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L Nécessité de poursuivre le processus électoral en République Démocratique du Congo

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www.monuc.org

Nécessité de poursuivre le processus électoral en République Démocratique du Congo

Sommaire

Les préparatifs du 2ème tour de la présidentielle et des provinciales

en chantier (p.2)

La MONUC salue la reprise du travail à la CEI (p.3) L’EUFOR renforce ses patrouilles à Kinshasa (p.6) Lettre d’information de la MONUC sur le processus électoral

en République Démocratique du Congo

L

es réactions continuent à être enregistrées de partout pour condamner les affrontements intervenus du 20 au 22 août derniers à Kinshasa entre la garde présidentielle et les éléments de la garde rapprochée du vice-président Jean-Pierre Bemba, le jour de la publication officielle des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle du 30 juillet par la CEI. En même temps, la poursuite du processus électoral avec en toile de fond l’organisation du 2ème tour de la présidentielle fixé au 29 octobre 2006, est reclamée par tous.

Parmi les réactions enregistrées, celle du Conseil de Sécurité de l’Onu qui, dans un communiqué signé le 22 août, exprime sa profonde préoccupation face aux violents affrontements armés à Kinshasa le 21 et le 22 août ainsi que les pillages qui s’en sont suivis résulté. M. Nana-Apenteng, amabasssadeur du Ghana et président du Conseil pour le mois d’août, a demandé aux dirigeants politiques de faire preuve de retenue et de mettre en pratique le cessez-le-feu convenu entre leurs forces. Il leur a également demandé de s’abstenir de

toute menace ou recours à la force contre leurs adversaires politiques ou leurs partisans.

Pour l’Onu, il n’y a pas de solution militaire aux problèmes politiques de la République Démocratique du Congo, a déclaré l’ambassadeur ghanéen. Il a également lancé un appel aux dirigeants congolais pour que les progrès accomplis ne soient pas entravés à ce stade. Pour cela, le Conseil de Sécurité a exprimé son souhait de voir le président Kabila et le le vice-président Bemba se rencontrer le plus vite possible afin d’atténuer la tension politique. Par ailleurs, le Conseil de Sécurité a salué les résultats provisoires du 1er tour de la présidentielle et félicité le peuple congolais pour son engagement envers le processus démocratique, au regard de sa forte participation aux deux scrutins combinés.

Le Secrétaire Général de l’Onu et la MONUC avaient déjà donné de la voix Bien avant le Conseil de Sécurité, la mission des Nations Unies au Congo (MONUC), le CIAT et le Secrétaire Général de l’Onu avaient déjà appelé les deux parties à se désengager

des combats. Dans un communiqué conjoint, ils ont souligné que le différend qui oppose les deux camps était d’ordre politique et non militaire. Par conséquent, ils ont invité les deux protagonistes à entamer un dialogue dans les plus brefs délais.

L’Union Africaine a eu aussi voix au chapitre

L’organisation continentale n’est pas restée indifférente face à la crise provoquée par les affrontements de Kinshasa. Le Président congolais Denis Sassou N’guesso, Président en exercice de l’Union Africaine et de la CEEAC, avait aussi donné de la voix en condamnant fermement tous les actes de

La mission du Conseil de Sécurité en RDC

Denis Sassou N’guesso Président de l’UA et Le RSSG, William Swing

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violence enregistrés à Kinshasa. Il avait également lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles mettent fin aux violences. Le Président du Congo-Brazzaville a invité tout le peuple de la RDC à prendre la mesure des efforts consentis avant d’exhorter les uns et les autres à privilégier le dialogue pour la poursuite du processus électoral avec l’organisation du second tour du scrutin présidentiel.

Un groupe de travail pour normaliser la situation

A la suite des réunions d’urgence tenues par le CIAT avec le chef de l’Etat et le vice-président Jean-Pierre Bemba, les 21 et 21 août, un groupe de travail de travail avait été mis en place pour normaliser la situation à Kinshasa après les affrontements entre les deux camps.

Après concertation avec les deux protagonistes, le groupe de travail avait pris les mesures suivantes pour assurer un retour à la normale dans la capitale. La consigne de toutes les troupes déployées dans la capitale à leurs positions initiales en vue du rétablissement du statu quo ante, la mise en place de deux équipes mixtes de vérification en vue de s’assurer de la mise en œuvre de cette consigne par toutes les unités, la Police

Nationale Congolaise, seule chargée d’assurer l’ordre public, des patrouilles en ville aux côtés de la MONUC, de l’EUFOR et de l’EUPOL. Du reste, chacune des parties s’était engagée à respecter scrupuleusement ces mesures pour permettre à la population kinoise de vaquer à ses occupations habituelles le jour suivant.

Le groupe de travail est composé du ministre

de la Défense, du chef d’état major des FARDC, de l’Inspecteur Général de la Police Nationale, du commandant de la garde présidentielle, du conseiller militaire du président de la République, des officiers de la garde du vice- président Bemba, de l’EUFOR, de l’EUPOL et de la MONUC.

Fabrice Badibanga

Les préparatifs du 2

ème

tour de la présidentielle et des provinciales en chantier

L

a CEI attend la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 30 juillet dernier par la Cour Suprême de Justice pour commencer l’impression des bulletins de vote du 2ème tour. Tandis que pour les provinciales, l’impression des bulletins est en cours. Au total 13.000 candidats sont en lice pour les élections provinciales. Une délégation de la CEI séjourne en Afrique du Sud pour la validation des bulletins de vote.

Pour le 2ème tour de la présidentielle combinée au scrutin provincial, la CEI a commandé 28.

243. 380 bulletins de vote (BV) au lieu de 30 millions. Déjà l’impression des BV doit

commencer le 14 septembre 2006. La livraison pourra intervenir à partir du 15 septembre, précise le CTP. Une partie de la logistique commence à se mettre en place avec l’arrivée le mardi 29 août des kits électoraux dans les 4 principaux centres, a affirmé le représentant du CTP. Ceux-ci seront ensuite acheminés dans les chefs-lieux de territoires par la MONUC.

Le CTP a saisi l’opportunité que lui offrait la réunion du Comité Technique le mardi 29 août à la MONUC pour informer les experts de l’ajout des matériaux pour le prochain scrutin. Il s’agit de sacs imperméables jugés plus solides pour le transport des résultats. La récupération de l’encreur dans les kits supplémentaires sera faite pour suppléer les carences là où la nécessité s’imposerait. Concernant l’éclairage,

les initiatives locales prises seront bien reçues comme au premier tour, a conclu le CTP.

Le 2ème vice-président de la CEI, qui représentait l’Abbé Malumalu, a profité de cette rencontre pour remercier le gouvernement sud-africain pour la prise en charge de la moitié du coût de transport des kits électoraux. Le reste du montant global pour la tenue du 2ème tour sera assuré par UNOPS, APEC et la MONUC.

Des préoccupations

Les préoccupations suivantes ont été partagées : la nécessité de mobiliser rapidement le budget sur les promesses de financement, la détermination du délai pour l’impression

Réunion du groupe de travail à la MONUC

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des BV du 2ème tour de la présidentielle et le positionnement des candidats sur le BV, la séparation du 2ème tour de la présidentielle des provinciales, la récupération du matériel, la transmission des plis à la Cour Suprême de Justice au cas où la CEI aurait déjà reçu tous les plis etc. Cependant, certaines précisions ont été apportées notamment en ce concerne le reste de la promesse de fonds qui s’élève à 10 millions de dollars, les maquettes de la présidentielle qui seraient déjà prêtes avec des candidats paraissant en ordre alphabétique et sans numéro, l’impossibilité d’organiser deux tours des élections compte tenu des délais de commande des kits et des moyens financiers etc.

Selon certains participants à la réunion, compte tenu de la situation du pays, ce matériel électoral étant des produits à usage unique, leur récupération sera très difficile et leur stockage entraînerait des coûts élevés. Bien plus, les instructions n’ont pas été données lors de la formation pour récupérer les lampes et les cachets. Même au niveau de la Cour Suprême de Justice, il se pose un problème

de stockage. Et pour preuve, ne disposant pas d’infrastructures, son lot de plaintes était encore entreposé au niveau de la CEI et ne devrait lui être restitué que lorsqu’elle serait en mesure de les recevoir.

Des leçons tirées du 1er tour de la présidentielle

Plusieurs leçons ont été tirées du premier tour de l’élection présidentielle et qui pourront contribuer à améliorer le second tour. Par

exemple, l’utilisation par les BV des sacs plus solides et imperméables, le renforcement de la formation et l’instruction sur les critères de validité des voix aux membres des BV, l’amélioration du système et de la méthodologie de réception ainsi que la sécurité des matériels et l’amélioration la formation des témoins des partis. C’est-à-dire trouver le juste équilibre entre l’interventionnisme indésirable et la connaissance exacte du fonctionnement des BV, l’amélioration du plan de ramassage, intégration de la liste de radiés dans la liste de votants et la détermination du nombre de BV en avance, la paie des agents des BV en avance, des informations claires et homogènes dans la formation et l’amélioration de la formation des agents des BV par rapport au dépouillement, la possibilité de payer les agents des BV et des CLCR dans les meilleurs délais, dès à présent la participation et la formation des observateurs puisque les tentations de fraude augmenteront probablement au deuxième tour, une formation sur le dépouillement, enfin l’amélioration du processus de distribution et de ramassage des plis.

Fabrice Badibanga

A

près avoir été mise dans l’impossibilité de travailler à la suite des affrontements qui ont suivi la publication des résultats provisoires du 1er tour de la présidentielle, la CEI a repris son travail. En attendant la publication officielle des résultats définitifs par la Cour Suprême de Justice, elle poursuit la publication des résultats des législatives. La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo a tenu particulièrement à saluer cette reprise du service par la CEI.

Au cours de son point de presse de mercredi 30 août, la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo s’est félicitée de la reprise effective du travail à la CEI dès la fin des violents incidents du 20 au 22 août à Kinshasa, a déclaré Jean Tobie

La MONUC se félicite de la reprise du travail à la CEI

Okala, le porte-parole adjoint de la MONUC.

Plusieurs actes posés par cette institution citoyenne en peu de temps forcent l’admiration de la MONUC. Il s’agit entre autres de l’envoi de la maquette en Afrique du Sud pour la confection des bulletins de vote en prévision du second tour de la présidentielle combinée aux provinciales prévus pour le 29 octobre prochain.

Par ailleurs, La MONUC, le PNUD/ APEC et la République d’Afrique du Sud ont entamé un effort combiné au niveau du partage des coûts et du transport des kits électoraux.

Interpellation des médias

Tirant les leçons des derniers affrontements à Kinshasa, le porte-parole de la MONUC a invité tous les médias au strict respect de

la déontologie journalistique, à privilégier Le RSSG, William Swing Abbé Malumalu, président de la CEI

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l’unité nationale, l’information, à et éviter la propagande dans le traitement de leurs informations. Les médias ne devront rien entreprendre qui puisse inciter la population à la division, à la haine ou à la violence, a souligné Jean-Tobie Okala.

Néanmoins, reconnaissant la non implication des médias dans les violences enregistrées du 20 au 22 août à Kinshasa, il a exhorté les journalistes à véhiculer une information responsable. La situation vécue pendant les deux jours d’affrontements a servi d’illustration éloquente à tout le monde. Car, a-t-il renchéri, ils auront démontré au commun des mortels qu’il n’y a rien à attendre de la violence.

Cependant, il a condamné le rôle négatif joué par les médias pendant la campagne

électorale et au lendemain de la présidentielle et des législatives à travers la publication des résultats erronés de nature à ne pas apporter la sérénité à la population

Pour la MONUC, les tristes événements du 20 au 22 août derniers doivent permettre à tout le monde de réfléchir sur l’avenir de la RDC. Toutefois, la mission onusienne a salué l’initiative de la Haute Autorité des Médias de réunir les responsables des médias pour leur faire signer un engagement écrit et en public devant l’opinion tant nationale qu’internationale.

Sous forme d’un pacte de non-agression, ce code de conduite, signé par certains patrons de médias de Kinshasa sous l’égide de la HAM, engage ces derniers à respecter les règles

d’éthique et de déontologie journalistiques pour la concorde nationale et l’aboutissement heureux du processus électoral en RDC.

La MONUC promet de veiller au grain Après avoir tiré les leçons des événements malheureux vécus à Kinshasa du 20 au 22 août, la MONUC a promis de peser de tout son poids pour faire respecter le code de bonne conduite signé par les responsables de médias le 26 août. Elle a promis également de veiller, jour après jour, à l’application stricte de cet engagement d’autant plus que la poursuite du processus électoral, la survie de la démocratie et le retour de la paix en RDC sont à ce prix.

Fabrice Badibanga

L

e 2ème vice-président de la CEI, Norbert Basengezi Katintima, a appelé le président sortant Joseph Kabila et le vice-président Jean- Pierre Bemba à la sérénité pour que le 2ème tour de la présidentielle puisse répondre aux attentes du peuple congolais. Au cours d’une conférence de presse tenue vendredi 01 septembre, il a invités les deux candidats au second tour à servir d’exemple aux Congolais étant donné que le sort de 60 millions de citoyens en dépend.

Le numéro deux de la CEI réagissait ainsi suite au climat d’insécurité créé à Kinshasa par les affrontements qui ont opposé la garde présidentielle et la garde rapprochée du vice- président Jean-Pierre Bemba du 20 au 22 août dernier, qui ont perturbé le travail au Centre National de Compilation des Résultats (CNCR) installé à la RENAPI non loin du théâtre des combats dans la commune de Gombe.

Lequel travail n’a pu reprendre que 3 ou 4 jour plus tard, suite à la réhabilitation du réseau électrique.

Pour contourner cette difficulté et récupérer les journées perdues, la CEI était obligée de

La CEI appelle à la sérénité pour la tenue du 2

ème

tour de la présidentielle

renforcer ses équipements informatiques avec deux équipes en rotation, l’une diurne et l’autre nocturne.

Au terme d’une réunion d’évaluation du processus électoral portant sur le déroulement des opérations électorales, la paie des agents électoraux, la logistique, le déploiement des matériels, la formation et le recrutement du personnel, la validation des bulletins blancs et des bulletins nuls, la CEI s’accorde un satisfecit : « Nous avons bien fait notre travail », a déclaré Norbert Basengezi devant un parterre de journalistes.

D’emblée, le 2ème vice-président de la CEI a tenu à remercier la population congolaise pour avoir accompagné cette institution jusqu’à son stade actuel. Il a également adressé ses remerciements à la presse ainsi qu’à tous les partenaires du processus électoral dont le gouvernement, pour leur soutien tant matériel que moral, et la Communauté internationale pour son appui logistique qui a permis à la CEI de relever les différents défis liés à la tenue des élections présidentielle et législatives.

Maintenant, c’est aux deux candidats au Norbert Basengezi, 2ème vice-président de la CEI

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second tour de l’élection de mettre chacun de l’eau dans son vin pour que les choses puissent se passer normalement. Car, pour M. Basengezi, même dans l’hypothèse de la formation d’un gouvernement d’union nationale, on doit tenir compte de tous les aspects de l’unité nationale, surtout qu’il s’agit de l’un des objectifs de la transition, voire des élections. Dans cette optique, la CEI appelle tout le monde au respect mutuel.

La part des hommes de médias S’adressant aux journalistes, le 2ème vice- président de la CEI a recommandé à ces derniers de faire passer de bonnes informations qui renforcent l’unité nationale au lieu de verser dans les messages de haine à l’image de la radio « Mille collines » du Rwanda qui avaient entraîné le massacre des populations Hutu et Tutsi.

C’est un mauvais exemple dans l’histoire du monde, a souligné le 2ème vice-président de la CEI. La réunification de la RDC, constitue une victoire que nous devons préserver.

« Aujourd’hui, le seul appel de la CEI est qu’on nous donne un cadre de travail sécurisé afin de nous permettre d’agir dans l’intérêt de

toute la nation », a ajouté Norbert Basengezi.

Concernant la publication des résultats des législatives, il a promis que la CEI allait afficher les résultats pour toutes les provinces le week end pendant que ceux de Kinshasa devraient intervenir le dimanche.

Report du calendrier de publication des résultats des législatives

Dans un communiqué publié le lundi 4 septembre, la CEI a annoncé le réaménagement de son calendrier de publication des résultats.

prévu pour lundi 4 septembre, la publication des résultats provisoires des législatives a été reportée à jeudi 07 septembre. La CEI explique ce report par des raisons d’ordre technique.

Le même jour, 10 agents électoraux ont été arrêtés pour falsification des résultats.

Cette situation a amené la CEI à procéder à une nouvelle vérification des données au niveau de 3 circonscriptions, à savoir à Kinshasa1, 2 et 4.

En revanche, le contrôle de conformité des résultats de 25 circonscriptions électorales de l’arrière pays sont en cours de traitement au Centre National de Compilation des Résultats.

Ce changement de programme d’annonce des résultats législatifs n’aura aucune incidence sur le calendrier du 2ème tour de la présidentielle et des élections provinciales, a-t-on indiqué à la CEI. Par ailleurs, le président de la CEI, abbé Malumalu a pris part du 28 au 31 août derniers, à l’assemblée Générale du forum des commissions électorales de la SADC au Swaziland.

La CEI a saisi cette occasion pour présenter ses remerciements à toutes les commissions qui l’ont soutenue dans les domaines de la formation et de la logistique. En retour, ces commissions ont soutenu et félicité la CEI pour le travail qu’elle a accompli et manifesté un grand intérêt pour le reste des opérations ainsi que leur disponibilité à l’appuyer techniquement.

De son côté, une mission de la CEI conduite par le 2ème rapporteur adjoint, Tshibi Tshibi, superviseur de la commission spéciale chargée du déroulement des scrutins et collecte des résultats, a séjourné du 28 août au 1er septembre 2006 en Afrique du Sud pour vérifier et valider les maquettes des bulletins de vote des élections provinciales.

Fabrice Badibanga

A

l’unisson, les chefs des Eglises ont condamné les affrontements intervenus entre les éléments de la GSSP et les militaires commis à la sécurité rapprochée du vice-président Jean-Pierre Bemba entre le 20 et 22 août à Kinshasa. D’autres confessions religieuses n’ont pas caché leur déception devant le drame vécue par les habitants de la Gombe et plus précisément ceux habitant la zone des affrontements. Devant cette montée de la tension, la Conférence Nationale Episcopale du Congo a appelé le président sortant Joseph Kabila et vice-président Jean-Pierre Bemba à dialoguer pour éviter l’éclatement d’une autre guerre civile.

Les chefs des Eglises plaident pour une paix des braves

Communication de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO)

1. Kinshasa, la capitale de notre pays, connaît depuis deux jours une situation d’antagonisme et de conflit, qui risque de conduire à nouveau notre peuple à une guerre civile, lourde en pertes humaines et aux conséquences politiques, sociales et économiques incalculables.

2. Une telle situation serait absurde à la fin d’un processus démocratique et électoral arrivé presqu’à son terme et qui attend d’être parachevé par le deuxième tour de l’élection présidentielle

Mgr. Laurent Monsengwo P.

Président de la CENCO

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3. Par ailleurs, un conflit armé relancerait le peuple dans des sentiments de haine et de vengeance implacables, au moment où le pays s’achemine progressivement vers un Etat de droit dans la réconciliation, le pardon et la paix 4. Aussi en appelons-nous instamment aux autorités politiques et militaires nationales à faire preuve de retenue et de mobilisation, tandis que nous adressons un appel angoissé à la MONUC, au CIAT, au Comité International des Sages, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine, à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et à l’Eufor

de prendre toutes les dispositions utiles pour éviter au pays l’anarchie et le chaos et faire cesser les hostilités entre les belligérants.

5. Au président Joseph Kabila et au vice-président Jean-Pierre Bemba, nous demandons en particulier de privilégier les voies du dialogue, de la concertation et de la paix et de ne viser que l’intérêt supérieur de la nation.

6. Quant au peuple, nous l’invitons à démontrer sa maturité, à garder le calme et à s’abstenir de toute violence et de toute provocation tout

en refusant de céder aux appels et à tout sentiment de nature régionaliste et ethnique.

8. Enfin nous invitons toute la population à prier pour que le Seigneur, par l’intercession de Notre Dame du Congo, protège notre pays et nous fasse le don de la paix.

Fait à Kisangani, le 22 août 2006 L. Monsengwo Pasinya Archevêque de Kisangani

Président de la CENCO

S

uite à la tension qui a regné à Kinshasa au lendemain des affrontements entre la garde présidentielle et les éléments affectés à la garde du vice-président Jean-Pierre Bemba, la Force de l’Union Européenne a décidé d’intensifier ses patrouilles dans la capitale congolaise afin de permettre le déroulement normal du calendrier électoral.

Les troupes de l’Union Européenne sont de plus en plus visibles dans les rues de Kinshasa au lendemain des combats du 20 au 22 août dernier entre la garde de Joseph Kabila, le président sortant et les éléments commis à la sécurité rapprochée du vice-président sortant Jean- Pierre Bemba. Elles effectuent leurs patrouilles en coordination avec les Casques bleus de la MONUC et la Police Nationale Congolaise conformément à leur mandat afin de garantir le déroulement normal du calendrier électoral et rassurer la population. Selon le colonel Thierry Fusalba, porte-parole de l’EUFOR, en dehors de cette première mission, l’EUFOR participe également aux équipes mixtes chargées de vérifier l’accord de cessez-le-feu conclu entre les deux parties. Sur ce point précis, aucune violation n’a été constatée. Toutefois, il a souligné que le calme observé restait encore précaire. A ce titre, la Force de l’Union Européenne reste vigilante. Elle fait recours à tous ses moyens de renseignements pour être au courant de ce qui se passe à Kinshasa et ses environs de jour comme de nuit. Par ailleurs,

L’EUFOR renforce ses patrouilles à Kinshasa

l’EUFOR participe aussi au groupe de travail sous la direction politique du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’Onu, William Lacy Swing, au Quartier Général de la Monuc pour faire le point sur les avancées dans le domaine de la sécurité et de la normalisation de la situation à Kinshasa. A propos de la situation qui a prévalu dans la capitale congolaise du 20 au 22 août dernier, le porte-parole de l’EUFOR est revenu sur sa mise au point faite au cours du point de presse du 16 août sur la présence de la Force Européenne en RDC et plus précisément à Kinshasa. Le colonel Thierry Fuslba a affirmé que l’intervention des éléments de l’EUFOR pour évacuer les ambassadeurs du CIAT de la résidence du vice-président Bemba a été faite

à la demande de la MONUC. Mais loin de se limiter à cette action, l’Eufor s’est également mise à sécuriser les populations habitant le quartier transformé en champs de bataille par les deux parties belligérantes.

Pour rappel le mandat de l’EUFOR consiste à épauler la MONUC, les FARDC et la Police Nationale Congolaise dans la sécurisation des élections. Ce mandat reste valable jusqu’au mois de novembre, a conclu le colonel Thierry Fusalba. Mais toutefois, l’EUFOR ne peut intervenir qu’en cas d’extrême violence et en quatrième position.

Myriam Abedi

Une patrouille de l’Eufor à Kinshasa

(7)

L

es délégations des états-majors politiques du président sortant Joseph Kabila et du vice-président sortant Jean-Pierre Bemba, tous deux candidats au second tour de la présidentielle se sont rencontrées le 29 août au Quartier

Général de la MONUC sous la supervision du Représentant Spécial du Secrétaire Général du Secrétaire des Nations Unies, William Lacy Swing.

Elles ont décidé de la création de deux sous-commissions ; la sous-commission d ’ e n q u ê t e indépendante et la Sous-commission chargée de définir les règles de conduite.

Par ailleurs, dans un communiqué de presse, les deux

parties ont promis pleine collaboration à la sous-commission d’enquête indépendante avec l’engagement ferme d’œuvrer pour la poursuite du processus électoral conformément à l’Accord Global et Inclusif.

La Commission mixte sur les événements de Kinshasa met en place deux sous-commissions

Communiqué de presse

« Kinshasa, le 29 août 2006 ». La session d’ouverture de la Commission Mixte mise sur pied, sous l’égide de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RD

Congo (MONUC), suite aux événements survenus à Kinshasa du 20 au 22 août 2006, a eu lieu ce mardi 29 août. Cette première rencontre entre les délégations des états-majors politiques des deux candidats au second tour de l’élection présidentielle s’est déroulée dans un climat constructif.

Elle avait pour but de valider les termes

de référence de la Commission Mixte.

Les délégués (trois pour chaque groupe) ont décidé de la création de deux Sous- commissions : une Sous-commission d’enquête indépendante, qui sera chargée d’établir les faits sur les événements du 20 au 22 août dernier à Kinshasa, et une autre Sous- commission qui aura pour tâche de définir les règles de conduite afin que la campagne électorale pour le second tour de l’élection p r é s i d e n t i e l l e et la période post-électorale se déroulent dans le calme, c o n f o r m é m e n t à la volonté des Congolais qui se sont massivement déplacés le 30 juillet 2006 pour aller voter. Les deux parties ont par ailleurs promis pleine collaboration à la Sous- commission d’enquête indépendante et se sont engagées à œuvrer pour la poursuite du processus électoral, conformément à l’Accord Global et Inclusif. A cette fin, les deux Sous-commissions commenceront leurs travaux le mercredi 30 août 2006.

Réunion de la sous-commission technique à la MONUC

(8)

ECHOS DES PROVINCES

Kasai Oriental

A

près la publication des résultats du 1er tour de la présidentielle du 30 juillet, on remarque que le taux de participation (39,19 %) a été plus important par rapport à celui du référendum de décembre 2005, (36%) au Kasaï Oriental.

A Mbuji Mayi, le taux de participation a été faible, 16,84% tandis qu’à Kabeya- Kamwanga, le village natal d’Etienne Tshisekedi, il a atteint 12,27%. Il a été de 84, 34 % dans le district du Sankuru, 84, 32 % à Katako-Kombe, 82,31% à Lomela, 74, 96 % à Lodja et 67,62% à Lubefu, où le président sortant, Joseph Kabila, a obtenu la majorité des voix.

En définitive, les résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle se présentent de la manière suivante : le candidat Joseph Kabila Kabange obtient 39,09 % des suffrages exprimés, suivi du candidat Oscar Kashala Lukumuenda avec 17,87 % , Jean-Pierre Bemba Gombo 14,66 %, Joseph Olengankhoy Mukundji 9,27% et Jonas Mukamba Kadiata Nzemba 3,20%.

D’une façon générale, le calme régne à Mbuji Mayi depuis la proclamation de ces résultats malgré l’annonce de l’organisation du 2ème tour combiné aux élections provinciales le 29 octobre prochain par la CEI.

La population vaque normalement à ses occupations. C’est donc la détente de l’atmosphère après la crispation du climat observée après l’annonce du deuxième

Une participation mitigée de la population au 1

er

tour de la présidentielle et aux législatives au Kasaï oriental

tour. Tous ceux qui sont engagés dans la compétition électorale ou qui soutiennent l’un ou l’autre candidat attendaient les résultats provisoires dans l’angoisse.

Dans l’attente du 2ème tour, les supputations vont bon train avec en filigrane une forte mobilisation des abstentionnistes, qui entendent, peser de leur poids dans le choix du futur Président de la République lors du second tour de l’élection. D’aucuns affirment même que les opposants au processus électoral

chercheraient à s’allier à l’un ou à l’autre camp au second tour. Dans les états-majors de ces partis au Kasaï Oriental, on n’attend plus que le mot d’ordre de leurs leaders respectifs.

Une grande affluence a été observée devant la représentation provinciale de l’UDPS au lendemain de la publication des résultats provisoires du 1er tour de la présidentielle.

Depuis, les militants viennent régulièrement pour prendre des nouvelles.

Saidou Abdou

L’ambiance dans un centre de compilation des résultats à Mbuji Mayi

(9)

Province Orientale

Ituri

E

n collaboration avec la section de l’Information Publique de la MONUC, une délégation du bureau de liaison de la CEI a entamé une série de mission de sensibilisation de la population de la province Orientale en général et celle du district de l’Ituri en particulier sur le 2ème tour de la présidentielle prévu le 29 octobre 2006.

La localité de Mambasa située à 135 km de Bunia, chef-lieu de l’Ituri a constitué la première étape de la campagne de sensibilisation électorale que le bureau de liaison de la CEI/Bunia a lancé en Ituri en prévision du 2ème tour de la présidentielle combinée avec les provinciales prévues le 29 octobre 2006.

La représentation locale de la CEI a organisé cette opération en collaboration avec la section

La CEI sensibilise à Mambasa en Ituri pour le 2e tour de la Présidentielle

de l’Information Publique de la Monuc dans ce district de la province Orientale. A Mambasa, la CEI/Bunia a tenu un meeting au stade avant de sensibiliser les vendeurs du Marché principal de cette localité. Prenant la parole, le président du bureau de liaison de la CEI a` Bunia, Mr John Ukunya, a expliqué à l’assistance le pourquoi du 2ème tour de la présidentielle avant de se pencher sur les préparatifs en cours pour sa tenue. A ce stade, il a rassuré l’assistance que toutes les conditions étaient en voie d’être réunies pour tenir ce pari. Par la même occasion, il a donné un éclairage sur les autres scrutins qui auront lieu après le 2ème tour de la présidentielle en l’occurrence les municipales, les locales etc. Revenant sur les provinciales, il a souligné le rôle déterminant que les députés provinciaux seront appelé à jouer pour le développement des provinces. Plusieurs

questions lui ont été posées notamment celles en rapport avec les dates prévues pour le lancement officiel de la campagne électorale, la présentation du bulletin de vote du 2e tour de la présidentielle, des provinciales etc. Concernant la campagne électorale, il a avancé la date du 28 septembre prochain. Selon le président de la CEI/Bunia, la campagne électorale débutera le 28 septembre pour prendre fin le 27 octobre, a ajouté John Ukunya.

A la fin du meeting, plusieurs documents (magazines, posters, bulletins d’informations etc…) relatifs aux élections et produits par le département de l’Information Publique de la MONUC, ont été distribués à l’assistance.

Codjo Houegniglo

Campagne de sensibilisation au stade minicipal de Mambassa

(10)

Cap sur les élections est une publication de la Division de l’Information Publique de la MONUC en collaboration avec la Division Electorale

Conception et réalisation : Fabrice Badibanga W.

Contact : badibanga@un.org

Téléphone : 0818994424

Graphiste : Jésus Nzambi Sublime

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

A la suite des prises de position incessantes du Ministre de la Communication et Medias (Porte parole du Gouvernement), Monsieur Lambert MENDE OMALANGA contre les ONG des Droits

Ceci, en raison d’une part, des défaillances techniques de ses kits biométriques d’enrôlement des électeurs et d’autre part, en raison de la dissimulation de ses rapports relatifs

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