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Que s’est-il passéà Uvira ?

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LA CITE AFRICAINE N° 1294 DU 03 OCT 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1294 DU 03 OCT 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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Si l’on devait s’en tenir strictement à la lettre et à l’esprit des prescrits de l’accord de la Saint Sylvestre, lequel fixe à fin décem- bre 2017 la nouvelle échéance convenue du bail de l’actuel chef de l’Etat, c’est le samedi dernier, 30 septembre, que la CENI aurait dû, conformément à l’article 73 de la Constitution, convoquer le corps électoral, pour la tenue de la présidentielle, amalgamée en séquence unique avec les législatives et les provinciale. Or, l’on n’a rien vu de tel. Cependant, au lieu de faire entendre raison à tous qu’il devient illusoire de penser organiser à fin décembre 2017 les scrutins at- tendus, que constate-t-on ? Les positions des camps en confronta- tion se raidissent davantage encore. Les évêques, parrains de l’ac- cord du 31 décembre, par la voix du président de la CENCO, conti- nuent de soutenir qu’il est plus que possible d’organiser les élec-

Une dernière chance

Crise politique en Rdc

Le Rassemblement ne veut plus d’une médiation de

l’Union africaine

Insécurité chronique dans l’Est 

Que s’est-il passé à Uvira ?

Le RPDR appelle les acteurs politiques congolais à ‘’ ne pas puiser dans les caisses de l’Etat ’’

La saison sèche est pluvieuse : l’audace de dresser le front

pour un autre Congo

Publication de son Rapport annuel 2016

Le BCeCo s’est engagé à poursuivre l’exécution de

ses divers projets d’envergure nationale

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DOCUMENT

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1294 DU 03 OCT 2017

LA CITE AFRICAINE

La cinquième Réunion Or- dinaire du Conseil des Minis- tres s’est tenue ce vendredi 29 Septembre 2017 à l’Immeuble du Gouvernement sous la pré- sidence du Président de la Ré- publique, Chef de l’Etat, S.E.

M. Joseph Kabila Kabange.

A l’ordre du jour figuraient qua- tre points, à savoir :

I. Points d’Informations, II. Examen et adoption des dos- siers,

III. Examen et adoption des tex- tes,

IV. Divers.

I. POINTS D’INFORMA- TIONS

I. Le Ministère des Affaires Etrangères et Intégration Régio- nale a présenté au Gouvernement une note relative aux visas d’en- trée en République Démocratique du Congo.

A l’issue de cette communi- cation, le Conseil des Ministres a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères de procéder dans un court délai à l’uniformisation des visas d’en- trée en République Démocratique du Congo à délivrer par toutes les 68 Ambassades et Représenta- tions diplomatiques et la quaran- taine de Consulats de la RDC à l’étranger après une concerta- tion avec les Ministères de l ’ I n t é r i e u r , d e s F i n a n c e s et du Budget. Il a été décidé que des vignettes-visas uniformes seront délivrées aux requérants.

Les recettes générées à la suite de cette opération feront l’objet de versement obligatoire au Trésor et ce, à travers les méca- nismes financiers ou bancaires appropriés pour une meilleure traçabilité par les services taxateurs.

Intervenant sur la problémati- que des passeports, le Vice-Pre- mier et Ministre des Transports et Voies de Communications a confirmé l’exigence édictée par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pour tous les voyageurs de disposer obligatoirement d’un passeport biométrique. Le Gouvernement en a pris acte.

I. Par la suite le Ministère

de l’Intérieur et

Sécurité a brossé les faits saillants sur l’état du territoire. Il a indiqué dans sa communication le démarrage effectif des opéra- tions d’enrôlement par la Com- mission Electorale Nationale In- dépendante (CENI) des électeurs dans les deux provinces du Kasaï et du Kasaï Central ainsi que dans les territoires de Luilu et de Kamiji en province de la Lomami, où ces opérations avaient dû être momentanément suspendues pour des raisons d’insécurité. Selon les données fournies par la CENI, l’état àce jour des enrôlements dans ces entités porte le nombre total des personnes inscrites dans les re- gistres électoraux à 43 millions sur les 45 millions attendus, ce

COMPTE-RENDU DE LA 5 ème  REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

dont le gouvernement s’est réjoui.

Le Ministère de l’Intérieur et Sécurité a également fait rapport sur le Forum pour la Paix, la Ré- conciliation et le Développement au Kasaï tenu à Kananga, forum au cours duquel les tenants et aboutissants de la grave crise sécuritaire et humanitaire qui a déstabilisé cette partie de la Ré- publique ainsi que les voies et moyens retenus par les partici- pants pour rétablir la paix et la convivialité entre les différentes communautés qui ont les nouvel- les provinces issues du Kasaï en partage ont été portés à la con- naissance du Gouvernement. Ce rapport a porté aussi sur la résur- gence de l’agitation criminelle dans quelques entités territoria- les qui ont été maîtrisées par

les forces de

sécurité nationale. Il signale en outre qu’un certain nombre des

auteurs des

crimes terroristes commis dans le Kasaï et le Kasaï Central ont été arrêtés grâce à une bonne coopération entre la population et les services de police. Ils ont été mis à la disposition de la Jus- tice pour répondre de leurs actes.

Il a par ailleurs été signalé des catastrophes naturel- les causées par des pluies diluviennes au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Le Vice Premier Minis- tre, Ministre de l’Intérieur a reçu de l’exécutif des orientations pré- cises pour faire face à ces défis.

La problématique des mouve- ments sociaux observés dans certains corps de métiers (ensei- gnement et corps médical notam- ment) et des concertations en cours pour y remédier a été également portée à la con- naissance du Conseil des Ministres qui a donné des orien- tations aux ministres sectoriels compétents quant à ce.

I. Le Ministère de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinsertion a complété le tableau sécuritaire par un exposé faisant état d’un calme relatif sur l’ensemble du territoire national avec des situations particulières d e t ent atives de subversion menées par des grou- pes armés un regain d’activisme criminel et subversif de quelques groupes armés à l’Est (notam- ment à Beni, Lubero et Rutshuru au Nord-Kivu ; à Uvira au Sud Kivu et à Kabambare en province du Maniema) depuis juillet 2017. Les FARDC et la PNC sont intervenues efficace- ment et ont pu y rétablir le calme et la sécurité. Un nombre suffi- sant de membres des forces de sécurité afin de maintenir l’ordre et la sécurité des populations a d’ores et déjà été déployés dans ces entités et des poursuites judiciaires sont initiées contre ceux des assaillants qui ont été capturés. Il a également fait part au Conseil de tensions aux frontières Nord-Ouest et Nord- Est dues essentiellement à des conflits armés en République

Centrafricaine et au Soudan du Sud provoquant un afflux de réfu- giés Soudanais du Sud dans la Province du Haut-Uélé.

I. Quant au Ministère de la Santé, il a fait le point sur la si- tuation sanitaire du pays en insis- tant sur le Plan de riposte pour l’élimination du choléra, particu- lièrement dans quelques grands centres urbains touchés et sur les conclusions des Journées de réflexion sur la Santé de la Re- production, de la mère, de l’ado- lescent et de l’Enfant qui se sont récemment tenues à Kinshasa.

I. EXAMEN ET ADOP- TION D’UN DOSSIER

Dans ce chapitre, les Ministères de l’Economie Natio- nale et des Finances ont présenté un état de la situation économique et monétaire du pays à la suite des mesures économi- ques urgentes prises récemment par le Gouvernement pour per- mettre au pays de faire face à la conjoncture économique préoccupante créée par le rétré- cissement des recettes publi- ques.

A ce sujet, le Ministère de l’Economie a signalé que grâce aux efforts entrepris par l’équipe stratégique mis en place par le Gouvernement pour stabiliser le taux de change, les prix des pro- duits stratégiques, notamment l’eau, l’électricité et le carburant, n’ont pas connu de hausse en dépit des manœuvres de quel- ques opérateurs pétroliers qui s’étaient permis unilatéralement

et anarchiquement de

rationner les livraisons des pro- duits pétroliers voire de fermer les stations-services pour obtenir une hausse de prix alors qu’il y avait réduction du prix moyen frontière et qu’aucune rupture de stocks n’avait été signalée chez SEP Congo.

Toujours dans ce

chapitre, l’estimation du taux de l’activité économique faite par le Ministère des Finances sur la base des réalisations de produc- tion fin juin 2017 situe le taux de croissance du PIB réel à 3,2%

contre 2,4% en 2016. Cette évo- lution reflète une timide reprise des activités dans le secteur mi- nier, à travers l’augmentation graduelle de la production et des exportations du cuivre et du cobalt mais aussi la mise en ser- vice de deux nouvelles cimente- ries installées dans le Kongo Central.

Le taux d’inflation depuis le début de l’année a atteint 35% au 15 septembre. Le taux de change affiche une relative stabilité en fluctuant, depuis bientôt deux mois, autour d’une moyenne de 1.560 - 1.580 FC le dollar américain. Estimés à 680 millions de USD, les réserves internatio- nales représentent près de 3 se- maines d’importations des biens et services. Au 28 septem- bre 2017, la situation du Trésor

affiche une marge de trésorerie positive de 291 milliards de Francs Congolais, ce qui donne en cumul annuel, une marge de trésorerie positive de 15 milliards de Francs résultants des excédents de trésorerie réa- lisés au mois de juillet qui est un mois d’échéance fiscale.

Après avoir examiné le niveau d’exécution des mesures urgen- tes prises le 11 août 2017, le Gouverneur de la Banque Centrale invité au Conseil des Ministres, a fait état d’une réelle sous-évalua- tion de l’économie nationale du fait de la lenteur dans la mise en œuvre desdites mesures d’ur- gence. Il a été constaté qu’en dépit de la tendance à une lente et progressive augmentation des recettes consécutives au redres- sement des cours des produits d’exportation et aux efforts inter- nes des services dans la lutte contre la fraude et la contrebande, la situation de la trésorerie de l’Etat reste encore fragile, de sorte que certains paiements prio- ritaires sont décalés du fait de l’application stricte du principe de la gestion sur base caisse.

Le Conseil des Ministres a pris acte des conclusions du rap- port et approuvé l’ensemble des mesures de mise en œuvre pri- ses à cet effet qui sont d’applica- tion immédiate.

I. EXAMEN ET ADOP- TION DES TEXTES

Les projets de textes ci- après ont été soumis aux délibé- rations du Conseil des Ministres.

Il s’agit de :

· 2 Projets de loi autorisant, l’un la ratification par la RDC du Protocole pour éliminer le com- merce illicite du Tabac et l’autre la ratification par la RDC de la Charte Africaine de la Jeunesse présentés par le Minis- tère des Affaires Etrangères et Intégration Régionale

· Un Projet de loi organique portant modification de la Loi or- ganique 13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonc- tionnement de la Cour Constitutionnelle et un projet de loi modifiant et complétant la loi N°004/2001 du 20 juillet portant dispositions générales applica- bles aux ASBL et aux Etablisse- ments d’utilité publique, présen- tés par le Ministère de la Justice,

· Un Projet d’Ordonnance portant promotion et mise à la retraite des Hauts Fonctionnaires des Régies financières et de l’Ins- titut National de la statistique présenté par le Minis- tère de la Fonction Publique ;

· Trois Projets de Décrets portant promotion et mise à la retraite respectivement des Cadres Supérieurs, des Agents de Collaboration et des Agents

d’Exécution de la

Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA, de la Direction Générale des Impôts (DGI) de la Direction Générale des Recettes Administratives,

Ju d i ci air es , Do m a n ia le s et de Participations (DGRAD) et de l’Institut National de la Statistique (INS) ; présenté par le Ministère de la Fonction Publi- que ;

· 4 Projets de loi, dont deux portant ratification par la RDC de l’Accord portant création de la Facilité Africaine de soutien juri- dique, « ALSF » en sigle ; un deuxième portant dispositions applicables aux systèmes de paiement de règlement-titre, un troisième portant reddition des comptes de la Loi des Finances rectificative du Pouvoir Central pour l’exercice 2016 et un quatrième portant ratification de l’Accord de financement N° 5852- ZR du 07 septembre 2016 entre la RDC et la Banque Mondiale, au titre du Projet Intégré de Croissance dans la Région des Grands Lacs

« PICAGL » en sigle présentés par le Ministère de la Justice ;

· 3 Projets d’Ordonnance : le premier autorisant la ratification de l’Accord de Don N° D1110, N°TF0A160 et N°TFOA2421 con- clu entre la RDC et la Banque Mondiale au titre de projet de ren- forcement des systèmes de Dé-

veloppement Humain,

« PRSDHU »-Financement addi- tionnel ; le deuxième portant ap- probation de l’Accord de Don N° TFOA3316 conclu entre la RDC et la Banque Mondiale, au titre du Projet Intégré de Crois- sance Agricole dans les Grands Lacs « PICAGL » en sigle ; et le troisième portant approbation de l’Accord de financement addition- nel N°TFOA5096 conclu entre la Banque Mondiale et la RDC au titre du Projet de Développement des Systèmes de Santé pour améliorer les résultats de santé maternelle et infantile (PDSS) présenté par le Ministère de la Justice ;

· Un Projet d’Accord portant admission de la RDC en qualité de membre associé au Groupe d’Action contre le Blan- chiment d’Argent en Afrique Cen-

trale « GABAC » en

sigle présenté par le Ministère de la Justice.

· Un Projet de loi autorisant la ratification par la RDC de l’Ac- cord de Paris en vertu de la Con- vention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climati- ques, signé à New York le 22 avril 2016, présenté par le Ministère de l’Environnement et Développe- ment Durable.

Après débats et délibérations, le Conseil des Ministres a adopté ces différents textes ainsi présentés.

Commencée à 8H30', la 5ème Réunion du Conseil des Mi- nistres s’est terminée vers 12H15'.

Je vous remercie.

Lambert MENDE OMALANGA Ministre de la Communica- tion et Médias, Porte-parole

du Gouvernement

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Le récent séjour à Kinshasa du Président de la Commission de l’Union africaine le tchadien Moussa Faki Mahamat, ne sem- ble pas avoir amélioré les rela- tions entre l’Union africaine et la branche la plus radicale de l’op- position congolaise regroupée au sein du Rassemblement.

Pourtant, le numéro 1 de l’ins- tance africaine qui, pendant trois jours, a eu à faire un tour de table avec toute la galaxie politique na- tionale, notamment au travers des entretiens avec le Président Jo- seph Kabila, le Président de la Cenco, celui du Cnsa, de la Ceni, des leaders de la Majorité Prési- dentielle, du Rassemblement, de la Société civile, et des autres op- positions, n’a pas caché sa sa- tisfaction au terme de son séjour, affirmant que l’organisation pana- fricaine va accompagner la Ceni dans le processus électoral en cours dans le pays.

A Kinshasa par contre, les lea-

ders du Rassemblement partis à la rencontre de l’émissaire de l’Union africaine, ont vite donné l’impression qu’ils ne l’ont écouté que d’une oreille, persuadés du

fait que la Commission de l’Union africaine, une émanation des Chefs d’Etat du continent, ne peut que prendre fait et cause pour les intérêts du pouvoir en place à Kinshasa. Depuis l’époque de la

médiation de l’émissaire de l’UA le togolais Edem Kodjo qui avait abouti à l’Accord de la Cité de l’Union africaine le 18 octobre 2016, l’organisation continentale est presque devenue la bête noire de l’op- position congolaise qui l’accuse réguliè- rement de défendre les positions politi- ques du pouvoir de Kinshasa, et de n’être qu’un syndicat au service des inté- rêts personnels des Chefs d’Etat en fonc- tion à travers le con- tinent. Des prises de position récentes des autres organisa- tions sous-régionales comme la CEEAC, la SADC, ou la CIRGL, en faveur du travail de la Ceni et le soutien apporté aux autorités congolaises, n’ont rien fait pour améliorer cette impression dans

le chef des opposants congolais, qui ne jurent plus désormais que par une implication plus active de l’Union européenne et de l’ONU.

Le seul problème pour les op- posants congolais, c’est le fait que depuis un certain moment, il se manifeste comme une sorte de lassitude de la communauté internationale vis-à-vis de la crise congolaise, et la tendance ac- tuelle serait plutôt à faire sous- traiter la crise congolaise, mieux toutes les crises africaines, auprès du Groupe africain.

Le pouvoir de Kinshasa sem- ble avoir bien maîtrisé ce nouveau paramètre, en prenant le devant dans les capitales africaines, alors que les acteurs de l’opposi- tion eux, donnaient leurs préféren- ces aux couloirs lambrissés des chancelleries occidentales, où ils sont accueillis comme des en- fants prodigues. Et même dans la manière d’appréhender le pro- blème congolais à partir des ca-

pitales occidentales, on sent que les lignes semblent bouger. Dans sa dernière Résolution en date sur la crise en Rdc, l’Onu a de- mandé vendredi 31 septembre au Gouvernement congolais de pu- blier « dès que possible », un ca- lendrier électoral « réaliste » à l’approche de la date-butoir du 31 décembre 2017.

Cette Résolution a été dépo- sée par la Tunisie au nom du Groupe africain au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, où elle a été votée par 45 voix pour, 1 voix contre (USA), et une abs- tention (Corée du Sud), ce qui suppose un vote favorable à la Rdc des pays membres de l’UE, qui siègent dans ce Conseil. Un véritable revirement quand on sait que jusqu’il y a peu, l’Union euro- péenne ne jurait que pour les élec- tions avant décembre 2017.

LOLO LUASU B.

Le président de la Commission de l’UA

Crise politique en Rdc

Le Rassemblement ne veut plus d’une médiation de l’Union africaine

On le voit, on le sait et on le sent. Le pouvoir en place se débat comme un dia- ble dans le bénitier pour matérialiser les élections futures, étant donné les multiples et diverses pressions exercées par le monde politique. Mais le gouvernement actuel dirigé par Bru no Tshibala se con- fond dans des voyages, séminaires, collo- ques, symposiums, ateliers et que savons- nous encore pour seulement impression- ner l’opinion, mais pas là où le peuple l’at- tend. Parce que le rendez-vous du peuple sera conforme lorsque les signaux vitaux de son vécu quotidien bougeront dans le sens d’apaiser tant soit peu le coût exor- bitant et trop élevé de sa survie.

Nécessairement, les prix des marchan- dises manufacturées importées devraient être revus à la baisse, alors qu’ils galo- pent à volonté, ceux des produits fabriqués localement concurrenceraient les importa- tions qui entrent par les ports maritimes de Matadi, Boma, les aéroports internatio- naux et même les frontières terrestres, au lieu d’accuser, sans raison, nos voisins de dumping.

Etant donné aussi que l’Etat n’encou- rage pas la mécanisation de l’agriculture, ce secteur de prédilection devant résulter l’abondance et chasser la famine.

Pis encore, le ministre Musemena de l’EPSP sort des bulletins et des frais, pas les moindres, de dissertation et d’examen d’Etat, pendant que les parents croupis- sent dans la misère. José Makila des Transports et voies de communication im- pose un nouveau permis de conduire et She Okitundu des Affaires étrangères sort un nouveau passeport biométrique à sup- porter par le même peuple chosifié. L’on se fait de l’argent sur le dos du peuple tou- jours.

Pourquoi l’on ne s’illustrerait pas de l’exemple de l’Angola voisin, asphyxié à

un moment où l’on croirait au départ de Dos Santos et à la victoire des autres for- ces angolaises ? Mais le président hono- rablement sorti et son gouvernement se décidèrent de tenir le taureau par les cor- nes ; lutter véritablement et franchement contre la dollarisation de Kwanza, l’échange ne devant se réaliser qu’à la ban- que, vite créer et agréer une nouvelle équipe des opérateurs économiques nationaux seule apte à importer, encadrés et encou- ragés par les importations du gouvernement qui régule les prix sur le marché et homo- généise les exportations en canalisant les recettes de l’Etat.

Les résultats ont dépassé tout enten- dement et ce pays vendait même le sur- plus à ses amis à des prix de loin humani- taires que ceux pratiqués pour les impor- tations qui entrent par les ports maritimes de Matadi et Boma. Toujours est-il que l’Etat congolais reste embrigadé par des opérateurs politiques et économiques im- bus d’eux-mêmes, qui ont peur de prendre des mesures qui s’imposent pour sauver le peuple et son pays classé avant dernier des pays les plus pauvres et les plus en- dettés au monde. C’est pourquoi, bon gré mal gré, l’on croit déjà avec beaucoup de déception que même le gouvernement di- rigé par Bruno Tshibala, paraît-il le plus vieux et dur opposant qui a côtoyé Etienne Tshisekedi, le sphinx de Limete, a déjà loupé le coche.

Quatre mois durant seraient suffisants pour bifurquer la direction des affaires politico-économiques.

Echec et mat pour le social du Congo- lais, le goût du lucre et des intérêts égoïs- tes trônent encore, la faim, la mort provo- qué par des impaiements et le coût exor- bitant des soins médicaux est une forme de guerre froide que vivent les Congolais.

E.M.S.N.

Correspondant particulier

Gouvernement Tshibala

Des tirs qui

passent à côté !

(Lire suite en page 12) Le président du Rassemblement du

peuple pour la démocratie et le renouveau (RPDR), Bob Bolabwe a appelé samedi les acteurs politiques congolais au pou- voir à « ne pas puiser dans les caisses de l’Etat », à l’instar de ceux du de la majo- rité au pouvoir. « Quand nous aimons no- tre pays, nous ne pouvons pas rester sen- sibles et nous ne pouvons puiser dans les caisses de l’État dans ce pays, nous sommes prêts à faire des sacrifices », a- t-il indiqué devant plus 30 cadres du parti de l’opposition, invités à un séminaire de formation politique et idéologique sous le thème « Qui sommes – nous et que vou- lons – nous ? », organisé du 30 septem- bre au 1er octobre à Faden House, sous la modération de Me Valerie Mwanza, porte- parole du RPDR

Lors de ce rendez –vous, le projet de société du parti a été au cœur d’une ré- flexion approfondie parmi les intervenants.

Bob Bolabwe a mis un accent particu- lier sur l’intégrité des acteurs politiques, qui pose problème en RD Congo.

« S’il n’y a pas d’hommes intègres, le pays ne va pas fonctionner. L’impunité a été élevée dans ce pays où l’intégrité n’existe pas, alors que les gens tuent et pillent les deniers publics, les richesses minières, pétrolières…. », a soutenu le patron du RPDR, précisant que son parti tire ses racines idéologiques dans le lumumbisme, le panafricanisme, la sociale – démocratie et l’écologie politique.

« Le combat que nous menons est as- sis sur certaines valeurs entre autres le respect de la vie humaine, la solidarité, l’égalité. S’il n’y a pas de justice sociale, la société ne peut pas évoluer », a-t-il sou- ligné.

« L’un des objectifs poursuivis par ce séminaire est d’aboutir à une identité com- mune », a estimé M. Bolabwe, qui est dé-

Le RPDR appelle les acteurs politiques congolais à ‘’ ne pas puiser dans les caisses de l’Etat ’’

terminé à forger une identité politique et idéologique commune pour les cadres du RPDR.

La tenue de ce séminaire vise égale- ment à renforcer les capacités de réflexion, d’analyse et de persévérance dans le com- bat engagé « pour l’instauration de la dé- mocratie et le renouveau dans le pays ».

« 20 ans après, la vie humaine n’a plus de valeur », a fait savoir le président du RPDR, qui a demandé aux cadres de son parti de « changer le monde en changeant soi - même ».

Il s’est insurgé contre ce qu’il consi- dère comme « le capitalisme sauvage, tel qu’organisé à l’est du pays « où sont pillées les richesses minières », avant de saluer la pensée politique de Patrice – Emery Lumumba, qui a compris que « l’in- dépendance était une étape ».

« Lumumba s’est battu pour les pers- pectives de l’indépendance économique.

Lumumba reste un grand patriote qui s’est sacrifié pour le Congo indépendant. Nous devons penser à ceux qui vont se sacrifier d’ici à 8 ans », a-t-il expliqué.

« Nous voulons instaurer la démocra- tie dans le pays. Nous évoluons dans la Dynamique de l’opposition. Nous sommes en train de nous battre pour obtenir le dé- part de Kabila. Nous faisons partie du Ras- semblement / Limite », a-t-il soutenu.

« S’il y a des élections libres et démo- cratiques, notre parti est capable de l’em- porter. Il faut que le peuple puisse avoir un mot sur son devenir. Si aujourd’hui, il y a le moyen de laisser libre le peuple s’ex- primer, c’est ça la démocratie », a-t-il dit.

Le président du RPDR n’a pas tari d’élo- ges au sujet des 5 chantiers de la Répu- blique qui « n’étaient mauvais mais mal ap- pliqués ».

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NATION

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1294 DU 03 OCT 2017

LA CITE AFRICAINE

La situation est redevenue calme à Uvira, au Sud Kivu, as- sure le gouvernement qui affirme que la population vaque calme- ment à ses occupations et que les élèves ont repris le chemin des classes depuis lundi, après la grosse frayeur causée par les événements de la fin de semaine dernière. «La cité d’Uvira est net- toyée de toute présence des re- belles», a déclaré à l’AFP le porte- parole du gouvernement congo- lais Lambert Mende, ajoutant que

«l’armée procède depuis l’après- midi à un ratissage méticuleux»

dans un village situé à une quin- zaine de kilomètres plus loin.

En effet, depuis mercredi, des tirs à l’arme lourde provenant de

combats entre l’armée et des re- belles Maï-Maï Yakutumba avaient retenti aux abords d’Uvira, ville de 500 000 habitants, à la frontière Est du pays, séparée de Bujumbura, la capitale du Bu- rundi, par le lac Tanganyika.

Jeudi matin, les combats sont parvenus au cœur de la ville. « Ça tire de partout. On ne sait pas qui contrôle la ville tellement nous ne pouvons quitter nos maisons

», avait alors déclaré à un média international Mgr Sébastien Muyengo, évêque d’Uvira, « Les rebelles attaquent Uvira depuis le lac Tanganyika. Et depuis 5h, les Forces armées de la RDC (FARDC) affrontent les rebelles au niveau du port de Kalundu »,

a-t-on indiqué.

Jeudi matin, la Monusco a annoncé avoir déployé des trou- pes pour sécuriser Uvira. « Tous les auteurs, en particulier ceux qui parrainent des groupes armés ainsi que ceux qui ont des res- ponsabilités de commandement, seront tenus responsables de vio- lations des droits de l’Homme », a averti le chef de la Monusco, Maman Sidikou.

Les rebelles avaient d’abord tenté de prendre Uvira par les collines avant d’être repoussés par l’armée régulière. Le jeudi, ils étaient revenus à l’assaut à bord de d’embarcations par le lac. Le calme est revenu jeudi en fin de matinée, et les casques bleus de la Monusco se sont déployés dans la ville pour sécuriser la po- pulation. Le soir, l’armée congo- laise affirmait que la situation était désormais « sous contrôle ».

Cinq embarcations des as- saillants ont coulé jeudi sous les frappes des FARDC et de la MONUSCO avec matériels et personnel à bord, a-t-on appris de source militaire.

Qui sont les assaillants ? Derrière l’attaque d’Uvira, on retrouve la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), appelée égale- ment Alliance de l’article 64 (AA64). Ce mouvement créé en 2013, est constitué d’un agglomé- rat de miliciens Maï-Maï, ces groupes d’auto-défense qui ont vu le jour pendant la deuxième guerre du Congo, entre 1998 et 2003. La principale composante de cette coalition ce sont les re- belles Yakutumba du nom de leur chef, William Yakutumba, un ancien officier des Fardc, géné- ral autoproclamé. Ils avaient déjà été accusés en 2009 d’être à l’ori- gine de violents affrontements avec des forces de défense con- golaises dans le Sud-Kivu.

Les Maï-Maï Yakutumba re- présenteraient un millier d’hom- mes, qui survivent tant bien que mal. Dans la province du Maniema voisine, le groupe s’est allié aux Maï-Maï Malaika, une milice qui a également attaquée cette semaine la ville de Kasongo, avant d’être repoussée par les forces congolaises. Plusieurs of- fensives « discrètes » ont d’ailleurs été lancées par ces deux groupes depuis juin dernier.

En guerre contre le pouvoir de Kinshasa, accusé de manquer de légitimité pour avoir reporté les élections, la coalition a pu mon- ter une attaque coordonnée de la ville d’Uvira avec de nombreuses armées lourdes. La crise politique au Burundi voisin a également permis au commandant Yakutumba de recruter de jeunes burundais en délicatesse avec le régime répressif de Bujumbura, indiquent certaines informations.

Par contre, selon certaines sour-

ces, parmi les combattants qui ont attaqué Uvira, se trouveraient des miliciens Imbonerakure, re- doutable force d’appoint du ré- gime du président burundais Pierre Nkurunziza ! Allez com- prendre !

Mais, en définitive l’attaque est restée mesurée et a tourné court, contenue par les forces congolai- ses appuyées par les hélicoptè- res des Nations unies. Les as- saillants ne sont pas entrés dans la ville, contrairement à ce qui avait pu être annoncé par certai- nes sources.

Le général Didier Etumba au front

Le chef d’Etat-major général de l’armée, le général Didier Etumba, est arrivé à Bukavu jeudi 28 septembre dans l’après-midi en provenance de Kinshasa via Goma (Nord-Kivu). Dans un en- tretien qu’il a accordé à la presse, il dit se rendre à Uvira au Sud- Kivu, «pour essayer d’en finir dé- finitivement» avec les miliciens, qui s’y affrontent depuis quelques aux FARDC.

«Ils [les miliciens] ont attaqué, j’ai parlé de feu de paille. C’est un feu de paille et nous allons l’éteindre. Nous allons nous or- ganiser comme toujours pour es- sayer d’en finir définitivement avec ce groupe-là», a assuré le géné- ral Didier Etumba.

Pour le général Didier Etumba, ce problème devra être résolu «au niveau de ses origi- nes.» «On a une forte tendance à essayer de mettre le problème sur le dos de ceux qui justement sont en train d’éteindre tous ces feux de paille et efficacement en plus», a-t-il déploré.

Le week-end dernier, l’armée congolaise a lancé un message aux rebelles Maï-Maï leur deman- dant de se désarmer volontaire- ment avant que ne leur arrive le pire, apprenait-on.

Le Burundi en alerte pour empêcher l’arrivée de

criminels de la RDC Selon l’agence Xinhua, les for- ces de défense burundaises sont en alerte pour éviter les incursions de criminels sur le territoire burundais alors que des combats se poursuivent dans la province du Sud-Kivu en République démo- cratique du Congo (RDC), a dé- claré jeudi l’armée burundaise.

«Nos forces de défense et de sécurité sont en alerte près de la frontière entre la RDC et le Bu- rundi, pour assurer qu’aucun cri- minel ne peut entrer sur notre ter- ritoire depuis l’est de la RDC, où des combats intenses ont lieu depuis lundi entre les rebelles Mai-Mai soutenus par certains individus de l’opposition et de l’ar- mée congolaise», a déclaré le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.

Selon lui, la situation à la fron- tière commune est «toujours sous contrôle». Il a appelé les résidents dans la zone à collabo- rer avec les forces de sécurité et de défense pour «bloquer le che- min des criminels» qui pourraient tenter d’entrer sur le territoire burundais.

Les résidents de la ville de Gatumba, située à 15 km à l’ouest de la capitale burundaise Bujum- bura, et même ceux dans la ca- pitale Bujumbura, ont entendu des explosions et des coups de feu en provenance de l’est de la RDC.

«Les citoyens burundais vivant près de la frontière avec la RDC sont invités à prévenir les forces de sécurité et de défense la pré- sence de personnes ou de faits suspects», a souligné M.

Baratuza.

Polémique politicienne Pour autant, les observateurs se demandaient si cette attaque d’Uvira était l’œuvre d’une nouvelle coalition de groupes armés d’autant qu’ils proclamaient vou- loir progresser jusque Kinshasa et obtenir le départ du président Joseph Kabila. Ou s’il s’agissait d’un simple coup d’éclat, d’une autre manœuvre de diversion face à l’échéance électorale ?

« Mais cette nouvelle poussée de fièvre dans les Kivu démontre surtout une nouvelle fois la déli- quescence de l’Etat congolais et l’impuissance de l’armée régulière pour maintenir l’ordre. Et comme souvent, les autorités congolai- ses ont été obligées de compter sur l’intervention des casques bleus de l’ONU pour rétablir un semblant de sécurité, alors que le président Kabila, lors de son dernier discours devant l’Assem- blée des Nations unies, avait exigé le redimensionnement de la Monusco », se gaussent les com- mentateurs occidentaux . C’est une force « qui n’est pas appelée à rester indéfiniment au Congo » avait martelé le chef de l’Etat con- golais, fustigeant « les ingéren- ces étrangères ».

« Les jours à venir révéleront sans doute le véritable visage de la nouvelle rébellion qui assiège Uvira: la dégradation de la situa- tion au Sud Kivu due à une atta- que armée peut certes traduire la révolte de populations locales et l’aspiration généralisée à un changement de leadership politi- que, mais le mouvement militaire elle peut aussi être une manœu- vre servant de prétexte à ce que d’aucuns redoutent depuis long- temps, la proclamation de l’état d’urgence qui, pour une durée non déterminée, rendra impossible la tenue des élections » », a com- menté la journaliste belge Colette Braeckman.

CITAF Le Premier ministre Bruno

Tshibala a promis de lancer, dès le mois prochain, un programme de subvention stratégique des soins de la mère et de l’enfant, lors de l’ouverture mardi à Kins- hasa des travaux des « Journées d’information, d’échanges et de réflexion sur la santé de reproduc- tion, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent en RDC ».

Le Premier ministre a saisi l’occasion pour remercier les par- tenaires de la RDC du domaine de la santé et féliciter le ministre de la Santé, Oly Ilunga, pour l’ini- tiative, avant d’appeler les confé- renciers à réfléchir et à partager leurs expériences, en vue de per- mettre au pays de rebondir.

« En dépit des efforts consen- tis à ce jour pour améliorer la santé de la mère, de l’enfant et de l’ado- lescent et combattre la surmor- talité maternelle et infantile, no- tre pays la République démocra- tique du Congo est encore aujourd’hui compté parmi les 26 pays au monde où cette question est encore une priorité », a fait savoir, pour sa part, le ministre de la Santé.

Il a ajouté que les pays du monde entier et, particulièrement, les 26 pays les plus affectés par la surmortalité maternelle et néonatale, sont engagés dans une voie : « Réduire autant que possible les décès évitables des mères, des nouveau-nés et des enfants ».

La RDC a, en 2015, enregis- tré 22 000 décès maternels soit près de 400 décès maternels pour 100 000 naissances vivan- tes, ce qui représente la troi- sième contribution nationale la plus élevée au monde, après le Nigeria et l’Inde, a-t-il poursuivi.

« De plus, avec 94 000 décès

de nouveau-nés en 2015, la RDC se place quatrième au monde, après l’Inde, le Nigeria et le Pakistan », a-t-il précisé, ajoutant que toutefois, il se dit optimiste et qu’« en prenant cet engage- ment au nom de la RDC et avec la participation de tous » il ne doute aucunement que notre sys- tème de santé, qui a montré à plus d’une reprise sa résilience face aux problèmes majeurs de santé publique, pourra tenir cet engagement ».

Par ailleurs, il a reconnu que le défi est de taille, tout en avouant qu’aucun défi n’est trop grand pour les parties prenantes unies dans une vision, engagées dans l’action, et se donnant la main pour la mise en œuvre des stratégies. « Allons-y, et d’ici quel- ques années sortons la RDC de ce Groupe des 26, en renforçant le système de santé pour des prestations de qualité, et en les rendant accessibles aux bénéfi- ciaires de toutes les couches, notamment par leur financement et l’achat stratégique », a-t-il lancé.

Selon Oly Ilunga, ces jour- nées poseront définitivement le socle sur lequel ils bâtiront tous, Gouvernement, partenaires tech- niques et financiers, privés, orga- nisations à assises communau- taires, la vision qui s’impose à eux et au monde, et qu’a lancé le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon en 2012 : chaque enfant compte, chaque mère compte.

Ces journées de réflexion ont été organisées en collaboration avec les partenaires du ministère de la Santé, parmi lesquels le Fonds des nations Unies pour la population (FNUAP).

ACP

Bruno Tshibala promet la mise en place d’un programme de subvention des soins de la mère

et de l’enfant

Insécurité chronique dans l’Est 

Que s’est-il passé à Uvira ?

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DOSSIER

LA CITE AFRICAINE

Une délégation de la Confé- rence épiscopale nationale du Congo, en «mission de plaidoyer»

en Europe, a fait part de ses in- quiétudes face à la crise qui étreint la RDC à la suite de l’im- passe électorale.

Comme on le sait, les prélats catholiques avaient piloté le dia- logue du Centre interdiocésain sanctionné par l’accord dit de la Saint-Sylvestre, salué par l’opi- nion nationale, mais aussi inter- nationale, comme en témoigne son appropriation par la commu- nauté des nations au travers de la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Conduite par Mgr Marcel Utembi, archevêque de Kisangani et président de la CENCO, et comprenant Mgr Fidèle Nsielele, évêque de Kisantu et président de la Commission épiscopale justice et paix, ainsi que du Père Clé- ment Makiobo, secrétaire exécutif de ladite Commission épisco- pale, la délégation de la CENCO s’est exprimée au sujet de la si- tuation actuelle en RDC, dans le cadre d’une conférence organisée par le Réseau européen pour l’Afrique Centrale ‘’EURAC’’, à Bruxelles.

Une mise en œuvre « lente » et « mitigée » de

l’accord

« La mise en œuvre de l’ac- cord est mitigée. Nous aurions bien voulu que l’accord puisse être appliqué dans sa lettre et dans son esprit. Force est de constater que, malheureusement, l’accord est faiblement appliqué

», regrette Mgr Marcel Utembi. « Des signaux montrent que les élections n’auront peut-être pas lieu. Je dois dire nous sommes inquiets, nous sommes préoccu- pés par la possible non-tenue des élections présidentielle, législati- ves et provinciales prévues au plus tard en décembre 2017 ». «

Plus on avance, plus notre inquié- tude augmente », a déclaré l’ar- chevêque de Kisangani.

Notre inquiétude augmente au fur et à mesure. Que se passera- t-il ensuite ? En tant qu’Église, nous sommes les veilleurs et les éveilleurs. Nous alertons tout le monde sur cette situation. Si rien de fâcheux n’arrive, tant mieux ; mais mieux vaut prévenir que gué- rir. La CENCO n’a pas une solu- tion miracle, elle croit à la conju- gaison des efforts de tous pour atteindre l’objectif fixé », explique le président de la CENCO. « Il faudrait une évaluation des me- sures de décrispation prévues par cet accord. Combien de prison- niers politiques ont été libérés à ce jour ? Combien d’exilés sont effectivement rentrés au pays ? Combien de défenseurs des droits humains ont été libérés ? Les manifestations publiques sont-elles acceptées par le gou- vernement congolais ? » s’inter- roge le père Clément Makiobo, le secrétaire exécutif de la Commis- sion épiscopale justice et paix.

Le père Clément Makiobo a fait observer que l’enrôlement des électeurs – entamé par la Com- mission électorale nationale indé- pendante (Céni) en juillet 2016 et qui devrait se terminer au mieux à la mi-décembre – se déroulait en dehors du calendrier électoral, alors qu’il est censé en faire par- tie intégrante.

Les institutions actuelles ne sont ni consensuelles

ni inclusives Les évêques déplorent le non respect du principe clé de l’inclusivité et de consensus posé par l’accord en ce qui concerne la gestion de la période préélectorale.

« Nous aurions souhaité que le rassemblement tel qu’il s’est présenté au début du dialogue puisse se retrouver au sein des

institutions qui doivent gérer con- sensuelle ment la période préélectorale, notamment le gou- vernement d’union nationale et le CNSA. La réalité est que ce n’est pas le Rassemblement, dans sa configuration initiale, qui participe au gouvernement », note l’arche- vêque de Kisangani.

Pas de troisième dialogue Concernant l’idée d’ une autre médiation pour amener les uns et les autres à se mettre d’accord sur la manière de sauver ce qui peut encore l’être en vue de la tenue d’élections dans un climat apaisé , la CENCO marque ses réserves.

« Nous sommes logiques et cohérents. L’Accord du 31 décem- bre souffre de sa mise en œuvre à 90%. Nous ne pouvons pas pi- loter un 3e dialogue alors que le précédent n’est pas appliqué », précise Mgr Marcel Utembi. Et Mgr Fidèle Nsielele de préciser :

« Pour la CENCO, un troisième dialogue ne servirait à rien. C’est possible de sortir de cette crise sans un autre dialogue. »

Pour autant, tout espoir de voir l’élection présidentielle se tenir cette année n’est pas perdu.

« L’accord dit qu’on doit évaluer périodiquement le processus électoral piloté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour en arriver à un ca- lendrier consensuel, il faut que cette structure fasse une propo- sition aux différentes parties pre- nantes. Le peuple congolais at- tend de la CENI qu’elle prenne ses responsabilités pour propo- ser un calendrier qui pourrait faire l’objet d’une discussion avec les différentes parties prenantes », souligne Mgr Marcel Utembi. « Nous sommes en dialogue avec la CENI. Nous sommes là pour dire à la CENI qu’il faut changer un certain nombre de choses pour que son travail soit accepté

par la population. De bonne foi, nous croyons qu’il est encore pos- sible d’organiser les choses, au moins l’élection présidentielle.

L’accord prévoit la possibilité d’al- ler au-delà de 2017, à condition qu’il y ait concertation entre les parties prenantes », ajoute le père Clément Makiobo.

Transition Des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour exiger la mise en place d’une période de transi- tion après décembre 2017, si les électeurs ne se rendent pas aux urnes d’ici là. A ce sujet, les évê- ques sont formels : « Un ecclé- siastique n’acceptera pas de con- duire la transition. Nous devons faire la part des choses entre le pouvoir spirituel dont nous dispo- sons et le pouvoir temporel.

Comme prêtres ou évêques, nous nous sommes suffisamment en- gagés à assurer le bien-être du peuple sur les plans pastoral et spirituel. Nous pensons aussi que le laïcat en général ne doit pas être infantilisé. Les évêques ne peuvent pas tout faire à la place des laïcs qui peuvent pleinement assumer leurs responsabilités dans la gestion de la chose pu- blique », a indiqué Mgr Marcel Utembi.

L’image de la CENI « Honnêtement, il faut saluer les efforts de la CENI qui a tra- vaillé dans des conditions diffici- les. La CENI a perdu du matériel et certains de ses membres dans la crise du Kasaï. Il convient de saluer les résultats atteints à ce jour. Nous ne pouvons que l’en- courager à aller de l’avant et le plus rapidement possible de ma- nière à organiser les élections le plus rapidement possible », relève Mgr Marcel Utembi. « S’agissant de l’enrôlement, on peut saluer, comme le fait la communauté in- ternationale, le travail de la CENI

qui a inscrit 42 millions de per- sonnes sur les listes électorales.

Mais encore faudra-t-il effectuer un contrôle de toutes ces don- nées. Au lieu de saucissonner l’enrôlement, on aurait pu le faire dans un espace de temps limité dans plusieurs provinces en même temps », ajoute-t-il.

Une nouvelle conscience citoyenne

« Tout n’est pas sombre. Nous nous réjouissons de voir, petit à petit, émerger une conscience nationale. Nous voyons les mou- vements citoyens se prendre en charge, et même des femmes analphabètes se prononcer sur le processus électoral. Un petit pas a été fait. Aujourd’hui, l’homme de la rue est prêt à affronter le dan- ger pour défendre l’accord, la Constitution, la nation… C’est quelque chose de nouveau. La société civile se renforce. Cela est positif. On ne doit pas seule- ment voir l’obscurité ; en tant que croyants, nous disons que tout n’est pas perdu, tout reste possi- ble », précise le père Clément Makiobo. .. « La Constitution pré- voit des manifestations non vio- lentes. Nous avons perçu que le peuple n’est pas suffisamment informé de la manière dont les manifestations pacifiques peuvent être organisées. Nous avons ins- titué un programme de formation dans le cadre de l’éducation civi- que. Nous avons formé 200 ani- mateurs que nous avons envoyés aux quatre coins de la RDC. C’est pour aider la société civile à re- vendiquer ses droits auprès des gouvernants », a commenté Mgr Marcel Utembi.

Après Bruxelles, la délégation de la CENCO devait se rendre à Paris pour y poursuivre son plai- doyer en faveur de la RDC.

CITAF

La MONUSCO fermera ses portes lorsque le Conseil de sé- curité de l’ONU estimera que son mandat a été accompli. Cette sorte de réponse du berger à la bergère vient du porte-parole in- térimaire de la Mission onusienne en RDC, Florence Marshall, qui, au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Na- tions unies à Kinshasa, réagis- sait à une question sur la fin du mandat de l’ONU, à la lumière du

discours du président Kabila à la 72ème Assemblée générale de l’ONU..

«Le mandat de la mission est de contribuer à accompagner le peuple congolais sur la voie de la paix, de la stabilité et du déve- loppement. Une fois que le Con- seil de sécurité estimera que ce mandat a été accompli, il se pro- noncera pour le départ de la mis- sion», a affirmé Florence Mars- hall.

Elle répondait à une question sur la réaction de la MONUSCO à l’exigence du président congo- lais, Joseph Kabila, lors de la 72e Assemblée générale des Nations unies. Dans son discours pro- noncé à New York, il avait indi- qué qu’après 20 ans de présence, la mission n’avait pas à s’éterni- ser en RDC.

«Par essence, une mission de maintien de la paix n’est pas amenée à rester indéfiniment dans

un pays. Les agences, les Fonds et les Programmes qui sont re- présentés ici, qui étaient présents dans le pays avant l’arrivée de la Mission resteront quant à eux, afin de travailler notamment pour la réalisation des objectifs de dé- veloppement durable», a précisé Florence Marshall.

Elle a rappelé que «c’est exac- tement ce qui vient de se passer il y a quelques mois dans un autre pays du continent africain avec la

fermeture de l’ONUCI qui était la Mission de maintien de la paix en Côte d’Ivoire.»

Florence Marshall a par ailleurs rappelé qu’un dialogue stratégique est engagé depuis quelques années déjà entre les Nations unies et le gouvernement congolais afin de s’entendre sur la stratégie de retrait de la MONUSCO.

Radio Okapi

La MONUSCO ne fermera que «lorsque le Conseil de sécurité estimera son mandat accompli»

Points principaux de la conférence de la CENCO à l’Eurac à Bruxelles

L’heure est grave en RDC, il faut agir maintenant,

avant qu’il ne soit trop tard

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NATION

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1294 DU 03 OCT 2017

LA CITE AFRICAINE

« Il faut aller vers l’innovation pour dégager le coût de la mise en œuvre de la proposition de loi portant sur le statut des anciens présidents de la République élus » en RD Congo, a estimé le président de la Commission spé- ciale, le sénateur Innocent Nkongo Budina Nzau, au cours d’une séance plénière dirigée par le président de la Chambre haute, Kengo wa Dondo.

La proposition de loi sous exa- men « a suivi toutes les étapes de la procédure et même de la recevabilité », a confié le prési- dent de la Commission spéciale, précisant que « le statut post – présidentiel a d’ores et déjà été fixé par l’article 104 de la Consti- tution ». Pour autant, la proposi- tion de loi Initiée par le sénateur Modeste Mutinga vise à compléter ce statut post – pré- sidentiel, a fait observer Innocent Nkongo, ajoutant qu’il faudra que le Règlement intérieur du Sénat soit adapté à cette loi.

Le sénateur Betyna juge

‘’plantureux’’ les droits et les avantages des an-

ciens chefs de l’Etat Au cours du débat, le séna-

teur Thomas Betyna a demandé à la Commission spéciale de ci- ter « les cas des pays qui ont su légiférer sur le statut post – pré- sidentiel ».

II a d’autre part qualifié de

‘’plantureux’’ les droits et les avantages à accorder aux an- ciens présidents de la République élus, même s’il y a interdiction de cumuls sur ces avantages. « Il

faut entendre par

là les présidents élus et sortis du suffrage universel di- rect », a-t-il expliqué devant ses collègues réunis dans l’hémicy- cle.

Le sénateur a plaidé pour la suppression d’un paragraphe se- lon lequel « le pays a basculé dans la dictature... », faisant alors allusion aux crises politiques et rébellions en cours à l’échelle nationale.

« On ne peut pas supprimer l’histoire », a rétorqué le président du Sénat, Kengo wa Dondo.

Face à ce statut spécial des anciens chefs de l’Etat, d’aucuns s’interrogeaient sur la portée de leur autre statut de sénateur fixé par l’article 104 de la constitution.

Le sénateur François Abibi par exemple a jugé « non recevable »

cette proposition de loi en discus- sion. Car, il faut commencer par réviser l’article 104 de la Consti-

tution, si on

veut absolument légiférer dans le cadre de cette loi », a estimé le sénateur Abibi. Mais sa tenta- tive argumentaire a été rejetée en bloc par le président de la Commission spéciale. « La Constitution n’interdit pas qu’une loi fixe le statut de l’ancien prési- dent de la République élu », note- t-on dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi.

Raphael Siluvangi s’inter- roge sur l’appréciation du patrimoine des anciens

présidents Le sénateur Raphael Siluvangi a soulevé la question préoccupante concernant la déclaration du patrimoine du président de la République à l’en- trée et à la fin de son mandat.

« Peut-on aller protéger le patrimoine acquis du président de la République pendant son mandat ? Est – ce qu’on peut donner les indications de ce patrimoine ? Comment évaluer ce patrimoine pour pouvoir en apprécier la hauteur exacte? Peut

– on avoir le coût réel des avanta- ges octroyés aux anciens prési- dents? », a interrogé Raphael Siluvangi. Le sénateur a émis un avis critique sur le décret du Pre- mier ministre, qui devra fixer la hauteur de ces avantages « qui apparait comme une licence ».

Il a insisté pour que la Com- mission spéciale puisse ne pas aller trop loin avec ces avantages qui méritent d’être bien définis dans la proposition de loi.

Mokolo wa Pombo apporte un éclai-

rage dans la discussion sur le statut post - prési-

dentiel

« Nous avons eu une longue discussion sur le critère de l’âge du président de la République, fixé à 25 ans. Il faut dépersonna- liser le débat », a recommandé le 1er vice – président du Sénat, allusion faite aux débats de l’épo- que 1+4 au Sénat, sous la direc- tion de Bodho Marini.

Le sénateur a évoqué les pra- tiques de deux écoles dans ce domaine de législation sur le sta- tut des anciens chefs de l’Etat.

« La première école est celle

qui accorde le statut du président de la République, qui n’est pas un citoyen ordinaire. C’est l’école de la France », a explicité le sénateur qui a par ailleurs révélé que « dans certains pays, on accorde des avantages à certains ministres».

« Il y a une autre école qui considère le président de la République comme un citoyen ordinaire», a-t-il indiqué.

« Moi, je suis un politicologue.

Je n’aime pas toujours m’aventu- rer dans le débat politique. Dans son acception, la Constitution a déjà fixé le statut de l’ancien pré- sident de la République, dans un mandat bien défini », a-t-il sou- tenu.

« La Commission est allée au- delà pour fixer les avantages à accorder aux anciens prési- dents de la République. En réa- lité, note-t-il, cette loi a pour ob- jet de prévoir et d’organiser les privilèges à accorder aux an- ciens présidents de la Républi- que ». Edouard Mokolo a de- mandé aux membres de la Com- mission spéciale de « modifier l’intitulé de la proposition de la loi ».

Un débat riche Notons que le texte sous exa- men au Sénat contient 24 arti- cles. En l’un d’eux, il est notam- ment stipulé que « l’ancien pré- sident de la République élu bénéficie mensuellement d’une pension spéciale dont le mon- tant est fixé par un décret du Pre- mier ministre délibéré en Conseil des ministres ».En réplique aux préoccupations soulevées par les sénateurs dans le cadre du débat parlementaire autour de cette question sensible sur la scène politique nationale, le sé- nateur a précisé qu’il ne faut pas parler de la modification de l’ar- ticle 104 de la Constitution ;

« parce qu’on va penser qu’on veut profiter de l’article 104 pour aller ailleurs ». Il a reconnu qu’il faut fixer certaines limites aux avantages à accorder aux an- ciens présidents.

Le sénateur Nkongo, par ailleurs brillant avocat des affai- res en RD Congo, a profité de l’oc- casion pour saluer l’apport du professeur Nyabirungu en tant qu’expert, lors des discussions de la commission spéciale.

« Le débat que nous avons eu est un débat nourri et a per- mis d’asseoir le statut post – pré- sidentiel » au sein de la Commis- sion spéciale, a conclu le prési- dent de la commission.

Peu avant de clore le débat, les sénateurs ont adopté le rapport sur la proposition de loi présentée par la Commission spéciale, et lui ont donné man- dats de recueillir les amende- ments éventuels au document en discussion.

Jay F. KUMWAF C’est devenu une coutume

bien consacrée depuis une quin- zaine d’années. Le Bureau Cen- tral de Coordination vient de pu- blier son Rapport d’activités an- nuel 2016, le quatorzième de la série. Il rend en fait compte de l’exécution des projets et pro- grammes confiés à la gestion du BCeCo au cours de l’année civile 2016.

Ce Rapport présente de ma- nière succincte les principales missions assignées à cette agence d’exécution gouverne- mentale dans le cadre de la re- construction nationale et de l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

Dans le message qu’il a décliné à cette occasion, son directeur général a.i., Théophile Matondo Mbungu, a, une fois de plus, em- bouché la trompette de l’amélio- ration du social des Congolais dans le travail que réalise, dans les règles de l’art, le Bureau Cen-

tral de Coordination.

Le social en bonne place Ainsi que l’a souligné son di- recteur général a.i., «la crois- sance économique de la RDC et l’amélioration du social des Con- golais figurent en bonne place dans le programme du gouverne- ment de la République». Comme au cours des années précéden- tes, le BCeCo s’est engagé à poursuivre l’exécution des divers projets d’envergure nationale, qui lui sont confiés (…).

C’est dans ce cadre que l’Exécutif national a, au cours de l’année 2016, main- tenu une attention particulière sur quatre secteurs d’impor- tance, à savoir : la Justice, l’Edu- cation, la Santé et les Sports.

Ainsi, le BCeCo a-t-il assuré l’exécution de plusieurs projets de grande envergure touchant ces secteurs et sur financement des fonds propres du gouvernement.

Outre les projets (PRRIS, PESS, PROSTAM, PROMISSS DEV) dont la mise en œuvre a été poursuivie durant l’année 2016, le Bureau central de coordination a également procédé à l’exécution d’autres projets d’importance, tels que le PROTRIPAIX. La concep- tion et la réalisation de ces pro-

jets sur fonds propres constituent un signal fort du gouvernement qui accorde une attention parti- culière à l’émergence de la RD Congo.

Pour y parvenir, a poursuivi Matondu Mbungu, le BCeCo a accordé une importance capitale dans la supervision des projets précités et s’est activé sans relâ- che dans la mise à niveau régu- lière de son personnel appelé à répondre aux attentes de plus en plus complexes. Dans cette op- tique, le BCeCo a financé la for- mation d’une partie de son per- sonnel, en vue de permettre la mise en conformité des procédu- res appliquées au BCeCo, aux exigences internationales recon- nues par le Project Management Institute (PMI).

Tous ces efforts démontrent à suffisance que cette agence d’exécution contribue, par son expertise, à la mise en œuvre du programme fixé par le gouverne- ment. L’exécution des projets et programmes susmentionnés a permis de mettre en évidence le professionnalisme avéré du BCeCo, dans tous les comparti- ments de gestion de projet pour leur mise en œuvre.

Fort d’une expérience de plus de 15 ans dans la gestion des projets, le Bureau central de coor-

dination a réitéré son engagement à déployer davantage son exper- tise dans l’amélioration du niveau d’exécution des projets à réaliser dans les délais requis, du respect du budget, de la rigueur et de la qualité du produit fini, à la satis- faction de tous ses partenaires, a conclu le message du directeur général a.i.

Point culminant Le Rapport se subdivise en quatre points : l’introduction, la gestion administrative, la gestion de opérations ainsi que la ges- tion financière. Un accent parti- culier est mis sur le renforcement des capacités du personnel du BCeCo, en vue de permettre la mise en conformité des procédu- res au BCeCo aux exigences in- ternationales reconnues par le Project Management Institute (PMI).

Le point culminant du rapport annuel 2016, contenu dans sa troisième partie, porte sur la des- cription détaillée des différentes activités réalisées pendant l’an- née 2016, selon les fonctions essentielles de gestion des pro- jets. Ces fonctions sont notam- ment la passation des marchés, la gestion technique des opéra- tions ainsi que la gestion finan- cière et comptable.

MLN

Sénat/Anciens chefs de l’Etat élus

Des garanties de privilèges pour sécuriser le statut post–présidentiel

Publication de son Rapport annuel 2016

Le BCeCo s’est engagé à poursuivre l’exécution

de ses divers projets d’envergure nationale

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

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