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Le nouveau président de l’Assemblée nationale s’en va en guerre contre les antivaleurs

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Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo

N°147 du 12 janvier 2007

Kasaï Oriental: Des prix d’excellence décernés aux personnalités de la presse et de la MONUC Le nouveau Secrétaire Général des Nations Unies prend ses fonctions

Page 4

Page 5

Page 7 QIPS: Inauguration du projet “Environnement,

notre santé” à Kinshasa

Photo Myriam Asmani/MONUC

Le nouveau président de

l’Assemblée nationale s’en va

en guerre contre les antivaleurs

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SOMMAIRE

A la Une :

Le nouveau président de l’Assemblée nationale s’en va en guerre contre les antivaleurs--- 3

Le Nouveau Secrétaire Général des Nations Unies prend ses fonctions--- 5 Kinshasa:

Inauguration du projet «Environnement, notre santé» au quartier Mombele --- 8

Pour quelle gouvernance de l’Internet en RDC --- 11 Kasaï Oriental:

Des prix d’excellence décernés aux personnalités de la presse et de la MONUC --- 4 Une session d’information à l’intention de chefs des quartiers de Mbuji Mayi ---

--- 12

Kasaï Occidental:

Une nouvelle vie commence pour 240 démobilisés du Kasaï Occidental ----

--- 10

Equateur :

Lancement du Plan d’Action Humanitaire 2007 ---

--- 9

Kivu :

Bukavu: «Casques bleus Musica», la chanson au service de la paix durable au Congo --- 13

Actualité

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Le nouveau président de l’Assemblée nationale s’en va en guerre contre les anti-valeurs

Le Bureau définitif de l’Assemblée nationale de la RDC a été installé officiellement le mardi 9 janvier 2007. La cérémonie s’est déroulée au Palais du peuple devant un parterre de personnalités. Les grands absents du moment ont été le Chef de l’État Joseph Kabila Kabange et le Premier Ministre Antoine Gizenga.

Par Nina Yacoubian et Sy Koumbo S. Gali Les sept membres du nouveau Bureau, qui appartiennent tous à l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) de Joseph Kabila, ont été élus les 28 et 29 décembre 2006 par les députés nationaux. Ils ont été offi ciellement installés ce jour où Vital Kamerhe a reçu le marteau de commandement des mains du président provisoire sortant, Mbenza Thubi.

La cérémonie, à laquelle a assisté le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Congo, William Lacy Swing, a été marquée par un long discours du président Vital Kamerhe, qui n’est pas moins un discours programme, car il donne les grandes orientations et la vision de ce que sera cette nouvelle Assemblée démocratiquement élue. Vital Kamerhe qui a su choisir ses mots qui sont Engagement, Rigueur, Compétence, Dextérité, veut appeler ses collègues et ses compatriotes à la rupture d’avec

Le président de l’Assemblée nationale élu à côté du président interimaire lors de la remise et reprise du marteau

de commandement (Photo Myriam Asmani/MONUC)

Une vue partielle des membres du bureau de l’Assemblée nationale (Photo Myriam Asmani/MONUC)

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4 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 147

le passé. C’est dans cet esprit de

changement d’ailleurs qu’il a promis emboîter le pas au Chef de l’Etat «dans la lutte contre l’impunité, l’immoralité politique, la corruption et la gabegie ».

Mais comme le poisson dit-on pourrit toujours par la tête, le nouveau Président de l’Assemblée nationale a demandé à ce que l’exemple parte du haut : «Ce changement de mentalités en vue d’une bonne gouvernance devra commencer d’abord au sein de l’Assemblée nationale, elle-même, à qui incombe le devoir, en tant que contrôleur, de prêcher par l’exemple», a-t-il déclaré.

Pour lui, le balai de l’assainissement doit passer là où il se doit : «les membres du Gouvernement fautifs et qui ne voudront changer ni de mentalité ni de comportement, peuvent être certains de trouver l’Assemblée nationale sur leur chemin. Il en sera ainsi pour tous les gestionnaires des services publics et des régies fi nancières».

Si le président de l’Assemblée demande la moralisation de l’espace politique

et public, c’est pour instituer une nouvelle façon de faire la politique ; celle qui consiste à se mettre au service de la population et non à se servir :

« Notre institution devra se montrer à la fois vigilante et rigoureuse pour que le pari soit gagné face aux grandes attentes légitimes des Congolais qui sont la Santé, l’Education, les Routes, l’Habitat, l’Agriculture, la Pêche, l’Eau, l’Electricité, la Défense et la Sécurité… Il est de notre devoir d’affecter le maximum de crédit à ces secteurs vitaux au niveau du budget national et de nous assurer quant à leur affectation effective au bénéfi ce de nos compatriotes ». Puis, il a demandé que l’Assemblée se penche automatiquement sur l’élaboration des lois qui contribueront à la mise en place du nouveau cadre institutionnel de la 3ème République, notamment

«la loi portant organisation et fonctionnement des Entités décentralisées, la loi portant statut de l’opposition politique, la loi portant révision de la loi fi nancière, la loi sur le Portefeuille de l’Etat» ainsi que

Les membres de l’Assemblée nationale lors de l’installation offi cielle du bureau (Photo Myriam Asmani/MONUC)

d’autres lois organiques.

Le président Vital Kamerhe a fi ni son discours sur une note d’espoir, celle de voir le pays qui sort d’une longue crise de gouvernance, rester uni : «Chaque fois qu’une crise nous touche en tant que nation, elle exige de notre part une réaction qui transcende les clivages politiques. Et vous conviendrez avec moi que la pauvreté de notre peuple est l’ennemi premier, redoutable, que nous devrons combattre avec toutes les armes dont nous disposons. Seule une nation unie et réconciliée avec elle-même peut espérer conjurer les pesanteurs du sous-développement et de la mauvaise répartition des richesses.

La cohésion nationale est la clef de voûte de réussite dans la lutte que nous devons tous mener contre la pauvreté » L’Assemblée nationale, rappelons-le, tient deux sessions ordinaires par an, selon l’article 114 de la Constitution.

La première s’ouvre le 15 mars et la deuxième le 15 septembre. Chaque session a une durée de trois mois au maximum.

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Le nouveau Secrétaire Général des Nations Unies prend ses fonctions

Sur recommandation du Conseil de Sécurité, l'Assemblée générale des Nations Unies a nommé en octobre 2006 par acclamation Ban Ki-moon pour succéder à Kofi Annan dont le mandat s’est achevé le 31 décembre 2006. M. Ban Ki-moon, qui depuis le 1er janvier est le huitième Secrétaire général de l’ONU, est Sud-coréen. En 37 ans de carrière, il a rendu d’éminents services au gouvernement de son pays et sur la scène internationale.

Parcours professionnel Au moment de son élection au poste de Secrétaire général de l’ONU, M. Ban était Ministre des Affaires étrangères et du commerce de Corée du Sud. Au cours de sa longue carrière au Ministère coréen des Affaires étrangères, qui l’a emmené à New Delhi, Washington et Vienne, il a occupé des postes de plus en plus prestigieux notamment comme – conseiller du Président en matière de politique étrangère, conseiller principal du Président en matière de sécurité nationale, Vice- Ministre chargé de la planifi cation de la politique, Directeur général aux affaires américaines. Il a toujours défendu la vision d’une péninsule coréenne pacifi que, assumant un rôle de plus en plus important en faveur de la paix et de la prospérité dans la région et dans le monde

M. Ban à commencé à travailler avec l’Organisation des Nations Unies depuis 1975, lorsqu’il était fonctionnaire à la Division des Nations Unies du Ministère coréen des Affaires étrangères. Ses liens avec l’ONU se sont resserrés au fi l des années, surtout quand il a été nommé Premier Secrétaire de la Mission permanente de la République de Corée auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, puis Directeur de la Division des Nations Unies au Ministère des Affaires étrangères à Séoul, et enfi n Ambassadeur à Vienne, ce qui l’a amené à présider la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon (Photo Nations Unies)

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6 MONUC BULLETIN N° 147

essais nucléaires en 1999. En 2001-

2002, en tant que chef de cabinet du Président de l’Assemblée générale, il a facilité l’adoption rapide de la première résolution de la session, qui condamnait les attentats terroristes du 11 septembre, et a pris un certain nombre d’initiatives visant à améliorer le fonctionnement de l’Assemblée, si bien qu’une session ouverte dans la crise et la confusion a fi nalement été marquée par l’adoption d’un certain nombre de réformes importantes.

M. Ban s’est beaucoup investi dans les questions ayant trait aux relations intercoréennes. En 1992, en tant que conseiller spécial du Ministre des Affaires étrangères, il a été Vice- Président du Comité mixte nord-sud de contrôle nucléaire, à la suite de l’adoption historique de la Déclaration commune sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

En septembre 2005, en sa qualité de Ministre des Affaires étrangères, il a joué un rôle de premier plan dans les efforts qui ont abouti à un autre accord historique pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne, à savoir l’adoption, lors des pourparlers à Six, de la Déclaration commune sur la

résolution de la question nucléaire en République populaire démocratique de Corée.

Études

M. Ban a obtenu sa licence en relations internationales à l’Université nationale de Séoul en 1970. En 1985, il a décroché une maîtrise en administration publique de la Kennedy School of Government de l’Université Harvard.

Distinctions honorifi ques M. Ban a reçu de nombreuses distinctions, décorations et médailles dans son pays et à l’étranger. En 1975, 1986 et 2006, il a été décoré du prestigieux Ordre coréen du Mérite, pour services rendus à son pays.

M. Ban est né le 13 juin 1944. Il est marié à Mme Yoo (Ban) Soon-taek, qu’il a connue au lycée en 1962, et avec qui il a eu un fi ls et deux fi lles.

Outre le coréen, M. Ban parle anglais et français.

L’Afrique au centre de ses priorités

«L’Afrique sera au centre de mes

priorités, et mon tout premier voyage explique bien cette préoccupation. A la fi n de ce mois, je participerai au sommet de l’Union Africaine à Addis- Abeba, où le Darfour et la Somalie fi gureront en bonne place à l’ordre du jour. Je rencontrerai le personnel des Nations Unies à Addis-Abeba, et à Nairobi, notre siège des Nations Unies en Afrique», souligne Ban Ki-Moon, au cours d’une conférence de presse le 11 janvier dernier.

Puis, il a ajouté qu’il visiterait la République Démocratique du Congo,

«où se trouve notre plus grande mission de maintien de la paix, et où des élections libres se sont déroulées pour la première fois depuis 40 ans.

Je voudrai m’assurer de visu des réalisations de notre mission en RDC –pays immense au Coeur de l’Afrique, qui détient la clé de la stabilité future de la région. Lors de mon séjour dans ce pays, je rencontrerai nos Casques bleus à qui j’exprimerai ma gratitude personnelle pour leurs contributions à cet édifi ce dans des conditions les plus diffi ciles et souvent dangereuses».

L’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan et le nouveau Secrétaire Ban Ki-Moon (Photo Nations Unies)

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Kasaï Oriental: Des prix d’excellence décernés aux personnalités de la presse et de la MONUC

Le Club des Journalistes pacificateurs pour le Développement (CJPD) du Kasaï Oriental a décerné des prix d’excellence à des personnalités de la presse et celles qui se sont distinguées par leur contribution à l’avènement de la paix au Kasaï Oriental, en particulier, et en RDC d’une façon générale. Parmi ces lauréats figurent le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, William Lacy Swing et le chef de bureau de la MONUC/Kasaï Oriental, Mamady Kouyaté.

Par Saidou Abdou Créé dans le but de promouvoir la culture de la paix, le CJPD est une association qui se veut un espace de réfl exion ayant pour but de collecter, traiter et diffuser toute information pouvant contribuer à la consolidation de la paix et au développement de la RDC.

Pour ce faire, le CJPD s’est fi xé comme objectif de former et de perfectionner les journalistes, de produire des émissions radiophoniques, des articles de presse relatifs à la paix et enfi n de soutenir les groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants.

Le CJPD encourage aussi toutes les bonnes volontés et les personnalités oeuvrant pour la promotion de la paix.

C’est dans cet esprit que la MONUC a été honorée; car un prix d’excellence a été attribué à William Swing, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC et à Mamady Kouyaté, chef de bureau de la MONUC/Kasaï Oriental.

M. Swing a été récompensé pour ses actions, son sacrifi ce et son engagement total qui ont permis à la MONUC, et à la RDC de réussir sa transition, couronnée par des élections libres, démocratiques et transparentes. « Le processus a été long et diffi cile mais avec sa persévérance, la MONUC nous a aidés à atteindre ce résultat satisfaisant », a dit le président du CJPD, Clément Lukengu Luking.

Quant à Mamady Kouyaté, son mérite est de s’être illustré, au plus dur moment de la crise politique au Kasaï Oriental, par son sens de négociations. Ainsi, il a réussi à amener les Congolais du Kasaï

Oriental à se parler. A chaque fois que les autorités provinciales et l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) sont à couteaux tirés, il a offert ses bons offi ces pour ramener les deux parties à la table de négociations.

Son engagement a permis au Kasaï Oriental d’éviter l’implosion. Sous sa direction, la MONUC/Kasaï Oriental, a contribué positivement à la réussite du processus électoral dont les plus pessimistes prévoyaient l’échec. Ainsi, de 19,21% au référendum, le taux de participation est passé à 36% au 1er tour de l’élection présidentielle et 42%

au second tour. Selon M. Luking, la MONUC est l’un des acteurs principaux ayant contribué à cette performance.

En remerciant le CJPD pour cet honneur fait à la MONUC/Kasaï Oriental à

travers ces deux responsables, le chef de la section de l’Information publique de la MONUC a souligné que l’engagement de la mission onusienne pour la paix doit être soutenu par tous les acteurs locaux du Kasaï Oriental. En effet, la MONUC fait ce qu’elle peut, « il vous revient de la soutenir, vous les journalistes en apportant le message de la paix et de la quiétude sociale avec vos plumes, vos micros, vos caméras dans les langues que parlent les populations » a–t-il conclu en s’adressant à la population de cette province.

D’autres prix ont été décernés à des journalistes qui se sont distingués par leurs articles et émissions en faveur de la paix.

Photo de famille des bénéfi ciaires des prix d’excellence (Photo Saidou Abdou/MONUC)

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8 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 147

Kinshasa: Inauguration du projet «Environnement, notre santé» au quartier Mombele

Le chef d’Etat Major militaire de la MONUC, le Général Christian Houdet a, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, présidé la cérémonie inaugurale du projet « Environnement, notre santé » lancé le 9 janvier dernier par le bataillon uruguayen (Urubatt) au quartier Mombele, dans la commune de Limete. C’était en présence du Commandant de la Brigade de l’Ouest, le Général Carl Modey, Commandant de l’Urubatt et de la Soeur Magda du GIDV(Association chargée des Initiatives en faveur du Développement et de la Vie), l’une des associations chargées de l’exécution de ce projet.

Par Adele Lukoki

Le projet « Environnement, notre santé », s’inscrit dans le cadre des Projets à Impact Rapide (QIPS) de la MONUC conçu par le bataillon uruguayen conjointement avec l’ONG GIDV (Association chargée des Initiatives en faveur du Développement et de la Vie) ainsi que la Commission Développement de l’Eglise Saint Félix.

La réalisation de ce projet devait se faire en deux phases, mais grâce au dévouement des partenaires chargés de son exécution et à l’enthousiasme suscité par les sponsors (Urubatt), il a été inauguré ce jour.

Le but de ce projet est de sensibiliser les masses et d’inculquer des valeurs pouvant favoriser l’assainissement de leur environnement. En dehors de la campagne de sensibilisation appuyée et diffusée par les partenaires chargés de la mise en exécution du projet, celui-

ci comporte d’autres volets tels que:

la réhabilitation de la grande avenue Ngaliema, afi n d’améliorer l’accès au quartier et permettre ainsi aux camions chargés de la collecte d’immondices de faire leur travail. Le projet prevoit aussi la création d’un espace permettant aux enfants de jouer sans danger et de ne pas s’exposer aux maladies, la remise

des instruments de travail (14 chariots) pour le transport des immondices vers des dépotoirs prévus à cet effet, l’utilisation du personnel local dans la collecte des immondices, et leur tri (séparer les immondices bio de ceux non dégradables) et pouvoir les convertir en engrais. Il y a également la construction et réparation des murs des écoles, ainsi que l’utilisation des bénéfi ces de la vente pour payer les collecteurs des immondices et réhabiliter les infrastructures. Enfi n, le projet prévoit la remise d’un incinérateur et des médicaments de base à l’hôpital local.

Les Représentants des ONG et les leaders de la communauté bénéfi ciaire ont salué l’initiative de la MONUC et de la Brigade de l’Ouest en général, et de l’Urubatt en particulier.

le Général Christian Houdet coupe le ruban symbolique inaugurant offi ciellement le projet (Photo Brigade de l’Ouest/MONUC)

L’inauguration s’est déroulée en présence des responsables militaires de la MONUC, des ONG et de la communauté locale

(Photo Brigade de l’Ouest/MONUC)

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Plus de 50 acteurs humanitaires et représentants des ONG nationales et internationales ont pris part à cette cérémonie

(Photo Santha Buonvino/MONUC)

La cérémonie du lancement du Plan d’Action Humanitaire 2007 a eu lieu le 9 janvier dernier à Mbandaka, les agences du système des Nations Unies et les représentants des ONG nationales et internationales établies en Equateur, y ont grandement participé.

Par Alain Likota Plus de 50 acteurs humanitaires et représentants des ONG nationales et internationales ont pris part à la cérémonie de lancement du Plan d’Action Humanitaire (PAH) 2007 pour la province de l’Equateur.

Présidée par le chef de la section des Affaires civiles de la MONUC, Kodzo Segla, la réunion qui a regroupé toutes les agences du système des Nations Unies a débuté par une présentation des activités réalisées par les humanitaires en 2006 dans la province de l’Equateur, marquée par un manque alarmant d’infrastructures routières, sanitaires, éducationnelles, etc. Ensuite, les deux axes stratégiques du Plan d’Action Humanitaire pour l’année 2007 ont été introduits, à savoir les réponses d’urgence aux crises et le retour à une auto prise en charge.

Développant ces deux sujets, le médecin épidémiologique de la province de l’Equateur et coordonnateur du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans cette région, le Dr. Tarcisse Elongo a souligné que «les actions concrètes cibleront dix domaines dont l’abri et les biens non alimentaires, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la logistique, la nutrition, la santé, la sécurité alimentaire, la réintégration et la relance communautaire ainsi que la télécommunication d’urgence. » Pour plus d’effi cacité sur le terrain et par anticipation quant au changement constitutionnel des districts en province, des coordinations spécialisées ont été créées pour chaque district. S’adressant aux membres de la société civile

Présentation des activités réalisées par les humanitaires en 2006 dans la province de l’Equateur (Photo Santha Buonvino/MONUC)

Equateur : Lancement du Plan d’Action Humanitaire 2007

présents à la réunion, le Dr. Tarcisse Elongo a appelé à une cohésion pratique au niveau des structures de la société civile pour leur apport tant sur le plan des actions humanitaires que des activités de développement pour un meilleur appui aux programmes du gouvernement. Selon le chef du sous bureau du Haut Commissariat aux

Réfugiés des Nations Unies (HCR)/

Equateur, Ben Diallo, le plan d’action 2007 accorde une place particulière aux zones de retour, aux anciennes lignes de front, aux sinistrés et aux personnes vulnérables ainsi qu’aux rapatriés, dont le nombre attendu localement dans les prochaines semaines atteindra les 25.000.

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10 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 147 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 147

Après la projection d’un fi lm sur les

actions menées par le HCR en faveur des rapatriés, un débat s’en est suivi et a permis aux participants d’obtenir davantage d’éclaircissements sur le plan d’action à exécuter cette année, principalement pour la province de

l’Equateur. Si le PAH 2007 pour la République Démocratique du Congo a été offi ciellement lancé le 05 décembre 2006 à Kinshasa, avec un budget de 687 millions de dollars, c’est de façon symbolique que celui de l’Equateur a été lancé ce jour. Dans l’après-midi,

une autre rencontre a mis en présence les ONG de développement en vue d’harmoniser les activités et la vision des acteurs de développement dans la province.

Parmi les combattants démobilisés du Kasaï Occidental fi gurent ceux qui avaient opté pour l’exercice du petit commerce comme substitut à leur vie de combattant. C’est ainsi que Caritas-Developpement

a organisé à leur intention un séminaire de formation sur la vente et la gestion du petit commerce. Au cours de ce séminaire, qui s’est déroulé pendant un mois, ces démobilisés ont appris les différentes techniques de gestion d’un fonds de commerce et les subtilités liées à la vente.

Le 9 janvier, les séminaristes (240 au total) se sont retrouvés au stadium de l’espoir sur invitation de Caritas- Développement que dirige Mme Clotilde Bawota, pour recevoir leurs certifi cats sanctionnant l’atelier et leurs kits de réinsertion.

D’après les calculs

Une nouvelle vie commence pour 240 démobilisés du Kasaï Occidental

Quelque 240 démobilisés du Kasaï Occidental ont reçu le mardi 9 janvier 2007 leurs kits de réinsertion socio-économique pour un élan nouveau dans la vie civile.

Par Jean Mbayo de Caritas-Developpement, chaque démobilisé a droit à un kit de réinsertion d’une valeur marchande de 180 dollars américains en nature selon le choix opéré. En effet, chaque démobilisé avait préalablement opéré le choix de vendre soit du sucre, du sel, de l’huile, des

Grâce à ce kit constitué des vivres et non-vires, les démobilisés pourront désormais se prendre en charge eux-mêmes (Photo André Kambala/MONUC)

fretins, du poisson salé, des friperies etc. A en croire les bénéfi ciaires, la formation suivie et le kit de réinsertion sont à même de faciliter leur réintégration dans la vie civile ; ils pourront devenir autonomes tout en se rendant utile à la société.

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Lors de la réunion de novembre 2005 à Tunis (Tunisie) sur la Société de l’Information destinée à réfl échir sur la fracture numérique entre le Nord et le Sud, un agenda intitulé «Agenda de Tunis pour la Société de l’Information » a été adopté. Dans ce document, le Secrétaire général de l’ONU a été invité « à réunir, selon une approche ouverte et non exhaustive, d’ici au deuxième trimestre de 2006, un nouveau forum destiné à établir entre les multiples parties prenantes un dialogue sur les politiques à suivre, sous le nom de Forum sur la gouvernance de l’Internet ».

Ce forum devrait traiter des politiques publiques relatives aux principaux éléments de la gouvernance de l’Internet afi n de contribuer à la viabilité, à la robustesse, à la sécurité, à la stabilité et au développement de l’Internet.

Il devrait renforcer et accroître l’engagement des parties prenantes (Gouvernements, Société civile, Secteur privé et Institutions internationales), en particulier celui des pays en développement, dans les mécanismes de gouvernance de l’Internet existant et ou futur, contribuer au renforcement des capacités en matière de gouvernance de l’Internet dans les pays en développement et aider, entre autres, à trouver des solutions aux problèmes découlant de l’utilisation et de la mauvaise utilisation de l’Internet.

Cette réfl exion sur la Société de l’Information devant se faire dans le cadre d’un forum ouvert, en République Démocratique du Congo, la société civile a saisi l’opportunité que lui a offert le PNUD, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l’ACSIS (African Civil Socity for the Information Socity) à travers leur assistance pour organiser un atelier sur la question.

C’est le CAFEC (Centre Africain d’Echange Culturel) qui a été l’initiateur

Pour quelle gouvernance de l’Internet en RD Congo?

Par Sy Koumbo

de cet atelier de deux jours qui s’est ouvert le 9 janvier dernier au Campus Numérique de Kinshasa.

L’atelier a pour premier objectif d’expliciter les orientations de ce forum sur la Gouvernance de l’Internet par rapport à la réalité de la RDCongo et de ressortir la position des entités de la société civile à verser comme contribution lors d’un Forum qui va s’organiser au niveau national.

Il s’agit aussi de créer et de soutenir une liste d’échanges par rapport au Forum mondial sur la gouvernance de l’Internet et de mettre en place une plate-forme pour conduire la réfl exion sur la problématique devant aboutir à l’organisation de ce Forum national sur la gouvernance de l’Internet en RD Congo.

Il faut rappeler qu’en RD Congo, l’environnement politique en ce qui concerne le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) présente une situation complexe. Beaucoup

de préoccupations ne trouvent pas de réponses. C’est le cas du cadre législatif, juridique et réglementaire qui reste inadapté. Beaucoup de serveurs en RDC sont délocalisés soit en Europe, aux USA ou au Canada, tout comme l’implantation des réseaux GSM sur le territoire national se fait sans consultation des acteurs engagés dans le développement du numérique pour ne citer que cela. Du travail en perspective donc.

Si beaucoup d’universitaires sont venues participer à la réfl exion, les autorités nationales, elles, ont par contre brillé par leur absence. Ceci est d’autant regrettable que le sujet est pointu, délicat et d’actualité, tant Internet reste un pouvoir convoité par tous ceux qui cherchent à en avoir le contrôle.

L’Etat congolais doit vulgariser l’ordinateur, outil par excellence d’accès à linternet

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12 MONUC BULLETIN N° 147

Kasaï Oriental: Une session d’information à l’intention des chefs de quartier de Mbuji Mayi

« Les droits et devoirs du citoyen », tel était le thème d’une session d’information organisée à l’intention des chefs de quartiers par les sections de l’Information publique et des droits de l’Homme de la MONUC/

Kasaï Oriental la semaine dernière.

Par Saidou Abdou

Plus de 100 participants avaient pris part à cette rencontre d’information et de sensibilisation qui a été organisée avec l’appui de la mairie de Mbuji Mayi, dans le but de favoriser une meilleure compréhension des droits humains et des devoirs des citoyens par les autorités des entités administratives non décentralisées.

A travers cette initiative, les organisateurs entendent faciliter l’enracinement d’une culture de la paix et des droits humains en RDC. Il s’agit aussi d’encourager le respect par lesdites autorités locales des nouvelles exigences de l’Etat de droit.

«Ce genre d’activité est très utile pour nous parce que nous sommes le niveau de l’administration territoriale le plus proche de la population », déclare le chef de quartier de Bubanji qui a salué l’initiative de la MONUC.

« Parler des droits et devoirs dans une ville comme Mbuji-Mayi est le meilleur cri d’alarme qu’on puisse lancer dans une ville où actuellement le civisme cède le pas à des actes mettant gravement en cause la quiétude sociale », s’est exprimé en substance le maire de Mbuji

Plus de 100 participants avaient pris part à cette session destinée aux chefs des quartiers (Photo Saidou Abdou/MONUC)

Mayi, Marcel Innocent Kingua Mwana.

Ce dernier a dressé un tableau sombre de cette cité qu’on appelle encore abusivement la capitale mondiale du diamant. Et pourtant, aujourd’hui, cette image magnifi que ne colle pas du tout avec la réalité. En effet, selon le maire, le climat social se dégrade quotidiennement dans une ville où le cadre de vie se détériore.

Entre autres problèmes qui se posent, le maire a cité l’insécurité de plus en plus grandissante. « Nous enregistrons en moyenne 4 à 5 crimes par semaine », dit-il. D’ailleurs, d’autres sources dignes de foi avancent même le double de ces chiffres. Et puis, dans ce sombre tableau qu’il dresse, le maire a fait remarquer que la jeunesse devient la proie d’autres fl éaux aussi inquiétants que le chômage et la débauche.

Par ailleurs, les revenus des populations, s’amenuisent au jour le jour à cause de la rareté du diamant, source importante de ces revenus. L’extraction des cailloux précieux exige désormais des moyens technologiques plus modernes et

coûteux. Dans cette crise sociale, les différentes couches sociales cherchant à survivre quotidiennement, la priorité aujourd’hui serait-ce de parler des droits et devoirs des citoyens ?

Bien sûr, répondent les chefs de quartier présents à la session d’information, car disent-ils « c’est l’absence ou le non respect des règles qui nous régissent qui nous a conduit dans cette situation insupportable». C’est également le point de vue du chef de bureau de la MONUC Kasaï Oriental : « En tant que premier maillon, à la base de l’administration territoriale, vous êtes bien indiqués pour mener cette mission d’éducation civique des populations. », a conseillé M. Mamady Kouyaté.

Les participants ont manifesté un intérêt particulier à cette question des droits et devoirs du citoyen, des questions importantes ont été posées aux différents intervenants. Les interventions ont tourné autour des points relatifs notamment au droit à la paix, à la sécurité, à la liberté d’expression, et à la liberté d’association.

En outre, les participants ont insisté sur la nécessité de mettre l’accent sur la sensibilisation, l’information de la population à tous les niveaux. Selon eux, cela doit passer par des actions d’éducation civique de proximité. Au terme de cette rencontre, ils ont même souhaité que de telles initiatives se multiplient avec d’autres thèmes tels que les textes fondamentaux de la République (Constitution, loi électorale etc.).

Le chef de bureau de la MONUC/Mbuji Mayi a pris en compte cette doléance en promettant que la MONUC continuera d’assister les autorités à tous les niveaux, pendant cette phase de reconstruction nationale amorcée par la RDC.

(13)

Si la chanson « Congomani » -qui signifi e tout simplement Congolais- a du succès auprès de la population, c’est avant tout parce qu' elle aborde d’une manière fi dèle les aspirations et les attentes des Congolais après des décennies de dictature, de guerres et des rebellions. « Congomani » parle d’amour, du respect des droits des autres, de réconciliation, et d’unité nationale, mais aussi et surtout, de la contribution que chacun, gouvernants

comme gouvernés, doit apporter à la préservation des acquis des premières élections libres et démocratiques de l'histoire du Congo. Papy Star, leader du groupe et compositeur de la chanson insiste sur l’importance du travail -

«qui ennoblit l’Homme», sur la bonne gouvernance - «qui doit caractériser les bons dirigeants», et l’amour de la patrie, «qui constitue la force de toute nation».

« Si nous avons choisi l’appellation

« Casques bleus » pour notre groupe, explique Papy Star, "c'est parce que

ces derniers sont l’émanation même du sacrifi ce pour la paix dans le monde. En outre, nous voulons aussi que les Congolais se souviennent des bienfaits que l’ONU a apportés au Congo».

Le groupe projette d’organiser une tournée de concerts à Bukavu et à l’intérieur de la province du Sud Kivu, mais aussi au Rwanda et au Burundi voisins, et ce, dans la mesure où, parmi les thèmes abordés dans ses chansons, fi gure la réconciliation des Congolais avec leurs voisins des Grands Lacs. «La sortie de notre premier album aurait pu être déjà effective si nous n’avions pas eu des problèmes de fonds. Il nous faut une âme de charité pour nous aider à nous faire connaître, à produire nos œuvres et à les distribuer. En attendant de trouver ce mécène, nous travaillons avec le peu de moyens que nous avons

», explique un membre du groupe.

La lutte pour la promotion des droits de l’Homme, en particulier ceux de la Femme et de l’Enfant, et la Justice, sont parmi les priorités inscrites dans l’agenda de ces casques bleus musiciens, dont le chef, s'agissant de la paix, ne mâche pas ses mots : « la Paix, ce n’est pas seulement le silence des armes mais surtout le pain et la justice équitable pour tous ».

Longue vie et plein succès à ces casques bleus congolais musiciens!

Bukavu: "Casques bleus Musica", la chanson au service de la paix durable au Congo

Ils sont six, trois garçons et trois filles. Outre leur esprit créatif et leur amour commun pour la musique, ils partagent un même désir, celui de promouvoir la paix durable au Congo, et plus largement, dans la région des Grands Lacs. C'est pourquoi, ils se sont nommés "les Casques bleus Musica ». Ils ont un autre point commun, et leur clin d'oeil aux soldats de la paix n'est pas un hasard... Car chacun d'entre eux, connaît, peut-être mieux que quiconque le rôle et l'action des Casques bleus des Nations Unies en RDC. Et pour cause: tous les membres du groupe connaissent la MONUC de l'intérieur, puisqu'ils y travaillent, tous, soit en tant que membres du personnel national au sein de l'équipe de Bukavu, soit, sporadiquement, comme journaliers. Conscients du désir de paix de la population congolaise, engagés et bourrés de talent, les « Casques Bleus Musica » font déjà beaucoup parler d’eux à Bukavu, à travers leur chanson "Congomani", qui se fredonne déjà sur de nombreuses lèvres dans la capitale du Sud Kivu.

Par Bernard Kalume

Papystar, leader du Groupe Casques bleus musica, et les trois membres féminins du Groupe

(Photo Bernard Kalume/MONUC)

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