Congo)

N

é le 22 septembre 1928 à Bokele, dans la province de l’Equateur, et décédé à Bruxelles, le 10 avril 2014, Justin-Marie

Bomboko Lukumba aura été un homme politique congolais très actif.

Alors qu’il venait à peine

Témoigna Témoigna Témoigna

Témoigna Témoignag g g g ges sur J es sur J es sur J es sur Justin-Marie Bombok es sur J ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bomboko ustin-Marie Bombok o o o o

de terminer ses études universitaires en Belgique, il sera propulsé par les événement sur la scène politique. Certaines sources affirment que c’est l’ambassadeur de Belgique à Kinshasa qui le poussa à s’aligner du côté des tombeurs de Lumumba.

Ensuite il devient ministre

des Affaires étrangères de 1960 à 1963 et de 1965 à 1969.

Même s’il entame une traversée du désert pendant le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Moïse Tshombe, mais celle- ci ne sera que de courte durée dans la mesure où il

Suite en page 5

(5)

LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 A A U 29 U 29 A A VRIL 2014 VRIL 2014

idoines pour la nation. L’on retiendra la célèbre théorie de «neutralité» face aux deux blocs de l’époque qui avait valu une stabilité sociopolitique à la RDC pendant qu’aux alentours ça brulait.

C’est aussi le cas de la théorie de la « masse critique ». A ce propos, il me disait, je cite : « les conditions du décollage de la RDC sont réunies.

Cependant, il ne lui manque que la cohésion de ses filles et fils autour de cette perspective qui s’offre à eux ».

Donc, c’est avec une profonde douleur que j’ai appris la mort inopinée de Son Excellence Marie Justin Bomboko, héros national dans l’ordre Lumumba-Kabila, et je demeure convaincu que sa mémoire sera à jamais honorée pour les sacrifices qu’il a consentis au service de la nation.

Avec sa disparition, c’est une bibliothèque qui disparait.

Que la terre de nos ancêtres lui soit douce.

NECROLOGIE 5

Témoigna Témoigna Témoigna

Témoigna Témoignag g g g ges sur J es sur J es sur J es sur J es sur Justin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bomboko ustin-Marie Bombok o o o o

Suite de la page 4

refit surface plus tard avec la prise du pouvoir par le haut commandement de l’armée nationale congolaise sous la conduite du général Mobutu.

Bien que soutenu par les missionnaires catholiques, c’est pourtant à l’Univesité libre de Bruxcelles (ULB) qu’il obtient son diplôme. En janvier 1960, il fonde son

parti politique dénommé

« Union des Mongo » (UNIMO). Il est alors le seul universitaire diplômé au Parlement en 1967. On le retrouve au Conclave de la Nsele parmi les rédacteurs du manifeste qui donnera naissance au Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), aux côté d’Etienne Tshisekedi et Singa Udjuu.

Bâtisseur de la diplomatie congolaise,

conscient de la nécessité d’établir de solides relations avec le monde marqué par la guerre froide, Justin-Marie Bomboko s’emploie à mettre en place une diplomatie digne de ce nom, capable de permettre au pays de faire entendre sa voix sur la scène internationale. Et pour cela, le ministre s’entoure de jeunes cadres universitaires qui, par la suite, brilleront, eux aussi, dans le monde diplomatique.

Que ce soit dans les relations avec l’extérieur, dans la vie politique nationale ou dans le domaine des affaires, Bomboko laisse l’image d’un homme qui savait ce qu’il devait faire. Il comptait avec Victor Nendaka, ancien patron des services secrets, aujourd’hui disparu, parmi les politiques qui

savaient donner du fil à retordre au Maréchal Mobutu.

Tout au long de sa vie, Bomboko fit de son mieux pour maintenir l’harmonie et la cohésion au sein de la grande communauté des « Anamongo ». C’est pour l’honorer et le remercier de tous ses efforts qu’ils en firent leur Patriarche.

Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor Le mot d’adieu de l’honor

Le mot d’adieu de l’honora a a a ab b b ble Ezadri Eguma Norber b le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norber le Ezadri Eguma Norberttttt

I

l serait prétentieux de ma part d’affirmer mieux connaître Marie-Justin Bomboko, que nous appelons tous, affectueusement,

« Patriarche », pour la simple raison que son histoire qui couvre plus de ¾ du 20è siècle est aussi riche que variée comme celle de la République

Démocratique du Congo.

J’ai eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois en tête à tête. Et entre nous, il était née, au fil du temps, une complicité telle que l’on pouvait s’appeler, l’un et l’autre, à des heures tardives, juste pour savoir comment s’était passée la journée. Le même amour paternel, il l’a également témoignée envers ma famille qu’il recevait dans la convivialité à sa résidence.

Le souvenir mémorable qui a scellé notre relation est l’honneur qu’il m’ait fait à m’associer à la festivité de son 85ème anniversaire, le 22 septembre 2013 et le tout dernier de sa vie.

Dernièrement, bien que malade, interné au CMK, il m’appelle, le décroche et il s’en suit une conversation d’au moins 15 minutes.

Puis, convalescent, je lui rends visite à son domicile ; nous nous engageons dans une longue conversation.

Il avait l’air visiblement fatigué.

Cependant, pour peu que je connaisse de lui à travers mes études, mes lectures et tout récemment par des contacts physiques, j’ai été fasciné par certains traits de caractère de l’homme, ainsi que par des valeurs qu’il

incarnait.

De tous les contacts que j’ai eu avec le Patriarche, Je retiens ce qui suit :

1.L’impassibilité de son expression faciale

Justin était le type de personnages qui ne laissaient transparaitre aucune émotion dans le regard lorsqu’il parle. Vous avez beau changé des thèmes, passé des simples aux plus complexes, il vous répond avec la même assurance, toujours avec un sourire doux et léger à tel enseigne qu’il était quasiment impossible de présager sur sa vraie position dans la discussion.

Ce qui était rassurant et inquiétant à la fois. Mais, jamais il n’a paru éprouvé par une question.

2.Concision

Vous discuté avec le Patriarche, lorsqu’il veut évoquer un souvenir, il le fait avec chronologie, vous citant des dates, voire, des détails les plus subtils.

Bien que le poids d’année pesait sur sa motricité, Excellence Bomboko avait conservé intactes, jusqu’aux dernières périodes, sa raison, sa fraîcheur intellectuelle ainsi que la force argumentaire.

3.Sa maitrise des questions congolaise et

internationale

Echanger avec Lokumba était enrichissant. J’avais chaque fois l’impression d’assister à un cours magistral d’histoire politique ou de pratique diplomatique. Il avait cette capacité incroyable de lier le cours des événements politiques, d’en dégager les interactions ainsi que d’en indiquer les causalités à tel point qu’il vous parasse enfin plus aisé de comprendre des situations pourtant complexes.

4.Son nationalisme

Le Patriarche avait su se hisser au dessus des clivages ethno- tribaux que chaque

personne qui l’approchait, celle-ci avait l’impression d’être en face de quelque de sa propre tribu. La preuve éloquente de ce noble sentiment qui l’animait, ce sont ses ouvertures qu’il offrait aux fils et filles congolais dont il parrainait les premiers pas en politiques. Sont nombreux, ceux de l’aréopage politique national, toute tendance confondue, qui sont passés par son giron.

5.Son apport dans l’existence de la RDC

comme Etat indépendant

Il n’est pas que l’un des pionniers de notre indépendance politique.

Justin-Marie Bomboko était aussi un acteur de premier plan de notre histoire. A chaque période du parcours de notre pays, il s’est activement impliqué dans la recherche des solutions et souvent, ses propositions étaient porteuses des solutions

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6 NECROLOGIE

La mort d’un pionnier

J J J

J Justin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bombok ustin-Marie Bomboko dispar ustin-Marie Bombok o dispar o dispar o dispar o disparaît comme le Phar aît comme le Phar aît comme le Phar aît comme le Phar aît comme le Pharaon, aon, aon, aon, aon, empor

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Reportage photos de Rolix Milandu / LTC

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 A A U 29 U 29 A A VRIL 2014 VRIL 2014

7

Le club M.K. Etanchéité de la ligue de Football de Kinshasa indexé

Quand le président Mok Quand le président Mok Quand le président Mok Quand le président Mok

Quand le président Moke tr e tr e tr e trahit le g e tr ahit le g ahit le g ahit le g ahit le gouv ouv ouv ouv ouver er er erneur de er neur de neur de neur de neur de la ville-pr

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SPORT

Par Mbunga-Na-Toko Ng.

L

es sportifs congolais, singulièrement les amoureux du ballon de la ville de Kinshasa, ne sont pas dupes. Ces derniers savent « très bien » déchiffrer les tractations secrètes, mieux les « tricheries de basse échelle » qui se peaufinent entre les deux grands pôles du football congolais, à savoir la province du Katanga et la ville- province de Kinshasa.

En effet, déjà avant le démarrage de l’actuel championnat national (50ème édition), lorsqu’il a été rendu public le « soi- disant tirage au sort » qui, en réalité, n’était, ni plus ni moins, un « trucage au sort », les sportifs kinois avertis avaient, bel et bien, décelé que l’actuel comité de la Ligue Nationale de Football ( LINAFOOT ) dirigé par le président Kayoko – un mazembien pur sang – avait fermement pris l’option de favoriser le camp du T.P.

Mazembe du président Moïse Katumbi.

Tenez ! Dans le groupe A, il y a eu Mazembe et Don Bosco (« son fils propre» pour affronter les « pauvres » : Saint Eloi Lupopo, Nika de Kisangani, Dauphins Noirs de Goma, Elima de Matadi, Makiso de Kisangani et M.K. de Kinshasa du tristement

célèbre président Moke. C’en était fini, car de là, le premier coup était bien joué pour se moquer des autres clubs,

« néophytes » dans cette matière de super trucage.

Qu’on l’accepte ou pas, les sportifs kinois bien banchés sur l’évolution de cette compétition nationale depuis sa naissance en 1964, remportée honnêtement par FC Mikishi de Lubumbashi, savent pertinemment bien que ces cinq dernières années, les clubs comme S.M. Sanga Balende de Mbuji-Mayi, Muungano de Bukavu et US Tshinkunku de Kananga sont des « trouble-fêtes » capables d’accrocher les grands de la LINAFOOT qui sont Mazembe, DCMP et V.Club. Allez-y comprendre quelque chose, lorsque Sanga Balende, Muungano et Tshinkunku se sont retrouvés dans le groupe B où il y avait V.Club et Daring Club Motema Pembe, laissant les

« Corbeaux » de Lubumbashi paître paisiblement, avec son jeune club Don Bosco, dans le groupe A. En plus, les Kinois

savaient très bien que Mazembe et Don Bosco allaient, inévitablement, jouer les matches de complaisance afin de se positionner à la tête du classement final pour acquérir le visa du play-off.

Comme il fallait s’y attendre, l’imbattable Mazembe, qui a fait passer sous son rouleau compresseur tous ses adversaires, n’a, incroyablement, perdu que contre son jeune club Don Bosco en tout dernier match de la compétition.

Cette victoire a fait avancer la formation des Salésiens (28 points) par rapport à Saint Eloi Lupopo qui a terminé avec 29 points.

La trahison du président Moke du MK

de Kinshasa

Les musiciens congolais ont souvent chanté en lingala : « Moto akoboma, kaka moninga na yo ya pembeni » (Ton véritable grand ennemi, c’est celui qui est à côté de toi).

La plupart des sportifs kinois se demandent, non sans amertume, comment et pourquoi, le club kinois de MK Etanchéité, qui a pu effectuer correctement tous ses déplacements, plus coûteux, notamment au Caire, en Egypte, pour livrer son match dans le cadre de la Coupe d’Afrique de la CAF, pouvait-il être incapable de se rendre à Goma pour rencontrer Dauphins Noirs dans le cadre de ses matches remis de la LINAFOOT. Le double forfait qu’il en a écopé, a automatiquement permis à Don Bosco de se propulser en deuxième position au classement final où il est en ex-æquo (31 points) avec Mazembe. Ce qui lui permet de jouer le play-off qui démarre ce mercredi, 23 avril 2014.

Carrément, les sportifs kinois, qui ne sont pas dupes, ont compris que le président Moke du club M.K.

a trahi la ville-province de Kinshasa en faveur de la province du Katanga qui aborde ce « carré des grands » avec deux clubs : Mazembe et Don Bosco contre la province du Kasaï Oriental et la capitale avec respectivement Sanga Balende et V.Club.

Qu’à cela ne tienne, le bien mal acquis ne profite jamais. Cet adage est vieux de plusieurs siècles.

Toutefois, les sportifs kinois, n’oublieront jamais cette trahison.

Ci-dessous, le calendrier des rencontres des matches

de play-off (aller et retour) : Phase-aller

1ère journée – Mercredi, 23 avril 2014

Stade Mazembe : TP Mazembe vs AS V.Club (15h30)

Stade Tshikisha : Sanga Balende vs Don Bosco (15h30)

2ème journée – Dimanche, 27 avril 2014

Stade Tata Raphaël : AS V.Club vs Sanga Balende (15h30)

Stade Mazembe : Don Bosco vs TP Mazembe (15h30)

3ème journée – Jeudi, 1er Mai 2014

Stade Tata Raphaël : AS V.Club vs Don Bosco (15h30)

Stade Tshikisha : Sanga Balende vs TP Mazembe (15h30)

Phase-retour

4ème journée – Dimanche, 4 Mai 2014

Stade Mazembe : Don Bosco vs AS V.Club (14h00) Stade Mazembe : TP Mazembe vs Sanga Balende (15h30)

5ème journée – Mercredi, 7 Mai 2014

Stade Tshikisha : Sanga Balende vs AS V.Club (15h30)

Stade Mazembe : TP Mazembe vs Don Bosco (15h30)

6ème journée – Dimanche, 11 Mai 2014

Stade Raphaël : AS V.Club vs TP Mazembe (15h30)

Stade Mazembe : Don Bosco vs Sanga Balende (16h30)

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8 AFRIQUE NEWS

L

e roi du Maroc Mohammed VI, qui effectue une rare visite au Sahara occidental, a accompli la prière du vendredi à Dakhla (sud) en présence du ministre de l’Intérieur ivoirien, Hamed Bakayoko, a rapporté l’agence officielle MAP.

Le souverain se trouve depuis mercredi soir dans cette ville de l’ancienne colonie espagnole située à 300 km de la frontière mauritanienne.

Ce déplacement, le premier dans la région depuis plusieurs années, intervient à quelques jours d’un vote sensible au conseil de sécurité sur la mission de l’ONU (Minurso).

Selon la MAP, Mohammed VI était accompagné durant la prière de M.

Bakayoko, ministre d’Etat, et un entretien a ensuite eu lieu entre les deux hommes. Aucune précision n’a été fournie sur son contenu.

Rabat a quitté, il y a 30 ans, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue Union africaine (UA), pour protester contre la reconnaissance par cette organisation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Mais il a mis en oeuvre ces dernières années une intense activité diplomatique à destination de pays d’Afrique subsaharienne.

Le Maroc et la Côte d’Ivoire - où s’est récemment rendu Mohammed VI- ont ainsi des relations étroites.

Si le déplacement du souverain chérifien à Dakhla est qualifié de

«privé» par plusieurs sources, il s’avère néanmoins symbolique alors que le Maroc s’est fortement mobilisé autour du vote du 23 avril sur la reconduction du mandat de la Minurso.

L’an dernier, Rabat avait vigoureusement protesté —avec succès—

contre un projet de résolution américain visant à élargir ce mandat à la surveillance des droits de l’Homme.

Preuve que le royaume ne relâche pas la pression, après avoir appelé samedi dernier Ban Ki-moon pour le mettre en garde contre des «options périlleuses», Mohammed VI a transmis vendredi un nouveau message au secrétaire général de l’ONU.

«Nous nous opposerons avec force et détermination à toute tentative d’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme», a-t-il notamment prévenu.

Vaste territoire de moins d’un million d’habitants, le Sahara occidental est majoritairement contrôlé par le Maroc depuis le départ du colonisateur espagnol, dans les années 1970.

Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, mais celui- ci est rejeté par les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.

La Minurso est chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991.

1 Maroc: Le roi Mohammed VI accomplit Maroc: Le roi Mohammed VI accomplit Maroc: Le roi Mohammed VI accomplit Maroc: Le roi Mohammed VI accomplit Maroc: Le roi Mohammed VI accomplit la prière du vendredi au Sahara, en la prière du vendredi au Sahara, en la prière du vendredi au Sahara, en la prière du vendredi au Sahara, en la prière du vendredi au Sahara, en

compagnie d’un ministre ivoirien compagnie d’un ministre ivoirien compagnie d’un ministre ivoirien compagnie d’un ministre ivoirien compagnie d’un ministre ivoirien

2 RDC : Le ministre de l’Emploi met en RDC : Le ministre de l’Emploi met en RDC : Le ministre de l’Emploi met en RDC : Le ministre de l’Emploi met en RDC : Le ministre de l’Emploi met en garde les entreprises de sous-traitance garde les entreprises de sous-traitance garde les entreprises de sous-traitance garde les entreprises de sous-traitance garde les entreprises de sous-traitance

3 Zimbabwe: Mugabe critique Zimbabwe: Mugabe critique Zimbabwe: Mugabe critique Zimbabwe: Mugabe critique Zimbabwe: Mugabe critique

«l’absurdité homosexuelle» de l’Europe

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«l’absurdité homosexuelle» de l’Europe «l’absurdité homosexuelle» de l’Europe

(KINSHASA)- Le ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, Modeste Bahati Lukwebo, a mis en garde les maisons de sous-traitance et de placement opérant au Congo-Kinshasa.

Il les a menacés de fermeture si les travailleurs congolais ne sont pas bien traités et rémunérés. ‘‘Dès la semaine prochaine, nous allons nous occuper de la question de ces maisons de sous-traitance et de placement.

Je les mets en garde. Nous allons étudier minutieusement leurs dossiers et cela au cas par cas’’, a averti le ministre du Travail. Des pratiques peu orthodoxes caractérisent surtout les maisons de placement. Plusieurs plaintes ont été déposées à mon cabinet par les travailleurs congolais ayant obtenu l’embauche à travers ces structures, affirme Modeste Bahati.

Les maisons de sous-traitance et de placement ont causé beaucoup de torts aux Congolais et à l’économie du pays, selon les experts du ministère du travail. Les congolais dénoncent le manque d’humanité de ces expatriés mais aussi des nationaux qui, pour la plupart, refusent de leur donner l’intégralité du salaire. Nous devons essayer de redresser la situation et connaître quelle maison est en ordre, son cahier des charges et surtout ses pratiques, a déclaré Modeste Bahati. Il a rappelé que ce ne sont pas ces maisons qui offrent de l’emploi pour qu’elles se permettent de grignoter dans les salaires des travailleurs.

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, s’en est pris vendredi à

«l’absurdité homosexuelle» de l’Europe, condamnant le refus de ses dirigeants d’accepter son pouvoir, dans son dernier discours-fleuve prononcé à l’occasion de la fête de l’indépendance : « L’Europe d’hier s’en est allée, nous avons une Europe d’aujourd’hui qui n’a plus de principes du tout», a déclaré le vieux président, âgé de 90 ans, dans un

stade de la capitale Harare… Ce qui est naturel devient contre nature. Et ce qui n’est pas naturel, ils veulent dire c’est naturel», a-t-il lancé, revenant sur l’un des ses thèmes favoris: s’en prendre aux homosexuels et à ceux qui défendent leurs droits. L’Europe dit, selon lui: «Si vous passez une loi qui rejette les mariages homosexuels, nous allons vous punir, comme pour l’Ouganda et nous-mêmes… Que l’Europe garde son absurdité homosexuelle pour elle et qu’elle ne vienne pas ici avec», a insisté Robert Mugabe qui a un jour dit que les gays étaient pires que les cochons et les chiens, prévenant que les diplomates occidentaux prêchant les droits des homosexuels seraient expulsés.

4 Sénégal: Karim Wade bientôt jugé Sénégal: Karim Wade bientôt jugé Sénégal: Karim Wade bientôt jugé Sénégal: Karim Wade bientôt jugé Sénégal: Karim Wade bientôt jugé pour «enrichissement illicite»

pour «enrichissement illicite» pour «enrichissement illicite»

pour «enrichissement illicite»

pour «enrichissement illicite»

K

arim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade dont il fut conseiller et ministre, restera en prison où il croupit depuis un an en attendant son procès, prévu en juin, pour «enrichissement illicite».

«Karim Wade reste en prison et sera jugé dans deux mois pour enrichissement illicite», a affirmé à l’AFP une source proche du ministère de la Justice sénégalais.

Le juge d’instruction a signé «une ordonnance renvoyant» M. Wade, qui fut Conseiller, puis ministre de son père président (2000-2012), devant une cour spéciale qui le jugera, a-t-elle ajouté. D’autres prévenus, dont le nombre n’a pas été précisé, ont été renvoyés devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, la CREI, une juridiction spéciale réactivée par le nouveau président Macky Sall après son élection en mars 2012 face à Abdoulaye Wade, selon la même source. Ils sont poursuivis pour

«complicité d’enrichissement illicite, assistance et aide». Au moins deux autres prévenus, dont un ancien conseiller en communication de Karim Wade, ont bénéficié d’un non-lieu. Plusieurs avocats de Karim Wade contactés jeudi par l’AFP ont indiqué n’avoir pas reçu de «notification officielle» du procès à venir du fils Wade. Il avait été inculpé et écroué pour six mois le 17 avril 2013 à Dakar, accusé d’avoir acquis de manière illicite divers biens, dont des sociétés, des terrains et des véhicules, estimés à 694 milliards de francs CFA (1 milliard d’euros). Puis, à nouveau, inculpé et maintenu en détention pour six mois supplémentaires le 16 octobre 2013, dans un autre volet de l’affaire concernant l’origine douteuse de 98,6 milliards de FCFA (plus de 150 millions d’euros) déposés, selon l’accusation, dans une banque à Monaco.

Et à quelques heures de la fin de l’instruction, un nouveau compte à Singapour, de 45 milliards de FCFA (plus de 68 millions d’euros), lui a été attribué cette semaine. La source au ministère de la Justice n’a pas précisé le montant des sommes en cause, à l’origine douteuse, que l’accusation soupçonne désormais Karim Wade de posséder, mais la presse sénégalaise a rapporté jeudi que leur montant total avait été fortement revu à la baisse. « Le Quotidien », généralement bien informé sur les dossiers de justice, parle de 178 millions d’euros au lieu de 1,2 milliard.

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 TELEGRAMME DU CONGO N°053 DU 22 A A U 29 U 29 A A VRIL 2014 VRIL 2014

ECONOMIE 9

INSS

Ce qu’a été la session d’év Ce qu’a été la session d’év Ce qu’a été la session d’év Ce qu’a été la session d’év

Ce qu’a été la session d’évalua alua alua alua aluation des acti tion des acti tion des acti tion des acti tion des activités vités vités vités vités

Par Mbunga-Na-Toko Ng.

L

e comité de gestion de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS), actuellement en place et dirigé par Madame Agnès Mwad Nawej Katang en qualité de Directrice générale prouve, à travers ses nombreux exploits palpables qu’il maintient le cap et démontrer que la « révolution de la modernité » est en marche dans cette

entreprise du Portefeuille de l’Etat. Le comité Agnès Mwad s’emploie à faire mieux que ses

prédécesseurs. Car, ce comité reste déterminé à améliorer la qualité du service rendu par cette Institution en faveur de la nation congolaise, en témoigne, la session d’évaluation organisée dernièrement au Grand Hôtel Kinshasa.

« Les caisses de l’l’Institut National de Sécurité Nationale (INSS) accusent un degré très avancé de maturité », a solennellement reconnu Madame Agnès Mwad Katang, directrice générale de cette institution, prenant la parole à l’occasion de la clôture de la session d’évaluation tenue, tout dernièrement, à Kinshasa, en présence de Son Excellence Monsieur Modeste Bahati Lukwebo, ministre en charge de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale.

Madame Agnès Mwad a

r e n c h é r i :

« l’accomplissement de cette bonne santé financière est, sans conteste, le résultat du travail collectif fourni par chaque cadre et chaque agent ». « Ces dernier ont mis à contribution leurs énergies susceptibles de garantir la viabilité du régime général », a-t-elle poursuivi.

Elle a, par ailleurs, fait savoir qu’après un moment des efforts entrepris, il est tout à fait indiqué que la direction générale puisse réunir toutes les forces ouvrières de l’Institut, à tout les niveaux, afin de se mettre ensemble, pendant une session d’évaluation, en vue de jauger, à travers différentes informations crédibles, fournies par les uns et les autres,

permettraient l’intégration des leçons tirées des expériences partagées et exciteraient tout un chacun des travailleurs à pouvoir améliorer la performance qui doit se traduire par des résultats évidents, des résultats progressistes.

L’oratrice a souligné que

« dans toute action à entreprendre, il est requis qu’il faille, au préalable, savoir ce que l’on veut et où l’on va. »

Elle a, dans son mot de circonstance, soutenu que

« l’INSS entend asseoir une nouvelle dynamique favorable à la promotion de l’excellence en faveur de l’administration de la caisse de l’entreprise en imposant un système de sécurité sociale rigide et perpétuelle auquel les assurés et les prestataires sociaux feront, sans nul doute, confiance. » Elle a aussi reconnu « les

capacités indéniables » dont ont fait preuve les agents et cadres dans l’analyse sans complaisance de la gouvernance des Centres de gestion de l’INSS, au cours de six derniers mois de l’année écoulée.

Madame Agnès Mwad a rappelé aux évaluateurs, comme elle l’a fait à l’ouverture de cette assise, que « les observations et recommandations issues de la précédente session (1er semestre 2013) devaient être prises en compte comme repères pour l’analyse approfondie de principaux indicateurs de gestion technique, financière et administrative des Centres de gestion, durant le second semestre 2013. »

La Directrice générale du comité de gestion de l’INSS s’est réjouie de

constater que « les évaluateurs ont, cinq jour durant et avec un grand intérêt et une parfaite assiduité, donné le meilleur d’eux pour échanger, partager et discuter avec hargne afin d’aboutir à ces observations, conclusions et recommandations utiles. » Celles-ci sont transmises à la direction générale par le rapporteur du secrétariat technique. Elle a, en plus, reconnu que « le diagnostic établi à l’issue des travaux de cette dernière session d’évaluation est appréciable et satisfaisant. »

Le ministre de tutelle, quant à lui, voudrait voir l’INSS aller de l’avant et réaliser les objectifs lui dévolus par la hiérarchie, notamment d’assurer la protection sociale de la population congolaise assujettie au régime général. Grâce aux performances enregistrées en 2013, il a été permis à la direction générale de l’INSS de réaliser bon nombre d’actions inscrites dans son budget. Il est à noter, face à certaines contraintes et faiblesses constatées, des recommandations ont été arrêtées afin de remédier et d’améliorer les performances à l’avenir.

« Toutes les recommandations issues de cette session, a rassuré la

Directrice générale, sont bien accueillies et le comité de gestion y apportera une attention particulière et soutenue. »

Au seuil du budget 2014, la DG Agnès Mwad Nawej Katang a rassuré ses collaborateurs que

« l’entreprise s’est tracé une ligne de conduite ferme, basée sur la rationalisation, l’informatisation et la modernisation du budget, pour affirmer ses ambitions et réaliser les objectifs lui assignés. »

C’est pourquoi la direction générale tient à la bonne application des recommandations issues de ces assises pour réunir les ressources nécessaires à la réalisation de ses objectifs, qui exige au préalable, l’amélioration de la couverture sociale, le recouvrement des cotisations sociales, l’assainissement du fichier des employeurs, des travailleurs et des prestataires sociaux, la rationalisation de la gestion, le respect des instructions de service ainsi que la responsabilisation du personnel. Cela étant, la direction générale reste ouverte à toutes les propositions réalistes, conformément à cette recommandation, a fait savoir la directrice générale de l’INSS.

LTC

LES NOCES D’OR DE LA LES NOCES D’OR DE LA LES NOCES D’OR DE LA

LES NOCES D’OR DE LA LES NOCES D’OR DE LA TV TV TV TVA TV A A A A

L

a TVA fête ses 60 ans.

Inventée le 10 avril 1954 par le français Maurice Lauré», la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect que certains ont qualifié d’innovation fiscale majeure du XXe siècle.

En effet, c’est à Maurice Lauré, haut fonctionnaire des finances, « un prince de l’esprit » comme le qualifiait Raymond Aron, que l’on doit l’introduction de la taxe sur la valeur ajoutée pour la première fois au monde, en 1954. Parti ensuite à la conquête du monde à partir de 1960, d’abord dans les anciennes colonies françaises, de nombreux pays l’ont graduellement adoptée. La TVA existe désormais dans 153 pays dont 33 des 34 pays de l’OCDE, à l’exception des Etats-Unis, seule grande puissance à ne pas avoir

franchi le pas. Le dernier pays, sans doute, à l’avoir adopté, c’est la RDC, sous les conseils avisés d’un haut fonctionnaire français des finances auprès du ministre congolais des Finances, Monsieur Gérard Pointe. Un impôt inauguré en grande pompe en RDC en remplacement de l’ICA (l’impôt sur le chiffre d’affaires). D’après Denys Brunel, pour les pays qui l’ont adoptée, la TVA représente en moyenne 20%

des recettes totales de l’Etat.

La TVA ou la quête du

« graal » fiscal

Selon les experts français, la découverte de la TVA s’inscrit dans la recherche permanente de pouvoirs publics français d’un graal fiscal, à savoir d’un impôt capable d’assurer le financement des besoins de l’Etat de manière incontestable tout en stimulant l’économie.

Ainsi donc, « de Philippe le Bel à Napoléon Bonaparte, en passant par Henri IV ou bien Joseph Caillaux, les hommes

d’Etat français ont toujours cherché »l’inaccessible Graal fiscal [.. .] La taxe sur la valeur ajoutée parvient à lier ces différentes exigences. Elle part d’un constat, celui de Maurice Lauré sur l’état accablant de la fiscalité au tournant des années 1950. Pour lui, il faut revoir intégralement un système qui favorise la surtaxation systématique des facteurs de productivité, qui est extrêmement complexe à appliquer, et qui multiplie les exonérations abusives. »

La TVA, comment ça marche ?

La TVA est essentiellement une taxe frappant la consommation, supportée par le consommateur, dont le prélèvement s’étale sur tout le processus de production. En d’autres termes, c’est un impôt général sur la consommation qui est directement facturé aux clients sur les biens qu’ils consomment ou les services

qu’ils utilisent. Selon Denys Brunel, la TVA est un outil qui stimule tout le tissu économique. Voici comment :

« L’entreprise paie son fournisseur (qui lui facture ses produits au prix hors taxe + TVA) et le trésor à qui elle règle la différence entre la TVA facturée et la TVA collectée.

L’entreprise est remboursée en totalité par le client, et seul le consommateur final supporte la TVA. La TVA minimise la fraude puisqu’elle est perçue de la production à la vente au détail.

«Toutes les professions deviennent des agents collecteurs. Ce nouveau mécanisme fait que les entreprises paient désormais la taxe sur leurs ventes, l’Etat leur remboursant la taxe payée sur leurs achats, afin que la valeur ajoutée soit prise en compte et favorise l’investissement. Il favorise également l’exportation puisque la TVA payée en amont de la production est déduite et remboursée aux exportateurs.»

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étrangères de Houari Boumediene ? L’Algérie manque-t-elle de patriotes jeunes, courageux, intelligents et travailleurs, capables de gouverner ? La réponse est, oui. Alors, pourquoi Bouteflika a-t-il voulu battre le record

« gérontocratique » de l’ancien président tunisien ? En Afrique du nord, nous avions Bourguiba. L’armée tunisienne en a tiré la leçon qu’il fallait. Va-t-on avoir Bouteflika ?... et qu’en dit l’armée algérienne ? Quand on a entendu les propos du général Zéroual, ancien président lui-même et critique du choix de Bouteflika, on peut craindre pour l’Algérie.

10 OPINION & DEBAT

Algérie : Algérie : Algérie :

Algérie : Algérie : le cour le cour le cour le couronnement d’un Président par le cour onnement d’un Président par onnement d’un Président par onnement d’un Président par onnement d’un Président paral al al al alympique ympique ympique ympique ympique

Par De Banzy

J eudi 17 avril 2014, les Algériens étaient aux urnes pour élire leur

président. Vingt-quatre heures chrono plus tard : « Boutef » en sortait vainqueur par Uppercut : 84% ! Pour le moins que l’on puisse dire, « Boutef » vient d’inaugurer une nouvelle discipline dans l’arène africaine : les présidentielles paralympiques ! Un scrutin présidentiel sans enjeu, puisque le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession pour un quatrième mandat, était sûr de se faire réélire.

Mais auparavant que de polémiques ont émaillé la candidature du locataire du Palais d’El Mouradia : D’abord sur son état de santé : l’incapacité du président algérien à briguer un nouveau mandat a fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis son hospitalisation d’un trimestre au Val-de-Grâce à partir de mai 2012 par suite d’accident vasculaire cérébral. Ses apparitions (trois au total à la télévision) pendant la campagne présidentielle et ses difficultés apparentes d’élocution et de mobilité n’ayant fait qu’alimenter la polémique, Le président algérien nous a replongé dans l’histoire mondiale contemporaine : de mémoire, le dernier chef d’Etat à diriger sur une chaise roulante pour cause de maladie grave fut l’Américain FRANKLIN ROOSEVELT… C’était dans les années 1940.

Atteint d’une poliomyélite, il rendit l’âme en plein mandat. Sa disparition, tombe au moment où la puissance militaire américaine était au zénith de ses faits d’armes dans le Pacifique

et en Europe occupée.

L’Amérique venait de perdre son commandant en chef, qui avait quand même pris soin de redessiner la carte du monde avec Staline et Churchill à Yalta. C’est suite à sa mort en plein mandat (c’était son troisième à l’époque) que les « Yankees » décidèrent de limiter le mandat présidentiel à 4 ans renouvelable une seule fois. Mais en Algérie tout comme ailleurs en Afrique, c’est l’inverse : On a encore besoin du

« chef » de « guide éclairé » de « l’autorité morale », qu’importe que ce dernier soit sur une chaise roulante, ou qu’il

soit un sénile octogénaire.

Tout est fait pour que ce dernier « achève ce qu’il a commencé » car il serait

« la garantie de la stabilité politique »….

Pauvre Algérie ! Après avoir connu des braves comme Benjedid, ils adoubent un « Boutef », au soir de sa vie. Du sérieux au grotesque, il n’y a qu’un pas à franchir.

Ensuite sur ses propos à l’encontre de son grand rival Ali Benfils qu’il a taxé de ‘’terroriste’’

qui ont fait les choux gras de la presse et de l’opinion publique algérienne ; et enfin, la manifestation de citoyens hostiles à un 4

e

mandat de Bouteflika conduite par le

mouvement Barakat (ça suffit) qui a été violemment réprimée par la police.Des rebondissements qui en sont venus à pimenter un événement qui serait pourtant banal dans un autre contexte : le vote de l’ancien président jeudi dernier dans la capitale.

C’est donc en direct à la télévision que les

Algériens ont pu apercevoir leur chef

de l’Etat mettre son bulletin dans l’urne…

assis dans son fauteuil roulant.

«Comment allez- vous ? n’ont pas manqué de demander les journalistes témoins de la scène», «Comme vous voyez !» a rétorqué Boutef légèrement penché dans son fauteuil.S’en suivit une rafale de questions.

Sans plus répondre, le président s’en est allé, poussé par un proche avec à ses côtés un neveu. Rideaux !Se posent désormais deux principales questions quant à ce scrutin : celle du taux de participation

et celle de la fraude. Deux équations dont la résolution déterminera sans doute la réaction de la rue algérienne.

Commentant le score de son adversaire, Ali Benflis a déclaré que ces chiffres étaient dignes de la Corée du Nord et « surtout improbables ».

L’homme ne reconnaît pas les 12 % qu’on lui attribue. Ce score lui a été

« offert », selon son expression. « Il ne correspond pas aux suffrages réels », dit- il.Selon le candidat malheureux, c’est une

« chambre noire » qui attribue en Algérie des scores aux candidats comme autant de

« quotas ». Lui-même s’estime être le grand vainqueur de ces élections. Il aurait obtenu, selon ses propres calculs, 50 % des voix. « Vous avez connu la candidature par procuration », a-t-il déclaré en faisant référence à celle d’Abdelaziz Bouteflika,

« la campagne électorale par délégation et vous allez maintenant connaître la gestion de la présidence par mandat. » Fin de citation.

F F F

F Fantôme antôme antôme antôme antôme,,,,, président ! président ! président ! président ! président !

LTC

Ç

a fait penser à la publicité du

« Camembert, président » que l’on voit à la télévision française et dont Coluche s’était servi un temps pour justifier sa candidature à l’élection présidentielle.

Et, de fait, si un fromage peut être élu président (dans l’imaginaire des publicistes), un fantôme peut l’être, a fortiori, parce qu’il a quelque chose d’humain… dans l’apparence.

En Algérie, beaucoup d’électeurs du camp présidentiel n’auront eu

droit qu’à une apparence de candidature et à un simulacre de campagne.

Plus fort que Bourguiba

Le président sortant n’aura pas eu besoin d’apparaître devant ses concitoyens. Il n’en aura pas eu besoin pour gagner.

La machine électorale aura savamment pallié l’absence de l’homme. D’ailleurs, le contraire aurait eu des conséquences fâcheuses.

Et pour cause, Bouteflika ne s’est jamais vraiment remis de son accident cardiovasculaire. Imaginez la momie de Ramsès, emmailloté de tissus

derrière lesquels on ne voit que les yeux, refusant de traverser le fleuve des morts. Il n’aurait plus été considéré comme Pharaon aux yeux des Egyptiens.

Cela, les conseillers du président algérien l’ont bien compris. Les hommes gardent en principe ce que leurs yeux voient. C’est un des principes fondamentaux de la connaissance.

Ceux qui ont

récemment aperçu le

président algérien parlent

d’un homme au bout du

rouleau. Alors, pourquoi a-

t-il choisi de rempiler ?

Quelle trace laissera-t-il

dans l’histoire africaine ce

brillant ministre des Affaires

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

libre choix est excellent pour les plus motivés, c’est un problème pour ceux qui n’obéissent pas aux règles. Selon la Fédération des lycéens, 25% d’entre eux ont du mal

Le grand nombre de sites archéologiques dans le Delta intérieur permet de conclure que cette région du Mali a toujours été un lieu privilegie, aujourd'hui comme par le passé..

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