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Fonds André Ryckmans, A.s.b.l.

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Au centre de l’Afrique, un grand pays, riche et plein de possibilités mais pauvre et dévasté, dont la population supporte depuis des décennies guer- res, exactions, faim et privations de tout genre.

Est-ce utile de revenir sur les causes lointaines et immédiates ? Le résultat en demi teinte de la colo- nisation, une décolonisation accélérée qui fut un pari perdu, des années de dictature et de déstruc- turation, la corruption et la mal-gouvernance, les invasions et les guerres depuis plus de 15 ans dans l’Est du pays, des enfants abandonnés de la rue et des handicapés… Une histoire tragique.

Mieux vaut peut-être parler de l’avenir et des es- poirs : un peuple qui résiste, et notamment les femmes de ce pays qui depuis des années soutien- nent les familles, enfants et personnes âgées, dans l’économie informelle, l’agriculture de survie, et les soins aux malades. Parler aussi des nom- breux diplômés qui ne parviennent pas à trouver du travail, des chômeurs congolais dont le métier ne trouve pas de débouchés, des courageux défen- seurs des droits de l’homme et de l’éducation civi- que, . Le potentiel existe : terre, eau, mines, fleu- ves et forêts.

Ce pays doit se développer et il en a la possibilité mais il faudra réunir pour cela des conditions indis- pensables avec une reprise en mains de toute la structure de l’Etat, le contrôle de ses richesses, la construction d’une gouvernance respectueuse des droits de l’homme.

Le FAR a essayé depuis près de cinquante ans avec ses faibles moyens de soutenir des actions concrè- tes dans le Bas Congo, le Bandundu, le Maniema, le Kwango et aussi le Kivu qui visaient à donner aux partenaires les moyens de se prendre eux-mêmes en charge. Nous avons créé des liens d’amitié et de collaboration.

Avec des réussites et des difficultés, mais toujours des espoirs créés et rencontrés et une confiance renforcée.

Ecoutons les congolais eux-mêmes :

»La richesse de Congo, c’est vous, les ressources humaines… La deuxième richesse, c’est la terre, le fleuve ..Il faut dire aux gens que leur chanson « le papa est là, on va manger », c’est dépassé. Quand les gens disent : donnez nous les moyens, il faut les renvoyer à eux-mêmes… C’est à eux désormais de créer des richesses »

Propos de Balufu Kanyinda cités dans Le Soir en juin 2010.

Le Congo : 50 ans d’indépendance

La marche des femmes. 2000 Enfants de Kikwit 2007 Juin 2010

Année 11 n* 1

Fonds André Ryckmans, A.s.b.l.

Sommaire :

• Editorial : le Congo est indépen- dant depuis 50 ans (p.1)

• L’Agriculture et la faim (p.2)

• Deux projets en RDC (p.3 et 4)

• Nos coordonnées (p.4). Le FAR fêtera bientôt es 50 ans.

éditeur responsable Geneviève Ryckmans

L’espoir vu par Royer (Avec son autorisation)

(2)

Que ce soit en Afrique ou en Asie ou en Amérique latine, l’agriculture de subsistance est indispen- sable à la survie des populations.

En effet, malgré les nombreuses mises en garde, les résolutions des Nations Unies et les appels au secours, la faim dans le monde continue ses ravages et les besoins sont énormes.

Des millions de personnes ont faim ou souffrent de graves malnutritions. La recherche d’une nour- riture de survie est pour beaucoup d’africains une préoccupation journalière .

La solution n’est pas nécessairement dans l’envoi de vivres ou de surplus alimentaires par les pays riches et suralimentés du Nord, il est surtout dans l’autosuffisance alimentaire. Elle n’est pas non plus dans les techniques agroalimentaires qui rendent les agriculteurs dépendant de semences sélectionnées, de pesticides ou d’outillage coû- teux. L’importation de nourriture comme le riz, le blé, les oignons, etc. ou même la viande, accroît la dépendance, ruine parfois la production locale et accentue les nuisances dues aux transports internationaux alors que soutenir la production locale ou les échanges Sud/Sud pourrait résou- dre bien des situations de crise.

La distribution de vivres devrait devenir excep- tionnelle même si à court terme ou dans des régions sinistrées le programme alimentaire mon- dial (PAM) est indispensable

En effet, nombre de pays du Sud ont à la fois les terres disponibles, l’eau et la main d’oeu- vre. Pour d’autres comme le Sahel, l’améliora- tion des techniques agricoles, une bonne irri- gation et la sauvegarde des arbres et des fo- rêts apportent des solutions

Et a-t-on oublié les émeutes de la faim de 2008 provoquées pour une large part par des manipulations sur les stocks de vivres notam- ment en Asie en vue de faire monter les prix.

Ne voit-on pas que les efforts des dernières décennies n’ont pas apporté de solution défini- tive au problème de la faim ?

Impliquer les communautés locales, écouter la voix des agriculteurs, travailler à leur forma- tion, protéger les surfaces arables et les forêts, et en particulier des « sans terre », organiser la distribution et le transport interne des vivres ainsi que prévoir les réserves pour les hiverna- ges et les périodes de soudure. Et aussi créer les fonds de compensation pour éviter les hausses injustifiées des prix de denrées ali- mentaires, protéger les forêts en vue de régu- ler les pluies … autant de mesures qui sont indispensables pour résorber le déficit alimen- taire et améliorer la santé des populations.

Cette voie est plus durable pour les pays du Sud et garantit donc une solution structurelle.

Elle est néanmoins moins rentable pour l’in- dustrie agro-alimentaire...

Le FAR a travaillé dans ce sens dans la me- sure de ses moyens

L’agriculture vivrière et la faim dans le monde.

Au Congo cultures, forêts et fruits.

Lutendele, Maniema, Bas Congo

L’agriculture verte sauvera le monde .

« Les modes de production actuels sont insoutenables. Il y a consensus

pour dire qu’il faut accroître la production agricole. Principalement en Afrique….

La plus vaste étude en la matière montre qu’il est possible d’accroître les rendements de 80 % en mettant en oeuvre les méthodes respectueuses de l’environnement...

. Cette agriculture crée plus d’emploi. Ses bénéfices profitent davantage aux paysans. Elle est plus saine pour les hommes et plus

diversifiée. ..»

{Olivier de Schutter , rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation et 25 experts internationaux réunis à Bruxelles en 2010.}

Page 2 Fonds André Ryckmans,

A.s.b.l.

Au Sénégal zone de culture cultures urbaines sur table . Au Maniema forêts et cultures

(3)

C’est avec l’appui et à la demande de l’asbl de Mme Miet Smet, (SOS STOP SEXUELE TERREUR IN OOST CONGO) que la COCAFEM (collectif des associations féminines des grands lacs)a été choisie comme partenaire pour venir en aide à des groupes de femmes victimes de violences dans trois régions du Congo : le Kivu (Sud et Nord) et Kisangani.

Les femmes se regroupent et reçoivent assistance médicale et soutien économico-social. Des chèvres leur sont données avec appui vétérinaire et suivant une convention , d’autres groupes bénéficient à leur tour de chèvres? produit de l’élevage des premiers groupes. Les villages et les autorités sont associées à cette action.

L’élevage de chèvres, traditionnel dans la région? permet de nourrir les enfants (lait) et de bénéficier de revenus pour les familles (viande, etc.)

Dans la région de Mbanza ngungu ( Thysville) la culture de pommes de terre existe mais est devenue mauvaise, les tubercules ayant dégénéré. Avec l’appui de lde la Communauté française de Belgique,de la région wallonne, de l’Université de Liège via la FIWAP (filière de la pomme de terre, ONG de Gembloux) des plants de pomme de terre, un encadrement technique et une formation sont en cours auprès de plusieurs groupes de paysans. Les premières récoltes sont arrivées. (suite voir en page 4)

Deux projets au Congo : l’appui aux femmes de l’Est

Le projet « pommes de terre » au Bas Congo « La crise actuelle vient de ce que meurent nos cultures et nos politiques sans Monde…

…(il faudra) dialoguer avec une science nouvelle, des conduites neuves et une autre société ».

Extrait de « Temps des crises »

Michel Serres

Page 3 Année 11 n* 1

(4)

38, avenue maréchal Ney 1410 WATERLOO

Téléphone : 32 (0)2 354 85 03 Fax : 32 (0)2 354 85 03

Messagerie : ryckmans.far@skynet.be

Comptes : 000-0190026-03 271-0122666-90

Site web : far-ryckmans.org

Le fonds André Ryckmans fêtera bientôt ses 50 ans Merci pour votre fidélité et vos dons : ils nous ont permis de soutenir des projets en Amérique latine (Brésil, Venezuela), en Afrique (Sénégal, Congo) au nombre de 12 et pour un montant total de 115.180 € Les dons se sont montés à 70.544 € dont 16.200 venant de l’ONG

« SOS terreur Est Congo » pour les femmes victimes de violence.

Des subsides nous sont venus de la Région wallonne via la Fiwap pour le projet pommes de terre au Bas Congo (17.500 €) et du CNCD ( 25.500 €) pour deux projets au Maniema pour le développement de l’agriculture et au Sénégal ‘pour les entreprises de transformation de pro- duits agricoles des femmes à Dakar

Un subside de la commune d’Erezée a soutenu le projet de transformation de la viande de porc à Lutendele dont le matériel sera employé à Kinsha- sa.

INFO : Pour un taux d’imposition de 40 %,un don de 30

€ représente un avantage fiscal de 12 €; pour un taux de 45 % l’avantage est de 13,50 €; pour un taux de 50 % il est de 15 €.

P.S. : Ce bulletin est envoyé par courrier électronique à 50 adresses environ. Si vous désirez le recevoir de cette ma- nière envoyez moi votre adresse courriel.

Le Fonds André Ryckmans

Il s’agit d’une production de saison sèche (l’irrigation quotidienne est donc de mise !), dont toute la production (environ 100.000 tubercules) sera stockée dans les frigos de la JVL afin d’être à nou- veau multipliée en 2011. Ce n’est qu’à partir de la production 2012 qu’une partie des pommes de terre produites sera utilisée en tant que pomme de terre de consommation.

La pomme de terre est cultivée depuis des décennies dans la ré- gion de Mbanza et est, pour ces petits agriculteurs – maraîchers, un produit à haute valeur ajoutée, qui peut rapporter gros quand la qualité (notamment la grosseur des tubercules) est élevée. Avec du plant dégénéré, ce n’était plus le cas, les paysans produisant des pommes de terre de la taille d’une prune tout au plus…

La délégation belge a été ravie de découvrir la technicité et le sé- rieux des paysans de Nsimbani. Elle a aussi constaté, d’une part l’énorme envie des paysans d’apprendre et de progresser…d’autre part l’énormité des problèmes (absence de structures de stockage paysannes, difficultés dans la commercialisation, manque d’enca- drement technique, tracasserie administrative,…) »

Suite (et pas fin !) du projet « plants de pommes de terre » au Bas Congo. Voici des extraits du rapport de Daniel Ryckmans, techni- cien et surtout animateur de ce projet qui revient d’une mission en juin 2010.

« Souvenez-vous, en mai 2009, le FAR (en collaboration avec la Fiwap asbl – filière wallonne de la pomme de terre) envoyait 500 kg de plants de pommes de terre de la variété Kennebec à 2 asso- ciations paysannes de la région de Mbanza Ngungu (Bas Congo). Il s’agissait des paysans encadrés par Bracude et de la plateforme paysanne « Nsimbani » encadrée par le CAVTK de Kin. Ce projet avait été élaboré en 2008, dans le cadre de l’Année Internationale de la Pomme de terre, pilotée en Belgique par Belgapom

(fédération du négoce et de l’industrie belge de la pomme de terre).

Vu l’enthousiasme des producteurs quant aux résultats obtenus (15 à 19 t de pommes de terre / ha contre 2 à 3 t/ha avec l’utili- sation de plants complètement dégénérés), il a été décidé de pro- céder cette année à l’envoi de 20.000 mini-tubercules (plants de pommes de terre de très haute valeur, indemnes de toute mala- die, produits en laboratoire) produits par Jean-Louis Rolot, respon- sable « pommes de terre » dans une unité du Centre de recher- ches agronomiques (CRAW) basée à Libramont.

Les 20.000 tubercules ont été plantés à 3 endroits différents afin de limiter les risques s’il y avait un problème à l’un ou l’autre en- droit. Une partie a été plantée sur les terres de la Cie JVL à Kolo, l’autre dans une parcelle communautaire de Nsimbani à +/- 20 km de Mbanza Ngungu, la dernière dans une parcelle de l’Inera à M’vuazi.

La mission belge de 3 personnes (Jean-Louis Rolot du CRAW, Pas- cale Picron représentante du CAVTK (Centre Agro Vétérinaire et Technique de Kinshasa) en Belgique et Daniel Ryckmans de la FIWAP) a organisé et participé activement à la plantation des mini- tubercules selon un protocole très précis, et a ensuite animé (avec 3 partenaires congolais) un séminaire à l’Institut National d’Expéri- mentation et de Recherches Agronomiques (INERA) à M’vuazi.

Le projet « pomme de terre » au Bas-Congo (suite de la page 3)

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