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www.monuc.org

Des dispositions nécessaires envisagées pour le 2

ème

tour de l’élection présidentielle

P

our éviter d’être prise au dépourvu, la Commission électorale indépendante et les différents partenaires impliqués dans le processus électoral ont envisagé, avant la publication des résultats provisoires, des dispositions nécessaires pour l’organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle.

Le 15 août dernier, au cours d’une réunion du Comité Technique tenue à la Monuc, la CEI a distribué un document aux experts électoraux fixant l’organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle combinée aux élections provinciales au 29 octobre 2006. Lors de cette rencontre, Ali Diabacté, le directeur de la Division électorale de la Monuc avait fait état des préparatifs de la seconde phase des élections ainsi que de l’acquisition et l’entreposage du matériel électoral supplémentaire. Concernant le 2ème tour, le CTP/APEC a précisé que le travail d’élaboration de la maquette des bulletins de vote était en cours. Les maquettes

seront envoyées aux imprimeurs en Afrique du Sud dès la fin du travail. Les candidats ont été convoqués pour approuver les maquettes afin d’éviter de réimprimer les bulletins comme ce fut

L’abbé Malumalu, Président de la CEI

D

ans le souci de transparence totale, la CEI a introduit le concept du contrôle de cohérence au niveau du Centre National de Compilation qui permet de savoir si le bureau de vote et le Centre Local de Compilation des résultats ont accompli convenablement le devoir que l’on attend d’eux afin d’éviter toute erreur possible dans la publication des résultats.

Selon M. l’abbé Malumalu, ce contrôle se situe à trois niveaux. Le premier s’effectue au niveau de la réception des résultats par le Centre Local de Compilation des Résultats, (CLCR). A ce stade, on doit examiner la conformité des données reçues, savoir également si ces bureaux étaient habilités à fonctionner et s’ils se trouvent sur

Le contrôle de cohérence avant l’affichage des résultats de la présidentielle

le cas lors de la phase précédente des élections présidentielle et législatives. L’impression des BV (bulletins de vote) se fera au début du mois de septembre tandis que leur livraison devra intervenir à partir du 15 septembre.

En principe, concernant le 2ème tour de la présidentielle, le problème ne devrait pas se poser car les imprimeurs disposent déjà de la maquette des photos des candidats.

La CEI a demandé à la Commission électorale sud africaine de garder le matériel commandé pour le 2ème tour du scrutin combiné par manque d’espace d’entreposage. Pour les provinciales, les bulletins seront de format plus petit et plus facile à gérer. Déjà, un appel d’offres pour l’impression des bulletins de vote, des fiches de résultats ainsi que les procès-verbaux de dépouillement a été lancé le 11 août 2006 en Afrique du Sud.

L’offre concerne la réimpression des PV (procès verbaux) de dépouillement et la fiche des résultats avec le nom des candidats par circonscription pour faciliter leur déploiement, a conclu l’expert de CTP/APEC.

Fabrice Badibanga la liste des 50.641 bureaux repartis par la CEI

dans l’ensemble du pays. Le 2ème contrôle porte sur le nombre d’électeurs tandis que le 3ème est appelé à vérifier la concordance entre le nombre de votants, le nombre de bulletins nuls et le nombre de suffrages exprimés. A cette occasion, le président de la CEI a également relevé à l’attention du comité technique que le Centre National de Compilation des Résultats (CNCR) n’a pas le pouvoir de redressement.

Son rôle consiste à contrôler les données en posant toutes les questions de vérification au centre de compilation avant d’autoriser l’affichage des résultats. Il a fait cette mise au point pour permettre aux membres du comité technique de comprendre la méthode de travail adoptée par la CEI pour publier les résultats

Sommaire

Quid de la gestion du contentieux électoral ?

Le Congo à l’heure des alliances politico électorales

Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle Lettre d’information de la MONUC sur le processus électoral

en République Démocratique du Congo

(2)

Cap sur Les Elections Numéro 24 - 2006 Page 2

de la présidentielle et des législatives. Abbé Malumalu avait essentiellement focalisé son intervention sur la publication des résultats de la présidentielle.

Des difficultés rencontrées

En dépit du pari gagné par la CEI dans l’organisation du double scrutin du 30 juillet, le président de la CEI a relevé quelques difficultés que rencontre son institution dans la compilation des résultats. La collecte des résultats connaissait des failles à Kinshasa et dans trois autres zones bien que la compilation des résultats était en progression. Le constat était également valable pour le Katanga, l’Equateur et le Bandundu où 34 centres de vote ont été attaqués. Si les plis ont pu être récupérés, les bulletins ne l’ont pas été pour autant. Par ailleurs, il a affirmé que son institution était en train de préparer une communication à cette fin. Pour le président de la CEI, le retard constaté dans l’affichage des résultats dans certains centres est du au fait que ces derniers ne peuvent le faire qu’après l’autorisation et l’agrégation des résultats de l’ensemble des bureaux de vote de l’entité administrative concernée par le bureau de la CEI. Concernant la ville de Kinshasa, la journée du 15 août devrait être mise à profit pour renforcer les capacités en perspective de la proclamation des résultats, a-t-il souligné.

Le président de la CEI a également informé le comité que la CEI avait reçu un grand nombre de résultats pour les législatives mais qu’elle

n’avait pas encore fini d’examiner la question de la procédure de délibération, c’est-à-dire les termes de référence et les formules de décisions.

Pour tout compte fait, les résultats des législatives demandaient encore beaucoup d’interaction avec ceux qui sont sur le terrain tandis que le travail de ramassage et d’archivage des plis à la Cour Suprême de Justice se faisait au fur et à mesure que les plaintes arrivaient au bureau de la CEI et au niveau des BRP. Au chapitre des difficultés enregistrées à Kinshasa, le bureau de la CEI a décidé de retirer les plis de la CSJ à partir du 15 août pour les acheminer directement à cette instance judiciaire.

Dans l’hypothèse d’un deuxième tour de la présidentielle, Abbé Malumalu a rappelé à l’intention des experts les facteurs déterminants dans cette éventualité. C’est-à-dire au cas où aucun des 33 candidats en lice ne parvenait à obtenir la majorité absolue. Il s’agit du taux de participation, les scores de chaque candidat ainsi que leur importance par rapport aux inscrits de chaque circonscription. Tandis que l’ensemble des résultats permet d’établir la crédibilité des scores réalisés par les candidats.

La Cei rassure le comité technique Réagissant à l’exposé de l’abbé Malumalu,

les membres du comité technique ont exprimé quelques préoccupations notamment sur le taux de réutilisation du matériel électoral, l’unanimité du vote à certains endroits en faveur d’un seul candidat, le cas de Fizi au Sud-Kivu où le taux de participation a atteint 99 %, le calcul des suffrages exprimés et leur répartition, les bulletins nuls et blancs, les éventuelles constations etc.

Pour les suffrages exprimés ou l’ensemble des votes valablement exprimés, ils ont indiqué qu’ils se calculent en retranchant les bulletins nuls et les bulletins blancs du nombre total des votants, qui est lui-même une addition des émargements sur la liste des votes et sur la liste des omis tandis que le taux de participation est le rapport entre le nombre total des votants et le nombre des inscrits.

Quant aux bulletins nuls et blancs, le premier désigne un bulletin qui n’exprime pas un choix valable au regard de la loi électorale. En tant que tel, il peut être comptabilisé dans les suffrages exprimés soit du fait que le choix de l’électeur est mal exprimé, ou que le bulletin a été altéré par une mauvaise manipulation par l’électeur. Tandis que le bulletin blanc désigne le bulletin par lequel l’électeur participe au scrutin en introduisant dans l’urne un bulletin ne portant aucune indication.

Le paragraphe 62 du Guide des procédures indique que sont assimilés aux bulletins nuls, les bulletins ne portant aucun choix. A son tour, le Directeur de la Division électorale de la MONUC a émis le vœux de voir les membres du comité technique aider les partis politiques et les candidats sous-informés des procédures pour qu’ils puissent constituer leurs dossiers au cas où ils souhaiteraient faire des recours à la Cour Suprême de Justice ou auprès d’autres Cours ou tribunaux compétents en matière de contentieux électoral. Dans la même optique, il a informé les experts sur la tenue prochaine de conférences par ceux qui sont chargés du contentieux.

Pour sa part l’abbé Malumalu a rappelé que la loi sera appliquée et que nul ne sera au- dessus de cette dernière. Enfin, il a demandé à l’expert en charge des relations avec les partis politiques de préparer une note de vulgarisation sur les questions techniques soulevées.

Fabrice Badibanga L’ambiance au Centre Local de Compilation des Résultats

(3)

C

omme annoncé, la CEI a procédé dimanche 20 août dernier à la proclamation des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle.

Au regard des résultats obtenus par l’un ou l’autre des 33 candidats en lice, on remarque

que les Congolais se sont rendus massivement aux urnes malgré le taux d’abstention qui avoisine les 7 millions et demi d’électeurs.

Malheureusement aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue souhaitée par la loi pour être élu au premier tour. Par conséquent, les deux

Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle

Les résultats provisoires du 1er tour de la présidentielle publiés par la CEI

premiers candidats ayant obtenu le plus de voix doivent s’affronter au second tour conformément à la loi électorale. Il s’agit du président sortant Joseph Kabila et du vice-président en charge de la commission économico-financière. La CEI a fixé le deuxième tour au 29 octobre.

(4)

Cap sur Les Elections Numéro 24 - 2006 Page 4

L a loi électorale dans son chapitre 8 prévoit des mécanismes juridiques auxquels l’on doit recourir pour gérer le contentieux électoral en cas de contestation des résultats des scrutins. La disposition de ce chapitre est pertinente aujourd’hui pour répondre aux plaintes des partis et groupements politiques sur des cas de fraude et des irrégularités qui auraient émaillé les élections présidentielle et législatives.

Selon la loi électorale dans son chapitre 8, plus précisément dans son article 73, un délai de trois jours est accordé aux candidats à l’élection présidentielle et aux législatives pour déposer leurs plaintes après avoir réuni leurs preuves devant la Cour Suprême de Justice, qui est la juridiction compétente désignée pour traiter les cas d’éventuels contentieux électoraux.

Cette possibilité est reconnue au candidat indépendant ou son mandataire, aux partis politiques,

Quid de la gestion du contentieux électoral ?

regroupements politiques ou leurs mandataires ayant présenté la liste dans la circonscription électorale.

Avant la saisine de la Cour, les partis plaignants doivent d’abord réunir les preuves pouvant étayer leurs points de vue conformément à la loi électorale.

La compétence de la Cour Suprême Selon la loi no 6/ 006 du 09 mars 2006 organisant les élections en RDC, la Cour Suprême de Justice a la compétence de régler l’ensemble des litiges ou des conflits entre les candidats en lice pour les élections présidentielle et législatives. A compter de la saisine, elle dispose de 7 jours pour statuer et rendre ses décisions. A ce stade, le contentieux des élections est toujours jugé par une juridiction siégeant avec 3 juges au moins pour décider. Et l’arrêt ou le jugement sera porté à la connaissance de la

CEI

et du requérant avant d’en faire mention au procès verbal. Le cas échéant, la

CEI

modifie la liste. Elle arrête et publie la liste définitive sans délai. La

juridiction n’exige aucun frais pour dire le droit.

Annulation du vote

Dans l’hypothèse où le recours est déclaré irrecevable ou non fondé, la Cour Suprême de Justice procède à la proclamation des résultats définitifs des élections. Par contre, si elle déclare le recours recevable à cause d’une erreur matérielle, elle est obligée de rectifier le résultat erroné et communiquer le jugement à la

CEI

pour publication des résultats. Dans les autres cas de figure, la Cour Suprême de Justice peut annuler le vote en tout ou en partie lorsque les irrégularités retenues peuvent avoir une influence déterminante sur le résultat du scrutin.

Dans ce cas, l’arrêt d’annulation des élections est immédiatement communiqué par l’huissier de justice aussi bien au Bureau de la

CEI

qu’à la partie intéressée. Un nouveau scrutin est organisé dans un délai fixé par la

CEI

.

Fabrice Badibanga

(5)

L

e scrutin du 30 juillet 2006 a livré son verdict tard dans la nuit du 20 août, envoyant le peuple congolais une seconde fois aux urnes pour départager le président sortant Joseph Kabila Kabange et son vice-président Jean- Pierre Bemba, venus respectivement en tête avec 44,81% et 20,03% des suffrages exprimés.

Ces résultats provisoires confirment une fois encore la tendance que les élections, de nos jours, aussi bien en Afrique et dans les pays européens, aboutissent souvent à un second tour. Le cas de la RDC était d’autant plus prévisible qu’il y avait trente trois candidats dans la course et que, de ce fait, celle-ci s’annonçait bien serrée.

La nécessité d’un second tour La constitution de la RDC prévoit un second tour pour départager les deux candidats venus en tête dans le cas où aucun d’entre eux n’obtient la majorité absolue au premier tour. C’est une façon de légitimer d’avantage le nouveau président face à ses concitoyens.

Cette victoire au second tour peut être aussi fonction du soutien des candidats malheureux au premier tour. D’où l’importance des alliances politiques.

Qu’est-ce qu’une alliance ?

Une alliance est un regroupement de partis politiques - souvent sur la base de leurs programmes politiques respectifs -, qui a pour objectif de soutenir un candidat pour lui permettre de briguer la magistrature suprême.

L’hypothèse d’un second tour ouvre alors la voie, ou remet en scène les malheureux candidats du premier tour qui détiennent souvent la clé de la victoire au deuxième tour. C’est pourquoi on les appelle parfois les « faiseurs de roi ». Bien que candidats malheureux au premier tour, ils peuvent détenir le destin du pays entre leurs mains. En donnant des consignes de vote à leurs militants, ils les appellent à reporter leurs voix sur tel ou tel autre candidat encore en course. Ce sont ces 35,16% des suffrages des

Second tour de la présidentielle du 29 octobre

Le Congo à l’heure des alliances politico électorales

candidats malheureux qui pourront peut être aussi influencer les 8 millions de personnes qui n’ont pas voté au premier tour.

Sur quelles bases se noue une alliance ? En principe, les alliances se font d’abord sur la base de programmes politiques. On s’allie plus facilement avec celui ou celle qui a une vision proche de la sienne. Mais il faut reconnaître que c’est aussi une manière d’impliquer les candidats malheureux au premier tour et pour eux de jouer un rôle dans la gestion de la chose publique. En effet, en échange de leurs voix, ils exigent de participer à la vie de l’Etat d’une manière ou d’une autre à travers des postes ministériels, des directions de sociétés d’Etat ou de l’administration publique. C’est dans cette atmosphère que va se préparer la course finale pour le fauteuil présidentiel.

Les hauts et les bas d’une alliance.

La lecture des résultats montre déjà ceux qui seront les plus courtisés au cours de ce deuxième tour : Antoine GIZENGA du PALU avec ses 13,06% ; François Joseph MOBUTU de l’UDEMO avec ses 4,77%, et Oscar KASHALA de l’UA avec ses 3,46%

des suffrages. Les autres n’en sont pas moins négligeables, car ensemble, ils totalisent quand même 13,87% des voix, et seront dans l’attente d’un éventuel appel du pied.

Cette grande foire aux voix s’est certainement ouverte dans les coulisses, malgré les tensions qui ont suivi les lendemains de la proclamation des résultats. Les grandes manœuvres politiques se peaufinent souvent dans le secret des salons et des couloirs, loin des électeurs.

C’est peut-être aussi cela que l’on appelle les coulisses du « jeu démocratique ». La notion de « faiseurs de roi » prend alors toute sa dimension pour les candidats malheureux.

Des dénouements souvent incertains.

Les consignes de vote sont une sorte de rédemption ou de porte de sortie pour les candidats ou les partis politiques. Mais est-ce que leurs consignes sont toujours suivies par les électeurs ? Il est clair que ces consignes de vote et de report de voix au second tour ne sont jamais suivies à 100%, car l’électeur, seul témoin de son choix, a toujours le dernier mot, et le verdict final, il le donnera le 29 octobre prochain, date annoncée pour le second tour de l’élection présidentielle.

Toujours est-il que le candidat qui aura réussi les meilleures alliances augmentera ses chances d’accéder à la magistrature suprême, à un prix dont il gardera peut-être seul le secret.

Cela fait aussi partie du jeu démocratique.

Abou Mouhilou Seidou

Les politiciens congolais condamnés au jeu des alliances

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Cap sur Les Elections Numéro 24 - 2006 Page 6

A

lors que la tension monte au sein des états majors des candidats à l’élection présidentielle du 30 juillet dernier, le Comité International des Sages a appelé au bon sens, invitant, les candidats et la population à ne prêter aucune foi aux spéculations.

Le Comité International des Sages (CIS) demande au peuple congolais et aux candidats de continuer à respecter les différentes dispositions de la loi électorale notamment en ce qui concerne la proclamation des résultats.

Pour le président du CIS, Joachim Chissano, l’annonce des résultats relève de la compétence exclusive de la Commission Electorale Indépendante et leur validation par la Cour Suprême de Justice. Les résultats ont été annoncés par la CEI le 20 août 2006, après la centralisation et la compilation des résultats obtenus dans près de 50.000 bureaux de vote.

Il s’agit d’un processus long et complexe pour lequel la CEI s’est dorénavant engagée à tenir le public informé au fur et à mesure que les

Le Comité International des Sages appelle les Congolais au calme

résultats arrivent au centre de compilation, a fait remarquer l’ancien président mozambicain.

Par ailleurs, le Comité International des Sages attire l’attention des candidats sur la différence pouvant exister entre la fraude électorale et les irrégularités dans un pays aussi vaste que la RDC qui organise des opérations de vote d’une grande ampleur pour la première fois depuis des décennies.

Recommandation ultime

A ce stade, en cas d’actes frauduleux vérifiables, le président du Comité International des Sages recommande aux candidats aux élections présidentielle et législatives de formuler en bonne et due forme leurs plaintes auprès des institutions compétentes. Il s’agit notamment de la CEI, et de s’adresser au CIS, dans une certaine mesure, sans préjudice des lois et règlements en vigueur en République Démocratique du Congo. Joachim Chissano déclare que le CIS sera disposé à recevoir les plaintes des candidats et des autorités compétentes de la RDC pour les aider à trouver

les meilleures solutions. De ce fait, le Comité International des Sages recommande à tous d’éviter de tenir des propos de nature à induire en erreur les populations et à porter atteinte à la sécurité des biens et des personnes mais de privilégier l’intérêt du peuple congolais. Il lance un appel à toutes les formations politiques, à toutes les organisations de la société civile et à tous les Congolais, les invitant à tout faire pour assurer un climat de paix et de calme susceptible de recréer la confiance entre les Congolais indispensable pour trouver des consensus susceptible de déboucher sur la stabilité et le démarrage de la reconstruction nationale.

Enfin, le président du CIS demande aux Congolais de penser au présent et à l’avenir de leurs enfants et de tous ceux qui vivent dans une extrême pauvreté afin de leur donner l’opportunité de marcher fermement vers un meilleur avenir.

Fabrice Badibanga

Le Comité International des Sages au cours d’une conférence de presse

(7)

M

onsieur le Président, pouvons-nous savoir quelle est exactement votre mission en RDC pendant cette période électorale ?

Joachim Chissano

La mission qui nous a été confiée par le Secrétaire Général des Nations Unies et par le Président en exercice de l’Union africaine à la demande des institutions congolaises, est celle d’aider les institutions congolaises ainsi que le peuple congolais en général à maintenir un climat de calme pour le déroulement effectif et efficace du processus électoral.

Deuxièmement, c’est de nous mettre à leur disposition pour les aider à résoudre des problèmes qui peuvent dépasser les cadres légaux et les institutions comme cela est arrivé dans d’autres circonstances.

Donc, nous serons là pour aider le peuple congolais et ses institutions afin qu’ils puisse trouver des solutions appropriées.

Quelle appréciation faites-vous du scrutin du 30 juillet dernier? Est-ce que vous avez remarqué certaines faiblesses dans le déroulement de ce scrutin ?

Le scrutin s’est bien passé le 30 juillet.

Bien que ce jugement ne soit pas de la compétence du Comité International des Sages, Ce n’est pas notre rôle de faire des observations électorales. C’est un rôle qui relève de la compétence du groupe des observateurs qui étaient nombreux.

De notre part, nous avons eu à discuter avec eux, et nous avons vu cela à travers la télévision et même dans la rue après avoir visité quelques bureaux de vote.

Nous avons constaté qu’il y avait du

Interview de M. Joachim Chissano accordée à la radio Okapi

calme comme celui qui avait régné lors du référendum constitutionnel. Il y avait de l’enthousiasme.

Tout le monde voulait voter. Donc, je dirais que le 30 juillet est une journée mémorable et une journée de fête pour le peuple congolais.

Avez-vous un message particulier à adresser au peuple congolais en ce moment où tout le monde attend les résultats du 30 juillet ?

Comme je viens de le dire dans mon message, il faut beaucoup du calme et de patience parce que le processus démocratique vient de commencer au Congo. Des perfections ne viendraient

pas d’un coup. Il faudra des années. Les processus électoraux sont en train d’être perfectionnés même par les démocraties plus avancées ; les méthodes de vote, de contrôle etc.

Donc, il faut être patient et attendre des résultats qui seront programmés, se tenir à la loi et aux institutions ainsi qu’aux amis comme nous qui sommes venus vous aider. Il ne faut pas qu’il y ait la violence ni la perturbation de l’ordre public parce que nous sommes là et nous sommes nombreux. En dehors du Comité des sages, il y a d’autres structures qui peuvent nous aider à trouver des solutions consensuelles dans la société congolaise.

Radio Okapi

M. Joachim Chissano, Président du Comité International des Sages

(8)

Cap sur Les Elections Numéro 24 - 2006 Page 8

La paix dans la vérité des urnes Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) à l’issue des élections nationales.

1. Conformément à ses prises de position antérieures, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) affirme une fois de plus avec force que les élections libres, transparentes et démocratiques constituent la voie royale et obligée pour la conquête du pouvoir politique.

Aussi la CENCO se réjouit-elle de voir que le peuple congolais s’est rendu nombreux aux urnes, dans l’ordre et la discipline, dans la patience et la tolérance, dans le calme et la paix. La CENCO félicite le peuple congolais pour la maturité et l’esprit démocratique qu’il a démontré pendant le scrutin. Pour le travail accompli, la CENCO félicite la Commission Electorale Indépendante (CEI), tous les observateurs nationaux et internationaux ainsi que les organismes qu’ils représentent.

2. Le peuple a parlé ; la cause doit être entendue ! Aucune personne ni institution, nationale ou internationale, ne peut faire fi de cette volonté du peuple. Seules les personnes librement élues par le souverain primaire sont habilitées à gouverner l’Etat en toute légitimité pendant la prochaine législature. C’est pourquoi la CENCO tient à ce que toutes les opérations consécutives au scrutin se déroulent en toute transparence et sans faille, pour que soit connue la vérité des urnes. En effet, depuis

Les confessions religieuses appellent le peuple congolais au calme

le déroulement des élections, le dimanche 30 juillet 2006, ici et là, à travers le pays, des tentatives effectives de manipulations, tricheries et mécanismes de fraude ont été signalées. Il y a lieu d’en établir l’importance et le poids sur la crédibilité des deux scrutins.

Les rapports des observateurs tant nationaux qu’internationaux à ce sujet seront indicatifs. La CENCO les examine pour appréciation.

3. En ce qui concerne la CENCO, elle condamne toute tentative d’organiser le pouvoir contrairement à la vérité des urnes. C’est à travers cette vérité que sera sauvegardée la paix pour la République Démocratique du Congo (RDC) : c’est pourquoi nous invitons l’ensemble du peuple congolais et les candidats qui se sont présentés aux élections à se soumettre au verdict des urnes.

4. A ceux qui seront régulièrement élus, nous recommandons de faire preuve d’un sens élevé d’esprit national au service de l’Etat par delà les différents courants des partis politiques, ainsi que les tendances et attaches régionales et provinciales. Qu’ils se montrent de véritables rassembleurs ayant à cœur de gouverner l’Etat congolais nouveau avec comme seule visée : l’intérêt supérieur de la nation et la consolidation de l’unité nationale à laquelle tiennent toutes les filles et tous les fils, citoyens de la RDC.

Quant à ceux qui feront partie de la minorité constitutionnelle, nous demandons de faire montre d’esprit démocratique et de contribuer au gouvernement du pays en exploitant, à cet effet, toutes les voies légales reconnues à l’opposition politique par la Constitution de notre pays (Constitution, art 8). Ils prépareront ainsi l’alternance politique pour l’avenir et consolideront la culture démocratique dans notre pays.

5. La CENCO félicite encore le peuple congolais pour sa profonde volonté de paix et de concorde nationale. Elle l’appelle de nouveau à éviter, en toutes circonstances, des réactions et des actes de violence et invite les uns et les autres au respect de la loi et des procédures légales dans la revendication de leurs droits.

Que Dieu bénisse la RDC et son peuple.

Fait à Kinshasa, le 12 août 2006

- Cardinal Frédéric ETSOU Archevêque de Kinshasa - MONSENGWO PASINYA Archevêque de Kisangani et

Président de la CENCO - Th. TSHIBANGU TSHISHIKU Evêque de Mbuji-Mayi et

Vice- Président de la CENCO

A

près leur rencontre de la semaine dernière, les représentants de toutes les confessions religieuses sauf les catholiques ont, dans une déclaration, appelé la population congolaise au calme au regard de la tension savamment entretenue par les médias audio-visuels des candidats en lice à la présidentielle en attendant la publication des résultats. Pour calmer l’opinion chauffée à blanc, malgré l’interdiction imposée par la loi électorale à une telle pratique, les princes d’églises ont d’abord pris langue avec le bureau de la CEI avant de donner leur impression.

Pour sa part, la Conférence Episcopale Nationale du Congo, l’instance dirigeante de l’Eglise catholique a voulu fixer l’opinion à travers un communiqué rendu public le 12 août 2006.

Mgr. Laurent Monsengwo Pasinya Archevêque de Kisangani et Président de la CENCO

(9)

L

a force européenne (Eufor) en République démocratique du Congo (RDC) a renouvelé jeudi 17 août dernier, sa mise en garde contre toute violence, après la publication des résultats des élections présidentielles du 30 juillet dernier.

De ce fait, elle a déclaré que tous les fauteurs de trouble la «trouveront sur son chemin».Bien plus, «Tous ceux qui tenteraient de s’opposer aux résultats des scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet par la force trouveront l’Eufor sur leur chemin», a affirmé le porte- parole de l’Eufor, le lieutenant-colonel Thierry Fusalba, lors de la conférence de presse tenue le jeudi 17 Août 2006 à Kinshasa.

Pour lui, l’Eufor est suffisamment équipée et composée de soldats bien formés pour remplir sa mission en RDC, en réponse aux inquiétudes de la presse congolaise sur sa capacité de contenir une situation d’extrême violence.

L’EUFOR MET EN GARDE CONTRE TOUTE VIOLENCE APRES LA PUBLICATION DES RESULTATS DES ELECTIONS

Cependant, il a tenu à relever que l’Eufor n’a pas pour mission d’intimider ou de mâter les manifestants, avant d’ajouter que la force européenne ne pourrait intervenir qu’en quatrième position à la demande des Nations Unies, a-t-il précisé, en cas de débordement de la police, de l’armée et de la Monuc, dont il a tenu à saluer le travail abattu en RDC depuis sa mise en place.

Toutefois, le colonel Thierry Fusalba a fait remarquer qu’il n’est pas dans l’intention de l’Eufor d’intervenir sans la demande de l’ONU.

L’Eufor est dirigée par le général français Christian Damay dans le cadre d’une opération coordonnée avec les troupes de la MONUC et les FARDC pour vérifier et valider les plans de déploiement, les communications et les structures de commandement de cette force européenne au Congo-Kinshasa. C’est dans ce cadre que l’Eufor a effectué une mission

à Kananga, ceci non pas pour intimider la population de Kananga mais plutôt dans le cadre d’exercices de routine.

Pour l’Eufor, cette opération avait pour objectif de s’assurer que sa mission est connue et que ses moyens sont visibles tant à Kinshasa que dans d’autres provinces placées sous sa zone de responsabilité.

L’opération avait également pour but d’établir des relations avec les autorités sur place à Kananga et de rassurer la population en lui montrant que l’Eufor est une force impartiale, oeuvrant pour la paix et la sécurité pendant cette période électorale.

Dans ce contexte, elle ne soutient aucun candidat et ne défend que le seul intérêt du peuple congolais».

Myriam Abedi Les éléments de l’EUFOR pendant une opération

de “démonstration de force”

Les éléments de l’EUFOR avant la prise d’armes

(10)

Cap sur Les Elections Numéro 24 - 2006 Page 10 Cap sur les élections est une publication de la Division de l’Information Publique

de la MONUC en collaboration avec la Division Electorale

Conception et réalisation : Fabrice Badibanga W.

Contact : badibanga@un.org Téléphone : 0818994424 Graphiste : Jésus Nzambi Sublime

A

vec 40 ordinateurs (PC et portables) installés dans l’une de deux salles de conférence situées dans l’enceinte de la paroisse Sainte Anne, la CEI vient de passer à la vitesse supérieure pour permettre à quelque 1.891 chevaliers de la plume et du micro parmi lesquels 1.604 Congolais et 287 internationaux de disposer le plus rapidement possible de l’information en rapport avec le suivi de l’opération d’expédition des plis et de compilation des résultats des élections présidentielle et législatives du 30 juillet dernier.

Devenu un centre d’intérêt pour les journalistes, les observateurs nationaux et internationaux,

La CEI installe un cyber café dans son centre de presse de la Gombe

depuis le lancement de l’opération de compilation des résultats des élections, le quartier général de la CEI ne désemplit pas.

Un cybercafé vient d’y être installé à l’intention du public en général et particulièrement au profit des journalistes, des observateurs tant nationaux qu’internationaux. Objectif ? Accéder directement aux résultats du scrutin présidentiel en cours de publication au centre de compilation de la CEI et des législatives ensuite. Les 40 ordinateurs et portables sont connectés à l’Internet. Ce qui permet à tous les visiteurs d’accéder au travail que les agents électoraux sont en train d’abattre chaque jour pour publier les résultats des élections. La CEI a installé un plateau dans la deuxième salle de

conférence du Centre de presse pour animer des soirées électorales diffusées par la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) avec la participation des journalistes des chaînes de télévision privées, en collaboration avec la Haute Autorité des Médias. C’est le rapporteur de la CEI, Dieudonné Mirimo, qui a procédé à l’inauguration de ce dispositif d’information jeudi 10 août 2006. C’était en présence du superviseur de la Commission Spéciale Information, Communication et Relations Publiques de la CEI, Mme Marie-Rose Kambere, et de nombreux journalistes.

Satisfaction

La presse locale et internationale a salué cette initiative de la CEI. Privés d’Internet dans leurs rédactions respectives, la plupart des journalistes recourent désormais aux services du cyber café de la CEI pour s’informer. Pour le journaliste Clovis Kadda du quotidien Alerte, l’installation d’un cybercafé au centre de presse de la CEI va permettre de facilitér la tâche des journalistes, dans la mesure où ils pourront présentement disposer d’une information fiable. Selon lui, la CEI aura réussi un coup de maître. Car, estime-t-il, grâce à ce dispositif informatique, les journalistes pourront désormais suivre, pas à pas, l’évolution des résultats de la présidentielle et des législatives sur place et être chaque fois au fait de l’actualité.

Fabrice Badibanga Le Cyber Cafe du Centre de Presse de la CEI

Referenties

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