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Le Potentiel signale que le Premier ministre, Adolphe Muzito, l’a présenté vendredi 4 novembre au cours de la conférence de presse qu’il a animée vendredi au Grand Hôtel Kinshasa

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05/11/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Le bilan de la législature finissante, vu par le Premier ministre Adolphe Muzito est le principal sujet électoral du jour et le seul sujet d’actualité vraiment nouveau dans la squelettique presse congolaise du week-end.

Campagne électorale

Il n’y a rien de nouveau à signaler sur le plan de la campagne elle-même, si ce n’est que l’on continue à polémiquer sur les fameux « avions de Tshisekedi », tant et si bien que Digitalcongo en est arrivé à poser la question « Les avions de Tshisekedi existent-ils vraiment ? ». Le seul fait réellement nouveau est le bilan du gouvernement.

Bilan

Sous le titre « Les chiffres du Premier ministre », Le Potentiel présente le bilan du gouvernement. En effet, la présente législature qui vit ses derniers jours vient d’être clôturées officiellement. Cela sur un bilan chiffré présenté par le gouvernement. Le Potentiel signale que le Premier ministre, Adolphe Muzito, l’a présenté vendredi 4 novembre au cours de la conférence de presse qu’il a animée vendredi au Grand Hôtel Kinshasa. Après avoir fait la reddition des comptes afin que l’opinion tant nationale qu’internationale apprécie le travail accompli, le Premier ministre a estimé qu’il s’agit là d’un bilan positif. Ayant, par ailleurs, dégagé les perspectives d’avenir, il a conclu :

« Voilà résumées, les raisons profondes pour reconduire à la tête du pays le Président Joseph Kabila avec sa majorité ».

Dans son éditorial: « Rendre compte », Le Potentiel note « qu’il y a comme une sorte de télescopage entre le bilan du Pouvoir et le contre -bilan des citoyens ». Les citoyens vont jusqu’à contester le satisfecit décerné au gouvernement par les institutions

financières internationales pour ce qu’elles considèrent comme des «performances » dans la gestion macro-économique des finances de l’Etat. Sur le terrain, ces

performances virtuelles n’ont pas d’impact sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens. « Il est donc dès lors franchement difficile de convaincre l’opinion publique nationale », souligne ce journal. « Moralité : il est contreproductif de se délivrer le satisfecit. Travaillez plutôt pour l’intérêt général et le peuple reconnaîtra vos mérites », conclut Le Potentiel.

(Ce que l’on qualifie de télescopage est précisément le fond du problème. C’est à sa qualité d’économiste que Muzito a dû sa présence au gouvernement, d’abord au Budget, puis à la Primature. Et sa mission était avant tout de réconcilier la RDC avec les

institutions de Bretton Woods. Il y a réussi, et la RDC a bénéficié de mesures comme l’effacement d’une partie de sa dette. La BM et le FMI ne font cependant pas ce genre de cadeau – qui d’ailleurs n’en est pas un – sans contrepartie. Ils exigent des

« bénéficiaires » une politique austère, antisociale, axée avant tout sur « un bon climat des affaires », c'est-à-dire sur la maximisation des profits. La masse de la population n’en bénéficie nullement. NdlR)

La RDC dans les médias internationaux

Deux traits récurrents se dégagent nettement et sont présents dans pratiquement tous les textes. La campagne est perçue comme bipolaire (entre Kabila et Tshisekedi) et les journalistes sont globalement pessimistes, avec comme point de référence “le scénario à l’ivoirienne”.

Il est un fait qu’après des semaines où l’on a beaucoup parlé de multiplicité, d’abord avec le feuilleton de la “candidature unique de l’opposition”, puis avec la surprise des innombrables candidatures aux législatives et les problèmes que cela engendrait pour la

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fabrication des bulletins de vote, il n’est plus question maintenat que de Kabila et de Tshisekedi. On en arrive à se demander si l’UDPS ne cultive pas sciemment l’incident en vertu du principe “Je suis dans la presse, donc j’existe”.

Un futur refus d’accepter les résultats électoraux est évoqué en se référant à la Côte d’Ivoire. On omet de relever que ce serait bien pire qu’en CI!

D’abord parce qu’au Congo, l’opposition n’est pas armee, ensuite parce que Ouattara bénéficiait non seulement de la sympathie de la “communauté internationale”, mais surtout, parmi ces sympathisant, d’un partisan suffisamment résolu pour intervenir en force. Des facteurs qui sont absents en RDC.

L’ultime ambition de l’éternel opposant (Colette Braeckman, Le Soir.be)

Tout au long de sa carrière politique, Etienne Tshisekedi n’a jamais redouté de se faire beaucoup d’ennemis. Mais le pire d’entre eux, celui dont il ne s’est jamais méfié, c’est lui-même. Narcissique, orgueilleux, imprévisible… Ces défauts ont pu, alors qu’il défiait Mobutu, lui servir de cuirasse, le rendre insensible aux menaces ou aux pressions. Mais à l’heure actuelle, alors que, pour l’emporter face à un Kabila qui jouit de la rente du pouvoir, l’alliance des principaux candidats de l’opposition est indispensable, ces traits de caractère risquent de lui faire gâcher sa dernière chance.

Lorsqu’il avance à petits pas, coiffé d’une casquette et soutenu par son fils Félix, Tshisekedi croit encore que l’avenir est devant lui ; le Poulidor de la politique congolaise est persuadé qu’il atteindra bientôt le sommet, coiffant tous ses rivaux. En réalité, cet homme obstiné, courageux, appartient déjà à l’histoire de son pays. En province comme à Kinshasa, si les foules se pressent lors de ses meetings, c’est aussi pour apercevoir, une première et une dernière fois peut-être, un personnage qui s’est statufié de son vivant.

En 1960, année de l’indépendance, Etienne Tshisekedi wa Mulumba est déjà là : alors qu’il ne terminera ses études de droit qu’un an plus tard, il fait partie de ces jeunes intellectuels auxquels Mobutu fait appel pour composer le Collège des Commissaires généraux, un gouvernement provisoire qui est mis en place après la mise à l’écart de Patrice Lumumba. Commissaire adjoint à la justice, Tshisekedi sera accusé d’avoir signé le document envoyant le Premier Ministre au Katanga, où la mort l’attend.

Au cours des années 60, Tshisekedi est membre éminent du groupe de Binza, qui rassemble les premiers intellectuels congolais. Il est ministre de l’Intérieur en 1969 lorsque les « Pendus de la pentecôte » Kimba, Anany et Bamba sont exécutés, il rédige le Manifeste de la N’Sele, qui jette les bases du parti unique, le Mouvement populaire de la révolution. Lorsqu’il est au pouvoir, ce Kasaïen, premier diplômé en droit de l’histoire du Congo, ouvrira largement les portes de la magistrature aux ressortissants de sa province.

En 1980, un massacre de mineurs, à Katekalay dans le Kasaï oriental, provoque la rupture : 13 parlementaires, issus du parti unique, adressent une lettre ouverte au chef de l’Etat, plaidant pour une libéralisation de la vie politique. La réponse de Mobutu est immédiate : les impertinents sont battus, emprisonnés. Deux ans plus tard, l’UDPS (Union nationale pour la démocratie et le progrès social) voit le jour et « la fille aînée de l’opposition », revendique son droit à exister à côté du parti unique.

Peines de prison, déportation, bastonnades : les années 80 sont celles de l’héroïsme face à un Mobutu qui n’admet guère la contestation tandis que l’Europe détourne le regard.

Lorsqu’en 1990, désireux de devancer les exigences démocratiques de l’Occident, Mobutu

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met fin au parti unique, Tshisekedi revendique haut et fort son droit d’accéder au poste de Premier Ministre tandis que la population exige une conférence nationale.

La danse avec le Léopard

La danse avec le Léopard commence : en 1991, Tshisekedi accepte d’être nommé Premier Ministre par Mobutu mais sabote aussitôt les choses en biffant le terme « garant de la nation » à propos du chef de l’Etat et il sera limogé sans délai. En août 1992 vient l’heure de gloire : les délégués à la conférence nationale l’élisent à la Primature, une légitimité dont il se prévaudra longtemps.

Alors déjà, son leitmotif, c’est l’Etat de droit et le contrôle des finances. Lorsque Mobutu tente de s’accrocher à ses prérogatives présidentielles, et, entre autres, fait tourner la planche à billets, Tshisekedi, lance une sorte de « fatwa » sur la nouvelle coupure de cinq millions de zaïres (sic…) qui porte l’effigie du maréchal et sur les marchés, les mamans récusent cette monnaie de singe.

Alors qu’en décembre 92-janvier 93, les militaires se lancent dans les pillages et que le pouvoir de Mobutu vacille, tous les regards se tournent vers le Premier ministre, dont la légitimité est incontestable et qui a le soutien de l’opinion. Les Occidentaux sont alors prêts à pousser Mobutu vers la sortie et comptent surTshisekedi pour avaliser le coup de force. Mais ce dernier, durant plusieurs jours, refuse tout contact, faisant savoir qu’il « fait la sieste »…

A l’époque déjà, Gauthier de Villers souligne « le malaise causé dans l’opposition par le caractère à la fois autoritaire et erratique de Tshisekedi »…Finalement démis de ses fonctions par Mobutu, Tshisekedi, durant des mois, demeure convaincu de sa légitimité et, sous les arbres de son jardin de Limete, il réunit ses ministres pour des palabres sans lendemain.

Lorsqu’en 1996-97 l’histoire s’accélère, et que la guerre éclate au Kivu, sur la frontière du Rwanda, Tshisekedi voit résurgir un autre revenant, Laurent-Désiré Kabila, compagnon de Patrice Lumumba dans les années 60. Dès que ce dernier, porté par les armées du Rwanda et de l’Ouganda, entre dans Kinshasa en mai 1997, il envoie des émissaires à Tshisekedi, qu’il considère comme un « résistant de l’intérieur ». Mais les conseillers rwandais empêchent une rencontre directe entre les deux hommes et Tshisekedi refuse toute collaboration, exhortant Kabila de « faire d’abord partir les étrangers qui l’accompagnent ».

Pire encore : apprenant que ses «amis » rwandais auraient le projet d’assassiner l’opposant, (un crime qui lui aurait été imputé !) Kabila décide, en catastrophe, de réléguer Tshisekedi dans son village d’origine au Kasaï. Gaëtan Kakudji, ministre de l’Intérieur, dote même l’irréductible opposant d’ un motoculteur en précisant qu’« ainsi, il apprendra à travailler »…

Quelques années plus tard cependant, nous retrouvons Tshisekedi à Goma, gardé par des soldats rwandais. Il revient de Kisangani où, peu après le bombardement de la ville par les armées rwandaise et ougandaise, il a assisté à un défilé des troupes ennemies.

Les populations de l’Est mettront du temps à lui pardonner cette collaboration avec l’envahisseur.

Lorsqu’il participe aux négociations de paix de Sun City, en 2002, Tshisekedi estime toujours, imperturbable, que le poste de président ou de vice-président lui revient, sans qu’il ait à poser sa candidature et à se lancer dans la compétition. Il sera donc écarté de la formule de « un plus quatre » (un président, quatre vice présidents, le poste de représentant de la classe politique ayant été confié à Zahidi N’Goma, beaucoup plus

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malléable). C’est en 2006 qu’il commet une erreur dont il paie, aujourd’hui encore, les conséquences : il déconseille à ses partisans de s’enregistrer comme électeurs, il ne présente ni listes ni candidatures. Par conséquent, l’UDPS , qui n’est pas représentée à l’Assemblée, ne bénéficiera d’aucune dotation et ne sera pas associée à la préparation des élections de novembre 2011.

Cette année cependant, Tshisekedi, 79 ans, relevant d’une longue année de soins médicaux en Belgique, estime que son heure a sonné : l’UDPS est rentrée dans le jeu et présente des listes dans tout le pays ; dans le Kasaï l’enrôlement des électeurs a dépassé toutes les prévisions et lors de ses meetings, à Kinshasa, au Katanga, Tshisekedi, le « Sphynx de Limete » remplit les stades, mais son parti a toujours refusé de signer le « code de bonne conduite ».

Quant « Moïse », qui ne doute pas de sa popularité, il a vieilli, mais sans changer pour autant : son parti se compose toujours de zélotes qui n’osent guère le contredire ; malgré leur non violence affichée, ses partisans affrontent volontiers les forces de l’ordre et offrent des « martyrs » à la cause. Comme en 1990, en 1991, en 1993, Tshisekedi répète qu’il incarne l’Etat de droit, la bonne gouvernance, mais les finances de son parti sont opaques, la gestion des hommes est calamiteuse, les fidélités relèvent de l’allégeance et son épouse, Maman Marthe ainsi que son fils Félix ont pris du galon.

Lorsqu’ils voteront pour Tshisekedi en novembre prochain, les Congolais ne voteront pas pour un inconnu : ils récompenseront le passé et tireront sur l’avenir un chèque en blanc…

LETTRE AUX CONGOLAIS AU SUJET DES ELECTIONS ( Paul Willems)

Nous sommes à un mois de nouvelles élections au Congo. La situation est mouvementée. La campagne vient de commencer. Les incidents graves se sont déjà produits: des morts au cours de manifestations. C'est normal. C'est inévitable. Les pays démocratiques développés prétendent que c'est anormal, mais, chaque jour, pour de multiples raisons, des gens meurent au Congo. La mort n'a pas la même signification.

Des gens se ruent les uns sur les autres, sur les forces de l'ordre, pour exprimer leur indignation. Il ne leur suffit pas de crier des slogans, de porter un calicot. En France aussi, un professeur s'est immolé par le feu. Les représentants des grandes puissances, de l'O.N.U., de la Monusco, en appellent au calme. Il faut sans cesse appeler au calme.

Mais ces incidents sont normaux. Ils sont regrettables, mais ils sont la conséquence de la situation difficile dans laquelle se trouve la population. On ne conseille pas à un clochard d'aller se faire soigner dans une clinique privée. On n'explique pas sans prendre de gants à des gens qui mangent une fois tous les deux jours, qui gagnent quelques dizaines de dollars par mois, ou qui vivent dans la rue, dans des abris de fortune, que les choses pourraient changer. Elles ne peuvent pas changer comme cela. Pourtant, c'est ce que font les diplomates, voire les politiciens qui croient parfois qu'un choix judicieux signifierait ipso facto l'accession des Congolais au standard de vie européen. Voilà pourquoi la situation est extrêmement délicate, difficile, chaude même. Aucun dirigeant au monde n'est capable de donner aux Congolais tout ce qu'ils voudraient avoir: un logement décent, un travail, un salaire décent, sans parler des gadgets de luxe (voiture, ordinateur, etc...) que les habitants des pays développés possèdent en abondance. Pour atteindre de tels objectifs, il faudrait que des millions de Congolais aient eu une éducation sophistiquée. Ce n'est pas le cas. Pour éduquer des gens, il faut des décennies, parfois des générations. En fait, nul ne connaît de méthode capable d'éduquer les gens, beaucoup de gens en même temps, en quelques années. L'éducation est un état, une situation qui nécessite un certain murissement. Il ne suffit pas d'avoir été à l'école pendant vingt ans. Il faut plus de temps. Pour toutes ces raisons, il est faux de prétendre qu'il y aurait moyen de tout changer. Les changements se font au compte-goutte, à condition de respecter une certaine discipline, et surtout de préserver le plus possible la liberté de pensée, d'expression, et d'en user. Parler de changement, dire que les choses vont changer, sans dire comment, sans dire dans quelle mesure, sans mettre la

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population en garde, sans tenir compte des conditions existantes n'est qu'une promesse vaine, un mensonge, ou une déformation politique. Il faut exiger des preuves. Il faut conserver la tête froide. Si l'on ne tient pas compte de la situation réelle, de telles élections peuvent se transformer en intervention, sonner le glas de la démocratie et de l'indépendance.

Au lieu de dire que les choses pourraient changer, les dirigeants, et l'opposition feraient beaucoup mieux de tenter de discerner de quelle façon il s'agit de changer.

S'agit-il de pouvoir s'acheter des voitures, ou s'agit-il de disposer d'une meilleure éducation et de droits fondamentaux? Tel est le choix qui s'offre aux Congolais: saccager leur pays pour permettre à quelques individus de s'acheter des 4X4 ou un avion de tourisme, et toute une kyrielle d'appareils plus ou moins utiles; ou alors développer l'éducation, la rendre plus accessible, plus approfondie, construire et entretenir des pistes pour tous, plutôt que quelques routes macadamisées pour quelques inciviques notoires, et les chanceux salariés de quelques organisations non gouvernementales et autres.

Leur pays, le Congo, est en danger de mort. Mais il pourrait également tirer parti de la situation existante pour tenter de se choisir un avenir, cohérent, responsable, réaliste. On n'est pas un homme parce qu'on a été à l'école et parce qu'on possède une voiture. On est parfois davantage un homme quand l'on réussit à s'en passer.

En réalité, jusqu'à présent, la population est calme. L'agitation est la conséquence naturelle d'une campagne électorale dont il est ardu de saisir les enjeux à cause de la complexité de la situation, de son originalité.

Les conséquences d'un échec peuvent être incalculables. Je dis échec, mais il peut s'agir d'une déstabilisation, d'un choix dangereux, etc.. Il faut analyser encore et encore les faits, avec les informations limitées dont on dispose.

Au Congo, le pire peut se produire. Faisons une comparaison. Par exemple, avec les élections de 2002 en France, quand Chirac était opposé à Le Pen. En France, ces élections ont fait courir un très grand risque aux Français, et à bien d'autres. Au Congo, plein de problèmes peuvent se poser dont on n'a pas idée si un choix cohérent n'est pas proposé aux électeurs, et s'il en résulte une agitation incontrôlable. Le pays entier peut sombrer dans la violence, le racisme, retomber dans la dictature. Les élections peuvent très mal se passer. Seuls les Congolais peuvent faire face à ce danger à condition de réfléchir et, coûte que coûte, de s'exprimer. C'est à cela que sert éventuellement une démocratie, surtout à son début.

Les grandes puissances économiques ont l'habitude d'influer pour mettre au pouvoir en Afrique des gens qui sont à leurs bottes. Ce serait un désastre, un pis-aller catastrophique s'ils y parvenaient. Il est impossible à un Européen normal de se rendre compte de ce qui se passe au Congo. À cause de sa formation, de son endoctrinement, de son idéologie démocratique elle-même, il lui est même impossible de se faire une idée cohérente des enjeux de ces élections.

Que feront les puissances occidentales, l'Union européenne, les États-Unis?

Jusqu'où iront-ils? Ce qui s'st produit en Côte d'Ivoire doit nous interpeller. La souveraineté des peuples, fondement de la logique politique actuelle, a peu d'importance, peu de poids, en Afrique, comme ailleurs.

En Europe, cette souveraineté est ouvertement dénigrée, en particulier en Grèce.

En Belgique, à l'échelon politique, plus personne ne sait quoi faire d'elle. Depuis cinq fois cent jours au moins, il n'y a plus de gouvernement. La droite procapitaliste, libérale, conservatrice qui est très puissante veut tout casser, le consensus social, tout ce sur quoi repose l'organisation sociale depuis des générations, l'enseignement, les droits sociaux, l'organisation de la santé, pour que des actionnaires, des rentiers, des capitalistes se remplissent les poches, pour sauver des banques en faillite. Quand je dis qu'ils veulent tout casser, c'est réellement le cas. En un sens, la situation est presque aussi tragique qu'au Congo. La crise financière a fini par causer des dégâts considérables en Europe également, comme elle l'a fait dans de nombreuses régions du monde jusqu'à présent.

On ne sait pas où on va. On a beau dire qu'il faudrait lutter contre la fraude fiscale, on ne sait pas le moins du monde comment faire. L'Europe est prisonnière de vieilles habitudes, d'un système qu'elle a mis en place, et dont elle a longtemps profité. La souveraineté de ses nations ne semble leur être d'aucune utilité.

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Au Congo, cette souveraineté sera-t-elle respectée? Il s'agit de faire en sorte qu'elle le soit, et qu'elle signifie autre chose que des mots, il s'agit d'avancer coûte que coûte. Où que ce soit: en Europe, en Afrique.

Il faut réfléchir, aller au delà des clichés, des grandes théories sur le développement, sur la démocratie, qui n'en sont pas du tout. Le Congo ne va pas devenir et demeurer sans mal une démocratie, sinon un état.

Afrikarabia à propos d’un rapport de Human Rights Watch

Dans son rapport, Human Rights Watch a relevé de nombreux cas où des candidats ont employé un discours "haineux ethnique manifeste" ou "incitaient des gangs, des jeunes, des personnes sans emploi ou des membres de groupes armés à user de la violence et d’intimidation contre leurs adversaires." HRW cite plusieurs exemples :

"Dans la province du Katanga, le président de l’assemblée provinciale, Gabriel Kyungu, ainsi que d’autres partisans de Kabila, ont fréquemment employé un langage agressif et provocateur contre des personnes des provinces voisines du Kasaï, terre natale du candidat présidentiel de l’opposition Etienne Tshisekedi, leader du parti Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Kyungu est le leader du parti Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), membre de l’alliance électorale de Kabila.

Au début de la période d’inscription électorale au Katanga le 31 avril, Kyungu semble avoir employé des termes lors d’un discours public à Likasi, dans le nord du Katanga, dont les habitants savaient qu’ils désignaient les personnes des provinces du Kasaï vivant au Katanga. Des personnes présentes lors de ce discours ont rapporté ces propos à Human Rights Watch : « Il y a maintenant trop de moustiques au salon. Il faut maintenant mettre de l’insecticide. »

Le 1er août, un groupe de jeunes a attaqué le bureau de l’UDPS ainsi que des véhicules stationnés à l’extérieur dans la capitale du Katanga, Lubumbashi, au cours d’une visite de Tshisekedi dans cette province. Des témoins ont indiqué à Human Rights Watch que plus de 20 autobus pleins de jeunes partisans de l’UNAFEC, alors qu’ils retournaient à Lubumbashi après avoir participé à un congrès du parti de l’UNAFEC à Likasi, ont attaqué le bureau de l’UDPS. À leur entrée dans la ville, les partisans de l’UNAFEC criaient par les fenêtres : « Nous sommes venus pour balayer la ville de Lubumbashi ; nous sentons l’odeur des originaires du Kasaï », tout en faisant le geste avec leurs mains de se trancher la gorge. Quand les partisans de l’UNAFEC sont arrivés au bureau de l’UDPS, ils ont déchiré les drapeaux de l’UDPS et jeté des pierres sur le bâtiment et les véhicules stationnés à l’extérieur.

Kyungu a déjà été impliqué par le passé dans l’incitation à la violence contre les personnes des provinces du Kasaï. Au début des années 90, alors qu’il était gouverneur de la province du Katanga (alors appelée Shaba), il a utilisé à maintes reprises des discours haineux contre les habitants du Kasaï. Pendant qu’il était en fonction, les autorités locales ont expulsé de la province par la force des centaines de milliers de personnes originaire du Kasaï et des milliers d’entre elles sont mortes. Cette période de violence résonne encore dans la mémoire de nombreuses personnes de cette région.

Des discours haineux ethniques similaires ont été employés dans la province du Nord- Kivu dans l’est de la RD Congo, selon Human Rights Watch. Dans le territoire de Masisi, une région dévastée depuis longtemps par les conflits et les tensions ethniques, certains candidats congolais d’origine ethnique hutu et tutsi qui parlent kinyarwanda, souvent appelés Rwandophones, et leurs partisans, semblent avoir incité à la violence contre d’autres groupes ethniques.

Des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que Sylvain Seninga Ntamukunzi, un député national candidat à sa réélection, lors d’un discours public à Rubaya le 25 mars a appelé la population rwandophone à « se libérer de cette domination, cet esclavage », par « un petit peuple qui ne connaît même pas les origines de ses ancêtres », faisant allusion aux groupes ethniques non-rwandophones de Masisi. Nombre de personnes ont alors fui la région, déclarant être menacés par des membres de la population hutu proclamant qu’ils allaient « prendre leurs machetes et prendre leur revanche contre ceux qui leur avaient fait du tort. »

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En septembre, le leader de milice hutu et chef autoproclamé appelé Munyamariba, qui soutient publiquement les candidats politiques rwandophones, a déclaré à une foule rassemblée au marché de Lushebere, territoire de Masisi : « Celui qui ne vote pas pour les Rwandophones, il faut l’éliminer. »

Les autorités ont parfois exclu des Rwandophones de fonctions élues en raison de disputes concernant leur droit à la citoyenneté congolaise. Des leaders rwandophones ont affirmé qu’ils espèrent que nombre de candidats rwandophones remporteraient des sièges parlementaires lors des prochaines élections."

L'enquête d'HRW se poursuit également dans d'autres régions : "dans la province de l’Équateur, une station de radio soutenue par des partisans de l’opposition liés au Mouvement de libération du Congo (MLC) diffuse régulièrement une chanson célébrant les « fils de la terre » – les personnes originaires de la région. Cette chanson était très connue lors des élections de 2006 et était souvent liée à des insultes ethniques adressées à Kabila ainsi qu’à d’autres candidats dont on disait qu’ils étaient de descendance douteuse. Lors des élections de 2006, ces types d’insultes ont contribué indubitablement aux tensions ethniques et ont mené semble-t-il à des violences dans certaines régions."

Tous les principaux partis politiques à l’exception de l’UDPS ont signé le code de conduite de la RD Congo pour les élections. Ce code engage spécifiquement les parties à faire preuve de retenue dans leurs propos, à s’abstenir de toute forme de violence et à éviter tout vocabulaire d’intimidation, discours haineux ou incitation à la violence. Human Rights Watch a appelé l’UDPS à signer le code sans délai.

"Les insultes à caractère ethnique pouvant entraîner des violences ne devraient pas avoir leur place dans la campagne électorale en République démocratique du Congo", a déclaré Anneke Van Woudenberg. "Les candidats devraient débattre des moyens de réduire les nombreux problèmes de ce pays en matière de droits humains, et non les aggraver."

"Antérieurement à la période de campagne, les forces de sécurité gouvernementales ont usé d’une force injustifiée ou excessive contre de nombreuses manifestations politiques à Kinshasa et ailleurs. Par exemple, le 6 octobre, la police a fait feu, ostensiblement en l’air, pour disperser une manifestation de l’UDPS à Kinshasa. Une personne a été tuée par une balle perdue et 10 autres au moins ont été blessées.

Le 1er septembre, à Mbuji Mayi, province du Kasaï Oriental, des soldats et policiers congolais ont dispersé une manifestation pacifique de l’UDPS en tirant des gaz lacrymogènes et des munitions à balles réelles, et en frappant des manifestants. Par la suite, la police a arrêté au moins 32 membres de l’UDPS, dont certains ont été frappés pendant leur détention et gardés pendant 48 heures avant d’être relâchés.

Dans certains cas, des autorités locales ou des partisans du parti au pouvoir auraient pris des mesures pour empêcher des rassemblements politiques et des manifestations. Près de Tshela, province de Bas-Congo, par exemple, des autorités auraient payé des jeunes locaux pour abattre un arbre afin de bloquer la route et d’empêcher l’arrivée de Vital Kamerhe, le candidat présidentiel de l’Union pour la nation congolaise (UNC).

En mars, des autorités locales et la police ont tenté d’empêcher un candidat de l’UNC de rencontrer ses partisans à Shabunda, province du Sud-Kivu, en usant d’intimidation et de violence physique. La police s’est déployée autour du petit aéroport et a empêché les partisans de l’UNC d’accueillir le candidat à son arrivée à la ville. Lorsqu’il a tenté de marcher jusqu’au bureau de l’UNC, la police lui a bloqué le passage, l’agressant physiquement à coups de pieds et de poings, et a frappé d’autres partisans de l’UNC dont l’un a été grièvement blessé. Selon le candidat et d’autres témoins, le commandant de police a déclaré au candidat : « Rentrez. Vous ne pouvez pas entrer dans la ville ici. Si vous êtes ici, on va vous arrêter. Vous êtes venu dans un avion et vous allez rentrer dans un cercueil. » Le candidat de l’UNC a signalé l’agression et le commandant de police a été convoqué pour interrogatoire. Il a été ultérieurement réaffecté dans une autre ville.

Des membres de partis d’opposition ont expliqué à Human Rights Watch que leur matériel de campagne, notamment des t-shirts, des drapeaux et des affiches, ont été bloqués pendant des mois par des fonctionnaires des bureaux de douanes, empêchant les préparatifs de leurs campagnes.

Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois autorisent les forces de sécurité à

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n’utiliser que le degré de force nécessaire et proportionné pour protéger les personnes et les biens, et à ne recourir à une force létale intentionnelle que si cela est absolument inévitable pour protéger des vies humaines.

« Les élections ne peuvent pas être crédibles si les candidats et leurs partisans ne peuvent pas tenir des manifestations exemptes d’attaques et d’intimidation », a conclu Anneke Van Woudenberg. « Le gouvernement devrait s’assurer que les méthodes illégales soient immédiatement stoppées, que les candidats puissent faire campagne librement et que la force ne soit utilisée pour contrôler les manifestations seulement lorsque c’est absolument nécessaire. »

Dans une lettre publique adressée aujourd’hui à tous les candidats présidentiels, une coalition de 73 organisations congolaises et internationales, dont Human Rights Watch, a appelé les candidats et leurs partisans à s’abstenir de recourir à des discours haineux et d’incitation à la violence, et à veiller à respecter le droit congolais ainsi que le code de conduite pendant toute la durée de la campagne électorale."

Un candidat à la députation recherché pour viols de masse (Afrikarabia/HRW)

Human Rights Watch (HRW) lance un appel aux autorités de République démocratique du Congo (RDC) afin "d'arrêter un leader de groupe armé se présentant à une fonction politique et qui est recherché pour crimes contre l’humanité". Ntabo Ntaberi Sheka est candidat aux élections législatives du 28 novembre prochain. Dans un communiqué, HRW affirme qu'un "mandat d’arrêt congolais pour viols de masse émis contre Sheka le 6 janvier 2011 n’a toujours pas été exécuté." Selon l'ONG américaine, "les autorités congolaises devraient procéder à l’arrestation de Sheka pour viols de masse, qu’il soit candidat à un mandat ou pas", a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior au sein de la division Afrique à HRW. "Ne pas arrêter un homme qui est tranquillement en train de faire campagne pour gagner des voix envoie le message que même les crimes les plus insignes ne seront pas punis."

Voici l'intégralité de l'enquête de HRW: "Sheka est le leader d’une milice connue sous le nom de Maï Maï Sheka, qui opère dans le territoire reculé de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, à l’est du Congo. En juillet 2011, les Nations Unies ont publié un rapport détaillé décrivant les viols d’au moins 387 civils – 300 femmes, 23 hommes, 55 filles et 9 garçons – perpétrés entre le 30 juillet et le 2 août 2010, dans 13 villages situés le long de la route reliant Kibua à Mpofi en territoire de Walikale. Le rapport de l’ONU indiquait que la milice Maï Maï Sheka faisait partie d’une coalition de trois groupes armés responsables de ces viols en masse et désignait nommément Sheka comme l’un des leaders qui portaient la responsabilité du commandement...

Les enquêteurs de l’ONU ont conclu que Sheka et deux autres leaders de groupes armés avaient « une bonne connaissance de la planification et de l’organisation de cette opération [militaire], lancée contre toute une population civile et se sont répartis le butin des pillages au terme desdites attaques.» Il s’agit d’un des cas de viols massifs les plus importants documentés dans l’est du Congo au cours des dernières années.

Le rapport de l’ONU mentionnait aussi le Capitaine Sérafin Lionso, des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une milice essentiellement composée de Hutus rwandais, et le Lieutenant Colonel Emmanuel Nsengiyumva, commandant d’une petite unité de déserteurs de l’armée congolaise, comme portant la responsabilité du commandement.

Suite à une vaste levée de bouclier dans les médias contre les viols massifs, Sheka a remis l’un de ses commandants, Sadoke Kikunda Mayele, aux autorités de l’ONU et de l’armée congolaise le 6 octobre 2010, peut-être dans une tentative de se mettre lui- même à l’abri des poursuites.

Les procureurs militaires congolais, avec l’assistance de l’ONU, ont ouvert une enquête judiciaire peu après les attaques. Par la suite, les autorités militaires ont émis huit mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité, notamment pour violences sexuelles, entre autres crimes graves, contre Sheka, Mayele, deux commandants rebelles des FDLR,

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dont le Capitaine Lionso, et quatre déserteurs de l’armée congolaise. Nsengiyumva, l’un des organisateurs présumés de l’opération, a été tué lors d’un incident distinct avant qu’un mandat d’arrêt n’ait pu être lancé à son encontre. En dehors de Mayele, aucun n’a été arrêté à ce jour. En juillet, Sheka s’est rendu à Goma, au Nord-Kivu, apparemment pour des raisons médicales. Les autorités judiciaires congolaises, avec l’appui de la mission de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO, ont tenté de l’arrêter à la résidence privée d’un officier de l’armée congolaise où Sheka passait la nuit. Mais Sheka a réussi à s’échapper, averti semble-t-il par un membre de l’armée congolaise qui avait une relation étroite de travail avec lui. HRW n’a connaissance d’aucune autre tentative pour arrêter Sheka ou ses co-accusés.

À la fin du mois d’octobre, les autorités congolaises ont décidé d’ouvrir le procès, même si un seul des huit accusés se trouve en détention. HRW considère que les procès in absentia violent les droits de l’accusé à présenter une véritable défense, comme le prévoit le droit international.

HRW a appelé les autorités congolaises, ainsi que la mission de maintien de la paix de l’ONU et d’autres entités internationales, à garantir une protection suffisante pour les victimes et les témoins dans cette affaire. Le rapport de l’ONU du mois de juillet indiquait que des victimes qui avaient parlé aux autorités judiciaires avaient fait l’objet début 2011 de menaces et tentatives d’intimidation de la part de membres de milices suspectés d’avoir participé à l’attaque.

« Si le gouvernement congolais veut réellement mettre fin aux violences sexuelles, il doit faire preuve de volonté politique et arrêter les personnes impliquées dans des viols massifs », a ajouté Anneke Van Woudenberg. « C’est une parodie de justice que d’ouvrir un procès avant même que les principaux suspects ne soient en détention et alors que l’un des accusés fait ouvertement campagne pour un mandat électif. »

En septembre, Sheka s’est inscrit comme candidat indépendant aux élections législatives dans la circonscription du Walikale. Lorsque la liste officielle des candidats a été publiée en octobre, son nom est apparu comme le candidat numéro 18 sur la liste des 65 candidats briguant les deux sièges parlementaires du Walikale.

La loi électorale au Congo n’interdit pas à une personne accusée d’un crime de briguer une fonction élective ; elle ne disqualifie un candidat que s’il a été reconnu coupable à l’issue d’un jugement irrévocable de crimes graves, notamment de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, viol, torture ou assassinat. Toutefois, les membres de l’Assemblée nationale bénéficient de l’immunité contre les poursuites pénales, à moins que cette immunité ne soit levée par un comité parlementaire spécial.

Le gouvernement congolais a fait quelques tentatives pour arrêter et poursuivre des combattants recherchés pour viol et autres atrocités, mais peu d’entre eux étaient des officiers supérieurs ou des leaders de groupes armés. De même, Bosco Ntaganda, un général de l’armée congolaise recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale, demeure en fuite et a continué d’ordonner des attaques contre des civils et de commettre d’autres graves exactions. Ntaganda vit sans se cacher à Goma et joue un rôle important dans les opérations militaires dans l’est du Congo.

« La campagne de Sheka pour les élections, en dépit du mandat d’arrêt lancé contre lui, montre l’inaction du gouvernement congolais contre ceux qui portent le plus de responsabilités dans les violences sexuelles et autres atrocités massives », a conclu Anneke Van Woudenberg. « Les candidats aux prochaines élections devraient prendre l’engagement ferme de mettre un terme à la culture d’impunité au Congo. »

TSHISEKEDI BLOQUE EN AFRIQUE DU SUD - De quoi Kabila a-t-il peur ? Par Séni DABO — Le Pays (Burkina Faso)

L’opposant historique et candidat à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a-t-il commis une erreur en se rendant en Afrique du Sud avant l’ouverture de la campagne électorale ? C’est la question que l’on est en droit de se poser avec son blocage au pays de Mandela, faute d’autorisation de rentrer en RD Congo. Au moment où ces lignes étaient tracées dans l’après-midi d’hier, le leader de l’Union pour la démocratie et le

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progrès social (UDPS) était toujours en Afrique du Sud malgré lui, après avoir tenté de retourner dans son pays le 2 novembre dernier. En effet, sans que l’on sache trop pourquoi, l’Aviation civile congolaise, selon des responsables de l’UDPS, a exigé une panoplie de conditions pour un avion qui, dit-on, a toujours atterri sans problème en RD Congo. Conséquence : la campagne électorale, débutée le 28 octobre, se déroule pour le moment sans Etienne Tshisekedi. Ses partisans ont vite accusé le pouvoir en place d’empêcher leur leader de battre campagne. Le porte-parole du gouvernement congolais, le truculent Lambert Mendé, a beau réfuter les accusations, affirmer qu’une demande de vol et d’atterrissage de l’avion transportant l’opposant historique n’a jamais été formulée, rien n’y fit. Pour ses contradicteurs, le pouvoir en place dont le premier responsable, Joseph Kabila Kabengué, candidat à sa propre succession, tient là une occasion de se débarrasser d’un redoutable adversaire. Si par extraordinaire, le pouvoir de Kinshasa n’y est pour rien dans cet "exil" forcé de l’opposant (sa situation rappelle étrangement celle de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud et empêché, lui aussi, de rentrer au pays), il n’en demeure pas moins qu’il est un suspect sérieux dans cette affaire. Il est difficile de lui donner le bon Dieu sans confession au regard de deux faits majeurs. Le premier est la modification du Code électoral pour faire passer le nombre de tours de l’élection présidentielle de deux à un. A l’époque, nous avions regretté dans ces mêmes colonnes le recul démocratique opéré par le pouvoir en place pour éviter un scénario à l’ivoirienne. Le deuxième est la violence qui a caractérisé le dépôt des listes de l’UDPS pour ces élections couplées en début octobre et le début de la campagne électorale. Une personne a perdu la vie et trois autres ont été blessées le 28 octobre dans le fief de l’opposant historique (au centre du pays) dans une manifestation marquant le début de la campagne, dispersée par la police. C’est peu de dire que le parti de Tshisekedi est persécuté, que tout est mis en œuvre par le pouvoir de Kabila pour l’empêcher de battre campagne. Manifestement, Kabila a peur de quelque chose. Il reste à savoir ce qui le fait frémir. Est-ce la peur de perdre l’élection ? Le pouvoir manque-t-il d’assurance au point de vouloir "décourager" un opposant pour gagner ? Est-ce la popularité de l’opposant historique et les foules qu’il mobilise qui font trembler en haut lieu ? S’il n’y prend garde, le pouvoir de Kinshasa, en mettant systématiquement des bâtons dans les roues d’un vieil opposant qui n’a jamais pris les armes pour revendiquer le pouvoir dans un pays tourmenté, risque de lui faciliter la tâche. Les entraves pourront le rendre sympathique auprès de ceux qui, pour une raison quelconque, n’aimaient pas voir l’ancien Premier ministre de Mobutu, même en peinture. Par-dessus tout, il faut même craindre pour le bon déroulement du scrutin, voire la stabilité du pays dans son ensemble. Si tout n’est pas mis en œuvre pour que l’opposant rentre rapidement, on ne peut pas prévoir la réaction de ses militants et sympathisants. Il faut donc éviter de provoquer inutilement des tensions aux conséquences imprévisibles !

Campagne tout Kabila, par Marie-France Cros (La Libre Belgique)

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est confrontée à des problèmes logistiques qui pourraient affecter l'organisation des élections" au Congo. Cette

déclaration, mercredi, de la patronne de la mission d'observation de l'Union européenne dans l'ancienne colonie belge, l'eurodéputée bulgare Mariya Nedelcheva, un mois avant les scrutins électoraux présidentiel et législatif du 28 novembre, relance les inquiétudes quant à la capacité des autorités congolaises à respecter leurs engagements.

Elles surviennent pourtant après que les ressources de la Monusco (Mission de l'Onu au Congo) aient été renforcées afin de lui permettre d'aider plus rapidement la Ceni à mettre en place le matériel électoral, pas encore totalement arrivé de l'étranger : la Chine doit encore livrer des urnes et l'Afrique du Sud, qui imprime des bulletins de vote géants, va seulement commencer le travail. Il y a 18 500 candidats pour 500 postes de députés, qui se présentent dans 169 circonscriptions nécessitant chacune un bulletin différent - bulletin qui, dans certaines, sera une sorte de livret d'une cinquantaine de pages ! Lubumbashi, la capitale du Katanga, compte ainsi 644 candidats pour 13 sièges à pourvoir.

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Cette relance des inquiétudes survient alors que la campagne électorale a officiellement commencé vendredi dernier. Le président sortant, Joseph Kabila, se taille la part du lion : il occupe à peu près tous les emplacements de grande taille disponibles à Kinshasa et est apparemment le seul à pouvoir se payer des affiches géantes rétro-éclairées - ce qui en fait le seul candidat visible de nuit, dans une capitale à l'éclairage défaillant. Enfin, il dispose au centre-ville, devant la gare centrale, d'un écran géant où son éloge passe en boucle à grand renfort de chanteurs populaires.

Face à cette débauche, les autres candidats à la présidentielle semblent, pour l'instant au moins, pratiquement absents. Ils sont 10, parmi lesquels deux sont généralement placés par les sondages dans le trio de tête avec le chef d'Etat sortant, Etienne Tshisekedi, l'éternel opposant, et Vital Kamerhe, ex-président - dont le travail fut apprécié - de l'Assemblée nationale, issu du camp présidentiel avant d'entrer en conflit avec ce dernier et de faire cavalier seul.

Une grande part de la propagande électorale visible dans les grandes villes concerne des candidats aux législatives - qui se présentent généralement au nom d'un parti mais qui, curieusement, mentionnent peu ce dernier sur leurs calicots. L'essentiel de la propagande électorale visible (il y en a aussi par SMS) consiste en effet en calicots sans photo tendus au travers des rues. Les candidats qui en ont les moyens organisent des caravanes motorisées couvertes d'affiches à leur effigie, paient des tournées générales dans des cafés où ils ont fait venir des orchestres, distribuent t-shirts ou nourriture, voire

proposent de payer les frais médicaux ou scolaires d'un quartier. Les candidats démunis - généralement des nouveaux-venus - se contentent de faire du porte à porte.

Selon les chiffres de la Ceni, c'est le parti du président Kabila, le PPRD, qui présente le plus de candidats (494), suivi du Palu d'Antoine Gizenga (476) et du MSR de Pierre Lumbi (466), deux partis ralliés au président Kabila. Dans l'opposition, c'est l'UNC de Vital Kamerhe qui présente le plus de candidats (447), suivi de l'UDPS de Tshisekedi (389) et de l'UFC de Léon Kengo (344).

Une campagne non officielle était cependant ouverte de facto depuis de longs mois, dans une tension qui inquiète observateurs, diplomates et société civile congolaise. Le Réseau congolais des ONG de défense des droits de l'homme (Renadhoc) s'inquiète ainsi de "la multiplication des actes d'intimidation et des menaces à l'endroit des médias proches de l'opposition" en vue de la "museler". Vendredi dernier, 41 ONG se sont "alarmées" des violences entre police et opposition depuis quelques mois et critiquent le manque

d'information de la Ceni "quant à sa stratégie, notamment concernant le rassemblement des données et la publication des résultats" électoraux.

L'inquiétude de la société civile est accrue par la moindre attention prêtée par la communauté internationale à ces scrutins par rapport à ceux de 2006 : l'Onu n'envoie aucun observateur (contre 2 250 en 2006), tandis que l'Union européenne n'en a prévu que la moitié du nombre de 2006 : 148 au lieu de 300.

Le spectre d'un scénario à l'ivoirienne

(Sarah Halifa-Legrand – Le Nouvel Observateur 04/11/2011)

Le climat dans lequel la République démocratique du Congo s'achemine vers les élections prévues le 28 novembre fait craindre le pire.

A peine sortie de deux guerres (1996-1997, 1998-2003) qui ont fait de 2,5 millions à 5,4 millions de morts selon les estimations, la République démocratique du Congo (RDC), pourrait sombrer dans un nouveau cycle de violence, à l'issue des élections législatives et présidentielle à un tour prévues le 28 novembre. "Un scénario à l'ivoirienne n'est pas du tout invraisemblable", avertit Pascal Kambale, joint au téléphone jeudi 3 novembre. Son ONG, l'Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), est loin d'être la seule à tirer la sonnette d'alarme.

Des urnes à la rue

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Sur les 11 candidats à la présidentielle, deux d'entre eux monopolisent la campagne électorale, qui a officiellement débuté le 28 octobre. Au point que celle-ci est en passe de virer au duel entre le président sortant, Joseph Kabila, 40 ans, et l'opposant historique Etienne Tshisekedi de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 78 ans.

Or, l'un comme l'autre semblent convaincus de leur victoire. A Etienne Tshisekedi, qui avait déclaré être "sûr de gagner à 100%" les élections, Joseph Kabila a rétorqué :

"Quelqu'un est sûr de gagner les élections à 100% ? Je ne sais pas, mais moi je suis certain que je ne vais pas les perdre".

Un échange qui est de nature à nourrir les craintes. "Si on continue comme ça, les résultats des élections seront probablement contestés et la confrontation politique débouchera sur une forme violente, avec une démonstration de force dans la rue comme en Côte d'Ivoire", juge Pascal Kambale. Le président sortant Laurent Gabgbo et son principal rival Alassane Ouattara avaient tous deux revendiqué la victoire lors de l'élection présidentielle de la fin 2010, plongeant ainsi la Côte d'Ivoire dans une grave crise politique. "La seule différence, c'est qu'en Côte d'Ivoire, l'opposition était armée", souligne Kambale.

Ce scénario est d'autant plus plausible que l'UDPS de Tshisekedi vient d'épuiser la carte du recours judiciaire. La Cour suprême de justice a rejeté la plainte qu'il avait déposée contre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), chargée d'organiser les élections, et qu'il accusait de partialité.

"Amateurisme et opacité"

C'est sur cette commission électorale que tous les yeux sont désormais braqués. Pourra- t-elle faire en sorte que les élections se tiennent en temps et en heure dans les meilleures conditions possibles ? Les ONG en doutent.

Pour que les 32 millions d'électeurs puissent voter, le défi consiste à déployer, en quelques mois, 186.00 urnes et 64 millions de bulletins dans les 62.000 bureaux de vote répartis dans ce pays grand comme quatre fois la France. "Nous avons les urnes en Allemagne, les isoloirs à Beyrouth, les kits électoraux en Chine, les bulletins de vote en Afrique du sud, c'est costaud !", admet Matthieu Mpita, rapporteur de la Commission électorale, interrogé par l'AFP.

Pascal Kambale dénonce, lui, "l'amateurisme et l'opacité" de cette commission. "Les conditions sont loin d'être réunies pour que les élections se tiennent de manière transparente", estime également Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journalistes congolais en danger (JED). "Il est important d'apaiser les esprits avant les élections, le gouvernement et la commission doivent avoir le courage de dire la vérité : il vaudrait mieux reporter le scrutin de quelques mois."

Un climat de violence

D'autant que le climat de violence dans lequel s'est engagé ce deuxième processus électoral depuis la fin de guerre (le premier, en 2006, qui avait conduit à l'élection de Joseph Kabila, avait justement été boycotté par Etienne Tshisekedi) accrédite l'hypothèse d'un scénario catastrophe.

La campagne électorale a déjà été entachée par de nombreuses atteintes aux droits de l'homme. Manifestations de l'opposition durement réprimées, au point que l'UDPS a vu l'un de ses partisans tué, incitations à la violence, opposants arrêtés, journalistes sous pression, apparition de ce qui ressemble à des milices de jeunes partisans nouvellement recrutés… le tout dans un climat d'impunité. Il y a de quoi s'alarmer.

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Vendredi dernier, 41 ONG congolaises et étrangères avaient appelé "tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes." Les ONG appellent notamment la communauté internationale, beaucoup moins investie que lors du scrutin de 2006, à faire pression sur les autorités pour que la RDC ne bascule pas de nouveau dans le chaos.

Le processus de pacification est encore si fragile. A l'est, des groupes armés sont toujours actifs, rendant la zone encore très instable. A ses frontières, entre la RDC et ses voisins, comme le Congo Brazzaville et l'Angola, la méfiance est de mise...

République démocratique du Congo : des électeurs résignés (Sandrine Vinckel, Alternatives Internationales 04/11/2011)

Le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila, part favori pour l'élection présidentielle du 28 novembre, alors même que l'Est du pays est toujours déchiré par la violence et que la population attend encore la réalisation de ses promesses de 2006 dans le domaine économique et social.

La campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo, prévues pour le 28 novembre 2011, a démarré officiellement le 28 octobre dernier. Onze candidats sont en lice pour la présidentielle et plus de 18 000 pour les 500 sièges de députés nationaux.

Parmi les candidats à la présidentielle, deux figures émergent : celle du président sortant, Joseph Kabila (nommé en 2001 suite à l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, puis élu en 2006) et celle d'Etienne Tshisekedi, le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dont la popularité auprès de la population congolaise est liée à son opposition, à partir du début des années 1980, au régime du président Mobutu (1965-1997). Le rapport des forces politiques est favorable à Kabila, que ce soit en termes de financement de la campagne électorale ou de capacité de mobilisation sur l'ensemble du territoire. Bien qu'il se présente en tant que candidat indépendant, sa candidature est soutenue par le parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), et par la Majorité Présidentielle, une plate-forme de partis politiques dont le PPRD est membre, fondée en juin 2006, déjà pour soutenir la candidature de Kabila ; et il dispose de relais dans l'administration aux niveaux national et local.

Sur le fond, les débats portent sur le bilan des dix années de présidence de Kabila, et en particulier la réalisation (ou non) de ses promesses électorales de 2006, à savoir le rétablissement de la paix dans les provinces de l'Est, la réunification du pays et le développement économique et social, grâce aux « cinq chantiers » (infrastructures de transport, emploi, éducation, santé et eau et électricité). Ce n'est que récemment que les

« cinq chantiers », rebaptisés les « cinq chansons » par la population congolaise, ont commencé à être mis en œuvre. La poursuite des violences dans l'Est du pays, et le décalage entre les promesses électorales de 2006 et l'absence d'avancées économiques et sociales font que les Congolais, à l'exception des militants de l'UDPS, n'attendent pas grand-chose des élections de novembre 2011.

L'essentiel des débats porte sur le processus électoral lui-même. En janvier 2011, le parti au pouvoir a réussi à imposer une réforme constitutionnelle fixant à un seul tour le scrutin de l'élection présidentielle. Des discussions au sein de l'opposition ont eu lieu autour de la désignation d'un candidat unique. Fin août 2011, 82 partis et regroupements politiques de l'opposition ont désigné Etienne Tshisekedi comme candidat unique. Mais une partie de l'opposition - dont l'Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital

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Kamerhe et l'Union des forces du changement (UFC) de Léon Kengo wa Dondo, tous deux candidats à la présidentielle - ont refusé de reconnaître Tshisekedi comme le candidat unique de l'opposition, au prétexte qu'avant de désigner un candidat unique, l'opposition devait préparer un programme commun. Kabila pourrait donc profiter de la dispersion de l'opposition et être réélu avec une faible majorité. En l'absence de second tour, il ne sera pas obligé de former un gouvernement de coalition - contrairement à 2006 où une partie de l'opposition s'était ralliée à lui dans ce but entre les deux tours - et pourra nommer un gouvernement composé pour l'essentiel de membres du PPRD, ce qui, dans un pays, qui compte plus de 400 partis politiques, risque de fragiliser le gouvernement. Mais le Parlement sera probablement lui-même très hétérogène puisque les élections législatives se déroulent au scrutin proportionnel.

Des fraudes ayant été constatées lors des opérations d'enrôlement des électeurs (inscription de mineurs, personnes inscrites plusieurs fois…), l'UDPS et d'autres partis d'opposition ont organisé, en septembre et en octobre, à Kinshasa et dans d'autres villes du pays, des manifestations pour exiger un audit du fichier électoral. Les manifestations à Kinshasa et à Mbuji-Mayi ont été violemment réprimées par la police. Quelques jours avant le lancement de la campagne électorale cependant, un accord a été conclu entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les partis d'opposition, donnant à ces derniers un accès au serveur central et prévoyant un comptage manuel des bulletins de vote.

Un doute, exprimé tant par des organisations internationales que par des partis de l'opposition ou des représentants de la société civile, subsiste quant à la tenue des élections le 28 novembre 2011. Le processus électoral a pris du retard et une partie du matériel électoral (urnes, bulletins de vote) n'a pas encore été livré. Le scénario d'un découplage des élections présidentielle et législatives, et du report des secondes reste possible.

© CongoForum, le samedi 5 novembre 2011.

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