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Mais, l’organisation des élections législatives a été celle que l’on sait, avec comme conséquence de nombreux re- cours devant la cour constitutionnelle qui, jusqu’à pré- sent, ne s’y est pas encore prononcé.

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LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 1

L a presse nationale a publié, cette semaine, la lettre de cadrage budgétaire que le président Denis Sassou Nguesso a adressée aux membres du gouvernement, le 24 août dernier. Si tant est que ce document, fort impor- tant en matière de gouvernance, devait être rendu public, on peut s’interroger sur le retard avec lequel cela a été fait, surtout quand on sait que cette publication est interve- nue après le passage de la délégation du Fonds monétaire international.

Mais, là n’est qu’un constat passager. En lisant ce docu- ment dans lequel le président de la République rappelle les priorités de sa politique, l’attention du lecteur ne peut pas ne pas s’arrêter sur un aspect lié à l’organisation des élections. «L’année 2008 sera, également, un moment très déterminant pour la préparation des élections présiden- tielles de 2009», écrit le chef de l’Etat. Cette phrase n’est pas sans rappeler une précédente, lorsqu’il s’était agi de la préparation des élections législatives. «2006 est, dois-je le rappeler, l’année charnière avec les prochaines élections législatives. La responsabilité nous incombe, à tous, de préparer convenablement, au cours des douze prochains mois, ces futures consultations. Afin que le moment venu, toutes les forces vives de la nation, dans la nécessaire diversité, s’y engagent dans le scrupuleux respect des principes républicains, des valeurs démocratiques et des fondements de l’Etat de droit», avait dit le président Sassou Nguesso dans son discours de nouvel an, cette année-là.

Mais, l’organisation des élections législatives a été celle que l’on sait, avec comme conséquence de nombreux re- cours devant la cour constitutionnelle qui, jusqu’à pré- sent, ne s’y est pas encore prononcé.

Les Congolais doivent, encore, aller aux élections, en 2008, en effet. D’abord, pour élire les conseils municipaux et départementaux, le 8 janvier. Ensuite, il y aura les élections sénatoriales, puisque le mandat de six ans des sénateurs élus en 2002 irrivera à son terme. Et, comme indiqué par le chef de l’Etat, en 2009, interviendra l’élection présiden- tielle. Une échéance capitale dans la vie d’une nation dé- mocratique.

Mais, l’histoire va-t-elle se répéter? Le récent processus électoral a connu des difficultés à cause, entre autres, de la non maîtrise du corps électoral. C’est une question fon- damentale. Pour ne pas reproduire les erreurs du passé, il n’y a plus d’autres choix que de procéder à un véritable recensement électoral. Le gouvernement ne peut plus, aujourd’hui, faire l’économie d’une telle opération. Mais, le temps passe et on risque de se retrouver avec des délais courts, qui ne permettront pas de réaliser une telle opéra- tion. Car, au rythme où vont les choses, il risque de se poser le problème du report des élections locales, prévues en janvier prochain.

Par ailleurs, favoriser un climat de dialogue au sein de la classe politique et la société civile, sur la question des élections est une des leçons à tirer de ce qui s’est passé avec les législatives. Le Congo dispose de l’expertise et des moyens nécessaires pour tenir un processus électoral digne d’un pays démocratique. Le reste n’est qu’une ques- tion de volonté politique. Il faut espérer que cette fois, le président de la République n’en restera pas aux mots, mais qu’il engagera, réellement, son gouvernement à mobiliser les forces vives de la nation, pour préparer les futures échéances électorales.

.

N° 2733 duVendredi 5 Octobre 2007 - 55

ème

Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080

CONGO: 500 F CFA - FRANCE: 1,5 Euro -Tel: (242) 500.77.94 / 582.27.60 / 666.39.69 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr

BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE

ww w.la sem aine afri cain e.co m

55

ème

Année

Editorial

L’histoire va-t-elle se répéter?

Des fournitures scolaires.

Pour Tous.

Du 27 septembre au 31 octobre 2007

Voir en dernière page Joachim MBANZA

Concertation citoyenne du Pool

Après un temps de répit, le dur labeur a repris

(P.3)

Santé

De plus en plus de

Congolais exclus de l’accès aux soins de santé au C.h.u

(P.4)

Sécurité publique

L es conflits armés à répétition que le Congo a connus, ces dernières années, ont occasionné l’amplification de certains maux sociaux tels que la criminalité, la dépravation des mœurs, la falsification et la contrefaçon des billets de banque, la circulation anarchique des armes à feu, la vente et la consomma- tion des drogues, l’impunité, la prostitution, le proxénétisme. Des fléaux aujourd’hui en régression progressive dans le pays, parti- culièrement à Brazzaville, grâce aux efforts de la police nationale.

Pour y parvenir, la police nationale a dû sévir aussi les comporte- ments déviants de certains de ses agents.

Même s’il y a toujours des Congolais qui se plaignent du compor- tement de quelques agents de la force publique, la tendance générale, en matière de sécurité publique, particulièrement dans la capitale, est à la baisse sensible de la criminalité. Les actes de braquage sont devenus rares, alors qu’ils furent légion, il y a encore quelques mois. Pour un pays en situation de post-conflit comme le Congo, on peut même dire qu’il y a eu des progrès fort encourageants, en matière de sécurité publique.

(Suite en page 4)

La criminalité est en régression grâce au travail de la force publique

Nom de Dieu et bon sang!

Le 3 octobre 1880, De Brazza ne fonda

rien du tout (P.5) Point de vue

Retour du président Denis Sassou Nguesso à Brazzaville

«Il n’existe plus, dans le pays, un

problème

Ntumi» (P.3)

(2)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 2

ANNONCE

PAGE12- LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007

(3)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 3

NATIONAL

A

près un temps de ré- pit, pendant lequel il y a eu les élections légis- latives dans le pays, le comi- té d’organisation de la concer- tation citoyenne du Pool s’est remis au travail. Sans doute, la crise provoquée par le re- tour raté du pasteur Ntumi à Brazzaville, le 10 septembre dernier, a convaincu les mem- bres de cette concertation de la nécessité de cont inuer d’œuvrer à la réinstauration d’une véritable paix dans ce dépar tement , pour ne pas anéantir les efforts déjà con- sentis. Les évêques et les cadres qui les aident dans ce travail en sont convaincus, même si, parfois, le senti- ment de lassitude semble prendre le pas sur la volonté d’aller de l’avant, à cause de ces événements malheureux qui se répètent, dans ce dé- partement.

L’atelier de sensibilisat ion sur le fonctionnement et le management de l’observatoi- re de mise en œuvre des dé- cisions de la concertation ci- toyenne du Pool a eu pour objectif d’examiner et d’adop- ter les documents juridiques, notamment les statuts et le

règlement intérieur de l’ob- servatoire, en vue de leur va- lidation, pour permettre à cet organe de fonctionner effica- cement. Cet atelier a, égale- ment, permis d’examiner le plan d’action triennal 2008- 2010, le projet de programme d’activités 2007-2008 et le pro- jet de budget d’investisse- ment et de fonctionnement de l’ observat oire, ar rêté à la somme de 977.648.000 francs Cfa.

La mise en place de cet ob- servatoire a été l’une des re- commandations des assises de Kinkala. Selon ses statuts, l’observatoire va poursuivre les objectifs de paix, de sé- curité, de réconciliation et de développement du Pool. Il est dirigé par un conseil d’admi- nistration et a une commis- sion de suivi et d’évaluation qui comprend un comité tech- nique composé de secrétai- res rattachés au secrétariat général.

Au terme de cet atelier, il a été recommandé de diffuser, largement, les statuts et le règlement intérieur de l’ob- servatoire et de mener une campagne d’adhésion. Des at eliers de sensibilisat ion

Concertation citoyenne du Pool

Après un temps de répit, le dur labeur a repris

Après les assises de Kinkala (chef-lieu du dépar- tement du Pool), qui s’étaient tenues du 7 au 8 juin 2007, la concertation citoyenne du Pool a repris son dur labeur de ramener la paix et la cohésion sociale dans ce département, en procédant à la mise en œuvre des décisions de ces assises. C’est dans ce cadre que s’est tenu, dimanche 30 sep- tembre 2007, au C.i.o (Centre interdiocésain des œuvres), à Brazzaville, un atelier de sensibilisa- tion sur le fonctionnement et le management de l’observatoire de mise en œuvre des décisions de la concertation citoyenne (O.m.d.c) du Pool, sous le patronage de Mgr Louis Portella Mbuyu, évê- que de Kinkala et de Mgr Anatole Milandou, arche- vêque de Brazzaville.

vont être organisés prochai- nement, pour faire connaître le contenu du pr ogramme triennal concernant les objec- tifs et les activités de l’obser- vatoire. Il a été aussi suggé- ré de mettre en place un sys- tème d’information, de com- munication et d’échange sur Internet, afin de promouvoir les actions de l’Observatoire.

Ils ont insisté sur l’accéléra- tion du P.n.d.d.r (Programme nat ional de désar mement , démobilisation et de réinser- tion) dans le Pool.

A la cérémonie de clôture de l’atelier, Mgr Anatole Milan- dou a encouragé les mem- bres de l’observatoire à être des facilitateurs, pour aider les populations du Pool à re- trouver un véritable climat de paix et de confiance, et à œuvrer au développement de ce département. Mgr Louis Portella Mbuyu, quant à lui, a remercié les par ticipant s pour leur contribution à la te- nue de cet atelier. Parmi la cin- quantaine de participants, il y avait plusieurs personnalités

ressortissants du Pool, telles que le professeur François Loumouamou et l’ambassa- deur André Hombessa. On a noté aussi la pr ésence de deux r eprésent ants du P.n.u.d, venus à titre d’obser- vateurs. Rappelons que les assises de Kinkala avaient expr imé, aux pouvoirs pu- blics, la demande de faire bé- néficier au Pool, pour 2009, le programme de municipalisa- tion accélérée, afin de recons- truire les infrastructures dé- truites pendant les différents conflits armés qui ont ravagé ce département.

Philippe BANZ

Bureau du Conseil d’Administration

Président: Mgr Louis Portella Mbuyu

Vice-Président: Mgr Anatole Milandou

Secrétaire Général: Professeur Richard Bilekot

Trésorier: Jonas Tsangou NN.SS Anatole Milandou et Louis Portella Mbuyu.

Prix du pain

* Comment le gouvernement va-t-il faire pour éviter la grève des boulangers?

** Si le prix du blé augmente, si on ne veut pas le payer au juste prix, quelque part, il faut que quelqu’un paie la différence.

Ce n’est pas en faisant l’agita- tion ou en faisant du chantage, ce n’est pas un problème de

chantage. Ce n’est même pas une question de chantage.

Même si on veut demander au gouvernement de faire quelque chose, ce n’est pas à travers le chantage. Il faut que les bou- langers interrogent leurs four- nisseurs, pour savoir comment ils pourraient continuer de leur donner le blé au prix d’avant.

La question n’est pas à poser au gouvernement. Mais, si elle était posée au gouvernement,

c’est à travers une discussion sereine: voici une situation qui se pose, que pouvons-nous faire ensemble? Mais, faire du chantage, ce n’est pas intelli- gent. Je crois que les boulan- gers m’entendent, ils ne man- quent pas de bon sens.

Remaniement gouvernemental

* A quand le nouveau gouver- nement?

** D’abord, il faut continuer de travailler. Ça, c’est la question principale. Je pense que cha- cun doit, d’abord, faire son tra- vail, là où il se trouve. On peut changer de gouvernement mille fois, mais si chacun ne peut même pas enlever l’herbe de- vant sa maison, on peut chan- ger mille gouvernements, ce n’est pas le gouvernement qui viendrait enlever l’herbe devant vos maisons.

Oui, il y a eu une élection, les élections générales pour l’as- semblée. C’est normal que nous tirions, dans l’ensemble,

des leçons autour de cette con- sultation du peuple. Si ces le- çons-là nous amènent à refaire un autre gouvernement, on le fera. Mais, ce ne sont pas les seules leçons que nous de- vrions tirer de cette élection.

Des enseignements seront ti- rés. Les gouvernements, on en a changé plusieurs, depuis l’in- dépendance, près de mille.

Bon, il ne suffit pas seulement de se contenter de voir un autre qui était au gouvernement, quand il n’y est plus, on est content. Et, ça vous êtes con- tents de ça, les Congolais, de voir qu’un autre qui était au gouvernement… Comment vous dites ça: «Molinga a komi civil»!

Mais, le fond, ce n’est pas cela.

Le fond, c’est toujours la re- cherche d’efficacité et le travail.

Il faut travailler. Quel que soit le gouvernement, quels que soient les autres Congolais, il faut que nous travaillions da- vantage. Mais, les leçons autour de cette élection seront tirées. Il ne sert à rien de faire la pression aussi. Que le prési-

Retour du président Denis Sassou Nguesso à Brazzaville

«Il n’existe plus, dans le pays, un problème Ntumi»

Après avoir participé à la 62

ème

assemblée générale des Nations unies, à New York, du 24 au 28 sep- tembre dernier, et passé un séjour privé en France et au Maroc, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a regagné Brazzaville, jeudi 4 octobre 2007, dans l’après-midi. Abordé par la presse nationale, il a résumé la question du chan- gement climatique abordée à l’assemblée générale des Nations unies et les questions de paix, de sé- curité et de développement traitées au cours de la réunion du conseil de sécurité sur l’Afrique, parti- culièrement la crise du Darfour, au Soudan. Sur les préoccupations nationales, le président de la Ré- publique s’est prononcé sur la menace de grève des boulangers, le remaniement ministériel et sur Ntumi. Voici, à ce propos, ce qu’il a dit.

dent prenne des décisions sous votre pression. Vous ne travaillez plus, vous êtes assis dans les cafés, en train de par- ler du gouvernement que le président doit former. Ce n’est pas ça le plus important; à mon avis, c’est le travail. Les ensei- gnements sur les législatives qui se sont déroulées, seront tirés.

A propos du retour manqué du pasteur

Ntumi à Brazzaville

* «Est-ce que vous êtes d’avis que le pasteur Ntumi en fait un peu trop?

** Il ne s’agit pas de dire s’il en fait trop ou moins. Aujourd’hui, il s’agit de dire qu’il n’existe plus, dans le pays, un problème Ntumi. Le problème Ntumi n’existe plus. En tout cas, du point de vue du président. Et je l’ai fait connaître aux élus du Pool. Il n’existe plus de pro- blème Ntumi. Ntumi a été nommé par décret du prési- dent. Il doit venir, sans condi-

tion, prendre ses fonctions. Les jeunes, pas seulement du Pool, mais les jeunes dans la Bouenza, la Lékoumou, le Niari, bon, on peut dire principale- ment dans le Pool, parce que la guerre a traîné un peu, de nom- breux jeunes sont, un peu, en déshérence, dans cette partie du pays; même dans la Cuvette, il y a eu, à travers les événe- ments de 97 à aujourd’hui, quel- ques jeunes qui ont pris des armes. Et donc, il a été lancé par le gouvernement, un pro- gramme de réinsertion de ces jeunes dans la vie normale, avec l’appui de la communauté internationale qui a des moyens qui sont mis en œuvre et on va réinsérer ces jeunes.

Il y a, donc, d’un côté, les jeu- nes qui vont être réinsérés à travers un programme du gou- vernement; je crois qu’il est en cours. Et de l’autre, Ntumi qui doit venir à Brazzaville prendre ses fonctions. Il n’existe plus de problème Ntumi à propre- ment parler. Je crois qu’il en- tend le président, tel que je parle. Je ne veux plus enten- dre parler d’un problème Ntumi comme s’il en existait un. A mon niveau, ce problème a trouvé de solution.

Propos recueillis par Joachim MBANZA (Les questions ont été résumées)

Institué par décision n°2007-008 du 29 août 2007, le deuil du parti, observé en mémoire de son président, Son Excellence Monsieur André Ntsatouabantou Milongo, prend fin ce jeudi 4 octobre 2007. A cet effet, le 1er vice-président, président par intérim de l’Union pour la démocratie et la République (U.d.r-Mwinda), informe les militants et l’opinion nationale que les cé- rémonies relatives au retrait de deuil seront organi- sées dans toutes les structures intermédiaires et de base du parti, selon le calendrier ci-après:

1- Vendredi 12 octobre 2007: cérémonie de recueille- ment et dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu, à Mafouta;

2- Samedi 13 octobre 2007: messe d’action de grâces à la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville et dans les chefs lieux des départements.

Fait à Brazzaville, le 2 Octobre 2007 Le Premier Vice-Président

Pr. Lévy MAKANY

Communiqué de presse de l’U.d.r-Mwinda

Réuni, ce jour, en assemblée générale, le Syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Congo:

- vu l’augmentation anarchique du prix de la farine;

- entendu que Minoco, fournisseur officiel, a décidé de ne plus vendre sa farine aux boulangers;

- vu le manque d’intérêt à résoudre cette question par le gou- vernement;

Les boulangers, contraints, décident d’un arrêt du travail pour une durée illimitée, à compter du dimanche 7 octobre 2007, jusqu’à la résolution des questions suivantes:

- approvisionnement régulier de la farine Minoco;

- réglementation du prix de la farine et du pain;

- réglementation de la fiscalité, de la parafiscalité foisonnante.

Fait à Brazzaville, le 4 octobre 2007

L’Assemblée Générale

Déclaration du Syndicat patronal des boulangers

et pâtissier du Congo

(4)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 4

Coup d’oeil en biais NATIONAL

P

our un centre hospita- lier universitaire, il est déplorable que le ser- vice soit rendu de la manière et dans des conditions ainsi qui suivent: un malade qui se présente aux urgences doit, d'abord, payer sa consulta- tion, avant d'être reçu par le médecin. Cet acte se présen- te comme une conditionnali- té, quelle que soit l'urgence (état grave ou pas assez gra- ve du malade). Tous les exa- mens médicaux sont payants.

Tout ef ois, plusieurs exa- mens médicaux ne peuvent être réalisés au C.h.u, par manque d'équipements et autres matériels appropriés.

Le malade doit s'adresser à des laboratoires privés, pour ef fect uer ses examens. Si son état de santé nécessite une intervention chirurgica- le, le malade doit pouvoir se procurer, dans les pharma- cies de la place, tous les pro- duits et autres accessoires

que lui auraient prescrits le chirurgien et l'anesthésiste.

Une fois l'intervention chirur- gicale faite, le malade doit achet er t ous les médica- ments qui lui sont adminis- trés, tout le temps de son hospitalisation.

Pour son séjour au C.h.u, le malade doit avoir ramené, de chez lui, une moustiquaire, des draps de lit et autres ob- jets nécessaires. Le C.h.u ne fournit rien au malade, même pas une compr esse, une aiguille pour injection... Tout s'achète; alors tout.

La qualité du service rendu est peu envieuse. Par exem- ple, le déplacement d'un ma- lade, d'un service à un autre, d'un endroit à un autre, du rez- de-chaussée à l'étage ou dans le sens contraire, de l'étage au rez-de-chaussée, pour des examens médicaux, est con- fié et effectué par les parents du malade, à moins de payer 2. 000 fr ancs Cfa ou 4. 000

Santé

De plus en plus de Congolais exclus de l’accès aux soins de santé au C.h.u

Même si le Congo s’est doté d’un plan national de développement sanitaire, avec des objectifs clairs, l’accès aux soins de santé au C.h.u (Centre hospi- talier et universitaire) de Brazzaville, le plus grand établissement médical public que compte le pays, est devenu fort problématique, pour de nombreux Congolais, en raison de l’esprit mercantiliste qui s’y est développé, de la dégradation des conditions de travail et du manque de système de couverture sociale, au niveau national. Les nantis ont, simple- ment, délaissé cet hôpital, pour préférer des éva- cuations médicales vers d’autres pays (occiden- taux ou africains) mieux dotés en structures sani- taires. Quant à l’écrasante majorité de la popula- tion, elle se contente, sans espoir, des services que peut, encore, offrir notre C.h.u, pourvu d’être capable de débourser des espèces sonnantes et trébuchantes. Nous reprenons, ci-après, l’extrait d’un article publié par la revue «Sésame», qui té- moigne de la situation dramatique que vivent les Congolais, dans cet établissement qu’on appelle encore C.h.u.

francs Cfa à des «transpor- teur s» qui err ent dans les couloirs de l'hôpital.

Le garde-malade doit s'abs- tenir de toute observation à l'endroit des infirmiers et in- firmières, au risque de les rendre peu disposés à s'oc- cuper du malade. Malgré la bonne volonté de quelques médecins et autres spécialis- tes à s’occuper des malades, les conditions de travail et le niveau de rémunération de ceux-ci font, dans une certai- ne mesure, qu'ils se détour- nent de leur mission ou tâ- che initiale, pour des activités privées.

Quel accès aux soins de santé?

L'État n'offre, désormais, que les bâtiments abritant un cen- tr e hospitalier, quelques équipements, quelques ma- tériels et le personnel. L'ac- cès aux soins de santé est plus que jamais lié, pour tous les Congolais, sans distinc- tion de couche sociale, de ni- veau de revenus, aux moyens financiers dont dispose cha- que Congolais. Se faire soi- gner demande que chaque Congolais se débr ouille, d'une façon ou d'une autre, pour se procurer une som- me d'argent import ante.

«Lorsqu'on n’y parvient pas, il ne reste qu'à prier Dieu pour que mort ne s'en suive pas...»

La déclaration: «La santé pour tous d'ici à 2015», est beau- coup plus un slogan qu'elle ne constitue un objectif à at- teindre... La couverture en matière de santé ou de soins de santé s'est, progressive- ment, amenuisée, pour, en fin de compte, disparaître. L'ac- cès à un centre hospitalier et ou l'accès aux soins de santé deviennent problématiques pour des milliers et des mil-

liers de Congolais. On ne peut être surpris de la prolifération des médicaments de la rue, vendus à des prix abordables, pour ces Congolais au pou- voir d'achat faible ou écrasé.

Ont accès à la santé et aux soins de santé, ceux qui dis- posent ou s'octroient un re- venu élevé. Ces derniers re- doutent la qualité du service en matière de santé publique;

ils se tournent vers l'Europe ou le Maghreb pour y rece- voir des soins. Ces person- nes bénéficient, en plus de la prise en charge de l'Etat, des fonds publics qui leur sont alloués...

Une étude récente sur «La pauvreté au Congo et l'impact des politiques publiques»

menée par le Centre d'étu- des et de recherche sur les analyses et politiques écono- miques (Cerape), fait savoir qu'au sujet de la santé, les quintiles les plus pauvres ne reçoivent que 6,9% et 6,5%

des dépenses publiques, alors qu'elles s'élèvent, net- tement, pour les quintiles les plus riches. L'étude affirme que les subventions publi- ques, dans le secteur de la santé, profitent, d'abord, à ces riches, dans une proportion de 30% à 37%. II apparaît, là, des inégalités devant la san- té et des injustices sociales graves. A travers cette ques- tion qui porte sur la santé publique, transparaît même l'épineux problème de la re- distribution des fruits de la croissance, croissance rele- vée tant dans le secteur pé- trolier que dans celui hors pétrole.

Théophile PALE (Le Mensuel Economique Sésame», n°42, septembre – octobre 2007)

De nombreux présumés cri- minels sont, en effet, arrêtés et déférés devant la justice;

des réseaux de vente de dro- gues sont démantelés, des proxénètes, des prostitués, des violeurs, des braqueurs, des cor rupteurs, et c, sont régulièrement cueillis par la force publique.

Naguère intouchables, cer- tains étrangers, auteurs d’ac- tes répréhensibles comme la vente et la consommation de drogues, la falsification et la contr efaçon des billets de banque, le proxénétisme sont, parfois, reconduits à la frontière, conformément aux lois en vigueur dans le pays.

Les coups de feu nocturnes qui troublaient la quiétude des Brazzavillois, jusqu’à une période encore récente, ne sont plus qu’un vieux souve- nir. De jour comme de nuit, on peut, désormais, circuler sans être inquiété, grâce à la présence effective des uni- tés de la force publique qui tiennent régulièrement des patrouilles dans les grandes artères de la ville-capitale.

Grâce à ses différentes uni- tés: C.i (Compagnie d’inter- vention), B.a.c (Brigade anti- criminalité), Compagnie de circulat ion rout ière, Unit é d’îlotage, le Bureau des acci- dents, et les Robots, la der-

nière née des unités, la poli- ce réalise un travail apprécia- ble de maintien de d’ordre et de sécurité publics.

Avant d’enlever la paille dans l’œil du voisin, il faut, d’abord, ôter la poutre qui est dans le sien, dit l’adage. Ces derniers temps, la police entreprend, également, de mettre de l’or- dre dans ses propres rangs où des brebis galeuses ne manquent pas. Surtout quand on sait que bon nombre d’en- tre eux n’ont pas bénéficié d’ une formation adéquat e, pour exercer ce métier. En effet, certains policiers indis- ciplinés ou auteurs d’actes répréhensibles sont mis en tôle et même radiés des ef-

fectifs de la police nationale.

Les pratiques des dessous de table, au niveau de la com- pagnie de la circulation rou- tière, tendent à disparaître.

Même la der nièr e née des unités de la police nationale, les fameux «Robots» n’échap- pe pas à cette remise en or- dre. Les responsables de la police nationale ne sont pas sourds aux doléances ou aux plaintes des populations. Au contraire, la direction généra- le de la police nationale se mont re intr aitable f ace au compor tement déviant de ses agents. Le Ministère de la sécurité et de l’ordre pu- blic a, toujours, donné des orientations dans ce sens. En

tout cas, à tous les niveaux des services de la police, des efforts sont fournis pour dé- courager ceux qui ternissent l’image de cette institution.

Même si les populations ne perçoivent pas toujours ces purges internes.

Cependant, il sied de signa- ler que la police est confron- tée à beaucoup de difficultés.

On peut citer, entre autres, le manque de formation ou de recyclage du personnel, le manque ou l’insuffisance des moyens de travail, l’absence ou l’insuffisance des moyens logistiques et roulant s. Le Ministère de la sécurité et de l’ordre public et la direction générale de la police nationa- le ne ménagent aucun effort, pour y remédier, en dépit de l’étendue de la tâche.

Il faut, aussi, relever que les efforts de la police ne sont rien sans l’appui des popula- tions. Hors, les citoyens re- fusent, souvent, de dénoncer les malfrats ou les criminels qui se t er rent dans leur s quartiers. Ce qui, bien évide- ment, complique la tâche des services de sécurité publi- que. Quoiqu’on en dise, tous, citoyens et agents de la force publique sont attachés à une cité où règnent la paix et la sécurité.

Alain Patrick MASSAMBA

Sécurité publique

La criminalité est en régression grâce au travail de la force publique

(Suite de la page 1)

Le général Paul Mbot, ministre

de la sécurité. Le général J.F. Ndenguet, D.g.p.n.

Incroyable mais vrai: un homme se sectionne le sexe à Pointe-Noire

La nouvelle a ébahi les populations de la capitale économique, les agents de l’hôpital A. Sicé, les premiers. Ils ont vu débarquer, jeudi 27 septembre 2007, un jeune homme, âgé d’environ 32 ans. Il sai- gnait, abondamment, après s’être sectionné le sexe, à l’aide d’une lame de rasoir. Les chirurgiens ont pu, néanmoins, arrêter l’hémorra- gie. Papy, c’est son nom, est un ressortissant de la République Dé- mocratique du Congo. Il a expliqué son geste regrettable, par le fait que depuis sa puberté, il ne trouve toujours pas de partenaire sexuel.

Même les prostituées ne voulaient pas de lui, a-t-il affirmé. Frustré, il ne trouvait plus de rôle à son sexe. Aussi a-t-il décidé de s’en débar- rasser. Selon le chirurgien qui l’a soigné, l’hémorragie a pu être arrêtée. Mais, pour ce qui est du sexe, l’hôpital ne peut rien, puisque le morceau coupé a été jeté.

L’ambulance du stade municipal de Pointe- Noire transformée en voiture privée!

La voiture de marque Suzuki, immatriculée DL 1A 1862, ayant servi d’ambulance au Stade municipal de Pointe-Noire, lors de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de football juniors, a changé de rôle. Elle est devenue, depuis la fin de cette compétition, la voiture personnelle du directeur départemental des sports, à Pointe-Noire.

Sous le regard impuissant des plus hautes autorités hiérarchiques du département. On l’y voit rouler à bord, dans les artères de la ville, pour des courses personnelles. Des responsables qui ne respectent pas les biens publics ou qui les détournent, c’est devenu monnaie courante, au Congo. C’en est là un exemple d’abus de biens sociaux tant décrié dans le pays.

Trop magnanime pour un rival coupable?

Un homme s’est montré clément, en se retenant de tirer à bout portant sur son rival, qu’il a surpris en flagrant délit d’adultère sur sa femme, alors qu’il avait une arme de chasse.

La scène remonte au premier semestre 2007, dans la sous- préfecture de Loumo, dans le département du Pool. Un jeune homme, la trentaine révolue, courtisait l’épouse d’un homme habitant un hameau qui jouxte son village. Pendant long- temps, la femme a résisté aux avances de son séducteur. Ce dernier a redoublé de stratégies, en lui promettant monts et merveilles. Au final, la femme a fini par céder. Le rendez-vous était pris pour le lendemain matin. Mais, la nuit porte conseil, dit-on. Elle a raconté tout, du rendez-vous, à son mari. Celui- ci promit, alors, de l’accompagner le jour J, pour surprendre le conquérant. Le jour venu, le mari affûta son calibre 12 avec une chevrotine. Puis le couple partit, la femme devançant son homme comme convenu la veille. De son côté, le jeune amant arriva le premier sur le lieu du rendez-vous. La femme l’y a rejoint, sans aucun soupçon. Celui-ci se déshabilla plus vite. Mais, la femme fit, encore, des caprices. C’est à ce mo- ment-là que surgit son mari, comme un chasseur en brousse.

Il visa net son rival, en le menaçant: «Est-ce pour toi que j’avais doté cette femme?» Pris de frayeur, le jeune homme prit ses jambes à son cou, abandonnant sur les lieux ses habits. «Je t’aurai devant la justice du village», lui lança le mari, ramassant les habits abandonnés là. Le couple regagna la maison. Quant à l’infortuné jeune homme, il lui a fallu at- tendre la tombée de la nuit, avant de rentrer chez lui, où sa femme s’impatientait déjà. Le problème a été porté devant le tribunal local. Le jeune homme n’a pu s’en tirer qu’après avoir payé une forte amende. Comme quoi, «Non licet omnibus adire Corinthum» (Il n’est pas donné à tout le monde d’aller à Corinthe).

En matière de réhabilitation des infras- tructures routières, l’Acodeco fait bien

L’axe routier Louingui-Sakamesso-Moulenda-Kimbéti-Kimpalala, dans le département du Pool, serait déjà devenu impraticable aux véhicu- les et autres motocycles, n’eut été le pragmatisme des habitants des villages de cet axe, réunis au sein de l’Acodeco (Association congo- laise pour le développement coopératif) que coordonne le président du consistoire de Musana, le pasteur Clément Mbakissa. En effet, avec les premières pluies, cette route a subi, déjà, de profondes dégradations dues à l’érosion. Attendre l’Etat? Non. Ainsi, les rive- rains de cette route, debout comme un seul homme, se mobilisent pour empêcher les eaux de ruissellement de causer l’irrémédiable.

Ils se lèvent tôt chaque jeudi matin, et se retrouvent sur le trajet à réhabiliter. La route a été, ainsi, remblayée à l’aide des outils aratoi- res, et rendue praticable. Pas un seul sou n’est versé à l’Acodeco, en guise de «péage», par les usagers qui y roulent, très bien, aujourd’hui!

Ouesso plongée dans les ténèbres!

La ville de Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha,

est plongée, totalement, dans les ténèbres, depuis un bon

bout de temps. Les responsables de la S.n.e (Société natio-

nale d’électricité) justifient cette situation par la panne du

radiateur du groupe électrogène de 325 Kwa qui alimente la

ville. Elle n’est, toujours, pas réparée. Entre-temps, les abon-

nés de cette société peinent et ne savent pas, encore, quand

la lumière électrique éclairera de nouveau leur cité. Certains

n’arrivent plus à recharger leurs téléphones portables. La

situation a atteint un seuil critique, au point que les popula-

tions sont exaspérées. Ils ne savent plus, donc, à quel saint

se vouer. Toutefois, le directeur départemental de la S.n.e,

dans la Sangha, M. Jean-Pierre Elenga, prévoit une solution

de substitution: récupérer la même pièce d’un autre groupe

électrogène hors d’usage. Au Congo, on est habitué aux so-

lutions transitoires!

(5)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 5

POINT DE VUE

PAGE 12- LA SEMAINE AFRICAINE N° 2732 du Mardi 2 Octobre 2007

J

’ai écrit un texte vigou- reux, il y a un an, sur le mémorial consacr é à Pierre Savorgnan De Brazza, l’incarnation de la conquête coloniale et de son expansion en Afrique centrale. Je souli- gnais le caractère scandaleux d’une telle initiative unique et inique au monde, depuis les Grecs et les Ostrogoths, car c’était du jamais vu! On y aurait consacré plus de 17 milliards de francs Cfa. Surtout dans cette ville d’un million d’habi- tants, qui manque de biblio- thèque, de salle de specta- cles, de musée, avec des pro- blèmes d’assainissement et d’environnement très préoc- cupants. Du reste avec le re- tour des pluies, tous, nous en ferons l’expérience amère.

De ce point de vue, cette ini- tiative de mémorial à De Braz- za m’apparut comme une co- lossale singularité de l’histoi- re et du bon sens.

Cette glorification ne se jus- tifiait pas, d’autant qu’il exis- te, déjà, un monument con- sacré à De Brazza et à ses compagnons, abandonné près de la Case de Gaulle (ré- sidence de l’ambassadeur de France), à Bacongo.

Je voudrais, ce jour, de nou- veau, allumer les feux du dé- bat, en mentionnant deux pro- blèmes, sans mettre un ter- me à la discussion, étant don- né l’entêtement avec lequel on s’enferme dans la contre information autour de cet élé- phant blanc. Il est urgent et de salubrité intellectuelle de sonner le tocsin, pour que s’arrête l’hérésie monumen- tale visant à enfoncer, dans tous les crânes des Congo- lais, que Brazzaville fut fon- dée le 3 octobre 1880, et que le déf richeur d’ un empir e pour la France, fut un grand humaniste.

Mais, à cette date, De Brazza, de passage rapide à Mfa, le 3 octobre 1880, ne créa rien du tout, en pays téké et surtout sur le territoire que Onko’o lui concéda, pour s’installer, en vue du commerce sur le Stanley Pool. Même la stèle, arrachée de son lieu histori- que, et planquée dans le sa- lon d’une personne gestion- naire du mémorial, n’atteste, nullement, qu’ une ville f ut fondée à cette date. Des ex- traits du journal de Savorgnan De Brazza, attesteront qu’il mania, avec dextérité, son fu- sil à répétition, pour démon- trer aux Noirs, la supériorité des Blancs.

Brazzaville fut fondée en 1884

Le nom Brazzaville est créé le 1er juillet 1881, par Charles de Chavannes, compagnon de De Brazza, et il fut entériné par la Société de géographie,

Nom de Dieu et bon sang! Le 3 octobre 1880, De Brazza ne fonda rien du tout

Un éminent conférencier, M. Bernard Toulier, con- servateur en chef du patrimoine (Ministère fran- çais de la culture), le 28 septembre dernier, au Centre culturel français, déclara, lors de sa confé- rence de presse, lorsqu’il projeta et commenta les chefs-d’œuvre de l’architecture coloniale de Braz- zaville, que «le patrimoine alimente les polémiques et les passions». Il a raison, car, à son inauguration, le Centre Georges Pompidou, par exemple, fit hur- ler les urbanistes, les architectes, les écrivains et hommes de culture, traitant ce nouveau monument de «raffinerie». Ce monument ne fit, donc, pas l’una- nimité. Pourtant, de nos jours, le Centre de Beau- bourg constitue l’un des centres culturels les plus courus de Paris.

sponsor de l’explorateur en- voyé pour créer des stations scientifiques. De Brazza arri- va, effectivement, le 3 octo- bre 1880, sur la rive droite du fleuve Congo. Deux grandes villes étaient bâties, au bord de cette immense mer inté- rieure que Stanley découvrit, avant lui, en 1877.

La petite stèle disparue, cé- lébrant la prise de posses- sion du terrain qu’Ilo’o lui con- céda, mentionne des noms de personnes complètement inconnues, n’ayant aucun pou- voir juridique, ni légal, ni poli- tique, pour signer un papier quelconque au nom du roi.

Ntaba, Scianno Nguela, Ngue- kala, Ngueko Juma Vula ne furent pas des plénipotenti- aires d’Ilo’o. Alors que Ngako- mo et Nguia, vassaux d’On-

première construction. Sur l’actuel plateau, s’installèrent De Chavannes, Dolisie, Le Bris et d’autres, ayant acheté 17 cases aux Téké, avec des champs de bananiers et de manioc. Les missionnaires s’installèrent là où est la ca- thédrale de Brazzaville.

On ne devrait plus ressasser des contrevérités, alors qu’il suffirait, humblement, d’in- terroger des historiens con- golais, compétents pour re- tracer doctement, mieux que moi, la grande escroquerie de Pierre Savorgnan De Brazza qui signa, de nouveau, un trai- té avec de tristes inconnus.

L’histoire étant une science, ceux qui font dans le bricola- ge délirant, font mal à la mé- moire de tous ceux qui résis- tèrent à l’occupation colonia-

ties qui ne sont pas encore respectées.

Que cessent les hérésies!

Dans ma prochaine livraison, je publierai de larges extraits du journal du conquérant Pier- re Savorgnan De Brazza. Ils sont l’introduction de la bro- chur e r evue et augment ée que j’ai publiée le 27 septem- br e 2006, à l’ occasion du transfert des cendres de Pier- re Savorgnan à Brazzaville.

Bon Dieu! Bon Sang! Brazza- ville n’a jamais été créée le 3 octobre 1880! De Brazza arri- va au bord du Stanley Pool, le 3 octobre 1880, un point c’est tout. Le Stanley Pool est un grand carrefour de commer- ce connu des Européens, de- puis le 17ème siècle. C’était un carrefour de voies venant du Nord Congo, de la Côte de Loango et d’autres r out es drainant (des produits) di- vers: esclaves, pointes d’ivoi- re, marchandises manufactu- rées, etc.

Onko’o espérait y voir pros- pérer un grand centre com- mercial sur les bords du fleu- ve Congo. Et le terrain concé- dé à Pierre Savorgnan De Braz- za allait de l’actuelle rivière Djoué, à la rivière Tsiémé.

La maigre rivière Mfa, pas- sant par l’ancienne Ecole mé- nagère, était riche en croco- diles, qui remontaient jusqu’à là où fut, un temps, construi- te une piscine, dans le ravin de l’école Javouhey: la pisci- ne «Les caïmans». C’est pour forcer le gouvernement fran- çais à signer son traité avec De Brazza fit encore du bluff, annonçant qu’il avait créé une ville. Ce procédé servit de propagande sur l’antériorité de l’occupation des territoi- res par la France.

La ville de Brazzaville fut bâ- tie en dehors de Mfa, plus haut sur l’actuel Plateau. Nom de Dieu et Bon sang, que ces- sent les hérésies! A-t-on droit de tordre le cou aux faits his- toriques? Malheureusement, au Congo, on a tout vu et tout entendu, sans broncher nul- lement. Nous sommes en pleine crise morale et politi- que.

Lecas ATONDI-

MONMONDJO

Chargé de Cours

Département des Littératures et des Civilisations Africaines

Journal édité par la Commis- sion épiscopale des moyens de communication sociale.

Président:

Mgr Jean GARDIN Préfet apostolique

de la Likouala Vice-président:

Mgr Anatole MILANDOU, Archevêque de Brazzaville Directeur de Publication:

Joachim MBANZA

Secrétaire de rédaction Véran Carrhol YANGA Tel: (242) 668.24.72 Saisie&Montage (PAO):

Atelier La Semaine Africaine Service Commercial:

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Une erreur s’était glissée dans le numéro 2725 du vendredi 7 septembre 2007, page 13, sur le remplacement au poste d’Ad- ministrateur Général par Intérim de la SCPE SA U.

Lire plutôt

Aux termes du Procès-verbal de la réunion extraordinaire de l’actionnaire unique de la SCPE SA U, tenue en date à Brazza- ville du 15 mars 2007, reçu en dépôt par Maître Chimène Prisca Nina PONGUI, Notaire titulaire d’un office en la résidence de Brazzaville (Congo), Plateau Centre-ville, enregistré à Brazza- ville (Congo) le 28 août 2007, à la recette des impôts de Bacongo, sous le folio 149/5, numéro 565, l’actionnaire unique a décidé:

de nommer, en qualité d’Administrateur Général, par Intérim, Monsieur LOUIS BIBISSI, en remplacement de Monsieur Brice Sébastien POATY.

Pour Avis et Mention Maître Chimène Prisca Nina PONGUI

Notaire

Etude de Me Chimène Prisca Nina PONGUI Notaire

Plateau Centre-ville, Brazzaville (Congo) (entrée du Ministère de Transport et de l’Aviation Civile)

B.P: 14 745 - Tel: 662 43 35 // 576 54 67 E-mail: pchimene@yahoo.fr

ERRATUM

AVIS DE NOMINATION D’UN NOUVEL ADMINISTRATEUR ET DE TRANSFERT DU SIEGE SOCIAL DE LA SOCIETE DENOMMEE: «SOCIETE CONGOLAISE DE PRODUCTION

D’ELECTRICITE», en sigle «SCPE»

Société Anonyme avec Administrateur Général au capital de 10 000 000 de Francs CFA

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ko’o, vivant à Mfa et à Kimpila, furent les grands absents de cette transact ion, de cette cérémonie qui se déroula à l’embouchure de la rive Mfa et du fleuve Congo.

Par contre, sur l’autre rive, Stanley obtint du vassal d’Ilo’o, Ngalion, déformé Ngaliema, l’aut or isat ion de créer un poste sur la rive gauche, qu’il nomma Léopoldville, en 1882.

Le Sénégalais laissé sur la rive droite, à la garde du dra- peau français, vivait dans une case téké qui lui fut concédée.

Il s’appelait, d’ailleurs, Ba La- mine, et non Malamine, et rien ne dit qu’il fut un ancien militaire ou milicien.

Cet employé de De Brazza vi- vait, plus souvent, auprès de Ngalion que près du pavillon français, car ses maigres res- sources lui faisaient préfé- rer vivre de l’autre côté où la vie était moins chère et les vivres abondants. Ce fut lors de son troisième voyage, dé- signé par la conquête de l’Ouest-africain, que Charles De Chavannes construisit la première case de Brazzaville, presque à l’emplacement où fut érigé le palais des gouver- neurs généraux où vécurent, plus tard, les présidents Ful- bert Youlou, Alphonse Mas- samba-Débat, et Pascal Lis- souba. Une plaque, visible encore de nos jours, rensei- gne que ce fut en 1884 que fut érigée, par les Français, la

le, faite d’assassinats et de violences sans nom.

De ce point de vue, l’histoire de Savorgnan, que l’on défor- me, est une manifestation fla- grante de mauvaise gouver- nance. Et si l’on installe des tables de bistrot dans cet es- pace du mémorial, alors que la crypte abrite des cercueils avec les restes de Pierre Sa- vorgnan De Brazza, de sa fem- me et de ses enfants, on don- ne raison, encore une fois de plus, à Marthe De Brazza. Con- viée à l’inauguration de la stèle dédiée à son père et à ses compagnons, elle lâcha ces mots denses de sens: «En somme, on a voulu faire uti- le», marquant sa déception que le monument fut destiné à servir de phare. Même sous la bonne garde des militaires en bérets rouges, cet espa- ce qui n’attire pas les foules, est un vrai problème dans l’histoire. Surtout, selon Ida- na Pucci, il fut érigé sans que la famille ne soit informée; on leur força la main et les des- cendant s, au dernier mo- ment, acceptèrent le trans- fert, en exigeant des garan-

La première maison de Brazzaville à son achèvement (30 septem-

bre 1884). Construction et dessin par De Chavannes.

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LA SEMAINE AFRICAINE N° 2733 du Vendredi 5 Octobre 2007- PAGE 6

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