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CEADHO CENTRE POUR L’EDUCATION, ANIMATION ET DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME. asbl

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CEADHO

CENTRE POUR L’EDUCATION, ANIMATION ET DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME. asbl

Octobre 2009

33, Avenue des Pionniers, Quartier Kimanga, Uvira /Sud-Kivu/ Rép. Dém. du Congo BP: 499 Bujumbura I / Burundi

Téléphone: +243 81 57 54 290 / + 243 99 42 88 347 Emails: ceadho@yahoo.fr /dunia.jerry@yahoo.fr

INTRODUCTION

RAPPORT SUR L’IMPACT NEGATIF DE L’EXERCICE DES DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS DU A LA PRESENCE MASSIVE DES FORCES DES FARDC ET DES GROUPES ARMES DANS

LE TERRITOIRE DE FIZI-MONTAGNEUX

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Le respect des droits humains peut paraître un idéal lointain si votre famille est entrain de mourir de faim, si vous n’arrivez pas à vous protéger ou à protéger de maladies faciles à prévenir, ou à garantir un minimum d’instruction à vos enfants.

Et pourtant, c’est dans des conditions de crise ou d’extrême dénuement que les droits humains acquièrent le plus d’importance. (Bertrand Ramcharan/HCDH a.i).

En 2001, la Présidente du Comite Economiques, Sociaux et Culturels a demandé au Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme d’élaborer un projet de directives pour l’intégration des droits humains dans les stratégies de lutte contre la pauvreté.

Suite aux reformes entreprises par le Secrétaire Général des Nations Unies en 1997, l’une des taches principales confiées à l’Organisation, et en particulier au Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a été d’intégrer les droits humains dans l’ensemble de ses activités, notamment dans l’objectif ultime du développement qu’est l’élimination de la pauvreté.

Dans la première semaine du mois d’Octobre 2009, une équipe d’observateurs de CEADHO avait effectué une descente dans la région des Hauts Plateaux du Territoire de Fizi, pour s’enquérir de la situation et de l’impact sur la présence en masse des troupes des FARDC et la prolifération des groupes armés face au respect des droits économiques, sociaux et culturels.

Fort malheureusement, le bilan est trop sombre du fait que tous ces éléments armés se sont tournées vers la population civile qui est entrain de payer le pot-cassé, notamment sur les pillages et vols de bétails, la dévastation méchante des champs, le rançonnements et toutes sortes de tracasseries pour une population dépourvue dont la majorité d’entre elle est à peine de retourner dans leurs villages respectifs après des longues années de la vie en refuge et en déplacement interne, vivant essentiellement de l’agriculture, l’exploitation artisanale de l’or et la pêche le cas de Babembe, Banyindu, Bafuliru, Babuyu, et de l’élevage, le cas de Banyamulenge, et Bafuliru.

A ce niveau, leur pouvoir économique est lamentablement effondré et pire encore, le pouvoir public sensé de faire un contrôle sur les ressources économiques de ses administrés et d’assurer des programmes capables de relancer l’agriculture etc. ne fait pas preuve et ce la semble ne pas figurer comme priorité dans leurs projets et programmes d’action gouvernementale en faveur de cette population rurale.

La dégradation de la situation socio-économique face à l’opération Kimia II : Les affrontements qui ont opposés les troupes des FARDC de l’opération Kimia II aux combattants Mai-Mai du Groupe Yakutumba, dans la 2ème quinzaine du mois d’Octobre 2009 à Lubichako, Groupement de Basikasilu, Secteur de Ngandja ont laissé des dégâts énormes sur le plan socio-économique, car la population de cette localité a désertée entièrement leurs domiciles fuyant pour chercher l’endroit sur pour leur sécurité.

Une grande partie de cette population s’est dirigée vers le Nord, dans les localités de Misisi, Kachemba, Lulimba, une autre vers le Sud à Tulonge, Ngalula et Nyangi, d’autres ont traversé la rivière Kihimbi pour la destination de la localité de Mutuka, Groupement de Kalonda-Kibuyu, Chefferie de Kabeya, Territoire de Kabambare en Province voisine de Maniema. L’incombe c’est que cette population à peine de regagner leurs bercails, a été victime du pillage systématique de tous leurs biens et objets nécessaires de la maison, car pendant le sauve-qui peut, ils ont abandonné

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tout à la merci du temps et des circonstances. Ce qui est plus inquiétant aujourd’hui, la situation de cette population déplacée loin de s’affronter à une vie d’extrême précarité par rapport au logement, nourriture, habillement, soins médicaux etc. Mais, surtout l’interruption brusque de leurs enfants à deux mois de la rentrée scolaire.

Dans les campements temporaires, les uns passent la nuit à la belle étoile, dans des écoles, églises et les autres continuent à prendre refuge dans la foret.

Dans les hauts plateaux de Minembwe, la problématique du logement est devenu un casse-tête pour certaines familles qui continuent à payer les affres et le prix au risque de leur propre vie.

Ces familles estimées à une dizaine, déplorent que leurs maisons ont été assiégées et occupées illégalement par les troupes des FARDC et ne peuvent plus y accéder, devant une telle situation, les uns parmi les victimes ont décidé contre leur gré se retrancher dans les milieux pour se réfugier dans les moyens plateaux pour éviter que leur présence ne soit l’objet de constituer une menace permanente aux yeux des occupants de leurs maisons.

Dépravation de l’économie locale de la population de Fizi-Montagneux : L’infrastructure dans le Fizi –Montagneux reste la moins développée du reste de Territoire.

Les efforts du développement dans cette partie sont entravés par le manque des moyens de communication viable (infrastructures routières totalement délabrées), l’insuffisance des structures de la santé et le manque de centre de formation des adultes ainsi que la quasi inexistence des institutions financières.

Pour leur survie, la population de Fizi-Montagneux (Axe : Lumanya-Minembwe, Axe : Bashikalangwa-Kilicha, Axe : Fizi-Lubondja, Axe : Lulimba-Kilembwe et Axe : Misisi- Nyangi), dépend en premier lieu des activités économiques (agriculture, exploitation artisanale du sous-sol et élevage, la pêche chez les Babuyu).

L’agriculture, l’exploitation minière et la pêche sont pratiquées plus chez les

Babembe, Babuyu, Banyindu, Bafuliru, cette tache est consacrée spécialement aux femmes qui s’occupent de l’agriculture de la subsistance.

Les hommes s’occupent souvent d’abattage des forets pour le défrisage des champs, la construction et la maintenance de l’habitat.

D’une manière générale, le travail des hommes est considéré comme la principale source de revenu familial.

Dans le Fizi-Montagneux selon ses axes ci-haut, la pauvreté touche tout le monde, ce pendant les femmes subissent des plus grands désavantages liés au droit de propriété.

Les ressources économiques telles que : la terre, la récolte, le bétail et les animaux de basse-cour, l’habitation et les biens de foyer, sont considérés comme étant la propriété du mari.

Comme la femme s’engage principalement dans l’agriculture de subsistance, les hommes les dominent par les activités génératrices de devises.

Les possibilités d’écoulement au niveau local, souvent limitées et des profits plus importants sont par conséquent réalisés en longues distances, le cas de Misisi (principal marché d’écoulement dans la région), ce qui constitue un désavantage pour les femmes des autres axes lointains dont la mobilité est réduite que celle des hommes du fait de leurs responsabilités au sein du foyer et surtout des normes culturelles qui les découragent de faire de longs voyages.

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Cas des pillages et des spoliations des vaches :

Plusieurs sources rencontrées sur le terrain ont été à la base d’établir ces données chiffrées en rapport avec les pillages, vols et spoliations des vaches en l’espace de trois mois, soit de juillet à Septembre 2009.

Dans la plupart de cas, ce forfait est attribué aux combattants de Bisigo, de Mulumba, de Assani Ngungu Ntamushobora.

Le cas le plus frappant et plus récent est ce lui de 55 vaches razziées en date du 26 Septembre par les éléments de Mulumba, affirme toutes les sources interrogées par nos observateurs, suivi de ce lui du lendemain, 27 Septembre de 04 vaches et 43 chèvres et moutons spoliées par les hommes de Bisogo.

Ce phénomène est devenu récurrent dans le milieu et prend de plus en plus de l’ampleur car, chaque nuit, au moins un cas de vol de vache est signalé souvent commis par des hommes en arme non autrement identifiés.

Voici quelques cas illustratifs répertoriés entre Juillet et Septembre 2009 :

Noms des villages Races Nombre Mois Auteurs

Kiziba Vaches 14 Juillet Groupes

Armés

Bidegu Vaches 13 Aout Groupes

Armés

Muzinda Vaches 09 Aout-

Septembre

Groupes Armés

Runundu Vaches 12 Juillet Groupes

Armés

Barama Vaches 11 Juillet Groupes

Armés

Cas de la dévastation méchante des champs :

Noms des villages Nombre Espèces Mois Auteurs

Muzinda 05 Manioc+Mais Juillet FARDC

Rugezi 15 Manioc+Mais Aout-

Septembre FARDC+Groupes Armés

Kamera 50 Manioc+Mais Juillet-

Septembre FARDC+Groupes Armés

Runundu 05 Manioc+Mais

Juillet FARDC+

Groupes Armés

Irungu 20 Manioc+Mais

Aout- Septembre

Groupes Armés+

FARDC Droit à l’accès aux soins de santé et à l’éducation :

La nouvelle politique en vigueur en RDC portant l’accès a tout citoyen congolais d’accéder aux soins de santé primaire a travers les découpages des anciennes Zones de santé, mettant en place des nouvelles zones de santé pour essayer de

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de santé selon des objectifs du millénaire, a cette occasion la région des hauts Plateaux avait également bénéficiés une Zone de santé avec un Hôpital général de référence basé à Minembwe. Cet hôpital est encore confronté à des sérieux

problèmes de matériels, d’équipements et des médicaments essentiels, en dépit de l’appui de l’ONG International Rescue Cometee (IRC), en médicaments et

quelques matériels, le rendez-vous et attentes de la population est encore loin de trouver satisfaction, car bon nombre des patients sont toujours referees ailleurs fautes des médicaments et matériels modernes.

Pour le cas de l’éducation, les observateurs de CEADHO ont constaté un taux moyen et favorable de la scolarisation des jeunes filles et garçons et une volonté manifestes de promouvoir l’éducation dans le milieu, au moins 15 écoles primaires, cinq écoles secondaires et deux instituts supérieurs.

Mais, a l’instar de cela, il faut signaler que les stéréotypes et les coutumes restent encore dominants dans le secteur éducatif dans le milieu. Cette coutume, a encore plusieurs obstacles a surmonter, notamment la dualité coutume/loi écrite,

l’impossibilité/incapacité a remettre en cause les Us et coutumes rétrogrades qui favorisent l’augmentation des mariages précoces et a bas ages chez les jeunes filles chez Banyamulenge et l’abandon de l’école a bas ages pour s’occuper dans

l’accompagnement des vaches dans le paître chez les Bafuliru et Banyamulenge et du creusage artisanal du sous-sol chez les enfants Babembe, Banyindu et Babuyu.

Les autres enfants sans catégorie tribale s’enrôlent dans les groupes armés.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La mise en place de mesures de protection sociale fait écho au droit à un niveau de vie décent, à l’alimentation, au logement, à la santé, à l’éducation et à la sécurité sociale.

Face a cette tragédie dramatique, le CEADHO formule quelques recommandations au Gouvernement Congolais de :

- Prendre des mesures nécessaires susceptibles de restaurer l’autorité de l’Etat dans tout le territoire national surtout dans les milieux les plus reculés et ruraux, de clarifier les Us et coutumes rétrogrades et d’améliorer les conditions sociales des

fonctionnaires, tout en privilégiant en priorité la justice distributive pour permettre de chacun de jouir ses droits surtout économiques, sociaux et culturels conformément au cadre normatifs afin d’éliminer la pauvreté.

CENTRE POUR L’EDUCATION, ANIMATION ET DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME asbl

33, Avenue des Pionniers, Quartier Kimanga, Uvira/Sud-Kivu République Démocratique du Congo

BP : 499 Bujumbura I/Burundi

Téléphones : +243 81 57 54 290 +243994288347

E-mail : ceadho@yahoo.fr

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