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03/02/12/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

Les élections législatives et présidentielle de novembre 2011 n’ont pas fini d’alimenter divers commentaires dans les colonnes de journaux paraissant à Kinshasa.

Présidentielle

La Tempête des Tropiques titre: «L’UDPS publie son rapport de vérité sur les élections du 28 novembre » et parle d’un rapport volumineux de plus de 250 pages. Selon ce document réalisé par le bureau central pour la campagne électorale de l’UDPS/Centre de compilation et fruit d’un travail fouillé, écrit le journal, c’est Etienne Tshisekedi qui a remporté la présidentielle du 28 novembre. Ce quotidien révèle que le rapport de l’UDPS dénonce également plusieurs irrégularités et cas de fraudes ayant émaillé ce scrutin.

(Que l’UDPS mette sur la place publique ce qu’elle sait – ou croit savoir – à propos des élections est une fort bonne chose. L’on saura au moins, désormais, sur quoi ETwM base sa conviction d’avoir été élu. Mais il va de soi que l’on ne peut asseoir une légitimité sur les assertions d’un parti. Agir de la sorte reviendrait bientôt à avoir une « vérité des urnes » par candidat.

Or, cette vérité n’est connaissable que par la publication de tous les procès verbaux de tous les bureaux de vote, authentifiés par les présents, notamment les témoins. De deux choses l’une : on peut arriver à cette publication, de manière intégrale ou du moins d’une manière suffisante pour que plus aucun doute ne subsiste, ou on ne le peut pas. Et, dans ce derniers cas, il faut considérer l’élection comme nulle.

Il est d’ailleurs à remarquer que certaines objections contre la validité de ces élections, dont la principale est qu’elles ont eu lieu avec un corps électoral imprécis, faute de recensement, visent la validité des élections en général, quel que soit finalement le vainqueur. NdlR)

Législatives

Le Potentiel titre : « Législatives 2011 : un nouveau paysage politique qui se dessine ! ».

Il constate que le feuilleton électoral, première partie, est arrivé à son terme avec la publication des résultats des législatives. Pour lui, le débat n’est pas pour autant clos. Le Potentiel écrit : « L’heure est à l’analyse profonde de ces résultats. Et à première vue, ils se dégagent des contradictions de tous ordres. Mais aussi des révélations autour d’un nouveau paysage politique qui se dessine avec comme socle le PPRD, le MSR et le Palu. » En effet, analysant les résultats provisoires des législatives, selon la version CENI, ce quotidien relève que la première lecture impose que l’on reconnaisse certaines réalités politiques à travers lesquelles se justifie toute configuration politique. Allusion faite à ces formations politiques qui ont un ancrage social et animent le débat politique.

L’ancrage politique, souligne le confrère, tourne autour des partis politiques suivants, lesquels accusent une assise populaire incontestable. Il s’agit du PPRD, parti phare de la mouvance présidentielle ; le PALU, partenaire valable de la Majorité présidentielle ; l’UDPS, l’incarnation même d’une vraie opposition, le MSR, révélation politique depuis une décennie, le MLC, deuxième force politique en 2006, le MLC n’a pas été performant durant cette édition électorale à la suite des turpitudes de certains de ses hauts cadres un peu volages.

(Cette dernière opinion est un peu aventurée. En 2006, le MLC a bénéficié des votes des

« frustrés de l’UDPS » dont le parti ne se présentait pas. Il ne pouvait les garder avec une UDS présente. Le MLC n’a pas connu une débâcle, il a rendu ce qu’on lui avait prêté.

NdlR).

Le Potentiel écrit encore que « « entre-temps, le paysage politique est connu et les rapports de force ne changeront pas. A moins que l’on assiste à une décision spectaculaire qui remettrait tout en cause. Or, cette éventualité, les uns soutenant l’annulation du scrutin, les autres le recomptage des voix, est peu probable dans la

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mesure où elle comporte plusieurs risques tant la RDC n’a ni moyens, ni capacités nécessaires de récupérer la situation. A la seule condition que les uns et les autres se fassent hara-kiri. D’ici là, l’espoir réside en la Cour suprême de justice invitée à examiner les recours avec plus de responsabilité et d’impartialité. Pendant ce temps, il appartient à la classe politique de faire aussi preuve de haute responsabilité politique et d’honnêteté intellectuelle pour ne pas basculer le pays dans le chaos pour le pouvoir, rien que le pouvoir. Soit. »

L’Observateur abonde quasiment dans le même sens: « Voici les nouvelles forces politiques de la RDC ».

Il écrit que les résultats partiels publiés mercredi 1er février sont venus compléter ceux déjà publiés il y a quelques jours, permettant ainsi de ramener le nombre total des députés proclamés élus à 491. Au regard du chiffre ci-haut obtenu (491) à la suite de la publication par la CENI des résultats provisoires, note l’Observateur, le camp présidentiel vient d’obtenir la majorité absolue à la nouvelle Assemblée national avec 341 députés.

De son côté, poursuit le journal, l’opposition plurielle obtient 119 députés et les indépendants eux, sont au nombre de 39. En terme des forces politiques, analyse le quotidien, c’est le PPRD qui vient en tête avec 130 députés. Le parti de Joseph Kabila et autorité morale qui garde sa position de la législature passée, est suivi de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui devient la première force politique de l’opposition avec 42 députés, soit 8,4 % ; le MLC de Jean-Pierre Bemba vient de dégringoler par rapport à sa position de 2006.

Le Phare s’intéresse aux contentieux électoraux et titre : « Contentieux électoraux : ça va chauffer à la CSJ ».

Il rapporte que le greffe de la CSJ vient de communiquer aux médias une liste de vingt et un premiers contentieux électoraux en rapport avec les législatives de novembre 2011.

L’échantillon des élus contestés comprend des personnalités telles que : Wivine Moleka, Francis Kalombo, Diomi Ndongalo, Ne Mwanda Semi, etc. Selon le confrère, le nombre élevé des recours traduit l’ampleur des fraudes électorales. On espère, conclut le journal, que la CSJ va trancher dans la transparence, soit pour innocenter les élus incriminés à tord, soit pour rétablir dans leurs droits les vrais vainqueurs des urnes.

Sur le même registre de la vérité sur le poids politique de chaque parti, Le Palmarès esquisse quelques statistiques. Selon ce journal, globalement la Majorité présidentielle totalise 341 députés régulièrement élus. L’Opposition se signale autour de 119 sièges, un exploit significatif par rapport à 2006 où l’alternance au pouvoir crevait difficilement la barre de 100 députés.

Avec 39 indépendants, la nouvelle Assemblée nationale se présente de la manière suivante : PPRD et alliés internes (pris en dehors du cadre de la MP), c’est principalement le cas du PPPD, totalise 139 députés. C’est la première force politique incontestable du pays.

Avec 42 députés, l’UDPS se hisse au niveau de la première force politique de l’opposition renvoyant le MLC en deuxième position (22 députés) tandis que l’UNC vient en 3ème position avec 18 députés.

Tirant les leçons de ces législatives, Le Palmarès soutient que le peuple congolais a largement choisi de donner une majorité confortable au chef de l’Etat et légitimer ainsi sa réélection. (Ce raisonnement spécieux cherche à crédibiliser les résultats d’une élection en s’appuyant sur ceux d’une autre. Parfait ! Alors, allons-y ! « Le véritable vote joséphiste, c’est le vote PPRD. Or le PPRD perd 45% de ses sièges. Donc la réélection de JKK n’est guère légitime ». Ce n’est ni plus, ni moins sérieux que les élucubrations du Palmarès. Joindre ou disjoindre les élections au gré de ses désirs n’est tout simplement pas une manière d’argumenter. NdlR)

Forum des As s’adonne au même exercice, celui de brosser la configuration de la future Assemblée nationale à la lumière des statistiques. Ainsi, au sein de la Majorité, le PPRD et ses appendices viennent en ordre utile avec 130 députés. Le parti présidentiel

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demeure ainsi la première force politique en RDC. Il est talonné par le MSR qui se propulse comme deuxième force au sein de la Majorité après le PPRD. L’AFDC de Modeste Bahati à peine né, surprend avec 17 députés, devant l’ARC d’Olivier Kamitatu.

Réactions

Belga a fait ou recueilli les commentaires suivants « Net vainqueur des législatives du 28 novembre en République démocratique du Congo (RDC), le camp du président Joseph Kabila maintient son emprise sur l'Assemblée, même s'il est plus éclaté et son parti phare affaibli, face à une opposition en quête de stratégie ».

Lors des dernières législatives de 2006 "nous avions une majorité plus compacte avec environ 290 députés. Cette fois nous devrions avoir de 325 à 340 élus", sur les 500 de l'Assemblée, admet le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), la plateforme politique du chef de l'Etat, Aubin Minaku.

Selon les résultats du scrutin - couplé à la présidentielle - portant sur 483 députés donnés jeudi par la Commission électorale (Céni), qui a requis l'annulation du vote dans sept circonscriptions - soit 17 sièges - pour des violences, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir), arrive en tête avec 62 élus, contre 111 en 2006.

Le Parti Lumumbiste unifié (PALU), dont le Premier ministre actuel, Adolphe Muzito, est issu selon un accord de gouvernement de 2006 mais qui ne fait pas parti de la MP, enregistre aussi un recul et passe de 34 élus en 2006 à 19.

En revanche, le Parti du Peuple pour la Paix et la Démocratie (PPPD), créé peu avant les élections et qualifié de "faux nez" du PPRD par ses détracteurs, obtient 29 sièges, et le Mouvement social pour le Renouveau (MSR) de Pierre Lumbi, conseiller pour la sécurité du président Kabila, se maintient avec 27 élus (26 en 2006).

Une douzaine d'autres partis ont recueilli entre cinq et seize sièges, et, au total, selon M.

Minaku, "plus de 55 partis" membres de la MP ont obtenu "au moins un député".

"Il y a eu un vote sanction contre le PPRD et le PALU (...), mais au final, la Majorité présidentielle s'est renforcée à travers de petits partis qui ont su capter plus de voix", explique-t-on à l'International Crisis Group (ICG). La MP "a réussi (...) à consolider une majorité très forte qui mettra à l'abri des alliances le PPRD", ajoute-t-on.

De son côté, l'opposition, qui a obtenu plus d'une centaine de sièges, juge que les résultats de la Céni "ne reflètent pas la vérité des urnes", selon le député Clément Kanku, unique élu de l'Union pour la Nation (UN). "La population est déçue, frustrée, elle risque de se détourner de la politique", estime-t-il.

La Cour suprême de Justice (CSJ) proclamera les résultats définitifs d'ici deux mois après avoir jugé les recours. Accusée de "partialité" par l'opposition, la CSJ avait validé en décembre à la virgule près les résultats contestés de la présidentielle donnés par la Céni.

La France a préconisé jeudi la "transparence" dans le traitement des recours. Sans attendre la CSJ, l'Assemblée nationale siégera d'ici quinze jours.

Quant à la Céni, elle devrait s'atteler à l'organisation des élections provinciales, prévues en 2012 et des locales espérées en 2013. Elle doit publier en mars un nouveau calendrier pour ces scrutins, selon son vice-président, Jacques Djoli.

AFP consacre un article aux réactions américaines.

Un diplomate américain a estimé jeudi que les élections législatives de novembre en République démocratique du Congo (RDC) avaient été "entachées d'irrégularités", mais qu'elles avaient néanmoins marqué "une étape dans le processus démocratique" du pays.

"Les élections ont été gravement entachées d'irrégularités et ont manqué de transparence", a affirmé Donald Yamamoto, du bureau africain du département d'Etat américain lors d'une audition devant le Sénat. Cette audition portait sur le futur de la RDC et l'implication de l'USAID. "On ne sait pas avec certitude si les résultats des élections auraient été différents sans fraude, mais (ce scrutin) a marqué une étape dans le processus démocratique" de la RDC, a estimé le diplomate. (Il a raison. Il a simplement oublié de mentionner que cette étape était un recul ! NdlR)

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La secrétaire d'Etat Hillary Clinton, citée jeudi par une diplomate américaine devant cette commission, a affirmé que ces élections avaient été "entachées de graves irrégularités, avec un manque de transparence", et qu'elles n'étaient "pas a la hauteur des progrès démocratiques observés lors des dernières élections africaines".

"Sans un engagement fort du gouvernement de la RDC envers la démocratie et les droits de l'homme, peu de choses durables sont possibles", a ajouté Daniel Baer, un autre diplomate présent à l'audition.

UDPS

« Le paradoxe, écrit encore Belga, veut que l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), devenu premier parti d'opposition à l'Assemblée avec 41 élus, n'y siègera peut-être pas ». Son leader, Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu"

après avoir rejeté les résultats de la présidentielle le classant deuxième derrière le sortant Joseph Kabila, considère aussi les législatives comme "nulles". Il a dénoncé les multiples irrégularités lors des deux scrutins, constatées aussi par des observateurs nationaux et internationaux et l'église catholique. "La question fondamentale est: est-ce qu'on refuse le mandat ou on le valide et on ne siège pas aux sessions (de l'Assemblée)?

Est-ce que nous allons participer aux institutions ou faire la politique de la chaise vide? ", s'interroge, sous le couvert de l'anonymat, un cadre de l'UDPS, qui avait boycotté les élections de 2006. "Les avis divergent au sein du parti, mais ceux qui poussent le plus dans cette direction (de ne pas siéger) sont les candidats malheureux.", ajoute-il.

D’après l’agence Xinhua : « L'UDPS, parti du candidat malheureux à la présidentielle Etienne Tshisekedi, vient de confirmer que les élus du parti ne participeraient pas à la nouvelle Assemblée nationale où le pouvoir en place dispose de la majorité ».

Les élus de l'UDPS "vont suivre le mot d'ordre" de M. Tshisekedi et ne participeront à la nouvelle Assemblée nationale de Kabila, a déclaré le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemin Shabani.

Gaby Kuba, analyste politique local, rappelle que l'article 118 de la Constitution stipule que l'Assemblée nationale et le Senat ne siègent valablement qu’à la majorité absolue des membres qui les composent.

© CongoForum, le vendredi 3 février 2012

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