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Au coeur de la facilitation du commerce Nation Economie

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Nation

G7 devient une plate- forme politique

OPINION

Du glissement à la glissade, les enjeux des élections pro- vinciales

Economie

Commerce extérieur : le Guichet unique c’est pour ce 29 septembre

P. 08 P. 10 P. 04

RECEPISSE DE DECL. DE PUB. N°T/N/LMO/026/2010. SUPPLEMENT DU MAGAZINE DES MINES - Conctacts : (+243) 998174050 - 819804923 - E-mail : leclimattemperenews@gmail.com

L’homme clairvoyant n’est pas celui qui voit la montagne, mais celui qui distingue ce qu’il y a derrière elle (Prov. russe)

4ème année - n°139 du 24 Août 2015 - Immeuble Mongala, Appartement 4A - Place Royal - Commune de la Gombe - Kinshasa-RD Congo - Prix : 2.000Fc - Directeur de Publication Jean-Claude Bimwala

La Majorité présidentielle La Majorité présidentielle

Au coeur de la facilitation du commerce

La crise au

mauvais

moment

La crise au

mauvais

moment

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EDITO

Orange !

SOCRATE NSIMBA

E

n faisant quelque cent pas dans une des ave- nues de la commune de Kintambo, une jeune fille, la vingtaine, marche à petit pas derrière moi. Elle est au bord de larmes en communiquant au téléphone. Je me dis, c’est certainement son petit ami. Je n’avais évidemment pas tort…

La fille, en véritable kinoise, ne manque pourtant

pas la gueule mal- gré son chagrin :

« Depuis lelo, na tieli yo kutu sim ya Orange ». C’est la dernière phrase qu’elle a glissé à son correspondant avant de raccrocher le téléphone, très en colère. « Sim

Orange ? » Puce d’une société de téléphonie mobile opérant au pays ???? En tout cas, je n’avais pas compris cette phrase qui, apparemment, ne collait pas avec la logique de sa conversation. Jusqu’à ce que je puisse réécouter la même expression à la télévi- sion. Et là, j’ai posé la question à un de mes amis ? «Parlant d’Orange, on fait allusion à la séparation», me répond-t-il.

C’est alors que j’avais compris que la fille avait décidé de larguer son gars. Cette ex- pression qui tire son origine du Football Club Renaissance du Congo, une dissidence du Daring Club Motema Pembe qui, en plus du vert et blanc, a choisi l’orange comme couleur principale. Même l’artiste mu- sicien Werrasson, dans l’un de ses morceaux électriques, en fait allusion. Orange se- rait donc similaire à l’argot

‘’Wenge epanzani’’ né suite de suite de la dislocation, en 1997, du Grand Wenge Musica 4x4 de Werrasson et JB Mpiana.

Cette expression kinoise, à la fois subtile et insolite, colle aussi parfaitement bien à la dislocation observée depuis le 16 septembre au sein de la Majorité présidentielle. « G7 » (groupe des 7 partis politique) a décidé de tailler son chemin après une dizaine d’années de solidarité à la démarche de

la famille politique du chef de l’Etat. Désormais, d’un côté, Gabriel Kyngu wa Kumwanza, Pierre Lumbi, Christophe Lutundula, José Endundo, Charles Mwando Nsimba … et de l’autre, Joseph Kabila, Evariste Boshab, Aubin Minaku, Lambert Mende… sont devenus des ennemis jurés. Ce qui les divise, c’est la problématique du processus électoral, plus particulièrement l’épineuse ques- tion de la fin du mandat de Kabila.

Le premier groupe voulait en vain d’une discussion sans tabou sur la question, alors que le second groupe veut maintenir le mystère. Et quand une lettre ouverte de G7 vient circuler dans les médias, cela est vite vu comme un crime de lèse-majesté. Du coup, « Biso na bino, tokabuani ! » n

RDC

L’échec des nouvelles provinces ou la tour de Babel ?

n L’opinion estimait la démarche précipitée et inopportune, mais le pouvoir voulait à montrer qu’il avait toutes les cartes en main. Près de quatre mois après le déclenchement du processus de “démem- brement” en cours au Congo-Kinshasa, faisant passer le nombre de provinces de 11 à 26, le pays est entré dans une période d’incertitude. Les recettes publiques ont chuté de près de 40% au mois de Aout. Pire l’opération est déclarée hors des clous légaux. Où va le pays ?

LCTN

C

e démembrement est inscrit dans la Constitution de 2006, mais Kinshasa ne l’avait ja- mais mis en œuvre, ni même pré- paré, jusqu’à ce que le président Kabila en promulgue les modal- ités d’application en mars dernier.

Une décision vue généralement comme une manœuvre à la fois pour contraindre un rival po- tentiel, le populaire gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, à quitter ce poste en vue, et pour entraver le processus électoral en multipliant dépenses et dif- ficultés. Reculer les élections, es- pèrent de nombreux mandataires à Kinshasa, permettrait à ceux-ci de rester en poste même s’ils sont impopulaires.

n Même pas inscrit au budget 2015

Le projet de démembrement a, dès le départ, été dénoncé comme bâclé. Il n’avait, en effet, même pas été inscrit au budget 2015 et rien n’est venu préparer ce- tte réforme qui va multiplier les dépenses en salaires d’élus et de fonctionnaires, en immeubles où abriter leurs bureaux (cer- taines nouvelles provinces ne disposent d’aucun endroit assez grand pour réunir la nouvelle as- semblée provinciale), en matériel

de bureau pour travailler. Selon la loi déterminant les modalités d’application de ce démembre- ment, fait remarquer “Le Phare”,

“la durée de l’installation effec- tive des (nouvelles) institutions provinciales ne peut excéder 120 jours à dater de la mise en place des commissions” de préparation.

Ces commissions ont été créées le 13 avril, ce qui amène la date lim- ite pour installer les nouvelles in- stitutions provinciales au 12 août.

Or, on est loin du compte. L’élection des nouveaux gouverneurs et vice-gouverneurs aurait dû “avoir lieu avant l’expiration du délai de 120 jours”, ce qui n’est pas le cas.

Il en va de même pour l’élection et l’installation du bureau définitif des 26 assemblées provinciales et des exécutifs provinciaux. Les ju- ridictions, cours d’appel et cours administratives n’existent que dans les anciennes 11 provinces.

“Aucune institution provinciale n’a été effectivement installée”, La mise en place des nouvelles provinces a “échoué” et qu’il ne reste, dès lors, qu’à “retourner à la case départ, à savoir la con- figuration de 11 provinces”, ou à modifier le délai de 120 jours im- parti par la loi. «En attendant les (élections) provinciales, les onze (provinces) doivent être gérées comme par le passé.”. Mais dans ces nouvelles provinces des mau- vaises pratiques se sont déjà in-

stallées. Des notables ou députés distillent des communiqués pour que la population ne se soume- tte plus aux anciennes autorités (politiques et administratives) provinciales.

n Recettes en chute libre Mais, dans la pratique, c’est la cacophonie. Les administrations des anciennes provinces décou- pées sont contraintes d’expédier les affaires courantes”, alors que, dans certaines régions - comme l’ex-Province orientale - “les nou- velles autorités ne reconnaissent plus l’autorité de l’ancien gou- verneur”. Plusieurs instructions contradictoires créent simple- ment la confusion dans la tête des administrés qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les dégâts se font particulièrement sentir dans la mobilisation des recettes,

“en chute libre”, notamment au Katanga, principal contributeur de l’Etat. “La fin de l’année risque d’être chaotique «pour le Trésor public ». Du ministère du budget où les experts sont en pleine cam- pagne d’élaboration du budget 2016, des indiscrétions, l’on ap- prend que les prévisions budgé- taires de 2016 seraient même en déca du budget 15. Avec de tell- es nouvelles, le démembrement et les élections de 2016 risquent d’être un simple leurre.

Une séance plénière dans la salle de congrès au Palais du Peuple.

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

NATION

Le Cabinet du Pré- sident de la RDC

completé

Le président de la Répub- lique vient de restructurer son cabinet en nommant ses

conseillers principaux aux collèges suivants :

Diplomatique, Kikaya Bin Karubi

Politique, Théophile Mbayo

Juridique et administratif, Gérard Katambwe

Economique et financier, Firmin Koto Eyolanga

Affaires foncières, urban- isme et environnement, Marie-France Mubenga Kamuanya

Infrastructures, Mukoko Aongo

Questions parlementaires et institutions d’appui à la démocratie, Odia Kalinga

Mines, énergie et hydro- carbures, Ongendanganda Tshenge Albert

Agriculture et dével- oppement rural, Faustin Lokenda

Socio-culturel, Tshibuyi Marcel

Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication, Matumwe- ni Makwala Jean-Claude.

Cette expression kinoise, à la fois subtile et inso- lite, colle aussi parfaite-

ment bien à la disloca- tion observée depuis le

16 septembre, au sein Majorité présidentielle.

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

POLITIQUE

La crise au mauvais moment MP

n

Alors que les enjeux politiques sont de taille avec la problématique du processus électoral, c’est le moment où un vent violent de division vient frapper de plein fouet la famille politique du chef de l’Etat. Zoom sur les conséquences politiques de ce séisme.

SOCRATE NSIMBA

L

es choses sont allées à une vitesse éclaire. Charles MwandoNsimba, président de l’UNADEF, un des partis membres du G7, a démissionné de son poste de vice-président du Bureau de l’As- semblée nationale le 17 septembre.

Un jour avant, Joseph Kabila a pas- sé l’essentiel de sa journée à signer des Ordonnances. Parmi lesquelles, deux portant révocation d’Olivier Kamitatu et de Pierre Lumbi, res- pectivement ministre du Plan et conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité.

Ce coup de ballet qui sanctionne le comportement des têtes d’affiche du désormais très célèbre « G7 », groupe de sept partis politiques de la Majorité présidentielle pleins d’audace. Deux jours avant, dans une lettre ouverte, ils ont secoué les coco- tiers en appelant Joseph Kabila, leur autorité morale, au respect « absolu

» du délai constitutionnel et surtout de l’alternance politique. Signataires de cette missive explosif : Yves MobandoYogo pour le Mouvement social pour le renouveau (MSR), Olivier Kamitatu de l’Alliance pour le renouveau du Congo, (ARC), José Endundopour le Parti-démocrate- chrétien (PDC), BanzaMaloba pour l’Avenir du Congo(ACO), Gabriel KyunguwaKumanza pour l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), Charles MwandoNsimba pour l’Union nationale des démo- crates fédéralistes (UNADEF) et

Christophe Lutundula pour le Mouvement, solidarité pour la démo- cratie et le développement (MSDD).

Ces derniers, bien que siégeant à la MP, ne veulent pas cautionner le glissement. Ils notent, dans l’évo- lution des faits politiques actuels, « les intentions inavouées » du pou- voir en place « de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser les institutions sur lesquels repose tout régime démocratique. »

Découpage territorial, loi sur la répartition des sièges pour les élec- tions à la base, décision de la Cour constitutionnelle sur l’élection de nouveaux gouverneurs… le « G7 » s’inscrit contre toutes ces démarches soutenues par la famille politique du chef de l’Etat. Pour Christophe Lutundula, cette « au-

to-exclusion du G7 ne résout pas le problème de fond de la situation politique ». Olivier Kamitatu, lui, ironise en prenant cette révo- cation « comme un grand honneur qui m’est fait dans le com- bat pour le respect de la Constitution et de l’intérêt national ». La MP est donc attaquée en plein cœur de sa stratégie par les siens.

La réunion politique du

16 septembre, au début de laquelle les frondeurs avaient claqué la porte, a validé l’auto-exclusion de ces « insoumis ». Dans son communiqué

final, le bureau politique de la MP n’a pas hésité de les classer dans le rang de l’opposition.

n Divorce consommé

« Le Bureau politique de la MP et le PALU ont noté l’attitude inélégante des auteurs du mémorandum qui les a conduit à donner une publicité ta- pageuse à des analyses qui devaient être discutées en interne. Il en est de même de la volonté délibérée de surenchérir sur les peurs irration- nelles entretenues par une certaine opposition, un véritable paradoxe de la part des auteurs qui se décla- raient pourtant toujours sociétaires de la Majorité présidentielle », note- t-on dans le communiqué signé par

Lambert Mende. Cette troisième lettre ou- verte de G7 a instauré une crise à la MP dans un contexte très parti- culier, marqué par la problématique de la gestion du processus électoral, avec en toile de fond, la fin du man- dat de Joseph Kabila.

Cette famille politique, qui a toujours montré une soumission à son autorité morale, se divise donc à un très mauvais moment. Un moment où l’unité devrait être le leitmotiv pour sortir indemne des chocs politiques qui s’annoncent.

n La Majorité parlementaire en danger

Le départ de « G7 » pourrait aussi bousculer la majorité parlemen- taire à l’Assemblée nationale. Ces sept partis politiques représentent, à eux seuls, plus au moins 78 dépu- tés nationaux. Si le mouvement est largement suivi dans ces partis, il se poserait donc un problème. La MP serait dans l’obligation de scel- ler de nouvelles alliances politiques pour redéfinir une nouvelle majorité parlementaire. Sinon, on ne sera pas loin d’une dissolution du Parlement par le président de la République.

Scénario qui sera compliqué car, se- lon la Constitution, il faudrait orga- niser de nouvelles élections législa- tives dans les 60 jours. Ce qui paraît impossible face aux moyens finan- ciers qui manqueraient actuelle- ment, rendant même difficile l’élec- tion dans gouverneurs de nouvelles provinces qui ne coûte que 2 millions de dollars. Pour éviter tout cela, la MP mise sur la désobéissance des quelques députés membres de sept partis politiques. Certains cadres de l’UNAFEC ont déjà donné le ton le 16 septembre en réaffirmant leur ap- partenance à la MP et en désavouant KyunguwaKumwanza. Ce qui n’a pas été le cas au MSR, deuxième force politique de la MP. Le Bureau poli- tique de ce parti reste derrière Pierre Lumbi, son autorité morale et épouse la démarche du parti dans le « G7 » n

Olivier Kamitatu de l’Alliance pour le renouveau du Congo, (ARC),

Le Climat Tempéré News n°140 du Vendredi 18 Septembre 2015

Pierre Lumbi ne

désarme pas

LCTN

Q

uelques heures après sa révocation, le leader du Mouvement social pour le renouveau, Pierre Lumbi ne désarme pas. Son parti a lancé un véritable message au peuple congolais intitulé : ‘‘peuple congolais, lève-toi, cette affaire te concerne’’.

Un message fort qui appelle presque à résister contre les éventuels tripatouilleurs de la constitution. Dans cette dure épreuve de confronta- tion, l’ex-conseiller spécial de Kabila a le soutien réitéré de son parti. ‘‘Le bureau poli- tique soutient son président national, le camarade Pierre Lumbi Okongo et maintient sa confiance dans la lutte qu’il mène depuis de longues décennies pour la fondation et l’émergence d’un état de droit au Congo’’, a assuré Yves Mobanda, le vice-président du Msr. ‘‘Il a notre soutien indéfectible et il ne va pas céder face aux menaces et intimidations des glisseurs’’, a rappelé un cadre du Msr très en colère contre la Kabylie.

Discret dans les médias, il semble être actif dans la fronde. Lumbi, pour ceux qui le connaissent, est un ba- roudeur prêt à aller jusqu’au bout de son combat, raconte un de ses proches. Il avait rompu avec Kabila depuis longtemps malgré ses fonc- tions soit-disant de conseiller spécial en matière de sécu- rité. Maintenant, c’est la bataille pour la démocratie qui doit triompher, dit-il.

Après la mise à l’écart de son leader, le Msr s’attend à tout et le parti est prêt à s’assumer. Déjà, à l’issue d’une réunion urgente du bureau politique élargie aux députés et sénateurs, le Msr a réitéré sa détermination à poursuivre le combat pour le respect de la constitution et des valeurs républicaines et démocratiques, ‘‘gages d’une paix durable dans le pays’’.

La direction politique du parti a appelé les militants à plus de vigilance, de solidarité et de courage politique néces- saires à l’idéal et aux valeurs républicaines qu’il défend. n

Cette famille politique, qui a toujours montré

une soumission à son autorité morale, se divise donc à un très mauvais moment. Un moment où l’unité devrait être le leitmotiv

pour sortir indemne des chocs politiques qui s’annoncent.

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

ECONOMIE

Commerce extérieur : le Guichet unique c’est pour ce 29 septembre

n

Après plusieurs RDV avortés, la RDC veut ajouter une nouvelle flèche à son arc d’amélioration du climat des affaires. Le service du guichet unique du commerce extérieur (SEGUCE) sera bientôt opérationnel, selon la dern- ière réunion évaluation tenue à Kinshasa sous la houlette du ministère du commerce extérieur. Est-ce la fin de parcours des procédures du commerce extérieur en RDC ?

JEAN-CLAUDE BIMWALA

S

ur l’avenue des huileries dans la commune de la Gombe, au siège de la future structure, l’heure semble être aux derniers réglages de mise en œuvre pour le passage en revue des exigences de la mise en œuvre effective du fonctionnement du Guichet unique du commerce extérieur d’ici le 29 septembre 2015. Le ministère du commerce extérieur multiplie les concertations avec les différents partenaires de la dernière-née des structures qui accompagnent l’amélioration de la gouvernance économique de la RDC. La dernière réunion a mis sur une même table comité le head de SEGUCE RDC (monsieur Elie Sawaya), des responsables du bureau Veritas Paris, Stephane Gaudechon, ainsi que les autres

partenaires dans la conception, la mise en œuvre et la gestion du Guichet unique intégral du commerce extérieur en RDC.

L’objectif visé par ces rencon- tres arathon de ces dernières semaines est de créer une syn- ergie, un cadre de discussion, de concertation, d’orientation et de décision nécessaire dans le but d’améliorer le climat des affaires et des investissements en RDC, notamment par la fa- cilitation, la simplification et la rationalisation des procédures relatives aux opérations du com- merce extérieur. Pour le DG Elie Sawaya, sa nouvelle structure se veut être une nouvelle flèche dans l’arsenal des réformes qui vise l’amélioration du climat des af- faires en RDC. Seguce/RDC est une plateforme de dématérialisation des processus logistiques, admin-

istratifs et réglementaires liés à l’importation et l’exportation de toute marchandise, selon le texte qui crée sa nouvelle structure par le gouvernement congolais, en lui attribuant une concession pour la conception, la mise en œuvre et la gestion du Guichet Unique du Commerce Extérieur.

La pratique du commerce est RDC est marqué en RDC par une série d’obstacles de procédure à sur- monter pour les usagers. La per- sistance de ces problèmes ont pour conséquences le ralentissement de la procédure de sortie au point de passage, le chevauchement de prérogatives, l’engorgement par défaut d’informatisation. Défis que le nouveau projet entend surmonter et la RDC pourra as- sister à l’amélioration de la perfor- mance logistique des opérateurs, l’accroissement de la productivité

ainsi que la réduction des temps de formalités. Cela implique pour le pays, de relever les défis liés notamment à l’accompagnement au changement, rôle que devra jouer Seguce et l’organe mis en place, à l’harmonisation et la sim- plification des procédures, et à l’interopérabilité des systèmes d’information pour accélérer le partage d’informations.

Ce qui revient à dire qu’avec le concours de Seguce, l’on assistera désormais à la centralisation de l’information et l’harmonisation permettant aux acteurs de com- muniquer directement les infor- mations au central.

n Composition du Comité Directeur

On dirait que c’est toutes les institutions qui sont appelés à assister la nouvelle née. Dans le comité directeur on retrouve notamment le représentant de la présidence, celui de la prima- ture, les délégués des ministères (Intérieur et Sécurité, Budget, Défense Nationale, Finances, Environnement et Développement Durable, Commerce, Transport, etc.), le gouverneur de la Banque Centrale du Congo ou son représent- ant, les DG de la DGRAD, DGDA, OCC, OGEFREM, SCTP, SNCC, LMC, RVA, RVF, CVM, ou leurs représentants, les représent- ants de la FEC, la FENAPEC, la COPEMECO, des manutentionnaires, des compagnies aériennes, des agents maritimes, des agents de Handling, des transitaires, des transporteurs routiers, de l’ACB, ainsi que les concessionnaires.

Il sied de signaler que le Guichet Unique du Commerce Extérieur en République Démocratique du Congo (SEGUCE RDC SA) représente l’un des plus grands projets de Guichet Unique de par sa dimen- sion géographique, son périmè- tre et son format. Il intégrera les modules de pré et post dé- douanement autour de la com- posante douanière sur tout les modes de transport : maritime, aérien, ferroviaire, terrestre, flu- vial, lacustre, et sur 8 corridors principaux n

p.10

Agnès Muad confirmée

directeur général

R.O

L

a dernière ordonnance de joseph Kabila a con- firmé Agnès Mwad ka- tang comme directeur géné- ral de l’institut national de sécurité sociale, après trois ans d’intérim. Les résultats obtenus et le rayonnement de l’institution de sécurité sociale du Congo ont fini par avoir raison de toutes les campagnes d’intoxication menées avec véhémence dans une certaine presse souvent ma informée ou à la solde de certains cadres en mal de repositionnement. L’histoire retiendra que cette femme manager est à beaucoup tra- vailler à changer l’image de cette institution de sécurité sociale, car aujourd’hui in- stitut national de sécurité sociale est mieux coté parmi tant d’autre caisse de sécu- rité sociale d’Afrique, elle a instauré la carte biométrique, il a assainisse et viabilisé le patrimoine immobilier de l’institution, patrimoine oc- cupés par les « intouchables

» ces gens qui voulaient vivre dans la gratuité suite à leur statut social ou positionnement, elle a maintenu le payement régulier des prestations sociales, ainsi que sa viabi- lisation n

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

ECONOMIE

Au Congo les entrepreneurs wallons visent l’eau et l’énergie

n

En ce temps de profondes réformes en République démocratique du Congo (RDC), le secteur des assurances est des plus concernés, allusion faite particulièrement au Code

des assurances enrichi.

Responsable honoraire de En visite de prospection à Kinshasa depuis jours l’importante délégation de 50 chefs d’entreprise et d’universitaires, conduite

par le ministre wallon de l’économie Jean-Claude Marcourt, a pu prendre la mesure à la fois des défis à relever et des potenti- alités du pays.

LCTN

A

Ndjili par exemple, à deux kilomètres de la rivière du même nom qui traverse la ville, la Regideso capte, fait décanter, épure puis distribue 330.000 mètres cubes d’eau par jour. Aux représentants et aux ingénieurs conseils des entreprises spécialisées dans le secteur de l’eau comme Balteau ou Altech Saf,, le directeur provincial de la Regideso Gervais Ntariba fait toucher du doigt l’ampleur du problème : « inaugurée par le président Mobutu en 1984, cette station fonctionnait avec l’aide de la coopération belge jusqu’en 1990. Lorsque la coopération fut rompue, nous avons été laissés à nous mêmes. Mais le travail s’est poursuivi et aujourd’hui, avec les autres stations de Ngaliema, Lukaya, Maluku, la Regideso réussit tout de même à fournir chaque jour 600.000 mètres cubes d’eau propre aux Kinois. Cependant l’extension de la ville est telle qu’il en faudrait au moins 750.000 : nous estimons le déficit à 200.000 mètres cubes par jour ! En 2020, nous devrions arriver à l’équilibre.

Nous voulons investir dans les infrastructures de base, mais la ville ne cesse de s’étendre, elle compte aujourd’hui plus de dix millions d’habitants et il n’y a toujours pas de plan directeur… » Les visiteurs wallons soupirent : l’un se verrait bien être asso-

cié à cette tâche gigantesque, fournir de l’eau aux habitants de l’une des plus grandes villes d’Afrique. L’autre, un expert dans la planification de Liège, s’associerait volontiers à la mise au point d’un « master plan » pour Kinshasa. Et un troisième, familier du pays, soupire plus profondément encore : « investir, oui, mais les risques subsistent, l’avenir politique marqué par les échéances électorales demeure incertain… » C’est pour répondre à de telles questions que Jérôme Roux, attaché commercial de Wallonie Bruxelles International, a organisé un planning d’enfer pour ses hôtes, tous des spécial- istes reconnus dans deux secteurs spécifiques, l’énergie et l’eau : des visites sur le terrain, des entre- tiens de haut niveau avec, pour commencer, le ministre Bahati Lukwebo chargé de l’économie nationale. Volontariste, Jean- Claude Marcourt balaie craintes et objections : « oui, des risques subsistent, oui nous devons plaider pour plus de transparence, mais il est plus que temps de faire le voyage, tous les autres sont déjà là, les Chinois, les Indiens, les Américains. Devrons nous être les derniers dans ce pays ci ? » Accueillant la délégation, le min- istre Bahati avait lui-même tenu à rassurer ses hôtes et à rap- peler les opportunités qu’offre le Congo : « il est classé par « Doing Business » dans le « top

10 » des pays ayant accompli le plus de réformes, la croissance a atteint 9,5% en 2014 et pour- rait passer à 10% l’an prochain, surtout grâce à la production du secteur minier et de l’agro business. L’énergie doit être le moteur de cette croissance…»

Cependant, la réalité est moins glorieuse : si le seul fleuve Congo possède des ressources énergétiques potentielles évaluées à 100.000 megawatts, 9% seulement de la population a accès à l’électricité.

Et si la RDC est le château d’eau de l’Afrique, détenant 55% des réserves en eau douce du conti- nent, seulement 22% de la popula- tion a accès à l’eau potable, dont 12% en milieu rural… Le secteur minier lui-même est sanctionné par la pénurie d’électricité, qui paralyse le développement des grands projets. Cette conjonc- tion des besoins et des ressources potentielles fait briller les yeux des chefs d’entreprise wallons : sans vouloir jouer dans la cour des géants, ils lorgnent des niches intermédiaires, qu’il s’agisse de petites stations d’épuration, de barrages sur les cours d’eau moyens, de travaux d’assainissement. Et tous admirent la performance de la société Neo tech, qui vient de signer, en présence du ministre Marcourt, un contrat de 2.300.000 euros portant sur la fourniture d’équipements aux laboratoires de la faculté polytechnique de Kinshasa n

Le Climat Tempéré News n°140 du Vendredi 18 Septembre 2015

Télédistribution

Startimes use et

abuse de ses clients

n Rude concurrence dans le secteur de la télédis- tribution. Installés depuis des décennies en RDC, les vieux briscards, le français canal SAT, le sud- africain DSTV ont renoncé au monopole pour lutter contre 4 nouveaux venus en l’espace de 2 deux ans : startimes, bluesat, strong… Dans cette situation, tous les coups semblent être permis.

C

LCTNomment délier le vrai du faux dans la publicité de télé distributeurs in- stallés en RDC ? La question est sans réponse, du moins pour l’instant. Les différents distribu- teurs n’arrivent pas à concilier promesses publicitaires et ser- vices. Les usagers de startime en ont eu pour leur compte.

Prix du décodeur 5.000 Fc, dit la publicité qui passent en boucle sur toutes les chaines de radio et de télévision. Mais la réalité au guichet et toute autre. Ici les vendeurs exigent curieuse- ment de débourser 18.000 FC sans autre forme de procès. Un autre acheteur qui croyait à la simple surenchère des petits détaillants du quartier, s’est rendu au quartier général. Il a eu la désagréable surprise de constater que

même la bas, le prix du décodeur est de 18.000 FC.

Mais pourquoi disent-ils au- tre chose dans la presse ? Les vendeurs savent très bien trouver la meilleure for- mule pour vous apaiser. Au fait c’est effective- ment 5.000 Fc,

mais quand vous ajouter ceci et cela, vous avez 18.000 Fc au comptant. Un autre acheteur en a quand même eu à 5.000fc, mais quelle ne fut pas sa surprise de constater que, au lieu de 1 mois de consommation des services, ces derniers se sont limités à quelques trois ou quatre jours avant l’interruption totale des programmes. Les abonnés abu- sés ne sachant à quel saint se voués, passent chaque jour dans les différentes rédactions notamment celle de votre jour- nal le climat tempéré news pour se plaindre de ce qu’ils quali- fient d’une escroquerie bien organisée, le cas le plus récent est celui d’un certain monsieur jean Christophe kasereka lui avait acheté son décodeur et quand il arrive avec chez lui trois jours après les programme sont interrompus. A sa plainte auprès de l’institution, on lui promit une solution et un ser-

vice technique à domicile dans les jours et les heures qui suiv- aient. Mais rien de tout cela ne fut fait. A sa deuxième plainte, une hôtesse dont l’arrogance est sa première nature lui ré- pondit : « Ah toi aussi ! Sia tu nous fatigue à cause de cinq milles francs tu dois nous em- bêter comme ça, attends seule- ment les jours où les techniciens seront libres ils viendront

» a lâché une hôtesse avec qui il échangeait la dernière fois.

Quand, le ministre kikiey avait fermé cette opérateur de télé distribution, l’opinion avait crié au scandale, mais les événe- ments actuels lui donnent peut être déjà raison, réfléchit à haute voix un usager. Ces cas des abon- nés qui viennent se plaindre à notre rédaction pour ce que eux qualifie d’escroquerie au- près de stars time sont légions, car en vain nous avions tenté d’entrer en contact avec leur direction qui ne nous prenait pas au téléphone. Nous pen- sons qu’il est temps que star- times se conforme respect de ses abonnés comme travail ses différents concurrents notam- ment canal SAT lui qui travail avec un professionnalisme très distingué. Dossier à suivre dans notre prochaine édition avec des révélations si accablantes n

Ah toi aussi ! Sia tu nous fatigue à cause de cinq milles francs tu dois nous embêter comme ça, attends

seulement les jours où les techniciens seront libres ils viendront », lâche une hôtesse à la revendication

d’un client.

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BIVAC RDC,

au cœur de la facilitation du commerce

B IVAC International est une filiale du groupe Bureau Veritas, leader mondial des services d’évaluation de conformité et de certification.

Créé en 1828, le groupe em- ploie environ 50 000 collabora- teurs dans plus de 900 bureaux et 330 laboratoires répartis dans 140 pays. BIVAC a été désignée le 1er février 2006 par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo pour l’exécution du nou- veau Programme de Vérification des Importations.

L’objectif de l’Etat à l’époque, étant de trouver une structure capable d’assurer une bonne évaluation de la conformité, de la quantité, de la qualité et du prix des marchandises avant leur expédition avec les documents commerciaux. Le partenariat ou contrat BIVAC,

OCC et DGDA est tripartite. Le contrat est signé d’une part par Bureau Veritas représenté par BIVAC International et d’autre part par le gouvernement con- golais représenté par l’OCC et la DGDA. Pour le compte de l’OCC, BIVAC contrôle la conformité des factures et la qualité des marchandises, conformément aux normes en vigueur en RDC et au cahier des charges remis par l’OCC.

Pour le compte de la DGDA, BIVAC effectue la vérification des prix et l’exactitude de la quantité. Dans son partenariat, BIVAC a aussi pour mission de renforcer les capacités de ses mandants. Plusieurs formations ont déjà été réalisées. A titre d’exemple, BIVAC a donné une formation aux agents de l’OCC portant sur les thèmes suivants : Technique d’évaluation et système harmonisé ; Technique d’inspection avant embarque-

ment et à destination ; Technique d’échantillonnage ; Evaluation du risque; Commerce interna- tional et pratiques frauduleuses.

Et une formation aux agents de la DGDA portant sur les thèmes suivants: -Evaluation en douane

; Sous-facturations et fraude dans le commerce international

; Incoterms, base de valeur et les techniques d’évaluation du risque.

Quel impact dans le

quotidien congolais ? BIVAC assiste le gouvernement congolais par le biais de la DGDA et de l’OCC dans la mobilisa- tion des recettes pour le trésor public. Et protège les consom- mateurs contre les produits impropres à la consommation, à savoir les produits périmés et avariés.

Dans le cadre des opérations de la sécurisation des recettes douanières, ces activités ont permis et permettent encore à la DGDA et l’OCC de contribuer pour une large part au budget de l’Etat. A titre d’exemple, depuis que BIVAC est opérationnel en RDC les recettes douanières de l’Etat ont augmenté de 225%.

Pourquoi l’inspection avant embarquement ? BIVAC effectue un triple con- trôle sur les importations : Il s’agit d’abord d’une inspection physique de la marchandise afin de s’assurer qu’elle correspond à la commande. Puis d’un con- trôle du prix de la marchandise pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de minoration avérée, et enfin un contrôle documen- taire qui permet de s’assurer que les documents fournis par l’exportateur (facture finale, BL, différents certificats...) ne présentent pas d’anomalies et sont conforment aux march- andises inspectées.

Les contrôles effectués par BIVAC ont un double intérêt:

pour l’Etat congolais et pour l’importateur. Pour l’Etat, le contrôle de prix à l’importation permet de détecter les cas de surfacturations et sous- facturation à l’origine des mé- faits tels que la concurrence déloyale qui crée un manque à gagner important dans les recettes de l’état. Toujours pour l’Etat, l’intérêt du contrôle est de permettre, en amont, de détecter toutes les anomalies qui pourraient compliquer les opérations de dédouanement.

En quelque sorte, par ses inter- ventions, BIVAC assiste l’Etat, via l’OCC, dans la protection du consommateur des produits importés en RDC tout en aidant le Gouvernement à maximiser ses recettes douanières par le canal de la DGDA.

Pour l’importateur, outre le fait que l’inspection lui permet de procéder à un dé-

douanement facile et accéléré de sa marchandise au port de destination en respectant les lois Congolaises, il lui permet aussi de s’assurer de recevoir la commande telle que passée avec son fournisseur. A travers l’inspection avant embarque- ment, la DGDA et l’OCC auront en main tous les éléments néces- saires au dédouanement avant l’arrivée de la marchandise, évidemment tout cela dans l’intérêt de faciliter le com- merce international comme exigé par l’OMC (organisation mondiale du commerce) et l’OMD (organisation mondiale de douanes). L’objectif ultime étant de réduire le délai de dédouanement de la march- andise qui est un obstacle au développement des échanges commerciaux.

Comment obtenir son attestation de vérification?

Toute importation en RDC est soumise à l’ouverture préalable de la licence d’importation de bien (LIB en sigle). L’importateur, muni de sa facture pro for- ma, ou facture finale si la marchandise est déjà ache- tée, doit se rendre dans une banque agrée de la place.

L’importateur initie le pro- cessus de contrôle pour une inspection avant embarque- ment en se rendant dans les locaux de BIVAC muni de sa LIB et de sa pro forma, et la finalise en allant retirer son Attestation de Vérification (AV en sigle). L’ouverture de la LIB est une étape cru- ciale pour initier l’inspection avant embarquement de toutes marchandises voulant fouler le sol congolais.

Elle est remise à la cellule OCC/DGDA qui se trouve dans les locaux de BIVAC à Kinshasa et en provinces.

BIVAC ouvre un dossier cor- respondant et lui attribue un

Contact :

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E-mail : bivac.kinshasa@gmail.com

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BIVAC RDC,

au cœur de la facilitation du commerce code, qui restera la référence unique jusqu’à l’émission de

l’AV, sur laquelle elle figure- ra. L’importateur devra se munir également de la fac- ture pro forma qui devra ob- ligatoirement comporter les données suivantes:

- les coordonnées du ven- deur. Indispensables pour organiser l’inspection (nom, adresse complète, téléphone et fax à jour, adresse e-mail) - les coordonnées de l’importateur (adresse e- mail, numéro de téléphone) - ainsi que le détail des pro- duits et des valeurs (fob, fret….)

Les coordonnées du contact fournisseur sont très im- portantes. Elles doivent être claires et précises. Sans cela, BIVAC ne pourra pas se rap- procher de l’exportateur pour l’inspection. A tra- vers l’adresse email ou numéro fax, la demande d’Inspection sera envoyée à l’exportateur. Si l’adresse email de l’exportateur est incorrecte, la Demande d’Inspection n’arrivera ja- mais au fournisseur. La LIB, pour sa part, doit contenir les renseignements suivants : nature du bien, quantité, monnaie, incoterm, mode de paiement, port de décharge- ment et pays d’origine des marchandises. Ces éléments permettront l’émission sans délai de l’attestation de véri- fication.

Quel est le rôle de l’exportateur ?

Après l’inspection, l’exportateur a pour l’obligation de fournir à BIVAC les documents finaux pour traitement et émission de l’AV. Par documents fin- aux, on sous-entend : une facture finale conforme au rapport d’inspection, un document de transport, la liste de colisage, les fac- tures de fret et des certifi-

cats sanitaires, d’origines ou d’analyses selon le type des produits. BIVAC ac- corde un délai de 60 jours à l’exportateur pour trans- mettre la totalité des docu- ments. Au cas contraire, un Avis de Refus d’Attestation (ARA en sigle) sera émis, qui est, en effet, un rapport d’anomalies. Chaque fois que le fournisseur ne transmet pas à temps les documents finaux, l’émission de l’AV est d’autant plus différée et donc le dédouanement des marchandises, impossible.

Il existe des adresses bien précises selon les centres régionaux pour lesquelles le fournisseur doit envoyer ces documents pour traite- ment des attestations de vé- rification. Ces adresses sont fournies aux exportateurs, par nos centres régionaux, après inspection.

Un service informatisé en ligne gratuit

Pour s’assurer du bon dé- roulement de votre dossier, BIVAC a mis à disposition un service internet gratuit dénommé « BIVAC ON LINE

» qui permet à l’importateur, muni d’un code BIVAC, de vérifier le statut de son dos- sier. Ce service gratuit est disponible en permanence 24h/24 et 7j/7.

Il vous permettra de con- sulter l’évolution du traite- ment de vos dossiers en temps réel. Dans les locaux de BIVAC, vous trouverez également un service appelé

« Front DESK », qui vous per- mettra d’obtenir toutes les informations nécessaires liées à vos dossiers. La pro- cédure pour l’obtention de l’AV a la forme d’une boucle qui commence et termine à BIVAC RDC.

En effet, la procédure offi- cielle d’importation en RDC commence ici au Congo par

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

OPINIONS

Le Climat Tempéré News n°140 du Vendredi 18 Septembre 2015 8

OPINION

Kinshasa

Du glissement à la glissade, les

enjeux des élections provinciales

n

Echaudé par la violence des émeutes de janvier dernier, provoquées par le simple soupçon d’un report des élections présidentielles le pouvoir congolais (ou en tous cas les partisans du maintien au pouvoir du président Kabila) a choisi de s’avancer masqué.

COLLETTE BREAKMAN

C

’est en effet un ar- rêt rendu par la Cour Constitutionnelle, en princ- ipe indépendante, qui risque de gripper le délicat mécanisme électoral qui devait s’enclencher en octobre prochain. En effet, la Cour a ordonné, lors d’une audi- ence à Kinshasa, que l’élection des gouverneurs de province ait lieu avant l’élection des dépu- tés provinciaux. Or le calendrier électoral a fixé cette élection au 25 octobre prochain, soit un délai de six semaines, qui paraît bien difficile à respecter. Rappelons en effet que le Congo se trouve en pleine réforme administrative : négocié lors des accords de paix de Sun City en 2002, inscrit dans la nouvelle Constitution, le dé- coupage territorial, longuement différé, a finalement été prom- ulgué par le président Kabila en février 2015. Désormais, au lieu des onze provinces existantes, le Congo en comptera 26 et 21 nouvelles provinces ont donc été créées. Chacune d’entre elles devra être dotée d’un gouverneur et d’un vice-gouverneur, élus par les nouvelles Assemblées provin- ciales. Cette élection, indirecte, devrait coûter deux millions de dollars, mais le Premier Ministre Matata Mponyo a déjà déclaré, sans autre explication, que son gouvernement ne disposait pas des moyens nécessaires pour financer ce premier scrutin. Si la Ceni (Commission électorale indépendante) s’avère incapable de respecter l’arrêt de la Cour dans un délai aussi bref, c’est l’ensemble du calendrier élec- toral qui se trouvera décalé : les élections provinciales ne pour- ront avoir lieu en octobre, ni les sénatoriales en janvier, et il sera probablement impossi-

ble d’organiser pour novembre 2016 les élections législatives et le scrutin présidentiel. On as- sistera donc, pour des raisons présentées comme « techniques

» à un glissement de fait, soit un report de l’élection présiden- tielle vers laquelle convergent déjà tous les esprits. Estimant que c’est le découpage territorial précipité et non préparé, après une longue attente, qui a grippé la délicate machinerie élector- ale, le député de l’opposition.

Martin Fayulu a suggéré que l’on en revienne provisoirement aux onze anciennes provinces. Pour lui, « gouverner, c’est prévoir et le Premier Ministre comme le Ministre de l’Intérieur ont opéré le découpage, précipi- tamment, en sachant qu’il n’y avait pas assez d’argent… C’est de l’irresponsabilité…» L’ancien Premier Ministre

Muzito (apparte- nant au PALU (parti lumumbiste unifié) qui fait cependant partie de la majori- té présidentielle, est bien plus critique encore. Il nous as- sure « les nouvelles provinces sont des « enfants morts nés », qui n’auront pas les moyens de fonction- ner. En effet, alors que la loi prévoit que le pouvoir central ré- trocède aux provinces

40% des ressources disponibles, la part versée aux provinces n’était que de 12% en 2015. A l’avenir, chacune des 26 prov- inces ne pourra compter que sur un crédit mensuel de 1, 1 mil- lion de dollars… » Plus globale- ment, le financement de la série de scrutins pose des problèmes jusqu’à présent insolubles : alors

qu’en 2006 des élections consi- dérées comme un succès avaient été menées avec un budget de 500 millions de dollars, cette fois les montants avancés par la CENI oscillent entre 800 millions et 1, 1 milliard de dollars et la com- munauté internationale refuse d’intervenir dans le financement aussi longtemps qu’elle ne dispo- sera pas du calendrier électoral complet et définitif. Une autre question porte sur l’état de santé du président de la CENI, le très compétent et très respecté abbé Malu Malu, qui serait toujours retenu aux Etats Unis pour des soins médicaux. A ce stade, même si l’arrêt de la Cour constitution- nelle a entraîné des questions dans la presse et si les juristes montent à l’assaut, la popula- tion n’a pas encore réellement mesuré à quel point le retard de la locomotive de tête mettait en péril tout le convoi et une par- tie de l’opposition, autour d’Etienne Tshisekedi, est toujours absorbée par un « dialogue

» avec le pouvoir.

Instruites par les émeutes de janvier, les autorités ne bais- sent cependant pas la garde : redoutant qu’un report des élections, fût-il dû à des raisons tech- niques, provoque de nouveaux troubles, l’arsenal répressif se renforce et on as- siste à un réel durcissement du pouvoir, dont l’interdiction du film consacré au Dr Mukwege, le maintien en prison de deux jeunes activistes du mouvement citoyen Filimbi, l’arrestation de journalistes ne sont que quelques exemples… n

L’arrêt de la cour constitutionnelle est-il constitutionnel ?

CONGOFORUM.BE

S

ollicitée pour se pronon- cer sur l’élection des gou- verneurs dans les nouvelles provinces, l’arrêt de la cour constitutionnelle enjoignant le gouvernement de prendre des mesures transitoires exception- nelles pour assurer la direction de nouvelles provinces et à la Ceni d’organiser l’élection des gouverneurs avant tout autre scrutin, est venu ouvrir la boite à pandore tenue jusque-là secret.

En pratique, la Cour Constitutionnelle a écarté l’argument des « antiglisseurs » qui se fondaient sur le fait que la Constitution fixe des délais dans le temps pour la présidentielle et les législatives, mais n’en fixe point pour les provinciales, pour préconiser la tenue des provin- ciales à une date ultérieure. Il est tout à fait raisonnable de penser que le gouvernement et la CENI, obligés par la CC à faire de grosses dépenses qui n’étaient pas ini- tialement prévues pour que les provinciales puissent se tenir, se trouveront à court d’argent pour les présidentielle et législa- tives. Cela risque d’autant plus d’arriver, que le financement des élections vient en grande partie de l’extérieur et que ce nouveau tripotage du calendrier risque de ne pas plaire aux bailleurs

de fonds et donc de les inciter à resserrer les cordons de la bourse.

L’on aurait alors l’avantage sup- plémentaire de pouvoir attribuer le « glissement » à « la mauvaise volonté de l’étranger ». Certes, cette manière de voir est pessi- miste, mais il faut rappeler que les raisons d’être pessimiste ne manquent pas, au vu des expé- riences du passé. Les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu’une per- sonne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait consi- dérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l’annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déter- miner les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute respon- sabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait ac- cepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « of- ficielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi n

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A ce stade, même si l’arrêt de la Cour con- stitutionnelle a entraîné

des questions dans la presse et si les juristes montent à l’assaut, la population n’a pas en- core réellement mesuré

à quel point le retard de la locomotive de tête

mettait en péril tout le convoi.

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Climat Tempéré du 18 au 24 Septembre 2015

PROVINCES

Kongo central

Matadi : Les Paris sportifs entament le rendement scolaire des enfants

n

Oisiveté, vol, école buissonnière guettent à Matadi, au sud de Kinshasa, les enfants, de plus en plus nombreux à se ruer sur les paris sportifs : un nouveau souci pour les parents.

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«

Notre fils cadet nous a longtemps floués. Alors que chaque matin nous lui remettions un peu d’argent de poche pour s’acheter des beig- nets à l’école, il l’utilisait pour les paris sportifs avec ses cama- rades de classe. Nous venons de le savoir parce qu’on l’a obligé de se faire accompagner de son père ou de sa mère au shop Paris Foot avant de toucher son gain… », raconte Elie Luemba, un habitant de Matadi. C’est à la fin 2014 qu’une société de loterie a lancé ses activités au chef-lieu de la province du Kongo-Central. Depuis, c’est la ruée pour les plus jeunes qui en profitent non seulement pour tester leurs connaissances du football en pariant mais aussi essayer d’en tirer profit. Ce jeu diffère du Pari mutuel urbain (PMU) où ce sont les chevaux qui sont en compétition. Le Pari foot consiste à miser sur les équipes de football en compéti- tion en indiquant les gagnantes.

“J’ai commencé à jouer au pari foot depuis son implantation à Matadi. Le ticket coûte 300 FC (0,33 $). Après d’innombrables tentatives, j’ai été récompensé dernièrement en touchant un gain de 10 3800 FC (115$). Je vais continuer à parier…”, s’est résolu Mardochée Nombe, 18 ans. Comme lui, ils sont nom- breux les jeunes de Matadi qui s’adonnent à ce jeu. Un tour dans les grandes artères de la ville portuaire suffit pour se rendre compte de l’engouement des parieurs devant des petits tableaux généralement peints en vert, avec machine de travail rouge. Tout gagnant est servi dans les sept jours suivant le jour du match.

n Déperdition scolaire Malgré son franc succès, par- ents et autorités scolaires n’approuvent pas ce jeu. “C’est une sorte de désorientation sco- laire car, les élèves commencent à trop s’intéresser à l’argent plus qu’aux cours. Ils peuvent bien débuter la journée mais après la première récréation de 09 H, certains sèchent les cours.

Destination : Pari Foot…”, se désole un enseignant. Pour ne pas laisser pourrir la situation, certains chefs d’établissements scolaires se proposent de « rencontrer les responsables de cette nouvelle société afin d’examiner avec eux froidement le problème ». A entendre les vendeurs de tickets cependant, Paris Foot n’encourage pas les mineurs à jouer. Ces derniers profitent de l’inattention des parents pour le faire. “Chaque fois que nous devons payer le gain d’un mineur, nous insis- tons sur la présence d’un de ses tuteurs…”, se défend une ven- deuse de Mvuadu, un quartier périphérique de Matadi à forte concentration démographique.

En s’installant à Matadi, la so- ciété de paris a recruté locale- ment en nombre de jeunes filles et jeunes garçons préposés à la vente des tickets sur les grandes artères et places pub- liques de la ville. Des petits jobs pas très rémunérateurs, mais qui ont néanmoins l’avantage d’occuper tous ces diplômés las- sés de rester en famille sans rien faire. « Après mes humanités, j’ai fait l’informatique, assure Mamie K., assise sous un parasol à Poto-Poto, l’une des principales artères du centre-ville. Comme je ne trouvais toujours pas un emploi sûr, j’ai accepté de prester comme vendeur à Paris foot » n

Kongo central

La police nationale neutralise un groupe des voleurs à main armée à Boma

CTN

Les éléments de la police nation- ale congolaise (PNC) ont neu- tralisé, dans la nuit de mardi à mercredi, un groupe des trois voleurs à main armée au quartier Lukandu dans la commune de Kalamu à Boma, a annoncé le commissaire principal chargé des renseignements à l’état-major de la PNC de cette ville. Le com- missaire principal Sano a laissé entendre que ces trois hors la loi, munis d’armes de guerre, se sont introduits au domicile

d’un paisible citoyen à qui ils ont exigé de leur remettre le fruit de vente de sa maison. La victime, qui n’a pas résisté à la torture, a remis tout l’argent de la vente de sa maison à ses bourreaux qui lui avaient pré- alablement logé une balle dans chaque cuisse. Les trois malfrats sont mis à la disposition de la justice militaire pour répondre de leurs actes. Dans toutes les grandes villes du pays, le ban- ditisme et l’insécurité se portent plutôt bien.» n

Kasaï Occidental

De retour à Kananga, le Dp/DGDA René KISALA poursuit la lutte contre la fraude douanière

MARCEL KIANGA

L

e Directeur Provincial René KISALA a re- gagné la province du Kasaï-Central après un séjour passé à Kinshasa. Accueilli par les cadres de sa direction, l’infatigable travail- leur, a relancé l’implacable lutte la fraude dans sa juridiction douanière. Sa première séance de travail, disent les sources proches de l’institution, était consacrée à une causerie de travail avec ses collaborateurs les plus immédiats pour les sensibiliser davantage sur les objectifs de maxi- misation des recettes et lutte contre la fraude douanière. C’est ainsi qu’il a adopté une attitude très ferme à l’égard de la fraude. Pour faire ac- croitre le niveau des recettes du trésor public en matière douanière il faut que l’institution douanière soit à la hauteur pour juguler cer- tains fléaux qui retardent l’atteinte des objectifs de la régie phare en matière de mobilisation de recettes. L’atelier de formation animé par la direction centrale au bénéfice des agents de la direction provinciale du Kasaï Occidental, a

heureusement abordé cette thématique chère au directeur provincial de la DGDA, le très dy- namique R Kisala qui ne s’est pas privé de par- ticiper à l’évènement en dépit de se multiples occupations et du travail qui l’attendait après un un autre séjour de travail à Kinshasa. René KISALA n’a pas oublié de faire appel à une franche collaboration entre la DGDA et autres services connexes tels que l’OCC et autres qui participent tous à élargir l’assiette fiscale du pays en lui donnant les revenus nécessaires qui lui permet de poursuivre ses objectif de développement, de modernisation et du bienêtre social des citoyens.

Le dialogue et la concertation permanente avec les collaborateurs de son institution ainsi les dif- férents partenaires extérieurs sont la marque de fabrique de ce cadre de la DGDA qui porte très haut le flambeau de la DGDA dans cette partie du territoire national avec le leadership du DG Deo RUGWIZA et son comité de gestion pour leur apport et soutien matériel et financier n

Le Climat Tempéré News n°140 du Vendredi 18 Septembre 2015

Kongo central

Planter et récolter des fruits en peu de temps

n Au Bas-Congo, des paysans se forment à la multiplication rapide des plants de fruitiers.

Les résultats pour le bananier par exemple vont au-delà de leurs espoirs : la production de plantain s’envole au point de faire parfois chuter les prix.

WWW.SYFIA-GRANDS-LACS.INFO

P

etite bourgade située en face de la ville portuaire de Matadi, de l’autre côté du fleuve Congo, Vivi ressemble aujourd’hui à un vaste terrain d’expérimentation agronom- ique. Depuis plus d’un an, des cultures diverses y poussent à vue d’œil, beaucoup plus rapide- ment qu’habituellement dans la région. “Début 2010, j’ai planté des orangers et des mandariniers sans même recourir aux engrais chimiques et j’ai fait ma première récolte un an après seulement.

Pourtant, ces arbres fruitiers n’entrent généralement en pro- duction qu’au bout de plusieurs années”, se félicite Lockys Lobula Masala, un agriculteur rencontré en plein sarclage de son champ.

Cette petite révolution agricole a été rendue possible grâce à l’introduction de nouvelles techniques culturales, surtout la multiplication rapide des plants.

Elles ont été introduites au Bas- Congo fin 2009 par une Ong lo- cale, Agriculture Association Of Development, après le constat de l’épuisement des sols qui a rendu les terres arables impro- ductives dans plusieurs coins de cette province au sud-ouest de Kinshasa.

n Des plants sains et productifs

Coordonnateur de cette Ong, Jerry Manitu Mantoto explique ainsi la technique du marcottage, c’est-à- dire la reproduction des rejets du bananier par exemple qui permet d’obtenir de nombreux plants plus productifs. “Une fois coupées, les tiges des plantes sont mises sous serre pendant quelques jours avant d’être repiquées dans des trous de 75 sur 75 cm, rempli d’un mélange de terre noire, de compost et de fiente”, précise ce phytotechnicien. Cinq jours après la mise en serre intervient la levée des bougeons pour les agrumes, et 27 jours après pour les bananiers. Un rejet de bananier peut donner, dit-il, jusqu’à 150 autres rejets qui seront à nouveau replantés pour enracinement.

À la tête d’un groupe d’agriculteurs qui travaillent dans ses planta- tions à Boko, sur la route Matadi- Boma, Samuel Sita Landu a été parmi les premiers à se former à la multiplication rapide des rejets de bananier. Aujourd’hui, sa récolte est abondante et il ne cache pas sa satisfaction au moment de la coupe de ses ré- gimes de bananes et de la cueil- lette d’ananas de variétés plus productives : “Six mois ont suffi pour que les rejets de bananiers produisent des plantains de 2 à 4 régimes chacun, au lieu d’un seul comme d’habitude”, témoigne- t-il. Il en est de même pour les

ananas. Parallèlement, il évite de recourir aux engrais chimiques qui, selon lui, font perdre leur saveur naturelle aux fruits.

n La rançon du succès

De nombreux agriculteurs comme Samuel ont été formés à la reproduction et la multipli- cation rapide des bananiers, du manioc, du maïs, du palmier à huile et à la culture intensive de l’ananas. Les résultats obte- nus suscitent à présent l’intérêt voire l’engouement d’autres planteurs de la région. “Au dé- part, ils étaient sceptiques. Mais lorsqu’ils se sont rendus compte des avantages qu’offraient ces techniques, ils n’ont plus hésité à nous suivre”, affirme Guillaume Ngoma Malanda, un vieux cul- tivateur du village Ntua Nseke, dans le territoire de Seke-Banza.

Mais tous les paysans ne peuvent avoir accès à ces formations, car il faut débourser 60 $ pour en bénéficier. Une fortune pour les ruraux. Les fruits de saison produits de manière quasi inin- terrompue par les planteurs déjà formés abondent à présent sur les marchés des grands centres urbains comme Matadi, Boma ou Muanda. Ce qui a entraîné une chute des prix. Ainsi, un régime de bananes plantain qui se ven- dait à 6 000 Fc (6,5 $) en 2010, coûte aujourd’hui moitié prix n

Referenties

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