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La RD Congo, comme elle va au quotidien !

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Academic year: 2022

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Des écoles spoliées, des espaces verts vendus, une partie d’avenue cédée à un particulier…

La RD Congo, comme elle va au quotidien !

La République démocratique du Congo (RDC) devient de plus en plus indescriptible, c’est le cas de le dire. Des cas et événements invraisemblables – des choses inimaginables sous d’autres cieux – y sont répertoriés au quotidien.

Tenez : une grande artère de la Commune de la Gombe est simplement fermée à la circulation pour une durée minimale de deux ans, sans autre forme procès !

Il s’agit de l’avenue du Bas-Congo (voir photos ci-dessous), située en plein centre-ville de Kinshasa, non loin de la Gare Centrale. Cette artère de près de 10 mètres de largeur va de la Gare Centrale à l’avenue Mpoyo (non loin du siège de l’ex-Sabena).

Des milliers de femmes et des hommes débarquent journellement de train et autres bus à la Gare Centrale, en provenance, pour la plupart, des communes de Kimbanseke, Masina, Ndjili, Matete, Kisenso… Ils empruntent ensuite l’avenue Bas-Congo pour déboucher sur leurs lieux de travail, le Marché Central, l’Hôpital Général de Kinshasa (ex-Mama Yemo) et partout ailleurs.

Grande a été leur surprise à la fin de la journée, la semaine dernière, de voir que cette avenue est carrément barrée par une clôture en tôles, les obligeant ainsi de faire un grand détour ; après une longue journée de « débrouillardise » et de lutte effrénée pour la survie…

Au fait, la partie bloquée est cédée à Rakeen Congo, une entreprise privée appartenant à un des princes saoudiens et spécialisée dans les logements et bureaux de haut standing.

Rakeen Congo a acquis le site de la défunte Banque du Commerce Extérieur (ex-Banque du Peuple), localisé en face de « Marché Bikeko ». Deux immeubles d’une vingtaine d’étages chacun y seront érigés, à titre purement commercial. Une réalisation qui va contribuer à redorer, tant soit peu, le blason terni de la ville-province de Kinshasa.

Mais, là où le bât blesse, c’est lorsque les « autorités » congolaises se complaisent de laisser Rakeen Congo disposer des centaines de mètres de l’avenue Bas-Congo pour en faire une annexe à son chantier. En d’autres termes, de 2008 à 2010 (sauf imprévu) seuls les engins et le personnel de la société susmentionnée pourraient occuper ce tronçon ; quitte aux Kinoises et Kinois de s’effrayer un passage ailleurs…

En plus des milliers de passants, le coin ci-haut décrit abritait également des cordonniers ainsi que des vendeuses des pagnes communément appelés « Super Sosso ». Personne ne leur a dit à l’avance qu’ils devaient se préparer à « vider le lieu ». Ils ont tous été placés devant un fait accompli !

Qui a donné le feu vert à Rakeen Congo de barricader toute une voie publique ? Les habitants de Kinshasa risquent de ne jamais avoir une réponse satisfaisante à cette question…

Scandalisé, un policier trouvé sur le lieu le 12 septembre courant, arme « Uzi » en bandoulière, une pièce de gaz lacrymogène suspendue au côté gauche de la hanche, s’écria : « bateka kaka mboka yango ; tokabola mbongo ! » - entendez : vendons carrément ce pays et que chacun ait sa part !

En s’exclamant de la sorte devant les « civils », ce policier a momentanément oublié qu’il sert sous le drapeau. Il a simplement laisser parler son cœur : celui d’un Congolais épris d’humanité… et qui aime son pays.

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Curieusement, le même agent de la police pourrait user de violence et, dans une certaine mesure, avoir la gâchette facile, si jamais la population décidait de manifester contre le barricade de l’avenue du Bas-Congo…

La société Rakeen Congo a « gracieusement » obtenu l’autorisation de bâtir pour deux sites : l’un pour les deux immeubles dont il est question dans ce partage d’information et l’autre pour un complexe hôtelier qui sera érigé en face du Palais de la Justice (en diagonale du ministère des Affaires Etrangères ou de l’ex-Athénée de la Gombe).

Pour rappel, la pose de la première pierre pour la construction des deux immeubles fut effectuée par le président Joseph Kabila et le prince saoudien, le 10 juin dernier. Un panneau géant à l’effigie de deux hommes est toujours visible à l’entrée du chantier.

Question : qu’allez-vous regarder maintenant ; est-ce la lune ou le doigt qui montre la lune ?

Une vue de l’avenue Bas – Congo, en allant vers l’entrée principale de la Gare Centrale (photo prise le soir).

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Avenue du Bas – Congo : route barricadée (les parasoleil appartiennent aux cordonniers rescapés tandis que le petit couloir est laissé juste pour permettre aux occupants de la maison d’à-côté d’accéder à leur parcelle.

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Avenue Bas – Congo : la partie fermée à la circulation vue d’en haut (au fond à gauche, c’est le Building ONATRA et à droite c’est l’ex-SOZACOM)

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