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Denis Sassou Nguesso satisfaitdu R.m.p, mais il attend de voirsa capacité de mobilisationsur le terrain

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LA SEMAINE AFRICAINE N° 2799 du Vendredi 13 Juin 2008 - PAGE 1

N°2799 Vendredi 13 Juin 2008 - 56

ème

Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080

CONGO: 500 F CFA - FRANCE: 1,5 Euro -Tel: (242) 500.77.94 / 582.27.60 / 666.39.69 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE

www .lase main eafri cain e.co m

56èm e Année

D.g.g.t

15

èmes

assises annuelles de l’Ipes à Cincinnati (Etats-Unis d’Amérique)

Police sans frontières, pour la lutte contre le trafic

des êtres humains

Vie politique nationale

C.c.r.p (Concertation citoyenne des ressortissants du Pool)

Marquer le

premier anniversaire de l’incinération des

armes à Kinkala

Mgr Louis Portella Mbuyu et le

Pr Jean Richard Biléko.

(P.5)

Transport aérien

Pointe-Noire désormais desservie par des vols réguliers d’Air France

Emile Ouosso et Etienne Rochon. (P.7)

Organisation humanitaire Après onze ans de présence,

Médecins sans Frontières quitte le Congo

(P.4)

Le colonel Jean-Etienne

Elion (P.6)

Nouveaux plans tarifaires et promotion du téléphone ZTE A 61

(P.2)

Celtel

Institut des métiers de l’environnement et des technologies appliquées

Un séminaire-atelier pour répondre aux enjeux de la gestion de l’environnement

(P.5)

COMMUNIQUE OFFICIEL Le Préfet, Directeur général des Affaires électorales, in- forme le public que les listes des candidats aux élections locales du 29 juin 2008 ont été publiées le 12 juin 2008. Elles sont affichées à la Direction Générale des affaires électo- rales.

Fait à Brazzaville, le 12 juin 2008 P/0 le Directeur des opérations préélectorales

et du contentieux Armand TSONO

Denis Sassou Nguesso satisfait du R.m.p, mais il attend de voir

sa capacité de mobilisation

sur le terrain (P.3)

(2)

CELTEL

L

a cérémonie relative au lancement de la pro motion du téléphone ZTE A61 s’est déroulée sous

Nouveaux plans tarifaires,

nouveau système électronique de recharge de crédit et promotion du téléphone ZTE A 61

Fidèle à son slogan «La vie en mieux», la so- ciété nationale de téléphonie mobile, Celtel Congo, ne cesse d’améliorer ses services pour le bonheur de ses milliers d’abonnés et ren- dre le téléphone mobile accessible à tous. C’est ainsi qu’elle a lancé, vendredi 6 juin 2008, la promotion du téléphone ZT E A61, vendu à 10.000 F CFA, avec 3.000 F CFA de crédit gratuit pour trois mois, soit 1.000 F CFA par mois. De même, sensible aux doléances de ses abonnés, Celtel Congo a revu à la baisse ses coûts de communication et lancé un nouveau produit, la recharge électronique de crédit, appelée

«sap sap».

charge électronique, une autre façon de recharger, sans carte à gratter, avec pour avantages, une rapidité exceptionnelle.

forme de conférence de presse, à la Direction com- merciale de ladite société, à Brazzaville. Elle était prési- dée par le Directeur général de Celtel Congo, M. Michel Elamé, qui avait à ses côtés quelques cadres, parmi les- quels M. Aboubakar Coulibaly, Directeur marke- ting.

Dans son mot de circons- tance, M. Michel Elamé s’est dit satisfait d’être en face de la presse, celle qui a toujours accompagné Celtel Congo dans ses multiples actions, malgré un temps de latence observé ces derniers mois.

«Nous avons tenu à vous rencontrer encore une fois, pour partager, avec vous, nos avancées technologi- ques et commerciales, et vous rappeler notre volonté d’être plus proches de nos fidèles clients et de nos par- tenaires. A travers cette ren- contre, nous voulons vous partager nos innovations en matière de tarification et des services mis à votre disposi- tion. En effet, cette dernière portera sur la communica- tion de nos récents produits et services, en l’occurrence le «sap sap», qui est la re-

Ecologiques par l’absence de papier à l’heure où le monde met un accent particulier à la préservation de l’environne- ment et un gain en temps», a déclaré M. Elamé.

Celui-ci a, par ailleurs, souligné que ce qui est encourageant, c’est qu’avec Celtel Congo, tout est dans la transparence, pour rendre la vie en mieux à ses nombreux abonnés et par- tenaires. «La promotion du té- léphone ZTE A61, aujourd’hui, est à la portée de tous et vendu seulement à 10.000 F CFA, avec une carte SIM et un crédit de 3.000 F CFA, soit 1.000 F CFA par mois. Et les nouveaux plans tarifaires que nous avons élaborés, dans le but de per- mettre à nos fidèles abonnés, d’être davantage confortables dans leurs communications.

Certains d’entre vous ont, peut-être, déjà été contactés par notre service client, le 111, pour la mise en place de cer- tains nouveaux tarifs mis à la disposition de notre clientèle.

Pour les nouveaux tarifs res- tant, nous vous avons gardé la primeur de leur communication, avec l’espoir que cette nouvelle tarification sera répercutée à travers la totalité de la popula-

tion congolaise par votre ca- nal. Le grand public sera, tou- tefois, informé par les masses médias que vous constituez», a-t-il dit.

Tenant aux relations entre sa société et la presse, le Direc- teur général de Celtel Congo a tenu à rappeler l’importance de ce partenariat, dont, de part et d’autres, on apprécie si bien les fruits. «J’avoue que cela re- monte à quelques mois que nous n’avons pas eu l’occasion d’échanger avec vous. Cela me parait d’autant plus préoccu- pant dans la mesure où, vous la presse, êtes nos partenaires et occupez, à ce titre, une place de choix dans notre stratégie.

C’est d’ailleurs dans ce souci de mieux coordonner et con- solider notre partenariat dans une approche gagnant ga- gnant, que nous avons lancé un «Club Médias» à Pointe-

Noire, et son lancement sur Brazzaville ne serait tardé.

Bien entendu, bon nombre d’entre vous en feront partie», a déclaré M. Michel Elamé, sur un ton très amical et fraternel.

Après ce mot du Directeur gé- néral en guise de bienvenue, le tour est revenu à M.

Aboubakar Coulibaly de don- ner les caractéristiques des nouveaux plans tarifaires mis en place par Celtel Congo.

C’est donc à l’aide d’un écran géant que ce dernier a fait son exposé. Il a fait savoir que l’am- bition de Celtel est de rendre

le téléphone  mobile accessi- ble à tous. D’où la réalisation d’un certain nombre de réfor- mes. Il s’agit notamment:

-de plan «excellence», avec 40% de baisse, pour une con- sommation minimum de 25.000 F CFA par mois,

-et le plan «confiance» avec 30% de baisse.

Ces deux nouveaux plans tari- faires ont été déjà mis en vente.

Dan s ce cadre, l’appel à l’inter- national ne coûte plus que 145 F CFA la minute, toute desti- nation confondue.

Ensuite, M. Aboubakar Coulibaly a souligné que le système de recharge électroni- que mis sur le marché, appelé

«sap sap», accompagné d’un bonus de 5% aux clients, per- met aux abonnés de communi- quer en toute liberté et à moin- dre coût, surtout pour les po- pulations de l’intérieur du pays, vivant dans les coins les plus reculés. Il a indiqué que ce sys- tème ne retient pas le numéro du client, puisque après l’en- voi, celui-ci s’efface automati- quement. C’est un système qui offre un avantage

environnemental, car il évite de polluer la nature, avec des bouts de papier qui jonchent les ruelles de nos villes. Mais, il s’agit de passer d’un mode papier, à un mode virtuel. Ce qui permet la rapidité et la fia- bilité.

En outre, le Directeur marke- ting a expliqué qu’avec le mode sap sap, c’est une nou- velle opportunité de travail qui s’est ouverte pour la so- ciété. Plus de 500 jeunes filles et garçons, habillés en tablier aux couleurs de Celtel, ont trouvé de l’emploi. C’est un

exemple de plus qui témoigne que Celtel Congo est entiè- rement engagé dans la lutte contre le chômage dans no- tre pays. Les jeunes ambu- lants viennent s’ajouter aux personnes, plus de 40.000, qui travaillent déjà, de près ou de loin, dans le cadre des multi- ples activités de Celtel Congo, avec plus de 30.000 cabines téléphoniques, tenues par des sous-traitants et autres partenaires, à travers le terri- toire national. 

En lançant la recharge élec- tronique sap sap, Celtel Congo assure la vie en mieux à ses abonnés disséminés dans les 756 villes et villages connectés à travers le pays, soit 84% de la population congolaise. En tous cas, la té- léphonie mobile n’est plus un luxe, mais une utilité à la por- tée de tout le monde. Avec Celtel Congo, la vie en mieux est garantie et ce ne sont pas des paroles en l’air.

CELTEL, La Vie en mieux ! Michel Elamé (4ème à partir de la g.) entouré de ses collaborateurs

Aboubakar Coulibaly pendant son exposé.

Une vue des journalistes.

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LA SEMAINE AFRICAINE N° 2799 du Vendredi 13 Juin 2008 - PAGE 3 PAGE 16- LA SEMAINE AFRICAINE N° 2799 du Vendredi 13 Juin 2008

NATIONAL

* Monsieur le président, vous venez de prendre part à ce sommet important de la Fao, au cours duquel on a évoqué les pr oblèmes de la faim.

Aujourd’hui, la faim n’est plus cantonnée, à la seule Afrique.

Est-ce que vous pensez que cet- te calamité qui frappe tous les continents, est une bonne op- portunité pour que l’Afrique puisse faire entendre encore plus sa voix?

** Je crois qu’à quelque chose malheur est bon. Vous voyez, dans le monde d’aujourd’hui, lorsqu’une crise n’affecte que l’Afrique, généralement, elle n’ est pas pr ise en compt e avec le même engouement, la même mobilisation de forces, d’énergies. Voyez, nous traî- nons le paludisme, mais puis- qu’on ne parle du paludisme que pour l’Afr ique et les autr es pay s en développe- ment, nous traînerons le pa- ludisme longtemps. Mais, le sida mobilise beaucoup plus les médias, les moyens aussi et les contributions diverses, parce que le sida frappe un peu tout le monde. Je ne suis pas cynique, mais je dis les cho- ses telles qu’elles se présen- tent. Alors, la faim, oui, la faim!

La crise alimentaire frappe durement les pays en déve- loppement, notamment l’Afri- que, c’est vrai. Mais, elle tou- che un peu le monde entier ou va toucher le monde entier. La crise énergétique aussi, les, changements climatiques, tous ces facteurs conjugués.

Je crois que, ici à Rome, nous sentons une réelle mobilisa- tion de la communauté inter- nationale. Je viens de prendre part, au cours de tout le mois de mai, à trois grands rassem- blements: à Maputo, j’ai parti- cipé à l’assemblée générale de la Banque africaine de déve- loppement et du Fonds afri- cain du développement; je re- viens de Tokyo au Japon, où nous avons pris part à la 4ème Ticad, la Ticad, c’est la confé- rence internationale de Tokyo, pour le développement de l’Afrique, et nous sommes ici, à ce grand rassemblement de la Fao. J’ai pu voir qu’à tous ces rassemblement s, il y a une vraie mobilisation de l’opinion internationale, pour faire face à ces situations. Et l’Afrique, je crois, devrait transformer cette situation difficile en con- texte favorable. Les dirigeants africains sont dans cet état d’esprit. Ils vont entraîner les populations aussi. La commu- nauté internationale est suffi- samment impliquée. Les dé- cisions que nous suivr ons des principales autorités des pays développés, des institu- tions internationales, vont dans le même sens. Je crois que c’est une opport unit é

Denis Sassou Nguesso, président de la République

«Nous sentons une réelle mobilisation de la communauté internationale»

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a participé, du 28 au 30 mai 2008, à la 4ème Ticad (Conférence internationale de Tokyo pour le dé- veloppement de l’Afrique), à Yokohama, au Ja- pon, et au sommet de la Fao (Organisation des nations unies pour l’agriculture), du 3 au 5 juin dernier, à Rome, en Italie. Pendant son séjour dans la capitale italienne, il a accordé une inter- view à notre confrère, Albert S. Mianzoukouta, de Radio Vatican. La Semaine Africaine reprend cette interview, pour faire le point des questions abordées au cours de ces deux rencontres. Le président Sassou Nguesso qui a annoncé la te- nue d’un forum international sur le développe- ment durable, à Brazzaville, le 27 octobre pro- chain, est, tout de même, optimiste sur l’appui de la communauté internationale aux pays afri- cains.

pour l’Afrique et nous allons la saisir; elle pourra faire avancer les problèmes de développement en Afrique.

* Monsieur le président, on note que partout, même sur le continent africain, il y a ce qu’on appelle les émeutes de la faim. Le Congo, pour l’instant, n’est pas touché.

Est-ce que c’est parce que le Congo a pris des mesures ef- ficaces contre cette tendan- ce qui est la résultante d’une situation de difficulté, ou est- ce qu’il faut craindre que, malheureusement, cela puis- se, aussi, y arriver, un jour?

** La situation est difficile pour tous les pays, notam- ment ceux d’ Af rique. Au Congo, nous avons pris quel- ques mesur es d’urgence.

Elles ne sont peut-être pas suffisantes, mais essentiel- les. Elles ont été, quand même, décisives. Nous avons pris une série de me- sures d’urgence, pour es- sayer d’alléger les souffran- ces des populations, surtout les populations les plus fai- bles, face aux prix des pro- duits de première nécessi- té. De nombreuses taxes ont ét é soit suppr imées, soit réduites, parce qu’elles pe- saient lourds sur les pro- duits de première nécessi- té.

Ces mesures d’urgence, je crois, ont été salutaires et vont être mises en œuvre vigoureusement. Elles de- vaient être prises et le gou- vernement les a prises. Et, en même temps qu’il lance un pr ogramme d’ ur gence 2008-2009, l’année 2008 a pré- vu, quand même, au budget, des moyens suffisants, pour lancer ce progr amme, y compris le début de la mé- canisation agricole dans le pays. Je crois que cet en- semble de mesures pourrait nous permettre d’affronter cette situation, sans créer de nouveaux remous, des dérapages dans le pays, par- ce que notre pays a aussi beaucoup souffert, ces der- nières années. Aujourd’hui, il repart. Nous ne pourrons pas donner encore à quel- ques personnes, peut-être, mal intentionnées ou impa- tientes aussi, la possibilité de remettre en cause un tel pr ocessus qui est, quand même, bien parti.

Aujourd’hui, en Afrique cen- trale, nous sommes parmi les pays qui ont un taux de croissance annuelle le plus élevé, autour de 8 et 9%, pour 2008. Ce n’est pas rien. Et cela, ce n’est pas seulement la croissance, il faut que cet- te croissance profite à l’en- semble du peuple. Nous al-

lons créer des conditions pour cela. On ne va pas per- mettre de nouveaux dérapa- ges. Voilà pour quoi nous avons anticipé, en prenant des mesures dans l’intérêt des populations. Vous savez, une petite étincelle peut met- tre le feu à la plaine.

* Excellence, vous venez d’an- noncer une décision impor- tante et heureuse: la tenue, à Brazzaville, d’un forum sur le développement dur able.

Qu’ est-ce que l’Afr ique va dire, aujourd’hui, qui puisse être retenu comme la voix de l’Afrique?

** Nous sommes en pleine négociation à Bali, pour l’après-Kyoto. Déjà, nous avi- ons proposé, avec d’autres, à New York, que les pays qui se partagent les bassins du Congo, de l’Amazonie, de Bor- néo se regroupent, déjà, pour fair e entendre, ensemble, leurs voix. Cette pr emière réunion s’est tenue à New York et ce sera plus impor- tant, parce que ce sont les bassins les plus importants du monde, celui du Congo, celui de l’Amazonie et celui de Bornéo.

En ce qui concerne le Bassin du Congo, nous sommes très or ganisés, par ce que, comme vous le savez, nous avons eu un sommet à Braz- zaville qui a adopté le plan de convergence. Alor s, nous voulons obtenir que les autres partenaires, le monde entier qui bénéficie de ces efforts des pays qui parta- gent ces bassins, contribuent, à leur manière, à cet effort.

Lorsque nous adoptons un budget, pour la gestion dura- ble du bassin du Congo, de l’ordre de deux milliards de dollars, dans l’intérêt de la communauté internationale, nous pensons que nos par- tenaires devraient accompa- gner ces efforts et apporter une contribution. Je prends un exemple plus concret, lors- que le Congo protège pres- que 12% de sa superficie na- tionale de 342.000 m2, en aires protégées (la faune, la flore, etc, on n’y touche pas). Autour de ces aires protégées, il y a des populations qui vivent, qui ont toujours vécu de cet- te forêt, de chasse, de pêche, tout ce que vous pouvez ima-

giner (agriculture modeste, mais agr iculture, quand même) et lorsque ces popu- lations n’ont rien et même lorsque les populations dans la pér iphérie essayent de planter quelque chose, quel- ques productions agricoles et que les éléphants de ces aires pr otégées, qu’ on ne touche pas, comme à Con- kouati, comme dans la San- gha, viennent ravager leurs plantations, devant l’impossi- bilité de ces populations de faire quoi que ce soit, ces populations ne sont pas pro- tégées, et ne bénéficient de rien, aucune solution alterna- tive, ni dans l’éducation, ni dans la santé, ni dans l’éleva- ge, pour qu’il y ait, quand même, des protéines de substitution. Et c’est ce que nous demandons, que les partenaires exigent cet effort des peuples qui vivent dans le bassin du Congo et qu’en contre partie, ils apportent à ces peuples les moyens de créer une base économique, des possibilités de vie nou- velle. Nous att endons des réactions. Mais, il y a déjà quelques réactions. Le Royaume Uni a déjà annoncé une contribution de cent mil- lions de dollars, pour partici- per à cet effort; la Norvège a déjà annoncé un effort du même ordre de grandeur. J’ai discuté avec le premier mi- nistre du Japon et d’autres per sonnalités. Avant hier, j’étais avec le pr ésident Sarkozy. Je l’ai invité à pren- dre part au forum internatio- nal que nous organisons le 27 octobre prochain, sur le dé- veloppement durable. Cette fois, ce forum va se tenir au cœur même du bassin du Congo, à Brazzaville. A cette occasion, nous lancer ons touj ours des appels, pour obtenir que les partenaires du monde accompagnent nos efforts. Et ils ne vont pas seu- lement bénéficier de l’air pur, eux surt out qui, pour cer- tains, sont des grands pol- lueurs, aussi. Alors, il faut qu’ ensemble, nous tra- vaillions et que nous avan- cions dans la même direction.

Propos recueillis par Albert S. MIANZOUKOUTA Pour le compte de Radio Vatican

La Semaine Africaine

Chaque Mardi et Vendredi, dans les kiosques à Brazzaville, Pointe-Nolire, Dolisie et Nkayi

De retour à Brazzaville, mardi 10 juin dernier, après sa participa- tion au sommet du Ticad, au Japon, et celui de la Fao, à Rome, en Italie, le président Denis Sassou Nguesso a répondu aux questions de la presse, à son arrivée à l’aéroport international Maya-Maya, en compagnie de son épouse Antoinette. Inter- rogé sur la question du R.m.p, il a exprimé sa satisfaction de voir cette nouvelle plate-forme de la majorité, qui a pour logo l’éléphant, mobiliser, aujourd’hui, les forces politiques qui sou- tiennent la réalisation de son programme. Cependant, il attend de voir, réellement, sa capacité de mobilisation sur le terrain.

Concernant l’arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo, il a exprimé sa préoccupation sur l’équilibre et la stabilité en RDC.

Voici l’essentiel de ses propos sur ces deux questions.

R.m.p

«Je pense que le R.m.p est la plate-forme de la majorité prési- dentielle. Elle regroupe toutes les forces politiques qui sou- tiennent le président, dans son programme: La Nouvelle Espé- rance. Que ces forces se regroupent et se mobilisent, cela est, à mon avis, normal. Je trouve que s’il y a bon ordre, c’est bon signe. Que ces forces arborent l’éléphant, oui, c’est sur cette bannière que le programme du président de la République a été présenté en 2002. On ne voit pas avec quel autre logo les forces qui soutiennent le président de la République pouvaient se présenter. C’est sur ce logo. Si, comme vous dites, il y a bon ordre, oui il y a bon ordre et, peut-être, une lame de fond qui mobilisera l’ensemble des forces qui soutiennent le programme du président. Si tel est le cas, je peux dire toute ma satisfac- tion. Mais, nous le vérifierons sur le terrain».

Au sujet de l’arrestation de Bemba

«S’agissant du problème Bemba, ancien vice-président de la RDC, arrêté par la cour pénale internationale, bon, la cour va suivre des objectifs qui lui sont propres. En ce qui nous con- cerne, nous pensons que le plus important, c’est préserver l’équilibre politique retrouvé, après de durs combats en RDC, équilibre qui a donné lieu à des élections que le monde a sui- vies, difficiles certes, mais élections, avec un président élu, des institutions mises en place et un début de construction du pays. Nous pensons qu’un tel équilibre ne devrait pas être rompu à la légère. Nous tenons à cet équilibre-là, pour la RDC et pour la région. Les personnes où les institutions qui pour- raient, à travers telle ou telle prise de position, créer des diffi- cultés pour rompre un tel équilibre, nous pensons qu’elles prennent leur responsabilité. Mais, ce qui nous importe, c’est cet équilibre qu’il faut préserver. Voilà pourquoi, ces derniers temps, nous avons salué toutes les initiatives qui étaient pri- ses dans ce pays, y compris le grand débat qui s’est déroulé récemment au Kivu autour de la situation d’instabilité à l’Est de la RDC. Toutes ces mesures concourent à la recherche de la stabilité et de la paix et du développement du processus dé- mocratique dans ce pays. Pour le reste, nous observons, mais nous ne manquerons pas de donner notre opinion, toujours autour de cette question de l’équilibre et de la stabilité en RDC, qui conditionne, pour l’essentiel, l’équilibre et la stabilité au niveau de cette région en Afrique centrale».

Propos recueillis par J. MBANZA et Ch TSOUMOU de BBC-Afrique

Denis Sassou Nguesso satisfait du R.m.p, mais il attend de voir

sa capacité de mobilisation sur le terrain

Denis Sassou Nguesso répondant aux questions du journaliste.

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Coup d’oeil en biais NATIONAL

M

édecins Sans Frontiè- res a constaté, pen- dant ses onze années de présence au Congo, que la population du Pool continue d’éprouver un besoin énor- me, pour l’accès aux soins de santé, pour l’accès aux médi- cament s abordables et de qualité, à un personnel médi- cal adéquatement formé et rémunér é.

Notre expérience en passa- tion de projet, en 2005, à Bé- tou, a démontré que le Minis- tère de la santé doit s’enga- ger davantage à offrir des soins de santé pour les po- pulations. À titre d’exemple aujourd’hui, le Ministère de la santé n’a toujours pas conclu un protocole d’entente avec la Mission G.o Congo, pour assurer la continuité des ser- vices médicaux pour la popu- lation de Kindamba.

Le départ de M.s.f du Congo survient après une améliora- tion de la sécurité dans le Pool et des changements d’orien-

Organisation humanitaire

Après onze ans de présence,

Médecins sans Frontières quitte le Congo

L’organisation d’urgence humanitaire M.s.f (Mé- decins Sans Frontières) a remis, en mai 2008, ses activités médicales au Ministère de la santé, au C.n.l.s (Conseil national de lutte contre le sida), à la Mission G.o Congo et à Psys d’Afrique, après onze ans de présence dans le pays. Malgré ces passations, il existe encore un manque impor- tant de personnel médical pour soigner la popu- lation du Pool et un besoin important, pour un engagement plus pointu de la part du Ministère de la santé.

tation dans notre intervention médicale. D’apr ès nos pa- tients, dans le Pool, l’insécu- rité n’a pas été un obstacle dans leur recher che des soins de santé. Pendant la guerre, M.s.f procurait des soins médicaux caractéristi- ques d’un contexte de conflit, tel que la chirurgie d’urgence et le traitement de la malnu- trition. Mais, depuis quelques années, M.s.f offrait principa- lement un traitement pour les maladies chroniques tels que le V.i.h-sida et la tubercu- lose. Ceci démontre un con- texte propice pour un enga- gement à long terme du Mi- nistère de la santé. En consé- quence, et vu sa priorité d’ac- tion médicale d’urgence dans les situations de crises hu- manitaires, M.s.f se retire du Congo.

Nous constatons encore de nombreux besoins pour les habitants congolais tels que la prévention et le traitement du paludisme, du V.i.h, des

soins anténataux et des soins obstétriques d’urgen- ce. La maladie du sommeil doit, elle aussi, être surveillée et soignée continuellement, pour réduire le risque d’épi- démie future.

M.s.f exhorte le Ministère de

A

u début de sa conféren- ce de presse, l’ambas- sadeur Welsh Gynubu- lu Makanda a rappelé, à la presse, les causes éventuel- les des attaques xénophobes contre les ressortissants des pays africains vivant en Afri- que du Sud. «Toutes les atta- ques organisées ont été con- çues et perpétrées par diffé- rentes forces de criminels, de groupements communautai- res, commerciaux locaux, des jeunes sans emploi et quel- ques éléments politiques en- tretenant des relations avec ces foyers», a-t-il dit.

A la question de savoir pour- quoi ces attaques sont-elles orientées vers les étrangers africains, particulièrement les Zimbabwéens et les Mozam- bicains, Welsh Gynubulu Ma- kanda a précisé que «dans plusieurs zones, il nous a été rapporté que les assaillants sont transportés dans des vé- hicules de type minibus, ca- mions et pillent les commer- ces sous les cabanes. Ces at- taques orchestrées par des jeunes égarés sont motivées

Welsh Gynubulu Makanda, ambassadeur d’Afrique du Sud au Congo

La violence contre les étrangers en Afrique du Sud est le fait des forces négatives

L’ambassadeur d’Afrique du Sud au Congo, Welsh Gynubulu Makanda, a donné une conférence de presse, vendredi 30 mai 2008, à la chancellerie, à Brazzaville, sur la situation née des récentes attaques xénophobes orientées vers les ressor- tissants étrangers vivant en Afrique du Sud. Se- lon le diplomate sud-africain à Brazzaville, le gou- vernement de son pays a pris des mesures ap- propriées pour éradiquer cette flambée de vio- lence. Pour lui, cette vague de violence contre les étrangers est le fait des forces négatives qui veulent faire échouer la politique de l’A.n.c (African national congress), le parti au pouvoir avec le président Thabo Mbeki.

par les préoccupations loca- les de citoyens ordinair es comme la livraison des servi- ces, l’accès au logement, le chômage et les opportunités des affaires parmi les popu- lations noires sud-africaines pauvres. Dans beaucoup de communes et de bidonvilles informels, les nationaux ren- dent les étrangers responsa- bles de leurs difficultés quoti- diennes engendrées par leur pauvreté. Nous voulons, donc, une approche nuancée qui puisse rassurer notre peuple, tout en condamnant ces atta- ques et en nous assurant que les coupables sont identifiés.

Nous devons être intransi- geants dans notre condamna- tion du caractère criminel des attaques sur toute personne, fut-elle autochtone ou étran- gère», a affirmé le diplomate sud-africain.

Welsh Gynubulu Makanda a rassuré que «tous les dépar- tements du gouvernement ont maintenant une approche plus coordonnée pour s’occu- per des personnes déplacées et leur offrir une assistance.

En outre, l’Afrique du Sud dis- pose des moyens nécessaires pour arrêter la violence, tout en travaillant de concert avec la Saps (la police nationale sud-africaine), les commu- nautés, les institutions étati- ques telles que l’A.n.c.y.l (la ligue de la jeunesse de l’A.n.c), avec l’appui du S.a.n.d.f (For- ce nationale de défense d’Afri- que du Sud) et d’autres forma- tions, de manière à faire face à la situation et restaurer l’or- dr e public. Par ailleurs, l’A.n.c devrait pouvoir mener une campagne concertée et décisive, afin de mettre un ter- me à toutes les attaques à la fois contre les étrangers afri- cains et les populations sud- africaines».

Mais, pour le diplomate sud- africain, il ne fait pas de doute que ces attaques sont me- nées par les forces négatives qui ne veulent pas de la politi-

que menée par l’A.n.c pour la consolidation de la paix et de l’unité africaine. «On sait que l’unité de l’Afrique est en train de se construire. C’est donc, dans le cadre de cette unité que l’Afrique du Sud paraît comme la figure de proue dans le continent . Quand l’Afrique du Sud est forte sur tous les plans, c’est tout le con- tinent af ricain qui devient fort. Fort malheureusement, il y a des forces négatives qui souhaitent l’échec d’une telle politique prônée par les diri- geants de l’A.n.c, parti au pou- voir depuis l’échec de l’apar- theid, en 1994, lors des premiè- res élections démocratiques qui ont conduit Nelson Man- dela, l’un des plus vieux pri- sonniers politiques du monde, à la magistrature suprême.

Ces forces exploitent les frus- trations des jeunes sans em- ploi, pour commettre des ac- tes barbares. Certes, l’écono- mie sud-africaine est en net progrès, mais elle n’est pas encore en mesure de créer des emplois pour tout le monde.

Ceux qui s’agitent sont, pour la plupart, des analphabètes qui n’ont aucune qualifica- tion professionnelle», a-t-il déclaré.

Signalons qu’à la date de cet- te conférence de presse, ces violences avaient déjà fait 56 morts, de nombreux dépla- cés et de sans abr is.

Aujourd’hui, la situation est maîtrisée par le gouverne- ment et l’Afrique du Sud re- trouve, progr essivement, son calme.

Pascal BIOZI KIMINOU

la santé et la communauté in- ternationale de continuer à s’investir dans les besoins de santé de la population congo- laise et d’encadrer les agen- ces locales qui répondront à ces besoins.

Centrale d’achat de la presse

Le 18 janvier dernier, lors d’une cérémonie de présentation de vœux à la presse, la Fondation Charles Ebina Yomvoula, par la voix de José Cyr Ebina, promettait d’aider la presse nationale, par la création d’une centrale d’achat. Ce projet est en train d’être, progressivement, réalisé. Déjà, un premier stock de papier journal, de boîtes d’encre et de plaques, est disponible à Pointe-Noire. La rame de papier, vendue unique- ment aux journaux, est au prix de 12.000 F Cfa et la plaque Kord à 3.000 F Cfa, à Pointe-Noire. Pour l’instant, ce stock n’est pas disponible à Brazzaville, en raison des difficultés de transport par voie ferrée. Toutefois, les journaux peuvent lancer leur commande à Pointe-Noire, en contactant le bu- reau local de La Semaine Africaine, au 553.16.93. La quantité vendue sera proportionnelle à la consommation hebdoma- daire du journal qui fait la commande. Ceci pour éviter la spéculation sur les prix par des commerçants véreux.

Le stock de papier journal est déjà disponible à Pointe-Noire

Welsh Gynubulu Makanda

Fespam: vives tensions, à l’occasion du paiement des émoluments de mai

La semaine qui s’achève l’a été sous haute tension au cinéma Vog, siège du commissariat général du Fespam (Festival panafricain de musique). Motif: le personnel boudait l’attitude du commissaire général qui leur tenait la dragée haute, refusant de leur verser leurs émolu- ments du mois de mai. Un autoritarisme et un jeu d’humeur que les agents n’ont pas compris. Ils ont dû, à l’instar des croyants, s’age- nouiller et prier le «Com.g» de les payer, comme si l’argent devait sortir de ses poches, alors que depuis une semaine environ, le trésor public a déjà mis à la disposition des services financiers du Fespam, les fonds nécessaires pour son fonctionnement. Heureusement qu’après leurs supplications, les agents ont finalement été payés. Si- gnalons, cependant, que depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, les méthodes de travail et de gestion nourrissent de nombreuses contra- dictions. Certains directeurs et agents seraient souvent éconduits par un commissaire général irascible, qui n’hésite pas de les chasser de son bureau. Est-ce la peur d’échouer dans l’organisation de la pro- chaine édition, en 2009? Nombre d’observateurs pensent que l’es- poir suscité par la nomination de cette équipe est en train de se fondre comme beurre au soleil.

Le torchon brûle toujours entre l’intersyn- dical des enseignants et le conseiller tech- nique du ministre de la fonction publique

Décidément, les responsables de la C.r.p.e (Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignants), appuyés par la majo- rité des syndicats d’enseignants, n’en finissent pas de fustiger le com- portement, selon eux, ridicule, du conseiller technique du ministre d’Etat, ministre de la fonction publique. Dans un communiqué publié le jeudi 5 juin 2008, ils accusent ce dernier de chercher à introduire les dossiers de ce qu’ils considèrent comme «coupeurs de coco», dans le lot des dossiers des enseignants prestataires et bénévoles, traités et validés par la commission paritaire d’intégration dans la fonction publi- que des enseignants devant émarger pour le compte du Ministère de l’enseignement primaire et secondaire. Le comportement du conseiller du ministre, disent-ils, «tire le pays vers l’ornière» et ne cadre pas avec la volonté du président de la République de revaloriser la pro- fession d’enseignant.

Un homme a tué sa femme pour avoir répondu à un appel

par téléphone portable

Mercredi 11 juin 2008, une scène de ménage s’est terminée dans le…sang. En effet, un homme a tué sa femme, à son domicile situé dans la rue Energie, à «La Tanaf», un quartier de Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville. Il était environ 22 h. La vic- time venait de répondre à un appel par téléphone portable. Son mari, suspectant cet appel à cette heure tardive de la nuit, lui a demandé le nom de celui qui venait de l’appeler. Celle-ci a répondu que c’est son propre ami, c’est-à-dire l’ami du mari. Il y a eu dispute. La tension est montée. Puis, le mari, fou de rage, a pris une pierre qu’il a flanquée à la tête de sa compagne. Selon les témoins, la femme a fait une hémor- ragie interne et elle est morte quelques minutes plus tard. Après avoir constaté le décès de sa femme, le meurtrier a pris la poudre d’escam- pette, de même que les autres personnes habitant le même domicile.

Tous sont en cavale. La police est venue faire le constat, jeudi 12 juin, et a fait enlever le corps de la victime, vite transporté à la morgue. Le couple avait trois enfants. L’aîné aurait 13 ans, le second, 7 ans, et le dernier n’a que 13 mois. Ce drame, moins qu’un crime de jalousie, est d’une stupidité incroyable.

Un ex-policier appréhendé pour avoir violé sa fille de 6 ans à Brazzaville

Un homme de près de 45 ans, ex-combattant radié des rangs de la police nationale, pour indiscipline caractérisée, aurait violé, plusieurs fois, sa propre et unique fille, âgée de 6 ans, dans sa maison, au n°212 de la rue Ombélé, dans le secteur Mboualé, hôtel du quartier Ngamakosso, à Talangaï, le sixième arrondissement de la capitale. Il a été appréhendé et il est détenu au commissariat central, avant d’être, certainement, déféré à la maison d’arrêt. Ce sont les habitants du quartier, alertés par les pleurs de la victime, qui ont alerté son oncle.

Celui-ci a été obligé, la semaine dernière, de retirer sa nièce du domicile parental et a porté plainte contre son ex-beau frère.

Une pénurie de carburant agace les automobilistes à Brazzaville

Après Pointe-Noire, il y a quelques semaines, la crise de carburant a atteint Brazzaville, la capitale. Les stations service ne sont plus appro- visionnées, régulièrement, en carburant, depuis une semaine. Et, comme d’habitude, on assiste au spectacle de longues files de véhicu- les, devant les stations service, en quête du précieux liquide. Mais, dans les stations, la vente est maintenant rationnée. On ne livrerait que dix litres par véhicule dans quelques rares stations service ap- provisionnées. Cette situation profite aux vendeurs ambulants de car- burant, les fameux «Kadhafi, qui ont triplé le prix, passant de 550 à 1.500 francs Cfa. En conséquence, les chauffeurs de taxi ont aug- menté le prix de la course, qui coûte, pour certains, 2000 francs Cfa.

Ceux des mini-bus multiplient les demi-terrains. A Bacongo, le circuit fermé Matour-Guynemer-Avenue Matsoua, exclusivité des taxis cent- cent, est désormais l’affaire des minibus de type Hiace. C’est plus économique, pensent les chauffeurs des minibus. En tout cas, on ne sait jusqu’à quand, la pénurie de carburant va durer. La flambée du prix du baril de pétrole n’épargne pas les pays producteurs. Au Congo, l’on susurre déjà que le prix du litre d’essence pourrait encore aug- menter. La S.n.p.c (Société nationale des pétroles du Congo) n’arrive plus à financer la marge, pour maintenir des prix bas à la pompe.

(5)

LA SEMAINE AFRICAINE N° 2799 du Vendredi 13 Juin 2008 - PAGE 5

NATIONAL

D

’entrée de jeu, Diane Thérèse Miékoutima, modératrice du jour, a annoncé les couleurs, en pré- sentant le contexte dans le- quel se déroulait cette ren- contre. Ensuite, Mgr Louis Portella Mbuyu, président de la C.c.r.p, a présenté son mot liminaire dans lequel il a res- titué le contexte historique de la cérémonie du 8 juin 2007, à Kinkala, au cours de laquelle on avait procédé, de manière symbolique, à l’incinération des armes détenues par le mouvement du pasteur Ntu- mi. Ce qui est un symbole profond de fin des hostilités armées.

Cette cérémonie de Kinkala, a-t-il rappelé, était rehaussée de la présence du premier ministre, Isidore Mvouba et de Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi.

Poursuivant son propos, le prélat a relevé les efforts réa- lisés par la C.c.r.p, par la mise en place de l’Obser vatoire pour la mise en œuvre des décisions de la concertation, en sigle (O.m.d.c.), avec son cadre institutionnel composé du conseil des anciens, du conseil des élus et du con- seil du développement.

Cela fait, donc, un an, depuis que la cérémonie d’incinéra-

C.c.r.p (Concertation citoyenne des ressortissants du Pool)

Marquer le premier anniversaire de l’incinération des armes à Kinkala

Dans le cadre du premier anniversaire de la cé- rémonie d’incinération des armes qui avait eu lieu à Kinkala, le 8 juin 2007, Mgr Louis Portella Mbuyu, président de la C.c.r.p (Concertation ci- toyenne des ressortissants du Pool), a donné une conférence de presse, vendredi 6 juin 2008, au C.i.o (Centre interdiocésain des œuvres), à Braz- zaville, pour rappeler l’importance de cette cé- rémonie. Il avait, à ses côtés, le professeur Jean Richard Biléko, secrétaire général de l’Observa- toire pour la mise en œuvre des décisions de la concertation (O.m.d.c.), ainsi que d’autres mem- bres du bureau de la C.c.r.p.

tion des armes avait eu lieu à Kinkala. «C’est parce que nous ne pouvions pas passer sous silence cet événement, que nous vous l’avons rappelé, afin que vous répercuitez cela dans vos organes de presse respectifs», a indiqué l’évêque de Kinkala.

De même, il a énuméré les objectifs de l’Observatoire qui consistent à suivre et ac- compagner le P.n.d.d.r (Pro- gramme national de désar- mement, de démobilisation et de réinsertion) des ex-com- battants, dont le financement a été accordé par la Banque mondiale. Il a affirmé que la C.c.r.p se positionne comme un partenaire du haut-com- missariat à la réinsertion des ex-combattants. Car, tout ce qui se fait dans le sens de la reconstruction, de l’allège- ment des souffr ances des populations du Pool, devrait être soutenu et encouragé.

C’est dans ce sens que le département du Pool avait demandé de bénéficier de la municipalisation accélérée à la date qui convient, afin de permettre sa reconstruction.

Répondant aux questions des journalistes, Mgr Portel- la a fait savoir que l’entrée en fonction de M. Ntumi, qui avait été nommé, par décret pré-

sidentiel, «délégué général à la présidence de la Républi- que chargé des questions de paix et de la réparation des séquelles de guerre», avec rang de ministre délégué, cela est une affaire qui lui con- cerne. Il y a eu une première tentative de sa sortie à Braz- zaville, en septembre 2007.

«Nous espérons qu’il y aura un deuxième essai. Nous ne pou- vons qu’attendre, avec la pa- tience nécessaire», a déclaré l’évêque de Kinkala. Celui-ci a aussi indiqué qu’il ne se pose pas un problème de persua- der M. Ntumi sur le proces- sus de paix. S’il faut encore aller le persuader, c’est com- me si on ne le prenait pas au sérieux. «Face à cela, nous devrions faire preuve de pa- tience. La prise de fonction de M. Ntumi est l’une des étapes de la mission de paix».

A propos de la situation sé- curitaire dans le département du Pool, le conférencier a dé-

claré que dans tout ce qui se fait, il faut qu’il y ait un germe.

C’est quelque chose qui se fait en se faisant. Il s’est ré- joui de constater qu’il n’y a plus de bouchons sur la rou- te Brazzaville-Kinkala.

Parlant du travail accompli par l’O.m.d.c, l’ordinaire de Kinka- la a reconnu que comme pour toute œuvr e humaine, on n’est toujours satisfait qu’à moitié. Plus loin, il a abordé le problème de l’élaboration du plan de développement so- cio-économique du Pool, en partenariat avec le P.n.u.d (Pr ogramme des Nations unies pour le développe- ment). Signalons que la com- mémoration du premier an- niversaire de la cérémonie d’incinération des armes a été marquée par un grand culte œcuménique, à la place Mat- soua, à Kinkala.

Gislain Wilfrid BOUMBA

D

ans son mot de cir- constance, M. Bernard Toukoulou a souligné que l’institut qu’il dirige a pour objectif fondamental la formation qualifiante dans les différentes options, à savoir:

génie de l’envir onnement ; génie civil; génie informatique et les T.i.c (Réseau télécom et maintenance); hydrologie, électrotechnique, informati- que de gestion, secrétariat comptable, secrétariat de di- rection, marketing, finances;

banque et assurances; ges-

Imeta (Institut des métiers de l’environnement et des technologies appliquées)

Un séminaire-atelier pour répondre aux enjeux de la gestion de l’environnement

L’Imeta (Institut des métiers de l’environnement et des technologies appliquées) a organisé, mer- credi 4 juin 2008, dans la salle de conférence de l’hôtel de ville de Brazzaville, un séminaire-ate- lier sur le thème: «Formation et gestion de l’en- vironnement au Congo». Les travaux de ce sé- minaire-atelier étaient placés sous le patro- nage de M. Grégoire Moua-Likibi, directeur de cabinet du ministre du tourisme et de l’environ- nement. Il avait à ses côtés M. Stéphane Mamaty, directeur de cabinet du ministre de l’enseigne- ment technique et professionnel, et M. Bernard Toukoulou, directeur général de l’Imeta. C’était en présence du représentant de l’A.p.e.e.c (As- sociation des parents d’élèves et étudiants du Congo). Parmi les participants, il y avait des uni- versitaires et plusieurs membres des associa- tions œuvrant dans le domaine de l’environne- ment.

tion financière et comptable;

gestion commerciale et mar- keting; gestion des ressour- ces humaines; comptabilité sur informatique.

Ensuite, il a défini les objec- tifs que s’est fixé son insti- tut, en vue d’augmenter l’ex- pertise nationale en matière de gestion de l’environne- ment, vulgariser les techno- logies de l’information et de la communication, accompa- gner la stratégie du gouver- nement en matière de ges- tion de l’environnement, pro-

mouvoir les métiers de l’en- vironnement et les technolo- gies appliquées, contribuer à la résorption du chômage des jeunes par une formation qua- lifiante et polyvalente. A cela s’ajoutent la formation conti- nue en hygiène, la sécurité et l’environnement, l’informati- que bureautique, la plombe- rie sanitaire, l’électricité, la recherche d’études de pro- jets, l’apprentissage de l’an- glais, du français et du chi- nois.

Pour Grégoire Moua-Likibi, directeur de cabinet du mi-

nistre du tourisme et de l’en- vironnement, ce séminaire- atelier, organisé en partena- riat avec les différents ac- teurs oeuvrant dans ce do- maine, arrive à point nommé, dans la mesure où il vient cou- ronner les efforts consentis par le Ministère en matière de l’environnement. «M. An- dré Okombi Salissa, ministre du tourisme et de l’environne- ment, a tenu à vous féliciter pour l’initiative pr ise, en créant cet institut de forma- tion des techniciens de l’envi- ronnement, en raison de sa

spécificité, mais également parce que c’est un domaine qui a longtemps été négligé dans nos pays, du fait que nos priorités étaient orientées es- sentiellement ver s la lut te cont re la pauvreté.

Aujourd’hui, force est de cons- tater que la mauvaise gestion de l’environnement accentue la pauvreté. Avec le phénomè- ne de la mondialisation et la gouvernance citoyenne, l’en- vironnement occupe, désor- mais, la première place dans les programmes et les priori- tés des Etats. Mais au Congo, ce secteur souffre encore d’un manque de cadres qualifiés», a-t-il déclaré.

Signalons que ce séminaire- atelier s’est tenu à la veille de la célébration de la journée mondiale de l’envir onne- ment, le 5 juin dernier. Il a, donc, permis de pr endr e conscience des nombr eux défis à relever à savoir:

- la lutte contre les change- ments climatiques et ses ef- fets néfastes, entre autres les inondations, la sécheres- se, les érosions;

- la préservation de la biodi- versité;

- la gestion rationnelle des ressources naturelles;

- la lutte contre la recrudes- cence des maladies liées aux changements climatiques;

- la lutte contre la crise alimen- taire;

- le renforcement des capaci- tés humaines et institution-

nelles par l’éducation et la for- mation sur l’environnement et enfin, veiller à une bonne gestion des déchets.

M. Grégoire Moua-Likibi a, par ailleurs, félicité l’Imeta, pour ses efforts constants en fa- veur des jeunes pour une for- mation qualifiante.

Au cours de leurs travaux, les part icipants ont suivi plu- sieurs communications déve- loppées, tour à tour, par M.

Joël Loumeto, sur le renfor- cement des capacités et ges- tion de l’environnement; M.

Maurice Niangou, sur les con- cepts de l’éducation environ- nementale; M. Gaston Kitemo, sur l’étude d’impact environ- nemental; Makita, sur le ma- nagement et l’envir onne- ment; M. Armand Kitengé, sur le plaidoyer pour le dévelop- pement d’un partenariat «éco- le entreprise école»; M. Mi- chel Boukedi, sur les activi- tés économiques et les prin- cipaux enjeux de l’environne- ment au Congo. Par contre, le repr ésentant du Direct eur général du plan, a fait son ex- posé sur la lutte contre la pau- vreté et la gestion de l’envi- ronnement au Congo. Au ter- me de leurs travaux, les par- ticipants ont pris la résolution de traduire en actes les diffé- rentes recommandations is- sues de ce séminaire.

Pascal BIOZI KIMINOU L’Orphelinat Notre-Dame de la Divine Miséricorde que dirige Sr Augustine Babingui Miékountima et situé en plein quartier de Moukondo, à Brazzaville, a reçu la visite, mardi 10 juin dernier, d’une délégation de l’O.n.g Pikounda Avenir, composée de son président, Pierre Majoral, et de son secrétaire général, Ahmed Metlaine. A l’issue de sa visite de cet orphelinat, la délégation a fait un don de vivres, de fournitures scolaires et de savon à l’orphelinat.

Orphelinat Notre-Dame de la Divine Miséricorde

La visite d’une délégation de l’O.n.g Pikounda Avenir a été

appuyée d’un don

L’Orphelinat Notre-Dame de la Divine Miséricorde fonctionne en deux régimes. Il interne les enfants de la catégorie A, ceux qui ont perdu les deux parents. Actuellement, 18 orphelins y sont hébergés. Il y a ceux de la catégorie B, les externes, qui sont des orphelins ayant perdu l’un des deux parents. Ils sont une vingtaine et viennent chaque vendredi à l’orphelinat se ravitailler et changer d’habits.

Pour le président de l’O.n.g Pikounda Avenir, cette visite n’est que le début d’une modeste collaboration qui ira en s’agran- dissant. En effet, cette O.n.g entend ouvrir son champ d’action envers les orphelinats au Congo, car ces établissements te- nus, souvent, par des associations ou des religieux, ne béné- ficient pas de l’assistance nécessaire pour mieux se consacrer à leur mission.

MM.

Bernard Toukoulou et Grégoire Moua-Likibi.

Sr Augustine Babingui Miékountima recevant le don des mains de Pierre Majoral.

Mgr Louis Portella Mbuyu et le Pr Jean Richard Biléko.

Referenties

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