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Grande bousculadepour la succession d’E.Tshisekediau CNSA

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LA CITE AFRICAINE N° 1264 DU 21 FEVRIER 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1264 DU 21 FEV 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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La semaine dernière s’est achevée comme elle avait commencé.

Par l’irruption d’une violence soudaine à Kinshasa. Dans la nuit de samedi à dimanche en effet, la paroisse Saint Dominique de Limete a été attaquée par des inconnus. Ce lieu de culte catholique, un des plus prisés de la capitale, a été littéralement mis à sac : autel et tabernacle détruits, lutrin et bancs cassés ! Tout, tout sens des- sus dessous, un véritable champ de ruines.

Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur qui condamne ces événements, signale par ailleurs que des incidents similaires venaient d’avoir lieu, plus tôt, dans la journée du même samedi, au Grand Séminaire Malole de Kananga, dans le Kasaï Central. Des assaillants, identifiés là comme étant des miliciens Kamuina Nsapu, ont occupé cet établissement de formation ecclésiastique et y ont vandalisé les installations, brûlé les biens des formateurs. La sym- bolique est terrible pour le pays. Après avoir connu le saccage des

Avis de tsunami !

« Rassemblement »

Grande bousculade

pour la succession d’E.

Tshisekedi au CNSA

La Première Dame de la RDC, Olive Lembe Kabila, à la rescousse des sinistrés de Boma

(Pp. 9 & 11)

Front pour le respect de la Constitution

Eve Bazaïba sur une chaise éjectable

Annonces SNEL

- Avis public d’Appel d’Offres . . . P. 8 - Avis d’Appel d’Offres . . . .P.8

RETROSPECTIVE DES ACTIVITES RAWBANK EN 2016.

VOTRE FIDELITE EST LA CLE DE NOTRE REUSSITE En 2016, RAWBANK est restée fidèle

à sa culture : l’entrepreneurship

(2)

NATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1264 DU 21 FEV 2017

LA CITE AFRICAINE

A l’occasion d’un déplacement à Washington, Moïse Katumbi, con- sidéré comme la principale figure de l’opposition en RDC depuis le décès d’Etienne Tshisekedi, a répondu, jeudi, aux questions de l’Atlantic Council, l’un des think tanks américains les plus influents.

Il a notamment affirmé que sa place était en RDC, «pour lutter pour la démocratie et l’alternance». En voici les principaux extraits. Il a évidem- ment abordé l’événement majeur survenu il y a quelques jours : le décès d’Etienne Tshisekedi . « Nous avons perdu un grand frère, un père, une icône. Etienne Tshisekedi avait une famille mais il appartenait à toute la population congolaise. Nous devons poursui- vre sa lutte démocratique afin d’ho- norer sa mémoire et parvenir à la première alternance pacifique au Congo-Kinshasa. » Et il a évoqué l’Accord Cenco de la Saint Sylves- tre : « Nous devons tout faire pour le mettre en œuvre. C’est la clé de la paix et de la stabilité dans notre pays. La majorité présidentielle tente de le bloquer par des manœuvres dilatoires. Mais sans cet accord signé le 31 décembre dernier, Joseph Kabila n’a plus aucune légitimité. C’est pourquoi il doit être appliqué au plus vite afin de normaliser la situation sur le plan institutionnel et d’aller le plus vite possible aux élections. Je le ré- pète, il est indispensable de res- pecter l’accord Cenco car il est à la base de la légitimité des institutions qui sont toutes en fin de mandat. » Sur la nomination du futur Pre- mier ministre ses propos ont été très nets : « L’accord Cenco est très clair sur ce point : il parle d’un Pre- mier ministre présenté par le Ras- semblement de l’opposition et non

d’une liste de candidats que le Pré- sident aurait le loisir de sélection- ner ou non. Qui plus est, nous avons déjà un nom : celui que feu le Président Etienne Tshisekedia lui-même désigné. » Une partie de l’entretien avec Moïse Katumbi peut être visionnée ici.

A la question lancinante du fi- nancement des élections, il a ré- pondu en ces termes : « Je ne suis pas d’accord avec ministre du bud- get. Les chiffres du financement des élections sont outrageuse- ment gonflés. Nous avons eu be- soin de 600 millions de dollars en 2006 et de 700 millions en 2011.

La prochaine fois, nous ne de- vrions pas dépasser 800 millions de dollars. Nous sommes prêts à lancer une campagne pour deman- der aux Congolais de contribuer, même à hauteur d’un dollar par personne, pour participer au finan- cement des élections. Nous som- mes 80 millions. Cela représente- rait donc déjà une partie de la somme nécessaire. En réalité, il s’agit d’un faux-débat. Tout ceci n’est qu’un prétexte de la part de la Mouvance Présidentielle pour re- tarder à nouveau l’organisation des élections. On ne peut pas nous dire que la RDC manque d’argent pour les organiser. Le gouvernement doit être tenu pour responsable. » Abordant son retour au Congo :

« Je rentrerai bientôt en RDC. La condamnation qui m’a été infligée (dans le cadre d’une rocamboles- que affaire d’expropriation immo- bilière) l’a été sur la base de faits imaginaires, purement fantaisis- tes. Chez nous, la Justice fonc- tionne. Le problème, c’est son instrumentalisation par le pouvoir politique. En l’espèce, c’est préci- sément ce qui s’est passé. Je sais,

en ce qui me concerne, qu’il s’agit d’un montage politique. Mon dos- sier judiciaire est aujourd’hui entre les mains de la Cenco qui fait ses propres investigations. J’ai foi en la Commission des évêques qui règle mon cas. Si les faits sont con- firmés par la Cenco dans son rap- port, j’accepterai d’aller en prison et j’exécuterai ma peine. Si je suis blanchi, en revanche, la condam- nation doit être levée. Toutefois, j’espère bien rentrer en homme li- bre parce que ma condamnation est politique. Ma place n’est plus ni en Europe, ni aux Etats-Unis. Ma place est au Congo. Avec mes frè- res pour lutter pour la démocratie en RDC. »

Concernant ses propres projets pour l’avenir : « Je suis candidat pour sortir mes compatriotes de la misère. Le Congo est un pays ri- che. Les Congolais sont un peuple pauvre. Ça n’est pas normal. A l’heure actuelle, la crise économi- que et sociale est énorme. La po- pulation souffre beaucoup. Au Ka- tanga, j’avais laissé le sac de maïs à 9 dollars. Il coûte désormais 45 dollars. C’est pourquoi nous de- vons poursuivre la lutte pacifique de feu le Président Tshisekedi. Mon objectif à court terme est de rame- ner l’Etat de droit dans notre pays.

A moyen terme, c’est de sortir les Congolais de la misère. C’est pour cela que je suis candidat. Et j’ai déjà un programme. Je vais donc reve- nir au Congo pour lutter pacifique- ment avec mes frères afin d’abord de leur offrir la première alternance, puis de les sortir de la misère. En attendant, nous devons suivre la volonté du peuple. Autrement dit, appliquer l’accord et nommer le Premier ministre avant l’enterre- ment d’Etienne Tshisekedi. »

Afrik.com

Les membres de la DYNAMI- QUE DE LA SOCIETE CIVILE POUR LE RENOUVEAU ET LE DEVELOP- PEMENT DU KWILU (DSCRDK) se sont réunis, à l’initiative de son pro- moteur Jean-Marie NTANTU-MEY, acteur bien connu et doyen de la Société civile dans ce pays, du mardi 31janvier au vendredi 03 fé- vrier, au Centre Culturel Congolais KIESE MEY, dans la Commune de LEMBA, pour examiner la situation actuelle de leur province, issue du découpage de l’ancienne province du Bandundu.

D’après ses organisateurs, cette initiative s’expliquait par plu- sieurs raisons. Et d’abord, la Pro- vince n’est pas une propriété pri- vée d’un parti, d’un regroupement politique ou d’un groupe d’individus quelconque. Elle est une Res publica. A ce titre, tout citoyen, sans être gouverneur ou quelque digni- taire que ce soit, a le droit, voire le devoir, de se préoccuper de la bonne marche de sa province.

Ensuite, le Kwilu fut jadis appelée

‘’province pilote’’, avec des gouver- neurs comme Leta Norbert. Pour ses ressortissants, cette province se doit d’être dans le haut du pelo- ton. D’où l’obligation pour chacune et chacun de ses filles et fils d’y œuvrer.

Dans le document sanctionnant

leurs cogitations et parvenu à la Cité Africaine en fin de semaine der- nière, les membres de la DSCRDK se disent préoccupés par la situa- tion particulière de leur province, eu égard au contexte général du pays.

D’où cet appel lancé aux uns et aux autres à œuvrer pour la prise en compte des attentes de leur popu- lation.

S’agissant de la situation poli- tique générale du pays en rapport avec les enjeux de l’heure, la DSCRDK félicite le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, pour son sens élevé de responsabilité et d’ouverture, les évêques de la CENCO pour leur esprit d’abnéga- tion ainsi que l’ensemble des par- ticipants aux discussions directes du Centre Interdiocésain, pour leur adhésion aux vertus du dialogue, dans l’intérêt supérieur de la Na- tion. Mais, la DSCRDK dit partager les inquiétudes de l’ensemble du peuple congolais devant la lour- deur des négociations qui, si l’on n’y prend garde, s’apparentent à des manœuvres dilatoires ou à un blocage qui ne dit pas son nom, en vue de renvoyer aux calendes grec- ques les échéances électorales qui n’en seraient pas à leur premier report.

Concernant les opérations de renouvellement du fichier électoral,

la DSCRDK s’inquiète du temps mis à se déployer dans les provin- ces de l’Est et craint qu’un retard dans le démarrage des opérations dans les provinces de l’Ouest ne conduise à de la précipitation pré- judiciable, avec un impact négatif sur le nombre des députés du Kwilu à l’Assemblée Nationale.

Au plan socio-économique, la DSCRDK déplore la paupérisation de la population qui se poursuit à un rythme inquiétant, entrainant l’abandon du monde rural, même dans les provinces qui ne connais- sent pas la guerre, spécialement la province du KWILU.

Situation particulière de la nouvelle province du Kwilu Les membres de la DSCRDK constatent une léthargie totale et un manque de flexibilité dans le fonc- tionnement des services : la pro- vince ne semble pas être gérée, le gouvernement provincial ne fonc- tionne pas comme il faut, des in- formations dignes de foi faisant état de cohabitation difficile entre les institutions provinciales notam- ment entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial.

Face à cette situation, se faisant l’écho des forces vives de la pro- vince, la DYNAMIQUE DE LA SO- CIETE CIVILE POUR LE RENOU-

VEAU ET LE DEVELOPPEMENT DU KWILU, émet une série de recom- mandations.

Au Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, en tant que fils du Kwilu, ayant aujourd’hui pré- séance dans la classe politique de la province, de s’impliquer de façon significative dans le développement socio-économique du terroir.

A l’élite intellectuelle et politi- que du KWILU : D’éviter les que- relles partisanes, les invectives, l’autosuffisance ; de ne pas rester indifférents, d’œuvrer ensemble au développement durable de la pro- vince du KWILU ;de pratiquer le principe de « Chacun pour tous, Dieu pour Tous et Tous pour Cha- cun » en lieu et place de « Chacun pour soi, Dieu pour Tous »

Au Gouverneur de la province du KWILU : D’avoir une oreille at- tentive à toutes les tendances socio-politiques de la province ; de favoriser la cohabitation pacifique des fils et filles du KWILU ; de tra- vailler en étroite collaboration avec l’Assemblée provinciale et la So- ciété Civile ; de ne ménager aucun effort pour que des projets innovants soient initiés en vue de redorer le blason terni de la pro- vince pilote du KWILU

Aux populations du KWILU, à travers Bagata, Bulungu, Gungu,

Idiofa et Masimanimba : D’ouvrir l’œil et de décourager le tribalisme et autres formes de discrimina- tions de nature à freiner le déve- loppement de la province ;de culti- ver la paix et de s’approprier toute initiative qui concourt à la bonne gouvernance et au bien-être de tous ; de soutenir le compromis politique en cours et de se mobili- ser pour les opérations de renou- vellement du fichier électoral et d’enrôlement des électeurs, pour une bonne représentativité des fils et filles du KWILU dans toutes les institutions de la République.

Enfin, la DSCRDK exhorte les fils et filles du KWILU à soutenir le compromis politique en cours, à s’impliquer aux opérations de re- nouvellement du fichier électoral et d’enrôlement des électeurs, et s’at- tend à se retrouver de façon signifi- cative dans les institutions qui se- ront établies.

Dans le contexte sociopolitique actuel où quelques provinces font face à un vent d’insécurité et de conflits sanglants créé en leur sein , cet appel responsable de la DSCRDK à un leadership respon- sable, à la paix, au travail, à la soli- darité, au savoir vivre ensemble, est jugé comme absolument positif et tout à l’honneur de ses initiateurs.

WISIKADI Merveille Il circule sur les réseaux sociaux,

depuis vendredi dernier, une vidéo de près de sept minutes où l’on voit des hommes en armes, en uniforme des FARDC, abattant à bout portant des pré- sumés adeptes Kamwina Nsapu, à peine armés de lance-pierres et de bâtons. Ce document a créé une forte indignation.

A la suite de quoi, le gouvernement, par son porte-parole, Lambert Mende, mi- nistre de la Communication et médias, a publié le communiqué ci-après : ‘’Un film supposé reprendre des atrocités attri- buées aux éléments des FARDC enga- gés contre le groupe terroriste opérant sous le label de Milice Kamina Nsapu à Mwanza Lomba dans la province du Kasaï oriental est diffusé sur les réséeaux sociaux et commenté par les médias. Le gouvernement fait la mise au point suivante :

1. En date du 21 décembre 2016, des accrochages ont eu lieu entre le patrouille de FARDC et des assaillants porteurs d’armes de guerre, de chasse et d’armes blanches qui marchaient sur Mbuji-Mayi successivement dans les villages de Mwanza Lomba, Katengayi et Katenge« , à 25 km de Mbuji-Mayi

2. Après deux jours d’affronte- ments, les assaillants ont décroché et pris la fuite, après que 13 d’entre eux dont deux femmes aient trouvé la mort.

Trois armes à feu et plusieurs armes

blanches ont pu être récupérées par les forces loyalistes

3. Le film introduit dans les ré- seaux sociaux est vraisemblablement un montage réalisé après ces accro- chages par des pourfendeurs du gou- vernement, notamment un certain Ri- chard Mudoza Muzembe de Shaarbeek à Bruxelles, proche des opposants congolais en Belgique.

4. De fait, tous les excès et abus signalés dans le chef des éléments des FARDC au cours de cette opération qui a permis de sauvegarder l’ordre public et la sécurité de la ville de Mbuji-Mayi, une agglomération de plus d’un million d’habitants, avaient été pris en charge conformément au Code pénal militaire dès la fin de cette opération l’année dernière. Un officier commandant du Peloton et un Sous-officier arrêtés par leurs chefs hiérarchiques en répondent d’ores et déjà devant la justice mili- taire. Cette dénonciation par les ré- seaux sociaux accompagnée d’une mise en scène macabre de très mau- vais goût qui sonne comme une apolo- gie du terrorisme s’avère dès lors tar- dive, inutile et malveillante’’.

Le communiqué du gouvernement n’a pas calmé les choses. Les voix s’élè- vent de partout pour réclamer une en- quête afin de connaître la stricte vérité sur ce qui aurait pu se passer.

CITAF

Moïse Katumbi devant l’Atlantic Council :

« Lutter pour la démocratie et l’alternance »

Y’aurait-il eu crime contre l’humanité à Mwanza Lomba au Kasaï Oriental ?

Le gouvernement de la République donne des précisions

Appel pathétique de la Dynamique de la Société civile pour le Renouveau et le Développement du Kwilu

Le Gouverneur de la ville de Kins- hasa, André Kimbuta Yango a proposé qu’Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS et Président des sages du Ras- semblement, décédé le 1 février 2017 à Bruxelles, soit enterré au cimetière de la Gombe, dans le centre- ville de Kins- hasa. Kimbuta l’a proposé hier, lundi 20 février à une délégation politique et bio- logique du sphinx de Limete conduite par Jean Marc Kabund-A-Kabund, se- crétaire général de l’UDPS, au cours d’un échange à l’hôtel de ville de Kinshasa.

Cette délégation s’est opposée à la pro- position de Kimbuta et à solliciter de ce

dernier de permettre l’inhumation de Tshisekedi à la permanence de l’UDPS situé sur la 11ème rue à Limete. Les deux parties se sont séparées en queue de poisson. C’est donc parti pour long bras de fer qui vient d’être engagé entre la famille politique et biologique de Tshisekedi et le pouvoir en place, qui tente d’organisé les obsèques de Tshisekedi à sa manière. Ce que refuse d’entendre l’UDPS, le Rassemblement et la famille biologique de l’illustre disparu dont la mémoire a été saluée à travers le monde après l’annonce de son dé- cès. Wait and see.

Ya MAKIESE

Kimbuta propose l’inhumation de

Tshisekedi au cimetière de la Gombe

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

C’est à une véritable redistribu- tion des cartes que l’on assiste depuis quelques jours au sein du

« Rassemblement » de l’opposi- tion après le décès inopiné d’Etienne Tshisekedi. Après la mort de celui que la classe politique avait désigné au poste de président du Comité National de Suivi (CNSA) de l’Accord de la Saint-Sylvestre, il apparait désormais peu probable que ce poste aujourd’hui encore vacant, revienne à l’Udps, le parti dont le défunt était le leader incon- testé. Hier lundi, au sortir de la ren- contre avec le Président Joseph Kabila, les Evêques de la Cenco ont indiqué que le Chef de l’Etat n’attendait la désignation par le

« Rassemblement » de son nou- veau président, qui devrait ensuite lui soumettre la liste des candidats Premier ministre pour nomination.

Jusque-là adoubé par toutes les composantes du « Rassemble- ment », Félix Tshisekedi, fils du défunt et favori pour succéder à son père à la tête de l’Udps, apparait

comme le mieux placé pour être le futur Premier ministre du Gouver- nement d’Union nationale, et donc automatiquement disqualifié pour prétendre à la présidence du CNSA. Ayant présenté le candidat Premier ministre, il sera plus que difficile pour l’Udps de présenter un autre postulant du parti au poste de président du CNSA. Et c’est là que l’on commence à parler du G7 de Moïse Katumbi. Jusque-là, les leaders politiques de cette plateforme n’étaient candidats à rien. Leur leader Moïse Katumbi avait même poussé l’élégance jus- qu’à instruire, du vivant d’Etienne Tshisekedi, ses affidés du G7 et de l’Alternance pour la République (AR), de soutenir sans faille les candidatures respectives d’Etienne Tshisekedi à la tête du CNSA, et de son fils Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre.

Mais aujourd’hui, la donne a totalement changé. Le « Sphinx » est mort, son parti désormais sans leader charismatique de la même

trempe est à la croisée des che- mins. Moïse Katumbi, qui se confi- nait jusque-là au rôle ingrat de bailleur de fonds et de simple auto- rité morale de ses bras armés que sont le G7 et l’AR, apparait désor- mais comme le seul vrai leader d’un « Rassemblement », qui semble en perte de repères après la brusque disparition de son guide éclairé. Pour l’instant, lui et ses trou- pes ne lésinent pas sur leur sou- tien de la candidature de Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre. Ils ont encore besoin de lui pour continuer à bénéficier par procuration du soutien populaire dont jouit l’Udps. Mais par contre, ils estiment qu’en tant que deuxième force politique au sein du

« Rassemblement », c’est à eux que revient légitimement le poste de Président du CNSA laissé va- cant par feu Tshisekedi.

A demi-mot, sans hausser la voix, mais en laissant entendre toute leur détermination, ils es- saient de faire savoir à leurs parte-

naires au sein du « Rassemble- ment », que ce poste désormais vide leur revient de droit, et que d’ailleurs, ils disposent en leur sein de la personne qui répond le mieux au profil de l’emploi, en la per- sonne de Pierre Lumbi Okongo, Vice-Président faisant fonction du Comité des Sages du « Rassem- blement », après la mort du Patriar- che Charles Mwando Nsimba, lui aussi membre éminent du G7.

Du vivant de d’Etienne Tshisekedi, personne n’osait le dire tout haut, mais au G7, on con- sidérait déjà que dans le deal con- clu au terme du Conclave de Genval, l’Udps n’avait pas vraiment rempli sa part du contrat, qui con- sistait en gros à faire stopper, grâce aux actions de rue et à toutes les autres formes de pression sur le pouvoir, les charges judiciaires qui pèsent encore sur leur champion Moïse Katumbi, et qui continuent de plomber son retour au pays. Ils estiment aujourd’hui que dans le cas probable où un des leurs pour-

« Rassemblement »

Grande bousculade pour la succession d’E. Tshisekedi au CNSA

rait trôner à la tête du CNSA, une telle perspective cesserait d’être une simple vue de l’esprit pour de- venir une vivante réalité.

Dans le deal conclu à Genval en Belgique, le G7 n’attendait de l’Udps que de lui servir de parapluie, moyen- nant compensation, avec l’aura po- pulaire de son chef historique et sa capacité éprouvée à faire descendre des foules dans la rue, et à terme, à fournir des dizaines des bataillons d’électeurs pour la victoire aux élec- tions présidentielles de son cham- pion Moïse Katumbi. Certs, Etienne Tshisekedi a cessé d’exister, mais la capacité de mobilisation de son parti reste intacte, et pourrait bien échoir à son fils Félix Tshisekedi. Il y a donc un intérêt plus que urgent à continuer à s’attirer sa sympathie, en l’assurant de leur soutien total pour le poste de Premier ministre, auquel l’intéressé semble faire une question de vie ou de mort. La perspective qu’il s’y brûle les doigts ne semble intéresser per- sonne pour le moment.

LOLO LUASU B.

Le directeur exécutif de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (DGPA), le professeur André Mbata Mangu a tiré la sonnette d’alarme en di- rection du peuple congolais à la faveur d’un colloque scientifique sur les 11 ans d’existence de la Constitution de la RD Congo, organisé samedi 18 février dans la salle Boboto, pour rendre un hom- mage appuyé à l’ancien Premier minis- tre Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le premier Docteur en Droit de la Constitu- tion, ayant évolué dans le foyer du sa- voir de l’Université Lovanium. « Il est de- mandé à tous les Congolais de ne pas être assis dans la défense de la Cons- titution », promulguée le 18 février 2006 par le chef de l’Etat, Joseph Kabila. En présence des invités de marque, André Mbata a tenu à apporter une contribu- tion face au blocage des travaux à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Il a évoqué l’intention de la Constitution, qui reconnait le droit fondamental du peuple pour choisir ses dirigeants. « Lorsque le gouvernement dit qu’il est incapable d’organiser les élections, c’est la trahison », vis-à-vis du peuple congolais, a souligné le di- recteur exécutif de l’IDGPA.

Revenir à la normalité consti- tutionnelle

« Le référendum est une élection.

Si on n’arrive pas à organiser une élec- tion, comment va-t-on organiser un ré- férendum pour donner une Présidence monarchique à un individu. Les dispo- sitions de l’article 220 ne peuvent pas servir à un référendum. (…) Nous som- mes dans un changement institution- nel du gouvernement. Depuis le mois de décembre 2016, le train de la démo- cratie a déraillé. L’Accord du 31 dé- cembre nous permet de revenir sur le rail. On se moque du peuple congolais sur la présentation du Premier minis- tre en RD Congo. L’Accord dit que le Premier ministre est présenté et issu du Rassemblement de l’opposition.

D’où vient le pouvoir discrétionnaire dans la Constitution de la République ? Le pouvoir discrétionnaire (du chef de l’Etat) n’existe pas. 50 ans après, on commet les erreurs. Comment interpré- ter la Constitution. Ça s’append. Il faut

introduire le cours d’interprétation Constitutionnelle à la Faculté de Droit.

La majorité présidentielle n’est pas une majorité parlementaire. M. Antoine Gizenga n’est pas député. M. Adolphe Muzito n’est pas député. Matata Ponyo n’est pas député. Un peuple, qui dé- fend l’Etat de droit, est un peuple de- bout. Après le 19 décembre, le train a déraillé. Nous devons soutenir tout ce qui concourt à la démocratie, pour que nous revenions à la normalité constitu- tionnelle. L’âme du peuple est la Cons- titution, qui est son fruit. Elle traduit ses aspirations vers un Etat de droit. La Constitution est l’émanation d’un peu- ple. Je crois que la Constitution a ga- gné en population », a rassuré le pro- fesseur Mbata. « La démocratie s’ar- rache. Ce n’est pas le problème avec la Constitution. C’est le problème avec les hommes politiques. Au lieu de chan- ger la Constitution, il faut changer les hommes. Il faut changer la classe poli- tique en commençant par le président lui-même », a estimé le directeur exé- cutif de l’IDGPA.

11 ans d’existence de la Constitution du 18 février 2006

André Mbata a par ailleurs invité les participants au colloque à souhaiter

‘’joyeux anniversaire’’ pour célébrer le 11ème anniversaire de la Constitution du 18 février 2006. Devant l’assistance, il s’est réjoui, expliquant que ce rendez- vous scientifique, initié par l’IDGPA est dédié à Etienne Tshisekedi, premier Doc- teur en Droit de la Constitution de l’uni- versité Lovanium. Le directeur du Cabi- net du chef de l’Etat, le professeur Né- hémie Mwilanya, a joué la carte d’invité absent au lieu du rendez-vous, où a été dépêché le conseiller principal au col- lège juridique, Gérard Katumbwa. Ap- préciant les opportunités du colloque, ce dernier a comparé Etienne Tshisekedi à ‘’un prophète qui était incompris à l’époque ». « Je remercie le président de la République qui a envoyé son con- seiller pour le représenter à notre col- loque », a confié le directeur exécutif de l’IDGPA, dans un mot de clôture, pro- noncé en présence d’un délégué du Re- présentante spécial de la MONUSCO à Kinshasa. «Le président de la Républi- que s’est rendu compte que les pou-

voirs publics ont failli à leurs missions d’assurer la diffusion et l’enseignement de la Constitution », a précisé André Mbata, professeur ordinaire à la Faculté de Droit de l’université de Kinshasa (UNIKIN). « Etienne Tshisekedi est en- tré debout dans l’histoire de la RD Congo comme le plus grand leader po- litique de notre temps. Il était incontes- tablement le père mais aussi la senti- nelle de la démocratie au Congo », a-t- il noté.

Etienne Tshisekedi est un personnage extraordinaire, témoigne Jean Marc Kabund

« Etienne Tshisekedi est de la race des personnages extraordinaires, qui marquent leurs sociétés », a témoigné le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean Marc Kabund, dans une interven- tion au colloque. L’UDPS se préparait au rapatriement de la dépouille de l’illustre disparu, a-t-il confié. L’Accord politique global « décèle de la violation de la Cons- titution par le régime actuel en place », a dénoncé le secrétaire général de l’UDPS.

« L’Accord politique de la Saint – Syl- vestre résulte de la violation perma- nente de la Constitution par le pouvoir en place », a-t-il indiqué. Jean Marc Kabund a rendu un hommage appuyé à l’ancien premier ministre élu par la Con- férence nationale souveraine (CNS) au regard du fait que ce chantre de la dé- mocratie « a lutté pour l’intégration du multipartisme » et qu’il est « la nouvelle cheville ouvrière de l’Accord de Sun City, qui a été longtemps bafoué de 2002 à 2003 « La Constitution du 18 février 2006 a résisté » malgré des attaques, estime le sénateur Jacques Djoli. « La survie de la Constitution du 18 février ne viendra pas des acteurs politiques 2006 » en RD Congo, a estimé samedi 18 février le sénateur Jacques Djoli, pro- fesseur ordinaire à la faculté de Droit de l’UNIKIN. « La Constitution du 18 fé- vrier 2006 a résisté. Cette Constitution a permis d’asseoir des interdits fonda- mentaux. La Constitution voulait assu- rer un régime visant l’équation pour asseoir une gestion équilibrée. Mais l’existence de cette Constitution s’est passée dans une menace permanente.

Dans ses dispositions, on se souvient

que cette Constitution allait être sou- mise à des attaques », a-t-il souligné.

« Il a fallu attendre une révision cons- titutionnelle pour organiser l’élection présidentielle en 2011. Aujourd’hui, c’est la même logique : Tant qu’on n’est pas candidat à l’élection présidentielle, on ne va pas organiser les élections.

Le droit n’est que l’expression de la démocratie. (…) Nous devons asseoir l’esprit d’organiser le cycle électoral permanent. Il faut une rupture concep- tuelle et constitutionnelle, pour que l’or- ganisation du cycle des élections soit respectée en RD Congo », a indiqué le sénateur Djoli. « Le manque du délai rai- sonnable pour l’élection présidentielle entre dans le schéma de tricotage de la Constitution. La Constitution existe, malgré elle, sur une menace d’Etatocide ou de démocratocide. Il faut une défense musclée de la démocra- tie », a – t – il souligné. L’orateur a no- tamment invité les protagonistes aux pourparlers de la CENCO à distinguer le droit constitutionnel et le pouvoir. « Le droit constitutionnel est venu encadrer le pouvoir qui a un rapport de forces », a soutenu Jacques Djoli. Le manque de volonté politique de la Majorité bloque l’application de l’Accord global, selon Me Kapiamba. « Nous sommes dans une République, où toutes les institutions n’ont pas de légitimité. Il est donc ur- gent que nous puissions organiser des élections », a confié samedi le prési- dent de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Geor- ges Kapiamba. Dans son exposé sur le thème « L’Accord du 31 décembre 2016 et la restauration de la normalité cons- titutionnelle », il faut savoir que « le chef de l’Etat n’a plus de légitimité ». « L’Ac- cord n’a pas encore été appliqué dans le manque de volonté de la gouvernance politique et de la majorité présidentielle », a indiqué l’orateur, exi- geant la nomination d’un nouveau Pre- mier ministre par le président de la Ré- publique. Me Kapiamba a appelé Joseph Kabila à ‘ajuster son comportement pour respecter les dispositions de l’Accord de la CENCO ». Le président de l’ACAJ a présenté l’Accord politique global comme « une convention entre parties signataires ». « Il s’agit d’un consen- sus national, qui a des implications sur

les institutions de la République enga- gées, qui doivent regarder le compor- tement des animateurs des institu- tions », a – t –il noté.

Faire échec à tout blocage électoral

Le président de l’Association afri- caine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Me Jean – Claude Katende, a appelé samedi les acteurs de la classe politique congolaise à faire « échec à tout blocage électoral ». Rappelant au chef de l’Etat ses privilèges après son mandat présidentiel, il a demandé aux hommes justes et adroits « de pousser la population à se battre pour mettre fin au blocage électoral ». « Les droits hu- mains s’imposent à tout le monde », a indiqué Me Katende, qui a tablé ses ré- flexions sur le thème « 11 ans de la Constitution : la mise en œuvre des droits civils et politiques ». « Il a un idéal sur les droits civils et politiques prévus dans la Constitution » de la RD Congo, a-t-il dit. L’ancienne ministre des Droits humains, Me Marie – Madeleine Kalala a rendu samedi hommage mérité à Etienne Tshisekedi « pour sa lutte pa- cifique à la démocratie » avec la mise en place d’un Haut Conseil de la transi- tion, marqué par la présence des hom- mes influents de la Société civile dans la mouvance tumultueuse de l’après 1990. « La Société civile a participé au long processus des Concertations politiques des partis politiques de 1992 à 1993 », a-t-elle rappelé, évoquant la lutte de cette structure contre la pau- vreté, l’impunité et la corruption. La puis- sante Société civile est instituée depuis l’organisation de la CNS au lendemain du processus de la démocratisation lancé par le Maréchal – président Mo- butu, a confié l’oratrice, qui a axé son exposé sur le thème « La Société civile dans le paysage politique congolais sous la Constitution du 18 février 2006 ». Marie – Madeleine Kalala a ap- pelé les acteurs de la Societé civile à se retrouver pour poser des questions sur le destin de la structure parfois incom- prise au niveau de l’opinion publique Congo

Jay Faustin KUMWAF

IDGPA/Hommage à Etienne TshisekediwaMulumba

André Mbata : « Depuis le mois de décembre 2016, le train de la démocratie a déraillé … »

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COMMUNICATION

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1264 DU 21 FEV 2017

LA CITE AFRICAINE

Mesdames et Messieurs,

Avant toute chose, je tiers à vous remercier vivement d’avoir accepté notre invitation de ce jour.

Vous avez été contactés par mes services pour vous enquérir de la situation sécuritaire qui pré- vaut dans coins de la République, à savoir Kins- hasa et le Kongo Central, l’espace Kasaïen et le Tanganyika, notamment. Ces provinces étant aujourd’hui sous les feux de l’actualité, il me sem- ble légitime à la presse que vous êtes, de chercher à obtenir la bonne information, auprès des autori- tés habilitées à la fournir. Et c’est pourquoi il est était de mon devoir de vous inviter pour qu’à tra- vers vous l’opinion soit parfaitement bien éclairée.

1. De la situation dans le Kongo Cen- tral et dans la ville de Kinshasa

Les partisans du parti politique dénommé BUNDU DIA MAYALA, issu de la transformation du mouvement politico-religieux BUNDU DIA KONGO, ont provoqué des troubles sanglants dans la pro- vince du Kongo Central, du 22 au 24 janvier et le 3 février 2017, particulièrement dans les aggloméra- tions de Kimpese, Luozi, Kisantu, Lukala et Mbanza- Ngungu.

Ces jeunes gens drogués et endoctrinés à souhait ont ravi des armes aux forces de l’ordre, bloqué le trafic sur la Nationale N° 1, blessé des agents de l’ordre à l’arme blanche et à l’arme à feu, organisé des expéditions punitives contre les biens du Vice-Ministre Mantezolo, dont la résidence, la boulangerie et la radio ont été pillées et sacca- gées. Des postes de police et des véhicules de privés ont aussi été vandalisés.

Les dégâts humains se sont élevés à 7 morts (dont un policier et 6 militants BDM), 25 blessés (dont 19 policiers et 6 partisans BDM).

L’autorité publique a rapidement pris toutes les dispositions requises pour rétablir l’ordre public, normaliser la circulation sur la Nationale N° 1, pro- céder à l’arrestation de fauteurs de troubles, récu- pérer les armes arrachées des mains des agents de l’ordre, assurer la prise en charge des blessés et organiser l’inhumation des victimes, après iden- tification et concertation avec leurs familles.

Mesdames et Messieurs,

Comment expliquer l’irruption de cette folie meur- trière, après quelques années d’hibernation du mouvement BUNDU DIA KONGO, son semblant de mutation en parti politique et la participation de ses membres à des débats politiques en cours ?

La vérité des faits déclencheurs est d’une ba- nalité qui tranche pourtant avec la gravité de leur violence et le niveau de leur barbarie. Une affaire de famille, mieux une affaire sentimentale, est de- venue un problème d’Etat.

En effet, c’est depuis décembre dernier que Monsieur Ne Muanda Nsemi, député national dé- cide et annonce d’épouser une amie à sa femme et prophétesse inspiratrice de sa propre spiritualité.

Cet acte de haute trahison de leur « spiritualité » a choqué plus d’un au sein de Bundu dia Mayala qui considéraient leur gourou comme un demi-dieu qui malheureusement se laissa entrainer dans les sen- timents charnels contraires à ses propres ensei- gnements et doctrines.

Le premier à constater la trahison, c’est bien Monsieur Mantezolo Papy, premier personnage pro- che de Ne Muanda Nsemi, Vice- président du parti, et beau- frère à Ne Muanda Nsemi et Vice- ministre des ITPR.

Piqué au vif, le député Ne Muanda Nsemi a décidé de sévir en demandant au Chef du parti de démissionner du poste qu’il occupe au Gouverne- ment. Prenant sa liberté, le beau-frère a choisi de démissionner du parti, de dénoncer, sur la place publique, les frasques du chef spirituel et de pré- server la moralité.

C’est suite à cette dénonciation que des parti- sans ont été envoyés en expédition punitive con- tre les biens de leur ancien chef, désormais tombé en disgrâce, et que le conflit familial s’est mué en trouble à l’ordre public, puis en échauffourées avec les forces de l’ordre, et en menées subversives.

Pour habiller ses actes, le député national Ne Muanda Nsemi a renoué avec ses vieux discours xénophobes, des appels à la désobéissance, dont le comble de l’ignominie aura été une déclaration proférant des attaques à l’encontre de la personne du Chef de l’Etat, et invitant différentes communau- tés de notre pays à s’engager dans une rébellion contre les institutions légalement établies.

Face à cette évolution préoccupante, j’ai orga- nisé, en date du 7 février 2017, une rencontre avec la notabilité de la province du Kongo Central, toutes tendances confondues. La notabilité a rejeté les déclarations du député Ne Muanda Nsemi et con- damné ses propos irrévérencieux et xénophobes.

Elle a aussi exprimé ses regrets pour les outrages visant le Chef de l’Etat. Elle a enfin adressé au peuple Ne Kongo des appels à la tolérance et à la cohabitation pacifique avec toutes les autres com- munautés congolaises.

Mesdames et Messieurs,

Le vice-Premier ministre Ramazani Shadary fait le point sur la situation sécuritaire à Kinshasa, au Kongo central, dans les Kasaï, dans le Tanganyika

Les propos d’accalmie ont sorti le député Ne Muanda Nsemi de ses gonds. Il a alors réuni ses partisans et ses lieutenants, puis convoqué ses adeptes de différents coins du Kongo Central, à venir à Kinshasa, sous le couvert d’une campagne de prières et de spiritualité. C’est au cours de cette campagne de plus ou moins 30 personnes qu’il a annoncé qu’il allait organiser une attaque et frap- per la ville si le Kongo central n’était pas proclamé pays indépendant appartenant aux seuls Ne kongo, sans Muluba, Muswahili, Mungala et Mutu ya Bandundu.

Le 13 février 2017, vers 15H, dans sa rési- dence secondaire, sise n° 22, av. Bosenge, Com- mune de Ngiri-Ngiri dans la ville de Kinshasa, des partisans du député Ne Muanda Nsemi agressent les dissidents proches de Mantezolo considéré comme traitre. Des voisins alertent alors la police du quartier, qui se rend sur les lieux et subit des attaques de la part de ces adeptes totalement dro- gués et exaltés, qui brandissent des armes blan- ches et des armes de guerre. La police leur arra- chera 4 AK47 et 1 Uzi.

Dans la foulée des incidents survenus à Ngiri- Ngiri, la résidence principale du député Ne Muanda Nsemi au n° … av Haute Tension, dans la Com- mune de Ngaliema, va connaître une agitation simi- laire.

Un voisin, dont le seul péché était de parler swahili, a vu son véhicule vandalisé. Des passants parlants tshiluba ont aussi été agressés. La police est arrivée et a fait face à des altercations. Deux jeeps de la police ont été incendiées sur le champ.

C’est alors que la police a établi un siège autour de cette résidence. Il a été procédé à l’arrestation de 22 personnes dont 8 blessés graves. La CICR a eu accès à la résidence dès le lendemain 14 fé- vrier pour assurer les premiers soins aux blessés, tous surpris de découvrir qu’ils n’étaient guère in- vulnérables.

Jusqu’à ce jour, la police encercle la résidence, de manière à ne laisser sortir que des personnes qui se rendent et à éviter que des opérations de vengeance ne soient menées à l’encontre de paisi- bles citoyens.

Voilà une affaire à suivre, surtout sur le plan judiciaire.

Mais, d’ores et déjà, nous pouvons noter la forte mobilisation de la notabilité ne Kongo, qui dé- sapprouve les actes de barbarie et de folie qui détruisent leur Province et portent atteinte à leur culture de paix et de convivialité.

Il n’a cependant pas manqué l’une ou l’autre voix discordante, dans cet aréopage de consen- sus. Ainsi, tel autre élu a cru bon de récupérer les actes de violence et les paroles d’intolérance, au motif, qu’il se serait agi de canaux d’expression des frustrations communautaires, sans se rendre à l’évidence non seulement que le conflit avait une origine familiale et que jamais une communauté ne devrait se reconnaître dans les paroles de quel- qu’un pour qui elle demande un traitement médical.

Nous ne revenons pas ici aux tracts appelant la xénophobie et l’autonomie du Kongo central. Tracts jetés à Boma et dans certaines communes de Kins- hasa, Ngaba, Makala, notamment.

2. Le Phénomène Kamuina Nsapu dans l’espace kasaïen

Mesdames et Messieurs,

Qu’en est-il de la situation dans l’espace kasaïen, dans les provinces du Kasaï, du Kasaï Central, du Kasaï Oriental, voire de Lomami ?

Il vous souviendra, en effet, qu’en date du 12 janvier 2017, j’ai eu à répondre à une question d’ac- tualité que m’avait adressée le Député National Martin Kabuya, élu de Dibaya, sur ce phénomène.

Laissez-moi juste vous rafraîchir brièvement la mémoire sur ce que j’avais déjà dit et vous ap- porter quelques éléments nouveaux en rapport avec la gestion qui s’en est suivie.

Suite à des incompréhensions entre les servi- ces de l’Etat Mr JP Nsapu Mpandi et depuis avril 2016, ce dernier ressortissant du village Kamuina Nsapu, Groupement Bajila Kasanga, Secteur de Dibatayi, Territoire de Dibaya, Province du Kasaï Central, a levé une milice, qui s’est illustrée par des actes d’hostilité au pouvoir par la mise à sac des symboles de l’Etat, le recrutement d’enfants mineurs d’âge, l’érection de barrières, les fouilles systéma- tiques des passants, l’insurrection armée contre les forces de l’ordre, etc.

Après avoir sévi dans le secteur de Dibatayi et dans le Territoire de Dibaya, ce mouvement s’est étendu aux Territoires voisins de Tshikapa en Pro- vince du Kasaï et à Kabeya Kamwanga et Miabi au Kasaï Oriental, en semant inutilement mort et déso- lation, jusqu’à atteindre Muene-Ditu au Lomami.

Dans le cadre de la recherche des solutions, il a été fait recours à :

· Des missions de bons offices ;

· Le rétablissement de l’ordre public par la police et l’Armée, suite à des attaques à mains armées, avec des armes de guerre et des armes de chasse ;

· Des arrestations de miliciens et autres

chefs de bandes ou seigneurs de guerre ;

· J’ai aussi organisé récemment des rencon- tres avec la notabilité du Kasaï (a. Députés natio- naux et Sénateurs b. Députés provinciaux et Gou- verneurs de province c. membres du Gouverne- ment central, Notables et Chefs coutumiers).

Il a été noté le développement tentaculaire du phénomène, qui depuis lors a pris plusieurs visa- ges comprenant :

a. Kamuina Nsapu original constitué des adep- tes initiés de Kamuina Nsapu lui-même ;

b. Kamuina Nsapu des bandits et des crimi- nels ainsi que d’autres repris de justice recourant à des pratiques magiques (Tshizaba) pour se ren- dre invulnérables ;

c. Kamuina Nsapu culturel des prétendants malheureux à la succession à divers postes du pouvoir coutumier des Groupements voisins ;

d. Kamuina Nsapu politique constitué des opé- rateurs politiques récupérant ce phénomène comme fonds de commerce en remettant argent et autres pièces de violence à ces jeunes gens.

A ce jour, la situation dans le Kasaï-Oriental et le Kasaï est maîtrisée et est donc sous contrôle, peut- on croire le Chef de l’Exécutif Provincial pour.

Par contre, au Kasaï-Central, la récupération politicienne du phénomène « Kamuina Nsapu » est telle que toute la Province dans tous les 05 Territoi- res et la Ville de Kananga connait presque chaque jour des provocations de ces jeunes drogués et instrumentalisés.

A ce stade, plusieurs armes de guerre sont détenues par cette milice de « Kamuina » à plu- sieurs facettes.

Après les contacts pris avec différents ac- teurs ici à Kinshasa, nous envisageons des solu- tions politiques, coutumières et humanitaires sur terrain, et militaires si les armes ne sont pas ren- dues de manière pacifique en vue d’une paix dura- ble dans cette partie du Territoire National.

C’est ici l’occasion d’évoquer les images qui circulent sur les réseaux sociaux et qui présentent des atrocités attribuées aux FARDC engagées con- tre les miliciens opérant sous le label de Kamuina Nsapu. Le Ministre de Communication et Médias a déjà publié un communiqué faisant le point sur ce film manifestement monté pour discréditer nos For- ces armées et discréditer le Gouvernement de la République.

Depuis les opérations engagées dans le sec- teur le 21 décembre 2017, il aura fallu près d’un mois pour concocter ce lynchage médiatique, dont certains opérateurs politiques font aujourd’hui leurs choux gras, à travers des communiqués tonitruants, dans lesquels ils livrent aux gémonies le Gouver- nement.

Sans céder à l’hystérie, le Gouvernement con- tinuera sa politique de gestion responsable de tous les incidents sécuritaires, à travers des mécanis- mes appropriés, notamment ceux qui font appel à des enquêtes administratives et judiciaires.

3. Le conflit entre les communautés Bantu Balubakat et les Pygmées dans la Province du Tanganyika

Dans la Province du Tanganyika, tout comme ailleurs à travers le territoire national, les commu- nautés Pygmées et celles Bantu ont toujours vécu en harmonie et de manière complémentaire. Mais, depuis ces dernières années, à Mambasa comme à Nyunzu, des Ong, qui prétendent militer pour la cohabitation pacifique entre les peuples de la RDC, sont passées distiller la haine entre les Bantu et les Pygmées, en prônant, un processus d’émancipa- tion violente et empreinte d’intolérance.

C’est ce qui s’est passé dans le Tanganyika et qui se solde aujourd’hui à travers le développe- ment d’une haine sans pareille entre Bantu et Pyg- mées

Les affrontements entre ces deux communau- tés ont surgi dans un contexte marqué par la ré- duction des opportunités économiques, du fait de la surexploitation de la pêche et de la chasse, pen- dant les guerres qui ont endeuillé la région. Des pygmées, appelés depuis PERCI (personnel civil), avaient appuyé nos Forces armées contre les en- vahisseurs, puis contre les seigneurs de guerre.

Après le retour de la paix, certains Bantu voulaient les maintenir en état d’infériorité n’ont pas compris que les temps avaient changé et qu’il fallait accé- der à certaines demandes d’émancipation formu- lées par ces compatriotes.

Quelles sont les causes de cette déflagration communautaire ?

1° Réclam ation des terres propres aux « pygmées » ;

2° Nomination de leurs propres Chefs de Grou- pements et des Secteurs ainsi que des Administra- teurs des Territoires. Bref, un élan d’émancipation ; 3° Construction des infrastructures de base (écoles et hôpitaux propres à eux) ;

4° Réclamation sans délai de mariages mixtes par les « Pygmées » d’épouser les filles « bantu » comme ceux-ci épousent les leurs.

4. Conséquences de ces troubles et

dispositions urgentes

Au moment où notre pays est résolument en- gagé sur la voie de l’organisation des élections, par la CENI, les provinces touchées par des trou- bles graves subissent aussi des perturbations majeures qui compromettent les opérations d’enrô- lement des électeurs. Des masses de déplacées ne peuvent pas s’enrôler ou vont s’enrôler dans des circonscriptions autres que celles de leurs lieux de résidence habituelle. La situation se normalise de plus en plus à Nyunzu, Manono et Kabalo pen- dant que des efforts sont en cours par le rétablis- sement total de l’ordre public à Moba, alors que la Province organise un grand forum d’ici le mardi prochain (le 22 février 2017) pour régler ces con- flits intercommunautaires.

Mesdames et Messieurs,

Le gouvernement de la République est pleine- ment conscient d’une chose, à savoir que les pre- mières solutions durables à ces problèmes sont d’abord de type politique et communautaire. C’est pourquoi nous privilégions à Kinshasa, au Tanga- nyika, dans l’espace kasaïen et dans le Kongo Cen- tral, les rencontres avec la notabilité, les forums intercommunautaires.

Les solutions de type militaire ou policier cons- tituent seulement des appuis pour la sauvegarde d’un climat propice à la concertation et au dialogue.

De même, les solutions judiciaires sont appelées au secours pour garantir la justice et la paix.

Mesdames et Messieurs,

Mais pour le moment, les espoirs pour une so- lution pacifique dans l’espace Kasaïen reposent sur l’im plication des originaires et à la conscientisation des tireurs des ficelles bien iden- tifiés qui rencontreront la justice sur leur chemin s’ils ne renoncent pas à leur entreprise macabre.

Quant au cas de Ne Muanda N’semi à ce jour, retranché dans sa résidence de Ma Campagne dans la Commune de Ngaliema, les forces de l’ordre lui donnent encore la chance de se rendre pour éviter les dégâts et se mettre à la disposition de la Justice pour répondre de ses actes.

Pour le Tanganyika, le Gouvernement entend organiser dans les jours qui viennent, une rencontre de deux communautés pour analyser les revendications des uns et des autres et envi- sager les pistes de solution susceptibles de réinstaurer la paix durable entre les deux commu- nautés. C’est la raison de la convocation du forum qui s’ouvre la semaine prochaine à Kalemie.

Mesdames et Messieurs,

Si j’avais déjà évoqué la circulation sur les ré- seaux du film accusant les Farces de crimes atro- ces, je ne saurais clore cette communication sans évoquer les actes de vandalisme perpétrés ce matin dans la paroisse saint Dominique dans la Commune Limete/Ville de Kinshasa. Une horde d’une ving- taine de personnes, prétendument militants de l’UDPS, ont fait irruption dans cette paroisse vers 5h du matin et ont profané le tabernacle et tout saccagé : l’autel, la statue de la Vierge Marie et les bancs. Ils ont ainsi mis en exécution les menaces proférées depuis la veille contre les installations et édifices de l’Eglise catholique, en citant nommé- ment les églises et les écoles.

Des incidents similaires venaient d’avoir lieu, hier samedi 18 février 2017, au Grand Séminaire Malole de Kananga dans le Kasaï Central. Les mili- ciens Kamuina, qui avaient occupé cet établisse- ment d’enseignement supérieur, ont saccagé les installations, brûlés les biens des formateurs. Il a fallu une action forte de l’armée pour les en délo- ger. Nous condamnons avec la dernière énergie tous ces actes barbares contraires aux principes démocratiques.

Nous sommes pleinement conscients de la gra- vité de la situation et nous n’entendons pas se faire distraire par la fausse compassion des ti- reurs de ficelles, nous connaissons bel et bien tous les opérateurs politiques et autres qui s’acti- vent à instrumentaliser les conflits communautai- res. Ils auront à répondre de leurs forfaits le mo- ment venu ; car, comme dit la sagesse ancestrale, l’oiseau a oublié le piège, mais le piège se souvient de l’oiseau.

Je ne saurais non plus terminer mes propos sans exhorter au 4e pouvoir qui est la presse, sur- tout la presse nationale qui maîtrise mieux nos pro- blèmes, de jouer son rôle, d’apporter sa contribu- tion dans toutes ses questions nationales qui nous intéressent tous. J’exhorte dans ma vision d’abor- der les questions publiques, j’exhorte la presse congolaise qui est organisée, avec la collaboration du Ministre des Médias de réfléchir sur un thème simple : « comment communiquer pour amener la paix dans cette partie du Territoire National ». Vo- tre réflexion aiderait le pouvoir public et nous aide- rait tous à éviter d’autres victimes.

Merci de votre aimable attention. Encore une fois merci.

Kinshasa, le 19 février 2017 Emmanuel RAMAZANI SHADARY

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NATION

LA CITE AFRICAINE

Un climat morose règne au sein de la plate-forme « Front pour le respect de la Constitu- tion ». La coordonnatrice géné- rale Eve Bazaïba est pointée du doigt pour non-respect de proto- cole d’accord signé à la création de cette organisation entre le Mouvement de libération du Congo et ses partenaires notam- ment en ce qui concerne la prise de position et décision engageant la plate-forme. Très souvent, Bazaïba agit seule sans pour autant consulter qui que ce soit.

Pourtant les textes disent autre chose. Ce comportement quali- fié d’une dérive hégémonique et totalitaire de la part d’un parte- naire est décrié par tous.

Dans une déclaration politique rendue publique à Kinshasa et si- gnée par le coordonnateur géné- ral adjoint du FRC, François MengaLubuele, cette plate-forme de l’opposition rappelle à la coor- donnatrice générale Eve Bazaïba au respect des textes qui régit le Front pour le respect de la Cons- titution. Cette structure lui repro- che de prendre des décisions qui engagent l’organisation sans con- sulter, au préalable, les membres

fondateurs qui, en principe, de- vraient se réunir pour lever l’op- tion afin de donner une orienta- tion politique à leur structure com- mune.

« Aucun texte juridique n’auto- rise à un partenaire dans une coa- lition d’obliger les autres mem- bres à renoncer à leurs droits sans concertation préalable.

Donc, il est clairement établi que Madame Bazaïba se comporte comme dans une organisation politico-militaire, c’est-à-dire quand le chef décide, qui que vous soyez, vous devez absolument vous mettre au garde à vous », peut-on lire dans la déclaration du FRC. Ce document renseigne également que, selon les sources concordantes d’une frange du Front pour le respect de la Cons- titution, « Eve Bazaïba s’apprête à revenir comme d’habitude sue sa décision unilatérale de ne pas participer au gouvernement dans les très prochains jours, ceci au profit des cadres du MLC qui se sont révoltés contre l’autorité abu- sive de cette dernière». C’est dans ce contexte qu’un paquet de décisions vient d’être pris à savoir le retrait de sa confiance à

Bazaïba comme coordonnateur du Front. Au MLC de trouver donc une autre personne pour rempla- cer son Secrétaire général. En attendant cette désignation, le coordonnateur général adjoint François Menga est responsabi- lisé pour défendre les intérêts des autres membres du Front. Ce n’est pas tout. Le Front demande en outre aux Evêques qui assu- rent les bons offices de revoir la composition des délégués du Front en reconfigurant sa déléga- tion. Il invite en, même temps les prélats catholiques à faire preuve de justice et d’équité en recon- naissant le droit et le devoir d’inclusivité aussi bien au niveau de la représentation des forces politiques que des composantes.

Déjà, dans une lettre transmise au président de la CENCO, le coordonnateur général adjoint MengaLubuele a fait savoir que le Front reste un patrimoine com- mun, et le MLC ne peut pas s’n approprier le monopole. Cette si- tuation met en mauvaise posture Eve Bazaïba à la tête du Front pour le respect de la Constitution.

Elle se trouve sur une éjectable.

CITAF

Le président de la République a échangé ce lundi 20 février avec les évêques de la Cenco au palais de la Nation.

D’après l’abbé Donatien N’Shole, secrétaire général de la CENCO, Joseph Kabila attend la liste des candidats premiers mi- nistres qui doit lui être présentée par le nouveau président du con- seil des sages du rassemblement.

« Nous lui avons remis l’accord signé, le draft de l’arrangement par- ticulier. Il a considéré que 95 pourcent est fait , il ne reste que 5

% , il veut qu’on aille vite de l’avant pour ne pas donner de prétexte à la non tenue des élections. Pour le reste, il pense que si le Rassem- blement trouve un président du conseil des sages, celui la lui pré- sentera une liste des premiers mi- nistres voilà » a déclaré l’abbé Donatien N’Shole qui n’a pas con- firmé qu’Etienne avait laissé un nom du candidat premier ministre.

Joseph Kabila a mis fin à une polémique car dit N’Shole, le nou-

veau président du Conseil des sa- ges du Rassemblement sera bel et bien président du Conseil natio- nal de suivi de l’accord.

« Le principe est maintenant clair que le prochain président du Conseil des sages du Rassemble- ment sera le président du conseil national de suivi de l’accord, et ce- lui qui doit présenter la liste des candidats premiers ministres » a conclu L’Abbé.

La semaine dernière, le Ras- semblement plateforme de l’oppo- sition à laquelle revient de droit la primature selon le prescrit de l’ac- cord politique du 31 décembre der- nier, a pourtant confirmé qu’avant son voyage pour Bruxelles, Etienne Tshisekedi avait laissé à la CENCO le nom de Félix Tshisekedi comme candidat premier ministre. La réac- tion de l’Udps est virulente. Par la bouche de son Secrétaire général, Jean-Marc Kabund a Kabund, a ré- pliqué qu’il n’y en aura même pas deux.

Ya MAKIESE

Les Etats-Unis se disent pro- fondément préoccupés par les ré- centes tueries intervenues en RDC. Au cours d’une déclaration faite 19 février dernier Mark Toner, porte- parole intérimaire de la Mai- son blanche, a fait notamment al- lusion à la vidéo du présumé mas- sacre des FARDC dans le Kasaï Oriental contre les présumés mi- liciens de Kamwina N’Sapu.

« Les États-Unis sont profon- dément préoccupés par les ima- ges qui semblent montrer des élé- ments des forces armées de la République démocratique du Congo exécutant des civils som- mairement, y compris des fem- mes et des enfants. Si ces exé- cutions extrajudiciaires se confir- maient, elles constitueraient des violations flagrantes des droits de l’homme pouvant donner lieu à des violences et à une instabilité généralisées dans un pays déjà fragile », a déclaré le porte-parole du département d’Etat.

Les USA en appellent à une enquête internationale afin

« d’identifier les auteurs de ces actes et d’établir les responsabi- lités. ».

« Nous appelons le gouverne- ment de la République démocra- tique du Congo à lancer une en- quête immédiate et approfondie,

en collaboration avec les organi- sations internationales chargées de surveiller les droits de l’homme, afin d’identifier les per- sonnes qui ont commis ces exac- tions odieuses et de tenir pour responsable tout individu coupa- ble d’y avoir participé »,a-t-il pour- suivi.

Depuis la semaine dernière, une vidéo circulant sur les ré- seaux sociaux fait état d’un pré- sumé massacre des FARDC contre les présumés miliciens de Kamwina Nsapu.

Dans cette vidéo de moins de dix minutes, des éléments en uni- formes de l’armée tirent à bout portant sur des personnes non ar- mées.

Réagissant à la diffusion de cette vidéo, le gouvernement a parlé d’un montage réalisé par un proche de Moïse Katumbi.

Félix Tshisekedi en appelle à une enquête internationale

Le Secrétaire Général adjoint de l’UDPS en charge des ques- tions politiques et diplomatiques, Félix Tshisekedi, a dénoncé ce dimanche 19 février 2017 la vi- déo du massacre d’une vingtaine des civils identifiés comme adep- tes Kamuina Nsapu par des mili- taires présumés FARDC dans le Kasaï-Central.

« Je dénonce ce massacre, ce génocide au Kasaï qui a été mis à nu grâce à la vidéo qui a fait le tour du monde », dit Félix Tshisekedi dans un message sur sa page facebook

Il en appelle à une enquête indépendante qui devra détermi- ner les responsabilités.

« Une commission d’enquête internationale et indépendante s’impose afin d’établir les respon- sabilités des forces armées con- golaises dans la perpétration des crimes d’une violence aussi bru- tale que bestiale », poursuit-il.

Ya MAKIESE

L’Udps rejette les accusations du vice premier ministre en charge de l’intérieur et de la sé- curité Ramazani Shadari au su- jet du saccage de la paroisse catholique Saint Dominique à Limete.

Le conseiller juridique d’Étienne Tshisekedi, Peter Kazadi, parle d’une fuite de res- ponsabilité du pouvoir en place et l’accuse de vouloir décourager les évêques à abandonner le proces- sus et organiser un referendum

« Il s’agit tout simplement d’un voleur qui crie au

voleur…vous savez que la majo- rité a exigé le retrait de la CENCO dans le processus, et ils ont un plan qu’ils veulent exécuter pour amener les évêques à abandon- ner leurs bons offices… Depuis longtemps nous sommes au cou- rant que les gens du pouvoir cher- chent à attaquer les symboles de l’église catholique pour pousser les évêques à abandonner la mé- diation et après ils vont torpiller le processus. Ils veulent amener les gens au référendum….. Nos militants agissent le jour et on connait ceux qui agissent la nuit.

Qu’ils cessent de distraire les gens », déclare-t-il

Dimanche 19 février, le gouver- nement, par la bouche du vice pre- mier ministre en charge de l’inté- rieur et de la sécurité, a accusé les militants de l’Udps d’être à la base du saccage la nuit du 18 au 19 février de la paroisse saint Do- minique dans la commune de Limete. Le samedi 18 février, une paroisse catholique à Kananga au Kasaï centrale a également été vandalisée.

Ya MAKIESE Une Commission du Rassem-

blement se réunit depuis ce lundi matin à l’hôtel Faden House avec pour mission de désigner un suc- cesseur à feu Étienne Tshisekedi, ancien président du conseil des sages de cette plateforme politi- que.

Cette commission se donne 24 heures pour trouver celui qui remplacera ou plutôt succèdera au président de l’UDPS à la tête du Rassemblement.

Mais qui siègent dans cette sorte de commission électorale du Rassemblement? Quand on sait que ce regroupement de l’op- position politique en RDC est constitué de: UDPS, G7, Dyna- mique, AR et CAT (Coalition des alliés de Tshisekedi).

Selon nos informations, les membres qui siègent sont notam- ment: Endundo Bononge (G7), professeur Matthieu Kalele (Dy-

namique), professeur Kalala Tshibangu (AR), Tshiela (MPP de Diomi Ndongala), Bwassa et Bruno Tshibala (UDPS). Laurent Batumona (CAT) et Olivier Kamitatu (G7) seraient également membre de ladite Commission.

Le mode de désignation est le consensus, selon des sources proches du Rassemblement. A défaut nous dit notre source, les délégués passeront au vote.

D’ores et déjà, Joseph Olengankoy (Dynamique aile Kiakwama), qui lorgnait sur le fau- teuil du président du conseil des sages du Rassemblement, con- teste la composition de cette as- semblée élective et dénonce l’ir- régularité de sa convocation.

La cohésion du Rassemble- ment est plus en jeu avec la dis- parition de sa figure tutélaire Étienne Tshisekedi.

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