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Eglise-Pouvoir :La guerre n’estpas terminée !

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LA CITE AFRICAINE N° 1307 DU 15 FEVRIER 2018

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1307 DU 15 FEV.. 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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(Lire en page 7)

Entre la RDC et la Belgique, l’on se croirait revenus aux pires moments des tensions cycliques ayant caractérisé les relations entre le régime du Maréchal Mobutu et l’ancienne puissance colo- niale. On se rappelle encore la célèbre mission de clarification

‘’Kamanda-Nimy-Mpinga’’, mandée fin 1988 à Bruxelles par l’homme à la toque de léopard pour démontrer que la coopération belge pro- fitait plus à la Belgique qu’aux populations démunies du Zaïre, qu’un Franc belge investi rapportait 4 à la Belgique. Et dans la foulée, Kinshasa avait annoncé qu’il renonçait, à partir de 1989, à l’assistance publique de la Belgique, et qu’il mettait fin au carac- tère privilégié des relations avec Bruxelles. ‘’Concrètement, vous nous traitez comme n’importe quel pays africain et nous vous trai- tons comme n’importe quel pays européen’’, avait alors lancé la mission congolaise. Mais la Belgique et la RDC sont ainsi forma- tées que toute cette tempête finit par se calmer de la même ma- nière qu’elle avait commencé.

Qui rira le dernier ?

Eglise-Pouvoir : La guerre n’est

pas terminée ! Grandiose cérémonie d’inauguration par le chef de l’Etat du

nouvel hôtel du gouvernement provincial du Kongo Central

Adolphe Muzito expose calmement à Bruno Tshibala les dures réalités de « l’invasion » des provinces du Kwilu et

du Kwango par les éleveurs venus du Sud-Kivu

Quotient électoral

Mort programmée des partis «alimentaires»?

Le ministre d’Etat Lucien Bussa au chevet de l’OCC/

Kongo Central

AVIS D’APPEL D’OFFRES

AOON n°89001/SNEL/DG/DAM/DDM/MEQ/2018/SC DEBROUSSAILLEMENT DES PLATES-FORMES DES

LIGNES DE TRANSPORT THTCC ET HTCA DE LA SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE SNEL SA

POLES CENTRE ET SUD – CAMPAGNE 2018

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ACTUALITES

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1307 DU 15 FEVRIER 2018

LA CITE AFRICAINE

La direction politique de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a reporté le Congrès de ce parti, prévu du 26 au 27 février prochain. Il se tiendra le 1ermars, selon des pro- ches de Félix Tshisekedi, Prési- dent du Rassemblement. En ef- fet, l’Udsp tient à participer à la marche du 25 février. C’est pour- quoi elle a repoussé ces assises au1ermars. De ce fait, le parti in- vite tous les combattants sur l’en- semble du territoire national à venir nombreux pour dire non à la dictature et revendiquer la tenue des élections selon l’accord de la Saint-Sylvestre.

Ceux de mauvaise foi qui, jus- qu’ici, n’admettent pas que l’Udps est dirigée par Kabund est la seule légitime ont tort. Ils doivent désormais apprendre à l’accep- ter. C’est l’Udps 11èmerue, Limete- résidentiel, petit boulevard qui est légale et légitime. Tout sera clair après la tenue des assises du Congrès extraordinaire convoqué par Kabund. Plusieurs déléga-

tions de l’Udps à travers le pays et dans la diaspora sont atten- dues à Kinshasa pour participer à ce rendez-vous politique qui n’est pas n’importe quel rendez- vous. N’en déplaise aux détrac- teurs et aux mauvaises langues.

Déjà à l’Udps des sources annon- cent le retour de Maman Marthe Kasalu Jibikila, la défunte Tshisekedi, pour participer au congrès. Question de crédibiliser les conclusions qui seront issues de ces travaux. Certains diront qu’elle n’a pas aucune fonction à l’Udps. Ils ont peut-être raison.

Mais, maman Marthe est couverte par des anciens statuts qui avaient créé l’Udps. Dans ces statuts il était mentionné qu’en l’absence des fondateurs, leurs chères et tendres épouses pour- raient prendre les choses en main pour poursuivre la lutte. Il n’y a donc pas d’inconvénient que ma- man Marthe joue un rôle impor- tant dans ce congrès ou encore dans la bonne marche du parti.

YA MAKIESE

Lucien Bussa, ministre d’Etat chargé du Commerce extérieur qui était dans la suite du Chef de l’Etat à Muanda et Ma- tadi a profité de sa présence dans cette partie de la république pour se rendre compte de la situation qui prévaut dans les postes de travail de la Sentinelle de la Ré- publique qui veille nuit et jour sur la santé de la population.

A Muanda où le chef de l’Etat devait inaugurer la nouvelle plate-forme de la so- ciété Perenco, Lucien Bussa s’est mis dans la danse en initiant une descente dans

les installations de l’OCC/Muanda et no- tamment dans le laboratoire qui analyse la qualité des produits pétroliers importés ainsi que la production de Perenco.

Le ministre d’Etat Bussa a apprécié à sa juste valeur l’accueil que le personnel lui a réservé. Pour sa part, il a constaté avec plaisir que le bâtiment et les équipe- ments sont bien entretenus. Ce qui laisse croire qu’un travail qui s’y déroule est aussi de bonne qualité. Ce qui est indispensa- ble pour un organisme qui s’occupe du contrôle de qualité des produits de grande consommation tels que les produits ali- mentaires, les médicaments et les carbu- rants et lubrifiants.

En homme d’Etat responsable et exi- geant qui sait que le moyen le plus sûr d’obtenir une note moyenne satisfaisante

permanente est de viser le sommet, le ministre d’Etat a demandé au personnel de l’Occ/Muanda de faire encore mieux que maintenant. Pour sa part, il a promis de s’investir pour obtenir de la direction géné- rale que l’OO/Muanda puisse être équipé de matériels de pointe pour ses laboratoi- res et d’équipements de bureau adéquats afin d’obtenir des résultats encore plus fia- bles et plus performants.

A l’étape de Matadi où l’attention du chef de l’Etat ainsi que celle de sa suite était accaparée par les infrastructures, le ministre d’Etat Bussa a su s’aménager un petit temps pour se rendre à la direc- tion provinciale de l’OCC située dans le quartier Ciné Palace où il a été chaleu- reusement accueilli par le personnel.

Le ministre Bussa a été particulière- ment sensible aux conditions de travail difficiles dans lesquelles le personnel tra- vaille. Situation principalement imputa- ble à l’exiguïté des locaux. Et cela mal- gré l’installation de la Division Exploita- tion au port même de Matadi et le début de construction d’une extension au bâ- timent actuel dont les travaux ont été interrompus depuis 2014.

Lucien Bussa a promis de faire en- tendre la voix de l’OCC/Matadi, car pour lui, s’il est normal d’exiger des performan- ces, l’autorité doit aussi savoir écouter et mettre à la disposition du personnel les équipements nécessaires pour bien fonc- tionner. C’est pour cela qu’il aime se ren- dre sur le terrain au lieu de s’enfermer dans son bureau.

C’est ce qu’il a fait dernièrement à Kins- hasa en visitant les deux laboratoires de l’avenue Flambeau et de Kingabwa afin de s’assurer que les hommes à qui on de- mande des performances sont placés dans des conditions de travail adéquates et ont à leur disposition l’équipement qu’il faut afin d’écarter du chemin de la consommation les produits non conformes importés par- fois de bonne foi du monde entier dont les pays voisins de la RDC.

CITAF Le ministre d’Etat Lucien Bussa

Réunis à Kinshasa mercredi 14 février, les chefs d’Etat du Congo- Brazzaville, Dénis Sassou Ngouesso, d’Angola, Joao Lourenco, et de la RD Congo, Jo- seph Kabila, ont réaffirmé leur

« profond attachement » à la tenue

des élections véritablement apai- sées en RDC. D’après leur com- muniqué final remis à la presse, ils ont également passé en revue la situation générale dans la région des Grands Lacs. En rapport avec le processus électoral en RDC, la tripartite se félicite des avancées enregistrées jusque-là. Elle réitère

son appel à la retenue à l’égard de toutes les parties prenantes au pro- cessus.

Les trois chefs d’Etat ont parti- culièrement condamné toute ten- tative d’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles.

Ils ont ainsi appelé les acteurs politiques de la RDC et ceux de la société civile à se mobiliser en vue de la tenue des élections – prévues pour le 23 décembre - dans l’unité, le calme et la paix. Concernant la situation générale dans les Grands Lacs, les trois chefs d’Etat soulignent l’importance de la paix

Joseph Kabila Kabange (RD Congo) Denis Sassou Nguesso (Congo) et de la stabilité de la région, fac- teurs propices au développement des Etats et à l’épanouissement des populations respectives. Ils s’engagent à multiplier leurs efforts afin d’éradiquer les groupes ar- més, actifs dans la région, confor-

mément aux décisions prises lors du sommet de la CIRGL tenu à Brazzaville le 9 décembre 2017.

Dénis Sassou Ngouesso, Joao Lourenco et Joseph Kabila se sont convenus de se rencontrer de nou- veau au mois d’avril prochain à Luanda (Angola).

RO/CITAF

Les présidents Sassou, Lourenco et Kabila appellent aux élections apaisées en RDC

Le président de la République Joseph Kabila a inauguré samedi 10 février dans la cité de Muanda (Kongo-Central) un appareil de forage de pétrole de l’entreprise PERENCO. Cet appareil va augmenter la pro- duction de 5 000 barils par jour. Le coût d’ac- quisition de cet appareil est de 70 millions de dollars américains.

Avec ses 100 m de hauteur, 40 de largeur et 800 m de longueur, cette plateforme dé- nommée Nuada est capable de se mouvoir dans des eaux peu profondes selon la so- ciété pétrolière PERENCO. Sa capacité de forage est de 10 km de profondeur dans le sous le sol. Elle peut contenir 100 person- nes.Lors de la cérémonie de lancement de la plateforme Nuada, organisée à une vingtaine de kilomètres du centre de la ville côtière, le gouverneur du Kongo central Jacques Mbadu Nsitu s’est exprimé pour traduire la fierté de sa province de «vivre ce moment historique où la République Démocratique du Congo va rompre avec cette production pétrolière demeurée statique depuis des lustres, et cela grâce à la vision managériale et éprouvée d’un homme». Au nom des populations du Kongo central, qui est témoin des actions palpables du président Kabila en faveur du développement de ce pays, le gouverneur a salué en Joseph Kabila non seulement ‘’l’ar- tisan de la paix et de la démocratie’’, mais aussi ‘’ le précurseur de l’émergence de la RDC’’.

Le directeur général de Perenco, Adrien Broche, a expliqué que le projet de «l’appa- reil de forage offshore Nuada» (du nom d’une fleur norvégienne), découle des décisions prises en octobre 2017, avec la signature de l’avenant n°8 à la convention offshore «vali- dée par ordonnance présidentielle» renou- velant pour 20 ans la concession offshore.

Ce qui a permis au groupe de relancer ses investissements. Le matériel ayant considé- rablement vieilli, il fallait absolument de nou- veaux investissements en infrastructures pour permettre de remonter la production et de produire encore pendant de nombreuses années.

L’appareil de forage nommé Nuad est

«capable de travailler dans des eaux peu profondes», c’est-à-dire - comme c’est le cas pour partie du bassin pétrolier congolais - là où la profondeur va de 3 à 30 m seulement.

La plupart des appareils ne peuvent pas s’ap- procher si près de la côte au risque de s’en- liser», a affirmé le Directeur général. Selon les prévisions, en 2018, cet appareil va réali- ser 11 interventions sur des puits existants, permettant ainsi de remonter la production d’au moins 5.000 barils par jour, ce qui re- présente 2 millions de barils supplémentai-

res, a-t- dit.

Pour 2019-2020, PERENCO compte ajouter des objectifs d’exploration pour aller découvrir et mettre en production des nou- veaux réservoirs grâce à cet appareil». Déjà, dans les prochains mois, il sera procédé à l’installation d’une nouvelle autre plate-forme dénommée ‘’Fololo’’. Elle va permettre l’élec- trification de certaines installations et redon- ner une seconde jeunesse aux installations de pompage immergées, a-t-il révélé.

Par ailleurs, avec des partenaires locaux, la société veut également contribuer «à la valorisation des ressources gazières des concessions onshore et offshore qui pour- raient générer entre 50 et 10 Mégawatts d’électricité et qui pourraient bénéficier au pays», en même temps qu’en parallèle, elle lance «une nouvelle campagne de forage à terre à partir du mois d’avril de cette année pour un total de 20 puits qui font suite aux 24 sites forés en 2017".

Pour le DG Broche, PERENCO reste «un partenaire de choix» et «un partenaire en- gagé», et l’inauguration de Nuada n’est pas, à proprement parler, la manifestation d’un nouveau départ pour la relation entre l’Etat congolais et le Groupe pétrolier, «mais la continuité, la suite logique d’une aventure partagée».

Présent en RD Congo depuis 2000, a relevé le directeur général, «le Groupe Perenco porte un projet industriel unique basé sur des hommes et des techniques que l’on nous envie dans le secteur pétrolier, développé dans les 13 filiales du groupe, et en particulier ici en RDC». Il a indiqué PERENCO se tient «depuis longtemps aux côtés de l’Etat congolais» et entend y être

«là encore pour très longtemps», car elle a foi dans ce pays. Prenant la parole à son tour, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Ngoy Mukena, a souligné que selon la carto- graphie actualisée 24 des 26 provinces du pays ont et sont des réservoirs pétroliers.

«En réalité, notre pays dispose trois grands bassins sédimentaires à indice prouvé aujourd’hui», a révélé le ministre, citant le bassin côtier, le bassin de la Cuvette cen- trale et le bassin de la branche est-africaine, ce dernier comprenant le graben Albertine, le graben Tanganyika, le graben Moëro et le graben Upemba. «Je m’engage à vous dire : avant la fin de cette année, d’autres bassins commenceront la production», a annoncé le ministre qui a en outre informé de la mise en exploitation imminente du gaz méthane du lac Kivu. Il a annoncé qu’’une série d’autres rendez-vous du genre vont se succéder. «La cérémonie de ce jour à Muanda est pilote et inaugurale «, a-t-il assuré.

CITAF

Sauf changement de calendrier, le Congrès de l’Udps vivra le 1

er

mars prochain

Kongo-Central : Joseph Kabila a inauguré une nouvelle plateforme de forage du

pétrole de l’entreprise PERENCO

Le ministre d’Etat Lucien Bussa au

chevet de l’OCC/Kongo Central

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DOSSIER

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

«Devant la poursuite tragique de la situations de conflit dans dif- férentes parties du monde, j’invite tous les fidèles à une journée spé- ciale de prière et de jeûne pour la paix le 23 février, lors de la première semaine du carême… Cette jour- née de prière sera offerte à l’inten- tion particulièrement des popula- tions de la République démocrati- que du Congo et du Soudan du Sud», deux nations africaines, marquées par des conflits dans lesquels l’Église catholique est exposée’’.

C’est le Pape François qui a personnellement lancé cet appel de la Place Saint Pierre à Rome.

‘’L’Eglise catholique est expo- sée’’, dit le pape. D’autres ont com- pris ‘’l’Eglise catholique est persé- cutée’’ ! Est-ce cela qu’a voulu en réalité dire le Saint Père ? Ce n’est pas le Vatican, expert du langage sibyllin, qui pourrait éclairer là- dessus. Mais à Kinshasa, les prê- tres, religieux et religieuses dénon- cent bien des persécutions dont ils seraient victimes.

Vendredi dernier, lors d’une messe présidée par Laurent Car- dinal Monsengwo Pasinya, arche- vêque de Kinshasa, à Notre Dame du Congo, à l’occasion de la célé- bration des obsèques des victimes de la marche pacifique des chré- tiens du 21 janvier, le corps de con- sacrés de Kinshasa alu un mes- sage extrêmement fort en direction des dirigeants de ce pays. En voici les points principaux de cette dé- claration sulfureuse lue par l’abbé Jean Marie Konde, en sa qualité de rapporteur du groupe.

Mot des prêtres, religieux et religieuses kinois

‘’Nous prenons la Parole au nom du presbyterium et de tous les consacrés œuvrant dans l’archidio- cèse de Kinshasa pour nous adresser au pouvoir actuel de no- tre pays, à l’occasion des funé- railles ecclésiastiques des victi- mes de la marche pacifique des chrétiens du 21 Janvier 2018. Il est vrai que nous nous sommes ras- semblés aujourd’hui pour prier en faveur de ces derniers morts dont une fille qui se préparait à se con- sacrer à Dieu pour servir les pau- vres. Il est aussi vrai que lorsque nous pleurons ces morts du 21 Janvier, nous sentons remonter en nous, les douleurs causées par les tueries du 31 décembre 2017 et le massacre de beaucoup d’autres congolais (plus de Huit millions parmi lesquels les évêques, les prêtres, les religieux et les religieu- ses) qui sont morts partout dans notre pays depuis le début de la tragédie que nous situons en 1997. Nous sommes venus prier pour que le sang de ces dernières victimes mêlé au sang de nom- breux congolais massacrés inno- cemment ne reste pas sans fécon- der les efforts de survivants que nous sommes.

Oui, lorsque nous pleurons et prions pour ces dernières victimes, nous nous rappelons aussi l’amertume des souffrances morales et physiques que le pou- voir en place fait subir aux chrétiens et aux prêtres depuis le 31 décem- bre 2017.

Nous sommes devenus la ci- ble de leur terreur. Une terreur ja-

mais connue dans cette ville qui est allée jusqu’à déshabiller publique- ment un prêtre, des prêtres sont fré- quemment molestés, insultés même à travers les médias de l’Etat, brutalisés et kidnappés en plein exercice de leurs services pastoraux, etc. Des cures et cou- vents constituaient des endroits les plus sécurisants sont devenus des lieux d’insécurité. Aujourd’hui à 2h (vendredi 09 février 2018) les prê- tres de Saint Théophile de Kimbanseke ont été dévastés par des bandits. C’est du jamais vu dans cette ville. Quel sacrilège et quelle indignité pour un pays majoritairement chrétien.

C’est du dedans de cette la- mentation que nous les prêtres, religieux et religieuses voudrions, à l’instar des prophètes de l’Ancien Testament, de Jésus-Christ lui- même et de ses apôtres, pleurer sur la ville de Kinshasa et sur ses dirigeants politico-administratifs, civils et militaires.

Nous portons le combat de la libération du Congo à son niveau mystique.

Nous voudrions pleurer sur ce pays la République Démocratique du Congo et sur ses dirigeants ainsi que leurs alliés locaux et in- ternationaux. Nous versons nos larmes en notre qualité de Prêtre, de Prophète et de Roi. Nous som- mes des milliers de Congolais qui avons fait le sacrifice de notre vie à Dieu pour le service de plus pau- vres. Nous œuvrons sans but lu- cratif et nous nous dévouons à of- frir tous les jours des sacrifices spirituels et des services sociaux dans des conditions inacceptables, pour le bien de ce pays.

Nous ne sommes pas des po- liticiens, nous ne sommes ni de gauche ni de droite. Nous sommes des prêtres et en tant que tels, nous avons la mission prophétique de veiller sur la bonne marche de la cité. Cette mission prophétique qu’aucun politicien sensé n’ignore est légale. Malgré les grandes étu- des que fait le prêtre, il ne se dé- robe pas de la mission que le Christ lui a confiée. Il est toujours à côté du peuple. C’est ainsi que le prêtre peut s’exprimer sur la situa- tion actuelle avec beaucoup de cer- titudes. Le prêtre voit la lumière où vous voyez l’obscurité, il voit l’ave- nir où vous voyez le néant, il voit l’es- pérance quand vous parlez de doute, il est sans peur quand vous vous versez dans l’anxiété, il s’ouvre à l’amour lorsque vous vous enfer- mez dans la haine.

Si, en effet, vous les dirigeants sentez l’obligation de réprimer dans la violence le droit du peuple à la manifestation, tolérez aussi que le prêtre ait l’obligation de dénon- cer cette barbarie…

Mais soyez en sûrs, à vous les armes et à Dieu la victoire.

Dieu est amour. Nous croyons à son amour. La haine qui envahit aujourd’hui les cœurs de beaucoup de nos dirigeants n’influencera en rien l’amour du Christ qui habite le cœur du prêtre. Car le Christ est toute bonté.

Nous vous recommandons d’éviter toute sorte de stratégie ins- pirée par la peur, la malveillance, la haine, l’égoïsme, la déloyauté. Inspirez-vous par l’amour. Regardez autour de vous.

Vous ne voyez rien ? Regardez à votre intérieur. Vous ne sentez rien

? Le mal a pris possession de no- tre cité. Un mal qui évolue comme un virus dans le cœur de tout le peuple.

Heureusement il y a encore les fils du pays, les vrais fils du pays qui tiennent encore les torches al- lumées dans ce tohu-bohu d’obs- curité.

Le prêtre joue son rôle. Il ne se taira jamais parce que vous l’avez molesté ou avez tué son confrère.

Nous avons un devoir sacré de prier pour le pays et ses dirigeants, de les accompagner par nos sa- ges conseils éclairés par la Parole de Dieu.

Nous avons également le droit de dénoncer les dérives des ges- tionnaires du pays pour préserver l’avenir de la cité contre les maux multiformes qui caractérisent la gestion calamiteuse de notre pays comme nous le déplorons tous depuis ces dernières années.

C’est forts de cela, que nous soutenons l’action du Comité Laïc de Coordination tendant obtenir l’application intégrale des accords du 31 décembre 2016. Comment alors comprendre que l’exercice d’une telle noble mission provoque la violence et poussent les diri- geants du pays à s’en prendre aux prêtres ?

Les dirigeants politico-admi- nistratifs, civils et militaires de cette ville et de ce pays qui se livrent à ce sacrilège savent-ils qu’ils se ren- dent coupables de peines spirituel- les qui peuvent leur être infligées par le pouvoir sacerdotale dont les prêtres sont porteurs ?

Nous en appelons donc à la conscience de chacun. On ne pro- tège pas son pouvoir par des ac- tes de sacrilège et de profanation.

Pour votre délivrance, vous qui avez commis et qui commettez en- core des profanations à l’endroit du sacré par vos actes, vos projets, vos propositions ou vos interventions dans les médias, passez au con- fessionnal. Beaucoup parmi vous êtes catholiques. Vous connaissez bien l’Eglise ou par votre foi ou par la formation intellectuelle reçue. Il ne peut y avoir l’inadéquation entre la foi que vous proclamez à l’Eglise et l’exercice de votre pouvoir tem- poraire.

Quant à nous, prêtres, religieux et religieuses, nous vous pardon- nons. Nous sommes les hommes de Dieu. Il ne faut pas chercher à nous intimider par des mensonges dans les médias, les appels de menaces à la mort, des arresta- tions arbitraires, des projections pour nous tendre des pièges afin qu’on vous laisse tranquille.

Il faut plutôt instaurer la justice et le droit.

Vous verrez que vous serez sa- tisfait et fier de vos œuvres. Dans la situation actuelle, personne n’est à l’aise. Cherchons la voie de l’amour et non des armes. Tra- vaillez pour le bien-être de tous et non pour l’argent. Battons-nous pour construire la vérité et non le mensonge. Quelle que soit la fal- sification, la vérité trouve toujours son sentier. Cessez de gaspiller vos énergies pour vous renseigner sur nous. Car vous ne trouverez rien d’autre sinon ce que vous con- naissez déjà du prêtre ou de la re-

ligieuse. Nous allons continuer à prier pour vous et pour l’ensemble de notre pays.

C’est pourquoi prêtres, reli- gieux et religieuses se concentre- ront à des exercices spirituels spé- ciaux pour l’expiation des péchés de tous ceux qui ont nui à l’Eglise et aux innocents durant cette pé- riode difficile.

Une intention particulière est réservée aux dirigeants de cette ville et de ce pays. Et voici notre agenda :

– Mercredi 14 février : mercredi des cendres journée de sacrement de pénitence

– Du jeudi 15 au samedi 17 fé- vrier : 3 jours de jeûnes et prières avec des thèmes répartis de la manière suivante :

*jeudi 15 (pour ceux qui nous font souffrir),

*vendredi 16 (pour les chré- tiens persécutés) et

samedi 17(pour la paix et la jus- tice).

Les prières de ces trois jours sont aussi en connexion avec nos pères les évêques qui seront en session extraordinaire de la CENCO.

– Vendredi 23 : journée de prière par la recommandation du Pape

Nous demandons aux fidèles d’être du même cœur avec leurs prêtres. Que vive notre Dieu! Que vive notre Eglise! Que vive l’Etat de droit en RDC!’’

Abbé Luyeye : « Nous avons le devoir sacré de con- tinuer le bon combat » 

Lors de cette messe, c’est l’abbé François Luyeye, curé de la Paroisse Notre Dame de la Sa- gesse sur le site universitaire du Mont Amba, qui a prononcé l’homé- lie, tirée du livre d’Apocalypse 7, 9- 17 et des 8 béatitudes en Matthieu 5,1-12. Donnant l’objet de cet of- fice, il a dit : « Nous sommes réu- nis dans ce lieu saint pour recom- mander à la miséricorde divine les âmes de nos frères et sœurs mar- tyrs de la démocratie, tombés sous les balles de ceux qui étaient cen- sés les protéger’’. « Nous accom- plissons notre devoir d’affection fra- ternelle et nous confessons haut et fort notre foi en la vie éternelle. Nous sommes réunis pour professer no- tre foi en la résurrection du Christ, une résurrection qui donne sens à notre existence et ouvre nos yeux à la contemplation des merveilles que le Père ne cesse d’accomplir chaque jour pour notre salut. . Et au- delà des vicissitudes et méandres de notre vie individuelle et commu- nautaire, Dieu agit. D’un chemin à l’autre, il conduit notre histoire comme il a conduit celle de nos ancêtres dans la foi jusqu’à la terre promise. »

L’abbé Luyeye a par ailleurs dit sa foi que Dieu n’abandonne ja- mais son peuple : « Comme le cri de Jésus sur la croix n’est pas resté sans réponse, nous savons que notre cri ne restera sans réponse non plus. Nos frères et sœurs qui sont tombés une fois de plus sous les balles de la trahison de ceux qui sont censés nous protéger, nous ont précédés dans la vie éternelle…Ils viennent de la grande épreuve. Ap 7,9-10».

L’abbé a invité les uns et les

autres à la sanctification : ‘’Toute profession exercée dans la crainte de Dieu et au service du bien com- mun devient un lieu de sanctifica- tion et d’épanouissement réels. On peut se sanctifier en étant témoin du Christ au sein de l’armée dès lors qu’on défend réellement le ter- ritoire national et qu’on ne tourne pas les armes contre les civils qu’on est censé protéger ; On peut se sanctifier en politique dès lors qu’on se met réellement au service du bien commun et qu’on respecte la dignité de la personne humaine, image de Dieu. Les laïcs qui sont engagés dans des taches tempo- relles doivent savoir qu’ils doivent y évoluer en témoins du Christ, c’est le lieu de leur rayonnement missionnaire’’.

Il a encouragé le CLC en ces termes : « Les actions du Comité Laïc de Coordination sont à applau- dir. Et nous en attendons d’autres.

En agissant ainsi, vous montrez que vous êtes l’Eglise. Dans le chrétien, il ne doit pas y avoir une dichotomie entre la foi et l’engage- ment dans le monde. N’en déplaise à ceux qui croient que la foi doit être enfermée dans la sacristie. Votre mission est d’apporter la lumière du Christ pour chasser les ténè- bres de satan dans les coins et recoins de notre pays. »

Le curé de la paroisse Notre Dame de la Sagesse a invité à chasser la peu : « – Loin de nous la peur de ceux qui donnent aux trou- pes l’ordre de tirer, – Loin de nous la peur de ceux qui exécutent aveu- glement des ordres immoraux et fauchent leurs propres frères et sœurs, – Loin de nous la peur de ceux qui chercher à faire disparaî- tre les corps de leurs victimes après les avoir assassinés. Nous sommes au contraire remplis de pitié pour eux, cars ils ne savent pas ce qu’ils font. Et comme Jé- sus, nous disons au Père Céleste : Père, pardonne-leur car ils ne sa- vent pas ce qu’ils font. .. Ceux qui ont donné l’ordre de tirer et ceux qui ont tiré sur les manifestants sans armes lors de la marche doi- vent savoir que la balle n’est pas dans le corps de leur victimes mais dans leur propre camp et dans leur propre conscience. Et qu’ils s’en- tendent dire de la part du Seigneur :

« ce n’est pas la mort du tueur que je veux mais sa conversion. »

Enfin le curé a indiqué que la marche chrétienne ne s’arrêtera pas : Chers frères et sœurs, la marche des chrétiens ne s’arrêtera pas. Nous avons le devoir sacré de continuer le bon combat pour l’émergence d’un Congo nouveau. .. Ce Congo nouveau où l’homme qu’il faut sera à la place qu’il faut. Un Congo nouveau dirigé par des hommes et des femmes épris du respect de la dignité hu- maine et réellement au service du bien commun. Un Congo nouveau où le peuple conscient de son pou- voir et de sa responsabilité histori- que ne tolérera plus le mensonge, la violence et la médiocrité. »,

Thierry Nlandu et les in- terrogations de Thérèse Kapangala

A noter que le professeur Thierry Nlandu Mayamba, l’un des leaders

Eglise-Pouvoir : La guerre n’est pas terminée !

(Lire suite en page 14)

(4)

POLITIQUE

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1307 DU 15 FEVRIER 2018

LA CITE AFRICAINE

Une brusque poussée de fiè- vre semble s’être emparée du microcosme politique congolais après l’adoption et la promulga- tion de la nouvelle loi électorale.

Dans la plupart des états-majors des partis politiques, aussi bien dans la majorité au pouvoir que dans l’opposition, des questions lancinantes trottent dans la tête des acteurs politiques sans né- cessairement trouver des solu- tions satisfaisantes. La nouvelle loi électorale a laissé comme un goût de cendre dans la bouche de presque tous les acteurs poli- tiques. Certaines de ses disposi- tions sont si contraignantes pour les futurs candidats aux élections, qu’ils n’en savent plus où donner de la tête.

Un des obstacles majeurs dans cette loi, c’est sans aucun doute la caution à verser par les

futurs candidats. La nouvelle loi la fixe à usd 1000 pour le candi- dat Député national, et à usd 600 pour le candidat Député provin- cial. Quand on sait que la cau- tion pour le candidat sénateur re- vient désormais à usd 1000 et celle du candidat Gouverneur de Province à usd 6000, cela voudrait dire qu’un parti politique qui aurait l’ambition de se présenter à tous ces postes électifs du pays, de- vrait au bas mot mettre sur la ta- ble la bagatelle de usd 1.332.000, étant entendu que le pays compte 500 sièges de Députés nationaux, 108 sièges de sénateurs, 780 postes de députés provinciaux, et 26 sièges de Gouverneurs de Pro- vinces. Et cela, rien que pour la caution des candidats. Quant aux frais de campagne souvent sup- portés par le parti, si l’on prend une moyenne basse de usd 5000

par candidat, on avoisine facile- ment le chiffre hallucinant de 50.000.000 de dollars us. Des formations politiques capables de réunir de telles sommes en tota- lité ou même en partie, ne cou- rent pas les rues à Kinshasa, ou même ailleurs sur le territoire na- tional.

L’argent, ou plutôt le manque d’argent, risque donc de s’ériger en principal obstacle aux ambi- tions des futurs candidats aux prochaines élections. Par le temps qui court, et avec la moro- sité économique, très peu de can- didats pourraient être tentés de se lancer dans une campagne électorale à l’issue incertaine, avec leurs propres moyens finan- ciers.

Mais le pire pour tous les ac- teurs politiques en présence, est peut-être cette disposition de la

nouvelle loi électorale qui instaure ce qui est désormais connu sous le nom de quotient électoral. Une sorte de néologisme inventé par la Ceni et qui fait perdre le som- meil à plus d’un dirigeant de parti politique. Un quotient électoral fixé à hauteur de 1% pour les élections législatives nationales et à 3% pour les législatives pro- vinciales. Pour peu que le corps électoral pourrait être fixé à près de 42 millions d’électeurs enrô- lés après le nettoyage du fichier par la Ceni, cela voudrait dire que ce quotient sera de 420.000 pour les législatives nationales. Un taux qui élimine automatiquement de la course près de 2/3 des 704 partis politiques enregistrés ac- tuellement au ministère de l’inté- rieur, étant donné leur faible taux d’implantation sur le territoire na- tional.

En l’état actuel des choses, moins de 10 partis politiques de la majorité ou de l’opposition, sont à même de prétendre à atteindre un tel quotient aux prochaines élections. La conséquence logique de cette situation sera qu’ils vont pouvoir absorber dans leurs listes électorales, les candidats des partis microscopiques, en mettant en place de nouvelles plateformes, à la tête desquelles ils risquent de régner en maîtres absolus, en dic- tant leur loi dans la confection des listes électorales. Ainsi donc, tous les micro-partis qui gravitent aujourd’hui autour des mastodon- tes de la MP ou du RASSOP, pour- raient bien à la veille des élections, perdre de leur autonomie d’action, passant ainsi du statut de partis satellites à celui peu enviable de partis phagocytés.

LOLO LUASU B.

Quotient électoral

Mort programmée des partis

«alimentaires»?

Dans un communiqué, le Comité Laïc de Coordination appelle une nouvelle mar- che des chrétiens. Selon ce communi- qué, lors des marches pacifiques du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, ‘’le Comité Laïc de Coordination a mobilisé plus de 3.000.000 de Congolaises et con- golais qui ont marché pacifiquement pour réclamer l’application intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre. Mais, comme seule réponse, le pouvoir a choisi une répression sanglante, affichant ainsi la persistance de son arrogance, de son mépris et de son insouciance, bref le refus catégorique de prendre en considération les revendications de toute une nation’’.

Pour le CLC : ‘’Notre peuple ne croit plus en la volonté politique des dirigeants actuels d’assurer une alternance pacifique du pouvoir. Car, les nombreuses fenêtres d’opportunité offertes à nos dirigeants ac- tuels tant par la communauté nationale qu’internationale ont été volontairement et systématiquement rejetées; réaffirmant ainsi leur volonté de se maintenir au pou- voir sans respect de toute procédure dé- mocratique’’.

C’est pour cette raison, justifie le CLC qu’il a décidé de se mettre résolument debout pour barrer la route à la présente dictature, premier obstacle à l’organisation des élections libres, transparentes et apai- sées. ‘’Nous voulons des élections ! Oui nous les voulons, libres, démocratiques, transparentes et inclusives mais pas des élections truquées et manipulées d’avance, qui ne garantissent pas la paix, ni avant ni après les élections’’, clame le communi- qué du CLC qui affiche ainsi sa détermina- tion. ‘’Pour la 3° fois, le Comité Laïc de Coordination invite le Peuple Congolais à poursuivre la marche jusqu’à la victoire finale. Nous irons jusqu’au bout de ce ré- gime irrespectueux de la Constitution et

de l’Accord de la Saint-Sylvestre’’.

Il se termine par cette exhortation :

‘’Notre peuple interpelle d’abord -Tous ceux qui aujourd’hui sont deve- nus des ennemis de la Démocratie;

– Tous ceux qui cherchent dans nos revendications, d’hypocrites arguments et prétextes pour justifier leur violence et leur barbarie ;

-Tous ceux qui se rendent complices des crimes en s’opposant à l’organisation d’une enquête indépendante pour identifier, traduire en justice et condamner les tueurs et leurs commanditaires ;

– Tous ceux qui veulent étouffer les aspirations du peuple congolais à l’alter- nance et au changement, dans le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint- Sylvestre.

A tous ceux-là qui ne veulent pas com- prendre, nous leurs disons:« Nous n’irons jamais dans la violence. Nous n’accepte- rons jamais que des Congolais portent la main sur d’autres Congolais! Leur violence et leurs balles ne triompheront pas de no- tre amour du Congo et des Congolais».

Notre peuple interpelle aussi le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l’Union Afri- caine, et l’Union Européenne, afin qu’ils aillent au-delà des condamnations de prin- cipe, car ils sont des témoins non seule- ment du blocage du Processus électoral par le Président Kabila mais aussi des atro- cités et de la barbarie qui émaillent ce pro- cessus. Et pourtant, à travers ces mani- festations pacifiques, le peuple congolais ne demande que l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, un Accord largement soutenu par l’ensemble de la Communauté internationale. Il est encore temps d’éviter que la RDC ne sombre dans la violence susceptible d’entraîner toute la sous-région dans le chaos’’.

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DOSSIER

Dimanche 25 février : Appel du CLC à une troisième marche

des chrétiens catholiques

Mgr Fridolin Ambongo Besungu, vient d’être nommé par le Pape François archevê- que coadjuteur de l’Archidiocèse de Kins- hasa. «Un évêque ou archevêque coadjuteur est un évêque nommé comme auxiliaire d’un évêque diocésain avec droit de succession immédiate en cas de décès, de démission ou d’une quelconque incapacité de l’évêque de qui il est adjoint», a expliqué l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Monsengwo en an- nonçant cette nomination.

Archevêque de Mbandaka-Bikoro, dans la province ecclésiastique de l’Equateur, Mgr Fridolin Ambongo Besungu est vice-prési- dent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et administrateur apos- tolique au diocèse de Bokungu-Ikela dans la même province.

Beaucoup de supputations ont accueilli sa nomination à Kinshasa où certains ont vu là un désaveu de Monsengwo par le Saint Père, tandis que d’autres croient au contraire que le Pape veut soutenir le combat du car- dinal âgé de 79 ans et qui doit aller à la re- traite en lui apportant du sang neuf.

Pour couper court à ces élucubrations, l’abbé Donation Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo affirme que la nomination de Mgr Fridolin Ambongo comme archevêque coad- juteur de Kinshasa est un choix de continuité :

‘’La nomination de Mgr Fridolin Ambongo est une décision pastorale. Le cardinal, comme tout évêque qui atteint 75 ans doit présenter sa démission. Pour le cardinal Monsegwo, jusqu’aujourd’hui, cette démission n’est pas encore acceptée par le Saint Père. Mais dans la pratique de l’Eglise, compte tenu de l’im- portance du siège et des enjeux, il y a des fois on nomme le coadjuteur pour qu’ils tra- vaillent ensemble pour une transition. C’est un choix de la continuité».

Par ailleurs, l’Agence Fides de la Cité du Vatican a adressé quelques questions à Fernando Cardinal Filoni, préfet de la Con- grégation pour l’Evangélisation des Peuples à Curie romaine. Ce dernier ne dit pas autre chose que l’abbé Nshole à propos de la si- gnification de cette nomination et de la situa-

Mgr Ambongo : archevêque coadjuteur pour épauler le Cardinal Monsengwo et poursuivre son œuvre

tion de l’Eglise de Kinshasa.

Voici l’intégralité de cette interview.

Eminence, le Saint-Père a nommé S.Exc. Mgr Fridolin Ambongo Besungu, O.F.M. Cap., Archevêque coadjuteur de Kinshasa. Quelle est la motivation ou le sens de cette nomination ?

L’Eminentissime Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a présenté sa démis- sion du gouvernement pastoral de Kinshasa au moment de son 75ème anniversaire. Le Saint-Père, comme il le fait souvent, prolonge le mandat aux vues des conditions de santé et pour ne pas priver le Diocèse de son Pas- teur jusqu’à la succession. Au cours de cette période, une étude a été conduite sur la si- tuation de l’Archidiocèse, sur les attentes de ce dernier – de la part du clergé, des reli- gieux et des laïcs – et des indications ont été demandées à de nombreux Prélats, ecclé- siastiques et fidèles.

Le Saint-Père, en prenant connaissance de ces indications, et tout bien considéré, a nommé S.Exc. Mgr Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque coadjuteur de l’Archi- diocèse de Kinshasa. Ceci permettra que le passage des consignes entre l’Eminentissime Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya et S.Exc. Mgr Fridolin Ambongo Besungu intervienne avec le calme qui convient et une connaissance approfon- die de cette Circonscription ecclésiastique complexe.

De quelle Eglise héritera le Coadjuteur, S.Exc. Mgr Ambongo Besungu ?

Je dois dire tout de suite que l’Eminentissime Cardinal Monsengwo, en ces dix années de ministère pastoral à Kins- hasa – où il avait été nommé par Benoît XVI en décembre 2007 – a agi avec une grande générosité et un grand zèle pastoral. Kins- hasa est un Archidiocèse dont la moitié des habitants, estimés aux alentours de 12 mil- lions, est catholique. En outre, Kinshasa est la capitale du pays et indubitablement, elle constitue une grande mégapole, où sont pré-

(Lire suite en page 14)

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DOCUMENT

LA CITE AFRICAINE

1. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de maintenance des infrastruc- tures de transport d’énergie électrique, la Société Nationale d’Electricité, SNEL SA, va procéder à la campagne 2018 de’ débroussaillement des couloirs de lignes THTCC (Pôle Centre : Sud-Kasaï et ex-Katanga) et HTCA (Pôle Sud : l’ex-Province du Ka- tanga).

2. La Société Nationale d’Electricité sollicite, à cet effet, des offres, sous pli fermé, de la part de candidats répondant aux qualifications requises, pour fournir les servi- ces ci-après, répartis comme suit :

* Pôle Centre :

- Marché 1 : Débroussaillement des plates-formes des lignes THTCC Inga-Ko- lwezi. Tronçon : Rivière Loange – Rivière Lomami (31 lots) ;

* Pôle Sud :

- Marché 2 : Débroussaillement des plates-formes des lignes THTCC Inga-Ko- lwezi. Tronçon : Rivière Lomami – Station de Conversion de Kolwezi et lignes d’électrodes associées (18 lots) ;

- Marché 3 : Débroussaillement des plates-formes des lignes HTCA réseaux Sud (79 lots).

Les détails, pour chaque lot, sur la délimitation et le type de végétation sont repris dans le Dossier d’Appel d’Offres.

Chaque candidat ne se verra attribuer qu’un seul lot par marché, suivant son classe- ment, et dans la mesure du possible, sa préférence. En cas de nécessité, SNEL SA se réserve le droit d’attribuer plus d’un lot à un candidat.

Le délai de réalisation de services ne peut dépasser soixante (60) jours à partir de la date de mobilisation sur site qui sera fixée par SNEL SA.

3. La passation du marché sera conduite par Appel d’Offres ouvert à tous les candi- dats éligibles.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir les renseignements complémentaires et consulter le dossier d’Appel d’Offres, tous les jours ouvrables, du lundi au vendredi, de 9h00’ à 15h00’ (heures locales), aux adresses mentionnées ci-après : Ville-province de Kinshasa

Société Nationale d’Electricité (SNEL SA)

Département des Approvisionnements et Marchés (DAM) 2831, Av. de la Justice, Commune de la Gombe – Ville de Kinshasa

E-mail : sneldg243@gmail.com ; gboutin@mhi.ca ; kkibwilakifilugilbert@yahoo.fr Province du haut-Katanga

Société Nationale d’Electricité (SNEL SA)

Direction Provinciale de Distribution du Katanga (DPK) 5, Av. Luvungi, Commune de Kampemba – Ville de Lubumbashi E-mail : sneldpk@mwangaza.cd

Province de Kasaï Central

Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) Secteur de Kananga ex-INGA-SHABA

Ntambwe Saint Bernard, Commune de Nganza, Ville de Kananga.

5. Les exigences en matière de qualification sont : Sur le plan administratif :

- Etre une Petite et Moyenne Entreprise congolaise, un groupement de PME, un établissement ou une organisation non-gouvernementale, spécialisés dans les servi- ces d’assainissement et d’entretien de l’environnement ;

- Joindre à l’offre, selon le statut du candidat, les documents suivants (en cas de groupement, chaque membre devra présenter les siens) :

* Statut notarié ;

* Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ;

* Certificat d’Identification Nationale ;

* Attestation d’affiliation à l’INSS et les preuves de paiement des cotisations ;

* Attestation de situation fiscale en cours de validité ;

* Titre d’agrément du Ministère de la Justice ou de l’Agriculture en cours de validité.

Société Nationale

d’Electricité Kinshasa, le 07 février 2018

AVIS D’APPEL D’OFFRES

AOON n°89001/SNEL/DG/DAM/DDM/MEQ/2018/SC

DEBROUSSAILLEMENT DES PLATES-FORMES DES LIGNES DE TRANSPORT THTCC ET HTCA DE LA SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE SNEL SA

POLES CENTRE ET SUD – CAMPAGNE 2018

Sur le plan technique, le candidat doit :

- justifier d’une expérience dans les services d’assainissement et d’entretien de l’en- vironnement en général (joindre les documents justificatifs) ;

- avoir exécuté des marchés similaires dans les trois (3) dernières années (joindre le certificat de satisfaction des Maîtres d’ouvrage) ;

- avoir la capacité technique en moyens humains et matériel à mettre en œuvre ; - présenter le planning et le délai de réalisation de services du lot choisi ; - présenter la méthodologie d’exécution des prestations du lot choisi.

Sur le plan financier :

- Justifier d’une capacité financière, certifiée par une banque, à couvrir une telle offre dans le délai imparti.

6. Le Dossier d’Appel d’Offres peut être obtenu aux adresses susmentionnées, con- tre présentation du bordereau de versement bancaire à la Raw Bank aux numéros des comptes FC 01000015694-36 ou USD 01000015695-33, d’un montant non rem- boursable de cinquante dollars américains (50 $US) ou l’équivalent en Francs congolais (FC) au taux du jour. Il peut être transmis par voie électronique, contre présentation de la preuve de paiement. Les frais d’envoi du Dossier d’Appel d’Offres par voie électronique sont en sus et à charge des candidats.

7. Les offres rédigées en français devront être déposées aux adresses ci-dessous reprises au plus tard le vendredi 23 février 2018 à 12 heures précises (heures locales), en six (6) exemplaires dont l’original et cinq (5) copies doivent être claire- ment marqués. Sur l’enveloppe contenant l’offre seront inscrits la référence du pré- sent appel d’offres et l’intitulé du marché : « AOON n°89001/SNEL/DG/DAM/DDM/

MEQ/2018/SC : Débroussaillement des plates-formes des lignes de transport THTCC et HTCA de SNEL SA, Pôles Centre et Sud – Campagne 2018.

Il sera également marqué « le numéro du marché par Pôle et le numéro de lot choisi ». Une version électronique en formats Pdf et Word sur clé USB, CD, … est exigée. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes, le même jour, à 14 heures précises (heure locale), aux mêmes adres- ses, en présence des représentants des candidats présents.

Pôle Centre : Marché 1 (THTCC CENTRE : 31 LOTS)

Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) Département du Transport (DTR) Concession Liminga ex-DCC

2786, Avenue Kimbangu, Q. Kingabwa, Commune de Limete – Ville de Kinshasa.

Pôle Sud : Marché 2 (THTCC SUD : 18 LOTS) & Marché 3 (HTCA SUD : 79 LOTS)

Société Nationale d’Electricité (SNEL SA)

Direction Provinciale de Distribution du Katanga (DPK)

5, Av. Luvungi, Commune de Kampemba, Ville de Lubumbashi – Province du Haut- Katanga.

8. Les offres doivent être valides pendant une période de quatre-vingt-dix (90) jours suivant la date limite de dépôt des offres.

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ECONOMIE

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1307 DU 15 FEVRIER 2018

LA CITE AFRICAINE

La croissance du PIB en Afri- que était estimée à 3,6% en 2017, selon la Banque africaine de développement (BAD) qui voit des perspectives «beaucoup plus prometteuses» avec un taux de croissance de 4,1% en 2018 et 2019.

«Les perspectives de crois- sance sont beaucoup plus pro- metteuses et nous prévoyons une accélération de la croissance du PIB de l’Afrique à 4,1% en 2018 et 2019", a déclaré le prési- dent de la BAD, Akinwumi Adesina, lors d’une cérémonie officielle pour présenter les pro- grès et les perspectives de déve- loppement de l’Afrique mardi à

Abidjan.

«Nous avons la tête hors de l’eau et les économies africaines progressent fortement et sereine- ment», a commenté Akinwumi Adesina faisant remarquer que

«la croissance du PIB réelle était estimée à 3,6% en 2017 contre 2,2% en 2016».

Selon lui, les économies afri- caines sont restées «résilientes»

face aux conditions économiques mondiales défavorables et aux chocs climatiques régionaux.

«La relance est intervenue plus vite que ne le prévoyaient certains analystes, ce qui témoi- gne de la résilience économique de l’Afrique», a souligné le prési-

dent de la BAD.

Il a exprimé la détermination de son institution à continuer d’aider les pays africains à met- tre en oeuvre des politiques macroéconomiques plus saines.

Akinwumi Adesina a insisté sur la «solidité» de la BAD qui va se «renforcer» à travers des poli- tiques saines en matière de ges- tion financière et de gestion des risques, une excellente liquidité et un soutien ferme des action- naires.

M. Adesina s’est réjoui des réalisations de la BAD en 2017 avec 7,67 milliards USD de décaissement, «le niveau de décaissement annuel le plus

élevé de son histoire».

«La Banque a obtenu des ré- sultats remarquables en matière de développement sur le terrain», a souligné son président.

A l’en croire, le programme prioritaire de la BAD a permis à

«4,4 millions de personnes d’avoir accès à l’électricité, 8,5 millions d’Africains à des technologies agricoles améliorées, 14 millions aux transports et 8,5 millions à l’eau et à l’électricité».

Pour l’avenir immédiat, entre 2018 et 2020, la BAD prévoit de fournir l’accès à l’électricité à 35 millions d’Africains, de faire bé- néficier l’accès aux technologies agricoles à 45,8 millions de per-

sonnes et de favoriser un meilleur accès aux transports à 50 mil- lions d’Africains, sans compter des projets d’investissements pour sept millions de personnes et l’accès à l’eau et à l’assainis- sement pour 36,8 millions d’Afri- cains.

«Plus que jamais, la Banque africaine de développement se réforme, innove, prend des initia- tives et intensifie ses services pour l’Afrique», a souligné Akinwumi Adesina.

Il assure que «l’Afrique con- naîtra un avenir encore plus ra- dieux avec un véritable impact sur la vie des populations».

Xinhua/CITAF

Les cadres et agents de la direction provinciale des impôts du Kongo Central, sous la con- duite du directeur provincial Ro- bert Mbarushimana Kahimano, ont réservé un accueil chaleureux au directeur général des impôts, M.Sele Yala Ghuli, venu en mis- sion de travail dans la province du Kongo Central. A son arrivée à l’aéroport de Tsimpi, le directeur général des impôts a été accueilli par un comité restreint composé des cadres, chefs de divisions,

chefs de bureaux et chefs de cel- lules de cette direction. Dans son mot de circonstance, le directeur provincial de impôts du Kongo Central, M. Robert Mbarushimana a, au nom de tous souhaité la bienvenue au directeur général à qui il a, ensuite, présenté ses vœux les meilleurs pour l’année 2018.Poursuivant son interven- tion, le directeur provincial des impôts du Kongo Central s’est dit

« satisfait et honoré de la visite du directeur général », soulignant

que « c’est un réconfort pour nous, surtout que c’est la pre- mière fois qu’il vient ici depuis sa nomination à la tête de cette ré- gie financière ». De son côté, le directeur général des impôts, M.

Sele Yala Ghuli, a invité les agents des impôts du Kongo Cen- tral à Matadi à redoubler d’efforts pour relever le défi de mobilisa- tion des recettes financières, con- formément à la loi des finances, en mettant en application toutes les stratégies susceptibles de

faire face à certaines contraintes sur le terrain. Au nombre des ac- tions à mener formulées par le patron des impôts figurent la lutte contre la fraude fiscale, la corrup- tion, le recouvrement du solde débiteur ainsi que l’intensification des actions de recherches et re- coupement en vue de l’élargisse- ment de l’assiette fiscale. En outre, le DG des impôts a enre- gistré plusieurs préoccupations des agents, notamment des be- soins matériels, de bâtiments et

tant d’autres. Il a promis de trou- ver des solutions dans un bref délai dès son retour à Kinshasa et s’est réjoui de constater que son message a été bien capté par les agents de la DGI/Kongo Cen- tral qui ont pris conscience de la situation et se sont engagés à ne ménager aucun effort pour attein- dre les assignations budgétaires reprises dans la loi de finances pour l’exercice 2018.Pour le DG Sele Yala Ghuli, la réussite de tous ces paris ne pourra être réa- lisé qu’en mettant l’homme au centre de toutes les préoccupa- tions majeures. Enfin, le n°1 des impôts a appelé les cadres et agents de Matadi à plus de dyna- misme dans leur travail.

Il reste par ailleurs con- vaincu qu’il faudra favo- riser la collaboration en- tre responsables et agents pour atteindre ces objectifs. Avant de prendre congé des agents, le DG Sele Yala Ghuli a lancé : « Il n’y a pas de développement sans homme de qualité.

Je crois, c’est non seu- lement le devoir, mais aussi beaucoup plus d’obligations de faire encore mieux par rapport à ce qui a été déjà réalisé jusque-là ». Un diner a été offert à l’hôtel Ledya en l’honneur du directeur général .Tous les cadres et agents étaient présents au rendez-vous. La dé- légation du directeur général des impôts a quitté Matadi mardi 06 février pour une mission homolo- gue à Boma, Moanda et Lufu.

L’actuel comité de gestion de la DGI tient à l’excellence.

P.N.

Le DG Sele Yala Ghuli saluant les cadres de la DGI/Kongo Central

Après sa session ordinaire d’octobre dernier qui aura marqué les esprits notamment par la qua- lité de ses travaux en plénière ainsi que de ses recommanda- tions, le Conseil Economique et Social se trouve, pour le moment, en période d’intersession en at- tendant qu’il se retrouve au mois d’avril prochain en session ordi- naire. Très bien préparer cet im- portant rendez-vous, c’est à cet exercice que s’adonne, depuis quelques semaines, le Bureau du CES sous la conduite de son pré- sident, Jean-Pierre Kiwakana.

Les préparatifs vont bon train, à en croire les dernières informa- tions que nous avons pu recueillir à la faveur d’un détour au siège de cette Chambre consultative.

Dans tous les cas, tout est mis à contribution, même dans les moindres détails, pour que, d’abord au niveau des préparatifs, et de la session d’avril elle-même ensuite, cela puisse être couronné de succès, comme l’ont été ses devanciers.

Valeur de la richesse globale de la RDC En attendant le plat de résis- tance qui nous sera servi à partir du mois d’avril, il convient cepen- dant de faire revenir à la mémoire collective, et sous la forme d’un hors-d’œuvre, deux des princi- paux points ayant dominé le dis- cours du président du CES lors de l’ouverture de la session ordi- naire d’octobre 2017. En l’occur- rence, la question sur la valeur de la richesse globale de la RDC et celle relative aux tourbières.

D’abord, en ce qui concerne le premier point relatif à la valeur

de la richesse globale du pays.

On se souviendra que le président du Conseil Economique et Social avait mis accent particulier sur le capital immatériel et dont la mise en valeur, avait-il souligné, devrait être profitable, et d’une manière équitable, à toutes les filles et tous les fils de ce pays.

S’appesantissant, à la même occasion, sur les défis de la RDC, il a déclaré qu’ «il était plus que temps de se pencher sérieuse- ment sur les vrais défis de notre pays à la tête desquels caraco- lent la pauvreté de ses habitants qui, pourtant, vivent sur des sols dont les sous-sols n’ont d’égal nulle part ». C’est cet état des choses, avait-il d’ailleurs an- noncé, qui allait «emmener le CES à mettre en place, pour la session du mois d’avril prochain, une Commission ad hoc qui aura pour mission d’évaluer la richesse globale de la RDC et ce, avec l’ap- pui de notre Gouvernement ainsi que des experts tant nationaux qu’étrangers. Dans ce cadre, une attention particulière devra être concentrée sur le capital imma- tériel qui constitue une immense opportunité de création des ri- chesses. Des orientations préci- ses seront formulées à l’endroit de la Commission ad hoc pour dégager les différents leviers sus- ceptibles d’être les fondations porteuses », a-t-il fait valoir.

L’autre question évoquée dans le discours de Jean-Pierre Kiwakana, c’est en effet celle de la lutte contre le réchauffement climatique. Un défi qui concerne toute la planète Terre et à propos duquel la RDC a un rôle de tout

L’Afrique va enregistrer une

accélération de son taux de croissance à 4,1% en 2018, selon la BAD

Au cours de sa mission d’inspection à la DGI/Kongo Central

Le DG Sele Yala Ghuli exhorte les agents à maximiser les

recettes du trésor public

Le Bureau Kiwakana compte aligner à sa session d’avril la question sur la valeur de la

richesse globale de la RDC

(Lire suite en page 8)

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LA CITE AFRICAINE NATION

Un des rares originaires de l’ex province de Bandundu à avoir fait le déplacement du Kwango pour palper de près l’entrée frauduleuse des éle- veurs étrangers, Adolphe Muzito, qui a rechigné de sui- vre cette incursion dans ses bureaux huppés de la Gombe n’a étonné que ceux qui ne le connaissent pas bien puis- qu’en tout ce qu’il fait, il s’est toujours comporté en vrai fils

du terroir et gentleman, sou- cieux de son bastion.

Au Kwango, Muzito a échangé avec différentes cou- ches de son fief, notables, po- pulation, responsables politi- ques et les éleveurs des va- ches afin de dénicher de près cette situation qui prend des allures inquiétantes d’autant que pour le moment les auto- rités demeurent jusqu’à pré- sent bouche cousue et

comme tétanisées par ce phé- nomène qui les dépasse.

Après sa brève visite d’ins- pection au Kwango, Muzito via un mémo remis à Tshibala a mis les autorités devant leur responsabilités afin d’éviter que cette situation ne tourne à la catastrophe. Comme re- commandation dans son mémo remis à Tshibala, l’ex ministre du Budget demande au Gouvernement via

Tshibala, d’identifier ces éle- veurs, de veiller à ce que la situation n’aboutisse pas à de conflits ethniques et de pren- dre des mesures d’encadre- ment et d’apaisement de la population. A cela, Muzito n’exclut pas, en tant que, dé- puté d’actionner la mise en place d’une commission d’en- quête parlementaire. Selon Muzito, la loi garantit la libre circulation des biens et des

personnes mais il faut encore que les lois particulières sur la gestion des terres soient res- pectées.

Ces éleveurs ne peuvent pas s’établir n’importe où car dans cette partie de la Répu- blique les terres appartiennent à des clans comme d’ailleurs au Kivu d’où ils viennent.

Lire, ci- dessous, le mémo de Muzito à Tshibala.

Adolphe Muzito expose calmement à Bruno Tshibala les dures réalités de « l’invasion » des provinces du Kwilu

et du Kwango par les éleveurs venus du Sud-Kivu

Fridolin Ambongo est né le 4 janvier 1960 à Boto, dans la pro- vince de l’Equateur.

Il a passé dans cette même province une bonne partie de ses études, dont celles de philoso- phie au séminaire de Bwamanda.

Et de Après des études de théo- logie à l’Institut Saint-Eugène de Mazeno, à Kinshasa, Fridolin Ambongo poursuit son cursus à Rome. Il rentre dans l’ordre fran- ciscain des capucins.

Ordonné prêtre en 1988, Mgr Fridolin Ambongo est issu de l’Or- dre des Frères Mineurs Capucins (des Franciscains).

En 2004, il est nommé évê- que de Bokungu-Ikela, dans la province de l’Equateur (dans l’ouest de la RDC).Il gravit tous les échelons de sa congrégation jusqu’à devenir le président natio- nal de l’Assemblée des Supé- rieurs majeurs (Asuma) et du dis- trict des Frères mineurs capucins en Afrique (Concau).

En 2008, il est nommé admi- nistrateur apostolique du diocèse de Kole au Sankuru, puis prési- dent de la Commission épisco- pale «Justice et Paix» et admi- nistrateur apostolique de Mban- daka-Bikoro, avant d’être nommé

archevêque du même archidio- cèse le 12 novembre 2016.

Mgr Ambongo : un dur à cuire

Vice-président de la Confé- rence épiscopale nationale (Cenco), en charge de la commis- sion Justice et Paix, Mgr Ambongo est aussi critique que l’est cardinal Monsengwo de sorte que pour beaucoup, ce pré- lat pourrait bien rester sur la même lancée que son l’actuel ar- chevêque de Kinshasa.

Co-médiateur des négocia- tions directes du centre

Interdiocésain, il est l’un des par- rains de l’accord politique de la Saint Sylvestre. A ce titre, Mgr Ambongo a fait plusieurs sorties pour dénoncer les dérives du ré- gime, mais aussi les incohéren- ces de l’opposition congolaise.

Au sein de l’épiscopat congo- lais, Mgr Ambongo est même celui qui s’affichait sur le front di- plomatique, notamment pour exi- ger la pression sur le gouverne- ment en vue de la mise en œuvre complète de l’accord du 31 dé- cembre 2016. Il avait demandé notamment aux autorités françai- ses de faire pression sur l’entou-

Qui est Mgr Fridolin Ambongo?

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rage de Joseph Kabila pour em- pêcher le président de modifier la Constitution et briguer un nouveau mandat. Très critique envers le pouvoir, Mgr Ambongo est aussi celui qui a porté le message de la Cenco au mois de juin dernier intitulé : « le pays va très mal, debout Congolais ! »

A plusieurs reprises ces der- niers mois, le prélat a invité le peuple congolais à « se prendre en charge », un message repris à son compte aujourd’hui par le Comité laïc de coordination.

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