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25/09/12/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

La participation de Joseph Kabila à la session des Nations Unies à New York, au regard de la situation qui prévaut dans la partie Est du pays, est la seule information exploitée par tous les médias congolais. Cela ne signifie pas qu’elle soit la plus importante.

D’intéressants articles, par contre, concernent la réforme de la CENI et la politique économique (notamment de « dédollarisation ») de Matata Ponyo. Quelques nouvelles concernent le Sommet de la Francophonie. Les autres (mauvaises) nouvelles sont à reprendre dans la rubrique « Divers ».

ONU

L’Avenir titre « 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York : Kabila au cœur du débat ».

Selon lui, Joseph Kabila est arrivé hier à New York, pour prendre part à ces assises d’une importance capitale. C’est donc aujourd’hui mardi 25 septembre 2012 que le Président Joseph Kabila prononcera son discours du haut de la tribune de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’occasion lui sera donnée, de fustiger le comportement du Rwanda qui est accusé de soutenir la bande à Bosco Ntaganda et d’exiger des sanctions à son encontre. Ce journal précise que cette session est par définition non décisionnelle car on y évoque les problèmes d’une manière générale, à travers les discours des chefs d’Etat ou de gouvernement. Cependant, explique ce journal, les seules décisions concrètes sont prises au Conseil de sécurité par le biais des résolutions.

L’ACP précise « En marge de cette session de l’Assemblée générale des Nations Unies,

«une réunion de haut niveau» sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC sera présidée, le 27 septembre 2012, à New York, par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, laquelle regroupera autour de ce dernier les Présidents Joseph Kabila de la RDC, Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda et Paul Kagame du Rwanda ainsi que des délégués des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette réunion servira, selon le secrétaire général des Nations Unies, de « plate-forme pour la poursuite du dialogue visant à renforcer les efforts régionaux dans la recherche d’une solution pacifique à la crise dans l’Est de la RDC», où le mouvement rebelle, avec l’appui du Rwanda voisin, mène une rébellion armée depuis déjà plusieurs mois. A la convocation de cette « réunion de haut niveau » sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le secrétaire général des Nations Unie a estimé que «même si les opérations militaires du M23 sont moins intenses depuis juillet dernier, la situation reste fragile».

Aussi, a-t-il demandé à ce groupe rebelle de « cesser immédiatement ses activités déstabilisatrices », tout en condamnant les graves violations des droits humains qu’il ne cesse de commettre, ainsi que d’autres groupes armés contre des civils. L’Assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l’ONU.

Composée des représentants de 193 Etats membres de l’organisation, elle offre un forum multilatéral des discussions unique sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. L’ordre du jour de la 67ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies comporte 167 questions reparties en huit thèmes, à savoir la promotion d’une croissance économique soutenue pour un développement durable; le maintien de la paix et de la sécurité internationale; le développement durable; la promotion des droits de l’homme; l’efficacité de la coordination des opérations d’assistance humanitaires; la promotion de la justice et du droit international; le désarmement; le contrôle des drogues; les préventions des crimes et la lutte contre le terrorisme international ».

Elections / CENI

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Un article écrit par Angelo Mobateli dans Le Potentiel de ce jour a l’avantage de poser presque franchement les questions fondamentales. (Le « presque » n’est pas une critique, dans la mesure où la franchise peut être, en RDC, une qualité dangereuse. Il est donc compréhensible que l’article évite soigneusement de parler, par exemple, des résultats présidentiels, alors qu’ils sont concernés par les mêmes critiques. Il y a des choses qu’on peut crier dans les rues de Bruxelles, mais qu’il ne serait pas prudent d’imprimer à Kinshasa ... Un peu de lecture entre les lignes s’impose donc. NdlR)

Soyons clairs : tout le monde sait que les institutions congolaise telles qu’elles sont reposent sur des résultats auxquels personne ne peut croire. Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Encore que les critiques contre le déroulement des législative n’aient pas manqué, la contestation des « résultats » a tendu à se polariser sur la Présidentielle. Pour plusieurs raisons : il s’agit du pouvoir suprême, il s’agit de personnes, ce qui laisse libre cours à la tendance, très africaine, à « personnaliser » à outrance la politique et le débat

postélectoral a en grande partie pris des allures de « Combat de Chefs » (JKK vs ETwM) qui autorisent tous les manichéismes et favorisent les lectures en « noir et blanc ». On a même vu les deux camps tomber d’accord, sans que l’on s’en rende vraiment compte : JKK a admis que les législatives avaient donné lieu à un important contentieux qui devrait être corrigé par la CSJ. Et Tshisekedi, tout en se déclarant « président élu », a

« annulé » les législatives. Bien que n’ayant évidemment pas la même lecture des résultats de la présidentielle, les deux antagonistes du « Combat de Chefs » émettaient donc le même avis absurde : de deux élections, qui se sont déroulées le même jour, dans les mêmes conditions, avec les mêmes électeurs et le même personnel de la CENI, l’une aurait été valable, l’autre, non ! Au Congo, seul l’absurde fait donc l’unanimité !

Ici, intervient la « Loi de l’Entrecôte ». Perdre son siège, c’est perdre son gagne pain, alors que des fonctions comme celles de député sont parmi les seuls emplois décemment payés dans n pays où la misère est e lot du plus grand nombre. Les « honorables » ne deviendraient pas volontiers tolekistes. Voilà la menace à laquelle se réfère le titre du Potentiel : « En RDC, des « dysfonctionnements » avérés des élections peuvent amener à la dissolution de l’Assemblée nationale ».

«Les députés nationaux s’apprêtent à examiner concomitamment le « projet » et la « proposition » de loi relative à la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante. Mais, toutes les parties (gouvernement, Assemblée nationale, société civile et CENI) ne semblent pas avoir la même compréhension sur la question. D’où, la polémique autour d’une « réponse aux dysfonctionnements » observés lors des scrutins du 28 novembre 2011 pour les uns et d’une « dissolution de l’Assemblée issue de ces élections» pour les autres...

Ce projet de loi organique est une réponse aux faiblesses et aux dysfonctionnements mis en exergue aussi bien par la classe politique congolaise dans toutes ses composantes que par la Commission électorale nationale indépendante, elle-même, ainsi que par les

observateurs tant nationaux qu’internationaux dans l’évaluation des élections générales de novembre 2011 », a-t-il expliqué. Il accorde deux sièges, parmi les 11, à la société civile dont la non-représentation es-qualité dans la CENI a soulevé des critiques fondées, tandis que l’exigence de la représentation nationale et du genre est maintenue et même renforcée.

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Le 5 juin 2012, l’Assemblée nationale avait reçu du député Emery Okundji (Opposition) une proposition de modification de la loi organique de la CENI basée sur « deux piliers fondamentaux qui sous-tendent toute élection démocratique : le consensus national et la transparence » et une composition accordant au niveau de la plénière 10 membres de la société civile, 6 membres à chaque composante politique (majorité et opposition). « Au niveau du bureau, 5 membres à la société civile et 2 membres pour chaque composante politique », avait précisé l’auteur de la proposition de loi.

La menace de « Dissolution de l’Assemblée nationale » est agitée notamment par le premier vice-président de la CENI, le professeur Jacques Djoli, dont il faut tout de même appeler qu’il est censé être, dans la CENI, l’un des représentants de l’Opposition. Ce simple fait devrait suffire à montrer que de toute façon on s’est engagé sur une voie royale… de garage avec un projet purement cosmétique introduisant une représentation symbolique de la Société civile dans une CENI qui reste conçue comme essentiellement politique. Le Potentiel résume ainsi un mémo de Djoli :

«Si pour l’ensemble des députés nationaux, la société civile et l’Union européenne,

« restructurer la CENI, c’est redonner la confiance aux Congolais de renouer avec les élections », le bureau de cette institution d’appui à la démocratie rappelle une

recommandation de l’Assemblée nationale selon laquelle « le projet de loi a pour but de modifier et compléter la loi n°10/013 du 28 juillet portant organisation et fonctionnement de la CENI ». « Il ne s’agit donc pas d’un texte nouveau, mais d’un texte de complément, d’un additif. Agir autrement, c’est opérer une fraude législative qui viserait à élaborer un nouveau texte par voie d’une courte échelle », explique-t-il.

A l’accusation « fallacieuse » selon laquelle « les élections de novembre ont été affectées par des dysfonctionnements épinglés par diverses évaluations du processus électoral », il répond qu’en réalité, les dysfonctionnements sont inhérents à tout processus électoral et lorsqu’on évalue, il faut dégager les points positifs et les axes de négativité. « On ne peut pas seulement parler des aspects négatifs et oublier les aspects positifs. Au-delà de toutes les contraintes, le Bureau de la CENI a atteint cet objectif de tenir les scrutins en évitant à la RDC un vide institutionnel susceptible de nous jeter dans l’incertitude et aux marchandages des postes dans un schéma de partage des dépouilles d’un Etat. Ce mérite n’apparaît nulle part. Les parlementaires semblent se lancer dans un exercice de haute voltige juridique qui risque de générer un vertige politique voire un séisme », déplore-t-il.

En fait, argue-t-il, « accepter qu’il y a eu dysfonctionnement amène au limogeage de tout le Bureau et à son remplacement intégral équivaut à soutenir la thèse de l’illégitimité totale des institutions issues des élections du 28 novembre 2011. A partir du moment où vous sciez l’arbre sur lequel vous êtes assis, la conséquence logique est la dissolution de cette Assemblée et la re-convocation du corps électoral pour un nouveau scrutin

présidentiel ».

Rappelant aux députés « Qui vous a fait rois » et leur devoir de « demander la

dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles consultations », le premier vice-président de la CENI soutient que « le Premier ministre et son

gouvernement, qui se targuent d’être de la +majorité parlementaire+ en qualifiant les élections dont ils sont issus de « dysfonctionnelles », consacrent donc leur illégitimité et adhèrent à un schéma de liquéfaction institutionnelle ».

En tout état de cause, le professeur Jacques Djoli note que « le projet de loi, tel qu’il est présenté, constitue un recul, voire un danger, il vise à cheviller les membres du Bureau - dont le mandat est de six ans - aux partis politiques, à éroder leur indépendance et celle de la CENI ».

(Voilà près d’un an que la RDC vit avec des institutions « liquéfiées » puisque basées sur des élections dont la nullité est connue de tous, sinon reconnue ouvertement. On ne peut

« réformer » une CENI viciée à la base par sa politisation. Il conviendrait non seulement de la destituer, mais de poursuivre ses membres, l’impunité étant la pire plaie du Congo.

Et il faudrait aussi régler le sort de l’autre pilier de la fraude électorale : la CSJ, chambre d’entérinement de toutes les fraudes. Quand un état atteint ce degré de paralysie et d’illégalité de tous ses mécanismes d’accès au pouvoir, quand il suffit de brandir la « Loi de l’Entrecôte » pour siffler la fin de toute contestation, la situation est

prérévolutionnaire. NdlR)

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Economie

Le Potentiel et L’Avenir consacrent l’un et l’autre un long « papier » à Augustin Matata Ponyo Mapon, Premier ministre et à son « pari de la dédollarisation ».

Le Potentiel titre « Dédollarisation de l’économie congolaise : nouveau pari de Matata »

« Après l’émission réussie de nouvelles coupures de francs congolais à valeur faciale élevée, le gouvernement Matata vient de se fixer un nouveau pari. C’est un nouveau front qui est ouvert, celui de la dédollarisation de l’économie congolaise. Il est question de rétablir le franc congolais dans ses fonctions les plus nobles. Une mission gouvernementale de clarification est allée, le vendredi 21 septembre, à la rencontre de la Fédération des entreprises du Congo et de l’Association congolaise des banques pour dissiper tout malentendu. La population salue l’initiative et appelle le gouvernement à réunir tous les préalables pour garantir le succès de l’opération.

Le lancement de nouvelles coupures de francs congolais à valeur faciale élevée n’ayant pas suscité de fortes tensions sur le cadre macroéconomique, le gouvernement a décidé d’ouvrir un nouveau front pour assainir l’économie congolaise. La prochaine cible est donc la dédollarisation, c’est-à-dire casser l’usage du dollar américain comme monnaie de refuge dans les transactions économiques, au détriment de la monnaie nationale. En se lançant sur cette voie, le gouvernement entend réduire et contrôler les effets néfastes de la très forte dollarisation de l’économie congolaise. Au même moment, l’Exécutif national s’engage à accroître l’attractivité de la devise nationale, c’est-à-dire le franc congolais. Le pari est risqué, commente-t-on dans certains milieux, mais son initiateur se veut déterminé.

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a été la première à exprimer ses inquiétudes. Pris de panique, certains de ses affiliés avaient commencé à vider leurs comptes en devises, craignant une opération commando de saisie des comptes.

L’Association congolaise des banques (ACB) s’est également sentie en insécurité. Il appartenait au gouvernement d’apaiser les tensions en rassurant tous ses partenaires de même que la population congolaise. Cela aux fins d’éviter un mauvais départ à l’opération de dédollarisation.

Prenant le taureau par les cornes, le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, accompagné du gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean- Claude Masangu Mulongo, est allé à la rencontre de la FEC et de l’ACB. C’était le vendredi 21 septembre 2012 au Cercle de Kinshasa. Une opportunité offerte aux uns et aux autres de s’exprimer directement sur le sujet. Des langues se sont déliées, la plupart craignant le pire dans le pari que s’est fixé le gouvernement.

La séance a, certes, été houleuse. Mais, au terme des échanges, l’apaisement a été au rendez-vous.

De l’avis du gouvernement, le contexte actuel se prête bien à une telle opération. Il s’agit, motive-t-il, de rétablir la confiance du public dans la monnaie nationale. La stabilité du cadre macroéconomique qui ne relève plus de l’utopie depuis plus de trois ans, légitime cette approche.

A ce propos, le vice-Premier ministre Mukoko, a indiqué : « L’économie congolaise est revenue » à des niveaux acceptables dans plusieurs domaines : un taux d'inflation inférieur à 4%, et ce, depuis 10 ans; des réserves de change équivalant à 8,5 semaines d'importation; des paiements réguliers du Trésor (…). Il y a exactement 2 mois et demi, la Banque centrale du Congo a lancé de nouvelles coupures de 1 000, 5 000 et 10 000 Fc qui n'ont reçu aucun nom de baptême. Il y a 3 ans, au premier trimestre de 2009, les réserves de change détenues par la Banque centrale du Congo équivalaient à 1 jour d'importation. Ramené à 7,5%, le taux directeur de la BCC est depuis quelques semaines inférieur à 100% ».

Autant dire que l’économie congolaise a « parcouru du chemin ». Selon Daniel Mukoko, celle-ci porterait encore « les stigmates des réponses rationnelles des agents économiques qui avaient trouvé refuge ailleurs pour se prémunir contre les ravages de l’hyperinflation et contre l'incertitude généralisée ». A ce jour, l’essentiel des dépôts bancaires est en devises étrangères, soit 89% du volume global des dépôts en 2011. Il

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en est de même pour les crédits à l'économie. Un paradoxe pour une économie qui veut se relancer.

C’est donc ce cycle qu’il faut casser. Et la seule voie pour y parvenir, soutient le gouvernement, c’est la dédollarisation ; un processus qu’il n’entend, cependant, pas mener de manière cavalière. « Parce que la dédollarisation est un processus et il prend du temps. Tenez : il a fallu 10 ans au Pérou pour passer d'un taux de dollarisation des dépôts bancaires de 78,5% à 49,7% ; en Bolivie de 93,2% à 51,40%. Il faut donc savoir commencer à temps. Et nous pensons, gouvernement et Banque centrale du Congo, que les conditions permissives sont remplies pour démarrer le processus », a indiqué le professeur Mukoko, rappelant que « la dédollarisation ne peut donc pas être le fait d'une génération spontanée ». Des mesures seront prises, a-t-il promis, dans l’encadrement de ce processus.

Comme avec l’injection de nouvelles coupures de franc congolais le 2 juillet 2012, c’est à la BCC qu’a été confié la mission de mener jusqu’à bon port cette opération. Dans cet élan, les deux autorités - budgétaire et monétaire- se sont engagées « à préserver la stabilité macroéconomique et la stabilité du système financier et à restaurer progressivement les foncions monétaires du franc congolais », soulignant, pour lever toute équivoque, « qu'il n'est nullement envisagé la conversion forcée des actifs monétaires en monnaie nationale ni l'arrêt brusque de l'accès aux devises étrangères ».

Le pari est certes ambitieux. Mais, le gouvernement est convaincu de sa capacité à le gagner. « Le pari qu'il nous faut gagner est celui de la dédollarisation dans la stabilité renforcée au bénéfice d'une politique de croissance plus vigoureuse », a fait observer le professeur Daniel Mukoko.

Le pari, c’est aussi l’explication. Dans l’opinion, la décision de s’attaquer à la forte dollarisation de l’économie congolaise a été saluée de deux mains. C’est une décision courageuse. « Mais, le gouvernement a besoin d’un soutien populaire, surtout des opérateurs économiques et des banquiers pour la réussite de cette opération », a commenté un analyste indépendant. Un autre a invité le gouvernement à s’assurer que tous les préalables sont remplis avant de s’engager sur cette voie. « Il faut craindre qu’en lançant ce processus dans la précipitation, le gouvernement puisse en perdre le contrôle. Ce qui serait dramatique pour l’économie congolaise qui a retrouvé depuis trois ans sa stabilité », a-t-il ajouté.

Malgré certaines réticences, tous reconnaissent la pertinence de la voie tracée par le gouvernement. « La monnaie est l’attribut de la souveraineté d’un pays. Il n’est pas normal qu’en RDC, les devises étrangères, tel le dollar américain, aient plus d’importance que la monnaie nationale. C’est inconcevable », reconnaît, pour sa part, un agent de l’administration publique. Il se dit prêt à accompagner le gouvernement.

« D’autres pays l’ont fait, pourquoi pas nous ? Vouloir, c’est pouvoir, dit-on. Je suis sûr que le gouvernement Matata nous a prouvé de quoi il est capable. Nous pouvons lui faire confiance, et surtout, le soutenir. Car, si cette opération réussit, c’est tout le pays qui va en tirer profit », a relevé un autre fonctionnaire averti. Il a invité le gouvernement à ne pas faire de ce processus de dédollarisation une affaire de grands ou d’esprits savants.

Selon lui, la réussite de cette opération est conditionnée par une grande campagne de vulgarisation auprès de la population : « Il faut que le gouvernement explique à la population, via les médias, le bien-fondé de cette opération. Seule une véritable adhésion populaire derrière l’action permettre d’atteindre les objectifs que s’est assignés le gouvernement.».

La dédollarisation de l’économie congolaise est donc accueillie favorablement dans l’opinion. Quant au Premier ministre Matata de savoir capitaliser ce soutien populaire pour garantir le succès de cette opération ».

L'Avenir, sous le titre « Dédollarisation : Le Gouvernement évite in extremis le pire », écrit :

«Il s’agit d’une décision qui intervient à point nommé et qui aura évité le pire à tout un pays. Car, selon le Président de la FEC, il y avait déjà des retraits de fonds qui se faisaient dans les banques commerciales *Pour prendre cette décision, la Rd Congo s’est servie de l’expérience de quelques pays de l’Amérique latine (le Pérou, le Paraguay,

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l’Uruguay et la Bolivie) qui ont mis 10 ans pour dédollariser leurs économies, mais aussi des pays africains (Angola, Mozambique, Ghana et Zambie). *Pour bien préparer cette opération, le secteur public devra s’engager à payer en monnaie nationale tout agent économique résident ; fixer les tarifs de tous les services publics en monnaie nationale ; fixer et percevoir les impôts, droit et taxes en Francs Congolais ; évaluer en monnaie nationale les biens et services dans les discours officiels, et négocier des marchés publics intérieurs en monnaie nationale. Depuis vendredi dernier, le Gouvernement, à travers Daniel Mukoko, Vice-Premier ministre et ministre du Budget est passé à la vitesse supérieure, en annonçant la dédollarisation de l’économie congolaise. C’était au cours des échanges avec la Fédération des entreprises congolaises (FEC) sur le processus de dédollarisation de l’économie congolaise. Echanges auxquels était associé le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Jean-Claude Masangu Mulongo. Cette décision du Gouvernement congolais a été bien accueillie par les opérateurs économiques, représentés par la Fédération des entreprises du Congo (FEC), même si sur terrain, on assistait déjà à des retraits de fonds de certains opérateurs économiques qui pensaient que la dédollarisation serait forcée. Si le Gouvernement n’avait pas agi à temps, ce sont tous les opérateurs économiques qui risquaient de retirer tous leurs avoirs en monnaie étrangère, avec comme conséquence de porter un coup dur à l’économie congolaise. De l’avis de Daniel Mukoko, la volonté de son Gouvernement est de parfaire le processus de normalisation de l’économie nationale. Car progressivement, la Rd Congo est en train de revenir à des niveaux acceptables dans plusieurs domaines : un taux d’inflation inférieur à 4% et ce, depuis 10 ans ; des réserves de change équivalant à 8,5 semaines d’importation ; des paiements réguliers du Trésor. En effet, il y a encore 20 ans on parlait de « Dona Beija », de « Mukomboso ». Il y a 15 ans encore, on parlait de « Utenika ». Toutes ces appellations, pour désigner des billets de banque qui ne suscitaient que méfiance de la part des agents économiques. Il y a exactement deux mois et demi, la Banque Centrale du Congo a lancé de nouvelles coupures de 1.000, 5.000 et 10.000 FC qui n’ont reçu aucun nom de baptême. Il y a trois ans, un premier trimestre de 2009, les réserves de change détenues par la BCC équivalaient à 1 jour d’importation. Ramené à 7,5%, le taux directeur de la BCC est depuis quelques semaines inférieur à 10%. Pour Daniel Mukoko, Vice-Premier ministre et ministre du Budget, l’économie congolaise a donc parcouru du chemin, même si elle porte encore les stigmates des réponses rationnelles des agents économiques qui avaient trouvé refuge ailleurs pour se prémunir contre les ravages de l’hyperinflation et contre l’incertitude généralisée. Il sied de souligner que la Rd Congo n’est pas le premier pays à s’embarquer dans cette voie. Ainsi, plusieurs pays africains ont déjà lancé leurs processus de dédollarisation. Il s’agit de l’Angola, du Mozambique, du Ghana et la Zambie. Ces exemples viennent après ceux des pays d’Amérique latine, plus particulièrement le Pérou, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie. Parce que la dédollarisation est un processus et il prend du temps, il a fallu 10 ans au Pérou pour passer d’un taux de dollarisation des dépôts bancaires de 78,5% à 49,7% ; en Bolivie de 93,2% à 51,4%. Pourquoi dédollariser maintenant ? S’agissant de l’opportunité de la dédollarisation, Jean-Claude Masangu, Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) indique que la Rd Congo présente plusieurs atouts qui lui permettent d’amorcer ce processus maintenant. Sur le plan politique, en dépit de la persistance des tensions à l’Est, le pays affiche une stabilité politique avec des institutions démocratiquement élues. Au plan économique et financier, il s’observe depuis plusieurs années et plus particulièrement sur les trois dernières : un renforcement de la synergie entre les politiques budgétaires et monétaires et de change ; une croissance économique soutenue, en moyenne 7,1% l’an, soit 1,8 point supérieur à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne ; un essor de l’activité financière attestée non seulement par une croissance numérique importante des établissements de crédit et de micro-finance, mais aussi et surtout par un accroissement important du nombre de comptes, du volume des dépôts et des crédits, dont 95% sont en dollars. En nominal, ceux-ci se chiffrent à 2,25 milliards de Usd pour les dépôts et 1,31 milliard de Usd pour les crédits, etc. Voilà pourquoi le Gouvernement a confié la direction de ce processus à la Banque Centrale du Congo (BCC). Les deux autorités budgétaires et monétaires veilleront à préserver la stabilité macroéconomique et la stabilité du système financier et à restaurer

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progressivement les fonctions monétaires du Francs Congolais. Concernant la BCC, disons qu’elle a jeté son dévolu sur une approche technique, participative et incitative pour une mise en œuvre harmonieuse des mesures cohérentes qui sont ou seront prises.

En vue de la restitution de ses fonctions traditionnelles à la monnaie nationale, le projet dédollarisation planche sur une série de mesures qu’on peut regrouper en deux volets à savoir : le volet macroéconomique et le volet structurel. En ce qui concerne le volet macroéconomique, le processus de dédollarisation s’appuie sur des politiques monétaires, de change et budgétaire. Celles-ci seront menées de manière à maintenir un niveau d’inflation bas, éliminer la volatilité du taux d’inflation et du taux de change, maîtriser les anticipations des agents économiques et créer les conditions à l’émergence d’un marché d’actifs financiers en monnaie nationale substituables aux devises. Un chronogramme fixe S’agissant des mesures de politique monétaire et de crédit, la BCC entend cibler et atteindre l’objectif d’un taux d’inflation faible à un chiffre. A cet effet, les mesures suivantes sont envisagées : la mise en œuvre d’un cadre adéquat des prévisions de la liquidité en vue d’une meilleure régulation, le développement des opérations de réglage fin en vue de prendre en compte les écarts éventuels entre les prévisions et les souscriptions des Billets de Trésorerie (BTR) et l’émission des Billets de Trésorerie (BTR) à maturité plus longue, allant jusqu’à trois mois minimum.

Concernant la politique de change, la BCC poursuivra avec le régime de change flottant en veillant à une faible fluctuation du taux de change. Elle contribuera de conforter le niveau de ses réserves de change, actuellement de 2 mois, jusqu’à atteindre 6 mois d’importation des biens et services ou la redynamisation des adjudications régulières voire journalières sur le marché des changes. A ce titre, la convention sur l’organisation et le fonctionnement du marché des changes devra être revisité. Cependant, la révision de la réglementation de change qui ne peut intervenir à court terme, sera dictée par les besoins réels de l’économie.

En matière de politique budgétaire, l’Institution d’Emission recommande au secteur public : la constitution de réserves budgétaires, car elles contribuent pour beaucoup au maintien de la stabilité macroéconomique ; le paiement de la dette intérieure en Francs Congolais après certification et négociation d’une remise et ce, par exemple à travers un mécanisme de titrisation à mettre en place ; l’émission de nouveaux titres publics tels que les Bonds de Trésor et autres obligations de l’Etat ; l’exécution graduelle de l’ensemble de ses opérations financières en monnaie nationale. Ainsi, à titre d’exemple, le secteur public devra s’engager à payer en monnaie nationale tout agent économique résident ; fixer les tarifs de tous les services publics en monnaie nationale ; fixer et percevoir les impôts, droits et taxes en Francs Congolais ; évaluer en monnaie nationale les biens et services dans les discours officiels et négocier des marchés publics intérieurs en monnaie nationale. La FEC satisfaite de l’approche gouvernementale Appelé à intervenir lors de ces échanges, Albert Yuma, président de la FEC, s’est réjoui du fait que le Gouvernement a compris la préoccupation de son syndicat pour une dédollarisation qui respecte les forces du marché. « C’est un processus et je parie qu’il n’y aura pas d’échec

», a-t-il dit, avant de souligner que les opérateurs économiques se demandaient si la stabilité du cadre macroéconomique avait comme soubassement le non-paiement de la dette intérieure. Pour lui, la dette doit être honorée et la dédollarisation doit commencer par les opérations de l’Etat lui-même. Il a aussi informé le Gouvernement qu’il y avait déjà des retraits de fonds qui se faisaient de la part des opérateurs économiques dans les banques commerciales. Heureusement que le Gouvernement a pris la mesure des préoccupations de la FEC. Il aura ainsi évité le pire qui guettait l’économie congolaise ».

Francophonie

Si l’on en juge par ce que RFI en dit sous le titre « François Hollande effectuera un voyage éclair en RDC et au Sénégal en octobre », le Président français s’orienterait vers l’option d’une sorte de « service minimum », qui peut être logique et compréhensble, mais qui ne sera pas compris par la population congolaise.

RFI écrit : « François Hollande et ses équipes organisent le premier périple du président français en Afrique et sa présence au prochain sommet de la francophonie à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochain. Le président français devrait faire une escale au Sénégal

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avant de venir en RDC. C'est un voyage présidentiel éclair qui semble se mettre en place.

Avant le sommet de Kinshasa, François Hollande s'est organisé une étape express à Dakar. Son arrivée au Sénégal le vendredi 12 en fin de matinée est confirmée de bonne sources à Paris. Sans doute pour marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy et faire oublier sa polémique déclaration sur «l'homme africain (qui) n'est pas assez entré dans l'histoire», le chef de l'Etat français souhaite prononcer un discours devant l'Assemblée nationale sénégalaise avant de s'entretenir avec son homologue sénégalais Macky Sall.

Un peu plus tard, dans la nuit, l'avion présidentiel décollera pour Kinshasa. Le lendemain, au petit matin, François Hollande veut, en une heure et demie, rencontrer Joseph Kabila à la présidence puis se rendre à la résidence de l'ambassadeur de France pour discuter avec les ONG et les opposants politiques. C'était l'une des conditions de sa présence au sommet de la francophonie. «Il y a beaucoup de demandes et peu d'élus» nous indique une source diplomatique à Paris. Seuls les proches de l'opposant Etienne Tshisékédi affirment être en contact avec les services de l'Elysée : «ça s'organise tranquillement mais nous avons une exigence : un rendez vous en tête à tête.»

Ensuite, François Hollande suivra l'ouverture du sommet de la Francophonie au palais du peuple, avant de prononcer un discours très attendu de 7 minutes. François Hollande a prévu de consacrer la fin de sa journée aux Français vivant en RDC avant de redécoller dans la nuit pour Paris ».

(Le malentendu est toujours le même : pour Hollande, il a un rendez-vous avec la Francophonie qui se place malencontreusement à Kinshasa. Pour Kinshasa, Hollande a rendez-vous avec le Congo. Délocaliser comme on l’avait fait en 91 est une attitude qui s’est montrée alors inefficace et l’essentiel, pour Hollande est ce qu’il veut dire sur la Françafrique devant les Présidents « françafricains ». Quand vous devez accepter un rendez-vous dans une maison où règne une odeur très désagréable (un fort remugle de fraude électorale, par exemple), vous vous arrangez pour qu’il soit court. D’où l’option du « service minimum ». C’est logique, même si cela manque de panache, et cela n’a aucune chance d’être compris. Question : faut-il vraiment qu’en diplomatie les mots, les gestes et les attitudes soient ausisi systématiquement au rebours de ce qu’ils veulent dire ? Vaste question ! NdlR)

Du côté congolais, pour La Prospérité : « L’opposition prépare une surprise à Hollande

! »

« Dans un communiqué publié le lundi 17 septembre 2012, l’opposition parlementaire affirme se pencher sur l’élaboration du cahier des charges en perspective de sa rencontre avec le Président Français, le Socialiste François Hollande.

Dans ce cahier des charges, l’opposition parlementaire entend dénoncer le « déficit » démocratique et les « violations » massives des droits de l’homme en RDC. Pour étayer leur argumentaire, ils ne manqueront pas de sauter sur la demande introduite par le Parquet général de la République sur la levée des immunités parlementaires des Honorables Eugène Diomi Ndongala et Roger Lumbala. La fameuse vérité des urnes sera inévitablement à l’ordre du jour, alors que les choses auront, dans l’entre-temps, suffisamment évolué, depuis les scrutins du 28 novembre 2011.

L’affaire du procès sur l’assassinat de Floribert Chebeya et la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana va certainement agrandir le syllabus des opposants. Très concentrée dans l’élaboration de ce cahier des charges, l’opposition aurait même décliné l’invitation du Ministre de l’Intérieur à participer à une réunion tenue hier, mardi 18 septembre 2012, sur les préparatifs de ce grand rendez-vous. Du côté de la majorité au pouvoir, rien à faire, il faut regarder au but, à l’objectif qui est à la portée, soit à 23 jours seulement. Le Raïs l’ayant compris de cette manière, il a visité des sites choisis le lundi dernier, question de jauger l’évolution des travaux.

Comme on peut s’en rendre compte, la RDC politique présente des sons discordants à un moment aussi historique. Et, pourtant, l’occasion requiert unité et cohésion nationales.

Surtout que ce Sommet intervient après plusieurs années de création de l’OIF et le report par deux fois de sa tenue à Kinshasa. Bien plus, avec la guerre qui sévit à l’Est, la diplomatie congolaise devra tout faire, pour ne pas rater l’occasion de faire signer aux

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Chefs d’Etat et de délégations, une déclaration condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda, les preuves ayant été établies par des experts des Nations Unies.

Ce sera également l’occasion de rappeler le travail abattu par le Comité des sanctions du Conseil de Sécurité des Nations qui, audition des arguments de deux pays, a confirmé la teneur de ce rapport dont les détails avaient été longtemps gelés, avant leur publication presque sous pression ».

Divers

Titrant « Accusé de viol : le député Onosumba en résidence surveillée », Le Phare méne à se demander s’il ne faudrait as rebaptiser le Palais du Peuple « Club des Satyres ».

La Cour suprême de justice a ordonné lundi 24 septembre 2012, de placer ce député national, cadre de la Majorité présidentielle (MP), en résidence surveillée. Il est poursuivi pour viol sur mineure et comparait en flagrance devant la Haute Cour, indique Le Phare.

La victime, une certaine Mireille dit avoir 17 ans mais l’accusé parle de 22 ans, exhibant comme preuve une carte d’électeur, qu’il a photocopiée sur le site de la Ceni.

La Prospérité rapporte « Troïka stratégique à la Primature : Les fonctionnaires fictifs et leurs parrains bientôt devant les instances judiciaires »

La Troïka stratégique de ce lundi 24 septembre 2012, autour du Premier Ministre, Matata Ponyo, en est arrivé à la conclusion s’agissant des fonctionnaires considérés comme fictifs et ceux-là, leurs parrains, qui les ont laissés vivre comme tel. Se livrant à la presse, à l’issue de la réunion hebdomadaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, cité par notre consoeur, a indiqué que le Premier Ministre a levé l’option pour que démarre des investigations juridictionnelles à l’endroit, non seulement des fonctionnaires fictifs, mais de tous les responsables administratifs qui d’une manière ou d’une autre, ont favorisé cet état de chose.

L’Observateur note « Perception anarchique de taxes sur les produits pétroliers en provenance de l'Angola : Pour plus de transparence à la DGDA et aux Hydrocarbures » Chaque jour, plus d'une vingtaine de camions dont le tonnage varie entre 40 et 120 tonnes emprunte le tronçon frontière de Cabinda (Angola) à Kinshasa. Ces camions qui transportent des produits pétroliers déboursent chaque jour d'importantes sommes qui échappent aux caisses de l'Etat. Soit une moyenne de 1.500 à 1.700 dollars par camion.

A en croire, les propriétaires de ces camions et certains usagers de ce tronçon routier, l'argent en question est payé aux policiers de roulage aux diverses barrières, au Pont peseur à Kenge et surtout aux douaniers et agents du ministère des Hydrocarbures.

L’Observateur titre aussi, à la Une « Bancarisation de la paie des fonctionnaires de l’Etat : 2,290 milliards FC de reliquats déjà! ».

Il constate qu’entre septembre 2011 et juillet 2012, l’Etat congolais a pu récupérer 2,290 milliards de Francs congolais. Le vice-premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba l’a annoncé le lundi 24 septembre au sortir de la réunion stratégique avec le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Il a indiqué que cet argent traîne encore dans les caisses du Trésor public sans que personne ne vienne le réclamer. « Un véritable trou au trésor où s’abreuvaient des détourneurs de tout bord et autres sorciers aux dents longues qui ont véritablement ruiné la nation », ajoute le ministre, cité par L’Observateur. D’après le quotidien, des investigations juridictionnelles vont déterminer les détourneurs des deniers publics. Au cours de la même réunion stratégique, les ministres ont constaté que la paie du mois de septembre tant pour les fonctionnaires, les policiers que les soldats est totalement achevé avant la fin du même mois grâce à l’option levée par le gouvernement, celle de bancariser de la paie de toute la chaine étatique.

Le Potentiel déplore la situation qui prévaut à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Oriental : « l’eau potable plus chère que la bière ».

Selon ce journal, pour la grande majorité de la population s’approvisionner en eau à

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boire comme pour les besoins quotidiens est un vrai casse-tête. Une bouteille d’un litre et demi d’eau coûte 3 500 Franc congolais (soit 4 $US), plus cher que deux bières de 73 centilitres, vendue chacune à 1500 Fc (1,75 $ US). Pour certains adeptes de cette boisson alcoolisée, le choix est vite fait quoiqu’il en coûte à leur santé. Autant boire de la bière, conclut le journal. Mais pour la grande majorité de la population, la situation est dramatique. En effet, seules les familles nanties peuvent se permettre d’acheter des bouteilles d’eau fabriquée localement pour assouvir leur soif, déplore Le Potentiel.

Beaucoup d’autres ne le peuvent pas alors que l’eau est une denrée rare dans cette ville de plus de 3 millions d’habitants où plusieurs communes ne sont plus desservies par le réseau public depuis 2010. Faute de trouver l’eau au robinet, les habitants sont obligés d’effectuer de 3 à 5 kilomètres pour acheter de l’eau aux stations de vente publiques, une eau qui n’est pas toujours potable, rapporte Le Potentiel.

Monitoring des radios et TV locales Bukavu

RADIO MAENDELEO

1- C’est aujourd’hui 25 septembre que le président Joseph Kabila va prononcer son discours du haut de la tribune de la 67eme session de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui se tient à New York.

2- La CIRGL veut en finir avec l’aventure des forces et groupes armés à l’est de la RDC, ceci avec l’effectivité depuis samedi dernier du travail de l’équipe militaire d’évaluation qui précède le déploiement de la force internationale neutre, ce sont la les propos du professeur du secrétaire général sur de la CIRGL le professeur Alphonse Ntumba Lwaba.

3- L’insécurité et la mésentente entre groupe ethnique de la collectivité de la plaine de la Ruzizi se répercutent sur la rentrée scolaire. Notre source qui livre cette information signale que beaucoup d’écoles n’ont pas ouvert leur porte depuis le mardi 19 septembre 2012 suite à cette situation. La même source indique que de nombreuses familles ont commencé à abandonner leur village pour des milieux plus sécurisants, les habitants de cette partie de la province demandent aux autorités d’agir avec diligence pour éviter tout débordement de la population.

RTNC

1- Le maire de la ville de Bukavu Philemon Yogolelo Lutumbo a terminé hier lundi, une tournée dans les trois communes de Bukavu. C’est par la commune d’Ibanda qu’il a terminé. Au cours de la rencontre avec les cadres de base de la commune d’Ibanda le maire leur a demandé de lutter contre l’insalubrité et d’interdire des constructions anarchiques. Philemon Yogolelo Lutumbo instruits les chefs de quartiers et d’avenues à dénoncer tous ceux qui recrutent clandestinement des jeunes et qui insécurisent les habitants. Il leur a rappelé que la paix est la base de tout développement(…)

2- Trois personnes blessées grièvement, 36Kg d’or et des marchandises emportées voilà le bilan d’un accrochage signalé entre les FARDC et les éléments rwandais des FDLR la semaine dernière, à Namutombolo village situé près de 20km au sud de Fizi Centre. L’incident est survenu lorsque les combattants hutus rwandais des FDLR ont attaqué un véhicule qui provenait de Misisi et avait pour destination Uvira. Le véhicule avait à son bord des commerçants et quelques éléments des FARDC.

RADIO NENO LA UZIMA

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1- Au Nord Kivu la coalition des éléments Mai Mai du Nord et Sud Kivu, dénommée Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP) disent vouloir en finir avec les M23 et disent que l’équipe militaire d’évaluation de la CIRGL qui a lancé ses activités le weekend dernier n’est pas la bienvenue dans les entités sous leur contrôle (…) Ils ont affirmé préparer une offensive contre les M23 avant même l’arrivée de la force internationale neutre en décembre comme prévu. Kambale Malonga dément catégoriquement l’information selon laquelle, les Mai Mai Yakutumba œuvrant au Sud Kivu seraient impliqués dans le projet de la balkanisation de la RDC. Mais plutôt dit-il ces Mai Mai collaborent parfaitement avec l’UPCP pour combattre les M23 avec tous ses acolytes.

RADIO OKAPI BUKAVU

1. Le Sud Kivu est en deuil, le professeur docteur en philosophie et théologie Abbé Vincent MULAGO a rendu l’âme à Bukavu la nuit de samedi a hier dimanche. Ce lundi, une messe pour le repos de son âme a été lue à la cathédrale notre Dame de la Paix et ou son corps est resté exposé pour les derniers hommages durant 2 jours. Cette personnalité qualifiée d’un grand monument est décédé à l’âge de 88 ans. Il est réputé d’avoir été le premier à écrire sur la philosophie des bashi à laquelle les blancs dans le temps ne croyaient pas. Grand penseur, premier recteur de l’université Catholique de Bukavu et il a été ordonné prêtre à l’âge de 28 ans par le pape et il a commencé à faire ses publications en 1952.

2. Deux enfants ont été retrouvés morts par étranglement samedi dernier au quartier appelé Camp de poste à Minova, territoire de Kalehe. Selon la société civile de la place, ces enfants de 6 et 7 ans des familles différentes avaient quitté leurs maisons respectives vendredi dernier pour l’école et ne sont plus rentrés chez eux. Leurs corps ont été, par la suite, retrouvés le lendemain matin dans la rue. La même source condamne ce énième cas de meurtre par la corde et rappelle aux autorités leur responsabilité de prendre en charge la sécurité des civiles.

3. Cinq personnes ont été libérées le weekend dernier à la prison centrale de Bukavu. Il s’agit des gens qui étaient accusés d’avoir initié une pétition contre la Mwamikazi de Luhwindja en territoire de Mwenga. Celle-ci était accusée d’avoir mal géré la chefferie.

Les pétitionnaires souhaitaient que la reine mère cède le pouvoir à son fils. Ces personnes étaient poursuivies, les unes pour faux en écritures et d’autres pour avoir fait des faux témoignages lors du procès. L’un des avocats des personnes libérées note que ses clients avaient été condamnés par le tribunal pour une année de servitudes pénale avec sursis. Ils étaient détenus à la prison centrale de Bukavu depuis plus de 6 mois.

4. La coordination provinciale de la société civile /Sud-Kivu a tenu ce lundi une rencontre sur l’état de lieu des bureaux de la société civile à travers la province. Selon Madame Elodie Ntamuzinda , le but de la rencontre est de réfléchir sur la cohésion des différents bureaux de la société civile surtout dans les territoires. Les différents partenaires de la société civile doivent considérer que les territoires constituent les premiers bénéficiaires dans actions de la société civile. Madame Elodie a également insisté sur la collaboration entre la société civile nationale et les provinces dans la coordination des actions à mener.

5. L’amélioration des conditions sanitaires dans les marchés du territoire de Walungu, les primes et salaires des agents de la chefferie. Ces points figurent parmi les priorités contenues dans le budget participatif 2013 de la chefferie. La société civile et les autorités locales se sont réunies hier pour l’élaboration et l’adoption de ce budget qui sera soumis au gouvernement provincial. Ces acteurs soutiennent aussi dans leur budget qu’il est impérieux d’investir dans les infrastructures des routes locales et bureaux des groupements. Une commission mixte de suivi des finances a également été mise sur pied au niveau de la chefferie comme garantie de bonne gouvernance.

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6. Faire la restitution de son voyage en Suisse ,parler de la situation sécuritaire dans les quartiers de la commune d'Ibanda ,et des obligations et devoirs des cadres de base, ont constitué la substance de la réunion tenue à la commune d'Ibanda par le maire de la ville de Bukavu Philémon Yogolelo,selon un attaché de presse de la mairie. Le bourgmestre de la commune d'Ibanda,les chefs des quartiers, d’avenues ainsi que des cellules ont pris part à cette réunion qui a eu lieu ce lundi dans le bureau même du bourgmestre de la commune d'Ibanda Douglas Mukome.

7. Une réunion regroupant plus de 80 anciens étudiants de l’ISTD Mulungu et les autorités académiques a eu lieu ce dimanche. Selon le Directeur général de l’ISTD, son institution a tenu à expliquer à ces étudiants les différents éléments qui manquent dans leurs dossiers et qui font qu’à ce jour ils ne sont pas en possession de leurs diplômes de fin d’études universitaires. En effet, ces anciens étudiants se plaignent pour cela depuis un temps. Un délai d’un mois leur a été accordé; à la fin du mois d’octobre prochain, seuls les dossiers complets seront acheminés à Kinshasa pour signature du ministre, a ajouté l’autorité académique.

8 L’agence d’Achat de Performance dit avoir doté l’administration du territoire de Shabunda des quelques matériels. Il s’agit de deux motos, 20 vélos et une enveloppe dont le montant destiné à couvrir le fonctionnement du territoire pour 2 trimestres.

Notons que l’AAP a déjà réalisé plusieurs actions de développement dans ce coin notamment la réhabilitation des écoles et structures sanitaires ainsi que leur approvisionnement. Il en est aussi de réhabilitation des tronçons routier comme à Kacungu-Lulingu, Biankungu-Mungembe, Matili-Penekusu pour ne citer que ça.

Bunia

Radio canal révélation

1. D’après le docteur Hervé Bavi médecin chef de zone de santé de Chomiya au bord du lac Albert, les nombre des malades de cholera est à la baisse, de 18 cas de malade il y a maintenant seulement 14 cas de malade.

2. Un soldat soudanais a tiré a bout portant sur une femme le dimanche dernier à Kengezi base en territoire d’Aru, le soldat soudanais est détenu à la prison congolaise de Inbgokolo a informé le chef de la cité d’Ingbokolo.

3. Plus la réparation du pont Epulu traine plus le prix de certains biens montent en cité de bunia, le produit Bralima qui se vendaient à 1500 franc congolais sont passés à 1900 voir 200 franc congolais.

4. D’après le colonel Lobo désiré le chargé du recrutement pour le compte de la FARDC en Ituri a informé qu’il reste moins de 200 jeunes à recruter pour clore le recrutement en Ituri. Plus de 600 sont déjà recruter en territoire irumu,mongbwalu,mambasa, mahagi, Aru a informé le colonel Lobo .

5. Le président de la fédération des entreprise du Congo, FEC du territoire de Djugu appel ses commerçants à la prudence après l’assassinat le samedi dernier d’un commerçant dans localité de Kilo par des hommes armés non identifiés.

6. Plus de 100 personnes ont été sensibilisé le weekend dernier sur la police de proximité, par le PNUD et les autorités de la police nationale congolaise.

Radio télévision communautaire CANDIP, RTCC

1. Le parti politique congolais unis pour le changement, CUC a remis du chlore et du cléoline pour nettoyer les latrines du marché central de Bunia.notons que la semaine dernière les marchands s’étaient plaints de l’odeur que dégageaient ces latrines

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2. Le finaliste de la section de l’industrie du bambou mine en territoire de Djugu déplore que leur enseignants boycottent le cours, une situation qui pourra remettre en cause leur résultats aux prochain examens d’Etat. Notons que les enseignants boycottent le cours à cause du non payement de leur salaire par la SOKIMO leur employeur.

Radio Merveille de Bunia,RMB

1. Le regroupement des miliciens de cobra matata se déroule normalement d’après le général major Amuli. Pour le président de la société civile de l’Ituri maitre jean-bosco lalo, il faut que le gouvernement puisse accélérer le processus d’intégration de ces miliciens car qui remet à demain trouve malheur à chemin.

2. Maitre jean bosoco lalo président de la société civile de l’ituri demande aux sociétés qui ont signé le contrat avec le gouvernement pour exploiter le pétrole du lac Albert de s’identifier auprès de l’initiative ITE.

3. Un homme d’une cinquantaine d’âge a été trouvé mort dans la rivière Kanyamuhanda à Kasenyi au bord du lac Albert. Une enquête policière est ouverte pour identifier la cause de la mort.

4. Un conducteur d’un auto-taxi a été passé a tabac par des militaires Fardc dont les femmes ont être transpostaient par le conducteur de l’auto-taxi, ce dernier se retrouve au soin à l’hôpital de Rwankole.

Radio télévision nationale congolaise, RTNC

1. A 17h45, Plus de 20000$ et un clos d’or a été emporté le samedi dernier du domicile du négociant d’or Mr Karte non loin du quartier général de la Monusco à Bunia par des hommes armés en tenue civile.une radio Motorola, deux chargeurs de fusil et une douille ont été retrouvés sur le lieu. Suite à ce vol, le président de la coopérative des négociants d’or en ituri,CONRI, a appelé les autorités à sécuriser les négociants d’or.

2. La FEC vient d’instituer un nouveau comité provisoire à la tête de la FEC Aru pour préparer les élections à la tête de cette structure en territoire d’Aru endéans 3 mois.

3. Le commissaire du district a signé un arrêté pour lancer la campagne de café, il a placé la campagne sous l’autorité de office nationale de café, l’ONC.

4. L’auditorat militaire de Bunia recherche maitre Mateso Savo président du congres national pour la défense du peuple, CNDP section de l’Ituri a déclaré l’auditeur le major Kombo, une jeep Rav4 a été retrouvé dans leur concession, a l’intérieur de la jeep il y avait une arme et des produits pharmaceutiques destiné à soigner les blessé du mouvement de résistance populaire du Congo, MRPC.

5. Le directeur de l’office de voirie et drainage,OVD a déclaré que la l’avenue de l’aéroport, et hôpital seront asphalté en premier puis suivra l’avenue Ituri en cité de Bunia.

© CongoForum, le mardi 25 septembre 2012

Pour plus détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be

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