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MCCD : LA VOIX DU PEUPLE LIBRE

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06/12/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE LA St. NICOLAS (CongoForum)

Divers sujets se rapportant notamment à la crise récurrente à l’Est du pays, aux élections, à Vital Kamerhe, même au sport… font le menu de cette RP. La tenue, le WE dernier, du XV° Sommet de la Francophonie à Dakar nous vaut un large afflux d’articles d’origine étrangère.

Elections

La Prospérité titre en manchette « La CENI lance l’opération de consultation des listes provisoires des électeurs à partir du 10 décembre 2014 ».

Selon c quotidien, ce vendredi 5 décembre 2014 dans la commune de Lemba, a eu lieu la visite de supervision des membres de l’Assemblée Plénière de la CENI pour constater la clôture de la formation des préposés à l’affichage des listes provisoires des électeurs à l’antenne CENI/Limete dont le siège est situé à la Maison communale de Lemba et constater l’effectivité de la délivrance du duplicata des Cartes d’électeur aux électeurs ayant perdu leurs cartes.

On enregistre encore des réactions aux derniers propos de Vital Kamerhe. Ainsi, "Les Dépêches de Brazzaville" titre " Dialogue politique : l’opposition a du mal à se déterminer". L'auteur relève : " L’UNC de Vital Kamerhe vient de lancer une opération de boycott de ce forum si jamais il était convoqué et s’évertue désormais à convaincre ses alliés politiques à lui emboîter le pas. La question de la convocation du dialogue entre les différentes sensibilités politiques selon l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba revient sur la sellette. C’est le président de l’Union pour la Nation (UNC), Vital Kamerhe qui vient de la remettre sur le tapis à la faveur d’une récente intervention médiatique.

Alors qu’il y a peu, l’ex-speaker de la chambre basse faisait de ce dialogue une fixation à la limite de l’obsession sur fond d’un activisme outré, d’aucuns s’étonnent qu’il juge à présent la convocation desdites assises inutile et sans objet. Le leader de l’UNC n’est plus disposé à dialoguer avec le pouvoir estimant que le temps restant ne pourrait permettre une réelle introspection susceptible d’apporter un nouvel éclairage sur la conduite du pays".

Radio "Top Congo Fm", qui a eu vent de l'information, a obtenu le 3 novembre 2014 la réaction de Bruno Mavungu de l'Udps. Ce dernier a reconnu à l'Unc la latitude de renoncer au dialogue avant d'affirmer la position de l'Udps de continuer de le réclamer.

"Rtvs" a recueilli l'avis de Stève Mbikayi, membre de la plateforme "Cvd". Mbikayi a déploré le caractère unilatéral de l'initiative de l'Unc.

Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné

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des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

Est

La Référence + voit quant à elle qu’ « en violation de l’Accord-cadre d’Addis Abeba, la situation des rebelles ex-M23 : Museveni se propose de leur accorder le statut de réfugiés politiques ». Ce quotidien note que le président ougandais a annoncé qu’il accorderait le statut des refugiés politiques à tous les ex-rebelles M23 qui se trouvent sur son territoire. François Muamba, coordonnateur national du mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis Abeba, a expliqué que l’Ouganda estimerait que le gouvernement congolais traîne les pas dans l’accomplissement dans ses engagements pris à Nairobi.

Le Potentiel planche quant à lui sur les Massacres de Beni et titre : « Martin Köbler favorable aux actions conjointes de riposte Monusco-FARDC ». A en croire ce journal, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Köbler, a condamné, hier vendredi, les attaques de Beni. Il a également invité les Forces armées de la RDC et la Mission onusienne « à réagir vite car ce qui se passe est inacceptable ».

Pour ce qui est de la Province Orientale, Le Potentiel annonce la « reprise des activités à Dungu après deux jours de ‘ cité morte’ ».

Pour lui, les activités ont normalement repris depuis jeudi 4 décembre à Dungu-centre, chef-lieu de ce district de la Province Orientale, après deux jours d’une « cité morte ». La population manifestait contre la mort d’un taximen cogné par un véhicule de la Monusco.

Par ailleurs Le Potentiel souligne sous le titre « Réduction des effectifs de la Monusco : la pacification de l’Est de la RDC compromise », que la pacification et la restauration de l’autorité de l’Etat dans l’Est de la RDC sont loin d’être effectives. Mais la Monusco va bientôt entamer le processus de retrait de ses effectifs. Par leur réduction graduelle. Ça sent le roussi.

Sport

La Référence + traite la question du « rendez-vous de Guinée Equatoriale et titre : Beaucoup d’incertitudes pour les Léopards de la RDC ».

La maladie de football congolais est restée incurable. A environ 40 jours seulement de la participation de la RDC à la CAN, des incertitudes planent sur l’avenir des Léopards dans cette compétition. Florent Ibenge continue à travailler comme sélectionneur intérimaire et a totalisé, hier 5 décembre 2014, plusieurs mois de non-paiement de salaire.

Le Potentiel parle de « Robert Kidiaba qui annonce sa retraite internationale ».

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que a CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après une délai de trois ans seulement, un délai anormalement court pour ce genre d’affaires.

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A l’en croire, emblématique gardien de la RDC et du Tout Puissant Mazembe, Robert Kidiaba va prendre sa retraite internationale à l’issue de la CAN 2015 qu’il va disputer en Guinée Equatoriale avec les Léopards. Icone du TP Mazembe et de la sélection de RD Congo, Robert Kidiaba est connu à travers la planète football pour ses excentricités capillaires, mais aussi et surtout pour sa célébration toute particulière lorsque son équipe marque un but.

Presse et documents étrangers

Francophonie : la défaite africaine Christophe RIGAUD – Afrikarabia – 01 12 14

Avec l’arrivée de la canadienne Michaëlle Jean à la tête de l’OIF, la

Francophonie échappe au continent africain. Une petite révolution, qui n’est pas sans déplaire à François Hollande et aux oppositions africaines.

Le signal sonne comme un avertissement : l’Afrique vient de perdre la Francophonie. Les membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), réunis à Dakar le 30 novembre au soir, ont désigné la canadienne Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale, en remplacement d’Abdou Diouf. Un exploit dans ce club très fermé, très masculin et très africain de l’OIF. C’est en effet la première fois qu’une femme et une personnalité non africaine occupera la fonction. Un coup dur pour les pays africains, qui faute de consensus, ont perdu la bataille. La canadienne a été préférée au burundais Pierre Buyoya, au congolais Henri Lopès, au mauricien Jean-Claude de l’Estrac ou à l’équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.

Secrétaire générale par défaut ?

A 57 ans, l’ex-gouverneure générale du Canada, a donc été le plus petit dénominateur commun au sein de l’organisation de la Francophonie. Michaëlle Jean coiffe au poteau les candidats africains, représentants pourtant 274 millions de francophones dans le monde.

Ce qui n’enlève rien aux qualités de la Canadienne qui pourrait donner un coup de jeune et de dynamisme évident à cette organisation, engluée dans une gouvernance

prisonnière de présidents africains peu enclins aux évolutions démocratiques. La chute précipitée de Blaise Compaoré au Burkina-Faso et les débats qui agitent plusieurs régimes sur les modifications possibles de la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir, n’ont sûrement pas plaidé pour les candidats africains. Sur les différents candidats africains : un était arrivé au pouvoir par un coup d’Etat et trois autres provenaient de régimes où les droits de l’homme et le pluralisme politique étaient peu respectés.

Une aubaine pour François Hollande

Candidate de consensus, la désignation de Michaëlle Jean est, à priori, une bonne nouvelle pour la Francophonie et l’Afrique. Un séduisant curriculum vitae plaide pour la canadienne : ses fonctions à l’Unesco et comme gouverneure du Canada ont contribué à une parfaite connaissance du terrain africain. Michaëlle Jean présente ensuite une vision moderne de la Francophonie, loin des « combinaisons françafricaines ». Une bonne nouvelle pour François Hollande qui en profite pour éloigner de l’institution, les vieux

« dinosaures » africains peu recommandables. Une manière pour le président français, de tenter de tourner la page de la Françafrique et de se mettre en conformité avec la rue africaine, lasse des « régimes autocratiques à rallonge » et peu démocratiques. Michaëlle Jean aura donc du pain sur la planche sur le volet des droits de l’homme en Afrique et devra garder un oeil sur les présidents tentés de modifier leur Constitution pour garder leur fauteuil. Tels sont les défis que devra relever Michaëlle Jean, qui prendra ses fonctions fonctions début janvier 2015. Elle sera ensuite jugée sur pièce.

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RDC : une société malade de ses politiciens et de son élite Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir - 02/12/2014

Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir a été ministre de l'Économie, des Finances, et du Budget de la République démocratique du Congo (avril 2001-février 2003).

J'accuse et je crie ma révolte, au nom de tous les congolais de la majorité silencieuse; de ces compatriotes méritants, indignés et déçus, qui ne comprennent plus ce qui se passe chez nous en République démocratique du Congo et sont à la recherche légitime de nouvelles façons d’être, d’agir, et d’exister. Tous ces nombreux congolais du nord au sud, de l’est à l’ouest, ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur, qui pensent que la dignité, l'excellence et la démocratie peuvent aussi être congolais. Ma révolte entend honorer la mémoire de toutes les victimes de la tragédie congolaise, de même que la bravoure de ces compatriotes de grande référence, d'hier et d'aujourd'hui, qui ont excellé dans leurs domaines professionnels ou ont dit non à la compromission pour que vive la nation congolaise de Kasumbalesa à Gbadolite, et de Boma à Aru, en passant par Kinshasa et Goma.

La société congolaise est malade ; malade de ses politiciens, malade de son élite, malade de ses antivaleurs. Le Congo plus beau qu’avant dont nous rêvons devient chaque jour plus lointain qu’avant. Je dénonce notre société si avariée qui ne crée finalement plus que de la corruption, de la méfiance, de l’hostilité mutuelle et de la misère. Je dénonce la destruction de notre nation par ceux qui transforment l’homme congolais en être passif, malléable et corvéable à souhait, privé du sentiment d’avoir de la valeur.

Après chaque victoire décisive sur l’ennemi, les plus vaillants de nos officiers militaires, nos héros, sont systématiquement et impunément éliminés, fauchés comme de l’herbe inutile. Au nom de tous les sans voix, je dénonce ces forfaitures !

Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum constitutionnels

Je dénonce cette ‘’élite’’ intellectuelle et politique qui affectionne les titres d’Honorable et d’Excellence, mais qui chaque jour se déshonore en excellant dans toutes les vilénies, absolument toutes, pour parvenir au sommet d’une hiérarchie sociale devenue

nauséabonde ou s’y maintenir à tout prix, en entretenant la détresse et la déshumanisation de notre société désemparée.

Je dénonce ces dirigeants politiques qui, après avoir exclu le peuple du processus de désignation de ses représentants, mettent toute leur énergie à vanter une croissance économique sans pain pour l’homme de la rue, dont ils sont en réalité les seuls vrais bénéficiaires visibles.

Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum

constitutionnels ; référendum que leurs Excellences n’auraient jamais osé envisager si le principe d’un scrutin transparent et équitable était acquis.

J’appelle la majorité silencieuse de notre peuple et l’ensemble de la communauté internationale au nécessaire sursaut en faveur de la République. À la jeunesse

congolaise, à juste titre si frustrée, je rappelle que, comme l’a démontré celle du Burkina Faso, chaque génération a le choix entre trahir et accomplir sa mission, et que si celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !

En tant que peuple, nous, congolais, avons la responsabilité collective de forger le chemin qui nous mènera à ce Congo plus beau qu’avant, pourvoyeur d’harmonie et de prospérité pour la majorité désireuse de travailler dans le respect des lois de la

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République. Ce chemin ne nous sera pas donné. Notre devoir sacré est de le tailler, au besoin dans la pierre, en levant nos fronts longtemps courbés !

L’opposition réitère son opposition à la révision constitutionnelle en Rd Congo PANA 05/12/14

L’opposition, réunie au sein de la plate-forme dénommée « Forces acquises au changement' (Fac), a réitéré son opposition au projet de révision de la Constitution.

«Nous, nous disons, le mandat du président de la République est de cinq ans, renouvelable une seule fois. Les députés provinciaux sont élus au suffrage universel direct. Aujourd’hui, personne n’est en droit de le changer ou de le réviser », a déclaré le député Martin Fayulu, coordonnateur des Fac.

Selon Fayulu, l’entourage du président Kabila veut le dérouter et c’était pareil avec l’ex- président burkanabé, Blaise Compaoré.

« Moi, j’ai suivi les gens qui criaient, même la veille, en faveur de Compaoré. Même le matin où l’on voulait se prononcer à l’Assemblée nationale sur la révision de la

Constitution burkanabè. Ces gens-là étaient les premiers à escalader les murs, à quitter le pays », a-t-il affirmé.

M. Fayulu a rejeté l’argument de la Majorité présidentielle (Mp) selon lequel le but poursuivi en organisant les élections des députés provinciaux au suffrage indirect, était de faire des économies.

« Vous pouvez faire des économies en arrêtant la corruption dans ce pays, en évitant des dépenses inutiles », a-t-il répliqué.

Le porte-parole du gouvernement et membre du Bureau politique de la Mp, Lambert Mende Omalanga, avait fait savoir qu’il y avait une nécessité de faire des économies.

« Nous pensons qu’il y a moyen d’économiser, de faire des élections moins coûteuses afin d’affecter le peu de moyens dont nous disposons à d’autres dépenses notamment sociales, investissements, formations, santé, défense de la nation », avait-t-il affirmé.

Les Fac avait lancé en juillet dernier à Kinshasa une campagne dénommée «Touche pas à mon 220 et pas de présidence à vie en Rdc». Cette campagne s’oppose à la révision de l’article 220 de la Constitution congolaise, qui fixe notamment le nombre et la durée des mandats d’un chef d’Etat en Rdc. Le coordonnateur des Fac avait, à cet effet, initié une pétition et annoncé des actions de boycott contre toute initiative de révision de la Constitution.

Francophonie, souveraineté nationale et ''nouvelle géographie'' JP Mbelu, 06/12/2014

Il aurait été souhaitable que les applaudisseurs de François Hollande à la rencontre francophone de Dakar lisent ''le rapport Attali''. Dans un texte de plus de quatre-vingt pages, Jacques Attali, sur la demande de François Hollande, a mené une étude sur les opportunités que la francophonie pourrait offrir à l'économie française. Ce faisant, il achève sous le gouvernement Hollande une mission qui lui avait déjà été confiée par le ministre de l'Economie et des Finances sous Sarkozy en énonçant les traits caractéristiques de ''la nouvelle géographie'', ''les nouveaux critères d'appartenance identitaire''.

Il est devenu presqu'instinctif chez plusieurs politiciens africains et congolais d'être des relais automatiques des discours tenus par les présidents de certains pays de ''la

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communauté occidentale'' sans en questionner les tenants et les aboutissants et dans l'ignorance totale (par action ou par omission) de l'histoire. Ces politiciens ont répercuté et avalisé les propos de François Hollande sur le respect des mandats constitutionnels à la dernière rencontre de la Francophonie à Dakar sans se poser une seule fois des questions sur la finalité de ce forum pour le devenir collectif africain. Auraient-ils pu s'abstenir s'ils avaient lu ''le rapport Attali'' en se rendant compte que la Francophonie est conçu comme un instrument de ''la croissance économique française''?

En effet, dans la lettre de mission datée du 17 avril 2014 et adressée à Jacques Attali par François Hollande, ce dernier note ceci : « Je suis convaincu que la Francophonie constitue une opportunité majeure pour l'économie française et ses entreprises. Le moment est venu de bâtir un véritable partenariat économique entre les pays francophones. » Cette lettre indique que Jacques Attali poursuit la mission qui lui avait été confiée par le ministre de l'Economie et des Finances du précédent gouvernement (Sarkozy).

Quelle en est la finalité ? Jacques Attali doit proposer ''des actions concrètes au service d'une stratégie francophone économique''. Il s'exécute en formulant, dans un texte de plus de 80 pages, 50 propositions à mettre en pratique. C'est de bonne guerre, pourrait- on dire ! Il serait naïf de croire que l'espace francophone a été créé pour les beaux yeux des partenaires de la France ayant en partage la langue française.Mais là où le bât blesse, c'est quand, lisant les premières phrases de la synthèse du ''rapport Attali'', nous nous rendons compte que la francophonie pourrait participer du mouvement global de détricotage des souverainetés nationales. Voici ce qui est écrit : « Le potentiel économique de la francophonie est énorme et insuffisamment exploité par la France.

L'effacement progressif des frontières nationales impose d'autres critères d'appartenance identitaire : la langue et la culture constituent la nouvelle géographie. » (Conséquemment, le français et la culture française doivent devenir ''les véhicules'' de cette ''nouvelle géographie''. Elles devront être enseignées dans les pays francophones de la maternelle à l'université.) Or, cette ''nouvelle géographie'' est dictée par le marché global autorégulé.

Donc, la francophonie est une des stratégies auxquelles recourent les partisans du marché global pour détricoter les souverainetés nationales. La démocratie et les droits de l'homme en sont exclus. (En tout cas, à moins d'une méprise de notre pays, la lecture de ce rapport nous révèle que Jacques Attali n'y fait pas explicitement allusion.) Dans ce contexte, le discours tenu par François Hollande sur le respect des mandats constitutionnels ne devrait pas être destiné aux ''démocrates africains'', mais aux partisans de la concurrence libre et non-faussé du marché africain. ''Les démocrates africains'' sont avertis. Leur lutte pour une Afrique souveraine constituée des pays respectueux de leur souveraineté nationale risque d'être compromise et cela pour longtemps.

La francophonie comme stratégie économique de ''la nouvelle géographie'' pourrait appuyer ''la guerre perpétuelle'' menée par le 1% des oligarques du marché contre l'avènement d'un monde multiculturel et pluripolaire comme lieu du devenir collectif de l'humain dialoguant au profit de l'hégémonie culturelle occidentale.

Il y a, en effet, une ''guerre perpétuelle'' menée contre la souveraineté des nations. L'UE à laquelle appartient la France de François Hollande en est de plus en plus une illustration. Le plan Marshall qui l'a façonnée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale y a beaucoup contribué. Le Traité de Partenariat Transatlantique pourrait parachever cette œuvre entreprise il y a plus de cinq décennies. La guerre menée contre ''le terrorisme'' en Afrique et l'implantation de l'Africom dans certains pays africains seraient des signes avant-coureurs de la lente et sûre transformation de ce continent- mère en un simple marché autorégulé.

Les applaudisseurs des ''maîtres de la francophonie'' devraient apprendre à suffisamment se méfier des discours officiels. Pour rappel, l'homme à qui les gouvernements sarkozy et hollande ont demandé un rapport sur la francophonie est l'un des rares français à avoir dit : « L'Afrique est notre avenir. » C'est-à-dire que pour Jacques Attali et les siens, ''l'Afrique est l'avenir de la France'' (d'en haut) ! Si les Africains, dans leur immense majorité, se contentent d'applaudir ''les maîtres de la francophonie'' sans se réapproprier

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l'initiative historique de leur continent dans la grande ouverture aux autres (tout en restant eux-mêmes), ils n'auront pas grand-chose à transmettre aux générations futures.

L'usage par les Africains du français comme langue de communication et d'échange ne devrait pas servir de prétexte aux partisans de l'hégémonie culturelle occidentale pour les déposséder de leurs cultures et traditions multiséculaires. Même si, en dernière analyse, c'est aux Africains (avertis ?) qu'il appartient de lutter contre toute forme d'aliénation, de colonisation et/ou de re-colonisation mentale. Il leur appartient de créer des lieux de lutte contre ''le viol de l'imaginaire'' et travailler à l'avènement d'un imaginaire africain alternatif démonétisant la matrice organisationnelle néolibérale de la francophonie. La lutte est âpre.

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© CongoForum, le samedi 6 décembre 2014

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Le Soir , Mardi 02 12 14

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MCCD : LA VOIX DU PEUPLE LIBRE

L’ESPOIR D’UN PEUPLE – LE RÊVE D’UNE NATION Page 1 Francophonie : les dessous et coulisses du sommet de la Francophonie – les vraies raisons de l’échec de

Henri Lopes, candidat du dictateur congolais

S’il y a un désaveu que l’on ne peut accepter dans le monde diplomatique c’est l’affront subi par le dictateur Denis Sassou Nguesso, lors du dernier « Sommet de la Francophonie » de Dakar 2014 dont l’élection de la canadienne Michaële Jean ferme la parenthèse de l’homme qui se croyait il y a quelques mois « capable d’acheter n’importe quel acteur politique » grâce à des pétrodollars.

Afin de comprendre les raisons qui ont conduit à l’échec du candidat du dictateur congolais, l’écrivain ambassadeur Henri Lopes, le Noyau politique du MCCD s’est approché de ses partenaires diplomatiques qui lui ont présenté les enjeux des dessous et coulisses de ce sommet de Dakar. Enjeux qu’il a souhaité partager avec vous cher(e) ami(e).

Tout commence mi 2013, Henri Lopes qui est informé par certains de ses réseaux de l’entretien qu’a eu le président français avec son homologue américain sur l’exigence de ce dernier à ne pas soutenir de révision ni de modification des constitutions par des dictateurs africains, décide de relancer son vieux projet qui lui permet de terminer à la tête de la Francophonie après le dernier mandat du Secrétaire général sortant Abdou Diouf. Il faut rappeler qu’en 2002, alors qu’il est donné « favori » plusieurs mois avant pour succéder à l’égyptien Boutros Boutros Ghali à la tête de cette jeune organisation créée en 1997, l’ambassadeur de la république dictatoriale du Congo en France, Henri Lopes est contraint au retrait. Pour cause : « le nouveau "bon" perdant de l’élection présidentielle sénégalaise, Abdou Diouf, doit être encouragé et récompensé de son acte de courage et de sagesse par lequel il a ainsi évité un bain de sang à son peuple ».

Monsieur l’ambassadeur en bon averti et prévoyant, effectue alors un voyage sur Brazzaville pour « informer son chef et lui demander de soutenir sa candidature à la tête de l’organisation francophone ». Il convainc ce dernier en lui présentant des arguments de peser sur la scène internationale et faire accepter le projet de changement de la constitution, cher au général d’armées.

Le deal étant fait, il ne reste aux deux hommes confiants du résultat, qu’à officialiser cette candidature et engager facilement des actions de lobbying. Car ils sont convaincus à ce stade que rien ne pourrait leur priver de la victoire. Les autres candidats ne faisant pas de poids.

Sauf que des sorties diplomatiques hasardeuses de l’homme fort du fleuve Congo inquiètent et irritent l’actuel homme fort de la seine qui n’apprécie pas le défilé des dignitaires de l’UMP à Brazzaville.

Stichting Vrijheid voor Congo Mouvement Congolais Contre la Dictature Congolese Movement Against the Dictatorship

E-mail: mccdcongo@gmail.com www.mccdcongo.com

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MCCD : LA VOIX DU PEUPLE LIBRE

L’ESPOIR D’UN PEUPLE – LE RÊVE D’UNE NATION Page 2 La ligne rouge est franchie le 25 juillet 2014, lorsque le dictateur congolais qui croit « faire du chantage » au président français, décide d’accueillir en « Grande pompe », son adversaire principal, Nicolas Sarkozy alias Paul Bismuth. Toutes les presses internationales ont fait de cet accueil aux accents des pétrodollars, leurs unes.

A ce moment, le dictateur congolais ne sait pas que « son sort et celui de son candidat sont scellés », ce malgré le travail acharné de ses lobbies dans le sillage de l’actuel homme fort de la cinquième puissance qui en détient le pouvoir de décision. Car ce voyage de Nicolas Sarkozy aurait été secrètement préparé par monsieur l’inamovible ambassadeur qui tient depuis 2002 en vain, à se taper une retraite dorée à la Francophonie.

La candidature de l’actuelle heureuse élue ne représente à cette époque pas une alternative à celle du malheureux écrivain en pôle position grâce au travail de lobbying engagé depuis plusieurs mois par son chef.

Les réseaux « Hollandias » au travail trouvent la vraie alternative : « l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré». L’idée est de reproduire la stratégie de 2002 lorsque « l’homme grand en politique comme en taille », Abdou Diouf, avait été imposé et le petit ambassadeur contraint au retrait. Pour cela il faut amener Blaise Compaoré à renoncer à son projet phare et fou de « révision de la constitution » en lui proposant ce poste de secrétaire général de la Francophonie. Aussitôt lancée, cette idée commence à faire son petit chemin. Sauf que Blaise Compaoré dont les partisans et valets rassurent réussir le projet « morbide » de révision de constitution ne branche pas. Le 31 octobre, alors que la révolution lancée il y a quelques jours l’a réduit au silence, le dictateur burkinabé qui s’était « autoproclamé » en 1987, est contraint de « s’auto dissoudre » dans un court communiqué lapidaire.

Alors que son chef dictateur et tous les valets sont en deuil à cause de la chute de Blaise Compaoré, l’écrivain ambassadeur est par contre aux anges. Il ne subira pas la loi du lion le plus fort, comme en 2002. Il est le candidat qui pèse; d’autant plus que ce poste est presque réservé aux africains. Pire, son chef sera obligé de tout faire pour jouer cette carte. « Ça passe ou ça casse ». Sa retraite politique à la tête de cette institution est assurée.

Sauf que les réseaux « Hollandias » n’avaient pas encore dit leur dernier mot. La chute de Blaise Compaoré ayant donné plus de poids aux proches d’Hollande qui ne veulent pas du soutien des dictateurs.

Le 02 novembre 2014, le voyage au Canada du président français est un tournant dans ce film : « l’alternative est enfin trouvée ». Il faut vendre la candidature de cette canadienne d’origine Haïtienne; sinon africaine, ayant un parcours si impressionnant. Arrivée au Canada à l’âge de 8 ans, elle devient journaliste vedette avant d’être

« présidente » de ce grand pays, stable, riche, développé et respecté.

Alors que François Hollande n’a cessé de dire que la France n’a pas de candidat préféré, tous les milieux diplomatiques introduits, dont les partenaires du MCCD, savent bien que le président français est dans le lobbying auprès de ses réseaux les plus sûrs du continent riche, mais appauvri par la gabegie et l’irresponsabilité des dictateurs.

Son passage en Guinée Conakrie chez son vieil ami Alpha Condé, en partance de Dakar en dit long.

Le candidat du dictateur congolais dont les valets étaient certains de la victoire est arrivé à Dakar quelques jours avant l’ouverture du sommet. Un vrai spectacle de communication est organisé à Dakar et à Brazzaville. Alors qu’Henri Lopes est prisé par certains écrivains sénégalais à Dakar, Denis Sassou Nguesso est présenté à Brazzaville en libérateur. Car l’otage polonais retenu par certains groupes armés de la Séléka et libéré au Cameroun, se retrouve curieusement par magie à Brazzaville chez le dictateur congolais très heureux d’avoir réussi le coup. Il a enfin le bon dossier qui lui permet de faire valoir ses qualités de « grand négociateur, maitre de la sous-région et médiateur dans le conflit centrafricain ». Alors que tout le monde sait qu’il est depuis quelques mois relégué au dernier plan dans ce conflit centrafricain, comme l’avait été avant sa chute, son homologue jumeau Blaise Compaoré dans la crise malienne.

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MCCD : LA VOIX DU PEUPLE LIBRE

L’ESPOIR D’UN PEUPLE – LE RÊVE D’UNE NATION Page 3 Mais ce que l’homme des actions concrètes ne sait pas, c’est que la machine diplomatique active agissant au- dessus de ses petits réseaux est en train de tout faire pour qu’il n’ait pas droit à la tribune lui permettant de faire le petit numéro. Surtout ne pas lui donner l’occasion de contredire les propos de « l’insaisissable » François Hollande sur la révision ou le changement des constitutions.

En mauvais guerrier qui ne sait jamais tirer des leçons du cours des événements, le général d’armées Denis Sassou Nguesso qui se rend finalement compte de n’avoir pas été retenu sur la liste de ceux qui devront prendre la parole à la haute tribune, contrairement à ce que lui avait dit le président sénégalais lors de son séjour à Oyo, décide de mener une offensive diplomatique. Alors qu’il est annoncé un huis clos réunissant le président français, le secrétaire général sortant, le président sénégalais et les cinq chefs d’Etats ayant présenté des candidatures, le gourou franc-maçon de nombreux dirigeants africains réussit à obtenir le retrait des candidats équato-guinéens, malgaches et burundais en faveur de son ambassadeur écrivain. Il faut rappeler que le retrait de l’équato-guinéen est un jeu de film. Il se retire en faveur du candidat burundais Pierre Buyoya, qui n’entend pas céder. Mais tout est monté pour que Denis Sassou Nguesso qui tient et contrôle bien son petit burundais Pierre Nkurunziza impose son droit à ce dernier qui finira par retirer la candidature de son poulin. Double stratégie gagnante : « plus de huis clos susceptible de le réduire en minorité et plus de triple candidature pour l’Afrique centrale ».

Il ne lui reste plus qu’à présenter la candidature « africaine » consensuelle tant souhaitée.

Rebondissement de dernière minute, le huis clos initialement prévu à huit est finalement transformé en un huis clos à cinq dont : le président français, le secrétaire général sortant, le sénégalais Macky Sall et les deux chefs d’Etats des deux derniers pays compétiteurs (le premier ministre canadien Stephen Harper et le dictateur congolais Denis Sassou Nguesso). Dans une telle configuration de la compétition, il faut être un fanatique de surprise des tocards pour miser sur le cheval dont le cavalier est le dictateur congolais.

La suite ? Elle parait très simple à ce stade du film. Même un moins habitué des films comiques peut imaginer le contenu de l’épisode suivant. En l’absence de ses petits soutiens à qui le dictateur congolais a souvent « donné sans regarder » des pétrodollars, les autres acteurs ont les mains libres pour lui imposer la loi du « Lion le plus fort ».

Le dictateur congolais qui réalise qu’il vient d’essuyer une immense défaite et un grand affront ne peut retenir ses larmes devant les vainqueurs tout souriants. Les mots de l’un des plus grands sénégalais Abdou Diouf ne suffiront pas pour consoler le « tigre en papier » qui s’est toujours imaginé fort.

Au moment où le dictateur congolais franchit la porte, « la mine serrée, les yeux rougis témoignant le visage d’un homme qui vient juste de pleurer » en disent long du résultat de ce huis clos avant même que le président français et le premier ministre canadien n’apparaissent. A ce moment l’inamovible ambassadeur Henri Lopes est convaincu qu’il ne finira jamais sa carrière politique à la tête de l’institution francophone. A croire que le livre dont il avait reçu un prix quelques jours avant le sommet de francophonie est titré « LE PLEURER-RIRE ».

Quelle belle écriture prémonitoire ! Lui et son chef pleurent pendant que les autres rient.

Alors que les vainqueurs sont en pleine fête, les organisateurs s’activent pour apporter corrections sur le texte d’annonce du résultat dont le « le » est remplacé par le « la » (non, la « la », égalité de sexe oblige), l’humilié dictateur Denis Sassou Nguesso qui, d’après nos sources devrait s’envoler pour Paris avant de rentrer triomphalement à Brazzaville décide finalement de changer de trajectoire. Le Cuba du grand Castro lui permettrait de récupérer et réfléchir comment rebondir avant de rentrer au Congo où l’attendent griots, valets, laquais, vassaux, complices, sbires, tous pétrifiés par le revers que vient d’essuyer leur champion, « Otchombé, mwana Mouébara ».

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L’ESPOIR D’UN PEUPLE – LE RÊVE D’UNE NATION Page 4 L’homme des masses et des actions concrètes va devoir rentrer à la maison « bagages vides ». Mais comment justifier ce revers diplomatique de l’homme « faussement » présenté par ses valets comme « incontournable » sur la scène internationale ? La fausse cause toute faite a déjà été trouvée par ses griots des Dépêches de Brazzaville. Car dans son éditorial du 1er décembre, le journal griot se lance dans un écrit de dénigrement du président français, allant à le qualifier « d’Apprenti-sorcier ». Editorial dans lequel le journal griot utilise tous les mots de « journalisme de rue et de haine » qui puissent exister pour rapetisser le président François Hollande.

Après avoir présenté à travers ses partenaires diplomatiques, ses sincères félicitations à l’heureuse gagnante, Madame Michaële Jean, le Noyau politique du MCCD lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions et espère qu’elle saura faire de cette institution, un grand cadre de promotion de la démocratie, de la bonne gouvernance, du respect des droits et liberté fondamentaux, d’échanges interculturels, de la paix et l’excellence de la langue française.

Un petit rappel : l’expression « donner sans regarder » est le principe du dictateur congolais et ses valets lorsqu’il s’agit d’impressionner à coup de pétrodollars, des femmes affamées, de faux opposants corrompus et des mendiants sans dignité. En lingala cela se dit « A pessa a tala té ».

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Bateau sans boussole.

Le régime Kabila en perte de cohésion

KRIS BERWOUTS ____________________________________________________________________

Novembre 2014

Avec le soutien :

Note n°6 - 2014

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S OMMAIRE

1– POUVOIR ET GOUVERNANCE EN RDC ... 3

2– LA PRÉSIDENCE DE JOSEPH KABILA ... 4

3– L’HOMME DANS LES COULISSES (JUSQUEN 2012) :AUGUSTIN KATUMBA MWANKE ... 5

4– GESTION POLITIQUE DU CONGO APRÈS LA MORT DE KATUMBA MWANKE ... 6

5– LA DIMENSION RÉGIONALE DU RÉGIME KABILA ... 7

6– LA PROBLÉMATIQUE INTRA-KATANGAISE ... 9

7– UNE ARMÉE TRÈS HÉTÉROCLITE ... 11

8– ATTERRISSAGE EN DOUCEUR DU RÈGNE DE JOSEPH KABILA ? ... 13

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1 – Pouvoir et gouvernance en RDC

L’État congolais est d’une faiblesse légendaire : quelques jours après son indépendance mal préparée, le Congo est tombé dans une crise institutionnelle et constitutionnelle qui a mené le pays à sa première implosion. Plus tard, à l’époque du Président Mobutu, le degré de mauvaise gouvernance était tel que nous avons dû inventer des mots comme

"kleptocratie" et auto-cannibalisme de l’État. Les institutions de l'État et les mandats publics étaient – et dans une large mesure, ils le sont encore – considérés comme des outils d'enrichissement personnel. Le résultat a été une crise de légitimité, un État en ruine, œuvrant en l’absence totale des instruments nécessaires pour imposer, maintenir et protéger l’État de droit. Après la fin de la Guerre froide, les différentes dynamiques en Afrique centrale ont mené la région à une avalanche de violence dans laquelle les antagonismes locaux ont été polarisés et entremêlés à ceux des pays voisins. Lors des deux guerres en République Démocratique du Congo (RDC), (1996-1997 et 1998-2002) qui suivirent le génocide au Rwanda, le Congo et plus particulièrement ses provinces de l’est devinrent le champ de bataille de « la Première Guerre Mondiale Africaine ».

Le processus de paix et les élections de 2006 ont créé le cadre de la Troisième République, mais ils n’ont pas permis à l'État congolais de renaître de ses cendres. Non seulement, l’État est resté faible, mais il a gardé sa nature fondamentalement prédatrice.

Aujourd’hui, la fragilité structurelle de l’État congolais reste la première cause d’insta- bilité. L’État continue à être géré selon un mode de gouvernance clientéliste, patrimonial et prédateur : « Il s’agit d’une gouvernance qui cannibalise littéralement les fonds publics, en grande partie détournés pour alimenter les différentes clientèles des hommes au pouvoir. Il vide les institutions de leur substance en favorisant l’établissement d’un gouvernement de l’ombre, quasi privatisé, où les décisions ne se prennent pas dans les cabinets des ministres compétents mais plus souvent dans les coulisses, entre les tenants

« réels » du pouvoir et les membres influents de leur clientèle respective ». (Alex Bouvy, dans un rapport d’International Alert en 2012)

Chaque personnalité qui occupe une place quelconque au sein du pouvoir en RDC a sa propre clientèle à satisfaire s’il veut se maintenir. Il y a une compétition dure et constante entre les différents acteurs du pouvoir. Le résultat est un pouvoir opaque (il est difficile de savoir qui prend les décisions), fragmenté, conflictuel et en constante négociation.

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2 – La présidence de Joseph Kabila

Joseph Kabila Kabange est le fils de Laurent-Désiré Kabila, né le 4 juin 1971 dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu. Il a participé à la lutte de libération de l’AFDL, dirigée par son père. Un an après la succession de Mobutu par Laurent-Désiré Kabila (LDK), Joseph Kabila devient chef d’état-major des Forces armées congolaises (FAC). Il est au Katanga lors de l’assassinat de LDK, le 16 janvier 2001 à Kinshasa. Il rejoint la capitale sous la protection des soldats zimbabwéens. Le 17 janvier, le gouvernement lui confie « la direction de l’action gouvernementale et le haut commandement militaire ». Le 26 janvier 2001, Kabila prête serment et devient le quatrième président de la RDC.

Le scepticisme initial autour de son installation comme chef d’État a rapidement fait place à une attitude lui accordant le bénéfice du doute et plus tard à un certain enthousiasme parce qu’il a réussi en peu de temps à débloquer l’isolement total dans lequel le régime congolais s’était trouvé pendant la dernière année de présidence de son père. Il a rouvert le dialogue avec les pays voisins et a mis le dialogue inter-congolais sur les rails. Ces ouvertures lui ont forgé l’aura d’un homme qui a réalisé le retour à la paix.

Joseph Kabila est chef d’État depuis presque quinze ans et durant cette période, il a été successivement Président d’une nation déchirée par la guerre civile (2001-2003), Président de la transition (2003-2006), premier Président élu de la Troisième République (2006-2011) dans le cadre d’élections que les observateurs ont proclamé « free and fair », puis réélu pour un deuxième mandat (2011-2016) lors d’élections beaucoup plus contestées. Selon la Constitution actuelle, son deuxième mandat est le dernier, mais à l’heure actuelle, le président Kabila n’a pas encore donné un signal clair sur la manière dont il envisage son futur après 2016 : céder le pouvoir à un successeur ou porter son mandat au-delà de 2016 à travers une révision constitutionnelle ou par une autre stratégie.

Au cours des dernières années, le Président Kabila a grandi dans son rôle. L’homme mature et expérimenté qui fait face à la question de la fin de son mandat est différent du jeune homme qui a accédé au pouvoir à la surprise de tout le monde, encore sous le choc de l’assassinat de son père.

Néanmoins il est important de reconnaître au moins trois faiblesses dans son leadership :

 Le Président Kabila est un mauvais communicant. À plusieurs reprises durant sa présidence, il n’a pas réussi à rassurer et réconforter la population lors des crises majeures (la crise Nkunda en 2004, l’année M23 en 2012-2013…). Cette faible capacité de communication ne concerne pas seulement l’interaction avec sa popu- lation, elle a aussi un impact négatif sur ses contacts avec son entourage immédiat.

 Il a un style de gestion qui est peu holistique et tombe facilement dans le micro- management. Son leadership est devenu très pyramidal et très peu collégial. Aucun ministre n’ose prendre une décision sans l’aval explicite du Président.

 Le Président Kabila a un problème concernant la prise de décision, surtout quand il est sous pression.

Actuellement le Président Kabila est dans un processus de réflexion sur la fin de son mandant. Il n’hésiterait probablement pas si l’opportunité de rester au pouvoir au-delà de

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2016 se présentait, mais il se rend compte que cela sera très difficile de rester au pouvoir parce que :

 une partie considérable de la communauté internationale s’opposera à une prolon- gation de son règne ;

 une partie non négligeable (et croissante) de l’opinion publique congolaise s’opposera également ;

 sa capacité à incarner l’unité entre les forces antagonistes et les intérêts conflictuels qui traversent le régime semble s’amoindrir.

3 – L’homme dans les coulisses (jusqu’en 2012) : Augustin Katumba Mwanke

Fin 2006, quand Joseph Kabila venait d’être élu comme premier Président de la Troisième République, il avait une équipe de quelques individus autour de lui avec qui il gouvernait le pays et qui l’aidaient à prendre les décisions. Le cercle restreint incluait Guillaume Samba Kaputo (politicien originaire du Katanga mais qui a grandi à Bukavu), John Numbi (Mulubakat comme Kabila et militaire de carrière), Vital Kamerhe (politicien originaire du Sud-Kivu) et Augustin Katumba Mwanke (originaire du Sud-Katanga).

En quelques années, le cercle restreint a été entièrement reconfiguré : Samba Kaputo est décédé et dans les années qui ont suivi la relation entre Katumba Mwanke, John Numbi et Vital Kamerhe s’est détériorée. La relation entre Katumba Mwanke et John Numbi s’est abimée à propos de la fissure entre le Nord et le Sud-Katanga, tandis que la relation entre Katumba et Kamerhe s’est polarisée autour de la rivalité « classique » entre le Sud- Kivu et le Katanga. Cette rivalité trouve son apothéose début 2009 quand Kamerhe, président de l’Assemblée Nationale depuis le début de la législature et très populaire dans les médias et dans l’opinion publique, est obligé de démissionner après un désaccord sur l’opération Umoja Wetu. En juin 2010, John Numbi, entretemps devenu chef de la police nationale, est suspendu à cause de son implication dans l’assassinat de l’activiste pour les droits de l’homme, Floribert Chebeya.

Juste après les élections de 2006, Augustin Katumba Mwanke s’est imposé de plus en plus dans le cercle restreint autour de Kabila et en juin 2010, il s’y retrouve seul. Il gère les réseaux parallèles autour du Président où les décisions d’État sont prises. Aucune personne n’arrive à voir le Président, aucun document n’est déposé sur son bureau sans l’aval de Katumba Mwanke. Il est le King Maker dans les coulisses, l’homme avec la clé de la caisse aussi. Certains médias commencent à le baptiser le « Raspoutine » de Kabila.

Le 12 février 2012, Katumba Mwanke meurt dans un crash d’avion à l’aéroport de Bukavu.

Katumba Mwanke est décédé pendant une crise profonde du régime : moins de trois mois après les élections contestées du 29 novembre 2011.

Deux mois plus tard, Joseph Kabila a installé un gouvernement technocrate, avec le ministre des Finances sortant Augustin Matata Ponyo comme Premier ministre. Matata Ponyo était considéré par l’opinion publique congolaise et internationale comme un technicien financier, auteur des quelques succès macro-économiques du gouvernement Muzito. Son équipe était constituée de ministres avec un profil politique assez bas (il y avait quelques exceptions comme Lambert Mende et Raymond Tshibanda). Début

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octobre 2013, après les Concertations Nationales, le Président Kabila annonce l’instal- lation d’un gouvernement de cohésion nationale. Mais la cohésion nationale reste apparemment difficile à trouver parce qu’au moment où nous écrivons ces mots, presque quatorze mois plus tard, ce gouvernement n’est pas encore installé.

4 – Gestion politique du Congo après la mort de Katumba Mwanke

Augustin Katumba Mwanke occupait un espace tellement gigantesque dans le fonction- nement de l’État congolais que sa mort a laissé un vide seulement comparable au cratère d’impact d’une météorite : il a transformé le paysage politique entier. Presque trois ans après la mort de Katumba Mwanke, j’ose dire que le « Raspoutine » de Kabila n’a pas eu de successeur. Le Président lui-même a saisi cette opportunité pour croître dans son rôle, en donnant un poids plus important à sa famille.

Le gouvernement installé après les élections de novembre 2011 doit sa crédibilité au fait qu’il est technocratique et rajeuni, incarné par deux individus : le Premier ministre Augustin Matata Ponyo et le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalanjoko.

Augustin Matata Ponyo est originaire de la province du Maniema. Le fait qu’il soit devenu Premier ministre en 2012 a été bien reçu par la communauté internationale, mais sa nomination a causé beaucoup de frustrations dans les rangs du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), d’abord parce qu’il a été honoré par la fonction dont certains autres pensaient qu’elle leur revenait de droit, mais aussi parce qu’il a adhéré au parti relativement tard. La confiance n’a pas augmenté quand il a introduit des nouveaux mécanismes de gestion financière et de contrôle dans le fonctionnement du gouvernement et de l’administration, ce qui a considérablement réduit la marge de mauvaise gestion de la classe politique. En tant que Premier ministre, il aime se référer au fait qu’il a le soutien des partenaires internationaux de la RDC, mais ces mêmes partenaires internationaux se rendent compte que Matata ne maîtrise que les domaines qui sont techniquement les siens (un diplomate de premier plan disait : « Il se comporte comme le secrétaire général du gouvernement »), et que toutes les autres questions sont gérées directement par la présidence. Il préside un Conseil des ministres qui ne se réunit presque jamais. Matata veut rester Premier ministre du gouvernement de cohésion nationale et verrait cette fonction comme une bonne plate-forme de lancement pour succéder à Kabila.

Aubin Minaku a fait son parcours à l’intérieur du parti. Il est originaire du Bandundu et est considéré comme un des meilleurs élèves dans la classe de Katumba Mwanke. Il était parmi les frustrés quand Kabila avait nommé Matata Premier ministre en 2012, mais le fait qu’il ait obtenu la fonction du président de l’Assemblée nationale a été considéré comme une compensation de taille et un endroit tout à fait stratégique dans l’univers politique congolais. Début 2014, la plupart des personnes du cercle le plus proche de Kabila estimaient qu’Aubin Minaku disposait à ce moment-là du meilleur accès au Président Kabila, et beaucoup de gens en tiraient la conclusion qu’il pourrait être en pole position pour le statut d’éventuel dauphin. Aujourd’hui, la situation a changé. Dans aucune de ses fonctions actuelles, Minaku n’a été capable d’impressionner le chef de l’État. En tant que président de l’Assemblée nationale, il n’a pas été capable de mobiliser une majorité des 2/3 pour réviser la Constitution. Il est co-organisateur des Concertations

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Nationales (responsabilité qu’il partage avec Kengo wa Dondo), mais cette dynamique n’a pas abouti puisque le gouvernement de cohésion nationale n’a pas (encore) été installé. En tant que secrétaire général de la Majorité Présidentielle, il n’a pas pu empêcher les premières fissures dans cette majorité : les premières « dissidences » ouvertes contre une éventuelle révision de la Constitution ont bel et bien commencé.

Aujourd’hui, Aubin Minaku n’est plus en pole position.

Depuis la désintégration de l’équipe autour de Kabila (Samba Kaputo, Vital Kamerhe, John Numbi et Katumba Mwanke), la gestion du pays et la prise de décisions sont devenues des pratiques de moins en moins collectives. Beaucoup d’acteurs congolais proches de Kabila m’ont dit que, depuis la mort de Katumba Mwanke en février 2012, Kabila est devenu un navire sans boussole, un bateau ivre. En même temps, Kabila a grandi dans son rôle et il traite beaucoup de dossiers par des lignes de commandement directes avec les personnes qui gèrent ces dossiers et qui ne sont pas des membres du gouvernement.

Quelques exemples :

 Les relations avec la Chine sont très importantes pour la RDC et géré par Moise Ekanga, une étoile montante dans la galaxie Kabila.

 Les relations avec l’Angola sont gérées par Antoine Ghonda Mangalibi, né en Belgique mais originaire de la province du Bas-Congo.

 Les deux personnes-clé pour Kabila dans l’armée sont les généraux Gabriel Amisi (surnommé Tango Fort) et François Olenga, tous les deux originaires de la province du Maniema. Nous reviendrons plus tard sur l’armée.

 Les élections restent dans les mains de l’Abbé Apollinaire Malumalu (Nande de Butembo), qui a organisé les élections historiques de 2006. Malumalu est considéré comme une des très rares personnes en RDC qui soient capables de mener à bien un processus électoral dans un pays aussi complexe que la RDC. Progressivement, il a perdu son aura d’acteur indépendant venant de la société civile, à cause de son rapprochement avec le camp Kabila. Personnellement, je suis convaincu qu’il y aura des limites claires à la loyauté de Malumalu à Kabila. La notoriété avec laquelle il s’est sorti de l’organisation des élections de 2006 est la garantie d’une carrière internationale au-delà du règne de Kabila, et Malumalu ne va pas la mettre en jeu en se limitant au rôle de simple exécutant qui obéit aux ordres de son chef, comme c’était le cas avec Mulunda Ngoy.

5 – La dimension régionale du régime Kabila

Le Président Joseph Kabila a succédé à son père qui avait mené une lutte de libération de plusieurs décennies et qui a été soutenu par des dynamiques rwandaises et ougandaises.

Laurent-Désiré Kabila était originaire du Nord-Katanga et faisait partie de la commu- nauté des Balubakat (les Baluba du Katanga). La mère de Joseph Kabila, Sifa Mahanya, est originaire de la province du Maniema. Pendant les décennies de sa lutte, Kabila Père a pu maintenir une modeste zone libérée dans la région de Fizi et Baraka, au sud de la province du Sud-Kivu, à la frontière avec sa province d’origine du Katanga.

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Le régime du père et du fils Kabila a toujours été perçu par les Congolais comme un régime swahilophone venant de l’est du pays : le Katanga, le Kivu historique (les provinces Nord et Sud-Kivu), et une partie de la province orientale, où les mondes swahilophone et lingalophone se rencontrent.

Dans la capitale Kinshasa et dans les autres provinces de l’ouest du pays, le régime a des difficultés à trouver des assises.

A Kinshasa, les deux forces politiques qui ont une force de mobilisation considérable sont :

 L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), présidée par le leader d’opposition historique Etienne Tshisekedi, qui a commencé son combat à la fin des années 1970 contre Mobutu et qui est arrivé deuxième lors des élections présiden- tielles de 2011. L’UDPS est aussi très forte dans les deux provinces du Kasai occidental et oriental, qui sont majoritairement Luba, le groupe ethnique de Tshisekedi.

 La deuxième force importante à Kinshasa avec une grande capacité de mobilisation est le Parti Unifié Lumumbiste (PALU) qui s’auto-déclare héritier direct du patri- moine politique du héros de l’indépendance Patrice Eméry Lumumba. Le leader historique du PALU, Antoine Gizenga, a été vice-Premier ministre dans le gouverne- ment de Lumumba. Après les élections de 2006, il est devenu Premier ministre. En octobre 2008, Gizenga a été remplacé à la primature par un autre ministre du PALU, Adolphe Muzito. Jusqu’aujourd’hui le PALU fait partie de la coalition au pouvoir.

Une grande partie de la base électorale du PALU en dehors de Kinshasa se trouve dans la province du Bandundu.

 La province de l’Équateur reste historiquement le bastion de l’ancien régime de feu le Président Mobutu. Son ancien Premier ministre – à plusieurs reprises – Léon Kengo wa Dondo, y garde sa popularité, ainsi que Nzanga Mobutu, le fils du Guide Suprême.

 Un élément très important pour la province de l’Équateur, la ville de Kinshasa et l’ouest du pays dans son ensemble est l’éventuel retour de Jean-Pierre Bemba. En 2008, il a été arrêté et envoyé à la CPI, accusé de crimes contre l’humanité dans le conflit en République de Centrafrique. Nous savons maintenant qu’il n’y a pas beaucoup d’éléments concrets sur la base desquels Bemba pourrait être condamné à la CPI. Il ne peut pas être exclu que Bemba revienne sur la scène congolaise à un moment donné du cycle électoral à venir. Il est fort probable qu’il accédera rapide- ment à son ancien statut d’icône anti-kabiliste avec une capacité de mobilisation non négligeable.

 Kinshasa reste un environnement très imprévisible avec une explosivité considérable.

Les masses populaires dans la capitale se sentent de plus en plus déconnectées du monde des politiciens. La population voit la classe politique comme des gens qui font de la politique pour se créer des opportunités pour eux-mêmes, leur famille, leur clan, leur province et gagner beaucoup d’argent. La population ne fait aucune distinction entre la majorité et l’opposition. Les gens à la base sont frustrés et fâchés parce que leurs conditions de vie ne se sont pas beaucoup améliorées pendant la Troisième République.

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Commissaire Spécial : Monsieur Antony YENGA ATOLOBA Commissaire Spécial Adjoint:. chargé des questions Politiques, Juridiques et

Elle souhaiterait que cela puisse durer, dans la mesure où il serait nécessaire et impérieux que le Commissariat provincial de la PNC, pour la ville- province de Kinshasa,

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Tout d'abord, nous sommes en colère avec les organisations internationales, qui préfèrent soutenir un régime corrompu et autoritaire, au lieu de signaler les escroqueries qui

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Avocats Sans Frontières, qui œuvre pour que la lutte contre l’impunité soit une réalité en RDC, est gravement préoccupée par le fait que Jean-Pierre Karhanga B IYOYO n’a

c) à poursuivre dorénavant la quête de solutions à ses préoccupations par des voies strictement politiques et dans le respect de l'ordre institutionnel et des lois de la