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Presse et documents internationaux RDC: le général Mandevu devrait être remplacé.

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07/02/15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Faute d’actualisations suffisamment nombreuses dans la maigre presse kinoise,elle se réduira aujourd’hui à des textes repris à des sources étrangères.

Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

Presse et documents internationaux

RDC: le général Mandevu devrait être remplacé.

RFI – 31 janvier 2015

La Monusco, la mission des Nations unies en RDC, a demandé le remplacement du général Mandevu, nommé il y a une semaine à la tête de l'opération que mène l'armée congolaise contre les FDLR, les rebelles hutus rwandais implantés à l'est du Congo.

Mandevu est en effet placé par l'ONU sur liste rouge. Des unités qu'il a dirigées par le passé sont accusées de graves violations des droits de l'homme.

Kinshasa va corriger le tir et Mandevu sera remplacé à brève échéance. Voilà la certitude affichée par un haut responsable de la Monusco qui préfère garder l'anonymat. Le général Bruno Mandevu a été nommé dimanche dernier à la tête des opérations contre les FDRL dans l'est du Congo, mais cette semaine la Monusco a fait savoir aux autorités congolaises qu'elle désapprouvait cette nomination. Mandevu est en effet sur liste rouge.

Dans les années 2010-2011, il a commandé des unités engagées contre les rebelles ougandais de la LRA. Unités qui ont commis de nombreuses exactions, meurtres et viols notamment. Pour autant la Monusco, qui a donné son accord à un soutien logistique à l'armée congolaise pour l'opération contre les FDLR, ne renonce pas à ce rôle. Ce serait

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après une délai de trois ans seulement, un délai anormalement court pour ce genre d’affaires.

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faire prendre inutilement du retard à toute l'opération, assure un responsable de Monusco, alors que Mandevu sera bientôt remplacé.

La Monusco rappelle par ailleurs que ce n'est pas la première qu'elle signale des canards boiteux à l'état-major congolais. Par le passé, elle a refusé de travailler avec certains militaires. Un seul exemple, le général Bosco Ntaganda, intégré dans l'armée après 2009.

Bien lui en a pris, car Ntaganda est aujourd'hui inculpé par la Cour pénale internationale.

Sommet de l'UA: dans le huis clos d'une réunion sur la RDC RFI - envoyé spécial à Addis-Abeba - 01-02-2015

En marge du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, qui s'est achevé samedi 31 janvier à Addis-Abeba, s’est tenue une réunion d’évaluation de l’accord-cadre pour la paix dans la région des Grands Lacs, et particulièrement à l’est de la RDC. Ban Ki-moon a présidé la rencontre, en présence notamment du président tanzanien, du vice-président angolais et du commissaire paix et sécurité de l’UA. Sujet du jour : la lutte contre les FDLR, alors que l’armée congolaise a annoncé le début des opérations contre les rebelles hutus rwandais. Ces opérations sont unanimement saluées mais doivent se dérouler, selon le communiqué final, dans le strict respect des droits des populations civiles.

Un absent de marque dans cette réunion de suivi : le Rwanda. Pourtant, le président Kagame et sa ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo étaient présents à l’ouverture du sommet des chefs d’Etat la veille. Le Rwanda aurait considéré qu'il s'agissait de la réunion de trop, et que le temps n’est plus aux paroles mais aux actes.

Les discussions ont eu lieu à huis clos. Selon un diplomate étranger, jamais des positions aussi favorables aux opérations militaires ne s'étaient exprimées, de la part de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie, accusées jusqu’ici de ne pas être très enclines à laisser leurs troupes et la brigade d’intervention des Nations unies y participer.

« Si ça tourne mal »

Comme d'autres, les ministres sud-africains et tanzaniens se sont toutefois inquiétés des conséquences pour les civils vivant dans les zones contrôlées par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’opérations militairement plus complexes que contre la rébellion du Mouvement du 23-Mars.

Ce ne sera pas une promenade dans le parc, a même déclaré à l’assistance un ministre sud-africain. L’Afrique du Sud craint de voir se répéter le scénario de 2009, où des civils avaient été tués, des villages brûlés et des femmes violées. « Nous sommes une démocratie et si ça tourne mal, l’opposition et la société civile ne nous feront pas de cadeaux », a confié un diplomate sud-africain.

Dans son discours, à l’ouverture de ce mini-sommet sur les Grands Lacs, le secrétaire général des Nations unies a insisté pour que tous les pays de la région ayant des élections prévues ces prochaines années respectent la volonté de leur peuple, sans préciser ce qu’il avait dit la veille sur les réformes de la Constitution ou les chefs d’Etat qui s’accrochent au pouvoir.

Quid des ex-M23 ?

Si Ban Ki-moon s’est félicité de l’issue favorable trouvée à la crise liée à la nouvelle loi électorale de RDC - là aussi, sans mentionner les manifestations et les victimes -, le ministre congolais des Affaires étrangères aurait dit : « Les propos tenus par certains de nos partenaires dans des moments difficiles ne nous aident pas. » Le tout sur un ton resté néanmoins des plus diplomatiques.

Il a été aussi question du sort des ex-rebelles du M23 présents en Ouganda. Le représentant de Kampala a clairement signifié ne plus souhaiter les accueillir sur son territoire. Une fois de plus, les participants ont déploré le peu d’avancées dans l’amnistie et le rapatriement de ces ex-combattants, plus d’un an après la signature des déclarations de Nairobi mettant fin à leur conflit avec le gouvernement congolais.

RÉACTION AMÉRICAINE

Après la nomination, il y a quelques jours dans le Nord-Kivu, d’officiers soupçonnés de graves violations des droits de l’homme à la tête de l’opération annoncée contre les FDLR, dans le sillage des Nations unies, l'envoyé spécial des Etats-Unis sur les Grands

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Lacs Russ Feingold met à son tour l’accent sur la protection des civils vivant dans les zones contrôlées par les rebelles.

RFI : Quelle est la position américaine suite à l'annonce par l'armée congolaise d'une offensive dans l'est du pays ?

Russ Feingold : Nous sommes heureux que le gouvernement congolais ait reconnu la nécessité de passer à l’action, qu’il ait annoncé que les opérations allaient commencer, qu’il ait accepté le soutien de la Monusco. Je pense qu’il faut laisser une chance aux Congolais, et voir s’ils vont effectivement de l’avant avec cette opération. Mais la meilleure manière de gérer cette affaire, c’est de coopérer au maximum. La Monusco pourrait apporter beaucoup à cette opération. Les officiers de la Monusco ont envie d’aider les FARDC (Forces armées de RDC, NDLR) à faire leur travail.

Que faire avec les civils qui vivent dans ces zones ?

C’est l’une des questions les plus importantes. La Monusco et ceux d’entre nous qui la soutiennent croient que c’est crucial de protéger les civils. Et la Monusco a mis au point un plan pour protéger les civils.

Mais la force de l'ONU n'est plus vraiment impliquée dans la planification.

Ils essaient autant que possible de planifier la protection des civils. Dans tous les cas, ce doit être l’une des principales priorités dans les opérations : faire tout ce qui est possible pour protéger les civils. Nous parlons de ce problème avec les autorités congolaises régulièrement. Et ils nous ont bien sûr dit qu’ils allaient se soucier de cette question. Mais les bons officiers de la Monusco pourraient vraiment aider à protéger les civils.

Katumbi, entre Londres, Lourdes, politique et business Christophe RIGAUD - Afrikarabia 01 fév 2015

Moïse Katumbi est de retour en Europe, officiellement pour se soigner. De Londres à Paris ou Lourdes, où il aurait effectué un pèlerinage, le très populaire gouverneur du Katanga en profite surtout pour cultiver ses réseaux politiques et d’affaires.

On le voit partout. Moïse Katumbi est revenu en Europe depuis le 17 janvier pour continuer de suivre des soins médicaux à Londres, après une tentative d’empoisonnement datant de 2011. Plusieurs sources l’on également signalé à Paris, fin janvier, mais aussi à Lourdes, avec un pèlerinage au programme. Une visite dans la ville mariale qui relance les spéculations sur l’état de santé du gouverneur du Katanga. Moïse Katumbi avait suivi deux mois de soins fin 2014 dans la capitale britannique. Les rumeurs parlaient d’empoisonnement à l’arsenic ou à la vynca, une plante toxique. Deux mois d’hospitalisation, qui se seraient déroulés aux « soins intensifs ». A son retour à Lubumbashi, le 23 décembre dernier, le bouillonnant président du célèbre club de foot TP Mazembe, avait affirmé « revenir de loin », sans plus de précision. Dans ce contexte, un pèlerinage à Lourdes pourrait apparaître inquiétant sur l’état de santé réel de Moïse Katumbi. Selon un bon connaisseur de la région et de son gouverneur, Katumbi est avant tout, « un très bon acteur ». La piste de l’arsenic et des « soins intensifs » apparaissent comme une ficelle un peu grosse, le gouverneur du Katanga maniant la communication comme personne en République démocratique du Congo (RDC). Une autre source nous confie : « empoisonnement, il y a sûrement eu, mais peut-être pas aussi grave qu’on le dit ». Sa possible présence à Lourdes serait donc plutôt à prendre comme « un signe de résurrection » de Moïse Katumbi.

Un discours comme une déclaration de guerre

Depuis son retour tonitruant à Lubumbashi, fin décembre 2014, Moïse Katumbi s’est en effet glissé dans le costume de « l’opposant le plus sérieux à Joseph Kabila », avec des ambitions présidentielles. Jusqu’à ce 23 décembre 2014, le gouverneur du Katanga était plutôt à classer dans le camp pro-Kabila, même si Katumbi avait déjà fait entendre son désaccord au sujet d’une possible modification de la Constitution pour permettre à Joseph Kabila de se représenter en 2016. En décembre, sur la place centrale de Lubumbashi, Moïse Katumbi est allé beaucoup plus loin… et peut-être trop loin. Dans une métaphore footballistique très claire pour les Katangais qui l’écoutaient, il avait déclaré publiquement son hostilité à un troisième mandat du président Kabila. Un discours qui sonnait comme une déclaration guerre au camp présidentiel.

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« Touché au portefeuille »

La réplique de Joseph Kabila n’a pas tardé. Le gouverneur a reçu un premier avertissement : le PPRD a annoncé l’exclusion de Katumbi de ses fonctions provinciales au sein du parti présidentiel, avant de revenir sur la déclaration du porte-parole de la Majorité présidentielle. Puis, c’est au portefeuille de l’homme d’affaires que le gouvernement s’en est pris, en démissionnant trois proches de Katumbi, qui contrôlaient la DGRAD (recettes administratives), la DGDA (douanes) et la DGI (impôts). Selon notre spécialiste, « en touchant Katumbi à la bourse, il n’a maintenant plus d’autre choix que de se lancer en politique » et concurrencer Kabila sur son propre terrain. Si certains prenaient les ambitions politiques de Katumbi encore à la légère, le discours de Lubumbashi a tout changé. « Katumbi a tout à perdre s’il ne fait pas de politique : son business et même son poste de gouverneur » résume notre source. Car, depuis l’annonce de la réforme territoriale, lancée par Joseph Kabila, le Katanga sera démantelé en quatre nouvelles provinces, avec un renouvellement total des gouverneurs. Pour sa survie (économique et politique), Moïse Katumbi se trouve donc maintenant dans l’obligation de se lancer dans la bataille présidentielle.

Négocier des contrats miniers et des joueurs

Les atouts du gouverneur du Katanga sont nombreux pour pouvoir rivaliser avec le président Kabila. Katumbi est populaire, il a de l’argent et possède un solide réseau international. C’est ce réseau qu’il cultive depuis Londres, en rencontrant les bailleurs de fonds, les politiques et les opérateurs économiques. Toujours selon ce spécialiste, « à Londres, Katumbi peut négocier des contrats miniers et des joueurs pour son club ».

Dans les milieux d’affaires, le gouverneur du Katanga, possède une bonne image : « il n’a pas de sang sur les mains » et sait parler aux investisseurs et aux miniers, « qui ne veulent plus de Kabila ». Moïse Katumbi est également l’un des leurs, puisqu’il possède plusieurs concessions minières. Signe des temps qui changent, le célèbre businessman, Dan Gertler, incontournable interface entre le pouvoir congolais et le milieux des mines commencerait à se détourner de Joseph Kabila pour se rapprocher du gouverneur du Katanga. Mais attention, Katumbi possède aussi de lourds handicaps pour arriver sur les plus hautes marches de l’Etat : il ne contrôle pas l’armée, ni les services de sécurité, et n’est pas à la tête d’une quelconque milice locale. Au Katanga, c’est toujours John Numbi qui fait la pluie et le beau temps sur la sécurité dans la région, et pour le moment, il reste toujours fidèle à Joseph Kabila.

Il a observé les manifestations depuis Londres

Pour ceux qui pouvaient encore douter des ambitions politiques de Moïse Katumbi, les événements de ces dernières semaines ont apporté une partie des réponses : « Katumbi est condamné à se lancer dans l’arène politique ». Entre Londres, Paris et Bruxelles, le gouverneur a également fait le tour des opposants politiques congolais, notamment du MLC de Jean-Pierre Bemba. Il a également conservé des contacts dans l’opposition, grâce à Jean-Claude Vuemba du MPCR. Mais il faut faire vite, la situation est très volatile en RDC et le gouverneur du Katanga a observé avec attention, depuis Londres, la semaine de manifestations à Kinshasa et Goma, ainsi que la « reculade » du gouvernement sur la nouvelle loi électorale. Le signe d’un possible changement ? Moïse Katumbi semble le croire.

Festival Amani: Goma va chanter et danser pour la paix Blog de Colette Braeckman - 4 février 2015

Festival Amani : Goma croit en la paix…

Ils en ont tant vu que les paradoxes n’effrayent pas les habitants de Goma : en 2013, alors que tous les musiciens de la ville se préparaient à participer au festival Amani et à prendre part à des concerts pour la paix, rassemblant tous les jeunes de la région (Nord et Sud Kivu, Rwanda et Burundi) c’est sous les bombes que la rencontre dut être annulée, in extremis ! Cependant, contre toutes les attentes des pessimistes, quelques mois plus tard, au printemps 2014, le festival eut lieu. Dans une ambiance inoubliable, il rassembla 25.000 personnes durant trois jours, sur le thème « danser pour changer,

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chanter pour la paix ». Il y eut des orchestres, des chanteurs, du rap, du rock, de la musique traditionnelle illustrant l’immense richesse culturelle de la sous région, démontrant surtout que la guerre n’est pas une fatalité, que les jeunes, comme partout ailleurs dans le monde, ont des rêves, des projets, et surtout le goût du bonheur et de la paix…

Cette année encore, Goma va cultiver le paradoxe : le deuxième festival Amani est programmé pour les 13,14 et 15 février prochains et, s’ouvrant à des vedettes originaires d’autres régions d’Afrique, il accueillera d’immenses artistes comme Tiken Jah Fakoli, Habib Koité, le Congolais Bill Clinton mais aussi des groupes venus du Rwanda etdu Burundi, comme Mani Martin ou Lion Story. Durant trois jours, plus de 30.000 personnes convergeront vers le Foyer Culturel de Goma, le Collège Mwanga et le village humanitaire pour chanter, danser, partager…

Mais en même temps, sur les collines de la province, il y aura, peut-être, la rumeur de la guerre, celle dont beaucoup espèrent qu’elle sera la dernière, clôturant enfin près de deux décennies de souffrances et d’injustices.

En effet, l’armée congolaise a annoncé qu’elle allait entamer une opération militaire d’envergure contre les rebelles rwandais des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), dont le nombre de combattants ne dépasse plus les 2000 hommes, mais dont la capacité de nuisance continue à effrayer les populations civiles et à garder le Rwanda en alerte. C’est le 2 janvier dernier qu’avait pris fin l’ultimatum adressé à ces groupes, afin qu’ils rendent les armes et acceptent la démobilisation volontaire et, au cours de cérémonies de démobilisation très médiatisées, quelques centaines de combattants avaient accepté de se rendre.

A l’heure actuelle, la perspective d’éventuels affrontements n’effraie guère les organisateurs du festival Amani, car si des combats ont lieu, ils se dérouleront bien loin de Goma, au fond des forêts et des collines où les derniers réfractaires à la paix se sont retranchés.

Bien au contraire, alors que l’armée gouvernementale, réorganisée, mieux armée et plus disciplinée qu’autrefois, s’efforcera de rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, les civils congolais se sentiront soulagés par cette mise hors combat d’hommes qui ont semé la désolation et la violence durant leurs longues années de séjour au Congo.

L’appel pour la paix du Festival de Goma, qui sera répercuté dans toute la sous région (les medias des trois pays seront présents !) rappellera, au son des djembe, des tambours et des guitares, au rythme du rock et du rap, que cette superbe région, paradis touristique autant que grenier agricole, est aussi un lieu où il est possible de vivre ensemble et de construire l’avenir

« L’opposition ne doit pas crier victoire » selon Freddy Kita Propos recueillis par Christophe RIGAUD – Afrikarabia- 05 02 15

Le secrétaire général de la Démocratique chrétienne (DC) dénonce une loi électorale

« encore floue » et un calendrier global que la CENI n’a toujours pas publié. Il promet aussi que l’opposition portera plainte contre les autorités congolaises pour les exactions commises pendant les manifestations de janvier 2015.

- Afrikarabia : Pendant une semaine entre le 19 et le 22 janvier 2015, Kinshasa a été le théâtre d’importantes manifestations contre le projet de loi électorale du gouvernement.

Des manifestations violemment réprimées par les forces de sécurité, avec un bilan qui oscille entre 13 et 42 et morts, selon les sources. Quelles sont vos informations sur ces événements ?

- Freddy Kita : Pour notre parti, la Démocratie chrétienne (DC) et la Majorité présidentielle populaire (MPP), nous avons un bilan de 141 morts sur l’ensemble du territoire. Sans tenir compte des disparus. Le 22 janvier, la Garde républicaine est entrée dans le campus universitaire de Kinshasa. Des étudiants ont été poignardés, les forces de de sécurité ont tiré à balles réelles et pour le moment, les corps de ces étudiants n’ont

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toujours pas été retrouvés. A la morgue, ainsi qu’à l’hôpital Mama Yemo, il y a également eu des disparitions. Notre bilan de 141 est toujours provisoire.

- Afrikarabia : Que va maintenant faire votre mouvement ?

– Freddy Kita : Nous préparons une action au niveau de la justice internationale et porter plainte contre Joseph Kabila, Evariste Boshab, l’auteur de cette fameuse loi électorale, Lambert Mende, les agents de la Garde républicaine, ainsi que le général Célestin Kanyama. Nous avons toutes les preuves, tous les témoignages, nous avons des images et des personnes prêtes à témoigner. La Cour pénale international (CPI) est actuellement la seule juridiction capable de juger tous ces criminels. Et nous souhaitons que tous ces crimes soient punis.

- Afrikarabia : Beaucoup d’opposants ont été interpellés avant, pendant et après ces manifestations.

– Freddy Kita : Il faut se rappeler que les gens qui sont au pouvoir aujourd’hui en République démocratique du Congo n’ont jamais connu la démocratie. Ce sont des seigneurs de guerre qui sont arrivés au pouvoir par les armes. Ils n’ont pas encore compris que les temps ont changé et qu’ils doivent libérer l’espace politique et respecter la Constitution.

- Afrikarabia : Depuis avril 2013, le président de votre parti, Eugène Diomi Ndongala est en prison. Vous avez dénoncé une détention politique. Où en est l’affaire ?

– Freddy Kita : Le gouvernement de Joseph Kabila a été saisi par la commission internationale des droits de l’homme de Genève et on attend des réponses à ce sujet. Et nous sommes surs d ‘avoir gagne de cause.

- Afrikarabia : L’alinéa litigieux de la loi électorale qui liait les futures élections au recensement a été retiré. Avez-vous d’autres motifs d’inquiétudes ?

- Freddy Kita : Je demande à mes amis de l’opposition de ne pas crier victoire. La loi électorale est extrêmement floue. La Démocratie chrétienne et la MPP demandent le retrait total de cette loi. Nous voulons que les lois de 2006 et 2011 sur les élections soient respectés. Après les élections de 2016, nous verrons si nous devons, soit changer des articles de la Constitution, soit modifier la loi électorale.

- Afrikarabia : Vous avez bon espoir que les élections générales se tiennent en 2016 ? - Freddy Kita : La commission électorale (CENI) n’a toujours pas publié de calendrier global. Il faut qu’avant le 10 février, Apollinaire Malu-Malu, le président de la CENI sorte un calendrier global de toutes les élections.

- Afrikarabia : Quelle leçon doit tirer l’opposition des manifestations de Kinshasa, alors que vous êtes toujours divisés ?

– Freddy Kita : C’est vrai que l’opposition congolaise est plurielle, mais nous avons compris une chose : pour vaincre Joseph Kabila, nous devons être unis. Lorsque nous sommes rassemblés, vous avez vu le résultat du 19 au 22 janvier dans les rues. Nous devons mettre nos egos de côté.

- Afrikarabia : L’UDPS n’avait pourtant pas appelé à manifester le 19 janvier avec vous ? – Freddy Kita : Bruno Mavungu et Félix Tshisekedi ont appelé nos amis de l’opposition pendant les manifestations pour les encourager.

- Afrikarabia : L’UDPS ne s’est prononcée sur les manifestations que le mardi 20 janvier et un porte-parole avait même appelé à ne pas manifester ?

– Freddy Kita : La déclaration de Joseph Kapika ne concerne que lui-même. L’UDPS doit maintenant comprendre que le temps du grand rassemblement est arrivé. Jouer en solo, c’est ce qui nous a toujours freiné. Toute l’opposition doit désormais jouer collectif.

© CongoForum, le samedi 7 février 2015

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