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MONUC BULLETIN

Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo N° 210 du 20 juin 2008

Les pays des Grands Lacs préparent un plan régional pour l’élimination

de la violence sexuelle (P.14)

La Communauté humanitaire édifiée sur les

avancées du programme Amani (P.19)

« Le procès de Thomas Lubanga n’est que suspendu et non interrompu » selon Silvana Arbia,

greffier de la CPI (P15)

Zéro enfants associés

aux groupes et forces armés d’ici fi n 2008

Spécial Journée de l’enfant africain :

(2)

Le Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo est publié en anglais et en français par l’Unité

des publications de la Division de l’Information Publique de la MONUC Contact :

Division de L’Information Publique / MONUC

Tel: 00 243 818906836 - 001 212 963 0103

Directeur de Publication Mario Zamorano Rédacteur en chef Nana Rosine Ngangoué Coordination et Secrétariat

de rédaction Sy Koumbo S. Gali

Centralisation Adèle Lukoki

Rédaction Fabrice Badibanga, Sy Koumbo, Adele Lukoki, Myriam Abedi, Joseph Tshimanga

Graphic designer Jésus Nzambi Sublime

MONUC BULLETIN

So m m ai re

RDC : Zéro enfants associés aux groupes

et forces armés d’ici fi n 2008

...

3 Kinshasa : Plusieurs manifestations

honorent les enfants

...

5 Kalemie : Une attention pour les enfants orphelins de guerre et du VIH/Sida

...

6 Kasaï Occidental : Du chemin avant le bout

du tunnel

...

7 Sud-Kivu : La MONUC auprès des enfants non vus et entendus

... 8

Kisangani : Des plaidoyers pour la reconnaissance et la protection des droits de l’enfant

... 10 Mbuji Mayi : Les enfants dénoncent le comportement

agressif à leur endroit

... 12

Activités militaires : La formation des FARDC par la Force de la MONUC se déroule positivement

... 13

Les pays des Grands Lacs préparent un plan régional pour l’élimination de la violence sexuelle

... 14

« Le procès de Thomas Lubanga n’est que suspendu et non interrompu » selon Silvana Arbia, greffi er de la CPI

... 15

Un abri, pour plus de protection et un peu

d’espoir pour les réfugiés

... 16 Elections : Des acteurs électoraux en atelier

à Kisangani pour un programme provincial de sensibilisation à la base

... 17

La Commission électorale sensibilise les partis politiques du Bas-Congo sur les élections locales

.... 18 Paix et Sécurité : La Communauté humanitaire édifi ée

sur les avancées du programme Amani

... 19

La médaille des Nations Unies pour 87 soldats sud africains

... 20

MONUC BULLETIN N°210 A la une

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A

l’intérieur du pays, la même campagne sera lancée ce 21 juin à Goma et le 23 juin à Bukavu. L’essentiel de la mission sera consacrée à la sensibilisation et au plaidoyer auprès des offi ciers militaires et des responsables des groupes armés. La communauté sera également sensibilisée à travers plusieurs supports de communication (sketches à la Télévision et à la Radio, brochures, etc.).L’UEPN-DDR entend également appuyer des activités déjà prévues à cet effet dans les provinces.

La volonté de la RDC de sortir les enfants des forces et groupes armés a commencé depuis 1999 lors d’un forum tenu à Kinshasa sur la Démobilisation et la réinsertion des enfants soldats organisé par le ministère des Droits humains. Ce forum avait débouché sur la signature du décret- loi du 9 juin 2000 portant démobilisation des forces combattantes, des enfants soldats, fi lles comme garçons.

En juillet 2001, le président de la République, Joseph Kabila, avait ouvert solennellement la campagne de sensibilisation et d’édiction des mesures conservatoires de protection sur l’implication des enfants dans les forces combattantes. En mars 2001, il a ratifi é plusieurs instruments internationaux et régionaux pertinents. Il s’agit notamment du protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication des enfants dans les confl its armés ; la charte africaine du droit et du bien-être de l’enfant ; de la convention nº182 de l’Organisation International du Travail concernant l’interdiction des pires formes de travail des enfants et l’action immédiate en vue de leur élimination.

En décembre 2001, Joseph Kabila a procédé solennellement à la sortie des premiers enfants des groupes et forces

RDC : Zéro enfants associés aux groupes et forces armés d’ici fi n 2008

La RDC a profi té de cette journée pour lancer offi ciellement la campagne « Tolérance Zéro Enfant Associés aux Groupes et Forces Armés en République Démocratique du Congo (RDC) » par l’Unité d’Exécution du Programme National Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (UEPN-DDR). Cette campagne vise à atteindre, à l’horizon 2008, l’objectif « zéro enfants soldats en RDC ». Depuis 1991, la journée de l’enfant africain est organisée chaque année en souvenir du massacre des enfants de Soweto (Afrique du Sud). En effet, le 16 juin 1976, une marche de jeunes élèves et étudiants pour leurs droits a été réprimée dans le sang par le pouvoir de l’apartheid. Comme chaque année, un thème est défi ni pour la célébration de la journée afi n de faire le point sur la situation des droits de l’enfant. Cette année, le thème retenu est «Participation de l’enfant : vu et entendu».

armés.

Sept ans après, le coordonnateur national de l’UEPN-DDR, Tumba Luaba, estime que le chemin parcouru est fort appréciable. Faisnat le bilan, il indique que le programme National Désarmement, Démobilisation et Réinsertion a pu faire sortir plus de 30.000 enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA), auxquels s’ajoute la dernière vague du DDR en Ituri. Cela avec le concours du ministère de la Défense, de la Structure Militaire d’Intégration, des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) et des divers partenaires tant bilatéraux que multilatéraux. Une très grande majorité de ces enfants a pu bénéfi cier de la scolarisation, de l’apprentissage professionnel et de la réinsertion économique, a-t-il annoncé.

Cependant, les estimations actuelles font état de presque 6.000 enfants à sortir encore des forces et groupes armés. En outre, il y a 3.000 autres enfants résiduels de deux phases antérieures du PNDDR.

Le traitement des effectifs organiques signifi catifs des FARDC, nous permettra de vérifi er l’absence défi nitive d’enfants dans leurs rangs, a signalé Tumba Luaba.

Il est donc temps de mettre fi n à cette

pratique qu’incriminent et récriminent plusieurs dispositions nationales et internationales. C’est le cas de la Constitution de la République qui en son article 190, interdit cette pratique et la considère comme un crime de haute trahison. Il y a aussi le Code pénal militaire congolais qui, dans son article 199, sanctionne les infractions aux lois relatives au recrutement militaire et à la mobilisation, tel que le recrutement et l’enrôlement d’enfants au sein des forces armées. Il y a également le statut de Rome créant la Cour Pénale Internationale qui réprime aussi bien le recrutement d’enfants que l’esclavage sexuel dont sont victimes des nombreuses fi lles recrutées au sein des Groupes et forces armés. Enfi n, il y a des actes d’engagements adoptés issus de la conférence de Goma sur la paix qui emporte l’interdiction de tout recrutement et de promotion particulière des droits

Adèle Lukoki

Les différents responsables de la RDC, des organisations africaines et internationales lors de la cérémonie du lancement de la campagne (photo Myriam Asmani/MONUC)

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des enfants en zones de confl its ou post- confl its.

M. Tumba Luaba reconnaît qu’il y aura encore des enfants soldats tant que persistera le phénomène des groupes armés. « Nous répétons à tous les groupes armés du Nord et du Sud Kivu, qu’il a été clairement dit que la sortie des enfants n’obéit pas à un calendrier particulier. Que chaque fois que vous aurez à constater la présence d’un enfant dans vos rangs, vous avez l’obligation de le faire sortir ».

Il a particulièrement lancé un appel à un groupe qui détient un enfant soldat appelé

« enfant général » de 9 ans, pour qu’il montre l’exemple en le faisant sortir de ses rangs.

Pour sa part, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Anthony Bloomberg, a déploré la situation vécue par ces enfants essentiellement âgés de 8 à 17 ans, arrachés à leurs familles et à leurs communautés, privés de leur enfance, dispersés dans les brousses et montagnes et utilisés directement ou indirectement par les forces et groupes armés à des tâches diverses.

Ce qui évidemment a des conséquences néfastes non seulement sur leur survie, développement et épanouissement mais aussi sur leurs familles et communautés, sur le pays ainsi que l’humanité tout entière.

Cette campagne est une occasion pour mobiliser d’autres partenaires et renforcer les interventions visant la démobilisation, la sortie et la réintégration économique et sociale de chaque enfant encore associés aux forces et groupes armés », a souligné le représentant de l’UNICEF.

C’est ainsi qu’il reconnaît et salue l’appui des gouvernement Français, Japonais, Américain, Sud Africain, Belge et de tous les autres qui ont permis de mettre en œuvre des interventions au profi t des enfants sortis des forces et groupes armé

en RDC.

D’autres bailleurs de fonds de ce programme incluent la Banque Mondiale (BM) qui a contribué à démobiliser et réinsérer dans leurs communautés des nombreux EAFGA, dont certains ont retrouvé le toit familial, ont repris le chemin de l’école, ont appris des métiers, et sont aujourd’hui fi nancièrement indépendants. La Banque a apporté un nouvel appui fi nancier de 50 millions de dollars à ce programme dont au moins 5 millions iront à la Démobilisation et à la Réinsertion (Banque Africaine pour le Développement) dont la direction reste

« disponible à accompagner les efforts du gouvernement congolais à bâtir un cadre qui favorise le plein épanouissement de l’enfance au Congo, afi n que chaque génération soit à mesure de relever les défi s qui sont les siens », selon la déclaration de son représentant en RDC..

Le chef de la MONUC et Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, Alan Doss, a saisi cette occasion pour demander publiquement à tous les groupes armés d’arrêter maintenant le recrutement des enfants conformément aux engagements signés à Goma ; d’arrêter l’utilisation et l’exploitation des enfants au sein de leurs groupes et forces armés et d’arrêter les violences sexuelles contre les fi lles. Il les a aussi convié à respecter leurs promesses en livrant tous les enfants sous leurs commandements. Question de donner la chance à ces enfants afi n « d’être réellement des enfants et de grandir au sein de leur famille et surtout d’être libres ».

Alan Doss a exhorté aussi le gouvernement congolais à s’assurer que la protection d’enfants est pleinement prise en compte dans les priorités de son

Témoignages deux ex-enfants soldats : Frank Nzanga Tende: Recruté à l’âge de 13 ans, par les forces du Mouvement de Libération du Congo (MLC) à Gbadolite de 2003 à 2005, est arrivé à Kinshasa en 2006.

« Ce n’était pas mon choix de devenir soldat, mais les diffi cultés de la vie m’ont poussé à intégrer les forces armées. Nous avons beaucoup souffert et la plupart de nos amis soldats ont été tués, et d’autres sont encore vivants. C’était tellement dur que j’ai résolu de sortir de l’armée et d’adhérer le DDR. Je demande à tous les enfants de moins de 18 ans encore présents dans les groupes armés de quitter et de rejoindre le processus DDR malgré les doutes qu’on ressent dans un premier temps, quant à la nouvelle vie. Aujourd’hui, je suis content d’avoir quitté ce milieu, d’apprendre un métier (photographe) et d’étudier.

Sheila : Sortie du 1er tour de désarmement en 2001, elle a été prise en charge par la Croix-rouge.

Elle poursuit sa formation en coupe et couture et sera bientôt diplômée et est devenue indépendante fi nancièrement. Grâce au CICR, Sheila a été réunifi ée avec sa famille.

Son message pour les autres enfants :

« L’armée n’est pas bonne pour les enfants. Que tous les enfants qui sont dans les forces ou groupes armés les quittent. Que tous les enfants de la rue ou orphelins qui ont de la chance de bénéfi cier d’une prise en charge, ne laissent pas passer cette occasion et étudient ou apprennent un métier pour leur avenir ».

programme de reconstruction nationale et de s’assurer que les forces nationales de sécurise respectent pleinement les droits de l’enfant. Le gouvernement doit aussi apporter son plein soutien aux partenaires engagés dans la lutte pour la protection de l’enfant. La MONUC jouera son rôle dans cet effort, a-t-il rassuré en annonçant à ce sujet que l’Assemblée générale de l’ONU, en approuvant le budget de la MONUC, a augmenté sensiblement les effectifs la mission travaillant dans pour la protection des enfants. Les effectifs seront donc redoublés, et la plupart travailleront sur le terrain pour s’assurer que la protection de l’enfant aille de l’avant.

Vue partielle de l’assitance à cette manifestation au Grand Hôtel Kinshasa (photo Myriam Asmani/MONUC)

(5)

Kinshasa : Plusieurs manifestations honorent les enfants

D

ans la commune de Kalamu au centre Bomoto, le Réseau des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue (REEJER) a réuni plusieurs centaines d’enfants pour des échanges qui ont porté sur leur participation à la vie de la société et surtout les décisions touchant à leur vie. A cette occasion, les jeunes ont déclamé des poèmes avec des messages demandant aux adultes d’être plus attentifs sur le vécu quotidien des enfants. Les mêmes messages ont été véhiculés à travers les prestations de jeunes violonistes de la VOFA, du ballet de jeunes fi lles de HOPE et de la troupe d’enfants clowns de l’AED en présence de Madame Thérèse Olenga, ministre provincial du Genre, Famille et Enfant.

Dans la commune de Kasa Vubu, à l’Institut facultaire de Développement (IFAD), c’est l’association Programme de Promotion Culturelle qui a organisé toujours avec l’appui de la MONUC, une conférence sur le thème « Halte à l’immoralité en milieu scolaire ».

Dans la commune de la Gombe, sur le site regroupant le collège Elikya, le lycée Bosangani et l’Athénée, les

échanges ont essentiellement porté sur le VIH/Sida. Après la projection d’un court métrage sur la stigmatisation de PVV (Personne Vivant avec le VIH) en milieu scolaire, des spécialistes de la section VIH/Sida de la MONUC ont apporté des réponses précises aux préoccupations des enfants très curieux.

Dans chacun de ces sites, une brève présentation du contexte historique de la JEA par la MONUC, a précédé les séances de sensibilisation. En plus des connaissances reçues, les enfants sont repartis avec des cadeaux composés d’articles promotionnels de la MONUC.

Quelques enfants présents à cette commémoration...

(photo Myriam Asmani/MONUC)

Bilamekaso Tchagbele

...et aussi plusieurs adultes représentant des associations qui militent pour la promotion des droits des enfants (photo Myriam Asmani/MONUC)

A Kinshasa, plusieurs activités ont été organisées autour de ce thème par les associations travaillant pour la promotion des droits de l’enfant avec l’appui de la MONUC à travers ses sections de Protection de l’Enfant, du VIH/Sida et de l’Information Publique.

Témoignage des PVV

Outre le témoignage du président d’un groupement de Personnes vivants avec le VIH/SIDA dans la ville de Kinshasa Jean Lukela, sur son état, une autre PVV, notamment la représentante du réseau des PVV, Maguy a également partagé avec les élèves son expérience.

Celle-ci a expliqué aux élèves comment à l’âge de 23 ans elle a contracté le virus VIH et comment avec les ARV (anti-retroviraux), et une vie positive et saine, est elle toujours vivante aujourd’hui, Aujourd’hui âgée de 33 ans, femme mariée, Maguy vit avec un mari qui lui, est séronégatif. Le couple a prit l’option de se protéger pour leurs relations sexuelles avec le préservatif a-t-elle expliqué aux élèves. Et Maguy ajoutera, toute confi ante : « les progrès de la médecine de nos jours, peuvent nous aider à avoir des enfants qui ne seront pas séropositifs. ».

Bureau VIH/SIDA MONUC

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C

’est le Chef de Bureau de la MONUC à Kalemie, Hendrik Bruyn qui, au nom de la mission, a offi ciellement remis le don aux enfants en diffi culté, en majorité des orphelins de guerre et du Sida encadrés par l’UJSAD. Un don composé de farine de maïs, de farine de manioc, de lait en poudre, de sucre en poudre, de savons de bains et de lessive, de sel de cuisine, de poisson salé, de biscuits, de fournitures scolaires et autres articles de première nécessité. Un geste qui a pour but, en cette seule journée de l’année où la communauté internationale a un regard fi xé sur l’enfance africaine, de soulager un tant soit peu, les diffi cultés quotidiennes de cette centaine d’enfants qui, pour la plupart, n’ont plus ni père, ni mère, et qui sont recueillis et entretenus dans cette structure d’accueil.

Un geste de solidarité palpable…

Hendrik Bruyn a demandé aux parents de ne pas faire de la lutte pour

Kalemie

Une attention pour les enfants orphelins de guerre et du VIH/Sida

La journée de l’Enfant africain a été placée à Kalemie sous le signe de la solidarité agissante avec les orphelins de guerre et du Sida encadrés par l’Union des jeunes au service pour appuyer le développement (UJSAD). La section de l’information publique et le contingent béninois de la MONUC leur ont offert un lot important de vivres et autres articles de première nécessité…

Abou Mouhilou Seidou

l’affi rmation des enfants un vain slogan, mais d’œuvrer réellement à améliorer leurs conditions de vie, ce qui passe simplement par le respect des droits à eux reconnus. Puis aux enfants, il a demandé de regarder l’avenir avec espoir, car a-t-il dit, «votre avenir est devant vous, et surtout dans vos mains. C’est à vous de le forger.

N’acceptez pas la facilité. Ne soyez pas pressés de devenir

des «hommes» ou des «adultes», prenez votre temps d’aller à l’école pour devenir de vrais hommes et femmes dont le Congo sera fi er demain. Respectez vos parents et vos proches, écoutez leurs sages conseils, et vous en récolterez les bénéfi ces».

Il a enfi n souhaité que ce don soit véritablement utilisé au profi t des enfants bénéfi ciaires.

Promesse d’ailleurs faite par Madame Chantal Fahila, membre de l’Ong UJSAD et encadreuse des enfants. Tout en remerciant la MONUC pour cette ‘’grosse bouffée d’oxygène’’ qu’on apporte à son organisation, elle a promis d’en faire bon usage. Elle a notamment plaidé pour la poursuite dans les délais des travaux en cours, pour permettre dans un proche avenir à ces enfants de disposer d’un cadre de transit viable.

Une série d’activités seront menées dans le cadre de cette journée dans le district du Tanganyika tout le long du mois de juillet par la Section de la protection de l’enfant de la MONUC.

Elles ont pour but de faire prendre des engagements fermes par les autorités, les associations et les parents, dans le sens du respect des droits des enfants, et de les inviter à lutter effi cacement, entre autres, contre les violences faites aux enfants et leur engagement dans les confl its armés.

Le chef de bureau remet symboliquement un lot de cahiers au représentant des enfants

(photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

Les enfants de Kalemie posant devant leurs cadeaux

(photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

(7)

T

ous les acteurs concernés par les problèmes de l’enfant ont fait le déplacement pour participer à cette cérémonie commémorative de la fête de l’enfant africain. Cette année, le thème

« Participation : que chaque enfant soit vu et entendu » est au centre des débats en « cette date historique qui commémore la libération des enfants de toutes sortes de violences et d’injustices » souligne Rosine Ntumba, porte-parole des enfants du Kasaï Occidental. Après avoir égrainé tout un chapelet de problèmes que vivent les enfants de cette province elle a lancé un appel à tous « pour plus de réfl exion afi n de trouver des solutions aux diffi cultés de la RDC de demain que sont les enfants. »

Parlant du thème de cette année, le ministre provincial en charge de la Famille et de l’enfant, M.Fortunat Ntumba, a indiqué que désormais « aucun obstacle n’existe quant aux droits des enfants à créer des structures associatives dans la province du Kasaï Occidental » tout en soulignant que la place des enfants n’est pas dans l’armée, dans la rue ou dans les mines mais plutôt dans leur famille et à l’école.

Interrogés au sujet de leurs droits les plus violés, les jeunes répondent : « tous nos droits sont même ignorés, il faut aller au-delà du viol » répondent-ils. C’est dire qu’ils sont conscients de leur situation.

Du reste, tous les différents intervenants ont reconnu l’ampleur du problème des enfants ouest Kasaiens.

Ainsi, le représentant de l’UNICEF M.

Alphonse Kalonji a attiré l’attention des parents et des adultes d’une façon générale, sur le fait que les enfants ont aussi des droits et qu’ils ont obligation de les respecter. A titre illustratif, il a parlé de l’état civil au sujet duquel seulement 35 % des enfants de la province sont enregistrés.

Les enfants sont encore exposés à toutes sortes de violence et dont les

La célébration de la Journée de l’Enfant Africain a été marquée à Kananga par des activités culturelles et sportives en faveur des enfants. Mais au-delà de l’aspect festif de cet anniversaire, la situation des enfants reste encore préoccupante. Un long chemin à parcourir pour apercevoir le bout du tunnel.

plus graves sont les violences sexuelles (environ 30 cas par mois à Kananga).

En outre, le phénomène des enfants de la rue refait surface avec plus d’ampleur qu’il ya deux ou trois ans ; on y dénombre 1500 à 2000 à Kananga.

Quant aux enfants victimes ou orphelins du SIDA, ils sont estimés entre 8000 à

10.000 dans toute la province du Kasaï Occidental

Premières victimes des diffi cultés au sein de leurs familles, les enfants n’échappent pas aux conséquences diffi ciles des crises au sein des foyers qui les ont engendrés. C’est le cas des enfants des agents de l’Etat victimes de plusieurs mois d’arriérés ou des salaires insuffi sants pour supporter les familles nombreuses pour la plupart au Kasaï Occidental. Selon le coordonnateur d’une ONG de protection de mineurs qui a requis l’anonymat : « un père qui ne peut subvenir aux besoins essentiels de ses enfants peut diffi cilement avoir de l’autorité sur ces progénitures qui considèrent le foyer familial comme un lieu de souffrance et non d’épanouissement.»

Dans ce cas, l’autorité parentale est bafouée. Alors la petite Magaly (12

ans), membre du comité provincial des enfants du Kasaï Occidental demande au gouvernement de payer régulièrement les parents et les enfants s’épanouiront.

Elle pense aussi que « beaucoup d’enfants sont abandonnés à eux-mêmes par ce que les parents sont sans revenus et se cherchent en tirant le diable par la queue. »

La polygamie ou les remariages des parents font aussi beaucoup de victimes dans les rangs des enfants qui, en surnombre dans la famille paternelle à défaut de besoins essentiels, se retrouvent dans la rue.

Enfi n, les tabous culturels dont sont victimes certains enfants : ils sont accusés de sorcellerie et partant responsables des de tous les maux que connaissent leurs familles. Les handicapés sont aussi logés à la même enseigne. Certains rapports des associations et ONG font état de leur exclusion et stigmatisation au sein de leurs familles.

Du chemin avant le bout du tunnel

Saidou Abdou

Vue partielle des enfants de Kananga lors de la marche organisée pour se faire voir et entendre

(photo Saidou Abdou/MONUC)

Kasaï Occidental

(8)

L

a célébration de la journée dédiée aux enfants a commencé le vendredi 13 juin, au Quartier Spécial pour les Mineurs en confl it avec la loi, de la Prison Centrale de la ville de Bukavu, où dix-neuf enfants, fi lles et garçons, et six femmes détenues avec nourrissons ont reçu les attentions de la délégation de la MONUC, accompagnée par la Chef de la Division provinciale de la Justice et Garde des Sceaux, Mme Berthe Chekanabo Nsimire.

Les activités ont commencé par les mots de la Chef de la Division provinciale de la Justice au Sud Kivu et de la Chef de la section Protection de

l’Enfant de la MONUC-Bukavu, qui ont tenu à expliquer aux participants les origines de la journée, traçant les événements de la violente répression survenue en Afrique du Sud en 1976, suite à une manifestation des étudiants pour la revendication de leur droit à suivre les leçons scolaires en langue maternelle.

Ensuite, la parole a été donnée aux enfants prisonniers. A leur tour, un représentant des garçons et une représentante des fi lles ont expliqué à la délégation les dures conditions de vie dans la prison. Tout d’abord ils ont déclaré : « Plusieurs enfants n’ont pas de parents et pour cela ils ne sont pas jugés, ni libérés. D’autres ont les parents loin d’ici.

Même leurs parents ne savent pas qu’ils sont en prison. Depuis que nous sommes ici au Quartier Mineur, aucun jour on a vu

La MONUC auprès des enfants non vus et entendus

le courant électrique, aucun jour on a vu de l’eau…Ça fait beaucoup de jours sans même avoir à boire et manger ». L’accent a été aussi mis sur le risque au paludisme, auquel les enfants sont exposés à cause du manque de moustiquaires et de médicaments. Le nombre de lits et de matelas ne suffi t pas pour tous et l’hygiène est précaire. En outre, l’absence des éducateurs et des jeux de recréation fait que les enfants prisonniers vivent dans des limbes où rien ne favorise leur réintégration dans la société, et qui les prive de leurs droits d’enfants et d’êtres humains.

Consciente de la gravité de la situation des enfants de la prison de Bukavu, la délégation a organisé, fut ce pour une journée seulement, un programme d’activités éducationnelles et ludiques, comme la projection

de fi lms et la remise de vareuses sportives et de ballons pour une série de matchs de football. Applaudies par les enfants assis sur les collines entourant la prison, les équipes ont été récompensées avec la remise des coupes et un petit rafraîchissement.

Mais les dons ont aussi inclus des matériels éducationnels, des ustensiles et des produits pour l’hygiène, des draps et des provisions pour la nourriture des bébés.

Le lundi 16 juin 2008, jour offi ciel de la célébration de la Journée Internationale de l’Enfant Africain, le

Samantha Buonvino

Sud-Kivu

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de l’Enfant Africain 2008, focalisée sur le thème

« participation de l’enfant : vu et entendu », la section de Protection de l’Enfant et celle de l’Information Publique de la MONUC Bukavu ont ciblé deux couches d’enfants vulnérables dans la région du Sud Kivu.

Les enfants de l’E.P. Kaniola déclamant des poèmes pour dénoncer les violations de leurs droits

(photo Samantha Buonvino/MONUC)

(9)

programme de la MONUC a continué dans le territoire de Walungu, au sud-est de la ville de Bukavu. A cette occasion, les sections Protection de l’Enfant et Information Publique de la MONUC ont ciblé la localité de Kaniola, qui continue à être le théâtre de violences et atrocités commises par les combattants FDLR-Rasta (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) contre des enfants. Le programme d’activités, organisé un mois en avance avec la collaboration des autorités locales et de la direction de l’Ecole Primaire de la localité (l’E.P. Kaniola), a bénéfi cié d’un soleil magnifi que, sous lequel 1001 élèves ont

célébré leur fête.

Modérée par un enfant de l’école, la manifestation a été ouverte par le mot de l’Administrateur du Territoire de Walungu, Monsieur Joseph Mukind Kakez. Après avoir exposé les origines de la Journée, l’Autorité a rappelé aux adultes présentes, leur responsabilité dans le cadre de la protection des droits des enfants, qui sont régulièrement violés à Kaniola, à cause des conditions générales de pauvreté et par les actes des combattants.

A travers les mots de leurs représentants, les enfants ont souligné leurs droits principaux, comme le droit à l’alimentation, à l’éducation

et aux soins médicaux, qui dans la localité de Kaniola ne leur sont pas assurés. En citant le droit à la vie, ils ont mentionné : « Ici à Kaniola les Hutu rwandais nous égorgent et nous violent comme ils veulent…Depuis déjà 11 ans, Kaniola est devenue une zone rouge reconnue dans le monde entier. Sans tout dire, du 09 octobre 2005 au 26 mai 2007, les Hutus rwandais ont égorgé 7 écoliers de notre Ecole Primaire Kaniola. Nombreux d’autres eux ont été emportés dans la forêt et ne sont plus rentrés… ». C’est sur ces mots que une minute de silence a été observée par l’assistance, en mémoire des enfants dispatus. Le programme de la journée a continué avec la déclamation des poèmes des élèves, sur le thème des droits des enfants.

Ensuite, un jury composée par les autorités locales, la MONUC et le corps enseignant de l’école a proclamé les couples d’élèves fi lle – garçon, gagnants le concours de dessin. Thème du concours : « Les droits des enfants et les violences subies dans leur vécu quotidien ». Les couples gagnantes de chaque classe ont été publiquement récompensées par la remise des jeux de matériel didactique. Les premières trois couples classifi és ont aussi reçu un brevet leur assurant le payement des frais scolaires pour la prochaine année.

Des fournitures pédagogiques ont aussi été remises à l’école. Parmi ceci, des dictionnaires, des globes terrestres, des cartes géographiques, des ballons et des tenues sportives pour les enfants.

Pour sublimer la joie de tous les 1001 élèves de l’Ecole Primaire Kaniola, à l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain 2008, un cahier MONUC avec stylo a été singulièrement remis à chacun entre eux.

Tout contents, les enfants de l’E.P. Kaniola brandissant les cahiers qui leur ont été offerts par la MONUC

(photo Samantha Buonvino/MONUC) Remise des prix aux lauréats du concours organisé à cette occasion à E.P. Kaniola (photo Delphine Namuto/MONUC)

(10)

L

a situation des enfants en général en Province Orientale n’est pas des plus saines. Des centaines, voire des milliers, vivent encore dans la rue à la merci des intempéries et des maladies et n’ont pas accès au savoir que procure l’école. D’autres sont taxés d’enfants sorciers et dès lors soumis à des discriminations et brimades de toutes sortes. D’autres encore sont orphelins de parents décédés du VIH/SIDA ou enrôlés dans des milices. C’est pourquoi, pour cette journée qui marque aussi le lancement de la quinzaine du mois de l’enfant, les messages ont tourné autour des plaidoyers pour la reconnaissance et la protection des droits de l’enfant.

La manifestation a débuté par un défi lé d’une centaine d’enfants dont ceux de la rue, ceux du complexe scolaire privé Amani et ceux de l’école des sourds- muets de Kisangani. Très peu d’enfants

Des plaidoyers pour la reconnaissance et la protection des droits de l’enfant

La journée de l’enfant africain a été commémorée le 16 juin à Kisangani par un meeting populaire marqué par plusieurs messages d’enfants et des autorités provinciales, de même que par un défi lé d’une centaine d’enfants écoliers et de la rue, communément appelés shégués. Responsables politico administratifs, personnel de la MONUC et des agences onusiennes étaient témoins de cet événement organisé conjointement par le ministère provincial du Genre, famille et enfant, et les sections Protection de l’enfant et Information publique de la MONUC.

et surtout d’élèves ont assisté à cette commémoration car, selon le ministre provincial de l’Éducation, la plupart des écoles de la ville de Kisangani étaient en

pleine session d’examens. Néanmoins, les messages en rapport avec le thème national « Participation : Enfant vu et entendu » et le thème provincial « Pour chaque enfant, santé, éducation, égalité et protection » ont été délivrés, afi n qu’ils fassent un large écho dans toute la province.

Se référant au premier thème, Lisette Khonde, la responsable de la section de la Protection de l’enfant de la MONUC / Kisangani, a mis l’accent sur les multiples

Kisangani

Codjo Houegniglo

Les élèves sourds-muets ont également pris part à ce défi lé

(photo Dorcas Kanku/Radio Okapi/MONUC)

Lisette Khonde, chargée de la protection de l’enfant à la MONUC appelant le public au respect, à l’application et à la protection des droits de l’enfant

(photo Dorcas Kanku/Radio Okapi/MONUC)

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Mon ami(e) reste mon ami(e)

même s’il/elle a le VIH/SIDA

violations des droits des enfants dans la province et sur la situation délicate dans laquelle bon nombre d’entre eux se trouvent aujourd’hui. « La participation de l’enfant à tout ce qui le concerne est négligeable. L’enfant n’est pas n’est consulté afi n que l’on connaisse ses désirs, ses envies (…). Sur 8000 cas de violence sexuelle enregistrés en 2007 en Province Orientale, 60% ont été commis sur des mineurs, tant fi lles que garçons (…). Des milliers d’enfants n’ont pas accès à l’éducation ni même à des soins de santé de qualité » a-t-elle déclaré,

avant d’indiquer qu’il est temps qu’on se lève pour appliquer et protéger les droits de l’enfant et affi rmer que ces derniers ont le droit de participer à toutes les décisions qui les concernent.

Abondant dans le même sens à travers des saynètes, des poèmes et des témoignages, les élèves du complexe scolaire privé Amani et les enfants de la rue encadrés par l’AEREST (Association d’encadrement et de réinsertion des enfants sans toit) ont dit non à toute forme de calvaire, d’exclusion, de dénigrement, de discrimination et de violences dont ils font souvent l’objet. « Nous ne méritons pas cela » dira leur porte-parole dans son mot à l’endroit du public.

«Chers parents, avant de prendre des décisions nous concernant, il faut toujours

nous consulter » a mentionné pour sa part un garçonnet de l’école Amani. Les enfants ont saisi l’opportunité de cette journée pour inviter tous les parents à faire vacciner leurs enfants au cours de l’opération de vaccination contre la poliomyélite qui aura lieu avant la fi n de ce mois dans la province. Ils ont par la même occasion demandé aux autorités politico administratives et aux parents l’application stricte de la convention africaine relative aux droits des enfants.

«Toutes ces préoccupations seront prises en compte », une promesse faite par le ministre provincial de l’Intérieur, Michel Traso Angotowa, représentant le gouverneur de la province à cette occasion.

Pour la quinzaine du mois de l’enfant lancée en ce 16 juin 2008, des conférence-débats seront animées par des enfants dans les communes et écoles de Kisangani sur les thèmes retenus pour cette journée. De même que se tiendra un atelier multisectoriel sur les violences faites aux enfants, atelier dont le but est la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux qui protègent l’enfant.

La commémoration de la Journée de l’enfant africain a offert une bonne opportunité aux enfants de Kisangani pour faire le bilan de leur situation, en interpellant chaque adulte afi n qu’il agisse pour le mieux-être de tout enfant.

La même commémoration a lieu à Buta et à Isiro dans la province avec l’appui de la MONUC Kisangani.

Quelques enfants de la rue de Kisangani ont participé eux-aussi au défi lé (photo Dorcas Kanku/Radio Okapi/MONUC)

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e cercle du Club MIBA a servi de cadre à une forte présence des autorités politiques et administratives, des représentants des organismes internationaux et nationaux et surtout plus de deux mille enfants rassemblés pour l’occasion. Le moment était propice pour les enfants qui ont mis en avant leurs problèmes.

Le thème provincial de la Journée de l’Enfant Africain à Mbuji Mayi s’y prêtait également : « Non aux comportements agressifs contre les enfants » Il fallait y penser.

La ville de Mbuji Mayi connait, ces derniers temps, de nombreuse sévisses perpétrées contre les enfants de la rue ou encore les enfants travaillant dans les mines.

Rare sont les nuits sans qu’on apprenne l’agression soit d’un enfant « shègué » ou d’un crime sur un enfant œuvrant dans les mines. Le fl éau est tel que les adultes ont tout intérêt à redoubler d’effort pour le bien être de l’enfant.

Comme en pareille circonstance, les discours ne manquent pas. Quatre ont rythmé la journée du 16 juin dernier.

En plus des mots de circonstance, des saynètes, des poèmes et des démonstrations

Les enfants dénoncent le comportement agressif à leur endroit

La ville de Mbuji Mayi était parée aux couleurs du jour : les calicots, les photos des enfants dans les mines, des affi ches, les enfants arborant les T-shirts de L’UNICEF, « Save the Children » et de la MONUC. Tout y était pour faire de ce lundi 16 Juin, le temps d’une célébration, un jour mémorable au Kasaï Oriental.

acrobatiques ont égaillé l’assistance.

De tous les messages le même ton :

« promouvoir les droits de l’enfant au Kasaï dont le sort est trop souvent laissé à son propre désarroi ». Pour le jeune Papy, 16 ans, qui a parlé au nom de ses camarades, « le nombre croissant des enfants en situation diffi cile et en rupture des liens familiaux est le témoignage d’une démission des parents, des institutions au problème de l’enfant ».

L’auditoire médusé n’a pas eu le temps de s’en remettre. Le chef de Bureau de la MONUC Mbuji Mayi, M. Mamady Kouyate, assénera le coup fi nal. Son discours de 40 minutes a rappelé, à chaque adulte, les devoirs qui doivent être siens.

Au nom des Nations Unies dont il était le Porte - parole, Mamady Kouyaté n’a ménagé personne dans son intervention.

Partant du parent, des églises, jusqu’aux autorités étatiques. Il a invité tout le monde à cesser d’ignorer la situation plus que déplorable de l’enfant. Pour lui, la palme d’or d’irresponsabilité vis - vis des enfants à Mbuji Mayi revient aux églises. « Celles-ci doivent cesser de diaboliser l’innocent enfant, en le pointant du doigt comme sorcier, une situation qui freine l’épanouissement familial »

Le Chef de la MONUC Mbuji Mayi a souligné aussi l’aspect des enfants évoluant dans les mines. Il a rappelé les statistiques de 2006 de l’UNICEF qui font état de 12 mille enfants travaillant dans les mines de diamant. La conséquence de cette situation, pour lui, est l’avancée de l’analphabétisme infantile et juvénile en province. Il constatera que ces chiffres non exhaustifs de la situation de l’enfant à Mbuji mayi ne refl ètent pas avec exactitude la mortalité des enfants dans les mines.

Le Gouverneur Ngoie Kasanji, dans son intervention, réaffi rmera sa ferme détermination à contraindre les églises à mettre fi n aux appels de rejeter les enfants pour cause de sorcellerie. La cérémonie a pris fi n par un repas qui a réuni tout le monde. Dans la culture du Kasaï, ce genre de repas s’interprète comme la résolution à en fi nir avec un problème commun.

Les enfants partagent le repas offert à cette journée

(photo Billy Yvan Lutumba/MONUC)

Mbuji Mayi

Alexandre Essome et Billy Yvan Lutumba

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e programme de formation inclut des cours de commandement, de discipline, de respect de la loi et des droits de l’Homme, ainsi que de tactique du niveau de la section, de la compagnie et du bataillon.

A ce jour, la Force de la MONUC a achevé deux sessions complètes de formation d’une durée de trois mois. La 3ème session a débuté en mai dernier et va s’achever à la mi-août prochain d’abord à Luberizi, site situé au Sud Kivu puis à Nyaleke, situé au Nord Kivu, au mois de septembre. Dans chacun des 2 sites, la formation de trois bataillons, composés d’environs 950 soldats est assurée par près de 70 instructeurs des FARDC, travaillant avec une trentaine d’instruc teurs pakistanais ou indiens de la MONUC.

Il convient de souligner, que dans le cadre de la 3ème semaine, le volume horaire alloué à la formation collective sera plus important que lors des précé dentes sessions. Ainsi, des exercices tactiques des niveaux section, compagnie et ba taillon, destinés à permettre l’évaluation des différents chefs d’éléments, seront menés.

La formation des FARDC par la Force de la MONUC se déroule positivement

En application des résolutions 1756 et 1794 du Conseil de sécurité, la Force de la MONUC conduit un pro gramme de formation de base des bataillons des brigades intégrées des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) qui s’inscrit dans le processus de consolidation de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo.

Lt Col Jean-Paul Dietrich

Cette mesure devrait ac croître la qualité de l’instruction.

Outre le dispositif de formation complémentaire mis en oeu vre sur les sites de Luberizi et de Nyaleke, la MONUC organise une forma tion, qualifi ée d’additionnelle, au profi t d’un certain nom bre d’offi ciers et d’unités dûment identifi és par l’Etat-major Général des FARDC. Cette formation est destinée, essentiellement, à développer les capacités techniques et opérationnelles individuelles et collectives.

Schématiquement, cette formation additionnelle se décline en deux volets.

Il s’agit, en premier lieu, d’une formation dite centralisée visant, dans un es pace de temps limité et sur un seul site, à donner à des offi ciers disposant d’emblée d’une bonne formation militaire de base dans le domaine considéré, des connais sances

et compétences complé mentaires ou supplémentai res afi n qu’ils puissent devenir eux mêmes des formateurs au sein des FARDC. L’exemple type de cette formation centralisée est le « module génie » qui a eu lieu à Kasangulu au mois de mars dernier. D’autres modules

« Techniques d’état-major» et « Artillerie » sont prévus prochainement sur les sites d’entraînement.

Il s’agit, en second lieu d’une formation dite décentralisée visant, dans un espace de temps plus long et en profi tant de la proximité sur le ter rain des acteurs concernés, à faire dis penser aux bataillons des FARDC, dûment désignés par l’Etat-major Général, une instruction complémentaire ou supplémentaire au combat par des unités de la MONUC.

L’exemple type de cette formation est celui constitué par la session d’instruction, organisée au début d‘année 2008, par la brigade du Nord Kivu de la Force de la MONUC au profi t du 82ème ba taillon des FARDC.

Au terme de ce programme de formation, prévu en décembre 2009, la Force de la MONUC aura formé 28 bataillons intégrés. Outre l’instruction menée au profi t des FARDC, la Force de la MONUC fournit un appui logistique conséquent en termes de ravitaillement, d`alimentation, de médicaments et de transport.

L’implication de la MONUC dans la formation des FARDC constitue une avancée majeure des Nations Unies dans le programme de la réforme du secteur de sécurité en Républi que démocratique du Congo. A l’évidence, cette formation contribue à l’amélioration pro gressive des capacités profes sionnelles des FARDC fondées sur une grande cohésion de ses unités, un sens républicain marqué, ainsi que l’exemple donné par ses cadres offi ciers. C’est un pro gramme de formation qui mérite le soutien permanent des différents acteurs qui participent au développement des FARDC.

Les éléments des FARDC lors de la session de formation par la Force de la MONUC

(photo MONUC)

Activités militaires

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a rencontre organisée par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) avait pour principal objectif ‘’d’accélérer la mise en œuvre de réponses urgentes au problème de violence sexuelle, mesures exigées pour assurer la prévention, la protection, l’accès aux soins et à la justice pour les femmes et les enfants, dans le but de forger le premier Plan d’Action Régional pour l’Eradication de la Violence Sexuelle et l’élimination de l’Impunité dans la Région des Grands Lacs’’, selon un communiqué de presse publié à cet effet.

Cette consultation a rassemblé des représentants des Etats membres de la CIRGL, l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires de développement, et organisations de la société civile de toute la région.

Pendant trois jours, les participants ont suivi les exposés des responsables gouvernementaux de la région dont des ministres, des vice-ministres, des conseillers des ministères du genre en RDC, au Burundi et en République centrafricaine, les offi ciers de police et les forces armées en province du Nord-Kivu , un représentant de la police nationale du Rwanda en son Bureau Spécial des Questions du Genre (ou « Gender Desks »), des survivants de violence sexuelle en provenance du Burundi et de la République centrafricaine, les représentants des chefs traditionnels du Burundi et la RDC, les membres du Parlement et les organisations de la société civile de la CIRGL États membres.

A l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été faites, tant au niveau national que régional. C’est ainsi que les participants ont recommandé aux gouvernements des pays concernés, de lever des fonds en provenance des budgets nationaux pour prévenir la violence sexuelle fondée sur le genre (SGBV) ; de dispenser des soins médicaux et une aide psychosociale aux victimes, et renforcer les institutions de l’Etat intervenant sur les questions SGBV; et de

Les pays des Grands Lacs préparent un plan régional pour l’élimination de la violence sexuelle

Sous l’initiative et le fi nancement du Fonds de Développement des Nations Unies pour les Femmes (UNIFEM), du Fonds des Nations Unies pour la Population, du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, de la Mission des Nations Unies en RD Congo, il s’est tenu 16 au 18 dernier, à Goma, à l’Est de la République Démocratique du Congo, une Consultation Régionale de haut niveau sur « l’éradication de la violence sexuelle et l’élimination de l’impunité dans la Région des Grands Lacs.

renforcer les structures médicales afi n de faciliter l’appui nécessaire aux victimes.

Au niveau régional, il a été proposé aux pays de répliquer des initiatives ayant réussi visant à soutenir les victimes de VBG comme le service de centres multifonctionnels et « Gender Desks » dans les stations de police et les camps militaires;

d’ intensifi er la pression politique en vue de la ratifi cation du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans les Grands Lacs et de la domestication du Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle contre les femmes et les enfants; et de promouvoir un mouvement mondial de masse pour mettre fi n à la VBG.

La conférence a par ailleurs sollicité plus d’appui fi nancier et technique de la part de l’Organisation des Nations Unies et des partenaires du développement pour renforcer les capacités des Etats membres en vue de prévenir, d’éliminer et de punir la violence sexuelle.

Rappelons que le Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs signé à Nairobi le 15 décembre 2006 par les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 11 pays membres de la CIRGL inclut parmi ses Protocoles

celui sur la suppression et l’élimination de la violence sexuelle contre les femmes et les enfants dans la Région des Grands Lacs. Aujourd’hui, le Secrétariat de la Conférence dispose des instruments légaux de ratifi cation du dit Pacte de huit pays membres; ce chiffre huit ainsi atteint est primordial car il a sanctionné l’entré en vigueur du Pacte et de par la même la mise en œuvre des différents protocoles dont celui sur la suppression et l’élimination de la violence sexuelle contre les femmes et les enfants dans la Région des Grands Lacs.

Cette Consultation Régionale de Haut Niveau sur «l’éradication de la violence sexuelle et l’élimination de l’impunité dans la Région des Grands Lacs », est une étape stratégique cruciale en préparation du prochain Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, visant à appuyer leurs efforts de transformer la Région des Grands Lacs en une zone sécurisée pour ses peuples, et en particulier pour les femmes et les enfants.

Nana Rosine Ngangoue

Des voix se sont encore une fois élévées pour dire non aux violences sexuelles et à l’impunité dans la région des Grands Lacs

(photo Marie Frechon/MONUC)

Violences sexuelles

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« Le procès de Thomas Lubanga n’est que suspendu et non interrompu » selon Silvana Arbia, greffi er de la CPI

Pourquoi la CPI envisage-t-elle de suspendre le procès Thomas Lubanga ?

Silvana Arbia : Il s’agit d’une question très importante liée à la procédure en rapport avec la divulgation de certaines pièces à la défense. Fondamentalement, le problème se pose au sujet des documents confi dentiels reçus par le bureau du procureur.

Qui a mis ces documents confi dentiels à la disposition du procureur de la CPI ? Silvana Arbia : C’est l’Organisation des Nations Unies qui les a mis à la disposition de la poursuite aux fi ns de développer les enquêtes. Donc ce sont des documents qui ne doivent pas servir directement comme preuve à charge. Et la complication vient du fait que selon les déclarations du procureur ils peuvent contenir des éléments d’informations disculpatoires à décharge de la défense.

Est-ce que les juges de la CPI peuvent donner l’injonction au procureur pour leur fournir ces documents ?

Silvana Arbia : Non, le procureur les a reçus à condition de ne pas les divulguer.

Par conséquent, Il doit conserver la confi dentialité des documents. Donc la solution ne dépend pas directement du procureur. Ce qui fait qu’il n’est pas possible d’ordonner au procureur de faire ce dont il n’a pas reçu la permission.

Vous venez d’échanger avec les dirigeants de l’organisation des Nations Unies. Est-ce qu’ils vous ont donné la garantie que les documents peuvent être divulgués ?

Silvana Arbia : Non ce n’est pas ça. C’est-à- dire les Nations Unies peuvent recevoir une demande par exemple des juges. C’est une possibilité de trouver une solution à cette question. Maintenant je ne peux pas dire laquelle parce qu’il n’y a pas d’ordonnance des juges. Ce qui fait que je ne peux pas anticiper sur cette démarche.

En défi nitive on peut conclure que Thomas Lubanga sera libéré ?

Silvana Arbia : Non, cette conclusion ne

découle pas de la décision du 13 juin 2008.

C’est une question distincte que la chambre va examiner le 24 juin 2008 pour délibérer sur la requête de la défense qui peut être déposée indépendamment de la présentation des preuves. Il faut aussi considérer que la décision du 13 juin 2008 a ordonné la suspension et non l’interruption du procès.

Concernant le dossier de l’ex-vice président de la République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba, une certaine opinion au pays soutient que la CPI a demandé que ses comptes bancaires soient bloqués et on dit même que la CPI est politisée. Comment est-ce que vous répondez à toutes ces accusations ?

Silvana Arbia : Non, je ne sais pas exactement ce que vous insinuez quand vous soutenez que tous les comptes ont été bloqués. Je n’ai pas de rapport offi ciel sur ça. Pour le moment ce que je peux dire et même penser est qu’il s’agit d’une mesure de routine. Quand on n’arrête un suspect on peut chercher à bloquer les biens lui appartenant et essayer de le ceinturer pour question de justice y compris la réparation des victimes le moment venu.

Concrètement ce n’est pas la CPI qui a demandé que les comptes de monsieur Bemba soient bloqués ?

Silvana Arbia : Non c’est vous qui savez que les comptes de monsieur Bemba sont bloqués. Moi je ne le sais pas offi ciellement.

Je n’ai pas de réponse à ça.

Est-ce que vous avez déjà reçu les garanties de la Belgique pour qu’il soit amené vers la Haye ?

Silvana Arbia : La Belgique a mis en exécution les demandes de la Cour. La première concernant l’arrestation provisoire de monsieur Bemba a été mise en exécution correctement. La deuxième requête, notifi ée le 11 juin 2008 à la Belgique, inclut deux demandes ; la première confi rme l’arrestation provisoire, en remplacement de la première requête, et la deuxième qui est la remise. Donc, ce qu’on demande aujourd’hui à la Belgique est de mettre en exécution l’arrestation de manière non

Silva Arbia, greffi er de la CPI (photo MONUC)

Un transcript de Fabrice Badibanga

Interview

provisoire comme au début et de remettre le suspect à la CPI.

Quand voulez-vous avoir monsieur Bemba à la Haye ?

Silvana Arbia : Mais le plus tôt possible.

Vous savez que les demandes de la chambre doivent être exécutées dans le plus bref délai.

C’est dans l’intérêt de la justice.

Les gens se demandent ici pourquoi la CPI n’avait pas émis les deux documents au même moment et on vous accuse de politisation au pays. C’est ça au moins le sentiment à Kinshasa par exemple ?

Silvana Arbia : Oui ça c’est le procès qui exige le respect des règlements, des procédures et des preuves. Ce sont les étapes de la procédure. Donc, dans un premier temps, il y a l’arrestation provisoire, où tous les éléments ou les charges ne sont pas considérés. Ensuite, des charges ont été ajoutées dans la deuxième demande pour meurtre et crimes contre l’humanité. C’est-à- dire que quelque chose a été complété. Il s’agit des faits qui peuvent être mieux complétés et cela peut prendre du temps parfois dans la procédure. Ça n’a rien d’étrange. Il s’agit des procédures judiciaires.

En mission de travail de trois jours en République Démocratique du Congo, le greffi er de la Cour Pénale Internationale (CPI)

a rencontre mardi 17 juin 2008 les responsables de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC). Dans une interview

accordée à la Radio Okapi, elle a déclaré que c’est le caractère confi dentiel des documents fournis par les Nations Unies au

procureur de la CPI qui est à la base du blocage du procès de l’ex-seigneur de guerre de l’Ituri. Elle a aussi indiqué que la CPI

a déjà envoyé une requête à la Belgique pour obtenir l’extradition du sénateur, Jean-Pierre Bemba, à la Haye.

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a Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés de 1951 a défi ni le terme « réfugié » comme s’appliquant à toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle.

Dans un message publié à l’occasion de cette commémoration, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, revient sur les raisons qui poussent certaines personnes à fuir leur pays. Il cite notamment l’intolérance, la débâcle politique, la pauvreté, qui sont les raisons les plus communes pour lesquelles les populations sont obligées de quitter leurs foyers, mais aussi les effets des changements climatiques, la pénurie croissante de ressources et le manque de produits alimentaires.

Ban Ki Moon rappelle que l’année passée, le nombre de réfugiés a dépassé 16 millions dans l’ensemble du monde.

Un abri, pour plus de protection et un peu d’espoir pour les réfugiés

Journée internationale des réfugiés

Comme chaque année depuis 1951, année à laquelle le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a commencé son travail avec le défi de trouver des solutions pour les européens déracinés de la Deuxième guerre mondiale, l’humanité commémore ce 20 juin, la Journée internationale des réfugiés. Le thème de cette année est : ‘’m’abriter, c’est me protéger, me donner de l’espoir’’.

C’est pour cela qu’il engage instamment la communauté internationale à redoubler d’efforts pour s’attaquer aussi bien aux causes qu’aux effets des déplacements forcés de population. ‘’Il est impératif de renforcer la solidarité internationale pour que le fardeau de la protection soit partagé de manière plus équitable’’, souligne t-il.

L’objectif, selon le patron de l’ONU, doit consister à faire en sorte que les réfugiés soient un jour libres de retourner chez eux

Nana Rosine Ngangoue

en toute sécurité et dans la dignité.

En République Démocratique du Congo, la Journée internationale des réfugiés a été marquée par une série de manifestations, notamment à Kinshasa, la Capitale. C’est ainsi que des centaines de réfugiés d’Angola, du Rwanda, du Burundi et du Congo Brazzaville ont été conviés de à la commémoration à l’Église Sainte-Anne de Kinshasa. A travers des sketchs, ils ont peint leur condition de réfugiés ont soulevant les nombreux problèmes auxquels ils font face, devant l’oreille attentive des responsables du HCR et des autorités congolaises.

La République Démocratique du Congo accueille actuellement 140.000 réfugiés originaires de divers pays de la région.

Quelque 300.000 Congolais sont réfugiés dans les États voisins. Et, actuellement, un million cent cinquante mille Congolais sont déplacés à l’intérieur du pays.

L’UNHCR a mis en place un programme annuel qui vise le retour de quelque 72.000 réfugiés congolais en 2008 et 60.000 en 2009.

Dans ce même contexte, quelque 231.000 déplacés internes bénéfi cient de l’assistance de l’UNHCR en 2008. L’organisme des Nations Unies prévoit de prendre encharge 144.000 déplacés en 2009. Pour atteindre ces objectifs, les nations Unies auront besoin de plus de 100 millions de dollars pour le programme 2008-2009 d’assistance aux réfugiés et déplacés.

Quelques personnes déplacées du camp de Buhimba dans le Nord Kivu (photo Marie FrechonMONUC)

Ces enfants déplacés ne demandent qu’une chose : retourner à la maison et vivre comme les autres enfants (photo Marie FrechonMONUC)

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Kisangani : Des acteurs électoraux en atelier pour un programme provincial de sensibilisation à la base

L

a section électorale de la MONUC, les membres des bureaux locaux de la CEI, du BRP (Bureau de représentation provinciale), du Fonds international d’appui aux systèmes électoraux (IFES) et une frange de la société civile étaient en atelier de réfl exion et d’échanges le samedi 14 juin à Kisangani. Ceci afi n d’élaborer un programme provincial de sensibilisation civique et électorale pour la base, en vue des futures échéances électorales.

Cet atelier fait suite à celui organisé récemment à Kinshasa avec la mise sur pied d’un plan stratégique national d’éducation civique et électorale et dont l’objectif est de consolider la participation de la population congolaise au processus électoral et démocratique, dans la perspective des élections locales prochaines.

« Il s’agit de réfl échir maintenant sur

la manière de dégager un programme à l’échelle provinciale à partir de ce plan national. Nous allons aussi partir des insuffi sances des élections passées pour faire l’ébauche de ce programme », explique Jean-Paul Nyindu, coordonnateur du bureau local de l’IFES.

La rencontre a débuté par la lecture et la restitution de ce plan stratégique national d’éducation civique et électorale à tous les participants pour une meilleure compréhension.

Ce plan accorde une bonne place au leadership féminin en encourageant une participation remarquable des femmes aux prochaines élections, et ce, pas seulement en qualité de votantes, mais aussi comme candidates.

A l’issue des questions et réponses d’éclaircissement, les participants se sont constitués en six groupes pour élaborer des travaux desquels devaient sortir des propositions pour

Les participants suivant la restitution du contenu du plan national de sensibilisation civique et électoral à la base (photo Codjo Houegniglo/MONUC)

Codjo Houegniglo

Echos des provinces

l’ébauche du programme provincial de sensibilisation civique et électorale pour la base.

« Nous allons tenter de faire ressortir les problèmes spécifi ques à la Province Orientale, voir les forces et les faiblesses qui ont jalonné les élections en 2006, examiner et retenir les moyens pour la mise en route de ce programme que nous allons bien sûr adapter au contexte national » a informé le coordonnateur du bureau local de l’IFES.

Ce programme sera fi nalisé très prochainement et sera soumis aux bailleurs et autres acteurs impliqués dans le processus électoral en cours en RDC.

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Pour rappel, Ross Mountain avait été nommé par Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations Unies, comme son Représentant Spécial Adjoint pour la République Démocratique

Mais je vous assure que les Nations unies continueront a travailler avec vous en tant que partenaires, que ce soit pour aider a protéger les civils et a consolider de la paix,

Kinshasa 28 avril 2009 - Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, Alan Doss, salue les décisions, la semaine dernière,

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