MARS 2008
00 Introduction
RAPPORT SUR LES ALLAGETIONS DE L’EXPLOITATION ET VIOLENCE SEXUELLE DES FILLES MINEURES FAITE PAR LES CONTIGENTS DE LA MONUC A KAVUMU / AU SUD KIVU EN RDC.
Ondation Solidarité des Hommes
Action humanitaire en faveur des enfants et jeunes Défavorisés en milieux ouverts
Dans un rapport complet concernant l’exploitation et la violence sexuelle, autrement appelé
« le rapport Prince Zeid » qui a souligné l’étendue du problème, et proposer un certain nombre de mesures audacieuses et innovantes, et de grande portée, afin de prévenir et éliminer l’exploitation sexuelle et la violence sexuelle. Certaines de ces mesures concernent : l’application d’une mesure uniforme pour tous les personnels du maintien de la paix on peut citer entre autres : la capacité de signaler les inconduites ; les enquêtes ; l’information au public : l’assistance aux victimes ; la responsabilité individuelle : financière et pénale, etc.
Ces mesures incluaient un certains nombres de recommandations en relation avec les pays contributeurs de troupes.
D’une manière générale les violations graves de droit de l’homme sont considérées comme une menace sérieuse à la paix et à la sécurité. En effet c’est une grande désolation pour la population vulnérable de la RDC en général et celle de Kavumu en particulier de constater aujourd’hui que parmi les auteurs de ces graves violations de droit des enfants figurent également les Contingents des Mission des Nations Unies qui sont sensés venir assurer la protection et la sécurité des civiles, pendant que cette population avait investie plus d’espoir à la mission de maintien de la paix en RDC dénommée la MONUC dans le rétablissement de la paix et de sa sécurité après avoir traversé plus d’une décennie des guerres et des conflits armés qui ont produit comme conséquences des graves violations de droit de l’homme.
La FSH constate que le mal est très profond il doit être extirper quand on considère que l’exploitation sexuelle des mineures est une destruction fatale de notre jeunesse et de toute notre société toute entière. L’exploitation et Les violences sexuelles faites à l’endroit de filles mineures constituent à la fois une honte à notre société et une graine de sable dans la machine du développement de la province du Sud - Kivu.
Le statut subordonné de la femme et de la fille dans notre société fait qu’elles soient l’objet d’une plus grande vulnérabilité à la violence sexo- spécifique.
Ce rapport veut fustiger le comportement de bourreau qui abusent et exploitent ceux qu’ils devaient protéger, des victimes qui au départ étaient vulnérables, suffisamment désespérées en profitant tout simplement de leur situation sociaux économique fragile. Pour la FSH, il s'agit d’une sonnette d’alarme lancée auprès de l'opinion locale et internationale pour qu'elle se rendent compte de l'existence de ce phénomène destructeur et pour que des mesure punitives soit prises à l’endroit des auteurs de ce phénomène.
La motivation des Investigations sur la situation de l’exploitation des filles mineures à KAVUMU
La FSH organise plusieurs visites de supervision des activités réalisées par ses partenaires dont le CEPROF (Centre d’Ecoutes et de Promotion Féminine) à Kavumu dans le cadre de la prise en charge psycho sociale des victimes des violences et l’exploitation sexuelle qui sont en partie des mineures et aussi dans le cadre de surveillance et monitoring sur les graves violations des droits des enfants.
La FSH a toujours accordé une attention particulière sur la situation de l’exploitation et violence sexuelle faite à l’endroit des mineures en faisant une évaluation régulière de la situation sur le terrain et en publiant régulièrement le rapport sur les allégations recueillies sur terrain sur de l’exploitation et violence sexuelle faite à l’endroit de mineures, il ressort que le phénomène a repris de plus en plus une ampleur inquiétante à Kavumu.
Présentation de Kavumu
Kavumu est une entité politico administrative coutumière du territoire de Kabare, dans la province du Sud Kivu, c’est un groupement de la collectivité qui porte le même nom. Il est situé à + 30 km de la ville district de Bukavu. Kavumu centre est constitué de Cinq villages à savoir : BUSINDE, BUHINIKA, KABAMBA, CIRATO et CIRODU II.
Il a été érigé à un centre important du territoire de Kabare. Il occupe une position stratégique à cause de l’emplacement de son aéroport national qui dessert toute la province du Sud Kivu. C’est cette position stratégique qui a motivé l’installation de plusieurs camps des contingents des Nations Unies à Kavumu, il s’agit entre autres : les contingents Indiens, pakistanais et sud africains.
Les aspects généraux du phénomène à Kavumu.
- Le phénomène exploitation sexuelle des mineurs à Kavumu par les étrangers ne pas un fait nouveau, elle remonte avec l’arrivée des réfugiés rwandais en 1994 ensuite avec les vagues des invasions militaires : 1996-1998 et finalement en 2004 elle a atteint la phase culminante avec la présence des contingents de la MONUC.
- Les actions de dénonciation et monitoring qui ont été réalisé par la FSH les années précédentes sur les maisons de tolérances et les hôtels, facteurs notables amplifiant ce phénomène à KAVUMU et sur le contingents des Nations Unies ont amené à ces derniers d’origine européenne et asiatique à réduire la fréquentation dans ces hôtels et buvettes. Cependant pour éviter de laisser les traces ils ont choisi d’entretenir les filles chez-elles ou en les faisant loger dans le quartier et pendant l’obscurité le soir ils peuvent les rencontrer dans leurs habitations.
- Tandis que les contingents Sud africains appelés dans la région « SOUDAF acronyme barbare utiliser par ces filles, actuellement déployés à Benni dans la province du Nord Kivu. Ils ont été toujours confondus aux congolais et leurs actes inciviques qu’ils avaient posés étaient passés inaperçus dans la communauté ce qui a fait qu’ils fréquentaient les buvettes, les hôtels en compagnie de filles mineures à la vue et au su de tout le monde.
- Un grand nombre des contingents des Nations Unies sud africain déployés à Beni ont laissé ces filles avec des enfants ou des grossesses à la recherche de la paternité, et d’autres ont amené par ruse ces filles lors de leur déploiement à Beni.
- Ce phénomène a engendré une autre forme de l’exploitation sexuelle des enfants, il s’agit celle constaté chez les petits garçons : la plupart de contingents se font accompagner par ces petits enfants comme interprètes ou commissionnaire auprès de ces filles. Cet aspect de chose expose ces enfants à l’immoralité et la dépravation des mœurs.
ETUDE DE CAS
Une cas est révélateur pour bien soutenir ces allégations sur cette situation macabre de l’exploitation sexuelle des mineures faite par les contingents de la Mission des Nations Unies à KAVUMU, il s’agit du cas de cette fille âgée de 16 ans qui a été victime de cette destruction morale, physique et psychologique à qui on vient de rendre mère après avoir volé son enfance.
L’histoire remonte en décembre 2005 période pendant laquelle cette fille avait quitté Bukavu pour se rendre à Kavumu (en territoire de Kabare) où elle resta chez sa grand-mère.
Pendant qu’elle se promenait du coté de l’aéroport de KAVUMU, elle a été interpellé et persuadé par un militaire de la MONUC pour le rencontrer. Celui-ci montait la garde à la tour de garde du camp de la MONUC coté droit avant d’entrer à l’aéroport, il doit s’agir bien sur du camp de pakistanais.
Un fait est vrai c’est que la fille n’est pas à mesure de reproduire exactement la vraie identité de ce malfra. Tout ce qu’elle a retenu c’est seulement un nom un peu flou celui d’ASUMANI, avait – elle ajouté et que celui-ci était gros et de grande taille, il parlait une langue étrangère qui n’était pas le français.
Ce contact a abouti à un rapport sexuel nom protégé en échange avec de l’argent. Elle a eu deux rapport sexuels dans la tante respectivement en janvier un autre en février 2006 dans le même camp ou son entrée se faisait derrière le camp et était facilité par ce dernier en traversant le fil barbelé de l’enclos. Enfin le troisième rapport sexuel a eu lieu à hôtel Aero hôtel de Kavumu.
Un moment donné, dès son retour à Bukavu elle s’est rendue compte qu’elle était déjà enceinte, elle a alors fourni un effort pour rejoindre Kavumu et signifier à son bourreau, malheureusement il ne l’a pas trouvé. C’est alors qu’elle a été informée que ce dernier n’était plus là et qu’il était parti ailleurs. Son accouchement a eu lieu le 06 janvier 2007 au Dispensaire FILA à l’Essence. En ces jours son enfant a réalisé une année et deux mois.
Déclaration faite par la demoiselle EDO Ange Bulambo qui est à la recherche de la paternité de son enfant Nelly.
En définitif, Il serait souhaitable que la vraie identité de l’auteur soit découverte, car la fille est capable de le reconnaître si on lui montrait les photos des militaires qui avaient monté la garde dans ce camp au mois de janvier 2006.
RECOMMANDATIONS
Soucieuse de l’avenir de ces filles la FSH recommande ce qui suit :
- Diligenter une enquête pouvant identifier les militaires qui ont monté la garde au mois de janvier avec leurs photos en vue de permettre à la victime d’identifier à base de ces photos l’auteur de sa grossesse.
- Publier les conclusions de cette enquête, en proposant des sanctions contre les auteurs impliqués dans ces crimes
- Impliquer les autorités politico- administratives et judiciaires dans la lutte contre la prostitution des filles mineures à Kavumu.
- Vulgariser la législation relative aux instruments juridiques internationaux et nationaux de protection de l’enfant à l’endroit de tous les contingents de la Monuc au Sud Kivu plus précisément à ceux basés à Kavumu.
- Mener une campagne de sensibilisation à Kavumu contre les violences et l’exploitation sexuelle de filles mineures.
CONCLUSION.
Le présent rapport, bien qu’intérimaire, il veut tout simplement montrer la gravité et l’urgence de la situation en RDC et en particulier à Kavumu particulièrement des violences sexuelles jadis attribuée aux groupes armés non étatiques, aux Forces Armées de la RDC, FARDC, la Police Nationale Congolaise et à des civils. Aujourd’hui on constate que les contingents des Nations Unies figurent parmi les auteurs de ces actes odieux de violation de droit de l’homme et pires encore les actes de violences sexuelles commises à l’endroit des mineures. Eux qui ont la mission de la protection et la sécurité de cette population et surtout de soulager la souffrance de ces êtres les plus vulnérables.
Ce rapport est un signe qui ne trompe qui prouve à suffisance que la FSH ne peut en aucun cas cautionné l'exploitation sexuelle des enfants sinon la prostitution des filles mineures.
Pour la FSH, il s'agit d’une sonnette d’alarme lancée auprès de l'opinion locale et internationale pour qu'elle se rendent compte de l'existence de ce phénomène destructeur et pour que des mesures punitives soit prises à l’endroit des auteurs de ces phénomène.
C'est aussi une interpellation de notre société à s'investir à la nouvelle approche des droits des enfants qui favorise la mise en place d'action pour lutter efficacement contre ce problème complexe.
Pour la FSH.
Fait à Bukavu le 20 mars 2007 Fernando Nkana wa Katamba Directeur Exécutif.
Expert National en Réinsertion
