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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le 29/01/2008

On pouvait s’attendre depuis un bon moment à ce que le Ministre des Affaires Etrangères de la France effectue un voyage au Congo et dans la région des Grands Lacs. C’était écrit, sinon dans les astres, du moins dans le cheminement logique de la politique depuis le voyage de Kabila à Washington.

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A l’époque, nous avons souligné la caractère fort symbolique des résultats engrangés par le Président congolais, malgré les cris d’allégresse de la presse kinoise : les Américains ne mentionnaient nommément ni le Rwanda, ni Nkunda. Les seuls « forces négatives » clairement désignées étaient les FDLR. Et si ensuite, à Nairobi et à Addis-Abéba, les déclarations au sujet des parties en cause se sont un peu étoffées, Washington s’est toujours alignée sur la position de Kigali : les textes visent avec une lourde insistance les « ex-FAR- Interahamwe génocidaires»…

Un virage délicat à négocier…

La France est plus que mal embarquée dans le dossier rwandais.

Elle est d’abord suspecte dans l’assassinat même d’Habiyarimana. Les circonstances de celui- ci, ainsi que les conditions dans lesquelles une guerre civile entre le FPR, venu d’Ouganda et avec le soutien de Museveni et comportant une bonne part de Tutsi, et des forces gouvernementales qui étaient majoritairement hutu et bénéficiaient de la sympathie de la France (donc une guerre civile avec des appuis extérieurs et une certaine connotation ethnique, événement hélas assez « courant » en Afrique) a tourné brusquement au massacre ethnique ne sont pas encore élucidées. Encore est-ce là un euphémisme journalistique : c’est en fait la bouteille à encre1. Il reste que les Français sont au moins suspects comme ayant été parmi ceux qui avaient la possibilité de commettre l’attentat… et que ce fait est de nature à jeter une étrange lumière sur l’acharnement du juge Bruguière, par exemple…

Là où, par contre, la responsabilité française est clairement établie, c’est, sinon dans l’Opération Turquoise elle-même – était-elle purement humanitaire ou dirigée contre le FPR, comme l’a prétendu Kagame ? – du moins dans ses résultats : un sanctuaire peuplé de Rwandais, parmi lesquels une proportion notable de FAR et d’Interahamwe s’est constitué dans l’Est du Zaïre, en bien plus grand nombre que si les Français n’avaient pas été là pour entraver la poursuite par le FPR. Quant au fait que ces forces n’ont pas été désarmées, il suffit de citer un fait : cette tâche aurait dû être accomplie par les FAZ de Mobutu. Et il était déjà connu universellement alors que les FAZ détenaient un record mondial d’inefficacité et de corruption. Leur confier la tâche de désarmer les FAR revenait à garantir que ceux-ci disposeraient bientôt d’un arsenal complet.

A moins de faire la supposition que de tous les responsables de la France d’alors, il n’y en avait aucun qui ne fût débile ou incapable, il n’y a qu’une explication logique à cela : la France a fait des événements une lecture purement ethnique, considéré que le FPR allait instaurer un régime minoritaire et que cela allait provoquer à terme un « retour de manivelle » de la part de la majorité hutu. Elle volait donc, non au secours de la victoire, mais au secours de ceux en qui elle voyait les futurs vainqueurs, à la prochaine « manche »… C’était oublier un peu trop vite qu’il faut compter aussi avec les Etats-Unis !

Cette ligne a été maintenue jusqu’à la fin du « règne » de Chirac. Celui-ci était encore en partie fidèle à une formule héritée du Général De Gaulle : avoir une politique intérieure de droite, mais se livrer, en matière internationale à un certain nombre de gesticulations

1 Pour ne donner qu’un exemple : il paraît impossible qu’un massacre aussi important ait été commis en aussi peu de temps sans un plan préparé et concerté. On a même donné un nom (l’Akazu) à ce qui en aurait été le

« noyau organisateur » et on lui attribué une identité : il s’agirait avant tout de la belle femille du Président assassiné. On a expliqué des faits par les « instructions de l’Akazu. Mais on n’a jamais apporté le moindre embryon de preuve de son existence !

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marquant, sinon de l’antiaméricanisme, du moins une prise de distance très nette envers les USA.

Jusque récemment, donc, la France était la seule puissance de quelque importance qui apportait un certain soutien aux FDLR. Et la France – comme c’est étrange ! – est aussi le principal coopérant de la RDC dans le domaine de… la sécurité.

L’arrivée de Sarkozy à la Présidence a changé un peu les données du problème. Laissons de côté la question de son « style » pour nous en tenir au contenu de ses déclarations. Il est manifeste que pour ce qui est des rapports France- Etats-Unis, ses intentions sont de collaborer étroitement, pour ne pas dire « de s’aligner ». Cela implique un virage à 180° vis-à vis des FDLR, pour lequel la collaboration de Kinshasa est indispensable. Il convient aussi de se « raccommoder » avec Kigali. Il est donc fort opportun que Bernard Kouchner y fasse un petit voyage.

Un manipulateur de grande classe

Est-ce un hommage du vice à la vertu ? Les Congolais ne pourront pas se plaindre qu’on leur ait envoyé un personnage de seconde zone. Comme menteur et manipulateur, Bernard Kouchner a fait ses preuves.

Kouchner a dû son auréole « humanitaire » à « Médecin sans Frontières ». Cette organisation est réellement humanitaire et a sauvé des vies innombrables dans des zones touchées par des catastrophes, des épidémies ou des conflits. A l’intérieur de la profession médicale, on lui a parfois reproché d’intervenir de façon très lourde et d’avoir ainsi un impact négatif sur le tissu local des soins de santé. Nous n’entrerons pas dans cette polémique. On lui a reproché ses campagnes médiatiques coûteuses qui ont tendu à faire de « MSF » la seule organisation de

« médecine dans le Tiers-monde » largement connue du grand public. Passons.

Là où les choses ne vont plus, c’est quand, en grande partie du fait de Bernard Kouchner, la branche française de MSF s’est attribué un rôle de « témoin privilégié » pour dénoncer des faits sortant très nettement de la sphère médicale, et qui étaient par contre très nettement orientés du point de vue politique.

Pour ne prendre qu’un exemple, Kouchner ont été jusqu’au faux pur et simple à propos de l’ex-Yougoslavie.

Flash-back. Eté 92, guerre en Bosnie. Bernard Kouchner et ses « Médecins du monde » diffusent dans la presse et sur les murs de Paris une pub, frappante et coûteuse. La photo (un montage !) présente des « prisonniers » d'un camp serbe en Bosnie. Derrière des barbelés. (Un journaliste allemand Thomas Deichman a montré dès 1994 que l'image des barbelés était truquée, que les « prisonniers » n'étaient pas enfermés. En fait, elle était tirée d'un reportage ITN où ils déclaraient être bien traités, mais la journaliste avait coupé ces déclarations ! ) Kouchner y accole l'image d'un mirador d'Auschwitz. Son texte accuse les Serbes d e se livrer à des « exécutions en masse ». Info ou intox ?

Intox, reconnaît Kouchner douze ans plus tard. Son livre autobiographique (et surtout autopublicitaire), Les guerriers de la paix, relate une entrevue avec Izetbegovic (le dirigeant nationaliste musulman au pouvoir à l'époque à Sarajevo), sur son lit de mort : - Kouchner : C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le

saviez-vous ?

- Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas de camp d'extermination quelle

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que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements.

Ce mensonge a effectivement fait basculer l'opinion vers le soutien aux bombardements.

Toute la presse occidentale l'avait diffusé massivement. Mais le récent démenti a été passé sous silence. Le public ne peut savoir qu'il a été roulé.

Que Kouchner avait menti, on l’a su dès 1993. Un journaliste de France 2, Jacques Merlino, révélait alors la supercherie dans un bouquin au titre éloquent « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ». Il y interviewait le directeur de Ruder Finn, agence US de relations publiques. Lequel, très fier, avouait avoir monté de toutes pièces la campagne des « camps d'extermination » : « Nous avons circonvenu trois grandes organisations juives : B'nai B'rith, American Jewish Committee et American Jewish Congress. Aussitôt, nous avons pu dans l'opinion publique faire coïncider Serbes et nazis. Le dossier était complexe, personne ne comprenait ce qu'il se passait en Yougoslavie, mais d'un seul coup, nous pouvions présenter une affaire simple avec des bons et des méchants. »

En mentant, fait observer le journaliste ! Réponse : « Nous sommes des professionnels. Nous ne sommes pas payés pour faire la morale. »

Les mensonges de Kouchner, BHL et Cie ont permis de diviser la gauche et de l'empêcher de s'opposer à une guerre en réalité injuste. L'opinion publique, ça se travaille. Et la prochaine fois, ça recommencera.

Et, qui sait ? Ce sera peut-être à propos des Grands Lacs ? Pourquoi pas au Congo ?

© Léo Poldheux, le mardi 29 janvier 2008

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