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«Il me semble que le peuple congolais a été trahi»

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(1)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2797 du Vendredi 6 Juin 2008 - PAGE 1

N°2797 Vendredi 6 Juin 2008 - 56

ème

Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080

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56èm e Année

D.g.g.t

Mgr Ernest Kombo, évêque d’Owando, ancien président de la Conférence nationale souveraine et du Conseil

supérieur de la République

«Il me semble que le peuple congolais

a été trahi»

Interview exclusive (Page 3) Session inaugurale du conseil

national de l’U.d.r-Mwinda Stéphane Milongo, la veuve et consorts radiés pour usurpation des symboles du parti

(P.5)

Jürgen Czinlinsky, P.d.g de Pro Brazza

«Nous sommes prêts, pour rendre Brazzaville

vraiment propre»

Jürgen Czinlinsky

(P.7)

Projet «Halte palu»

Bientôt, 76% des Congolais devraient dormir dans des moustiquaires imprégnées

(P.7)

Séance de décrassage des Diables-Rouges, à la cité de l’O.m.s (P.19)

CAN-Mondial 2010 Les Diables-Rouges

au pied du mur!

Grand séminaire de philosophie Georges Firmin Singha

Mgr Louis Portella Mbuyu préside l’eucharistie de la fête patronale

(P.10)

Il est grand temps de moraliser les militants de chaque

bord politique

Coup d’oeil en biais

Congo – France

Signature d’un document-cadre

de partenariat

(P.4) Elections locales

Le département de Brazzaville a reçu les listes électorales

(P.3)

(P.4)

(2)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2797 du Vendredi 6 Juin 2008 - PAGE 2

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L’histoire récente de notre jeune pays doit nous enseigner et nous conduire à faire le bon choix sur la femme ou l’homme qui va conduire nos destinées, en tant que Président de la République, Chef de l’Etat.

Léon Juste Ibombo

Pourquoi, je choisis Denis Sassou Nguesso?

République indépendante, depuis le 15 août 1960, le Congo, notre pays, a déjà connu douze constitutions, dont cinq pro- visoires (lois constitutionnelles et actes fondamentaux) et six présidents de la République. Ce qui, manifestement, mon- tre une certaine instabilité politique, alors qu’une stabilité à tous les niveaux est indispensable pour amorcer notre décol- lage.

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Conditions

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- Etre en règle avec les impôts;

- Disposer des moyens matériels et financiers;

- Disposer d’une expérience et de références tech- niques dans le domaine des travaux d’aménage- ment.

Réception

Les soumissionnaires intéressés par le présent appel sont priés de poster leur dossier d’offre à l’adresse suivante: ECOBANK CONGO; B.P: 2485,

B r a z z a v ille , a v a n t

le 13 juin 08, à 17h00.

ECOBANK CONGO se réserve le droit de rejeter toutes offres incomplètes, mal adressées et par- venues après la date de clôture indiquée.

Léon Juste Ibombo

(3)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2797 du Vendredi 6 Juin 2008 - PAGE 3

EVENEMENT

* Excellence, de 1991 à 1992, vous avez dirigé les assises de la Conférence nationale souve- raine, ainsi que le Conseil su- périeur de la République, qui était le parlement de transition.

Depuis lors, constatez-vous une évolution des mentalités des Congolais, dans le sens du développement?

** Je pense que les acquis de la Conférence nationale souve- raine ont été bafoués, dès que les élus ont é été mis en place.

D’ailleurs, les élus de 1992 n’ont pas admis que nous les installions, comme le prévoyait l’Acte fondamental de la Tran- sition. Ils se sont installés, eux- mêmes, et se sont précipités à violer les trois principes que nous avons adoptés à savoir:

tu ne voleras pas; tu ne tueras pas; tu ne mentiras pas.

Mieux même, ils se sont mis à nous diaboliser. Allant à un contrôle médical, j’avais été ar- rêté à Pointe-Noire et je me de- mandais alors quel crime j’avais commis? Tout simplement, la méfiance que nos élus avaient les uns envers les autres. Cela était étendu même à nous qui leur avons donné le pouvoir, en mains propres.

Au-delà, s’il faut considérer que le but principal de cette conférence était d’instaurer l’al- ternance sans effusion de sang, on peut dire que le peu- ple a été servi, à mon sens. Je pense que même si nous vou- lons devenir aveugles, cela a été une réalité, grâce au prési- dent de la République, Mon- sieur Denis Sassou Nguesso, qui a respecté sa parole d’offi- cier, grâce aussi au premier mi- nistre, Monsieur André Milongo, homme de paix. Le peu que j’ai pu faire, grâce à l’armée qui s’est sacrifiée, reste, malheureusement, lettre morte.

Si vous demandez aux jeunes qui ont 15 ans aujourd’hui, sur- tout ceux qui ont subi la guerre, ce qu’est la Conférence natio- nale souveraine, je pense qu’ils risquent de m’en dire.

Vous parlez du développement!

Si ce que nous avons instauré n’a même pas été respecté par les élus eux-mêmes; si les trois commandements ont été ba- foués, dès le lendemain de la fin de la Transition, il ne faut pas demander aux jeunes de s’en souvenir. Donc, je regrette que cette question ne puisse pas trouver une réponse posi-

tive. Constatez-vous une évo- lution des mentalités des Con- golais dans le sens du déve- loppement? Il me semble que le peuple congolais a été trahi.

Le peuple congolais a été, pour ainsi dire, violé, dans son in- tuition et l’intuition du peuple a été détournée. Demandez à ceux qui sont élus aujourd’hui, je pense qu’ils n’ont aucun souvenir de la Conférence na- tionale souveraine. Permettez- moi de bénir le président Denis Sassou Nguesso qui me recon- naît, un petit peu, cette dignité d’ancien président du parle- ment. Mais, les premiers élus, après la Transition de 1991-92, n’ont même pas eu le temps de signer le décret, cinq ans du- rant, qui m’accordait certains privilèges, en tant qu’ancien président du présidium de la Conférence natonale souve- raine et ancien président du Conseil supérieur de la Répu- blique, le parlement de transi- tion.

Donc, il ne faut pas s’étonner, aujourd’hui, que je sois diabolisé, dans l’Eglise comme en dehors. Dommage pour la nation, tant pis pour moi. Mais, pour le peuple, je pense que c’est grave, parce que son in- tuition n’a pas été respectée, de faire diriger cette confé- rence par un homme d’Eglise.

Les sept Eglises du conseil oecuménique, à ce moment-là, s’étaient concertées, pour n’avoir qu’une voix, puisqu’il n’y avait qu’un candidat au nom des confessions religieu- ses, à la présidence du prési- dium de la Conférence natio- nale. Mais, aussitôt après les élections, nous nous sommes retrouvés une multitude de confessions religieuses. Même nous qui étions ensemble, nous avons été divisés, à cause des élections. Veuillez me par- donner de parler ainsi, je pense que c’est la réalité que les so- ciologues et les historiens peuvent rappeler.

* Comme pasteur d’une Eglise diocésaine et délégué épisco- pal du renouveau charismati- que catholique qui, pour cer- tains éminents hommes d’Eglise, est une chance pour l’Eglise universelle, et à l’orée de la tenue à Brazzaville du congrès sous-régional de l’E.p.v (Evangile, prière et vie), quel est, à votre avis, l’évolu-

tion au Congo de ce mouve- ment de prière?

** Mille pardons aussi de vous donner une réponse négative.

Le renouveau est né national.

Aujourd’hui, il se gère diocésainement. C’est une marche-arrière et c’est trop dommage. Le renouveau est né œcuménique. L’œcuménisme s’est arrêté pour des raisons que l’on ignore. Je pense que les chrétiens ne savent pas encore que tout ce qui est bien doit souffrir des persécutions et que le renouveau, aujourd’hui, ne présente pas son caractère d’hier. Heureuse- ment qu’il y a encore quelques anciens, ceux qui ont enfanté ce renouveau au Congo, parce que c’est un mouvement laïc.

Mais, demandez aux prêtres, combien sont impliqués à en- cadrer ces laïcs? C’est plutôt un complexe que nous, prêtres, avons vis-à-vis d’eux. Les pro- blèmes spirituels psychologi- ques ou mystiques que soulè- vent ces laïcs renouvelés, quelle est la commission spé- cialisée qui les gère? Là aussi, je suis un accompagnateur malheureux et diabolisable.

Il y a trois paramètres pour les- quels le continent voulait se réunir ici. Mais, pour nous con- soler, ils ont demandé que ce soit seulement la sous-région qui vienne. Mais, ils viennent avec des questions: comment le renouveau est-il reçu dans le pays? Le lieu où nous allons partir, comment l’ordinaire sent-il le renouveau? Quel est l’évêque chargé du renouveau?

Qu’est-ce qu’il en pense? Quel est l’avis du président de la conférence épiscopale du lieu où nous allons?

Les trois évêques qui leur ser- vent de paramètres ou de critè- res de discernement sont:

l’évêque chargé du renouveau charismatique; l’évêque chargé de la conférence épiscopale et l’évêque ordinaire du lieu. C’est ce que nous avons vécu à Ac- cra, au Ghana. Le cardinal n’était pas d’Accra, mais il était venu présider la conférence.

L’archevêque d’Accra, l’ordi- naire du lieu, s’était comme éclipsé, pour laisser la place à moi, le délégué extérieur, et au délégué national, le cardinal. Et lui, il s’est mis derrière. Je ne sais pas si cette attitude est possible chez nous, parce que si vous voyez le renouveau à

Pointe-Noire et à Brazzaville, tel qu’il se vit, je pense qu’il a été noyauté, au point que nous n’avons pas été retenus, pour accueillir le continent. Nous nous contentons de recevoir la sous-région. Mais, prions pour que ça soit vraiment une chance, pas pour certains hommes d’Eglise seulement, mais pour l’Eglise entière. A croire que ce renouveau est une chance pour l’Eglise, parce que c’est un renouvellement de la foi, c’est un renouvellement des sacrements, c’est un re- nouvellement de l’écriture sainte, c’est un renouvellement de l’Eglise. C’est pourquoi, il faut prier pour que les prêtres s’impliquent dans le renou- veau. Le Saint Esprit a fait son coup d’Etat, pour commencer par les laïcs. Mais, cela ne nous disqualifie pas. C’est nous, prêtres, qui sommes les guides de ce peuple et nous avons à guider ce peuple sans com- plexe. Si Dieu veut nous don- ner le charisme ou nous laisser nus devant ce peuple, c’est aussi son problème. Mais, nous devons assumer nos tâches de guider ce peuple, comme prê- tres. Là, je pense que les prê- tres n’ont pas encore pris cons- cience de leur tâche, fonction et place irremplaçables dans le renouveau. Que le Seigneur nous entende et que demain, il en soit autrement.

* Il vient de se tenir à Brazza- ville un colloque sur l’Univer- sité, au terme duquel il a été annoncé la création d’une Uni- versité catholique au Congo.

Pensez-vous que le développe- ment du pays passe nécessai- rement par la mise en œuvre d’une université essentielle- ment catholique?

** Ailleurs, ça c’est passé ainsi.

Les Universités ont été comme une impulsion à beaucoup de choses, pas seulement à l’édu- cation, même au développe- ment. C’est l’esprit que nous nourrissons; que dans notre pays aussi, l’Université catho- lique soit aussi une impulsion, peut-être pour créer l’émula- tion. Mais, en tout cas, créer une impulsion. C’est ce qui s’est passé à Yaoundé, non seule- ment les étudiants de l’U.c.a.c, on se les dispute dans les en- treprises, mais encore, il y a une émulation entre les Universités.

C’est cet espoir qui fait que le Congo que l’on qualifie, par ailleurs, de gaspilleur d’atouts, ne gaspille pas, cette fois-ci, cet atout. Ça devrait être comme une impulsion et une manière de résoudre tous les problèmes qui se posent et qui se poseraient dans notre pays, à partir de l’Eglise jusqu’à la nation.

* En attendant la réalisation de cette Université, que fait-on de la masse des diplômés sans emplois et même des tra- vailleurs qui auraient bien voulu évoluer?

** Ça, je pense que c’est une question qui ne regarde pas l’Eglise, dans la mesure où

Mgr Ernest Kombo, évêque du diocèse d’Owando, ancien président du Conseil supérieur de la République

«Il me semble que

le peuple congolais a été trahi»

Ordonné prêtre le 8 juillet 1973, en la basilique Sainte-Anne du Congo, comme jésuite, et nommé évêque en décembre 1983, pour être évêque de Nkayi, à partir de janvier 1984, Mgr Ernest Kombo, 67 ans, est évêque d’Owando, de- puis 1990. Il entre dans l’histoire du pays, avec la Conférence nationale sou- veraine qui se tient à Brazzaville, du 25 février au 10 juin 1991 et dont il est élu président du présidium. Prélat, il marquera ces assises qui instaurent la démocratie pluraliste au Congo, par l’introduction dans la politique, des trois valeurs bibliques: «Tu ne voleras pas; tu ne tueras pas; tu ne mentiras pas», tirées des dix commandements de Dieu. Atteint par un cancer de l’estomac, Mgr Ernest Kombo se rend à Paris, en France, le 27 août 2007, pour des soins médicaux. Depuis, il a disparu de la scène nationale. Lundi 19 mai dernier, il a surpris son entourage, en revenant à Brazzaville où il est resté jusqu’au 28 mai. Affaibli par les traitements médicaux suivis, Mgr Kombo a beaucoup perdu de son poids, mais sa voix et sa mémoire restent vives. Dans sa longue con- valescence, il a accepté de se prêter aux questions des journalistes, mer- credi 28 mai, au C.i.o (Centre interdiocésain des œuvres). Egal à lui-même et avec le franc-parler et le langage imagé qui le caractérisent, le prélat a en- core des leçons d’éthique politique à donner à la nation et des reproches à l’Eglise locale, dont il est, lui-même, un des pasteurs. Interview.

(Suite en page 4)

Le président de la Conel (Commission nationale d’organisa- tion des élections), Henri Bouka, a remis, officiellement, mardi 3 juin dernier, à Benoît Moundélé-Ngollo, préfet de Brazzaville et président de la Codel (Commission départementale d’orga- nisation des élections), les listes électorales définitives com- posant le corps électoral du département de Brazzaville, en vue des élections locales du 29 juin 2008. La cérémonie de remise de ces listes s’est déroulée au siège de la Conel, au cinquième étage de l’immeuble de l’A.r.c, en présence des ad- ministrateurs-maires des sept arrondissements de la capitale.

Conel (Commission nationale d’organisation des élections)

Remise officielle des listes électorales au département

de Brazzaville

Une semaine environ après avoir reçu les listes électorales de la D.g.a.e (Direction générale des affaires électorales), le 29 mai dernier, la Conel a procédé, après comparaison avec les listes de base ayant servi aux élections législatives, à la remise officielle des listes électorales définitives du département de Brazzaville comptant pour les élections locales. Un dernier travail de vérification sera effectué par les commissions loca- les d’organisation des élections sous la coordination de la préfecture de Brazzaville. Il s’agit concrètement de s’assurer que:- toutes les additions de noms d’électeurs sont intégrées dans la liste révisée;

- tous les noms à retrancher ne figurent plus sur la liste révi- sée;- toutes modifications ou corrections proposées au moment de la révision sont effectivement prises en compte;

- et que tous les doubles comptes d’électeurs n’existent plus.

C’est donc après ce travail de vérification que la Codel procé- dera à l’affichage de ces listes dans les bureaux de vote et remettra, en même temps, les listes d’émargement aux prési- dents de ces bureaux. Les listes d’émargement sont des listes qui permettront à l’électeur, après avoir voté, de confirmer son acte par une signature et une empreinte digital.

S’adressant au préfet de Brazzaville, Henri Bouka a estimé que le Ministère de l’administration du territoire et de la décentra- lisation ayant joué sa partition, il revient à la commission dé- partementale d’organisation des élections de jouer la sienne, pour garantir au peuple congolais un scrutin fiable et accep- table par tous. Car, a-t-il dit, «il n’y a pas de démocratie sans élection, comme il n’y a pas d’élection sans un corps d’élec- teurs connu et fiable».

Benoît Moundélé-Ngollo a, pour sa part, pris acte de cette invite du président de la Conel et, faisant d’une pierre deux coups, il a remis à chaque administrateur-maire présent à cette cérémonie, le colis contenant les listes des électeurs de son arrondissement. Il faut ajouter que la Conel transmettra, pour les électeurs de l’intérieur du pays, les listes aux préfectures de ces départements.

Régis Guénolé ASSOULA

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Benoît Moundélé-Ngollo recevant les listes des mains de Henri Bouka.

(4)

Coup d’oeil en biais NATIONAL

nous formons ceux qui sont formables et qui, parfois, ne trouvent pas d’emplois. Nous nous efforçons de répondre aux besoins du pays. Si je de- vrais répondre à votre ques- tion, oui, l’Eglise doit tout faire pour inciter l’Etat à créer des emplois. Mais, nous mêmes, à travers la pastorale sociale, nous devrions être, nous Eglise, créateurs d’emplois. Là aussi, hélas, est-ce que nous nous donnons les moyens?

Est-ce que nous réfléchis- sons? Mais, c’est une question que vous devriez nous poser, nous, conférence épiscopale nationale.

* Il y a quelques années, le Congo avait atteint un taux de scolarisation très élevé.

Aujourd’hui, la tendance est à la baisse. L’Eglise se préoc- cupe-t-elle de cette situation?

De quelle manière?

** Je pense que oui, puisque l’Eglise, après la conférence nationale souveraine, a repris ses écoles. Mais, il faut se dire que la nationalisation nous a affaiblis. Malgré cet affaiblisse- ment, nous avons repris, quand même, les moyens. Nous nous y attelons, au niveau d’Owando. Quelques prêtres se sont mis à enseigner. J’ai mis quelques diacres déjà aux étu- des, pour sortir comme institu- teurs. Je pense qu’ils se plai- ront à cette tâche de l’éduca- tion de la jeunesse. Je pense aussi que l’Eglise remontera la pente, parce que de la nationa- lisation nous sommes sortis très affaiblis, pire que la nation, dans la mesure où on nous a démobilisés et nous ne nous occupions que de la caté- chèse. Mais, on ne peut pas renoncer à cette vocation de l’Eglise. Je pense que si Dieu le veut, demain, nous allons, quand même, inciter nos prê- tres et nos laïcs à retrousser les manches, pour que nous nous attelions à l’éducation de la jeunesse, d’une manière ou d’une autre.

* Un illustre personnage vient de mourir, Aimé Césaire, qui a

marqué son passage sur cette terre par une pensée profonde.

Quel sentiment vous inspire sa disparition?

** Combien de chefs d’Etat afri- cains étaient à son inhuma- tion? Voilà le sentiment que cela m’inspire, si l’on doit par- ler de révolution, de prise de conscience, d’impulsion cultu- relle, de civilisation. C’est quel- qu’un qu’on ne peut pas oublier. Mais, combien ont fait le déplacement? Hélas, hélas…

Voilà mon sentiment.

* Dans le monde de l’Eglise, le Cardinal Bernard Gantin, pre- mier archevêque métropolitain africain, premier cardinal afri- cain à la tête d’un dicastère du Vatican et doyen du sacré col- lège jusqu’en 2002, vient être rappelé à Dieu. A votre avis, ce vide, si ç’en est un, peut-il être facilement comblé?

** Je commencerai par dire que nous avons beaucoup de points communs avec le Bénin.

Malheureusement, est-ce que c’est un malheur? Je ne sais pas. Mais, il faut, tout simple- ment, constater la différence, à savoir que le Bénin, malgré sa turbulence, n’a jamais tué ses chefs. Nous sommes qualifiés pour tuer nos chefs. Le Bénin a réalisé la conférence natio- nale souveraine. Nous avons fait la même chose, on ne nous a pas reconnus. Nous avons été oubliés de si tôt. Donc, c’est dans ce cadre que le Bénin nous dépasse, dans ce sens qu’il reconnaît ses valeurs. La preuve, je n’étais pas à l’inhu- mation du cardinal Gantin.

Mais, on m’a dit et j’ai lu quel- ques journaux où l’on a retracé la mémoire de cet illustre dis- paru, et que l’aéroport de Co- tonou portera, désormais, son nom et cela a été dit par le chef de l’Etat. Je pense, c’est déjà quelque chose d’important, pour toutes les nations, de re- connaître, même dans l’Eglise catholique apostolique et ro- maine, les valeurs nationales, de les respecter et de les ho- norer. Est-ce qu’il est facile de trouver quelqu’un de sembla- ble? Est-ce que celui qui sera appelé sera à la hauteur du dé- sintéressement de la donation totale à son service, à son sa- cerdoce, à la compétence?

Prions, il n’en manque pas.

Prions pour ceux qui ont cette carrure, qu’ils puissent répon- dre oui à la manière pas seule- ment de Gantin, mais aussi d’Emile Biayenda, de Georges Firmin Singha et d’autres que je ne connais pas, mais qui se- ront, peut être, demain nos saints africains.

* Excellence, huit mois durant, vous êtes resté hors de votre diocèse et du pays. En son temps, un journal de la place s’interrogeait sur votre absence aux festivités marquant le 47ème anniversaire de l’indépendance du Congo, à peu près en ces termes: «il y a des absences qu’on ne peut pas ne pas re- marquer à ces festivités, comme celle de l’évêque d’Owando; serait-il absent de son diocèse, du pays?» Que répondez-vous?

** Oui malade, l’évêque d’Owando, ancien président du conseil supérieur de la Ré- publique! On m’a oublié, c’est même criminel. Pire, on invente des fantasmes que j’ai boudé la fête, c’est triste. J’étais tout simplement malade et depuis longtemps. Et je n’ai pas pu participer aux festivités. L’invi- tation était bâclée à la dernière minute. Je suis allé présenter l’économe qui devait me rem- placer, puis je me suis retiré, parce que je ne me sentais pas en forme. Un bienfaiteur m’a payé le billet. Je suis allé me faire soigner, en France. Dans ma tête, j’allais pour quinze jours. Les médecins m’ont dit que quinze jours, c’est le temps qu’il leur faut pour faire les ana- lyses. Quand ils sauront la cause de ma maladie, ils me di- ront le protocole. Après les ana- lyses, le protocole m’intimait six mois au moins de soins. Je ne pouvais pas dicter la loi aux médecins. Je suis resté, à Pa- ris, malgré moi. Mais, Dieu fait tout, pour concourir au bien.

Je ne pense pas que mon dio- cèse ait manqué de grandes choses. Le vicaire général, l’économe, le procureur, chaque prêtre, je pense, et ça c’est la deuxième fois que ce diocèse se gère sans l’évêque. Durant la Conférence nationale et la Transition, pendant dix-huit mois, ce diocèse s’est géré sans la présence physique de l’évêque. Malheureusement,

vous êtes venus à la fête, mais c’est la ville d’Owando ou le diocèse d’Owando qui a sup- porté toutes les conséquen- ces, jusqu’aux élections de 1992 qui se sont passées dé- mocratiquement et de manière transparente. Est-ce qu’on a décoré l’Eglise d’Owando? Est- ce qu’on a accordé quelque chose à l’Eglise d’Owando?

Cela ne fait rien. Le diocèse d’Owando s’est sacrifié, en prê- tant son évêque. Il l’a fait pour la nation, pour Dieu. On ne de- mande pas de récompense.

Mais, vous les journalistes, vous devez aider le peuple à se souvenir. Il ne faut pas qu’il oublie, trop tôt, les bonnes choses. Le diocèse d’Owando s’est sacrifié. La ville d’Owando est la ville des trois présidents de cette République. Qu’est-ce qui se fait pour la jeunesse dans cette ville? Qu’est-ce qui se fait pour les vieux? Vous devez nous aider à prendre conscience de nos membres:

prêtres, évêques ou nation.

C’est ça le travail ingrat qui fait du journalisme, un sacerdoce.

* Comment vous portez-vous présentement?

** Je suis très affaibli. Mais, Dieu merci, avoir vu mes prêtres m’a ragaillardi. Donc, je repars con- solé du fait que Dieu m’a donné des bienfaiteurs qui m’ont aidé, consolé; que le pire n’ait pas été au rendez-vous. Je suis aussi consolé de toutes les prières que l’Eglise et la nation font pour ma guérison. Je sup- plie le Seigneur que cette gué- rison ne s’arrête pas à ma per- sonne physique, mais qu’elle s’étende à tout le diocèse, à toute la nation, que nous soyons vraiment les fils de Dieu qui s’aiment, qui s’entraident, pas seulement nous les catho- liques, mais aussi avec tous les autres. Nous devons retrouver, un peu, la morale de la Confé- rence nationale souveraine: ne volez pas; ne mentez pas; ne tuez pas. Merci!

Propos recueillis par Philippe BANZ et Pascal

BIOZI KIMINOU grâce au concours d’Antoine

BOUBA-BOUBA, Bernard MACKIZA et Joachim MBANZA.

(Suite de la page 3)

L

e document-cadre de par- tenariat ou D.c.p signé par le Congo et la France per- met:-la prise en compte des priori- tés exprimées par les autorités congolaises et de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté;

-une meilleure efficacité de l’aide française qui sera con- centrée sur trois secteurs prio- ritaires faisant partie des ob- jectifs du millénaire pour le dé- veloppement (O.m.d);

-une meilleure complémentarité des interventions de la France

avec celles des autres partenai- res bilatéraux et multilatéraux, en particulier avec l’union euro- péenne, la Banque mondiale et le système des Nations unies.

Pour ce faire, la France concen- trera son aide sur les trois sec- teurs-clés suivants:

-les infrastructures, en particu- lier, le port maritime de Pointe Noire, les transports fluviaux et terrestres, l’eau et l’assainisse- ment à Brazzaville;

-l’éducation et la formation, principalement la formation professionnelle;

-la protection de l’environne-

ment et de la biodiversité, l’ex- ploitation durable des forêts.

Au-delà de ces secteurs de concentration de l’aide, la France maintiendra ses efforts visant au renforcement du sys- tème de santé au Congo ainsi que son appui aux réformes engagées en matière de gouvernance, notamment dans la gestion des ressources pu- bliques et des dépenses d’in- vestissement. En complémen- tarité de son action dans le domaine de la formation pro- fessionnelle, elle renforcera aussi sa politique de soutien à l’enseignement supérieur et à la langue française par la for- mation des enseignants de français. La coopération fran- çaise continuera, également, à soutenir la création artistique congolaise. Enfin, elle augmen- tera ses financements aux or- ganisations de la société civile, à travers son F.s.d (Fonds so-

cial de développement).

Des co-financements seront recherchés avec l’Etat congo- lais, afin qu’il y ait complémen- tarité entre les moyens hu- mains et financiers de la coo- pération française et les efforts du gouvernement congolais.

Les aides françaises contri- bueront, notamment à la pré- paration des projets d’investis- sement du gouvernement et au renforcement des fonctions de maîtrise d’ouvrage, afin de per- mettre la mobilisation la plus efficace des ressources pro- pres du pays.

L’atteinte du point d’achève- ment de l’initiative P.p.t.e (Pays pauvres très endettés) par le Congo, permettra à la France, de faire un effort bilatéral sup- plémentaire d’allègement de dette et de financement de pro- jets de coopération. Cet effort s’ajoutera aux annulations de dette déjà consenties par la France, ces trois dernières an- nées, dans le cadre multilatéral du Club de Paris. Ce sont, en effet, 847 millions d’euros de créances françaises qui ont déjà été effacées, soit 555 mil- liards de francs Cfa.

Congo – France

Signature d’un document- cadre de partenariat

Le ministre Charles Zacharie Bowao et le secrétaire d’Etat français à la coopération et à la francophonie, Alain Joyandet, ont signé, le 22 mai dernier, à Pointe- Noire, un document-cadre de partenariat (D.c.p) qui définit les grands axes de la coopération franco-congo- laise pour les cinq prochaines années. Dans ce cadre, de 2008 à 2012, la France allouera 180 millions d’euros (soit environ 120 milliards de francs Cfa) à la Républi- que du Congo.

Des mouvements religieux au pied du mur à Mvoumvou (Pointe-Noire)

Le maire de Mvoumvou, Valentin Tchibota-Goma, a rappelé à l’ordre les responsables des mouvements religieux installés dans son arron- dissement, exerçant dans l’illégalité. Il a menacé de mettre fin aux activités de pas moins de 54 églises de réveil, au cas où celles-ci ne se conforment pas aux dispositions de la note du gouvernement relative à la légalité des confessions religieuses. Ces églises doivent se confor- mer aux textes en vigueur dans notre pays, car le maire de Mvoumvou compte mettre en place, dans sa circonscription, un conseil des églises chrétiennes, pour améliorer la collaboration entre l’Etat et les églises. Il s’est, en outre, insurgé contre les nuisances sonores, religieuses ou profanes. Un contrôle des temples, des bars, des dancings, des bu- vettes et restaurants interviendra plus tard. Le maire de Mvoumvou gagnera-t-il son pari, dans une société où la misère, de plus en plus grandissante, pousse de nombreux Congolais à prendre d’assaut les églises? Il semble que même à Brazzaville, ce genre d’opérations n’a jamais connu un début d’exécution. Les nuisances sonores rythment, toujours, les nuits des habitants, dans les quartiers où se sont installées les églises de réveil.

Un enseignant tué pour seulement 500 francs Cfa, à Ouesso

Rien que pour 500 francs Cfa! Un enseignant, le nommé Norbert Kozob, a été, copieusement, tabassé. Il a,finalement, rendu l’âme, lundi 26 mai 2008, des suites de blessures produites par les coups de poings et de bâtons qu’il a reçus. Il exerçait au C.e.g NKwamé Nkru- mah de Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha, en qualité de secrétaire. Signalons qu’il a pour compagnon la boisson alcoolisée, et que ses meurtriers sont ses propres cousins. Ces derniers lui avaient donné 500 francs Cfa, pour qu’il les aident à obtenir une pièce d’état civil. Malheureusement, il n’a pas accompli la mission pour laquelle il avait pris de l’argent. Ses cousins se sont énervés et l’ont molesté, une première fois, alors qu’il était en état d’ivresse. Le lendemain, ils l’ont encore molesté. Conduit à l’hôpital de base de la localité, la victime était toujours dans le coma, en dépit des soins qui lui ont été administrés.

Sorti de l’hôpital, il a succombé à son domicile. Voilà à quoi mène la justice sommaire et sauvage. Quel est le sort de ses meurtriers? En tout cas, la police devrait les rechercher, si elle n’a pas encore mis la main sur eux, et la justice devrait faire son travail.

Des malentendus à propos

du remboursement des frais scolaires à Dolisie

Le remboursement des frais scolaires, dans les établissements d’en- seignement général, à Dolisie, la troisième ville du pays, dans le dé- partement du Niari, a débuté, mardi 27 mai dernier, au Lycée Victor Justin Sathoud. Si, à ce niveau, tout s’est bien passé, on signale, malheureusement, quelques couacs dans les établissements du cycle primaire. En effet, les directeurs desdits établissements prélèveraient 250 francs par élève, sur le montant total à rembourser, soit 1.500 francs Cfa, conformément aux dispositions de la note circulaire n° 730 du Ministère de l’enseignement primaire et secondaire. Des parents d’élèves ont pointé du doigt la direction départementale de l’enseigne- ment primaire et secondaire du Niari, l’accusant d’avoir donné des instructions, dans ce sens, à ses chefs d’établissements. La réaction du directeur départemental n’a pas tardé. Elle est sans équivoque: le remboursement sans retenue de la totalité des montants: 1500 francs, pour le cycle primaire, 2000 francs Cfa, pour le collège, et 2.500 francs Cfa pour les lycéens. Cela doit être compris par les chefs d’établisse- ments.

Un locataire insolite au boulevard Général Alfred Raoul!

Au fil des ans, des immeubles sortent de terre, de part et d’autre du boulevard Général Alfred Raoul, ex-boulevard des armées, à Braz- zaville. Aussi, a-t-il cessé d’être l’artère de la peur, où des bandits de tout acabit rançonnaient des passants. On peut, maintenant, l’emprun- ter en toute quiétude. Mais, ces derniers temps, cette avenue a eu, semble-t-il, son locataire. Mais, un locataire insolite. Il habite les bords de cette route, entre le Ministère des affaires étrangères et l’immeuble en construction du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, où il dort à la belle étoile. Il y étale tous ses bagages, notamment des vêtements, des cartons et même des immondices et y ferait, également, sa cuisine. Mais, ce locataire n’est pas violent. Seu- lement, le spectacle qu’il offre n’est pas du goût de tout le monde, dans la mesure où ce boulevard est, régulièrement, fréquenté. La municipa- lité ou la police devrait faire œuvre utile en «l’expulsant» de là, sans trop de méchanceté. En tout cas, les bagages de ce locataire insolite deviennent trop encombrants et rendent insalubres les abords de l’unique boulevard de la capitale.

Il est grand temps de moraliser les militants de chaque bord politique

Du côté du R.m.p (Rassemblement pour la majorité présidentielle), la campagne électorale pour les échéances locales du 29 juin prochain a commencé et bat son plein, au vu et au su de tous, avant même son lancement officiel, le 16 juin 2008. Mais, ce qui intrigue, c’est que les minibus qui assurent le transport des jeunes pour les différents mee- tings, non seulement ne respectent pas le code de la route sur les artères de Brazzaville, mais aussi et surtout, ne garantissent, nulle- ment, la sécurité de leurs occupants. En effet, comment accepter que des jeunes gens se juchent sur les issues de secours et les portières, sans s’inquiéter pour leur vie, sur des routes où des chauffards roulent à tombeau ouvert, en dépit des innombrables nids de poule? Pire encore, ni l’équipage, ni les agents de la circulation routière, censés discipliner les automobilistes, ne trouvent à redire. Les policiers qui, d’ordinaire, sont très regardants sur de telles infractions, restent pan- tois, au passage de ces minibus bondés des gens chantant des insa- nités à gorge déployée. S’il en est déjà ainsi, à l’aube du lancement officiel, quelles déviances observerions-nous en pleine campagne élec- torale?

(5)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2797 du Vendredi 6 Juin 2008 - PAGE 5

NATIONAL

L

a session du conseil na- tional de l’U.d.r-Mwinda s’est tenue dans le con- texte des pr épar at ifs des élections locales et un mois et dix huit jours après le pre- mier congrès ordinaire qui avait mis en place de nouvel- les instances du parti et élu Guy Romain Kimfoussia com- me président de cette forma- tion politique. Parti de l’oppo- sition, l’U.d.r-Mwinda avait, à l’issue de son premier con- grès, réaffirmé son position- nement politique, opté pour la social-Démocratie comme fondement idéologique. Il avait décidé de poursuivre le combat politique du prési- dent-fondateur André Milon- go, décédé en juillet 2007.

Force est de constater que ce parti a fait quelques avancées significatives, par exemple dans le cadre de l’ouverture, conformément à la loi sur les partis, et de la question du genre. Pour les élections lo- cales, l’U.d.r-Mwinda présen- te 82 femmes sur 308 candi- dats. Ce qui fait un pourcen- tage de 27% de femmes par- mi les candidats aux élec- tions locales. Un taux qui dé- passe largement le taux offi- ciel de participation de la fem- me aux dites élections. On note, également, un léger progrès dans le changement de mentalité des militants, parce que ce parti était sou- vent identifié à l’ethnie de son président fondateur. Ce que l’on peut encore relever, c’est sa présence remarquable dans les activités de l’A.n.r (Alliance de la nouvelle répu-

blique) , une plateforme de l’opposition.

Figuraient à l’ordre du jour de cette session du conseil na- tional, entre autres points:

l’examen et l’adoption du rè- glement intérieur du conseil national; le règlement finan- cier du parti; le programme

L

’objectif de cette campa- gne est d’informer et de sensibiliser le maxi- mum d’électeurs dans la plu- part des dépar tement s du Congo, sur l’importance du prochain scrutin, pour rédui- re le taux d’abstention et leur permettr e de compr endr e tout le processus électoral. La Cape, qui observe le proces- sus électoral depuis 2007,

s’engage à informer le plus grand nombre de votants sur le mode du scrutin.

Il sied de souligner que cette campagne est un programme à long terme basé sur divers

Session inaugurale du conseil national de l’U.d.r-Mwinda

Stéphane Milongo et consort radiés pour usurpation des symboles du parti

La session inaugurale du conseil national de l’U.d.r-Mwinda (Union pour la démocratie et la république), un parti d’opposition, s’est tenue samedi 31 mai 2008, à la permanence nationale de ce parti, à Moungali, dans le quatrième arron- dissement de Brazzaville. Présidée par Guy Ro- main Kimfoussia, président de l’U.d.r-Mwinda, cette session, qui a connu la participation de 166 membres du conseil national, a pris des décisions importantes sur la vie du parti, notamment la ra- diation pure et simple de certains membres, dont Stéphane Milongo, pour «haute trahison» et

«usurpation» des symboles de l’U.d.r-Mwinda.

Liste des dissidents radiés de l’U.d.r-

Mwinda

Stéphane Ntsatouabantou Milongo, Veuve Milongo née Marie Thérese Lauren- tine Ndembo, André Boué- bassihou, André Miankou- t akana alias «Blague à part», Alphonse Mous- soundi, Patrice Passi, Jean Gabriel Bakoula, Félix Loubaki, Albert Sary, Guy Mouanga, Jean Bitsindou alias Cocoboye, Jean-Jac- ques Diabouana alias Gno- ka, Paterne Bidounga, Pascal Mabanza et André Mansissa alias le Français.

d’activités du bureau politi- que et le budget du part i.

C’est ainsi que les membres du conseil national ont adop- t é, avec amendement , les quatre documents de travail soumis à leur examen.

En r aison des exigences d’adaptation des documents financiers aux normes de pé- riodicité officiellement admi- ses, les membres du conseil ont décidé du principe de la

moyens de communication, au nombre desquels figurent les affiches, la distribution des dépliants dans différents sites comme les universités, les écoles, les marchés et les

Cape (Coordination d’appui au processus électoral) Campagne de sensibilisation sur l’importance du prochain scrutin

Une campagne de sen- sibilisation sur l’impor- tance des élections lo- cales du 29 juin pro- chain a été lancée sa- medi 31 mai 2008 à Brazzaville, par la Cape (Coordination d’appui au processus électo- ral), avec l’appui finan- cier de l’I.v.p (Institut vie et paix). Cette cam- pagne s’adresse à la population en âge de vot er.

lieux publics et par la diffu- sion des messages radioté- lévisés.

Evoquant les raisons qui ont concouru au lancement de cette campagne, Anicet Ngoyi, secrétaire général de la Cape, a fait savoir que «c’est à la suite des failles identifiées dans le comportement élec- toral des citoyens, particuliè- r ement au r egar d du taux d’abstention que la Cape lan- ce cette campagne, pour sus- citer une plus grande partici- pation des populations aux élections locales en cours et à la présidentielle de 2009».

Signalons que la Cape est une plate-forme regroupant une vingtaine d’O.n.gs (Orga- nisations non gouvernemen- tales), oeuvrant dans les do- maines des droits de l’hom- me et de la gouvernance dé- mocratique. Son plan d’action consiste à conduire des étu- des et des analyses sur le cadre légal des élections et le contexte politique pré-elec- toral. Elle mène un véritable plaidoyer pour des élections démocratiques au Congo et l’éducation citoyenne dans un processus électoral.

Alain P. MASSAMBA

Cette femme ou cet homme que nous allons choisir pour con- duire nos destinées, en tant que Président de la République, ne doit pas nous emmener dans le malheur, mais plutôt vers une terre d’espérance; laquelle espérance nous donnera, à tous, de la joie en retour. Car, que vient-il après l’espérance?

Une désillusion! Non!

Parce que, l’espérance vient nécessairement après un désen- chantement connu. Sinon, l’on ne parlerait pas d’espérance.

Le désespoir, nous l’avons eu, parce que nous avons tous espéré au sortir de la Conférence Nationale Souveraine, en 1991.

Chers compatriotes,

Je choisis Denis Sassou Nguesso parce que je pense, hum- blement, que c’est l’homme de la situation. Celui qui nous offre de rêver avec lui d’un Congo remodelé et victorieux. A près de 50 ans de maturité, le Congo a-t-il besoin d’un revan- chard à sa tête? Le Congo a-t-il besoin d’une personne qui pensera d’abord à assouvir sa soif de vengeance et ou de réparer son humiliation?

Non! Ce pays, jeune, riche et dynamique, a besoin de stabilité et d’espérance. Et, celui d’entre nous, incontestablement le meilleur, le plus apte à nous conduire vers cette terre d’espé- rance et de joie, n’est autre que Denis Sassou Nguesso, celui qui, il y a encore quelque temps, a dit, tout haut: «J’assume».

Oui, Denis Sassou Nguesso a assumé, devant son peuple, l’histoire et la nation, souvenons-nous. Alors que nombreux qui souhaitent, veulent ou envisagent de conduire nos desti- nées, affirmèrent publiquement ne point être coupables ou responsables de quoi que ce soit, alors que leurs culpabilités, sinon co-responsabilités étaient patentes, parce qu’ayant exercé le pouvoir à quelque niveau que ce soit.

Chers compatriotes,

Celui qui assume est pardonné et relevé.

Celui qui parle d’espérance ne peut choisir la violence.

Celui qui dit paix ne pense que stabilité et encore une fois, pour moi, cette personne est Denis Sassou Nguesso, que je soutiens comme mon candidat, pour l’élection présidentielle de mars 2009. Et, je me fais chantre de ses idéaux, parce que je me retrouve dans cette vision de paix et pour que la justice, en construction par La Nouvelle Espérance, puisse se raffermir efficacement, afin de consolider la paix chèrement acquise, je propose que nous institutionnalisions un système de Gou- vernorats. Seul chantier à notre humble entendement qui fera sortir notre pays du sous-développement et de la pauvreté.

Chers compatriotes,

La grande et brûlante question qui nous interpelle est celle de savoir comment maximiser une des composantes de La Nou- velle Espérance: la municipalisation accélérée?

Cette vision adoptée, expérimentée et approuvée par plusieurs, renferme néanmoins, un côté inégal et non intégral, qu’il con- vient de réparer en 2009. Sa pleine efficacité viendra avec l’ins- titutionnalisation des Gouvernorats.

Chers compatriotes

Le Gouvernorat est un modèle de gestion politique où les Départements seront administrés de manière semi-autonome et où les grandes décisions seront prises non pas à Brazza- ville, mais directement à la base, par une direction élue au suffrage universel direct et secret.

Ce système permettra de maximiser la municipalisation accé- lérée, en attribuant à chaque Département, à valeur égale, des budgets conséquents, pour impulser, selon les aspirations immédiates des populations locales, les chantiers de déve- loppement locaux durables.

La conséquence d’une telle politique de Déconcentration/

Départementalisation est la participation de tous au proces- sus de développement durable de notre pays. L’Etat central ne s’occupant plus que des grands chantiers de domination et d’assujettissement de notre nature et du bien-être collectif.

Cette nouvelle structure autonomique limitée a pour ambition la fin, sinon l’atténuation des ethnicismes et le développe- ment local intégral et uniforme de notre pays.

Chers compatriotes,

Comme je ne cesse de le dire, après le désenchantement de 1992, l’espoir de 1997 et La Nouvelle Espérance de 2002, vien- dra la joie, en 2009. Cette joie, pour toutes les Congolaises et tous les Congolais, se manifestera et se ressentira par la mise en place de ces Gouvernorats.

Chers compatriotes, peuple congolais, Changeons la vie avec Denis Sassou Nguesso!

Vive la République!

Vive le Congo!

Je vous remercie!

Fait à Brazzaville, le 2 juin 2008 Léon Juste IBOMBO

Anthropologue Politologue (Suite de la page 2)

Anicet Ngoyi, secrétaire général de la Cape (à g.) Guy Romain Kimfoussia

Une vue des participants au conseil national.

tenue d’une session spécia- le budgétaire de leur instan- ce au début de l’année pro- chaine. Au cours de leurs tra- vaux, ils se sont penchés sur la situation de dissidence gé- nérée au parti par certains militants, avec en tête la veu- ve Milongo et son fils Stépha- ne Milongo. Le conseil natio- nal a prononcé à l’unanimité la radiation pure et simple des milit ants dissident s, pour haute trahison et appartenan- ce à une autre formation poli-

tique.

Dans son allocution d’ouver- ture, le président de l’U.d.r- Mwinda s’est d’abord félicité du succès politique rempor- té par son parti avec la tenue du premier congrès ordinai- re, succès duquel ont émer- gé les cadres et militants de par leur maturité politique, l’unité et la cohésion dont ils ont fait montre au cours de ce grand et historique événe- ment.

Ensuite, il a abordé le contex- te politique et socio-économi- que dans lequel se tenaient les travaux, caractérisé par une crise alimentaire profon- de. Il a mis en garde contre le tripatouillage des élections générales et les atteintes ré- pétées aux droits humains,

fermement condamnées par le bureau politique le 22 mai dernier.

A la clôture des travaux, le président de l’U.d.r-Mwinda a informé le plénum du conseil national, des descentes qu’il effectuera tant à Brazzaville que dans les autres fédéra- tions, dans le cadre de la vul- garisation des grandes déci- sions du pr emier congrès ordinaire du parti.

Pascal AZAD DOKO

(6)

ANNONCE

MTN CONGO SA., entreprise de té- léphonie mobile au capital de F.CFA 5 000 000 000, dont l’activité est, actuellement, en pleine croissance, au double plan de l’extension de son réseau et de la mise sur le mar- ché congolais de nouveaux pro- duits et services à forte valeur ajoutée, recherche, pour son siège social à Brazzaville, un Superviseur Achats Techniques, selon les con- ditions fixées ci-dessous.

1. Missions 

Placé sous la responsabilité du Se- nior Manager Procurement & Lo- gistique de MTN CONGO, le Super- viseur Achats Techniques sera chargé de la gestion du portefeuille des achats de série haute techno- logie, avec pour principales mis- sions de:

* Administrer le portefeuille des achats techniques en conformité avec les exigences du demandeur interne;

* Négocier les meilleures condi- tions d’approvisionnement, en res- pectant les exigences et procédu- res internes;

* Déterminer les choix techniques avec le client interne et négocier les prix de prestation;

* Participer à l’élaboration de pro- jets d’achats techniques, marke- ting d’achats et de sourcing inter- national;

* Assurer la veille marketing et technologique des équipements en perspective d’achat par MTN CONGO;

* Veiller à la réduction des coûts;

* Contribuer à la prise en compte

des exigences qualité/prix des achats stratégiques;

* Etablir et gérer la relation contrac- tuelle avec les fournisseurs affiliés de la Direction technique de MTN Congo;

*Développer la performance des fournisseurs suivant les procédures internes;

* Négocier, mettre en place et assu- rer la gestion des contrats des pres- tataires techniques;

* Gérer les litiges, élaborer et mettre en place les tableaux de bord des achats techniques;

* Participer à la mise en œuvre des actions d’amélioration des procédu- res d’achats;

* Dresser les rapports périodiques des achats techniques et participer au rapport annuel des activités du procurement;

* Collaborer avec les autres services impliqués dans le processus d’achat;

* Réaliser le reporting relatif à son ac- tivité.

2. Qualifications minimales requises:

Le candidat recherché doit avoir une formation supérieure (Bac + 5) sanc- tionnée par un diplôme d’ingénieur ou son équivalent en Informatique, Télécommunication, Electronique ou Electrotechnique et une expérience de 5 à 7 ans au moins dans le do- maine des achats techniques. Une bonne connaissance de l’anglais technique, des techniques d’achat et de négociation est donc nécessaire.Il doit, en outre, maitriser les logiciels de gestion commerciale: Sage ou

AVIS DE VACANCE DE POSTE

Oracle et être capable d’utiliser, ef- ficacement, l’outil informatique (Word, Excel, PowerPoint, MS, Project, etc.).

3. Conditions minimales d’emploi:

Le Superviseur Achats Techniques sera classé dans le collège des ca- dres, conformément à la conven- tion collective des entreprises de télécommunication et des techno- logies associées qui régit ce sec- teur d’activité. Au sein de l’entre- prise qui compte 200 employés, à ce jour, il intégrera une équipe jeune, dynamique et très motivée.

4. Dossiers de candidature

Les dossiers de candidature sont constitués de:

- Une lettre de motivation ou une demande manuscrite;

- Un curriculum vitae;

- Une copie légalisée du (des) di- plôme (s) dans les domaines de l’In- formatique, Télécommunications, Electronique ou Electrotechnique.

Ces dossiers devront parvenir, au plus tard, le 15 octobre 2008, à l’adresse suivante:

MTN CONGO SA 22, rue Béhagle,

Centre-ville B.P:1150

Brazzaville - Congo

Referenties

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