• No results found

Les enfants vont être libérés des Forces et groupes armés à l’EstNew York/Kinshasa, 21 avril 2009 -

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Share "Les enfants vont être libérés des Forces et groupes armés à l’EstNew York/Kinshasa, 21 avril 2009 -"

Copied!
2
0
0

Bezig met laden.... (Bekijk nu de volledige tekst)

Hele tekst

(1)

OSRSG/090421-9 COMMUNIQUE DE PRESSE

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)

Les enfants vont être libérés des Forces et groupes armés à l’Est

New York/Kinshasa, 21 avril 2009 - “Les récents développements politiques offrent des opportunités uniques pour la libération des enfants soldats en République démocratique du Congo ”, a déclaré Radhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés durant la conférence de presse clôturant sa visite en République démocratique du Congo (RDC).

Depuis janvier 2009, 1200 enfants ont été libérés dans le cadre du processus d’intégration accéléré du Congrès National pour la Défense du peuple (CNDP) et d’autres groupes armés dans les Forces Nationales de la République démocratique du Congo (FARDC) dans le Nord Kivu. Cependant, de graves inquiétudes demeurent quant à la situation de nombreux enfants qui se sont retrouvés dans les rangs des nouvelles brigades intégrées. La Représentante spéciale a pu s’en rendre compte par elle- même lors de sa visite à Masisi, où quatre enfants ont été séparés sur place suite à des négociations entre les équipes de la protection de l’enfance et des commandants de groupes Mai Mai intégrés. “A présent, un processus similaire d’intégration va commencer dans le Sud Kivu et les autorités doivent garantir que la MONUC, l’UNICEF et les partenaires de la protection de l’enfance participent au processus et aient libre accès aux enfants ”, a dit Radhika Coomaraswamy.

Pendant ses entretiens avec le Ministre de la Défense ainsi que des généraux de l’Armée nationale, la Représentante spéciale a reçu l’engagement des autorités à préparer un Plan d’action pour l’identification et la séparation des enfants ainsi que pour la mise en place de mesures préventives et de vérification garantissant l’accès aux enfants. “La nouvelle Armée congolaise ne peut se permettre d’avoir des enfants dans ses rangs, et le processus d’intégration est une opportunité unique pour les identifier et les libérer”, a-t-elle ajouté.

La Représentante spéciale a insisté sur le fait que la réintégration dans leur famille et leur communauté des enfants séparés des forces et groupes armés doit rester une priorité du processus de paix.

L’UNICEF et les partenaires de la protection de l’enfance ont souligné le manque de financement pour les activités de réintégration, notamment en raison du grand nombre d’enfants libérés récemment. “Il est essentiel que les bailleurs de fonds s’engagent sur des financements sur plusieurs années, en accord avec les Principes de Paris, afin d’assurer la durabilité des programmes de réintégration pour les enfants. Ces engagements financiers doivent être flexibles et octroyés rapidement”, a ajouté Pierrette Vu Thi, Représentante de l’UNICEF.

“La violence sexuelle reste un terrible sujet d’inquiétude en RDC, car elle dévaste les vies de milliers de filles”, a déploré Radhika Coomaraswamy. Au Centre de transit pour enfants à Masisi, elle a discuté avec des jeunes filles séparées des milices Mai Mai, qui lui ont raconté des histoires dramatiques de violations graves, y compris de viols. La Représentante spéciale a salué la stratégie nationale pour combattre les violences sexuelles mise sur pied sous l’égide des Nations Unies. Elle a insisté sur

(2)

l’importance de l’appropriation nationale de cette initiative et en a appelé au Président Kabila pour qu’il nomme au sein de la Présidence un Envoyé spécial sur la violence sexuelle.

L’impunité en cas de violations graves commises contre les enfants continue de compromettre les chances de paix durable en RDC. “Même si le Gouvernement a pris des mesures considérables tant dans le domaine civil que militaire pour poursuivre les auteurs de violations graves, ses efforts doivent devenir plus systématiques et s’attaquer aussi à des personnalités publiques”, a dit Radhika Coomaraswamy. Les représentants de la société civile et du Parlement des enfants, ont insisté pour que la lutte contre l’impunité soit le message principal communiqué par la Représentante spéciale aux autorités nationales. “Les enfants disent qu’ils perdront tout espoir en l’avenir si les auteurs de violations graves ne répondent pas de leurs crimes”, a-t-elle ajouté.

La Représentante spéciale a aussi fait part de ses vives inquiétudes concernant la protection des civils et, surtout, des femmes et des enfants, dans le cadre de l’opération militaire Kimia II prévue contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans le Sud Kivu. Elle a exhorté les commandants des FARDC et la MONUC à garantir la protection des civils durant l’opération. “Le Ministre de la Défense s’est engagé à adresser une directive à tous les commandants des FARDC afin qu’ils respectent le droit international humanitaire, et leur rappelant leurs responsabilités en cas de violations graves contre les populations civiles”, a annoncé Radhika Coomaraswamy.

Les assassinats et mutilations des populations civiles, ainsi que les représailles contre les communautés au cours d’opérations similaires dans le Nord Kivu ont conduit à des déplacements massifs de populations. “La situation des déplacés dans l’Est de la RDC reste une des pires crises humanitaires du monde”, a déploré Radhika Coomaraswamy. La Représentante spéciale a visité un camp de 14.000 déplacés près de Goma, dont la moitié sont des enfants, vivant dans des conditions dramatiques. Elle a insisté sur l’urgence de soutien financier supplémentaire afin de répondre aux besoins des enfants, notamment par des programmes d’éducation d’urgence et par la création des espaces et des activités qui leur soient adaptés.

La Représentante spéciale s’est également rendue à Dungu dans la Province Orientale où près de 1000 personnes ont été tuées, et près de 300 enfants enlevés depuis septembre 2008 suite aux attaques de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Les activités de la LRA en RDC représentent une évolution récente alarmante comme a pu en témoigner directement la Représentante spéciale. “La solution à ce problème exige une coordination étroite entre les Forces gouvernementales, la MONUC et les acteurs de la protection de l’enfance, ainsi qu’une réponse régionale concertée,” a-t-elle ajouté.

“Les enfants congolais ont assez souffert. Il faut garantir leur sécurité et continuer à faire de la protection de l’enfance une priorité centrale des opérations militaires et des efforts de consolidation de la paix”, a conclu Radhika Coomaraswamy.

# # # Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Madnodje Mounoubai - Porte-parole - MONUC Kinshasa - Ext: 175-6024 -Cellulaire: +(243) (0) 81 890 7506 - E-mail: mounoubai@un.org

Rosalie Azar, Bureau de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés. Cellulaire:

+1347-967-8606– azarr@un.org - (accompagne Radhika Coomaraswamy)

Laurence Gérard, Chargée de communication,, Bureau de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés - +1212-963-0984- gerardl@un.org - Website: www.un.org/children/conflict

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Vivement préoccupé par les manifestations de violence armée qui se produisent à Kinshasa depuis la proclamation des résultats du premier tour du scrutin présidentiel du 30

Pour répondre à ces questions, il convient d’abord de poser les bases juridiques de l’intervention de la SADC dans les Etats membres fondée sur des questions

Ce qui sépare « Bambinga FARDC » de la grande majorité des clips vidéo qui passent à la télévision à Kinshasa, indépendamment de la génération musicale,

Schaerbeek, Mie-Jeanne NYANGA LUMBULA: ancienne Conseillère communale à St-Josse, Joëlle MBEKA : ancienne conseillère communale à Watermael-Boitsfort, Isabelle KIBASSA- MALIBA

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude sur les « difficultés rencontrées tout au long du processus d'intégration du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)

8 Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement,

Plusieurs prix et distinctions ont été attribués à Mme Radhika Coomaraswamy dont le Prix international de l’American Bar Association; le Prix des droits de l’homme

c) à poursuivre dorénavant la quête de solutions à ses préoccupations par des voies strictement politiques et dans le respect de l'ordre institutionnel et des lois de la