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LA CITE AFRICAINE N° 1316 DU 17 AVRIL 2018

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1316 DU 17 AVRIL 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 3)

(Lire en page 5)

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(Lire en page 4)

«Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage». La phrase est du grand révolutionnaire africain Ahmed Sékou Touré, ancien président de Guinée. Elle fut prononcée en août 1958. C’est ce slogan qui accompagnera et fixera le choix du peuple de Guinée, lors du référendum du 28 septembre 1958, pour dire ‘’Non’’ au projet de constitution proposé par le général De Gaulle en vue de l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Et le 2 octobre 1958, la Guinée obtenait son indépendance. La même phrase sera remise au goût du jour par Mobutu Sese Seko et chan- tée par ses hérauts, quelques années plus tard, en 1967, alors que le satrape, chahuté par les Occidentaux et mis à la diète, entendait armer son peuple pour faire face au défi : ‘’Tondimi kozala pauvres

Pauvre mais orgueilleux !

VENTE SUR SAISIE IMMOBILIERE AVIS DE VENTE PUBLIQUE

(Page 11)

Tractations et messes

basses dans la ville haute

Félix Tshisekedi bientôt Premier ministre ?

Par ordonnances présidentielles

Plus de 200 magistrats faussaires révoqués

Après avoir dévoilé les grandes lignes des matières inscrites à l’ordre du jour du CES

J.P. KIWAKANA : «  Le défi majeur des années à venir, sera donc de définir un modèle de développement inclusif (…), et de faire de

cette jeunesse une opportunité  »

Les médecins du

SYNAMED bientôt en grève

(2)

POLITIQUE

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1316 DU 17 AVRIL 2018

LA CITE AFRICAINE

Carton vert au nouveau patron de l’UDPS, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi ! Il a osé là où Tshisekedi père n’a pas pu.

Tenez : Félix a reçu le vendredi 13 avril, à son bureau de travail à Limete-Pétunias, une délégation de quatorze députés de l’UDPS, conduite par le 2ème vice-prési- dent de l’Assemblée nationale, Hon. Masamba. Parmi les hôtes du tout nouveau président de l’UDPS figuraient notamment les bouillants Fabien Mutomb et Kovo Ingila. Le premier objectif de ce déplacement : féliciter le pré- sident de l’UDPS fraichement élu, pour son plébiscite. Deuxième objectif : lui apporter leur soutien.

Avec ce geste, la glace venait donc d’être brisée entre d’un côté le parti, qui était coupé de ses 42 députés, et de l’autre côté les 42 députés qui étaient coupé non seulement de leur parti, mais aussi et surtout de leur base. Le président de l’UDPS et les dépu- tés UDPS se sont engagés à consolider le parti en perspective des élections, qu’ils comptent coûte que coûte remporter. C’est là une première victoire pour FATSHI qui démontre qu’il est bien sur la voie de la réconcilia- tion et de l’unification de l’UDPS.

Pas de combine entre Félix Tshisekedi et Jo-

seph Kabila Même si l’UDPS appelle à l’application intégrale de l’accord du 31 décembre 2016, « il n’y a jamais eu rapprochement entre Monsieur Joseph Kabila et Félix Tshiskedi », affirme à TOP CONGO FM, Augustin Kabuya, alors que circulent avec insis- tance des rumeurs sur la proba- ble nomination de Félix Tshisekedi à la Primature.

« Nous disons, qu’il y a eu des morts d’hommes dans ce pays où on réclamait l’application de l’ac- cord. Mais qu’est-ce qu’on récla- mait ? Comment est- ce qu’on s’était entendu? N’est-ce pas que c’est Félix Tshiskedi qui avait été choisi par le Rassemblement à l’origine pour être le Premier Mi- nistre après selon l’accord de la Saint Sylvestre? Si tel devait être maintenant le cas, alors juste- ment qu’on revendique l’applica- tion intégrale de cet accord qui avait été biaisée, pourquoi dres- ser l’opinion contre l’UDPS? », s’interrogent bien des voix à l’UDPS.

Pour Augustin Kabuya, « c’est un problème de mauvaise foi et

de jalousie » de la part de ceux qui, « d’un côté, demandent au régime l’application de l’accord et de l’autre, dressent l’opinion con- tre le nouvel élu de l’UDPS. Ce n’est pas sérieux. De toutes les façons au niveau du Rassemble- ment, on avait choisi Félix Tshiskedi comme candidat Pre- mier ministre ».

Le porte-parole de l’UDPS rap- pelle que ce n’est pas seulement son parti « qui exige l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre.

C’est l’ensemble de tout notre peuple et de la communauté in- ternationale ».

Félix Tshisekedi courtisé par la MP Pour rappel, signé le 31 dé- cembre 2016, l’accord conclu sous facilitation de la CENCO, prévoyait la désignation d’un Pre- mier ministre issu du Rassemble- ment. Alors que Félix avait été choisi comme devant être ce Pre- mier ministre attendu, la MP a multiplié les obstacles, exigeant la présentation de trois à cinq candidats parmi lesquels le chef de l’Etat devait faire son choix.

Dans le blocage qui s’en était suivi, l’on trouva le moyen de divi- ser le Rassemblement et de dé-

baucher un groupe qui formera le Rassemblement de service du- quel sortira le Premier ministre Tshibala, alors porte-parole du Rassemblement. Entre rester fi- dèle à la ligne tracée par son dé- funt père pour l’avènement d’un Etat de droit en RDC et tendre la main au président Kabila dans le cadre d’une nouvelle transition, la pression est très grande sur Fé- lix Tshisekedi. Joseph Kabila mise sur le nouveau président de l’UDPS pour s’offrir une béquille et passer outre le cap de décem- bre 2018, avertissent certains. La tentation est trop forte, mais Fé- lix Tshisekedi va-t-il trahir toutes ces années de combat et cracher

sur la mémoire de tous ces mar- tyrs de la démocratie ? Interro- gent d’autres.

La nomination de Bruno Tshibala à la primature, tout comme la cooptation de Joseph Olenghankoy à la présidence du CNSA (Conseil national de suivi et d’évaluation de l’Accord du 31 décembre 2016), n’ont pas non plus permis d’atténuer la crise politique.

Sous l’impulsion de son auto- rité morale, la Majorité présiden- tielle serait-elle en train d’activer une autre piste pour se donner encore du temps ? Beaucoup le croient.

YA MAKIESE

Le président de l’UNC, Vital Kamerhe poursuit sa tournée en Europe. Dans un entretien exclu- sif avec La CITAF, en route pour Athènes, VK a rapporté que c’est dans le cadre d’une diplomatie secrète qu’il effectue cette tour- née en Europe. Objectif visé, dit- il : «convaincre les décideurs à

s’impliquer encore beaucoup plus dans le processus politique en RDC, pour des élections libres, crédibles, transparentes et inclu- sives».

Kamerhe a rapporté à La CITAF, qu’il a déjà fait notamment Bruxelles, Paris, Rome et qu’il était en route sur Athènes, pour

un repos, avant de regagner Bruxelles et Paris afin d’échan- ger avec des opposants rd-con- golais pour construire l’unité de l’opposition de sorte à bien abor- der les prochaines élections.

Kamerhe regagnera Kinshasa la semaine prochaine.

YA MAKIESE

Mme Henriette Kumakana Lundula, secrétaire générale du parti AGIR de l’Hon. Zacharie Bababaswe fait partie du bureau politique de «Ensemble» aux ter- mes des décisions prises récem- ment par Moïse Katumbi, prési- dent de cette plateforme électo- rale. Kumakana est en effet le numéro 59 sur la liste des mem- bres du bureau politique signée il y a peu par Katumbi.

Du coup, d’aucuns se disent que le député Zacharie Bababaswe, qui n’a pas trouvé à redire à cette nomination, n’est plus avec Joseph Kabila et que

pour les prochaines élections, Bababaswe entend soutenir la candidature de Moïse Katumbi Chapwe. Des sources rapportent que c’est depuis un certain mo- ment que ce député, pourtant af- fiché Majorité présidentielle, parle en bien de Katumbi ici et là. A l’un de ses proches, le promoteur de ‘’Lingala facile’’ aurait confié : «je ne vois pas quel can- didat soutenir dans la majorité actuelle. Je ne peux que porter mon soutien à Katumbi», assu- rant qu’il attendait le moment op- portun pour s’afficher publique- ment, craignant de le faire trop tôt

et de provoquer à ses dépens la colère du président Joseph Kabila.

Cette position de Bababaswe se confirmerait donc par la no- mination au sein du bureau politi- que de « Ensemble» de sa se- crétaire générale. Zacharie Bababaswe est appelé ainsi à clarifier sa position, au risque d’être taxé de fourberie, en conti- nuant de porter des critiques en public contre Katumbi ou quand il se trouve en compagnie des partisans de Kabila, alors que d’un autre côté, il fricoterait avec les Katumbistes.

YA MAKIESE

Avant l’accession de la RDC à la souveraineté, l’on a dénom- bré des politiciens Ne-Kongo qui réclamaient, sans détour ni ca- che-cache, la souveraineté natio- nale que les Congolais fêteront le 30 juin 1960.

Mais pour des analystes qui suivent avec une attention soute- nue la marche politique des Ne- Kongo, ces derniers ne feront plus montre de bravoure leur re- connue par le colonisateur jusqu’à la table ronde. C’est vrai que ce sont les politiciens issus des autres provinces du pays qui sou- tiendront la candidature du pre- mier Président de la RDC, Joseph Kasa-Vubu, pour assister déjà aux premières années de l’indé- pendance aux défis qu’entretien- dront les Ne Kongo pour la direc- tion de la province du Kongo Cen- tral.

Cette division qu’on ne peut expliquer entre frères et sœurs aboutira à faciliter le coup d’Etat de Mobutu cinq ans après, sa- chant que l’ABAKO, combien forte, s’était émiettée et sa puis- sance affaiblie.

Ainsi, le Kongo Central de- meurera sans leader. Cette pour- riture s’étendra à ce jour pour constater, sans relâche, que beaucoup de couards politiciens sont déterminés à flouer et retar- der son épanouissement révolu- tionnaire.

Les événements combien dé- plorables, qui ont habillé la mas- carade haute en couleur lors de l’ouverture de la session parle- mentaire le 30 mars dernier de l’Assemblée provinciale, démon-

trent à suffisance la poltronnerie qui caractérise des politiciens arrivistes qui se sont placés par appât de gain mais aucunement par intérêt du peuple.

Tout se résumerait par la sol- licitation égoïste des bénéfices et intérêts mesquins désavanta- geant ceux généraux de tous.

C’est clair que la couardise et la poltronnerie se signalent dans les faits et gestes des habitués du désordre. Parmi eux, certai- nes veulent, contre vents et mar- rées, récupérer les commandes du gouvernorat du Kongo Central où, estiment-ils, coule le miel, et les autres à qui l’on a promis tant de merveilles, bouleverser l’ordre des choses pour se créer des bénéfices plantureux fin mandat.

N’est-ce pas que les organi- sateurs tapis à Kinshasa et leurs pions à jouer à l’Assemblée pro- vinciale n’en sont pas à leur pre- mier essai. Maintes fois, ils ont tenté de pousser le peuple à la désobéissance populaire par des messages Facebook, des inter- ventions radiotélévisées et des meetings à la place publique pour ne récolter que des échecs.

Il revient aux enquêteurs de lever les lièvres qui tiennent à prendre leurs omelettes sans cas- ser les œufs, sans le quitus du peuple aux élections.

L’opinion du Kongo Central invite tout le monde à patienter un peu pour aller, sans détour, aux élections le 23 décembre pro- chain. Et à bas les voies détour- nées et corrompues.

EMNS

Félix Tshisekedi brise la glace : il a reçu les députés UDPS à son bureau de Pétunias

Kongo Central

Des couards politiciens !

Kamerhe, sa diplomatie secrète auprès des décideurs du monde, avant sa réunion avec

les opposants à Bruxelles et Paris

Zacharie Bababaswe

est-il avec Katumbi ?

(3)

ACTUALITES

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Ce sont les services admi- nistratifs de Noël Tshiani Mwadiwamvita qui ont rapporté la nouvelle à la CITAF. Le can- didat à la course au Palais de la nation, Noël Tshiani, - l’homme qui poursuit Moïse Katumbi devant la justice fran- çaise pour plagiat de son pro- jet de société- foulera le sol rd- congolais le 27 mai prochain.

Son bureau de travail, installé momentanément dans les ins- tallations de la CENCO, pré- pare sérieusement l’arrivée du candidat. Dans le programme prévu, Tshiani aussitôt à Kin,

devra tenir une conférence de presse pour répondre à toutes les questions et se faire connaître mieux des Kinois en particulier et des Congolais en général qui le connaissent as- sez peu. Il devrait aussi éclai- rer l’opinion sur les accusa- tions de plagiat de son projet de société portées contre Moïse Katumbi. Après l’échange avec les journalistes, Tshiani réunira un meeting quelque part à Kinshasa, pour lancer le début de sa précampagne électorale.

YA MAKIESE La question du tirage au sort

en vue du remplacement de 3 ju- ges de la Cour constitutionnelle continue de défrayer la chronique.

On le sait, cette Cour constitu- tionnelle est composée de neuf membres: trois choisis par le chef de l’Etat, trois par le Conseil su- périeur de la Magistrature et trois par le Parlement réuni en con- grès. Ces juges doivent être re- nouvelés par tirage au sort d’un tiers de leurs membres (un pour chacun des trois groupes) tous les trois ans. Bien que la Cour fonctionne depuis février 2016 seulement, ses neuf membres avaient prêté serment devant le président Kabila le 4 avril 2015.

Mais le 4 avril dernier, il n’y a pas eu de tirage au sort de trois ju- ges à remplacer.

Par malheur, un des juges, Yvon Kalonda, est décédé des suites d’une maladie. Et, puis, comme un malheur ne vient ja- mais seul, l’on a enregistré la démission-surprise de deux ju- ges, Jean-Louis Esambo et Eugène Banyaku. Apparemment ces événements imprévus sont censés avoir résolu la question du remplacement, d’autant que cha- cun des trois juges est issu d’un groupe différent (Présidence pour le défunt, Parlement et Conseil supérieur de la magistrature pour

les deux autres).Le tirage au sort ne devrait donc plus être néces- saire. Erreur, disent d’autres ju- ristes : la démission ou la mort, d’une part, et le tirage au sort, d’autre part, sont des situations qui ne doivent pas influer l’une sur l’autre. Pour les tenants de cette thèse, le tirage au sort doit donc se tenir, en dépit de la mort d’un des juges et de la démission de deux autres. « La mort et les deux démissions n’ont aucun ef- fet sur l’impératif du renouvelle- ment du tiers de la Cour consti- tutionnelle », soutient le sénateur

MLC, Jacques Djoli,

constitutionnaliste congolais très pointilleux. Il en appelle à l’appli- cation stricte de la procédure de remplacement telle que prévue par la constitution, en son article 158, c’est-à-dire « tirer au sort les trois magistrats qui doivent quit- ter la cour». «Faire autrement, comme on voudrait le faire, c’est créer un dysfonctionnement inten- tionnel, c’est bloquer le fonction- nement des institutions, c’est blo- quer la Cour qui doit comme tou- tes les autres institutions assu- rer la continuité de leurs servi- ces», ajoute Jacques Djoli, invité de Radio Okapi.

Le débat se poursuit entre ju- ristes, selon que l’on est dans un camp ou dans un autre.

Le débat se corse en réalité parce que la question a été trans- portée sur un plan politique lié à la problématique de l’indépen- dance de la Cour face à des ten- tatives de son contrôle par un camp politique. Un malaise est en effet apparu de façon évidente au sein de la Cour, lorsque, le 17 octobre 2016, alors qu’un qua- trième magistrat était malade, trois des juges avaient boycotté l’audience consacrée à une de- mande de la CENI visant à pu- blier un calendrier électoral ne respectant pas les délais consti- tutionnels autour de l’élection pré- sidentielle notamment. Bien que n’atteignant pas le quorum requis de 7 juges pour pouvoir décider, la Cour constitutionnelle avait accepté la demande de la CENI, excipant du principe de ‘’salus populi suprema lex esto’’.

Depuis, l’image de la Cour des cours en a subi un coup. Mais, l’attitude des trois juges rétifs, dont les deux qui viennent de dé- missionner, avait été assimilée à un manque de collaboration par le camp opposé. Par la suite, en juin 2017, le ministre de la Jus- tice avait tenté – en vain, en rai- son de vices de procédure –, de faire adopter par l’Assemblée na- tionale un projet de loi visant à faire passer le nombre de juges

de la Cour constitutionnelle de 9 à 5. Juste le nombre de juges coopérants!

Dans ce contexte, le tirage au sort pour le remplacement de trois juges apparaissait comme un grand moment de vérité pour l’avenir de l’indépendance de la Cour Constitutionnelle.

On le voit, si donc l’on ne de-

vrait plus se confier au sort pour identifier les 3 juges devant quit- ter leurs fonctions, la mort du juge Kalonda et la démission des deux autres Banyaku et Esambo pourraient paraître bien opportu- nes à certaines manœuvres poli- ticiennes.

Jay K.

Bataille autour de l’indépendance de la Cour Constitutionnelle !

Noël Tshiani, candidat président de la République

à Kin le 27 mai

« Courtisé par la MP, Fé- lix Tshisekedi va-t-il tra- hir? », titrait hier lundi un quo- tidien proche de l’opposition paraissant à Kinshasa. En fin de semaine dernière, une ru- meur persistante a couru la ville, faisant état d’une infor- mation de source indétermi- née, selon laquelle la MP et les forces politiques de l’opposi- tion seraient parvenues à un accord de principe sur une nouvelle transition avec la for- mation imminente d’un Gou- vernement de coalition qui ra- mènerait les élections à l’hori- zon 2020.

Selon la même source, des tractations de coulisses auraient abouti aux résultats ci- après : 1. Des élections en décembre 2020. 2. Instaura- tion d’une période de transition avec Joseph Kabila à la tête du pays. 3. Mise en place d’un Gouvernement d’Union Natio-

nale présidé par Félix Tshisekedi, et comprenant pour la MP, un Vice-Premier ministre, deux Ministres d’Etat et 18 ministères et 4 vice-mi- nistres, pour l’UDPS et Alliés, la Primature, 6 ministères et 2 vice-ministres, ainsi que 4 en- treprises publiques, pour l’UNC et Alliés, la Présidence du CNSA, 6ministères et 4 entre- prises publiques, et pour le MLC, une vice-présidence de la CENI, 1 poste de Vice-Pre- mier ministre, 3 ministère et 2 entreprises publiques.

Le G7 lui, devrait hériter d’un ministère d’Etat, de 4 mi- nistères, d’un vice-ministère et de 2 entreprises, contre une promesse ferme de faire l’im- passe sur son champion Moïse Katumbi. Quant à la Société civile elle garderait la prési- dence de la CENI, et aurait en prime 2 ministères et 1 vice- ministère. Dans la même con-

figuration, les Gouverneurs des provinces actuels reste- raient en place, mais les Mai- res et les Bourgmestres se- raient partagés entre les com- posantes après l’installation du nouveau Gouvernement. Les différentes parties auraient reçu 15 jours pour transmet- tre d’éventuels amendements à ce projet d’accord, selon la même source, qui indiquent que cet arrangement serait l’aboutissement de longues tractations en interne au sein de la c lasse politique et auprès de certains partenaires extérieurs, qui ,seraient tom- bés d’accord sur le fait qu’en l’état actuel des choses, il était impossible de tenir les élec- tions au 23 décembre 2018, du fait notamment de l’imprépara- tion des forces de l’opposition.

A cela sont venus s’ajouter d’autres paramètres tout aussi inquiétant pour les forces po-

litiques de l’opposition. Le seuil électoral de 3% pour les élec- tions législatives, la machine à voter sont autant de nouveau- tés qui font peur. Face à la MP qui aligne près de 15 plateformes électorales com- posées des partis et regrou- pements politiques à enver- gure nationale, l’opposition ne présente que quelques partis politiques-phares qui, chacun, aligne son propre joker. Mais le der de der pour les forces politiques de l’opposition sem- ble être le manque cruel d’ar- gent pour battre campagne. Là où à la MP, on parle avions à acquérir ou à affréter pour la campagne électorale et des centaines, voire des millions de dollars de budget électoral, à l’UDPS par exemple, on en est encore à ergoter pour réu- nir quelques centaines de mil- liers de dollars pour tenir un congrès du parti.

Tractations et messes basses dans la ville haute

Félix Tshisekedi bientôt Premier ministre ?

Le 16 aout 2017, à 10h44’

précises, Antoine Félix Tshisekedi, aujourd’hui Prési- dent national de l’UDPS, affir- mait à la face du monde, dans un tweet resté célèbre : « Je veux que ce soit clair. Je ne suis ni demandeur, ni pre- neur d’un poste de Premier ministre. La « Kabilie » qui est à l’agonie doit se sauver seul ». Si la rumeur sur sa pro- chaine accession au poste de Premier ministre venait à se confirmer dans les prochains jours, alors personne ne dou- tera plus de l’adage qui dit que dans ce vaste monde, il n’y a que les imbéciles qui ne chan- gent pas. Cela voudrait dire aussi que quelque part, la

« Kabilie », « agonisant » en aout 2017, aurait repris des couleurs entretemps et conti- nuerait à hanter de son ombre envahissant l’espace politique national.

LOLO LUASU B.

(4)

DOCUMENT

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1316 DU 17 AVRIL 2018

LA CITE AFRICAINE

A travers une série d’ordonnances, le président de la République a révoqué 200 magistrats sur proposition de son ministre de la Justice. En voici la substance :

Sont démis d’office de leurs fonctions et grades, les magistrats dont les noms ci- après :

Conseillers à la Cour d’Appel LUTSHUNGA SELEMANI ABIBU SALUMU SALANGA TSHILUNDU NTUMBA KAMANGALA Juges d’instance : Mme KANDA MINGADI SEKELE MIBONZA BANZA TOBE KIBAMBE KIBAMBE MME AGABAKWA ABATA MME SIELA KATANGA ROSE Président du tribunal de Paix MATOSI EKWILE

ME RAMAZANI WAZUBI CHANTAL Juge de paix

MME NGABU MIRIPA TSHIBASU BEYA ME ANZAYA MICHELLE ME BOFENDAKILI LARSSON KADIMA JONATHAN ME KAMBALE KAHAMBO ME MBIYAVANGA KOLA GEORGINE NGUNDU BEYA

NTUMBA KABANSUDI

ME NYEMBA NKONGOLO NICOLE ME MPEMBLE MATETA

EKUMBAKI LUKUNDA KANGUDIA MBAYI KABUKULA KAPEPULA KASENDWE LUKUSHA MPINGA MWININA MULUMBIYI DONATO DEFI DIKULU … ?

MBO EKOLANGA KUDIKILA KONGA Juge pour enfant ME IBANA MBO LINDA Juge permanent MANGABULA NZEZA

2. Ordonnance d’organisation judi- ciaire 018/023 du 14 avril 2018 por- tant démission d’office des magistrats civils du ministère public

1er sont démis d’office de leur fonction et grade les magistrats dont les noms ci- dessous :

Substitut du procureur général TSHIMANGA NGOY

MUNYAMPARA SADIKI ME MPOWU MEMBO

1er Substitut du procureur de la répu- blique

KITENGE KANYAMA ME GIMBAMUKO NYOTA

Substitut du procureur de la république MUKABA ANKIER

WEMBANKOYI KASONGO ME ALOMBO KITETE MUKENDI KALUBI ASIMBO LIATA ME KALUNGA MBOLI KIKA SHABANI

KISUMBULE KASONGO ODETTE LUZUMBU MWAMISIGI MAMBE MUMBIYI BENOIT MUKENGE LOMBO NGENGELE KOLA SHAKO WEMA ME NTETE WOLING NYONI ASSUMANI ME ABELI LONALE BADIBANGA KABALA INGAKA NKEKE KAMBOVE LUMBU MARIE KANKONDE NTUMBA KAMPWAMPWA KATANGA KIMULUNDA KASELE LAMBERT LWITA MBWEYALONGO LWIZA KANYINDA MWANZA SHILI MWIKA KABANGE MWIKE

NGALAMULUME MBAKATUYILA GETTY TONDELE MILANDU

SALAMU NDARABU

TSHIBANGU PANDA THEOPHILE TSHIBOLA KALALA GISELE

3. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/024 du 14 avril 2018 portant démission volontaire d’un

Par ordonnances présidentielles

Plus de 200 magistrats faussaires révoqués

magistrat civil du ministère public.

Art. 1er est acceptée la démission volon- taire du magistrat :

SAÏDI AWAZI MATRICULE F003332

GRADE : SUBSTITUT DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE

4. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/025 du 14 avril 2018 portant démission d’of fice d’une magistrate civile du siège.

Le président de la République ordonne, art. 1er est acceptée la démission volontaire de la magistrate :

KAMINZIKU KUSANZAKANA MATRICULE : D001007 GRADE : JUGE PERMANENT 5. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/026 du 14 avril 2018 portant mise à la retraite d’un magis- trat militaire du ministère public.

Le président de la République ordonne, art. 1er est mis à la retraite le magistrat :

LE MAJOR LUKUSA ALUFU

GRADE : PREMIER SUBSTITUT DE L’AUDITORAT MILITAIRE DE GARNISON

6. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/027 du 14 avril 2018 portant la relève anticipée des fonc- tions de magistrat.

Le président de la République ordonne, art. 1er sont relevés anticipativement de leurs fonctions de magistrat, les personnes ci- après :

Président à la cour d’appel MUNGAMUYI MAMPASI Conseiller à la cour d’appel NKABO NGUMUTETE ILETUBI BONGA Président du Tripaix LUSANGA FAKIZI Juge d’instance ME ZOZO MISENGA MALOSA MBOMA MUKANGU GAMOMA Juge de paix KINGAMBO KANGU

7. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/028 du 14 avril 2018 portant la relève anticipée des fonc- tions de magistrat.

1er sont relevés anticipativement de leurs fonctions de magistrat, les personnes ci-après :

Procureur général MBUYINGALA NGANGUDU

1er substitut du procureur de la républi- que

MBUMWANDA

Substituts du procureur de la républi- que

NSIMBA MVWADI KABANDA KABANDA

8. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/029 du 14 avril 2018 rap- portant partiellement les ordonnan- ces des organisations judiciaires nu- méro 10/056 du 30 juillet 2010 et nu- méro 11/062 du 5 septembre 2011 portant respectivement nomination des magistrats civils du ministère public et nomination des substituts du l’auditorat militaire de garnison.

Le président de la République ordonne, art. 1er sont rapportées partiellement les or- donnances d’organisation judiciaire numéro 10/056 du 30 juillet 2010 et numéro 11/062 du 5 septembre 2011 en ce qu’elles ont nom- mées irrégulièrement les magistrats dont les noms sont repris ci-dessous :

LIEUTENANT IBASUWA ISAMENE GUY LIEUTENANT MUKANYA MUKANYA JOËL- TIMOTHEE

LOBELA MUDALA KABAKELE…

MWASO MUKOLO

9. Ordonnance d’organisation judi- ciaire N* 018/030 du 14 avril 2018 rap- portant partiellement les ordonnan- ces des organisations judiciaires nu- méro 89/030 du 17 février 1989, nu- méro 91-125 du 18 avril 1991, numéro 09/061 du 15 juillet 2009, numéro 10/

056 du 30 juillet 2010, numéro 11/051 du 20 juillet 2011, numéro 011/099 du

13 octobre 2001, numéro 13/045 du 1er juin 2013, numéro 016/015 et nu- méro 016/016 du 1er mars 2016 por- tant nomination des magistrats civils du ministère public.

Le président de la République ordonne, art. 1er sont rapportées partiellement les or- donnances des organisations judiciaires numéro 89/030 du 17 février 1989, numéro 91-125 du 18 avril 1991, numéro 09/061 du 15 juillet 2009, numéro 10/056 du 30 juillet 2010, numéro 11/051 du 20 juillet 2011, nu- méro 011/099 du 13 octobre 2001, numéro 13/045 du 1er juin 2013, numéro 016/015 et numéro 016/016 du 1er mars 2016 ainsi que sont nommés irrégulièrement les magistrats dont les noms sont repris ci-dessous :

Procureur général MAYIMBI SEMI JEAN-MARIE VUZU LUWAWA TABALA NIM SONG KAHASA SILWA Avocat général

NIHANDO NDALO SEBASTIEN MUDILA WA MUDIL

NKONGOLO MUNUNGILA BOKANGO NGOBILA BONGALI LONGO EFONGA EYELINGA ANTOINE Substitut du procureur général KASEYA NDIAY

MABIKA MABU

Procureur de la république IBIKA BOKIKI

MUKENDI KABEYA JEAN KAMUNGA MBUYI

1er substitut du procureur de la républi- que

LUNGUMU BOMBONGO ITOKWA BOMBALE KITOKO TABU MUTIKUTA MALU WAKUBA MBUSHAMBA

Substitut du procureur de la république ILE MOSENI

ILUNGA KABEMBA DELPHIN KAOYA NDIANDAMO TSHIBANGU MUKENDI MBUSHILA NDASELE FAYINA SINA PATRICK KAKULE MASAKI KALU MATONDO KASHINA BASIDI MOKOFI MOSEDI MAYIMOTO KATUNDA MOLAMPU MONA MWINYI SELEMANI PEMBA MOSONGOLO OKOKO KAKESE TSHIMANGA KABALA NGALAMULUME NTUMBA

SONT RAPPORTEES LES ORDONNAN- CES D’ORGANISATION JUDICIAIRE N° 18/

031 DU 14 AVRIL 2018 RAPPORTANT PAR- TIELLEMENT LES ORDONNANCES D’OR- GANISATION JUDICIAIRE N° 10/056 du 30 juillet 2010 ; n° 11/051 du 20 juillet 2011 et 165/016 du 1er mars 2016 EN CE QU’EL- LES ONT NOMME IRREGULIEREMENT, à leurs grades respectifs, les magistrats dont les noms suivent :

1. Ier Substitut du Procureur de la Répu- blique

IDI BIN IDI ISSA KIMBA KIBABILA CRISPIN MASEMU MARCELLIN LUTU LUTU

NGALAMULUMA NGAKAPIKA NGOYI MUSUA SERGE WEMBO KITETE KALENDA KAMBALA

2. Substitut du Procureur de la Républi- que

LANSA MOPITI KALUMA NGOY LILIANE KASEYA INA GISELLE KAMBALUME KAVUDIO ELIE MULONGOY

KOKONIANGI MANZAMBI MIKOBI MIKOBI

KENGE MUNOKO BLANDINE BOKANGO MASUDI BOLANGA SENGA ANNE KABANGE NUMBI ANDRE KABALA KAYAMABE KAZEMBE BLANCHE KANGUDIA MASUMBUKO KAZADI MOYODI

TSHALULENDU LUHEMBWE LIYOTA LUKOKI PHILOMENE MAYALA FRANCOISE MBOYO LOKOFO MOMBAYA MOSEKA

MUBENGA MUBENGA PAULINE MBUSA

MISAMU ZOLA TSHITENGE MBALA MOSEKA MUJINGA KATUMWA MWEPU KABEYA

SONT RAPPORTEES PARTIELLEMENT LES ORDONNANCES D’ORGANISATION JUDICIAIRE N° 89/035 du 17 février 1989 ; n°

89/037 du 17 février 1989 ; n° 91/125 du 18 avril 1991 ; n° 2002/046 du 12 avril 2002 ; n°09/060 du 15 juillet 2009 ; n°11/96 du 13 octobre 2011 ; n° 13/09 du 1er juin 2013 ; n°

13/034 du 1er juin 2013 ; n°13/039 du 1er juin 2013 ; n°16/006 du 1er mars 2016 ; n°16/

007 du 1er mars 2016 et n°16/008 du 1er mars 2016 en ce qu’elles ont nommé irrégu- lièrement, à leurs grades respectifs, les magistrats dont les noms sont repris ci-des- sous :

1. Conseiller à la Cour suprême de jus- tice

KALUNGA SAIDI

2. Premier président de la Cour d’Appel KAZADI SENGA

3. CONSEILLER A LA COUR D’APPEL MABUSA MBEMBA

MBOYO MUMBA IKA SHOSHA KATSUNGA 4. PRESIDENT DU TRIPAIX MAVUNGU KINGONDE MBEWA VALA HUGUES MAKALA KONGOLO KAPINGA YOBO BANGA 5. JUGES DE PAIX FWAMBA KASHINUA MBOSHA SHABONGO KAPINGA KABAMBA KABUYA TSHIBANGU BAVUAMINA KINAVUIDI KAMIKA LUWONZO MAYANI MAYOTA MBASHI MBATSIA MWEPU KAPINGA NGOY BIKALA

SONT RAPPORTEES PARTIELLEMENT LES ORDONNANCES PRESIDENTIELLES D’ORGANISATION JUDICIAIRE n° 010/056 du 30 juillet 2016 ; n° 11/051 du 20 juillet 2011 ; n° 11/051 du 20 juillet 2011 et 16/007 du 1er mars 2016 en ce qu’elles ont nommé irrégulièrement, portant nomination des ma- gistrats civils du siège

» JUGE D’INSTANCE BAMULEKE MUZAYILA NGOY KABONGO MIREILLE MUBENGA WA MUBENGA WANGONGUA NGATSI TAMIRA TASIZA » JUGE PERMANENT YAV A TSHIMANGA » JUGE DES ENFANTS IBANDA MAZANGA » JUGE DE PAIX BASABOLI NGANDO KIROYO KAPAYI TSHINGOLO MBUY LIBENGELE MFUMFU GINA TABWE MAURICE MBUYU ZAYINA YAMBA MBOBE MANDE TSHINYAMA MBAKI NGOTO LUSALA AMBO MBUYU ZAHINA MWANZA LUIGI KABWA MENGA CARINE KABEDI KAMBWE SUADI NDONGALA TUMBA FUNI KANGUDI MBUTSHILA OMARI ASI

KWELE SABWELE MUTOMBO WA MUTOMBO KABEDI KAMBWE LUABEYA LUMBWA LOLA KAGALO KONGO LOBO MUTOMO MABIALA NGOY KILUMU KOLE SABUE SELEMANI WAMBA

.

(5)

ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

«La République Démocratique du Congo va voir, au courant des 25 prochaines années, sa popu- lation quasiment doublée selon les prévisions et cette population sera en grande majorité jeune, urbanisée et, si nous n’y prenons garde, sans emploi. Le défi ma- jeur des années à venir, sera donc de définir un modèle de dévelop- pement inclusif (…) et de faire de cette jeunesse un véritable atout, une opportunité».

Ces propos sont du président du Conseil Economique et So- cial. Il les a tenus à la faveur de l’ouverture, le 4 avril, à Kinshasa, des travaux de la session ordi- naire de cette Chambre consul- tative. L’occasion était, en effet, propice pour Jean-Pierre KIWAKANA de «dévoiler les gran- des lignes des matières inscrites à son ordre du jour. Les 68 Con- seillers de la République se sont donné pour tâche de réfléchir sur comment adapter la gestion de différents axes principaux de la vie sociale et économique du pays. Il s’agit plus particulière- ment : de son espace (urbanisa- tion, forêts, terres et eau), de sa fiscalité, de son secteur privé qui, du reste, est le moteur de sa

croissance, de sa citoyenneté, du cycle éternel des conflits dans certains coins du pays, de son éducation, de la corruption», etc.

Il faudra noter par ailleurs que cette session s’est ouverte dans un contexte marqué par la pro- mulgation du nouveau code mi- nier. Et à ce propos, les Con- seillers de la République – Con- seillers Economiques et Sociaux - ont affirmé soutenir les efforts déployés par le Président de la République afin de rendre d’abord justice au peuple congolais et, en même temps, de veiller à ce qu’aucune des parties prenantes ne se sente lésée dans ses inté- rêts. Dès lors, le Conseil Econo- mique et Social encourage les deux parties (gouvernement et opérateurs miniers) à poursuivre et privilégier «le dialogue cons- tructif» en vue de trouver un ter- rain d’entente satisfaisant pour toutes les parties.

L’autre plat de résistance dans ce qu’il faut considérer comme une alerte appuyée du Président du CES, c’est la place de la jeunesse congolaise, sans oublier le dossier concernant les tourbières dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La présence des tourbiè- res en RDC, un enjeu

capital

Il est vrai que la répétition est la mère des sciences. De ce fait, il convient de rappeler, et de sou- ligner, que Jean-Pierre KIWAKANA a été le premier à alerter le pays sur la présence des tourbières en RDC et qui de- viennent aujourd’hui un enjeu ca- pital pour le climat et l’humanité.

«Et s’il nous revient d’aborder souvent la problématique du cli- mat, avait-il soutenu dans son discours du 4 avril dernier, c’est simplement parce que nous som- mes l’une des plus importantes solutions. Nous avons la clé et nous avons le devoir d’assumer efficacement notre part pour le plus grand bien de l’humanité».

Avec ses 155 millions de fo- rêts tropicales, la République Démocratique du Congo joue un rôle important dans la régulation du climat. Les forêts congolaises capturent un nombre important de gaz carbonique ou CO2 émis, non seulement par le Congo, mais aussi par d’autres pays du monde. Une gestion responsable de ce secteur permettra, à ne point s’en douter, d’asseoir notre autorité dans cette problématique universelle. La protection des fo-

Après avoir dévoilé les grandes lignes des matières inscrites à l’ordre du jour du CES

J.P. KIWAKANA : «  Le défi majeur des années à venir, sera donc de définir un modèle de développement inclusif (…),

et de faire de cette jeunesse une opportunité  »

*La lutte contre le réchauffement climatique se joue dans notre pays, la RDC, dans les tourbières

rêts est un élément clé des ef- forts de lutte contre les change- ments climatiques. Une meilleure gestion, conservation et expan- sion des forêts jouera un rôle cen- tral dans l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris.

La lutte contre le réchauffe- ment climatique se joue dans notre pays à des milliers de kilo- mètres des salles de conférences sur le climat, dans les tourbières qui retiennent des tonnes de car- bone dont le rejet dans l’atmos- phère, porterait un rude coup à l’Accord de Paris et l’avenir de notre planète. Les deux tiers de ces tourbières se situent sur no- tre territoire (Bikoro en Equateur).

Ce marécage (entre la RDC et la République du Congo), de plus de 145.000 km², soit une zone un peu plus grande que l’Angleterre, est considéré, aujourd’hui, comme la tourbière tropicale la plus grande du monde. Les scien- tifiques disent que ces tourbières stockent environ trente milliards de tonnes de carbone soit l’équi- valant des émissions d’énergie fossile de toute l’humanité sur trois ans. Si ces tourbières s’as- séchaient, ou si elles étaient transformées en espace agricole, le carbone stocké dans les sous- sols serait relâché dans l’atmos-

phère avec des conséquences désastreuses (..).

La jeunesse, un défi plus que majeur Ainsi qu’il l’a souligné, dans ce même discours, la République Démocratique du Congo «va voir, au courant des 25 prochaines années, sa population quasiment doublée selon les prévisions et cette population sera en grande majorité jeune, urbanisée et, si nous n’y prenons garde, sans emploi. Le défi majeur des an- nées à venir sera donc de définir un modèle de développement in- clusif, permettant d’éduquer, de soigner, de nourrir notre popula- tion et de faire de cette jeunesse, une opportunité».

«Et dans un pays où tout est prioritaire, le rôle du Conseil Eco- nomique et Social est de mener une réflexion stratégique en pro- che collaboration avec pouvoirs publics, société civile et partenai- res scientifiques afin d’identifier les secteurs d’entraînement. C’est pourquoi votre concours à tous, à travers parfois simplement une conversation inspirante et mutuel- lement enrichissante, est primor- dial », a conclu Jean-Pierre KIWAKANA.

MARCEL L.

Le président du conseil d’administration de la Gé- nérale des carrières et des mines (GECAMINES) et de la Fédération des entrepri- ses du Congo(FEC) Albert Yuma a affirmé que pendant plusieurs années, les mi- niers n’ont pu contribuer qu’à hauteur de 5 % dans le budget de l’Etat. Il a fait re- marquer qu’en son temps, la GECAMINES seule inter- venait jusqu’ à 70 % dans ce budget. Selon lui, les mi- niers « n’ont pas fait béné-

ficier au pays des ressour-

ces qu’on leur avait don- nées en gestion ».

Il l’a dit samedi 14 avril à l’issue de la conférence te- nue au conseil atlantique à Washington.

«

Quand la

GECAMINES était le seul producteur, elle produisait près de 500 000 tonnes par an. Elle représentait 60 à 70% des revenus de l’Etat.

Aujourd’hui, avec le code minier de 2002, on a cédé nos mines et on a produit plus de 1 millions de ton- nes. Et ces entreprises in-

ternationales ne contri- buent même pas à 20% du PIB de l’Etat congolais », a

expliqué Albert Yuma.

Dans son intervention il est revenu sur les motiva- tions de la révision du code minier. Tout en soulignant que les miniers ont été as- socies à tous les niveaux du processus, le président de la FEC note qu’il est impor- tant que le code minier soit appliqué tel qu’il a été pro- mulgué par le Président de la République.

« Il y a eu dialogue dans

tout le processus de révi- sion du code minier.

Quand aujourd’hui certains miniers disent qu’on n’a pas été associé, je dis très clairement que c’est un mensonge. Le code minier de 2002 aurait dû être ré- visé, selon les accords, en 2012. Les négociations ont commencé et ont été stop- pées par l’action du secteur privé dont je suis le prési- dent, parce qu’on estimait qu’on sortait de la grande crise financière et ce n’était pas le moment de réviser

« Les miniers ne contribuent qu’à hauteur de 5% dans le

budget de l’Etat », selon la FEC

», argumente le patron de la FEC.

Albert Yuma conduit une

délégation composée de

Patrick-Thierry André

Kakwata et Henry Thomas

Lokondo, députés natio-

naux, François Nkuna

Balumuene, ambassadeur

de la RDC aux Etats-Unis,

Barnabé Kikaya bin Karubi,

conseiller diplomatique

auprès de Joseph Kabila et

Simon Tuma Waku, de la

chambre des mines à la

FEC.

Radio Okapi/CITAF

(6)

NATION

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1316 DU 17 AVRIL 2018

LA CITE AFRICAINE

Dans la ville de Kinshasa plusieurs fem- mes passent par cette intervention chirur- gicale pratiquée lorsque l’accouchement par voie basse n’est pas envisageable. Cet acte est généralement pratiqué sous anes- thésie locorégionale, consiste à extraire le nouveau-né hors de la voie naturelle (la voie vaginale). A ce sujet, un Médecin explique : La césarienne n’est pas opérée pour un profit quelconque mais pour le bien- être matériel fœtal connaissant toutes les causes maternelles liées à la maman : l’hypertension, le diabète, bassin limite, une malformation hyrogénitale, dystocie cervicale (quand le col de la femme ne s’ouvre pas), une malposition fœtale liée au bébé(en position transversale ou posi- ton épaule négligée). Et les causes fœtales liées au bébé en sont : la souffrance fœtale aigue qui est une rupture des eaux supé- rieure à 24heures, la macrosomie fœtale (un bébé supérieure à un poids de 3500g).

Toutes ses causes amènent la femme à la dystocique (césarienne) a affirmé le Mé- decin généraliste au Centre Médical Moyi

MWA ntongo Benjamin Kileke Matondo.

De son côté, Madame Chimène dit qu’il s’agit pas des médecins mais des fem- mes elles-mêmes car nous ne respectons pas les principes de la grossesse tels que : savoir que la première consultation préna- tale commence à 3mois ou après 12se- maines., Bien manger aussi pendant quand on est dans cet état par contre dans d’autres hôpitaux et centres, la voie haute devient un commerce parce qu’elle coute tellement cher 300, 500, à 2.500$ alors que la voie naturelle vaux que 50$, 50milles francs congolais, 35.000 milles francs con- golais.

De ce fait, ce qui compte est qu’une fois en état de grossesse, la femme doit passer directement à l’hôpital pour la con- firmation ou une instruction sanitaire après avoir remarqué l’arrêt de son cycle mens- truel pendant 12semaines pour une bonne consultation prénatale et surtout respec- ter le rendez-vous et les faisabilités de surveillance mâtereaux fœtal.

Niclette MBOMBO Stagiaire/IFASIC

L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) a lancé, vendredi 13 avril 2018, une campagne de sensibilisation à la lec- ture, à l’intention des élèves du secondaire et des humanités, toutes options confon- dues. C’était au cours d’une séance péda- gogique organisée au Lycée 2/Kasa-Vubu, dans la même commune. L’équipe sensi- bilisatrice de l’ACOFEPE, composée de la présidente, Mme Grâce Ngyke Kangundu, et deux autres membres de la structure, a échangé avec les filles élèves de la 6ème année des humanités de l’option biologie-chimie. A travers un jeu de ques- tions-réponses, des journalistes membres

de l’ACOFEPE ont échangé avec les filles sur leurs fréquentations dans les différen- tes bibliothèques de Kinshasa. Il est res- sorti de cette séance que près de 90 % d’élèves filles de cette école ne fréquen- tent pas les bibliothèques, rendant aléa- toire la culture de la lecture. La présidente de l’ACOFEPE a, par la suite, annoncé aux filles que la consultation et la lecture des ouvrages, bouquins, journaux, consti- tuent une aide précieuse pour apprendre à penser et à s’exprimer. Mme Grâce Ngyke Kangundu a également indiqué que l’exercice de la lecture apporte une inspi- ration nouvelle, une interprétation actuali- sée du monde ainsi qu’une culture plus

Aux termes du calendrier électoral 2017- 2019 publié par la CENI, c’est le 13 avril, au plus tard, que le gouvernement devait dépo- ser le projet de loi portant répartition des sièges en vue de son examen par le Parle- ment, entre le 14 et le 23 avril, avant sa pro- mulgation par le chef de l’Etat le 8 mai 2018.

Même si les dates ne sont pas tenues à 1 jour près, l’on peut considérer que cette feuille de route est jusque-là globalement respectée et que l’on reste bien dans les délais.

Entretemps, les résultats du fichier élec- toral, après nettoyage des doublons, se pré- sente comme suit : Sur les 46.542.289 élec- teurs bruts inscrits, 5.381.763 doublons ont été radiés, dont un nombre impressionnant dans le Sankuru, et 902.290 mineurs éla- gués. Ceci ramène le total des électeurs va- lidés à 40.287.387.

Ils sont répartis de la manière suivante : 1. Bas-Uele 474.132 électeurs ; 2. Equateur 969.381 électeurs ; 3. Haut Katanga 2.461.833 (6,1%) ; 4. Haut-Lomami 1.313.985 électeurs ; 5. Haut-Uélé 929.875 électeurs ; 6. Ituri 2.236.616 électeurs ; 7.

Kasaï 1.500.525 électeurs; 8. Kasaï-Central 1.556.729 électeurs ; 9. Kasaï-Oriental 1.087.248 électeurs ; 10. Kinshasa vient en tête avec 4.557.019 électeurs (soit 11%) ; 11.

Kongo-Central 1.926.040 électeurs ; 12.

Kwango 980.814 électeurs ; 13 Kwilu 2.313.568 (5,7%) ; 14. Lomami 1.231.359 électeurs ; 15. Lualaba 1.023.342 électeurs ; 16. Maï-Ndombe 966.820 électeurs ; 17.

Maniema 1.028.045 électeur ; 18. Mongala 971.983 électeurs ; 19. Nord-Kivu 3.863.721 (9,5%) ; 20. Nord-Ubangi 686.375 électeurs ; 21. Sankuru 1.267.610 électeurs ; 22. Sud- Kivu 2.554.513 (6,3%) ; 23. Sud-Ubangi 1.306.451 électeurs ; 24. Tanganyika 1.174.710 électeurs ; 25. Tshopo 1.221.150 électeurs ; 26. Tshuapa 775.538 électeurs.

L’analyse de ces statistiques dégage un taux de 45,38 % (18.285.927) d’électeurs validés pour les provinces de l’Est. Il s’agit des provinces de Haut Katanga, Haut Lomami, Lualaba, Tanganyika, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Tshopo, Bas Uélé, Haut Uélé et Ituri. La partie Ouest de la RDC com- porte au total 38 % (15.347.989) d’électeurs validés. Il s’agit des provinces de Kinshasa, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Maï Ndombe, Equateur, Mongala, Tshuapa, Nord-Ubangi et Sud Ubangi. Les provinces du Centre tota- lisent quant à elles 16,5 % (6.653.471) d’électeurs. Il est ici question des provinces de Kasaï, Kasaï central, Kasaï Oriental, Sankuru et Lomami.

Jay K.

L’ancien Premier ministre André Boboliko Lokonga, 84 ans, décédé le 30 mars 2018 à Bruxelles en Belgique, a été « un grand com- mis de l’Etat qui, pendant 60 ans, a servi le pays qui est la nation congolaise », a af- firmé l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya dans une ho- mélie rendue lors d’un office religieux célé- bré en la Cathédrale Notre Dame de Lingwala. « C’est l’homme d’Etat pour qui la politique était un moyen pour servir le peu- ple », a souligné le prélat catholique, indi- quant que l’Etat- service prôné par le défunt sénateur Boboliko « était un moyen non pour se servir, mais pour servir le peuple ». « Par- ler d’André Boboliko, c’est parler d’un chré- tien, du croyant dont l’action était inspirée par l’évangile de Dieu », a noté le Cardinal Monsengwo, également ancien président de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) de 1991 à1992 et du Haut Conseil de la Ré- publique (1992 à 1993, de 1993 à 1995).

« Notre frère en soi était destiné à la ré- surrection. Son parcours sur la terre était voué à la Nation. J’ai le souvenir de celui qu’on appelait André Boboliko », a indiqué Laurent Monsengwo, en présence du Repré- sentant du Chef de l’Etat, le Premier ministre Bruno Tshibala, du président de la Chambre basse, Aubin Minaku, et du patron de la Chambre haute, Léon Kengo wa Dondo. L’Ar- chevêque de Kinshasa a notamment évoqué le souvenir de l’illustre disparu, dont la car-

rière politique commence avec le gouverne- ment des Commissaires généraux. « C’est un homme simple. Avec toi, Papa, il n’y avait pas de rupture », a témoigné son fils biolo- gique, Christian Boboliko, qui saluait la va- leur du travail et la rémunération prêchée par son défunt père.

Oraison funèbre de Kengo wa Dondo Dans une oraison funèbre qu’il a pronon- cée samedi 14 avril devant une foule com- pacte, le président de la Chambre haute, Kengo wa Dondo s’est imposé un arrêt pour chaque bout de phrase rendu. Il a présenté André Boboliko comme « une illustre person- nalité nationale que la mort vient de nous arracher ».

Très engagé dans sa lutte pour le mieux- être de la classe laborieuse, le célèbre syn- dicaliste congolais « finit par élever son com- bat social au niveau politique.

Il entre au Sénat en 1965, pour assurer la défense du souverain primaire », a sou- tenu le président du Sénat.

Les interventions de l’ancien Premier ministre sous le régime du président-Maré- chal Mobutu au niveau de la Chambre haute du Parlement « se faisaient toujours à bon escient pour faire entendre la voix de la sa- gesse. La défense du faible a été le déno- minateur commun de sa vie », a rappelé Kengo wa Dondo dans son oraison funèbre.

André Boboliko, qui « a traversé la gloire du

Bientôt la loi sur la répartition des sièges !

Depuis le 13 avril 2018

L’ACOFEPE a lancé une campagne de sensibilisation sur l’importance de la lecture à l’intention des élèves de Kinshasa

Santé

Inquiétante généralisation de la césarienne dans les hôpitaux de Kinshasa

approfondie. «La lecture nous permet de faire travailler notre mémoire, de réviser sans effort notre orthographe et d’accumu- ler des connaissances», a-t-elle ajouté.

De son côté, Mme Clémence Feza Tshiala, membre effectif de l’ACOFEPE, a invité les lycéennes à bien se servir des réseaux sociaux, particulièrement de Facebook et Whatsapp. Elle leur a de- mandé de ne pas se limiter à poster les photos sur leurs pages publiques mais d’aller plus loin dans les recherches des ouvrages ayant trait à la lecture et à la science. Parlant de l’écriture, Mme Clé- mence Feza Tshiala a recommandé aux filles de ne plus envoyer des messages

par le canal de l’Internet ou « sms » avec des abréviations, car, selon elle, cette pra- tique nuit à l’amélioration de l’écriture fran- çaise.

Signalons que le lycée 2 Kasa-Vubu est une émanation du Lycée Motema Mpiko. Il a vu le jour le 3 septembre 1967 dans la commune de Kasa-Vubu. Cette école, fréquentée au départ uniquement par des filles, a été scindée en 1979, pour des raisons administratives en Lycée 2 Kasa- Vubu et Lycée 3 Kasa-Vubu. Ecole con- ventionnée catholique, le Lycée Kasa-Vubu 2 est dirigé par Mme Odette Fakamba Nkibewa en qualité de préfet d’études.

Geneviève MWADI

Sénat/Obsèques

André Boboliko, « c’est un grand commis de l’Etat », affirme le Cardinal Monsengwo

monde, a accompli tout ce qu’il devrait don- ner à la Nation », a fait savoir le patron du Sénat.

Boboliko « fut un speaker hors-pair », témoigne Aubin Minaku

« J’ai appris qu’il fut un speaker hors-pair de par la nature et doté d’un sens très aigu de l’Etat, d’un calme imperturbable, quelles que soient les tensions ou les divergences éclatées au cours des débats parlementai- res. Par son aura, il jouissait de la part de tous, honneur, considération et respect…. Ce n’était pas qu’un homme de conviction, Papa André Boboliko fut aussi un homme d’action et de dialogue constructif, un chrétien catho- lique fervent. Cela est un héritage de la lutte qu’il a longtemps menée pour la promotion des droits des masses ouvrières dans notre pays. (…) à nos yeux, il demeurera le sym- bole de l’humilité, de la discrétion et de l’al- truisme en politique, valeurs que les jeunes d’aujourd’hui et de demain devront porter avec engagement (…).Notre Sénat, j’en suis certain, a pu se réjouir de bénéficier de la présence dans les travées de son hémicy- cle, d’un personnage aussi expérimenté ce , en toute matière de la politique de ce grand pays, situé au cœur de notre continent », a témoigné le président de l’Assemblée na- tionale.

Il a convié les acteurs politiques congo- lais à honorer « l’œuvre grandiose de ce

grand homme d’Etat, doublé des qualités de leader d’opinion particulièrement dans son terroir du Maï – Ndombe et du Grand Bandundu.

Le patriarche Boboliko « demeure immor- tel », a souligné Aubin Minaku.

La disparition brutale de ce géant de la démocratie congolaise est ressentie comme

« un oracle de sinistre augure » et « une grande perte pour notre Nation, et surtout pour la classe politique, les masses labo- rieuses et le monde syndical ».

Le chef de la diplomatie congolaise, Léo- nard She Okitundu a rendu un vibrant hom- mage à André Boboliko, citant un témoignage poignant sur son humilité dans une réponse livrée devant la Commission des biens mal acquis à l’époque de la CNS.

Peu avant la levée du corps du Palais du peuple pour la Cathédrale Notre Dame de Lingwala, le chancelier des Ordres natio- naux, le Général Shilungu a décoré ce digni- taire le défunt sénateur d’une distinction ho- norifique, celle de Grand cordon.de la Répu- blique.

« Nous venons, pour cette circonstance, l’honorer en tant que dignitaire de la Répu- blique », a déclaré le Général Shilungu dans un cérémonial solennel animé par l’équipe de fanfare de la Police nationale congolaise.

Jay KUMWAF

(7)

Page 7

LA CITE AFRICAINE DOSSIER

Organisée le vendredi 13 avril à Genève en Suisse, la conférence inter- nationale des donateurs sur la crise humanitaire en RDC a vécu.

« Les organisateurs espé- raient récolter 1,7 milliard de dollars d’aide humanitaire pour faire face à l’ampleur des besoins d’aide humanitaire en RDC. Mais au bout du compte, ce sont 528 millions qui ont été promis lors de la conférence des donateurs à Genève.

On le sait, les organisa- teurs de la conférence (Na- tions unies, Union euro- péenne, Pays-Bas), misent sur une aide devant toucher 13 millions de Congolais dont 4,5 millions de déplacés, selon les chiffres des Nations unies.

Alors que Kinshasa juge ces chiffres excessifs et estime pour sa part les déplacé à 230 000 personnes.

Mais, l’ONU et les ONG font aussi état de « 7,7 millions de personnes touchées par l’insé- curité alimentaire et plus de deux millions d’enfants souf- frant de malnutrition aiguë sé- vère ».

On le voit, le montant pro- mis à Genève est bien inférieur aux attentes de l’Union euro- péenne, de OCHA ou des Pays-Bas.

« Nous sommes déçus que trop peu de pays envoient un vrai message d’espoir aux mil- lions de Congolais qui ont désespérément besoin d’aide

», a réagi le secrétaire géné- ral Jan Egeland du Conseil norvégien des réfugiés, une organisation présente en RDC.

Pour autant, Marck Lowcock, le patron de la bran- che humanitaire des Nations Unies, s’est, lui, déclaré « con- tent » du résultat de cette con- férence.

Même sentiment aussi chez le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), Jens Laerke, lequel se félicite de ce que « la réu- nion de Genève a pu mobili- ser plus d’un demi-milliard de dollars ; c’est beaucoup d’ar- gent ».

Selon lui, l’objectif était, cer- tes, de mobiliser des fonds, mais surtout de « mettre en exergue la crise en Républi- que démocratique du Congo, qui est une crise oubliée dans le contexte de toutes les cri- ses actuelles dans le monde.

»

Pour rappel, l’appel huma- nitaire l’an dernier n’avait été financé qu’à hauteur de 56%

et c’est à cause de ce désin- térêt des bailleurs de fonds

que cette conférence a été organisée. Mais il y a eu très peu de ministres à cette con- férence qui était pourtant cen- sée être une réunion au niveau ministériel.

Des représentants de l’Union afric aine et du Botswana se sont exprimés.

L’Angola et la Tunisie ont en- voyé des représentants. Mais le gros de l’effort est toujours fourni cette année encore par les pays occidentaux, l’Union européenne apporte à elle seule 77 millions de dollars.

Dans une nouvelle tentative de conciliation, les Nations unies ont proposé au gouver- nement congolais de repren- dre les discussions sur l’assis- tance humanitaire « quand et où » il le désirerait. De son côté, l’Union africaine a an- noncé son intention de créer une agence humanitaire qui garantira aux Etats du conti- nent « un rôle central » dans la réponse qui est apportée aux crises.

Une crise humanitaire d’ampleur vérifiée et

vérifiable Selon l’ONU, au moins treize millions de personnes, dont un tiers de déplacés in- ternes, ont besoin d’une assis- tance humanitaire d’urgence cette année.

L’an dernier, le plan d’action humanitaire de l’ONU n’avait été financé qu’à hauteur de 60%. Et ce désintérêt pour la crise en RDC semble se con- firmer en 2018, puisque sur 1,7 milliard de dollars néces- saires pour couvrir les besoins humanitaires du pays, en ce mois d’avril, le plan n’est fi- nancé qu’à hauteur de 12%.

« L’an dernier on a remar- qué une baisse du finance- ment, le plus bas taux de finan- cement depuis dix ans. Les projections que nous avons faites pour l’appel humanitaire que nous avons lancé cette année montrent que les be- soins ont doublé depuis 2017, explique Vanessa Huguenin, l’une des porte-paroles à Ge- nève du bureau de coordina- tion des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). C’est vrai qu’il y a beaucoup de crises en ce moment, que ce soit la Sy- rie, le Yémen, mais on ne peut pas comparer la souffrance humaine et dire qu’une crise est plus importante que l’autre.

Des millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire vi- tale en RDC, et nous devons y répondre. »

Oxfam a aussi tiré la son- nette d’alarme. Son secrétaire général, Jan Egeland, qui était

il y a quelques semaines au Congo où il a visité plusieurs provinces, s’est dit choqué par l’incapacité des humanitaires à fournir une assistance aujourd’hui à la population, par manque de fonds. « La Répu- blique démocratique du Congo est parmi les plus importantes, les plus grandes, les plus gra- ves crises au monde. Treize millions de personnes ont be- soin d’une assistance humani- taire d’urgence, c’est compa- rable à ce qui se passe en Syrie ou au Yémen. Mais il y a beaucoup moins d’attention sur cette situation que sur les autres. Du coup, il y a moins d’humanitaires sur le terrain, moins de financement, moins d’aide à distribuer. J’étais moi- même au Congo ces derniè- res semaines et j’ai été choqué de voir à quel point il y a des gens qui se retrouvaient tota- lement seuls et souffraient sans personne pour les aider.

Quand une mère de cinq en- fants voit sa maison brûler et son mari tué par un groupe armé, elle a besoin d’aide. Et si on est incapable de lui four- nir par manque de moyens, c’est vraiment une honte. »

Du bras de fer entre Kinshasa et l’Onu L’Onu, l’Union européenne et les Pays-Bas, organisateurs de la conférence des dona- teurs pour le Congo-Kinshasa, ont maintenu celle-ci malgré la décision du gouvernement congolais de la boycotter parce qu’elle véhiculerait une

«mauvaise image» du Congo.

La rencontre s’est donc tenue vendredi à Genève sans les officiels congolais.

« Nous ne sommes pas fer- més à toutes les contributions dans le cadre de la solidarité internationale, mais ce que nous avons refusé, c’est que l’on organise une conférence sur la détresse en République démocratique du Congo en ignorant le gouvernement de ce pays. »

« Nous ne permettrons pas à des gens de faire un tra- vail si nous n’avons pas parti- cipé au programme », a dé- claré de son côté Lambert Mende, ministre de la Commu- nication, rappelant qu’on « ne peut pas assister quelqu’un contre son gré ».

Du côté de l’ONU, on assu- rait pourtant avoir tout proposé pour obtenir la participation de Kinshasa, « vivement souhai- tée », y compris la co-prési- dence de cette conférence.

Devant l’hostilité de Kinshasa, l’ONU a reculé sur ce point et a annoncé devoir retirer dès

le 20 avril prochain la classifi- cation L3 de ces provinces.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a même annoncé de- voir lever dès ce 20 avril le mécanisme d’urgence « L3 » déclenché, tant la comparai- son entre la situation dans cer- taines provinces du Congo et en Syrie ou au Yémen, clas- sés également ‘’L3’’, agaçait le gouvernement congolais.

Mais Kinshasa a continué de contester la gravité de la crise telle qu’exposée par l’ONU et les ONG et à maintenir le boy- cott de la conférence de Ge- nève.

« C’est devenu politique », assurait une source onusienne qui voyait dans ce différend le prolongement d’un bras de fer entre Joseph Kabila et les Oc- cidentaux. Kinshasa a même, indiquent des témoignages tenté une campagne en direc- tion de certains pays pour les dissuader à aller à la confé- rence. L’ambassade de Répu- blique démocratique du Congo à Genève a envoyé des notes verbales à certains pays. Les Pays-Bas et la Suède se sont vus accusés de comportement

« inamical » d’adopter une « démarche sectaire ». « Le gouvernement de la Républi- que démocratique du Congo voudrait rappeler qu’il est le seul représentant légal et lé- gitime des populations congo- laises », précisait cette missive, provoquant l’indignation et la colère à l’opposition et dans les mouvements citoyens. Mais la pression du gouvernement congolais a payé.

Du coup, ceci a créé un ma- laise dans la communication et la mobilisation. Les Emirats arabes unis - qui étaient coorganisateurs de cette ren- contre avec Ocha, l’UE et les Pays-Bas - ont renoncé à par- ticiper à cette rencontre.

Un appel somme toute entendu ! Même sans avoir atteint les objectifs de mobilisation pré- conisés, la conférence de Ge- nève demeure un point très positif, estiment les observa- teurs. Elle a réellement permis de mettre en évidence la crise humanitaire en RDC.

Dans le lot des réponses obtenues, Harriett Baldwin, mi- nistre britannique pour l’Afri- que, a annoncé que son gou- vernement augmenterait de 31 millions de dollars américains son aide humanitaire pour la RD Congo.

En visite dernièrement à Kinshasa où elle a rencontré les autorités c ongolaises,

Harriett Baldwin, est allée à Kananga et Kalemie pour pal- per du doigt l’ampleur de la crise humanitaire. « La situa- tion humanitaire actuelle est choquante, des millions de personnes ont désespérément besoin de vivres, d’eau, de mé- dicaments et d’un endroit sé- curisé pour vivre », a-t-elle rap- porté.

L’augmentation de 31 mil- lions de dollars américains de l’aide humanitaire du Royaume-Uni en RDC devra couvrir essentiellement les besoins de base. « Cela as- surera à 390 000 personnes l’accès à l’eau potable, à 240 000 personnes des services de santé essentiels », assure la ministre.

Pour sa part, la Belgique va mobiliser 25 millions d’euros pour l’aide humanitaire à la Ré- publique Démoc ratique du Congo (RDC). C’est ce qu’a annoncé le vice-Premier minis- tre et ministre de la Coopéra- tion au Développement Alexander De Croo à Genève, où se déroulait la conférence humanitaire des bailleurs sur la RDC.

L’an dernier, la Belgique a mobilisé un montant de 17 mil- lions d’euros en faveur de l’aide humanitaire à la RDC. Le ministre De Croo va faire pas- ser ce montant à 25 millions d’euros cette année. La Belgi- que entend ainsi donner un signal à la communauté inter- nationale et à nouveau témoi- gner sa solidarité à la popula- tion congolaise. Elle invite aussi les autres pays à accroî- tre leurs efforts.

Outre l’aide humanitaire di- recte à la RDC, le gouverne- ment belge va aussi augmen- ter sa contribution au finance- ment général des organisa- tions partenaires humanitaires et aux fonds de bailleurs hu- manitaires (fonds flexibles) pour la faire passer à 90 mil- lions d’euros, soit une hausse de 10%. Tous ces fonds et or- ganisations humanitaires sont égalem ent actifs en RDC.

Dans un com muniqué de presse, les officiels belges ont rappelé qu’à l’heure actuelle, plus de treize millions de Con- golais ont besoin d’aide huma- nitaire et le pays compte 4,5 millions de personnes dépla- cées, soit un chiffre record en Afrique, en raison de violences récurrentes et de conflits qui perdurent. Et que si la situa- tion politique et la sécurité ne se stabilisent pas, le nombre de personnes déplacées de- vrait atteindre 7 millions d’ici la

(Lire suite en page 8)

Conférence humanitaire de Genève sur la

crise en RDC : un résultat en demi-teinte !

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