m é di atr ice e t rein e
DÉCEMBRE 2021 | 86e année - N° 7 | Mensuel sauf juin et aout | P708358 | 3000 Leuven Mail
Heureuse celle qui a cru
Relevez la tête
Le chemin de Jésus
Par amour pour Dieu
D
ans notre série « À pas de géant », Sœur Monique décrit, ce mois-ci, une scène saisissante de la vie de Saint Louis-Ma- rie de Montfort. Sur le chemin de retour de son pèlerinage à Rome, Montfort s’arrête à l’abbaye de Fontevrault où sa sœur est moniale. Il frappe à la porte du monastère et demande l’aumône« pour l’amour de Dieu ». La sœur portière veut savoir à qui elle a affaire, mais n’obtient aucune réponse. Elle ferme la porte et laisse l’hôte indési- rable dans la rue.
Le soir même, la méprise est éclairée et l’abbesse envoie quelqu’un à la recherche de Montfort.
Bien sûr que le frère de sœur Sylvie est le bien- venu dans l’abbaye ! Mais pour lui, l’affaire est terminée : si les sœurs ne veulent pas lui donner l’aumône par amour pour Dieu, elles n’ont pas à le faire pour un simple prêtre.
Nous pouvons compatir avec la sœur qui éconduit Montfort. À la porte du monastère de Fontevrault, c’était un va-et-vient de mendiants et de vagabonds. Les sœurs se méfiaient de ces êtres bizarres, qui n’avaient pas toujours de bonnes intentions. Montfort, avec son manteau usé et ses chaussures déformées a probablement éveillé les soupçons. N’aurait-il pas pu simplement dire qui il était ? De cette façon, il aurait pu éviter bien des tracas.
L’incident de Fontevrault nous tend un miroir.
En tant que chrétiens, nous donnons une grande importance au commandement de la charité, quoi que nous limitions bien souvent celui-ci à ceux que nous aimons. Nous sommes heureux de
faire les courses pour cette voisine qui, à chaque visite, nous récompense avec du café et des bis- cuits. Mais lorsque nous voyons dans la rue cette autre voisine, au caractère revêche et renfrogné, avec son lourd sac à provisions, nous fermons rapidement notre porte d’entrée. Tout comme la portière de l’abbaye à qui Montfort demandait l’aumône.
Ainsi, le commandement de la charité ne s’ap- plique pas seulement au prochain sympathique.
Il s’applique également au mendiant répugnant que nous voyons tous les matins dans la gare et dont nous nous écartons toujours discrètement.
Puis il y a le demandeur d’asile syrien qui a élevé des chèvres dans son pays d’origine et qui n’a donc aucune valeur économique ajoutée pour notre marché du travail. Ou cette nièce qui in- quiète la famille avec son mauvais comportement persistant.
« Tout ce que tu as fait pour l’un des plus petits de mes frères, tu l’as fait pour moi », dit Jésus à ses disciples dans l’Évangile (Mt 25, 40). L’étran- ger à la porte du monastère, la voisine bougonne avec son sac à provisions, le mendiant dans la gare, le demandeur d’asile et la nièce qui a pris un mauvais chemin : c’est dans le regard de ces gens que nous trouvons Jésus. De la matière à méditer durant les jours sombres qui précèdent Noël.
Nous souhaitons à nos lecteurs un Noël chaleu- reux... et une bonne lecture !
La rédaction
Sommaire
Heureuse celle qui a cru Frans Fabry
Pierre, pêcheur d’hommes (8) Marie-Bénédicte de Villenfagne Quel avenir pour l’Église ? Louis Defives
Prière
Relevez la tête Monique Rahier
Dieu est présent en nous
Martine Fauvarque Le chemin de Jésus (55) Micheline Dossogne À pas de géant (25) Monique Rahier
Chère Jeanne – Temps d’attente et temps de naître Bernadette Thésin
Le pape François et la gratuité de l’amour Florence Paul
Reste avec nous, Marie ...
18-19
Notre-Dame de Belle Dilection à Mons ...
30-31
Nous prions les uns pour les autres ...
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Tombola – Lourdes en Belgique ...
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Mots croisés ...
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Quel avenir pour l’Église ?
Depuis un an, nous posons dans cette rubrique des questions difficiles, stimulantes et provocantes à propos de Dieu et de la souffrance dans ce monde, de notre relation avec la
création, des motivations des ermites à notre époque. Nous terminons cette série par une question qui préoccupe les croyants de différentes origines : « Quel avenir pour l’Église ? » Avec l’abbé Dirk Vannetelbosch, curé à Jette, nous allons chercher une réponse. Nous tenons
à avertir les lecteurs : notre interlocuteur n’a pas de boule de cristal. Mais, grâce à son engagement comme curé dans une grande ville, il a une vision claire du rôle de la religion
dans une société multiculturelle.
QUELLE
QUESTION !
L
orsque nous rencontrons Dirk Vanne- telbosch sur la place Cardinal Mercier, cœur battant de la commune, Jette est à la hauteur de sa réputation de « village dans la ville ». Le curé de l’église Saint-Pierre vient tout juste de prendre congé d’une vieille connaissance et s’arrête pour bavarder avec un policier de passage. L’humour bruxellois multilingue n’est jamais loin. Aussi pendant notre conversation dans le presbytère, c’est un va-et-vient de voisins et de bénévoles. L’abbé Vannetelbosch, originaire du Brabant flamand, alterne en douceur le néer- landais, le français et le dialecte bruxellois – il y a quelques années, il a trimé pour apprendre le français à l’école militaire.C’est à la fin du mois de septembre que nous nous retrouvons à Jette. Les mesures contre le coronavirus en région bruxelloise sont encore strictes. « Cependant, la vie paroissiale se remet sur les rails », dit le curé Dirk. « La célébration de l’Eucharistie est diffusée sur YouTube depuis un an et demi maintenant, mais dimanche der- nier, il y avait déjà 150 personnes dans l’église.
Un effet secondaire spécial de la corona est que nous avons maintenant trois groupes bibliques au lieu de deux dans notre paroisse. »
LES TRADITIONS DISPARAISSENT
À première vue, on pourrait dire que l’une des dernières paroisses néerlandophones de la capitale est en croissance. « Nous venons de loin », dit l’abbé Dirk, qui esquissant la situation à son arri- vée à Jette, se réfère avec un clin d’œil à l’histoire de la création. « Quand j’ai commencé ici en tant que curé, il y a dix-sept ans, la terre était désolée et vide. À cause des querelles entre les francophones et les néerlandophones il n’y avait presque plus de vie communautaire. Ce que nous appelons au- jourd’hui ‘le presbytère’ était un ancien centre mé- dical que nous avons transformé en lieu d’accueil pour le quartier. Après la messe, les gens peuvent y déguster un verre de porto ou une tasse de café. » Mais tout n’est pas rose et facile, prévient Dirk :
« Je peux compter sur les doigts d’une main le nombre d’inscriptions pour la catéchèse de la confirmation. Cette tradition s’éteint et ce n’est pas seulement dû à la diminution du nombre d’enfants néerlandophones dans les écoles de Jette. Des connaissances en Flandre me de- mandent parfois de baptiser un enfant, mais dans
ma propre paroisse, il n’y a pratiquement pas de baptêmes. À l’heure actuelle, trois adultes sont sur le point de se faire baptiser dans notre église.
Voilà trois points positifs : en effet, ces personnes ont consciemment choisi la foi. J’attends avec im- patience avec eux la veillée pascale prochaine. »
LITURGIE CLASSIQUE
Il n’y a pas que les fidèles néerlandophones à Bruxelles qui connaissent l’abbé Dirk. Il a déjà fait la une du journal Le Soir comme « l’un des visages qui font vivre notre capitale ». Le jour de l’Épiphanie la messe en bruxellois était men- tionnée lors du journal télévisé ; la bénédiction annuelle des motards sur la place de l’église est également un « événement » médiatique. Les dimanches les fidèles viennent parfois de loin : Lennik, Dilbeek, Londerzeel...
Dirk veut dissiper un malentendu : la célébration de l’Eucharistie à Jette n’est pas un théâtre domini- cal. « La messe en bruxellois est un cas particulier, même si elle reste classique. En fait, la liturgie dans notre église est simple, voire classique. À mes yeux, la liturgie est axée sur la communauté paroissiale.
Ceux qui viennent à l’église ne doivent pas avoir le sentiment de faire partie d’un club partageant les mêmes idées, comme on le voit si souvent. »
FOI ET CULTURE
Comment le curé de Jette voit-il évoluer la parti- cipation des fidèles ? « Je ne vois pas les paroisses de Bruxelles disparaître de sitôt, même s’il y en aura sans doute moins. Dans une ville de 1 million d’habitants, on trouvera toujours un grand groupe de catholiques », dit l’abbé Dirk. « En Wallonie et en Flandre, certainement dans les zones ru- rales, je prédis un scénario différent. J’entends des collègues ‘de la campagne’ dire qu’ils prêchent le dimanche devant dix ou douze personnes. Après la messe, ils sautent dans leur voiture pour trouver une poignée de fidèles dans un village voisin. »
« Les gens disent parfois que la ville est le lieu où la foi renaît », constate l’abbé Dirk. « Est-ce que cela concerne aussi l’Église catholique romaine ? C’est un grand point d’interrogation. Ce qui me frappe énormément à Bruxelles, ce sont les com- munautés évangéliques – les soi-disant églises pentecôtistes – qui poussent comme des cham- pignons. En tout cas, la religion jouera un rôle important dans une ville composée de dizaines de nationalités différentes. Pour de nombreux
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Bruxellois, la foi est étroitement liée à leur pays d’origine. Vivre sa foi c’est un moyen de rester connecté à sa propre culture et à ses racines. » Dirk Vannetelbosch pense que ses collègues qui exercent leur ministère ailleurs dans le pays ne de- vraient pas se concentrer sur la baisse du nombre de participants à l’Eucharistie, même si la baisse de la fréquentation de l’église est visible. « Avant tout il est important de savoir s’il y a des ‘per- sonnes-ressources’ : des bénévoles qui sont prêts à porter la paroisse, qui s’engagent avec tous leurs talents. Si je devais faire seul tout le travail à Jette, il ne serait plus question des groupes bibliques, des échanges mensuels sur le deuil, de la diffu- sion en direct de la messe, de la splendeur florale dans notre église et de tant d’autres initiatives. »
IL NE S’AGIT PAS DE CONVERTIR
Avec d’autres responsables pastoraux à Bruxelles, le curé de Jette s’interroge sur la question de l’ave- nir de l’Église dans la capitale. Les questions qui se posent concernent aussi bien les communautés francophones que flamandes. « La liturgie reste un facteur important », dit Dirk. « Il faut être capable de célébrer dans des circonstances appropriées. Si demain je devais célébrer la messe dans un réduit, avec comme autel une planche à repasser, alors je ferais mieux de fermer boutique. L’exemple est exa- géré, mais le message me semble clair. »
À Jette, la paroisse organise régulièrement des
« journées portes ouvertes ». À cette occasion, l’église est alors plus joliment décorée que d’habi- tude – et cela signifie quelque chose à Jette. C’est une façon, pense Dirk, de faire de l’évangélisa- tion : « Nous essayons de faire connaître l’esprit de Jésus-Christ envisagé par l’Église catholique à ceux qui ne Le connaissent pas ou plus. Ce qui ne fonctionne absolument pas, c’est de noyer les gens dans une abondance d’informations.
Par-dessus tout, nous ne devons pas essayer de les convertir avant tout – dans ce cas, les gens s’en- fuiraient. »
ENSEMBLE AUTOUR DE LA BIBLE
Ce qui est également important pour la commu- nauté ecclésiale de l’avenir, c’est la catéchèse ini- tiatique. Nous pensons spontanément aux jeunes enfants qui se préparent à la communion et à la confirmation. Dirk Vannetelbosch constate que c’est une idée étrange : après la confirmation, notre initiation à la foi semble soudainement être terminée. « Comme si nous étions soudainement
‘accomplis’. Je suis heureux que l’intérêt pour la Bible augmente dans notre paroisse. Il arrive encore trop rarement que les gens se réunissent pour lire la Bible et pour en parler. »
La diaconie doit également conserver une place prépondérante dans la paroisse. L’abbé Dirk :
« Sans ce service, comment impliquer les per- sonnes âgées, les malades et les moins fortunés dans la communauté ecclésiale locale, et vice ver- sa ? J’exhorte les visiteurs des malades de Jette à ne pas se limiter à apporter une fleur aux gens qu’ils connaissent bien. Il faut aussi que notre lieu d’ac- cueil soit accessible et que les gens y puissent parler et partager leurs soucis. Le café avec des biscuits rend ce service peu plus accueillant. »
Propos recueillis par Louis Defives
Sans bénévoles,
nous n’irions nulle part
T
haddée marche vers le Cénacle, les yeux brillants et la langue en feu, impatient de confier sa grande passion à ses amis. Ils sont tous là, même Pierre, bienveillants et chaleu- reux, auditeurs complices de la joyeuse émotion de Thaddée. Quelques minutes plus tard Pierre fait un signe de la main et immédiatement le si- lence s’installe.Après le mot d’accueil et un moment de louange, Pierre s’exclame :
– Avez-vous constaté comme notre Thaddée est rayonnant ? Ses yeux pétillent et son sourire est éblouissant ! Nous sommes heureux pour toi, Thaddée et prions pour que tu poursuives ton chemin dans la joie et en vérité.
Tu me rappelles un évènement qui nous a com- plètement bouleversés, Jacques, Jean et moi. Jésus nous avait proposé de le suivre pour un moment de prières. Il avait choisi le sommet d’une colline.
Il a rapidement grimpé, comme impatient de se rendre à un rendez-vous. Nous peinions à le suivre. Quand nous sommes arrivés, essoufflés,
Pierre, pêcheur
d’hommes (8)
Thaddée est amoureux ! Passionnément amoureux. Il y pense sans cesse, elle occupe toutes ses pensées. C’est de son âge, me direz-vous. Mais à ses yeux, jamais, depuis l’origine du monde, personne n’a ressenti une telle passion. C’est un sentiment si doux, si fort, si violent, si tendre…
Il est vrai qu’il n’a pas encore osé lui adresser la parole, mais cela ne saurait tarder !
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en haut, il était déjà en prière. Il était très impres- sionnant à voir. Sa peau, ses yeux, ses vêtements...
comment décrire l’indicible ? Il était tellement rayonnant, encore plus que notre Thaddée au- jourd’hui ! Il était… je n’arrive pas à trouver les mots. Peut-être cela « être en extase ». Vous com- prenez, il touchait le ciel !
LE MYSTÈRE
EST TROP GRAND !
Pierre continue :
– Comme moi vous savez que, seuls, Moïse et Élie ont vu le Seigneur Dieu face à face. C’était pareil avec Jésus, je veux dire qu’il y avait là, de- vant nous, le ciel tout entier, avec Élie et Moïse.
C’était un moment hors du temps. J’ai bafouillé :
« C’est si bon d’être ici, dressons trois tentes, une pour... » Je ne savais que dire. J’étais à la fois ter- rorisé et tellement heureux. Ensuite ma vue s’est brouillée. Il m’a semblé entendre dans un coup de tonnerre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Écoutez-Le. »
Combien de temps suis-je resté ébloui, assommé, dans ce hors-temps ? Visiblement Jean et Jacques avaient vécu la même expérience avec la tronche de ceux qui, ayant traversé temps et espace, sont passés de l’autre côté du miroir. Nous sommes restés un long moment en silence. Quand le mys- tère est trop grand, il n’y a rien à dire...
Jésus s’est approché de nous, gentiment mo- queur devant notre tête d’ahuris. Il était comme d’habitude, souriant. Puis soudain avec un air grave : « Ne racontez à personne ce que vous avez vu jusqu’à ce que le Fils de l’Homme res- suscite d’entre les morts. » D’abord sa phrase m’a rassuré : nous n’avions pas rêvé, il s’était bien passé quelque chose de mystérieux là- haut. Mais aussitôt une question s’est imposée : qu’est-ce que « prier » ?
DIEU NOUS PARLE
– Bien sûr, depuis que je suis tout petit, chaque shabbat je récite des psaumes et j’écoute la lecture et les commentaires. C’est un truc qu’on fait sans se poser de question. Un automatisme en somme.
Mais lorsque Jésus prie, il ne s’agit plus d’auto- matisme. Comment dire ? Quand Jésus prie, il y a quelque chose d’une relation avec le Sei- gneur Dieu. Avec Jésus, prier c’est parler avec Quelqu’un. En regardant Jésus j’ai cru voir le
ciel s’ouvrir, j’ai entendu le Seigneur Dieu parler.
C’est bouleversant, inimaginable. C’est telle- ment vivant. Oui, prier c’est parler, écouter, se confier, être aimé et aimer le Seigneur Dieu. Et ça change tout !
Une femme interrompt le silence :
– Pierre, apprends-nous à prier comme Lui, dis- nous comment faire.
– Une fois, alors qu’Il achevait de prier, nous Lui avons demandé, comme toi maintenant : « Sei- gneur, apprends-nous à prier comme Jean l’a ap- pris à ses disciples ! » Parce que nous savions que Jean le Baptiste avait enseigné quelques brèves prières à ses adeptes. Des textes court à répéter, un peu comme des mantras. Jésus nous a répon- du : « Quand tu pries, dis : ‘Père’ ! » Père ! Sur le moment cela nous a choqués. Quel manque de respect, quelle indécente familiarité vis-à-vis du Seigneur Dieu ! Ce n’est qu’en l’observant prier que nous avons compris qu’il n’y avait pas d’irrespect mais, au contraire, une respectueuse tendresse, un amour filial confiant et aimant.
UN VRAI PÈRE
– C’est ainsi qu’Il nous a appris à parler à notre Père des cieux :
« Père, fais connaitre à tous qui Tu es ; fais venir ton Règne ;
donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour ;
remets-nous nos fautes, puisque, nous aussi, nous les avons remises à tous nos débiteurs ;
et ne nous fais pas pénétrer dans l’épreuve ! » Thaddée est profondément ému : lui, gosse sans père, voici qu’il se découvre un Père, un vrai père, un père à qui il peut tout raconter, même son amour pour la belle inconnue. Et immédiatement Thaddée murmure :
– Père, à toi, j’ai tant de choses à dire. Et pour commencer : c’est donc vraiment, vraiment vrai que Tu te soucies de moi, que Tu m’aimes ? José secoue Thaddée :
– Dis, nous reviendrons la prochaine fois ? Je veux entendre parler de la passion de Jésus. Tu crois qu’elle était belle ?
Marie-Bénédicte de Villenfagne Inspirée par Mc 9,2-8 et Lc 11,1-4
Nous prions les uns pour les autres
UN SAUVEUR NOUS EST NÉ
À Noël, nous fêtons la naissance de Jésus, Fils de Dieu, la naissance de notre Sauveur. Loin d’être simplement l’anniversaire de la naissance du Christ, Noël inaugure la présence toujours nou- velle et actuelle de Dieu au sein de notre monde.
Dans l’histoire humaine, la présence de Dieu a pris chair et visage en Jésus-Christ, l’Emmanuel,
« Dieu avec Nous » (cf. Mt 1, 23).
La célébration de Noël nous invite à un ren- dez-vous de foi et d’amour avec Dieu lui-même en son fils ; à accepter Dieu dans nos vies et à œuvrer plus que jamais pour un monde nouveau, un monde meilleur. À Noël, le Seigneur vient frapper à la porte de notre cœur pour que nous puissions l’accueillir dans notre vie. Le Fils de Marie fait irruption dans notre monde, devient l’un de nous pour nous remettre sur le chemin de la paix. Il est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance (cf. Jn 10, 10).
Dieu qui s’est autrefois adressé aux pères par les prophètes, à maintes reprises et de multiples fa- çons. En ces temps qui sont les derniers, il nous parle par le Fils (cf. He 1, 1).
UNE LUMIÈRE AU MILIEU DES TÉNÈBRES
À Noël, Dieu s’offre à toute l’humanité comme un petit enfant, pauvre et fragile, déposé dans une mangeoire, pour nous faire découvrir qu’Il est toujours présent à nos côtés dans la fragilité de notre existence, dans les circonstances les plus difficiles de notre vie, comme pendant les moments de joie. Noël est un message d’espoir pour « le peuple qui marchait dans les ténèbres » (Es 9, 1). Envahi par différentes formes de té- nèbres : maladie pandémique, catastrophes natu- relles, guerres interminables dans certains coins de notre planète... une lumière a resplendi au mi- lieu de ces ténèbres : des personnes de bonne vo- lonté se manifestent, des associations s’organisent pour venir au secours des plus fragiles pour leur redonner espoir.
La venue sobre de Jésus dans notre monde nous
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Nous prions les uns pour les autres
du cancer – Pour une famille dont les membres ont des problèmes de santé – Pour que mes sœurs ne perdent jamais leur foi au Seigneur – Pour que ma fille sorte de la misère et reçoive un traitement suffisant – Pour mon amie à qui on a découvert un cancer – Pour les personnes malades et leurs proches – Pour une maman célibataire qui a des problèmes de santé – Pour la fin de la pandémie de la covid – Pour que la paix règne dans les zones rouges de notre planète – Pour ma nièce qui a un problème aux yeux – Pour ma mère qui est souffrante.
Liste clôturée le 27 octobre.
libère de notre folie de grandeur et nous oriente vers une plus grande simplicité. Avec les pauvres bergers, prenons la direction de la crèche. Celui qui veut naître en nos cœurs, le Christ, nous y attend bras ouverts pour nous communiquer son amour. De la crèche à la croix, le Fils de Marie et de Joseph, manifestera l’humilité de Dieu qui vient à la rencontre de chaque être humain tel qu’il est.
Noël nous rappelle que notre Dieu est un compa- gnon quotidien qui marche toujours avec nous.
Il est toujours présent pour nous aider et nous encourager à aller au large dans notre vie de foi.
Que la joie et la paix de Noël, nous soutiennent tout au long de notre pèlerinage terrestre.
Prions sans cesse les uns pour les autres.
Père Ghislain Kasereka, s.m.m.
NOUS PRIONS POUR NOS DÉFUNTS
Aisemont : Mme Marie Geerinck – Casteau : M. Michel Stock-Hanocq – Fauroeulx : Mme Laura Stroobant-Lainel – Genk : P. Math Thi- jssen, montfortain, ancien curé de la paroisse du Sacré-Cœur à Genk-Winterslag – Malmedy : Mme Rosa Freches – Mont-sur-Marchienne : M. Jean Demanet ; Abbé Martin – Rixensart : Mme Josette Diepart – Soignies : Mme Gabrielle Lebrun-Gérard – Stavelot : M. Joseph Simon- Buchet (il fut propagandiste) – Templeuve : Sr Françoise-Marie (Nicole Goossens) ; Sr Marie- Brigitte (Josette Wyon).
INTENTIONS DE PRIÈRES DEMANDÉES
Pour que la paix règne dans notre famille – Pour la guérison de ma fille qui a été opérée d’un cancer – Pour que mes enfants et petits-enfants soient en bonne santé et qu’ils s’entendent tou- jours bien – Pour que tous les membres de ma famille soient en bonne santé – Pour la paix dans le monde et pour la solidarité avec les personnes vulnérables – Pour une amie qui doit être opérée
Nous commençons la neuvaine commune le jeudi 16 décembre.
Elle se termine la veille de Noël.
Souvenez-vous que chaque jour, lors de la célébration eucharis- tique, nous prions pour tous les abonnés, vivants et défunts.
Prierez-vous avec nous ?
Mots croisés
HORIZONTALEMENT
1. Qualité de l’âme humaine – 2. Ecrivain catholique français – Est néerlandais – 3. Dignités ecclésiastiques honorifiques conférées par le pape – 4. Architecte qui a construit le nouvel Opéra-Bastille à Paris – Aimable – 5. Ensembles cohérents de principes – 6. Symbole chimique – Créèrent des liens – 7. Triple couronne papale – Chef d’Etat – 8. Fils d’Abraham – Un des cinq sens – 9. Organisme inter- national américain – Relatif aux idées – 10. Célèbre lac d’Ecosse – Nuages épais.
VERTICALEMENT
1. Le nouveau prêtre reçoit celle des mains de son évêque – 2. Livrée à la mort à cause de sa foi – 3. Sans pa- roles – Tas – 4. Médecine soignant les oreilles, la gorge et le nez – Peintre italien du 15e siècle – 5. Vallée fluviale envahie par la mer – Prince troyen lé- gendaire chanté par Virgile – 6. Tapis épais servant pour le judo – Premier pape successeur de Pierre – 7. Enlever la mousse blanche – Article contracté – 8. Retenue à l’avance – 9. Ce qui unit – Serrée par un nœud – 10. Nécessaires et importants.
SOLUTION N° 265 NOVEMBRE 2021
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E M E R V E I L L E
A D N I U N I E
S N A C K U N I R
E S C H Y L E N E V
E N E R A T I O N
E T I R E E D O
L I L S D P I N
I E L I R O N S
I O T A E P A V E G
A M E L L E S C
GRILLE N° 266
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A M E L L E S C
médiatrice et reine
Revue mariale des Montfortains 86e année – décembre 2021
Marie, médiatrice et reine est une publication de l’asbl Œeuvres Mariales
Diestsevest 55, 3000 Leuven 016 30 82 13
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Éditeur responsable : père Frans Fabry, directeur
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Ont collaboré à ce numéro : Solange de Behr, Marie-Bénédicte de Villenfagne, Louis Defives, Micheline Dossogne, Frans Fabry, Martine Fauvarque, Glenn Geeraerts (rédaction), Ghislain Kasereka, Florence Paul, Hilda Poleunus, Monique Rahier, Bernadette Thésin, Gérard van Haeperen
Photos dans ce numéro : Janice/AdobeStock (couver- ture), KynaStudio/AdobeStock (p. 4), Daniel/AdobeStock (p. 6), Jiri Hera/AdobeStock (p. 7), Wikimedia Com- mons/Jean-Pierre Remy (p. 8), Philipimage/AdobeStock (p. 9 haut), Marla/AdobeStock (p. 9 bas), Frans Verwerft (p. 10), Centre Marial (p. 12, 34b), Martine Fauvarque (p. 13), Vovan/AdobeStock (p. 14-15), SunnyS/AdobeS- tock (p. 16), Salvatore Pandolfi/AdobeStock (p. 18-19), Photographee.eu/AdobeStock (p. 20-21), Shaiith/Adobe- Stock (p. 22), Tonktiti/AdobeStock (p. 23), Photo Grana- ry/AdobeStock (p. 24-25), Gina Sanders/AdobeStock (p. 26), Luidmila Spot/AdobeStock (p. 27), R. Gino Santa Maria/AdobeStock (p. 28), BillionPhotos/AdobeStock (p. 29), Gérard van Haeperen (p. 31), Anneke/AdobeStock (p. 32), Natalia/AdobeStock (p. 33), Shutterstock/Alpha- spirit (p. 34a), Hilda Poleunus (p. 34c-d), Joser Pisarro/
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