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Les raisonscachées dela crise

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LA CITE AFRICAINE N° 1319 DU 08 MAI 2018

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1319 DU 08 MAI 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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(Lire en page 7)

(Lire en pp. 5, 8-9 & 16)

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(Page 12)

C’est connu, en RD Congo le rapport à la Cour Pénale Interna- tionale présente deux visages. A l’officiel, l’on peut décerner un satisfecit. Au demeurant, Fatou Bensouda, la procureure de la CPI ne s’en est privée lors de son tout récent séjour à Kinshasa. ‘’De- puis toujours la RDC a apporté un soutien et une coopération re- marquables au travail de mon bureau. Je voudrais exprimer ma gratitude aux autorités congolaises pour ce soutien…Je suis con- fiante de pouvoir toujours continuer à compter sur la coopération des autorités congolaises dans nos activités en RDC’’. Belle re- connaissance de la part de Bensouda, même si l’on peut rappeler en passant qu’avant d’être arrêté au Rwanda et transféré à la CPI, le Rwandais Bosco Ntaganda avait bénéficié de la protection de

CPI : Au-delà de l’épouvantail !

Parti Lumumbiste Unifié «PALU»

Les raisons cachées de

la crise

Kongo Central

Maman Bwimi Mbadu Dorothée conduite à sa dernière demeure à

Boma, dans la ferveur populaire

En s’inscrivant dans la logique d’interpeller la conscience nationale sur les grands enjeux du développement socio-économique de l’heure

J.P. KIWAKANA : « Le Conseil Economique et Social joue la carte de ses missions pertinentes lui dévolues par la Constitution de la République »

Projet de loi sur la répartition des sièges pour les scrutins de 2018

La date de l’entrée en vigueur de la loi risque de déclencher le report des élections

Spoliation des immeubles de l’Etat

Scandale : qui a vendu le bâtiment du

cabinet du ministère de l’Agriculture ?

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COMMUNICATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1319 DU 08 MAI 2018

LA CITE AFRICAINE

Le Conseil des Ministres a tenu sa neuvième réunion ordi- naire le 04 mai 2018 sous la pré- sidence de Son Excellence Mon- sieur le Président de la Républi- que, Chef de l’Etat, S.E. M. Jo- seph KABILA KABANGE au Bâ- timent du Gouvernement à Kins- hasa – Gombe.

Les Points inscrits à l’ordre du jour étaient les suivants:

I. Points d’informations II. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres

III. Examen et adoption d’un dossier

IV. Examen et adoption des textes

I. Points d’informations 1. Etat et Administration du Territoire

Le Vice-Premier Ministre, Mi- nistre de l’Intérieur et Sécurité a ouvert ce chapitre par un large tour d’horizon d’où il ressort que la situation du pays est relative- ment calme en relevant quelques inquiétudes suscitées dans l’opi- nion par la hausse des prix du car- burant à la pompe et ses corol- laires. Il a signalé l’adoption par l’Assemblée Nationale de l’an- nexe de la Loi portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections lé- gislatives, provinciales, municipa- les et locales qui se trouve en débat à la chambre haute du par- lement ainsi que la poursuite de la sensibilisation à travers le pays de différentes couches de la po- pulation sur la machine à voter, un mécanisme de rationalisation du processus électoral mis en œuvre conformément à l’accord du 31 décembre 2016 par la CENI.

Il a fait part à l’exécutif de la reprise de l’agitation par quelques groupes informels qui ont brillé ré- cemment par des tentatives de déstabilisation sans grande con- séquence et qui excipent du pré- texte irrationnel et fallacieux de l’éventualité de la non tenue des élections le 23 décembre pro- chain pour relancer une agitation sans fondements que les autori- tés locales compétentes et les for- ces de l’ordre ont été instruites de gérer conformément aux lois de la République.

La poursuite de l’offensive des forces de défense et de sécurité contre les groupes armés dans certaines zones de l’Est et du Centre du pays, l’arrestation dé- but mai d’un chef terroriste se re- vendiquant du mouvement Kamuina-Nsapu au Kasaï et des cas de violences dans les gran- des villes comme Kinshasa, Ma- tadi et Goma dont une attaque à main armée contre un officiel de

COMPTE-RENDU DE LA 9 ème REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

la CENI à Kinshasa ont été éga- lement portés à la connaissance du Gouvernement. Les mesures appropriées pour le rétablisse- ment de l’ordre dans ces sites perturbés ont été approuvées par le Conseil des Ministres.

Le rapport sur l’état du terri- toire a en outre épinglé l’appari- tion d’une épidémie de rougeole infantile dans les provinces de la Tshopo et de Lualaba ainsi que les dommages causés par des inondations de certaines localités au Sud, à l’Est et au Centre du pays suite aux dernières pluies diluviennes qui ont laissé plu- sieurs familles sans abris.

Les Ministères de la Santé Publique, des Affaires Sociales et des Affaires Humanitaires ont reçu des directives pour y pallier avec promptitude.

Complétant ce rapport, le Mi- nistre de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinser- tion a indiqué que quelques es- paces de la partie Est du pays était encore en proie à l’activisme des groupes armés étrangers ADF et FDLR et de certains grou- pes locaux Maï-Maï qui leur ser- vent de supplétifs. La pression des FARDC a d’ores et déjà per- mis de réduire les capacités de nuisance de ces forces négatives.

Le Ministre de la Défense na- tionale a signalé la reconquête de quelques anciens campements des terroristes ADF par les FARDC notamment à Mwalika et Mapobu. Le Gouvernement a pris acte de ces avancées significati- ves. Il appelle la population de Beni à appuyer les FARDC pour la localisation et la neutralisation de ces criminels avant de réitérer sa position consistant à exiger le rapatriement sans condition des FDLR et de leurs dépendants.

Ensuite, le Vice-Premier Mi- nistre, Ministre des Transports et Communication a présenté les grandes lignes du projet de cons- truction par l’OGEFREM d’un Port sec de 62 hectares à Kasumbalesa, 2ème point d’entrée des marchandises de la RDC dont les engorgements, la désor- ganisation, les délais trop longs imposés aux usagers et la non maîtrise des opérations logisti- ques entraînent le coulage des recettes, douanières, le ralentis- sement de l’activité économique, des risques d’insécurité et l’ap- parition d’épidémies diverses.

Il a en outre fait rapport sur le Sommet de la Commission Cli- mat du Bassin du Congo (CCBC) et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) tenu à Brazza- ville du 27 au 29 avril 2018 dans le but d’assurer la coordination et le suivi des actions et initiatives concourant à la lutte contre les changements climatiques et con-

tribuant au développement écono- mique des Etats membres de la- dite Commission à travers l’éla- boration des plans d’investisse- ment climat.

Après débats et délibérations, mandat a été donné par le Gou- vernement aux Ministres compé- tents de se joindre aux deux autres pays poumons de la pla- nète que sont le Brésil et l’Indo- nésie en vue d’harmoniser les vues pour des programmes plus efficients et réalistes à cette fin.

II. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres

1. Relevé des décisions de la 11ème réunion extraordinaire du Conseil des Ministres du lundi 16 avril 2018 au cours duquel avaient été adoptés le projet de construc- tion et d’aménagement de la cor- niche de la Ville de Kinshasa pré- senté par le Ministère des Trans- ports et Communications, le Pro- jet de loi portant répartition des sièges par circonscription électo- rale pour les élections législati- ves, provinciales, urbaines, mu-

nicipales et locales présenté par le Ministère de l’Intérieur, le Pro- jet de Décret portant mesures d’application de la Loi n°17/001 du 08 février 2017 fixant les rè- gles applicables à la sous- traitance dans le secteur privé et le Projet de Décret portant créa- tion, organisation et fonctionne- ment de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le sec- teur privé.

III. Examen et adoption d’un dossier

Le Ministre de l’ESU a com- menté sa Note d’information por- tant sur la grève déclenchée par les professeurs de l’Université de Kinshasa depuis le 20 avril 2018 du fait de la non application dans la paie du mois d’avril d’un deuxième palier d’augmentation convenu et ce, sans qu’ils en aient été préalablement avisés. Le Conseil des Ministres a chargé les Ministres concernés de se concerter immédiatement, c’est- à-dire aujourd’hui 04 mai 2018 autour du Premier Ministre pour envisager une décision idoine.

IV. Examen et adoption de 03 textes. Il s’agit :

1. d’un Projet de décret por- tant fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti, des al- locations familiales minima et de la contre-valeur du logement, (SMIG) en sigle présenté par le Ministère du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale ; d’un Projet d’ordonnance portant approbation de l’Accord de conversion de det- tes entre le Royaume d’Espagne, la République Démocratique du Congo et le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tubercu- lose et le paludisme et d’un Pro- jet de décret fixant les modalités d’émission et de remboursement des bons et obligations du Tré- sor présentés par le Ministre des Finances. Ces projets ont été adoptés.

Commencée à 11H00’, la réu- nion s’est terminée vers 14H30’.

Je vous remercie.

Lambert MENDE OMALANGA Ministre de la Communica-

tion et Médias, Porte-parole du Gouverne-

ment

Le président de la République, Joseph Kabila Kabange a lancé officiellement il y a quelques jours, à l’aéroport international de N’Djili, les travaux de construction de la nouvelle aérogare de cet aéroport.

Le vice-Premier ministre et mi- nistre des Transports et communi- cation, José Makila Sumanda, a rendu à cette occasion un vibrant hommage au Chef de l’Etat qui, dans sa vision éclairée, s’est en- gagé à doter le pays des infrastruc- tures modernes répondant aux standards internationaux et à la di- mension méritée par la RDC.

Le projet de construction de cette aérogare « intelligente et haute définition», a dit le vice-Pre- mier ministre, est le fruit d’un par- tenariat entre la RDC et la banque chinoise Exim Bank. Le coût global des travaux s’élève à 354 millions de dollars américains, a-t-il pré- cisé affirmant que ce partenaire a accepté de le financer à hauteur de 85 % et les 15 % restants devront être pris en charge par l’Etat con- golais.

Il a ajouté qu’à ce jour, sur ins- truction du Président de la Répu- blique, le Gouvernement de la RDC a déjà payé 20 millions de dollars américains au constructeur pour le démarrage effectif desdits travaux.

Le vice-Premier ministre Makila a indiqué, par ailleurs, que la nou- velle aérogare, une fois achevée, permettra de répondre aux besoins des flux annuels des trafics d’aé- ronefs et de passagers estimés à trois millions et de construire un hub international au centre de l’Afri- que.

Elle fournira la garantie de sé- curité et de sureté ainsi qu’un ser- vice de haute qualité afin de répon- dre davantage aux normes de l’or-

ganisation internationale de l’avia- tion civile ; de même qu’elle va créer de nouvelles sources de re- cettes pour la Régie des voies aé- riennes (RVA).

Pour sa part, le PDG de la RVA, Bilenge Abdallah, a décrit que ces travaux concernent la construction d’une nouvelle aérogare passa- gers de 40, 617 m2 de superficie bâtie ; la construction d’une aire de stationnement d’aéronefs de 74,517 m2 ; le prolongement de taxiway parallèle et bretelle de 68,891 m2 ; la construction d’un viaduc de 8000 m2 ; d’un parking automobile de 1200 places, garni par une fontaine à jet d’eau multi- colore, vue de nuit ; la déviation du boulevard Lumumba sur une dis- tance de 5 Km ; la mise en place d’une centrale électrique ; l’érection d’une clôture géante et conforme aux normes de l’OACI ainsi que des installations combinées ; l’acquisi- tion des matériels de handling, de logiciels des équipements et d’autres merveilles technologi- ques. Le projet comporte égale- ment le volet formation du person- nel congolais.

M. Tu Dajun, directeur général de la société chinoise SZTC- WIETEC qui exécute la construction de la nouvelle aérogare, a félicité le Président Joseph Kabila pour son initiative de doter la RDC d’un aéroport moderne répondant aux standards internationaux, initiative qui, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de son programme de la modernisation de la RDC.

Il a rassuré le Chef de l’Etat, le gouvernement et le peuple congo- lais que sa société s’emploiera à tout mettre en œuvre pour la réali- sation de cet important ouvrage dont a grandement besoin le peu-

ple congolais, afin de continuer à gagner davantage leur confiance.

Auparavant, dans son mot de bienvenue, le ministre provincial du Plan, des Travaux publics et des infrastructures, Robert Luzolanu, parlant au nom du gouverneur de la ville empêché, avait souligné que cette nouvelle aérogare apportera une autre valeur ajoutée à l’écono- mie nationale en général et à l’éco- nomie urbaine en particulier. Pour le ministre provincial, la réalisation de cet ouvrage aura plusieurs re- tombées directes et indirectes en termes de création d’emplois.

Elle va ouvrir des opportunités d’affaires et des perspectives inté- ressantes en faveur des Kinoises et Kinois en particulier. Il a indiqué, enfin, qu’avec la réalisation de ce projet, Kinshasa disposera d’un atout supplémentaire pour rivaliser d’ardeur avec les grands aéroports de la sous-région.

Plusieurs personnalités, parmi lesquelles les président de l’As- semblée nationale, Aubin Minaku, et du Sénat Léon Kengo Wa Dondo, le Premier ministre, Bruno Tshibala Nzenzhe, le président du CNSA, Joseph OlengaNkoy, le doyen du corps diplomatique, les ambassa- deurs et les représentants des or- ganismes internationaux en RDC, les officiers généraux des FARDC et de la PNC, ont assisté à cette cérémonie.

A noter que la firme chinoise SZTC WITEC est celle qui a cons- truit les aérogares de Maya Maya au Congo-Brazza, de Lomé au Togo et de Malabo en Guinée Equato- riale. C’est également elle qui a construit l’Immeuble dit ‘’Intelligent

‘’ qui abrite une vingtaine des cabi- nets ministériels à la Gombe.

CITAF/ACP

Une aérogare ultramoderne pour l’aéroport

international de N’Djili dans 3 ans

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NATION

LA CITE AFRICAINE

Que se passe-t-il au Parti Lumumbiste Unifié (PALU) du Pa- triarche Antoine Gizenga, actuel- lement en séjour médical à Bruxelles ? La vraie-fausse exclu- sion de son Secrétaire Perma- nent Wolf Kimasa pour une pé- riode d’un an, une exclusion dont le concerné conteste la véracité de la signature par Gizenga, a fini par mettre à jour le fait que ce parti est actuellement l’épicentre des vents contraires qui risque de l’amener à l’éclatement en plu- sieurs morceaux.

Dans cette vaste confusion qui règne au sein du parti d’Antoine Gizenga, tout semble parti de la rencontre début avril au siège du MLC dans la Commune de la Gombe, d’Adolphe Muzito, alors Secrétaire Permanent Adjoint du PALU, accompagné de Gizenga

PALU Les raisons cachées de la crise

Lugi, fils biologique de Gizenga et Secrétaire Permanent alors en fonction, avec les staffs dirigeants du MLC, de l’UNC, et de l’UDPS conduits par leurs leaders respec- tifs Eve Bazaiba, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi. C’est lors de cette rencontre que les deux re- présentants du Palu auraient sol- licité l’adhésion de leur parti à l’op- position à Joseph Kabila.

Comme préalable à leur ac- ceptation au sein des forces de l’opposition, leurs interlocuteurs leur poseront comme première condition, que les délégués du Palu au sein des institutions na- tionales déposent leur démission.

Un communiqué publié par le PALU quelques jours plus tard invitait effectivement les délégués du PALU à sortir des institutions.

Pris au dépourvu par un deal aux-

quels ils n’avaient pas participé, les intéressés se ruèrent aussi- tôt à la résidence du Patriarche Gizenga au Quartier Mont Fleury.

Aussitôt après, Adolphe Muzito et Lugi se retrouvaient suspendus de leurs fonctions, pour déviation- nisme, et remplacés respective- ment par Mayobo et Wolf Kimasa, connu sur la place publique comme un proche de Martin Kabwelulu.

Pour le groupe des frondeurs, cette péripétie n’était qu’une sim- ple bataille perdue. Au passage, Adolphe Muzito qui conjugue dé- sormais au passé l’alliance entre le Palu et la MP, a créé au pas- sage son propre regroupement électoral l’UREP (Union pour la République) avec des personna- lités comme Bofossa Djema, Mfumu Ntoto, ou encore Barthé-

lemy Botswali, l’ancien ministre révoqué des Affaires Sociales, avec l’objectif d’être le candidat du Palu à la prochaine élection présidentielle. Adolphe Muzito, en délicatesse aggravée avec le pou- voir en place, veut le pouvoir, mais pour y parvenir, il lui faut absolu- ment la maîtrise de l’appareil de son parti. Il ne serait donc pas étonnant quand une rumeur court la ville selon laquelle le coup ac- tuel contre Wolf Kimasa aurait été inspiré par Adolphe Muzito.

Aujourd’hui au sommet du Parti Lumumbiste Unifié, co- existe deux logiques antagonis- tes entre les pro-MP et les Ant- MP qui se livrent une bataille fé- roce autour de leur patriarche vieillissant. La Province du Kwilu et la ville de Kinshasa qui à elles seules, frôlent facilement les 100

sièges à la députation nationale sont donc l’objet de tous les en- jeux. Une éventuelle mise en piè- ces détachées du Palu serait d’ailleurs du pain béni pour cer- tains acteurs de la classe politi- que congolaise. Le PALU appa- raît de plus en plus comme un allié encombrant par ses alliés de la MP, qui lui reprochent souvent d’être de plus en plus gourmand dans ses exigences politiques. Et son fief, le Kwilu, est très con- voité par d’autres crocodiles de la MP, qui n’attendent que l’effa- cement du Patriarche Antoine Gizenga pour montrer leurs crocs. Même sentiment de mé- fiance du côté de l’opposition où on se garde encore de donner un chèque en blanc à un parti qui change de position chaque se- maine qui passe.

LOLO LUASU B.

C’est en principe ce mardi 08 mai que le chef de l’Etat est tenu d’afficher sa bonne foi en promulguant la loi portant ré- partition des sièges pour les élections présidentielles, légis- latives nationales, provincia- les, municipales et locales, de manière à respecter les prin- cipes liés aux contraintes du calendrier électoral publié par la Commission électorale na- tionale indépendante (CENI).

Samedi 05 mai, les deux Chambres du Parlement ont voté, en procédure d’urgence, la version harmonisée de ce projet de loi, en prévision des élections fixées au 23 décem- bre 2018.

Au cours d’une séance sub- séquente présidée par le pa- tron de la Chambre haute, Kengo wa Dondo, 65 séna- teurs se sont prononcés pour le projet de loi, alors que 3 autres sénateurs se sont abs- tenus.

« Après échange, les deux délégations de la Commission paritaire mixte ont convenu de diviser la poire en deux. Ga- gnant 30 jours d’un côté, per- dant quelques jours de l’autre, la mise en vigueur était arrê- tée dès la publication au Jour- nal officiel », a souligné le pré- sident de la Commission Poli- tique, administrative et juridi- que (PAJ), le sénateur Sébas- tien Adambu.

« L’Assemblée nationale n’a pas résisté aux arguments du Sénat », a-t-il laissé enten- dre.

Après avoir aplani les diver- gences, la Commission pari-

taire a adopté la version uni- que du texte, dont la diver- gence majeure portait sur la date de l’entrée en vigueur de la loi, dés sa publication au Journal officiel.

Les sénateurs ont saisi la balle au bond pour approuver le rapport de la Commission paritaire mixte, lors de son As- semblée plénière tenue dans l’hémicycle au Palais du peu- ple.

« La date de l’entrée en vi- gueur de loi sur la répartition des sièges, conditionnée pour sa publication au Journal offi- ciel risque de retarder la te- nue pratique des élections du 23 décembre 2018, en confor- mité avec le calendrier de la CENI », notent les observa- teurs avisés de la scène politi- que congolaise.

Le gouvernement veut

‘’améliorer les condi- tions d’aller aux élec-

tions ‘’

« Le logiciel du traitement de notre processus électoral est le meilleur », a estimé jeudi 03 mai le vice-Premier minis- tre en charge de l’Intérieur, Henri Mova.

Dans sa réplique aux multi- ples préoccupations des séna- teurs, le ministre de l’Intérieur a fait de la volonté du gouver- nement de prendre soin pour la tenue des élections.

« Nous en sommes à amé- liorer les conditions d’aller aux élections. Il faut qu’il y ait les bons préparatifs du processus électoral », a-t-il indiqué.

« On ne peut pas regretter

d’avoir choisi l’option techni- que », a déclaré le vice-Pre- mier ministre, soulignant la nécessité de faire le recense- ment général de la population en RD Congo.

« Si la CENI est digne de confiance ou pas, notre pro- cessus n’est pas indigne », a indique Henri Mova, qui a fait allusion à la fameuse certifica- tion de la machine à voter, très contestée dans les milieux de l’opposition congolaise et de la société civile, mais aussi par les pays occidentaux dont le gouvernement américain en tête, la France, la Belgique, la Grande Bretagne.

La loi sur la répartition des sièges va « permettre d’aller aux élections dans les meilleurs délais », a noté le vice – Premier ministre.

« Les élections se tiendront le 23 décembre 2018 » en RD Congo, a rassuré le président de la CENI, Corneille Nangaa, ayant eu mal à supporter le manque de crédibilité de cette institution d’appui à la démo- cratie.

« La répartition des sièges s’est fait avec un fichier élec- toral bien traité », a-t-il tenté d’expliquer devant les séna- teurs réunis en séance plé- nière sous la direction de leur patron Kengo wa Dondo.

Corneille Nangaa a an- noncé que l’audit du fichier électoral sera conduit, d’ici quelques jours, par les experts de l’Organisation Internatio- nale de la Francophonie (OIF).

« Il ne faut pas lier cet audit à la répartition ses sièges. Tout

doit être traçable et vérifia- ble », a fait savoir le président de la CENI, ayant prom is d’aborder les aspects liés au vote électronique devant la Commission PAJ du Sénat.

Thomas Betyna exige le transfert des étrangers

enrôlés devant la jus- tice

« Je voudrais pos er la question sur les étrangers qu’il faut radier. Dans certaines mesures, il y a les tentatives des citoyens, qui ne sont pas des Congolais et qui sont ve- nus s’enrôler », a interpellé le sénateur Thom as Betyna, dans une intervention au dé- bat général.

Il a voulu obtenir des éclair- cissements sur le nombre des étrangers radiés et enrôlés sur la liste des électeurs.

« Les étrangers radiés et enrôlés ont-ils été déférés de- vant la justice ? », a interrogé le sénateur Betyna, ayant ap- précié la clarté du texte de loi présenté par le ministre de l’In- térieur.

« C’est très important qu’on ne répète pas un tel compor- tement », a-t-il fait savoir, dé- plorant la création gratuite de l’Office national pour l’identifi- cation nationale (ONIP).

« Il n’y a pas que les étran- gers mais beaucoup d’hommes en uniforme qui sont venus s’identifier pour obtenir leurs cartes d’électeurs », a relevé le sénateur Ramazani Baya.

« L’ONIP émarge toujours au budget de l’Etat. Les diri- geants du pays sont très sûrs

d’aller aux élections pour des raisons qu’ils savent », a-t-il indiqué, déplorant la création de l’ONIP chargé d’organiser un recensement administratif et scientifique.

« Il serait important et ur- gent que la CEN nous dise qu’il y a un appel d’offre pour don- ner des garanties officielles par les fichiers », a souligné le sénateur Modeste Mutinga.

Le tableau sur la répartition des sièges présenté par la CENI porte « d’irrégularités ef- froyables », a dénoncé le sé- nateur Masudi Kalombo.

« Si 40.821.568 USD du contribuable congolais ont été dépensés pour la constitution d’un tel fichier (fichier électo- ral), nous exigeons un audit », a recommandé Masudi Kalombo, révélant que la CENI présente un budget de 1500 USD pour l’achat d’une ma- chine à voter, qui coûte en réa- lité 400 USD.

Le sénateur Droti a plaidé pour lune réorganisation de l’administration territoriale à envisager face au développe- ment des enrôlés en termes réels.

« Il se pose un problème de viabilité et d’efficacité », a-t-il soutenu.

Le sénateur Raphaël Siluvangi a demandé au gou- vernement d’établir un tableau reprenant l’évolution des sta- tistiques des enrôlés de 2006 à ce jour.

« La province du Kongo Central est très stable en ma- tière des enrôlements », a-t-il soutenu.

Jay KUMWAF

Projet de loi sur la répartition des sièges pour les scrutins de 2018

La date de l’entrée en vigueur de la loi risque

de déclencher le report des élections

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DOCUMENT

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1319 DU 08 MAI 2018

LA CITE AFRICAINE

Fatou Bensouda, la Procureure de la CPI a effectué une visite de travail la semaine dernière à Kins- hasa où elle a eu des discussions avec le président de la République, Joseph Kabila, et les hautes auto- rités politiques et judiciaires du pays, ainsi qu’avec des acteurs de l’opposition congolaise et de la société civile. A la fin de son sé- jour ,Fatou Bensouda a fait la dé- claration que voici :

‘’La lutte contre l’impunité et la né- cessaire prévention des crimes relevant du Statut de Rome de la CPI sont primor- diales pour la stabilité sociale’’

‘’Je viens de conclure ma visite en République Démocratique du Congo («RDC»). J’ai eu des entretiens fruc- tueux avec le Chef de l’Etat, SE Mon- sieur Joseph Kabila, et les autorités po- litiques et judiciaires congolaises sur des sujets aussi importants que les vio- lences commises dans le pays, l’état d’avancement des procédures judiciai- res nationales, la coopération et les ac- tivités de mon Bureau. Je me suis éga- lement entretenue avec des représen- tants de la Conférence Episcopale Na- tionale du Congo (la CENCO), de partis politiques, de la société civile, de médias et d’autres partenaires, et avons abordé des questions liées à la situation en RDC et aux activités de mon bureau.

Cette visite s’inscrit dans la conti- nuité de mes déclarations antérieures.

J’ai fait part de mes inquiétudes quant à la situation critique et aux épisodes de

Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, à l’issue de sa visite en République Démocratique du Congo

violence me rapportés en particulier à Kinshasa, à Béni, dans les provinces des Kasaï et dans d’autres parties du territoire. J’ai également fait part de mes préoccupations quant aux actes obser- vés à ces occasions, dont il est allégué qu’ils pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale («CPI»).

J’ai alors demandé aux autorités congolaises de prendre toutes les me- sures nécessaires pour que des en- quêtes véritables soient menées afin de faire la lumière sur les violences allé- guées et de traduire en justice tous les acteurs impliqués dans leur perpétra- tion. C’est en effet la responsabilité pre- mière des autorités nationales de me- ner des enquêtes véritables pour faire la lumière sur ces allégations, comme cela est prévu dans le Statut de Rome ratifié par la RDC.

La lutte contre l’impunité et la né- cessaire prévention de crimes graves relevant du Statut de Rome de la CPI sont primordiales pour la stabilité sociale.

Il est essentiel que des procédures na- tionales effectives soient menées con- tre les responsables de tels crimes qui ont troublé cette stabilité. Les appels des nombreuses victimes pour que justice leur soit rendue doivent être entendus.

J’ai longuement échangé avec les autorités nationales sur la situation ac- tuelle dans le pays ainsi que sur l’état d’avancement des enquêtes et des poursuites nationales contre les auteurs présumés des actes criminels commis

en RDC. Des progrès sont réalisés par les autorités congolaises dans la lutte contre l’impunité. Nous en avons fait le constat y compris dans les échanges que mon Bureau a régulièrement avec les autorités nationales compétentes. Je me félicite donc de ces efforts. J’en- courage les autorités à les renforcer de sorte que tous les responsables des crimes atroces allégués de tous bords répondent de leurs actes devant la jus- tice. Mon Bureau va continuer à interagir dans le cadre d’évaluations et de ren- forcement continus des capacités et des procédures nationales avec les autorités congolaises et d’autres parte- naires pertinents, en conformité avec le principe de complémentarité.

La lutte contre l’impunité c’est aussi la prévention, qui est une dimension essentielle de la justice. J’invite tous les acteurs et toutes les parties concernées à continuer à œuvrer pour que, face à des moments difficiles faisant peser des risques importants de commission de crimes graves, des mesures adéqua- tes soient mises en place pour éviter à tout prix leur commission. C’est la res- ponsabilité de tout un chacun, parce que la commission de crimes relevant du Statut de Rome n’est pas une option ; elle ne peut être tolérée, quelle qu’en soit l’origine et quels qu’en soient les auteurs ou leurs fonctions. Le Statut de Rome est clair sur ce point et, en tant que Procureur, il est de mon devoir de le rappeler sans équivoque : toute per- sonne qui commet ou ordonne que

soient commis des crimes relevant de la compétence de la CPI ou encore incite, encourage ou contribue à la commis- sion de tels crimes est passible de pour- suites.

Ici en terre congolaise, je veux réi- térer mon appel lancé aux autorités et au peuple congolais de tout faire pour prévenir et éviter tout comportement de violence criminelle puni par le Statut de Rome, en tout lieu et en tout temps. Il est impératif que toute action, toute activité sur l’étendue du territoire de la RDC, quels qu’en soient l’auteur, la nature et la forme, se fasse avec retenue et sens de responsabilité.

Le travail de mon Bureau continue en RDC. Avec une extrême vigilance, nous allons continuer à suivre de près la situation sur le terrain et à échanger avec tous les acteurs pertinents, y com- pris les populations civiles, les autorités congolaises, toutes les parties prenan- tes et la société civile. Nous sommes plus que jamais déterminés à soutenir et à renforcer les efforts et les capaci- tés pour prévenir la violence criminelle et n’hésiterons pas à poursuivre les res- ponsables d’atrocités commises en RDC dans le cadre de la complémentarité et de la coopération prévues par le Statut de Rome.

Depuis toujours la RDC a apporté un soutien et une coopération remar- quables au travail de mon bureau. Je voudrais exprimer ma gratitude aux auto- rités congolaises pour ce soutien et pour leur adhésion aux principes et aux va-

Introduction

1. Nous, Laïcs catholiques prove- nant des six provinces ecclésiastiques que compte la ROC, réunis à Kinshasa le 30 avril et le 1er mai 2018, pour éva- luer la situation générale du pays et, en particulier le processus devant conduire à la tenue d’élections présidentielle, lé- gislatives et provinciales transparentes, crédibles et apaisées à la date du 23 décembre 2018;

2. Rendons gloire au Dieu créateur qui nous a donné en héritage un si beau et grand pays au cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo ;

3. Nous inclinons devant le martyre des compatriotes qui ont perdu leur vie ou qui ont été atteints dans leur intégrité physique au cours de toutes les mar- ches historiques et pacifiques réprimées sauvagement par le régime en place.

Nous pensons particulièrement à Jean- Baptiste Landen Kalamba, Godefroid Namwisi MayiKwenge, Mambidi Kianga, José Fataki, Héritier lbanda, Hervé Bena Kalala, Serge Kikunda, Thérèse Kapangala, Hussein Ngandu, Gurbeau Bwemba, Benjamain Mwinyilayi, Mathieu Fwamba, Jackson Kabadiashi Malanga, Eric Bolokoloko et Rossy Tshimanga Mukendi, dont la dépouille est jusqu’à ce jour prise en otage, privant ses parents, sa famille, ses amis et connaissances du droit d’organiser ses funérailles dans la dignité ;

4. Nous souvenons aussi de toutes les familles qui vivent, à travers la Ré- publique, la même peine de ne pouvoir récupérer les dépouilles de leurs pro- ches, victimes de la répression et des enterrements clandestins ; et demeu- rons également préoccupés par la pra- tique des cachots secrets, des déten- tions illégales et de l’instrumentalisation des rivalités communautaires ;

5. Saluons le courage et le patrio- tisme des prêtres, des pasteurs, des religieux et religieuses, des chrétiens catholiques et protestants, des musul- mans, des membres des mouvements citoyens, tous les Congolais de bonne volonté qui ont organisé et pris part aux marches pacifiques des 19 septembre et 19 décembre 2016, du 31 décembre 2017, du 21 janvier et du 25 février 2018;

des marches qui ont été l’expression de notre volonté et de notre détermination commune de sauvegarder les acquis de la lutte glorieuse du 2 Peuple congolais pour la liberté et de nous affranchir dé- finitivement de tout régime dictatorial ;

6. Renouvelons tout notre soutien à

DECLARATION DES PARTICIPANTS ET MEMBRES DU COMITE LAIC DE COORDINATION EN CONGRES

Son Eminence, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya et à l’ensemble des Archevêques et Evêques de la Confé- rence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), particulièrement le Président, Mgr. Marcel Utembi Tampa Archevêque métropolitain de Kisangani et le Vice- Président Mgr. Fridolin Ambongo Arche- vêque Coadjuteur de Kinshasa. · Ren- dons hommage à leur courage et leur engagement exemplaire en faveur de la démocratie et du bien-être du Peuple congolais et les rassurons que notre action se fondera toujours sur leur mes- sage prophétique en tant que nos Pè- res spirituels ;

7. Saluons les multiples initiatives prises par la communauté internationale notamment à travers les résolutions 2277, 2348 et 2409 du Conseil de sécu- rité des Nations Unies (O.N.U.), les pri- ses de position et les recommandations pertinentes de l’Union Africaine (U.A), de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe (S.A.D.C), et de l’Union Européenne (U.E), pour sou- tenir la tenue d’élections démocratiques conformément à la Constitution congo- laise ;

8. Relevons cependant, qu’en dépit de la publication du calendrier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), de la promulgation de la loi électorale modifiée, de la clô- ture des opérations d’enrôlement des électeurs et de l’adoption en cours de la loi portant répartition des sièges aux élections législatives, provinciales, mu- nicipales et locales, les sacrifices du Peuple congolais et les efforts de la communauté internationale n’ont pas encore donné les résultats escomptés.

9. Au cours de nos travaux, nous avons fait le constat amer que la situa- tion générale de la ROC reste préoccu- pante et l’avenir du pays, plus que som- bre parce que incertain.

Constat

Cinquante-trois jours -après -le 10 mars, la date d’annonce de notre trêve au Secrétaire Général des Nations- Unies, à huit mois des élections program- mées au 23 décembre 2018, le constat unanime est le suivant:

i. L’incertitude du calendrier électoral : Le calendrier publié par la CENI fixe la date des élections combi- nées (présidentielle, législatives et pro- vinciales) au dimanche 23 décembre

2018. Cette date étant considérée comme ultime, elle ne doit natu- rellement plus être dépassée quelles que soient les circonstan- ces. Pourtant, à 55 jours du 24 juin, la date de convocation de l’électorat pour l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des candidatures des dé- putés provinciaux, et à86 jours du 25 juillet, la date de l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des Candi- datures présidentielles et des députés nationaux, la CENI continue à gaspiller à la fois son temps, ses moyens et son énergie à la défense de son projet illé- gal et ·conflictuel d’imposition d’un ma- tériel électoral décrié sur le plan natio- nal et déconseillé par tous les pays amis y compris celui de provenance de cette technologie. Alors qu’avant ces dates ou parallèlement, devaient également être organisés l’enrôlement des Congo- lais vivant à l’étranger, l’audit du fichier électoral et la formation des agents en charge des opérations électorales. Il est peu probable qu’à la date critique du 19 septembre 2018, la CENI puisse être ca- pable de rendre publiques, comme prévu par le calendrier électoral, les listes dé- finitives des candidats à tous les ni- veaux en vue des scrutins présiden- tiels, législatifs nationaux et législatifs provinciaux, du 23 décembre 2018.

ii. Aucune mesure de

décrispation politique n’a été vérita- blement d’application. En effet, à ce jour, à trois mois d’ouverture des Bu- reaux de réception et traitement des candidatures pour l’inscription des can- didatures présidentielles et des dépu- tés nationaux, aucun opposant politique emblématique n’a été libéré ; aucun exilé politique n’a pu retourner au pays ; le contentieux du dédoublement des par- tis politique n’a pas été vidé ; les espa- ces démocratiques et médiatiques n’ont pas été libéralisés ; les poursuites judi- ciaires contre les opposants n’ont pas été abandonnés ; les mesures d’inter- diction des manifestations pacifiques n’ont pas été levées ; la liste des partis politiques autorisés à participer au pro- cessus électoral n’est toujours pas pu- bliée.

iii. La partialité de la CENI : La haute direction de la Commission Elec- torale Nationale Indépendante n’a cessé de se disqualifier par son incapacité à s’inscrire dans les objectifs de l’Accord et surtout par son manque d’impartialité

en se comportant telle une administra- tion électorale partisane, comme l’illus- tre son entêtement à vouloir imposer la machine à voter, la constitution ~on transparente du fichier et de la carto- graphie électorale, l’opacité dans la pas- sation des marchés et la gestion peu orthodoxe des fonds électoraux. En ef- fet, on ne sait toujours rien de la desti- nation de l’argent budgétisé et décaissé pour les présentes élections

depuis 2012 ; l’audit de la CENI se fait toujours attendre; le budget électo- ral, visiblement trop onéreux pour les capacités réelles du pays, serait prêt à servir d’alibi pour de nouveaux reports.

iv. Instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle : Comme or- gane compétent pour la gestion du con- tentieux des candidatures et du résultat de vote pour les élections présidentielle et législatives nationales, cette cour peut, en dernier ressort, invalider des candidatures et rectifier les résultats de vote. Malheureusement, en référence à certaines décisions iniques intervenues dans le cadre du processus électoral, cette haute Cour

a donné la preuve de son instrumentalisation par le régime Kabila, comme le témoignent ses arrêts autori- sant respectivement la nomination des Gouverneurs de province (Commissai- res Spéciaux) (septembre 2015) et la prorogation de fait du mandat du Prési- dent de la République (octobre2016), arrêts rendus en violation flagrante de la Constitution, de sa loi

organique et son règlement inté- rieur; et le rejet du recours introduit par un groupe de députés et sénateurs tou- tes tendances confondues sur l’incons- titutionnalité de la loi électorale.

En conclusion,

Nous, Participants et Membres du Comité Laïc de Coordination en Congrès, Nous appuyant sur ces observa- tions indicatives ainsi que le refus du pouvoir en place de mettre en œuvre les mesures de décrispation politique, constatons que le processus électoral actuel risque d’aboutir à l’un des deux scénarios suivants:

*soit le gouvernement et la CENI re- poussent les échéances électorales à de nouvelles dates hypothétiques, en prenant prétexte des difficultés opéra- tionnelles et logistiques, manipulant une fois de plus l’opinion nationale et inter- nationale;

*soit que ces deux organes condui- sent le pays aux élections sans mesu- res préalables de décrispation politique, ni de garantie de transparence et de crédibilité, la Cour Constitutionnelle étant d’avance programmée pour statuer sur les litiges électoraux suivant les injonc- tions qui lui seront données.

Disons trois fois NON à ces deux scénarios. Le peuple congolais qui a consenti tant de sacrifices pour mettre fin à la dictature et qui a investi tant de vies humaines pour la tenue des élections crédibles, transparentes et apaisées, ne peut tolérer de nouveaux reports, encore moins la mise en scène d’une parodie électorale. Raison pour laquelle nous interpellons une fois de plus le Chef de l’Etat et le gouverne- ment. Il n’est pas encore trop tard pour changer le cours de l’histoire. Car nous n’accepterons jamais cette situation et nous ne baisserons pas les bras. Pour ces différentes raisons, prenons, ce jour, la décision de mettre un terme à la trêve que le Comité Laïc de Coordina- tion avait décrétée pour donner le temps nécessaire à tous les acteurs de la crise politique en RDC de trouver une solution acceptable.

Annonçons, à la date d’aujourd’hui, 1er mai 2018, le démarrage des prépa- ratifs de nos actions pacifiques d’en- vergure, de protestation et de revendi- cation, sur l’ensemble du territoire na- tional.

Demandons au peuple congolais de se mobiliser, dans l’unité, à travers toutes les provinces : villes, villages, quartiers, avenues et rues.

Demeurons ensemble, prêts à af- fronter le pire pour arracher le meilleur, à savoir : le respect de notre dignité, la conquête de notre liberté confisquée et la protection, la préservation et la pro- motion de notre patrimoine commun : la République Démocratique du Congo.

Fait à Kinshasa, le 1er mai 2018 POUR LE CONGRÈS DU CO- MITE LAIC DE COORDINATION

Jonas Tshombela; Isidore Ndaywel; Justin Okana

Les Représentants des Provin- ces ecclésiastiques BUKAVU : Raphael Wakilongo ; KANANGA : Léonard Kalanganayi ; KINSHASA : Marc Mpongo ; KISAN- GANI : Floribert Asiane ; LUBUM- BASHI : M e Hubert Tshiswaka ; MBANDAKA : IVON Eanga leurs du Statut de Rome qu’elles ont ra- tifié. Je suis confiante de pouvoir tou- jours continuer à compter sur la coopé- ration des autorités congolaises dans nos activités en RDC.

Je voudrais, pour conclure, expri- mer toute ma gratitude aux autorités et au peuple congolais pour l’accueil cha- leureux qui nous a été réservé, et rap- peler la détermination de mon Bureau à poursuivre résolument ses activités en RDC afin de combattre l’impunité et de concentrer nos efforts aux fins de ren- dre justice aux victimes.

Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes con- tre l’humanité et des crimes de guerre, en toute impartialité et en toute indépen- dance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Li- bye, au Mali, en Ouganda, en Républi- que centrafricaine (deux situations dis- tinctes) et en République démocratique du Congo. La Chambre préliminaire II de la Cour est saisie de la demande d’auto- risation d’ouvrir une enquête sur la si- tuation en République islamique d’Afghanistan déposée par le Procureur.

Le Bureau conduit également des exa- mens préliminaires à propos des situa- tions en Colombie, en Guinée, en Iraq/

Royaume-Uni, au Nigeria, en Palestine, aux Philippines, en République gabo- naise, en Ukraine et au Venezuela.

Source : Bureau du Procureur.

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REQUIESCAT

LA CITE AFRICAINE

Dieu, qu’elles ont été belles ! Fort belles et grandioses, les cé- rémonies de funérailles de Maman Bwimi Mbadu Dorothée, décédée à l’âge de 88 ans, le 7 avril 2018, à Kinshasa, et qui a été inhumée le 1er mai au cimetière de Kipunghu 2 à Boma. Deux ima- ges fortes méritent d’être épin- glées ici. D’abord l’élan de ferveur populaire qui a accompagné les cérémonies à Boma, jusqu’à la

mise en terre de la dépouille. Mais aussi la forte mobilisation des personnalités politiques, religieu- ses, militaires et de la société civile pour apporter leur soutien au gouverneur du Kongo Central Jacques Mbadu et sa famille dans cette douleur de la perte d’un être qui leur était si cher. Ils étaient tous là. L’on a vu en effet se presser à Boma notamment des sénateurs et députés natio- naux ne-Kongo, le ministre Heva Mwakasa de la Recherche scien- tifique, les députés provinciaux conduits par leur président Nsimba Nzungila et les minis- tres provinciaux du Kongo Cen- tral avec à leur tête le vice-gou- verneur Atou Matubwana, les membres du Conseil provincial de sécurité, Mmes Miezi Mayuku et Christine, respectivement prési- dente du conseil d’administration (PCA) et Directeur Général (DG) de la Congolaise des voies mari- times (CVM), deux évêques ca- tholiques, Mgr Daniel Nlandu du diocèse de Matadi et Mgr Cy- prien Mbuka di Nkwanga du dio- cèse de Boma, les représentants légaux et les chefs des commu- nautés des Eglises locales, les chefs des services étatiques et privés de la province, le Conseil urbain de sécurité de Boma avec à sa tête Mme le maire Marie Josée Niongo Nsuami, et son adjointe Annie Mbambi, les chefs coutumiers et autres notabilités…

Programme de Kinshasa :

Kongo Central

Maman Bwimi Mbadu Dorothée conduite à sa

dernière demeure à Boma, dans la ferveur populaire

prière et recueillement Ces obsèques qui auront duré 4 jours ont commencé le samedi 28 avril à Kinshasa par un culte d’action de grâce à la paroisse protestante CEAC à Bongolo. A cette occasion, dans le recueille- ment et le la prière, la commu- nauté CEAC a rendu témoignage des vertus chrétiennes de Maman Bwimi qui était une fervente fidèle protestante n’hésitant pas à par-

tager ce qu’elle possédait et à s’investir dans les bonnes œuvres pour le service de l’Eglise du Christ.

C’est le dimanche 29 avril que la dépouille de Maman Bwimi est sortie de la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire pour le dernier voyage qui devait achever sa course à Boma. Mais, bien avant la levée du corps, dans la salle funéraire de la morgue, le gouver- neur Jacques Mbadu Nsitu et son épouse Yvette Mwanga Mbadu , entourés des membres de famille, de plusieurs personnalités, amis, connaissances , sympathisants et autres anonymes se sont re- cueillis autour du cercueil . Une ambiance saisissante de silence et de dignité que troublaient seu- lement quelques chants religieux et le son de tamtam d’un petit groupe d’animation folklorique.

Le voyage de Boma s’est dé- roulé sans encombre, sous une escorte policière, tandis que la route, de Kasangulu à Boma, en passant par Kisantu, Inkisi, Mbanza-Ngungu, Kimpese, Songololo, Matadi, Kinzau- Mwete, était plantée de branches de rameaux en signe de deuil partagé.

Programme de Boma : ferveur populaire et

témoignages La ville de Boma a donc ac- cueilli le dimanche en fin d’après- midi le cortège funèbre de la dé- pouille de Maman Bwimi, laquelle

a été aussitôt installée à la rési- dence familiale, dans la com- mune de Kalamu à Mbangu. Une imposante chapelle ardente tout en blanc a été montée et le cer- cueil, surélevé sur un catafalque, était bien mis en exergue, tandis que l’enceinte de la parcelle était meublée de chaises pour les par- ticipants aux obsèques. En face du lieu mortuaire, un terrain vide avait été aussi aménagé et pris

d’assaut par des foules entières.

Y était également érigé un po- dium où devaient se produire , en se relayant, groupes Kintueni, ensembles folkloriques Yombe, Luba et Kongo, fanfares, chora- les catholiques et protestantes, le tout suivant un agencement de programme préalablement établi

et bien suivi par le protocole.

La population de Boma est venue en foules compactes à ses obsèques, une preuve, au-delà de toute autre considération, com- bien Maman Bwimi Mbadu aura été une personne de bon témoi- gnage dans sa vie sur cette terre des hommes. ‘’Mama ya mboti

kwandi’’, entendait-on des anony- mes commenter. Vu l’engoue- ment, l’effervescence, le déferle- ment des foules constituées non seulement de la population du quartier Mbangu où Maman Dorothée habitait, mais aussi des personnes venues de tous les coins et recoins de Boma et de la province du Kongo Central, ce deuil a finalement pris les allures d’une fête populaire, sous les rythmes divers de musique no- tamment de Kintweni Kitsusu, venu de l’Angola voisin pour agré- menter les cérémonies. Trois jours durant, dimanche, lundi et mardi, la place funéraire de Mbangu n’a pas désempli. Et dans tout Boma, ces funérailles grandioses, en hommage à Ma- man Bwimi, étaient au centre des conversations et des attentions.

‘’ Femme simple dans sa vie, il faut cependant dire que Maman Bwimi n’était pas n’importe qui et qu’elle mérite bien ces homma- ges’’, commente un ami de la fa- mille, en précisant : ‘’il s’agit quand même d’une maman qui a mis au monde un gouverneur de province, le gouverneur du Kongo central, lequel a aussi été élu député national et sénateur de la République. Il s’agit d’une maman dont les petits-enfants sont de- venus des grands Messieurs et des grandes Dames ayant fait leurs études dans les meilleures universités du monde, et dont l’un est à l’heure actuelle le vice-Pré- sident de la Northen Trust à Chi- cago, aux Etats-Unis d’Améri- que’’ ! Une femme du quartier té- moigne également : ‘’Je ne suis

pas surprise par cet élan popu- laire de sympathie, car Maman Bwimi était une femme très so- ciable et abordable. Elle était at- tachée non seulement à son église protestante mais elle était pour toutes les autres églises chrétiennes où elle ne manquait de se rendre pour prier et par

moment intervenir matériellement et financièrement. C’était une vé- ritable Dorcas, une Tabitha’’

(NDLR :cette femme de la bible qui donnait tout ce qu’elle pou- vait détenir pour l’intérêt des autres).

Il y a lieu de noter justement qu’en dehors des aspects festifs dans le déroulement des funé- railles, le programme a réservé une très large part à la prière, au recueillement, à l’animation reli- gieuse, aux exhortations spirituel- les, aux témoignages sur la vie de Maman Dorothée.

Dans ce lot de témoignages, signalons aussi que le chef spiri- tuel de l’Eglise Kimbanguiste, Simon Kimbangu Kiangani, n’a pas manqué d’envoyer à la famille du gouverneur Jacques Mbadu Nsitu une lettre d’encouragement à l’occasion de la mort de Ma- man Dorothée, tout en exhortant son église locale à bien prendre part aux obsèques.

Programme au cimetière : l’ultime hommage Maman Bwimi Mbadu Dorothée a été inhumée mardi 1er mai, à 15 H00, avec tous les honneurs, dans le carré familial acquis au cimetière d’Etat de Kiphungu 2, et repose désormais parmi les siens, à gauche de son défunt mari, Nsitu Mavungu Da- vid, Papa Douanier, décédé voici trois ans.

C’est le mardi à 12h30 que la veillée funèbre a pris fin dans la résidence familiale de Mbangu.

Avant la levée du corps pour Kiphungu, l’on a assisté à une

poignante cérémonie d’adieu des petits-fils et des arrière-petit-fils qui ont entouré le cercueil, tout en pleurs, pour rendre, à leur manière, l’hommage particulier qu’elle méritait à leur Koko Bwimi Mbadu Dorothée.

(Lire suite en page 16) Maman Bwimi Mbadu Dorothée inhumée au cimetière d’Etat de Kiphungu 2, à côté de son mari

Les filles et petites filles en pleurs autour du cercueil, à l’heure des adieux

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ECONOMIE

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1319 DU 08 MAI 2018

LA CITE AFRICAINE

Le prix des transports en commun vient d’augmenter à Kinshasa, ville tentaculaire de près de 12 millions d’habitants, où le transport demeure un vrai casse-tête.

Le prix de la course de taxi et des autobus publics est passé de 500 à 700 francs congolais (0,30 à 0,43 dollar).

Dans son arrêté, le gouver- neur de Kinshasa André Kimbuta a justifié sa décision par la hausse des prix du carburant. En avril, le prix du litre d’essence est passé de 1.890 à 1.980 FC (1,18 dollar à 1,23 dollar) tandis que celui du gaz oil a grimpé de 1.880 à 1.970 FC. Après avoir chuté ra- pidement en 2017 pendant plu- sieurs mois (de 900Fc à 1500Fc pour un dollar), la monnaie con- golaise s’est stabilisée à 1600Fc pour un dollar depuis plusieurs mois.

Voici la structure des nou- veaux tarifs :

I.1. ITINERAIRE POUR LES TAXIS COLLECTIFS

Trajets ou parcours Tarif en vigueur en FC 01. DE CENTRE VILLE A :

Bon marché 600 Victoire 600 Kingabwa/Uzam 650 Kintambo Magasin 650 YoloEzo 1000 Limete 16ème rue 1000 Bandal 1000

Ngiri-Ngiri 1000 Delavaux 1000 Barré Ozone 1000 Lemba Terminus 1000 Matete 1000

Rond-Point Ngaba 1000 - Masina Pétro-Congo 1000

N’Djili Sainte Thérèse1000 Kingasani II 1000 Kimbanseke Cimetière 1000 - UPN 1000

Aéroport de N’Djili 700 Kisenso 1000 02. DE L’UPN A : Kinzonzi 400 Delvaux 400

Le transport en commun en hausse de 40% à Kinshasa

Cité Verte 500 Matadi Kibala 500 Barré Ozone 600 Kintambo Magasin 650 Boulangerie 400 Mitendi Zamba 900 Bandalungwa 1100 Rond-Point Victoire 1400 Wango 500

Télécom 500 Mbudi 500 Sanga-Mamba 500 Pompage 650 Zamba Sans-Fil 800 03. DE DELVAUX A : Barré Ozone 500 Kintambo Magasin 500 04. DE ROND-POINT NGABA A :

Lemba Terminus 500 Matete 500 Mont-Ngafula 500 Cliniques Universitaires 500 Intendance Campus 500 Kimwenza Mission 600 Cité-Verte 600 Upn 800

05. DE BON MARCHE A : KingabwaUzam 600 06. DE LEMBA A : Bandalungwa 1000 Matete 500 YoloEzo 500 Cité Salongo 500 Limete 1ère rue 600 Kingasani Ya Suka 600 N’Djili Sainte Thérèse 600 Aéroport de N’Djili 900 Kintambo 1000

07.DE N’DJILI QUARTIER I A :

Kimbanseke Cimetière 500 Kingasani Ya suka 400 Cecomaf 400 Marché Matete 500 Lemba 500

Aéroport de N’Djili 600 08. DE MARCHE DE LIBERTE A :

MikongaBibwa 600 Hôpital gén. deKinkole 900 Kinkole commune 1.200 N’SeleKimpoko 1.200

Maluku commune 2.500 Menkao 2.500 Mbankana 8.000 Dumi 6.700

Kinkole cimetière 1.200 09. DE ROND-POINT VIC- TOIRE A :

Yolo Ezo 500 - Bon Marché 500

Boulevard/ G. Centrale 500 Lingwala 600

Bandalungwa 500 Uzam 500 Ngiri-Ngiri 500 Lemba 600 Matete 600

Gombe -Royal –Clinique 600 Kintambo Magasin 650 Kingasani Ya Suka 900 N’Djili Ste Thérèse 900 Aéroport de N’Djili 1.350 Upn 1.350

Rond-Point Ngaba 600 10. DE KINGASANI/ PASCAL A : - Route M okali Pont Mangobo

400

MikondoBosawa 500 Aéroport de N’Djili 500 11. DE KINTAMBO MAGASIN A :

Cimetière de Kintambo 500 Barré Ozone 500 Sola 500 Delvaux 500 Bandal 600

Kinsuka Pompage 600 Huileries 600 Gombe Clinique 600 Cité de l’Oua 400 12. DE MARCHE SELEMBAO A :

BandalMoulaert 500 Upn 500

13. DE BANDAL MOULAERT A :

Delvaux 900 Lemba 1.100 Upn 1.100

N’Djili Ste Thérèse 1.400 14. DE MARCHE MATETE A : Kisenso 500

Salongo Sud 500

N’Djili Ste Thérèse 600 Kingasani 600 Kintambo 1000

15. DE BOULEVARD LU- MUMBA A :

Masina Pétro-Congo 400 16. DE KINGASANI II A : Badara 300

Siforco 400 Aéroport 500 17. DE YOLO EZO A : Marché Gambela 450 N’dolo Libongo 500 Hôpital Général 500 ISC 500

Royal 500

Clinique Ngaliema 500 18. DE ZOO/PARC A : Kintambo Magasin 500 Bandal TSHIBANGU 500 Kinsuka Pompage 650 Binza Barré 600

19. DE MARCHE GAMBELA A :

Kinsuka Pompage 600 Kingasani Ya Suka 500 Kimbanseke 500 N’Dijli Ste Thérèse 500 Lemba 500

Matete 500

Rond-Point Ngaba 500 Kintambo Magasin 500 Marché central 500 Makala Le Destin 500 Binza Barré 600 Selembao 500 20. DE DGI A : Pompage 400

21. DE L’HOPITAL GENERAL A :

Ngiri-NgiriBayaka 400 22. DE MATETE A : Lemba Imbu 800 23. DE N’DJILI Q6 A : Dingi-Dingi 5.500 - N’Djili Brasserie 500

24. DE QUARTIER BAHUMBU A :

Riflard 500

25. DE PONT KINKOLE A : Maluku 1.400

Kimpoko/Ngamanzo 700 - MenkaoTalangayi 1.400

26. DE POMPAGE A : Mbudi 400

27. DE CIM ETIERE KINTAMBO A :

Magasin400

28. DE MASINA PETRO- CONGO A :

Lemba 500 Matete 500

Commune de Ngaba 500 Rond-Point Ngaba 500 Mikondo 500 N’Dolo Libongo 500 Gambela via Victoire 500 Unikin 500

ISC 600

I.2. ITINERAIRE POUR LES BUS ESPRIT DE VIE

29. DE LEMBA TERMINUS A :

Cadeco ou Fonction publique 700

Avenue du Commerce 700 30. DE SELEMBAO A : ZOO (Marché central) 700 Fonction publique 700 31. DE N’DJILI Ste Thérèse A :

Avenue du Commerce 700 Gambela Marché 700 32. DE MBUDI A : Hôtel de Ville 700 33. DE MATETE A : Marché central 700 34. DE MASINA PETRO- Congo A :

Sabena 700

35. DE ROND-POINT NGABA A :

- Kingasani Ya Suka 700 36. DE L’UPN A : Rond-Point Victoire 700 37. DE KINGASANI A : Marché Central (avenue du Commerce) 700

Enseignants et élèves de l’Ins- titut technique agricole, vétérinaire et commercial de la Mpozo à Ma- tadi ont, dans le cadre de la mise en pratique des instructions ayant trait aux activités parascolaires et culturelles dans les écoles, suivi avec attention, dernièrement à Ma- tadi, deux conférences animées par le professeur Kibuani Mbete, spé- cialiste en développement commu- nautaire et le préfet des études, Maurice Nkayilu Mbumba, homme de culture.

Les deux conférences ont tourné autour de l’entreprenariat pédagogique et agricole. « Avec la modicité de son salaire, l’ensei-

gnant peut s’organiser et créer des activités en vue de se prendre en charge », a dit M. Kibuani. Dans les milieux ruraux, beaucoup d’ensei- gnants achètent des motos voire des voitures par l’agriculture, le maraîchage ou l’élevage.

En ville, c’est aussi possible.

L’enseignant peut créer une école, peut orienter sa femme dans l’exer- cice de petit commerce. On ne doit plus rêver ou compter sur les en- treprises qui sont en train de tom- ber en faillite aujourd’hui.

A Matadi, l’Association mutuelle des enseignants ex-AMEBAC et l’actuelle mutuelle de santé cons- tituent des exemples éloquents de

cet entreprenariat collectif et local.

L’enseignant se fait enterrer et se fait soigner par ses propres coti- sations ou par esprit de solidarité dans les écoles.

Abordant le deuxième sujet, le préfet des études de l’ITAVCOM a suscité le débat par la question suivante : Comment aider nos agro- nomes et vétérinaires à trouver de l’emploi après leurs diplômes ?

Ayant constaté le dépeuplement constant dans ces options, pres- que partout dans la province, et le chômage criant de ces techniciens après leurs diplômes par manque de sociétés agro-industrielles, de fermes, d’usines de transforma-

tion, de parcs, de projets ou de grandes sociétés d’élevage publi- ques, il faut donner de l’espoir à cette jeunesse par l’entreprenariat agricole.

En effet, les écoles, les parents, les autorités ainsi que les acteurs de la société civile doivent aider ces techniciens à créer, à se prendre en charge, à gérer des unités de production pour devenir indépen- dants, autonomes. Pour le confé- rencier, ces hommes et femmes doivent cesser de devenir des qué- mandeurs d’emploi dans une so- ciété où le problème d’emploi fait gravement défaut. Il a cité quelques exemples des anciens diplômés et

de certains partenaires de l’école qui vivent mieux aujourd’hui grâce l’enseignement, à la fonction pu- blique, à l’agriculture et à l’élevage.

La culture de piment, de tomate, de soja pour ne citer que cela et l’éle- vage des lapins, des porcs, des poules à chair ou pondeuses ont transformé la vie d’un bon nombre de citoyens. L’octroi de crédits, l’aide des parents, le financement de la famille, de l’Etat ou de l’exté- rieur peut aider un agronome ou un vétérinaire à démarrer son en- treprise. Pourvu que les services de l’Etat, les ayants-droit de nos terres ou les ducs de nos villages leur facilitent la tâche, a-t-il conclu.

M.N.M.

Correspondant particulier

Kongo Central

Conférences autour de l’entreprenariat pédagogique

et agricole à l’ITAVCOM Mpozo/Matadi

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