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Que vont faireE. Tshisekedi

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LA CITE AFRICAINE N° 1239 DU 28 OCT 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1239 DU 28 OCT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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Le projet de loi de finances pour l’exercice 2017 est sur le bu- reau du président de l’Assemblée nationale. C’est le chef du gou- vernement sortant qui l’a déposé mardi. Il se dit prêt à le défendre dans les jours qui viennent s’il venait à être inscrit à l’ordre du jour d’une des prochaines plénières. En portant au Parlement ce projet de budget alors qu’un nouveau gouvernement issu de l’accord poli- tique du 18 octobre doit voir le jour avant le 8 novembre, le Premier ministre Matata Ponyo explique avoir sacrifié au principe de conti- nuité des services publics et des institutions de l’Etat. Car si les hommes passent, les institutions restent. On rappelle d’ailleurs que l’homme avait agi de même au lendemain des Concertations natio- nales, cependant que l’on attendait un nouveau gouvernement. La suite des événements lui donna raison, puisqu’aussi bien l’on dut attendre un an encore avant de voir se former le gouvernement de cohésion nationale annoncé au terme desdites concertations. En

L’économie tient le politique

Après le Sommet de Luanda

Que vont faire E. Tshisekedi et le Rassemblement ?

Kongo Central : Coupant court à la désinformation d’un quarteron de députés nationaux

Jacques Mbadu visite ses deux grands chantiers de

modernisation en cours à Matadi

(Lire en page 3)

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES CONDUCTEURS AUTOMOBILES G4S

« RAPPORTER MAUVAISE CONDUITE »

Matata Ponyo: Le parcours d’un grand commis de l’Etat

Le Conseil de sécurité entend faire appliquer sa résolution

2277 à Kinshasa

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NATION LA CITE AFRICAINE

Les ambassadeurs des quinze pays membres du Conseil de sécurité des Na- tions Unies effectueront une visite à partir du 11 novembre en République Démocrati- que du Congo, apprend-on des médias périphériques.

Cette visite dans les Grands Lacs de- vrait les conduire à Beni, à l’est de la RDC, et ensuite à Luanda en Angola.

La venue du Conseil de sécurité inter- vient au lendemain du sommet de Luanda, où s’est tenue la 7ème réunion de haut niveau sur le Mécanisme régional de supervision de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands lacs.

On le sait ce sommet a été sanctionné notamment par un soutien sans réserve des chefs d’Etat de la région à l’accord politique conclu à la Cité de l’Union Afri- caine entre la Majorité, une frange minori- taire de l’opposition congolaise et une par- tie de la Société civile. Le Rassemblement des forces acquises au changement re- groupant la partie la plus représentative de l’opposition ainsi qu’une bonne partie de la Société civile, dont l’Eglise catholique, n’ont pas adhéré à cet accord et continuent de demander un accord plus inclusif pour un vrai compromis global consensuel.

A Kinshasa, plusieurs analystes es- timent que le Conseil de sécurité des Nations Unies ne devrait pas se satis- faire de cet accord qui s’écarte de l’es- prit de sa résolution 2277 qui préconi- sait l’organisation des élections prési- dentielles dans le respect des délais constitutionnels, le mandat du prési- dent en exercice de la RDC devant s’achever le 19 décembre 2016. Cette résolution mettait aussi l’accent sur une implication de toutes les forces repré- sentatives de la RDC à un dialogue politique inclusif.

L’on sait par ailleurs que l’Union Euro- péenne, la Belgique, la France, la Grande Bretagne et les Etats Unis ont une lec- ture différente de celle de l’Union Africaine sur les termes exacts de la crise congo- laise et les moyens d’y mettre fin pour ne pas annihiler tous les efforts de paix con- sentis par la communauté internationale en vue de stabiliser la situation dans ce pays et dans la région des Grands Lacs.

Beaucoup pensent à Kinshasa que le Conseil de sécurité des Nations Unies va remettre sur le tapis la question du fameux vrai dialogue que le syndicat des chefs d’Etat et de gouvernement réuni à Luanda a balayé d’un revers de la main.

. Réactions contrastées après le som- met de Luanda

L’entérinement enthousiaste par le sommet de Luanda de l’accord politique issu du dialogue de la Cité de l’Union Afri- caine a donné lieu à des réactions con- trastées à Kinshasa.

L’Union pour la démocratie et le pro- grès social dénonce le soutien des chefs d’Etat de la région à l’accord politique con- clu entre la majorité présidentielle et une partie infime de l’opposition en République démocratique du Congo, sans ses poids lourds.

Pour Jean-Marc Kabund, le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi,

«l’Union africaine de manière générale et la CIRGL en particulier ont encore failli à leur mission. La décision qu’elles ont prise n’a fait qu’exacerber la tension en Répu- blique démocratique du Congo, étant donné que le peuple congolais veut une seule chose : l’alternance. Et il n’y a que le peuple congolais qui doit avoir le dernier mot».

La Majorité Présidentielle pour sa part considère que ‘’ l’Union Africaine a reconnu la qualité du travail abattu par le dialogue, la pertinence de cette initiative qui a abouti à un consensus avantageux sur le proces- sus électoral notamment, sur la refonte, sur la séquence et sur le calendrier’’. C’est aussi la reconnaissance des mérites d’un homme : le président Kabila qui a su bra- ver contre vents et marrées les vicissitu- des pour aboutir à ce résultats aujourd’hui unanimement accepté», a commenté An- dré-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP, qui dit espérer que « le Rassem- blement entendra la voix de la conscience africaine, donnée à partir de Luanda».

Pour Martin Mukonkole, membre du Rassemblement, «c’est une grande dé- ception de notre part. Nous ne pouvons pas être surpris parce que nous savons que tous ces chefs africains ce sont des gens qui sont assis, soit sur la violation de leur propre constitution, ou qui sont là par une certaine imposition au détriment du principe démocratique».

« Ils se disent réellement qu’ils sont là parce qu’ils ont été élus, et ils oublient qu’en étant élus on leur a donné un timing dans lequel ils doivent exercer le pouvoir. Moi j’avais cru que les chefs de l’Etat allaient réellement écouter la voix de la raison, comprendre qu’on a besoin d’une certaine paix, on a besoin d’une certaine alternance, accepter qu’il y ait inclusivité de tout le monde [dans le dialogue], et qu’on accepte qu’on est devant certaines difficultés et nous devons résoudre le pro- blème de notre pays en tenant compte de la volonté populaire. Je crois que c’est no- tre peuple qui s’occupera de ça», a indi- qué Martin Mukonkole à la presse.

Le coordinateur du CEPADHO, une ONG de défense des Droits de l’homme basée à Beni, s’est dit choqué de l’entéri- nement de l’accord politique issu du dialo- gue par les chefs d’Etat africains de la sous-région des Grands Lacs au sommet de Luanda (Angola).

Dans une déclaration faite à Radio Okapi, Omar Kavota dit regretter que « la politique l’ait emporté sur la sécurité en RDC ». Oumar Kavota appelle les chefs d’Etat africains de la sous-région des Grands Lacs et de la SADC à œuvrer plu- tôt au côté du gouvernement congolais pour faire en sorte que les forces politiques qui ont boycotté le dialogue adhèrent néan- moins aux conclusions de ce forum de la cité de l’Union Africaine, car, juge-t-il, c’est seulement par la prise en compte des re- vendications de ces forces politiques que le pays pourra être épargné du chaos et connaitre une alternance pacifique.

La CITAF

Le Conseil de sécurité entend faire appliquer sa résolution 2277 à Kinshasa

Après le meeting du 31 juillet, quelques jours après son retour à Kinshasa, Étienne Tshisekedi va s’adresser de nouveau à la population le 05 novembre sur le boulevard Triomphal. Ainsi, en a décidé le Conseil des sages du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au chan- gement à l’issue de sa réunion tenue mardi 25 octobre à Kinshasa. Les choses bou- gent sur le plan national et international avec le compromis politique du 18 octobre de la Cité de l’OUA, et le Rassemblement monte déjà des stratégies pour contrer le pouvoir. « Il n’est pas question de laisser le temps à la nouvelle majorité Kabiliste de violer la constitution », a indiqué un té- nor du Rassemblement. Les grandes dé- cisions seront annoncées par le Sphinx de Limete. Le meeting se tiendra à 14 jours du deuxième carton jaune- 19 novembre jour où Tshisekedi a appelé la population à brandir un deuxième et dernier carton jaune

contre le président Kabila avant le rouge du 19 décembre. L’opposition radicale a rejeté totalement les résolutions issues du dialogue et a demandé aux chefs d’État de la région d’ignorer cet Accord qu’elle juge partisanes. Tshisekedi comme Katumbi exige la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. Dépassée cette date, les deux leaders rappellent que le président Kabila sera conjugué au passé car dépourvu de légitimité et de légalité.

L’épreuve de force entre Rassemblement et Majorité présidentielle entre dans une phase décisive mais dangereuse pour la stabilité de la nation. Car le Rassemble- ment est décidé d’outrepasser l’interdic- tion du gouverneur de la ville de Kinshasa d’organiser des manifestations politiques publiques jusqu’en janvier 2017. «Lire ci- dessous le communique du Rassemble- ment».

Ya MAKIESE

Grande annonce de Tshisekedi attendue le samedi 5 novembre

à la Place Triomphale

L’Union pour la démocratie et le pro- grès social (UDPS), le principal parti de l’opposition congolaise, dénonce le sou- tien des chefs d’Etat de la région à l’ac- cord politique conclu entre la majorité pré- sidentielle et une partie de l’opposition en République démocratique du Congo.

La Conférence internationale sur la ré- gion des Grands Lacs (CIRGL), qui re- groupe des pays de la région, dont la RDC, a fait part de son soutien à cet accord au terme d’une réunion de ses chefs d’Etat, mercredi dernier, à Luanda, la capitale de l’Angola.

Le secrétaire général de l’UDPS, Jean- Marc Kabund, a fustigé le soutien de la CIRGL à l’accord conclu le 17 octobre. Pour

lui, l’Union africaine de manière générale, et en particulier la CIRGL, ont encore failli à leur mission. La décision qu’elles ont prise n’a fait qu’exacerber la tension en République démocratique du Congo, étant donné que le peuple congolais veut une seule chose : l’alternance politique au som- met de l’Etat. « Et il n’y a que le peuple congolais qui doit avoir le dernier mot », a soutenu Jean-Marc Kabund.

Pour rappel, l’accord politique soutenu par les pays de la CIRGL prévoit notam- ment le maintien à son poste, du Chef de l’Etat Joseph Kabila et le report de l’élec- tion présidentielle en 2018,pourtant prévue initialement avant fin 2016.

J.B.

Sommet de la CIRGL

L’UDPS critique les

dirigeants de la région

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1239 DU 28 OCT 2016

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Voici cinq ans que ça dure.

Nommé à la tête du Gouverne- ment par le Président Joseph Kabila au lendemain de sa victoire aux élections de 2011, Augustin Matata Ponyo, s’apprête à pas- ser le flambeau du Gouvernement à son successeur qui doit prove- nir de l’Opposition au terme de l’accord politique du 18 octobre dernier, signé entre la Majorité et une partie de l’Opposition, au terme d’un dialogue politique.

Ancien ministre des Finances dans le gouvernement Muzitu et ancien Directeur Général du BCECO, une technostructure adossée au ministère des Finan- ces, Matata Ponyo «Mapon»

n’est pas de ceux qu’on peut qualifier de pur produit de l’appa- reil politique de la majorité au pouvoir. Son élévation au poste de Premier ministre semblait relever à l’époque d’un choix délibéré du Chef de l’Etat, et non du souhait d’une majorité parlementaire qui de notoriété publique, n’a fait que le tolérer durant tout son mandat.

A quelques jours de son dé- part programmé, il vient de dépo- ser devant la Chambre basse du Parlement, le projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2017, alors que la classe politique autour de lui, ne semble se préoccuper que de son positionnement dans le nouvel environnement politique qui se profile à l’horizon. Un budget par ailleurs fortement réduit à la baisse du fait de la morosité de la conjoncture mondiale qui frappe toutes les économies afri- caines. En cinq ans de présence à l’Hôtel du Gouvernement, Augustin Matata a acquis une solide stature de grand commis de l’Etat, qui lui permet aujourd’hui de sortir la tête haute, avec la satisfaction du devoir accompli, en dépit de nombreu- ses embûches auxquelles il a dû faire face durant son parcours.

A son accession à la Primature, il avait hérité d’un ca- dre macroéconomique favorable caractérisé par l’aboutissement du processus d’effacement de

90% de la dette extérieure du pays et d’une stabilité monétaire, qui lui a permis de poser au jour le jour de solides fondations d’une

économie moderne. C’est avec lui que la Rdc a renoué avec la construction de nouvelles routes, la modernisation des infrastruc- tures aéroportuaires, la réunifica- tion du territoire national par rou- tes, ainsi que la renaissance de certaines compagnies nationales

qui se trouvaient déjà dans un état de quasi-faillite comme la SNCC, la SCTP, ou encore Congo Airlines. Et c’est grâce à l’amé- lioration de la qualité de la dé- pense et à sa lutte constante contre le coulage des recettes que le budget de l’Etat a connu une constante aug- mentation d’an- née en année.

Aujourd’hui à l’heure du bilan, force est de re- connaître que contre vents et marée, Matata Ponyo a semé son empreinte sur le devenir d’un pays en voie de refondation. Des écoles, près de six cents, des hôpitaux ou encore des réseaux de voirie sont sortis de terre sur toute l’étendue du territoire national sous sa con- duite, et les fonctionnaires et On disait l’accord politique de

la Cité de l’Union africaine mal parti, après son désaveu par une partie de l’opposition réunie au sein du Rassemblement et par les capitales occidentales. Mais mercredi dernier dans la capitale angolaise Luanda, les Chefs d’Etat de la CIRGL, de la SADC, et des représentants de l’Union africaine, lui ont réservé un véri- table plébiscite, au point d’en faire le remède-miracle pour sortir la Rdc de la crise politique qui l’af- fecte depuis bientôt une année.

Dans son enthousiasme, la com- munauté africaine n’a même pas fait allusion dans la déclaration finale du Sommet à l’exigence du respect de la constitution ni à la nécessité de la limitation des mandats présidentiels, encore moins à l’impératif d’un dialogue plus inclusif comme le demande le Rassemblement.

Du côté de l’opposition radi- cale à Kinshasa, la réaction a été à la mesure de ce nouveau revers diplomatique. Les organisations sous-régionales réunies à Luanda ont été traitées de « syndicats des Chefs d’Etat qui s’accrochent au pouvoir » depuis des décen- nies et dont certains ont réussi à déstructurer ces deniers temps les constitutions de leurs pays respectifs pour s’accorder des rallonges de mandats à la tête de leurs pays. Une nouvelle fois, le

Rassemblement se raccroche à son exigence d’un « vrai dialo- gue » et se dit prêt à poursuivre ses actions sur le terrain. Un meeting populaire est prévu à cet effet le 5 novembre prochain sur le boulevard Triomphal. Mais un meeting pour dire quoi de nou- veau aux militants ?

Depuis son retour au pays après son investiture comme à la tête du « Comité des Sages » du Rassemblement, le discours d’Etienne Tshisekedi n’a pas va- rié d’iota sur sa démarche politi- que, et surtout, sur son refus obs- tiné de toutes les propositions plus ou moins constructives ve- nant du camp de la majorité. De- puis lors, il y a eu des meetings, des journées villes mortes, et même des manifestations violen- tes du 19 et 20 septembre der- niers, toujours suivis des mêmes invectives et revendications, sans pourtant que les affaires de la partie de l’opposition dont il re- vendique le leadership en soient plus avancées.

A Bruxelles, Tshisekedi avait reçu mission du bailleur de fonds du Rassemblement Moïse Katumbi et de ses mentors bel- ges, d’obtenir du pouvoir en place la libération de certaines person- nalités politiques, mais surtout l’arrêt des poursuites judiciaires en cours contre l’ancien Gouver- neur du Katanga, qui tient à tout

prix à postuler pour la magistra- ture suprême. En dépit des ac- tions de terrain menées jusque- là, il n’a pas obtenu gain de cause jusque-là.

Bien au contraire, ce sont cer- tains de ses proches lieutenants qui se sont retrouvés derrière les barreaux à la suite des événe- ments du 19 et 20 septembre.

Tshisekedi avait aussi mission au regard de l’ancrage sociologique de son parti, de faire partir le Chef de l’Etat actuel au 19 décembre de cette année, quitte à succé- der à ce dernier, de manière à préparer la place au bien nommé Moïse Katumbi.

Là encore, ses tentatives d’obtenir par la pression populaire d’un dialogue sans Kabila, sem- ble tourner en eau de boudin, en dépit de l’insistance suspecte des capitales occidentales. Bien au contraire, c’est le dialogue politi- que de Kabila, dont l’accord vient d’être endossé par les plénipoten- tiaires africains réunis à Luanda, qui semble avoir désormais le vent en poupe.

Dans la capitale angolaise, tout semble indiquer que les Chefs d’Etats, plus que par sym- pathie à leur homologue congo- lais, ont cherché à faire passer un message aux capitales euro- péennes. Un message qui sem- blait dire qu’en Afrique, on sem- ble un peu fatigué du rôle d’éter-

nel père-fouettard et d’objecteur de conscience que cherche à se donner à chaque fois les diri- geants européens, et qu’il est temps peut-être, de laisser aux africains et à ses dirigeants, de régler à leur manière, les diffé- rentes crises qui secouent le con- tinent.

Les organisations africaines tant continentales que sous-régio- nales, sont peut-être des syndi- cats des Chefs d’Etat solidaires de la préservation de leurs inté- rêts respectifs comme l’affirme aujourd’hui le Rassemblement, mais croire qu’elles ne pèsent que pour du beurre dans le concert de la communauté internationale, serait faire preuve de cécité poli- tique de la part des opposants congolais. La preuve est qu’au Sommet de Luanda, on a retrouvé dans les couloirs du Sommet des personnalités extra-africaines qui n’y étaient pas pourtant conviées, telles que l’Envoyé spécial amé- ricain Tom Perrielo, grand pour- fendeur devant l’éternel du régime Kabila, et des représentants de l’Union européenne qui qui n’y étaient pas conviés au départ.

Et tout semble indiquer que les conclusions de Luanda sur la Rdc ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd de l’autre côté de la Meditérannée. Pas plus tard que mercredi, au sortir d’une audience chez le Premier minis-

tre MatataPonyo, le nouveau re- présentant de l’UE en Rdc, a dé- claré que dans la crise congo- laise, l’Union européenne n’exi- geait pas un deuxième dialogue, mais plutôt la mise en place d’un mécanisme susceptible d’amener la classe politique à plus d’inclusivité. Des déclarations qui sonnent déjà comme une in- flexion par rapport au communi- qué en huit points diffusé il y a quelques jours à l’issue d’un som- met des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.

Syndicat des Chefs d’Etat ou pas, l’Union africaine et ses ra- mifications sous-régionales comme la SADC, la CIRGL, ou la CEEAC, ont le mérite de don- ner désormais de la voix à cha- que fois qu’elles jugent trop fla- grantes les immixtions extérieu- res au continent.

Cela ne plaît pas à tout le monde sur le continent, mais au moins, il est désormais sûr qu’à défaut d’être suivies à la lettre, les recommandations africaines sont désormais prises au sérieux. La preuve est que la vague actuelle de retrait de la Cour Pénale Inter- nationale, CPI, amorcé par le mi- nuscule Burundi, fait désormais des émules sur le continent, au point d’inquiéter de manière sé- rieuse toute la communauté in- ternationale.

LOLO LUASU B.

Après le Sommet de Luanda

Que vont faire E. Tshisekedi et le Rassemblement ?

Matata Ponyo: Le parcours d’un grand commis de l’Etat

agents de l’Etat lui doivent des salaires améliorés et payés à l’échéance par voie bancaire.

Mais il faut dire que sans le sou- tient toujours renouvelé du Prési- dent de la République sur son action, le natif du Maniema n’aurait pas tenu le coup si long- temps, tant les chausse-trappes et les coups-bas dont la plupart venus de sa propre famille politi- que, n’ont manqué sur sa route.

Mais l’homme est toujours resté droit sur ses bottes, sourd aux critiques, serein même dans la tourmente, et toujours fidèle à son programme.

Dans les jours qui viennent, l’homme va certainement quitter la tête du Gouvernement comme l’exige la donne politique du mo- ment. Mais il ne fait pas de doute que le Chef de l’Etat qui l’a vu à l’œuvre avec autant de maîtrise et de savoir-faire, voudra le gar- der sous le coude pour des nou- velles missions au service de la République.

LOLO LUASU B.

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POLITIQUE LA CITE AFRICAINE

Le président angolais Eduardo dos Santos a appelé l’opposition de la République dé- mocratique du Congo à faire preuve de patience jusqu’à la pré- sidentielle reportée en 2018, mer- credi lors du sommet de Luanda, réunissant les dirigeants des pays des Grands lacs, .à l’oc- casion de la 7ème réunion de haut niveau sur le Mécanisme régional de supervision de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands lacs

«Pour ceux qui veulent arriver au pouvoir, il est important de savoir qu’ils peuvent le faire dé- mocratiquement, en respectant la loi et la volonté souveraine des électeurs», a déclaré M. dos San- tos lors de son discours.

«Il vaut mieux attendre quel- ques mois de plus pour le faire dans de bonnes conditions de sécurité et de tranquillité plutôt que de se lancer sur les chemins incertains de la violence», a-t-il ajouté.

La RDC traverse une crise politique. Le mandat de l’actuel chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2001, se termine le 20 décembre.

La Constitution lui interdit de se représenter mais le chef de l’Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste, dénoncent ses opposants. Le «dialogue national»

en RDC a conclu le 18 octobre un accord politique reportant la présidentielle au mois d’avril 2018, un résultat dénoncé par la majeure partie de l’opposition qui avait boycotté ce forum. Ci-des- sous le discours du président angolais :

DISCOURS DE SON EXCELLENCE JOSE EDUARDO

DOS SANTOS D’ANGOLA, 

Excellences, chefs d’Etat et de gouvernement,

Excellences, membres des délégations présidentielles et d’organisations internationa- les,

Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Je vous remercie d’avoir ac- cédé à l’invitation pour participer à cette septième Réunion de Haut Niveau du Mécanisme Ré- gional de Supervision de l’Accord- Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération en République Démocratique du Congo et dans la Région des Grands Lacs.

La réunion que nous sommes heureux d’accueillir est organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies et l’Union Afri- caine et se consacre à l’analyse de la situation qui prévaut en RDC et dans d’autres pays de la ré- gion, à la suite des réunions qui ont eu lieu à Addis-Abeba et à New York au cours des années précé- dentes.

Je suis ravi, et je crois que c’est aussi une cause de célé- bration pour tous, que notre ren- contre a lieu tout juste une se- maine après l’accord signé entre le gouvernement de la RDC, cer- tains partis d’opposition et les forces de la société civile, dans le sens que les élections prési- dentielles prévues pour la fin de cette année, n’auront lieu que le 29 Avril 2018.

L’accord reste ouvert pour les futures adhésions de ceux qui ne l’ont pas encore signé et entre- voit que le Président Joseph Kabila, en dépit d’avoir déjà ac- compli deux mandats légaux, demeurera Chef de l’Etat, comme le prévoit la Constitution, jusqu’à la prochaine élection ; l’opposi- tion devra indiquer, pour cette période appelée la transition, un Premier Ministre à la tête d’un gouvernement qui comprendra les différentes sensibilités politi- ques.

Les négociations ont culminé

avec succès et dans l’intérêt des parties en cause, et ont été pro- mues par l’Union Africaine, l’Agence Politique, la Défense et la Sécurité de la SADC et les Etats Membres de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs, sous la médiation directe de l’Ancien premier Minis- tre du Togo, Son Excellence EdemKodjo.

La création en RDC d’un gou- vernement d’unité nationale et de transition permettra de mettre fin au climat de contestation et de déstabilisation qui a régné ces derniers temps, et de préserver la paix et la stabilité, qui sont des conditions essentielles pour le fonctionnement normal du pays et de ses institutions, permettant la participation active et consen- suelle de nouveaux acteurs poli- tiques.

Pour ceux qui prônent la vio- lence, il est important de savoir que c’est seulement dans un cli- mat de paix et de stabilité qu’il est possible de réaliser un pro- cessus électoral sérieux, honnête et crédible, tant pour les person- nes qui vont voter comme pour la communauté internationale qui en sera témoin.

Pour ceux qui veulent accé- der au pouvoir, il est important de savoir qu’ils peuvent le faire dé- mocratiquement, en respectant la loi et la volonté souveraine des électeurs, et qu’il vaudra mieux la peine d’attendre quelques mois de plus pour le faire en toute sé- curité et tranquillité, que de sui- vre les voies incertaines de la vio- lence, où l’on sait toujours com- ment et pourquoi elles commen- cent, mais jamais quand elles fi- niront.

Pour ceux qui aspirent à gou- verner, il est important de savoir qu’il est toujours préférable et plus facile de le faire dans un climat de paix et d’ordre, que de pren- dre le pouvoir dans les conditions d’un pays dévasté.

En République Démocratique

du Congo, le gouvernement, l’op- position et la société civile ne peuvent pas perdre de vue le fait que tout le monde doit unir leurs forces dans la lutte contre les for- ces négatives et l’expansion du terrorisme.

Les exemples que nous voyons maintenant dans le monde, en particulier au Moyen- Orient et de l’Afrique, sont plus instructifs pour quelconque poli- ticien conscient et honnête que toute rhétorique à cet égard.

C’est également pour cette raison que nous avons toujours fait appel au renforcement et à un rigoureux respect du principe de non-reconnaissance par l’Union Africaine des pouvoirs établis par l’intermédiaire illégal et par des méthodes anticonstitutionnelles.

Le respect de la loi et le strict respect de l’ordre constitutionnel établi sont donc les meilleurs cri- tères de la vérité pour résoudre les antagonismes qui semblent apparemment inconciliables.

Nous sommes toujours en fa- veur du dialogue. Pas du dialo- gue pour le dialogue, mais de celui qui préserve et suscite la sagesse et qui conduit à des positions rai- sonnables et de consensus.

L’accord intervenu récemment prouve encore une fois que le dia- logue reste le seul moyen vala- ble de régler les contradictions et de surmonter les crises et les conflits, afin de garantir la paix des esprits et la stabilité du point de vue politique et social, en con- formité avec les lois applicables.

Les pays de notre Continent doivent assumer pleinement nos options pour les Etats Démocra- tiques et de Droits, en consoli- dant nos institutions et dans le respect de la volonté de la popu- lation librement exprimée, parce que cela permettra aux nouvelles générations de commencer à s’af- firmer comme les légitimes héri- tières des politiques qui visent le développement de nos pays, le progrès et le bien-être de nos

peuples.

Nous devons donc compléter et consolider le processus de paix initié en République Centrafri- caine. Résoudre nos problèmes politiques en passant par le Tri- bunal International n’est pas tou- jours la meilleure façon de procé- der.

Malgré les situations drama- tiques qui ont été vécues en Afri- que du Sud et en Angola, ces deux n’ont pas suivi cette voie pour parvenir à la réconciliation natio- nale. Nous devons maintenir ouverts les chemins du dialogue constructif.

La République d’Angola con- tinuera d’engager ses meilleurs efforts pour contribuer au main- tien de la paix et de la stabilité en Afrique Centrale et dans la Région des Grands Lacs et d’as- surer un renforcement du climat de bon voisinage et de coopéra- tion entre tous les pays entre tous les pays intégrés dans ces sous- régions.

Nous nous félicitons que beaucoup de ceux qui sont en- gagés dans l’accord de paix en RDC ont exprimé leur désir d’être ici parmi nous aujourd’hui, ainsi que d’autres personnes engagées dans le processus de négociation de conflits dans d’autres parties de notre Continent, comme au Burundi, au Soudan du Sud ou en République Centrafricaine.

Ceci est une preuve évidente qu’il existe un intérêt commun à voir résolus les problèmes de l’Afrique et que c’est seulement avec la participation et l’engage- ment de tous que nous serons en mesure d’atteindre ce noble ob- jectif.

Je termine ici en souhaitant la bienvenue à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi qu’aux autres participants, dans l’espoir que votre séjour soit le plus agréa- ble possible et que notre sommet puisse atteindre les résultats vou- lus.

Je vous remercie.

Sommet de la CIRGL

Le président angolais appelle

l’opposition congolaise à la patience

La Majorité Présidentielle a pris connaissance du rapport des Nations Unies sur les der- niers événements des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa.

La lecture de ce document, censé contribuer à la manifes- tation de la vérité, a cédé à la tentation d’attribuer, sans élé- ment probant, la responsabilité présumée de tous les dégâts de ces journées aux Autorités Na- tionales et aux forces de l’ordre.

Pour aboutir à cette fin, les Auteurs de ce rapport contesta- ble ont volontairement omis de faire mention et référence au rôle déterminant de la radicalisation d’une frange de l’opposition et du conditionnement de leurs mili-

COMMUNIQUE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE

tants depuis leur séjour à l’ile de Gorée avec comme point de ma- turation et de passage à l’acte les 19 septembre et 19 décembre 2016.

Ce rapport a sciemment né- gligé d’établir la responsabilité avérée des organisateurs de cette marche dite pacifique sur le dé- clenchement et le niveau de vio- lence dès lors que leurs militants, chauffés à blanc, avaient commis des actes de violence, de meur- tre et de destruction méchante bien avant l’heure convenue pour ladite marche.

Le sort de la lettre de protes- tation pour non convocation du corps électoral, véritable objet et finalité de la marche, n’a plus in-

téressé personne, et même cu- rieusement les Nations Unies, puisque l’objectif de la destruc- tion, des meurtres et de violen- ces a été largement atteint sous le couvert de ce projet de marche dite pacifique.

Cette attitude compromet- tante des organisateurs de la dite marche devait conduire les Na- tions Unies à une conclusion dif- férente sur les motivations réel- les de la marche.

Mais comme pour justifier une certaine idée préconçue bien con- nue, le Rapport des Nations Unies a préféré se lancer, dans un exercice coutumier sur la comptabilité macabre du nombre de morts avec comme but d’attri-

buer le plus de morts aux forces de l’ordre, alors que la lecture objective des événements sur le théâtre des opérations révèle une réalité bien différente où les ac- teurs majeurs de la violence se trouvent être les militants du Ras- semblement à travers des dis- cours empreints de haine et d’in- tolérance de leur leader.

Ce détournement flagrant de procédure n’est pas de nature à favoriser la manifestation de la vérité et à calmer les esprits, tel que le recommande le Secrétaire Général des Nations Unies.

Au contraire ce rapport se ré- vèle contreproductif car il contri- bue largement à la radicalisation des propos et du comportement

des leaders du Rassemblement.

La Majorité Présidentielle est convaincue que seuls la tolérance et l’esprit d’ouverture peuvent ga- rantir la paix si indispensable en cette phase déterminante de la démocratie en République Démo- cratique du Congo et amener tou- tes les tendances de la classe politique congolaise à un consen- sus avantageux sur le processus électoral.

Fait à Kinshasa, le 25 Octobre 2016 Ambassadeur André-Alain

ATUNDU LIONGO Porte-Parole

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1239 DU 28 OCT 2016

LA CITE AFRICAINE

La délégation qui était des- cendue la semaine passée à Matadi pour la réception des nouvelles voitures destinées au Train Express de SCTP est rentrée hier jeudi 27 octobre dans la matinée dans la capi- tale. Il s’agit du ministre des Transports et voies de commu- nication, M. Justin Kalumba Mwana Ngongo ; de Mme Itambo et M Kimbem be Mazunga respectivement PCA et DG de la SCTP accompa- gnés de plusieurs cadres et agents ainsi que d’un groupe de hauts invités parmi lesquels des députés nationaux.

Tous sont arrivés par train Express. Celui-ci avait remor- qué les dix voitures neuves qui venaient d’être réceptionnées le lundi dernier dans la ville portuaire.

Si l’événement a été « fêté » chaudement comme en les témoignent les articles que nous publions en pages 6 et 9 qui contiennent les déclara- tions du gouverneur de pro-

vince Jacques Mbadu, du pré- sident Nsimba Nzungila de l’as- semblée provinciale qui pont reçu successivement le minis- tre des Transports et le DG Kimbembe Mazunga, la céré- monie de réception elle-même a été très sobre. Selon les or- ganisateurs, cette réserve a été pleinement voulue, car il est prévu une cérémonie plus officielle à Kinshasa qui mar- quera la mise en service de ces dix voitures.

La dite cérémonie sera présidée par le chef de l’Etat en personne, avons-nous pu apprendre de sources pro- ches de la direction générale de SCTP. La date de l’événe- ment n’a cependant pas été révélée, mais on explique aisé- ment l’appel au chef de l’Etat par le fait que l’initiative de l’achat de ce matériel vient de lui et que du point de vue qua- lité celui répond tout à fait au label « modernité » défendu par Joseph Kabila.

L.M.

La réforme de l’administra- tion publique engagée par le gouvernement est en train de battre de l’aile et va inélucta- blement vers un échec cuisant à c ause de la m auvaise approche du ministère de la Fonction publique chargé de la mise en œuvre de ladite opération. Après la première vague du concours de l’année dernière, les agents qui ont réussi aux tests n’arrivent pas à être acceptés dans les mi- nistères où ils sont affectés parce que ceux qu’ils vont rem- placer ne savent pas ce qu’ils vont devenir. Ce mouvement est perçu comme une manière subtile d’envoyer certains ca- dres en retraite. C’est pour- quoi, dans certains ministères comme celui du Développe- ment rural, les syndicalistes ont chauffé à blanc les cadres et agents qui ont empêché la remise et reprise entre les nou- veaux et anciens directeurs.

Suite aux menaces proférées contre eux, les nouveaux ont préféré détaler sans crier gare au lieu de subir l’ire de ces agents visiblement hostiles.

En plus, le gouvernement n’a pas prévu des bureaux pour abriter les nouvelles di-

rec tions standards créées suite à la réforme. La consé- quence est que les cadres et agents d’exécution affectés dans ces directions sont en train de traîner dans la cour de leurs ministères ne sachant quoi faire. En principe, avant leur entrée en fonction, il faut qu’ils suivent une formation appropriée pour leur permet- tre de comprendre les mis- sions assignées à ces nou- veaux services. Sinon, ils vont naviguer à vue et se verseront dans l’oisiveté alors que le but ultime de la réforme est de ren- dre l’administration publique plus performante qu’aupara- vant.

Mais au moment où la si- tuation n’est pas encore claire dans ce processus, le minis- tre sortant de la Fonction pu- blique vient d’en rajouter à la confusion en rendant publique une longue liste des cadres et agents candidats à la deuxième vague du concours qu’il a mis hors course. Cela va sans doute mettre de l’huile sur le feu et provoquer un mouvement de contestation dans les jours qui suivent. Car, le motif d’âge évoqué par le ministre étale au grand jour la

politique de deux poids deux mesures dans la mesure où certains candidats écartés sont moins âgés que ceux qui ont participé à la première vague du concours et qui sont affec- tés actuellement dans les mi- nistères, bien qu’ils ne soient pas accueillis favorablement.

Il faut impliquer les agents

Le processus de la réforme en cours est buté par le pro- blème de sa non-appropriation par les principaux concernés à savoir, les cadres et agents de l’administration publique.

Ce facteur est capital pour la réussite de cette opération.

Mais visiblement, le ministère de la Fonction publique qui est chargé de mettre en œuvre ce processus s’est mal pris. Il fal- lait en amont mener une cam- pagne de sensibilisation auprès de l’ensemble du per- sonnel de carrière des servi- ces publics de l’Etat pour vul- gariser le contenu de la ré- forme. Malheureusement cette étape n’a pas eu lieu. Le mi- nistre est passé à la vitesse

supérieure alors que la cons- truction n’était pas fondée sur des bases solides. Son action a entraîné des remous dans les ministères et l’intersyndical de la Fonction publique a même initié une pétition de- mandant la démission du mi- nistre de la Fonction publique.

La réforme de l’administra- tion publique qui est une né- cessité absolue, pêche aussi par son inadéquation. Il est dif- ficile de comprendre qu’un même secteur fonctionne à double vitesse : certains minis- tères sont concernés par la réforme avec l’introduction de quatre directions standards tandis que d’autres ne le sont pas. Ce genre d’administration ne doit nullement produire des effets escomptés. Suite à cet imbroglio provoqué par le mi- nistre sortant de la Fonction publique, il s’avère impérieux que le futur gouvernem ent d’union nationale puisse re- mettre les pendules en l’air car sans une administration perfor- mante, la RDC ne doit pas s’at- tendre à devenir un pays émergent. En ce moment où le

climat politique est délétère, la sagesse exige que le proces- sus en cours soit suspendu jusqu’à nouvel ordre. Le gou- vernem ent sortant ferait œuvre utile en prenant une telle mesure pour ne pas lais- ser un cadeau empoisonné à celui qui va lui succéder dans les jours à venir.

Par ailleurs, les syndicalis- tes acceptent mal la procédure qui consiste à administrer le test aux cadres qui ont passé plusieurs années dans la fonc- tion publique et qui ont acquis une riche expérience dans l’exercice de leurs fonctions.

Cela ressemble à une humilia- tion à l’égard de ces person- nes dont certains ont un CV très riche. Il est mal indiqué de recourir à ce genre de procé- dure pour redynamiser l’admi- nistration publique congolaise qui souffre de plusieurs maux.

A voir de près c’est avec rai- son que les syndicalistes insis- tent sur la révision du proces- sus en cours pour un meilleur résultat.

Muke wa Muke

Le Centre Carter, fondé par l’ancien président amé- ricain Jimmy Carter, a ex- horté mercredi les autorités de la République démocra- tique du Congo à divulguer les termes du contrat de cession des actions de l’État dans Metalkol, une so- ciété mixte de traitement de rejets miniers dans l’ex-Ka- tanga (sud-est). «Il est es- sentiel que le gouvernement publie immédiatement les contrats pour la vente des parts dans Metalkol et pour les autres transactions non publiées», écrit le Centre Carter dans un communi- qué rendu public par la presse internationale.

La vente révélée par Bloomberg News mardi «a apparemment eu lieu en avril 2016».

Selon ce média, la Gécamines (la Générale des carrières et des mines, entreprise détenue à 100%

par l’État congolais) et sa

Le Centre Carter demande à la RDC de divulguer sa participation

dans une société minière

filiale, la Société Immobi- lière du Congo (SIMCO) ont cédé 25% d’actions dans Metalkol, une société con- j ointe avec la société Eurasian Resources Group, détentrice du permis de trai- tement des Rejets de Ko- lwezi.

Le centre Carter a de- mandé au gouvernement d’«indiquer le montant des

recettes de cette vente ainsi que leur destination et l’uti- lisation proposée», ajoute

cette ONG américaine de défense des droits de l’Homme dans son commu- niqué.

A en croire les médias in- ternationaux, les autorités congolaises n’ont pas pu être jointes pour réagir à cette demande.

La législation congolaise impose au gouvernement de rendre publiques les mo- dalités de toute cession des ressources naturelles de l’État sous deux mois.

La RDC est, depuis juillet 2014, membre à part en- tière de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qui déve- loppe «une norme mondiale visant à promouvoir une ges- tion ouverte et responsable des ressources naturelles».

En 2012, le Fonds moné- taire international (FMI) avait suspendu une ligne de crédit qu’il avait accordée à la RDC en 2009 faute d’avoir obtenu suffisam- ment d’informations sur une cession de parts dans une entreprise minière apparte- nant au portefeuille de l’État.

Pays riche en ressources naturelles, la RDC est le pre- mier producteur mondial de cobalt et dispute à la Zam- bie voisine la place de pre- mier producteur africain de cuivre. En dépit de ses im- menses ressources, la RDC reste un des pays les moins développés au monde.

Belga/CITAF

La réforme de l’administration publique vers l’impasse

SCTP Les nouvelles voitures

du Train Express

prochainement mises en

service par le Chef de l’Etat

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

Dans une de nos précédentes éditions, nous faisions allusion à l’attente des populations riverai- nes à la voie ferrée pour une ré- gularité des trains pour voyageurs et surtout les « Kibola-bola ».

Ce souci exprimé par toutes les populations riveraines se jus- tifie pour la simple raison qu’il entre dans la recherche des moyens de survie de ces derniè- res qui ne peuvent vivre qu’en ven- dant aux voyageurs ferroviaires leurs produits de la terre. Il y a de cela plusieurs décennies, que de familles ont fait étudier leurs en- fants grâce à la présence régu- lière des trains le long du chemin de fer Matadi-Kinshasa-Matadi.

Ce parcours de quelque 366 km a donné des moyens à toutes ces familles dont les contrées n’ont pour entreprise que la terre. Et, qui plus est, la route nationale Matadi-Kinshasa était dans un bon état tellement que les gros tonnages avaient pour voies d’éva- cuation le chemin de fer. Tout ré- cemment, le ministre national des Itpr, Fridolin Kasweshi, a constaté avec les yeux d’un connaisseur que la nationale n°1 étalée sur Matadi-Kinshasa commençait à

s’abimer à cause des véhicules poids lourds transportant des ton- nages que cette route ne sait pas supporter. Une parenthèse ouverte et fermée.

Avec cette témérité bien jus- tifiée de l’Ir Jean Kimbembe Mazunga qui tient mordicus à re- donner vie à tous les secteurs de son entreprise pour laquelle il a de bonnes idées à traduire dans les faits et à impact visible, le chemin de fer Matadi-Kinshasa, CFMK en acronyme est pour les populations riveraines une voie obligée pour se faire de l’argent.

L’abandon du chemin de fer pen- dant plus d’une dizaine d’années comme si l’entreprise était prise d’assaut par des fossoyeurs de l’économie congolaise ne cessait, d’ailleurs, de faire des deuils.

Au jour d’aujourd’hui, l’opinion embrasse les efforts de l’équipe dirigeante de l’ex Onatra qui est sur la voie tracée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange.

C’est grâce à lui que le train Ex- press a repris le rail ce, avec le souhait de voir les trains « Kibola- Bola » reprendre du service. On déplore de nombreux accidents sur la route Matadi-Kinshasa avec

d’importantes pertes en vies hu- maines. Cette situation est régu- lièrement observée parce que tout le monde n’a qu’un seul moyen de transports, c’est la route. Or, à l’époque les personnes se dé- plaçaient de Moanda à Matadi par vedette. De Matadi à Kinshasa par train. Pourquoi ne plus refaire cette expérience, se demande-t- on. On croit savoir que Jean Kimbembe ne manquera pas de continuer à puiser dans ses cais- ses des fonds pour que les trains

« Kibola-Bola » n’attardent plus à s’arrêter à Tadi di Mosi, à Lufu, à Songololo, à Malanga, à Kimpese, à Tumba, à Kwilu- Ngongo et l’ex Detthieu etc… Dès qu’il aura à remettre ces trains sur le rail, il aura fait œuvre utile.

Tous les voyageurs de Matadi- Kinshasa qui n’ont pas de moyens conséquents de prendre place à bord du train Express lui seront plus que reconnaissants.

Mais, toutefois, selon les informa- tions recueillies au niveau de la gare centrale de Matadi, le direc- teur général, Kimbembe, est hanté par ce souci tant exprimé par une grande partie de la popu- lation du Kongo Central. Il n’est

pas aussi faux que les autorités provinciales ayant le souci de la population ne manquent pas de le lui souffler chaque jour comme des bourdonnements des abeilles dans les oreilles.

Il y a lieu de souligner que le journaliste et explorateur anglais, qui entra au service du Roi des Belges, Léopold II, Sir Henry Morton Stanley avait tout à fait raison en s’exclamant : « Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ». Le président de l’assemblée provinciale, l’honora- ble Léonard Nsimba Nzungila, n’a pas trouvé mieux de rappeler au cours d’une interview lui accordée dans le cadre de nouvelles acqui- sitions de 10 voitures pour voya- geurs par l’ex-Onatra ce heureux constat émis par Henry Morton Stanley à l’époque de l’Etat Indé- pendant du Congo, EIC. Il a éga- lement fait allusion à l’implication totale du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, dans l’aboutis- sement de ces acquisitions. Il a ajouté que le chef de l’Etat est toujours attentif à sa population du Kongo Central ce dont il a re- mercié. « Avec le chemin de fer, ça va booster notre écono-

mie dont les dividendes vont venir au pays en général et par- ticulièrement pour le KongoCentral » a souligné l’ho- norable Léonard Nsimba Nzungila.

De la naissance du che- min de fer Dès l’aube de l’aventure léopoldienne, plus exactement en 1889, la Compagnie de chemin de fer du Congo est fondée. Le vendredi 15 mars 1890, les tra- vaux de construction au départ de Matadi démarrent et se terminent à Kinshasa le 16 mars 1898, ce, après huit ans de dur labeur. Al- bert Thys, le fondateur de la Cité de Thysville, aujourd’hui Mbanza- Ngungu, a été chargé de cette tâche énorme. La mission d’étu- des a été commandée par le ca- pitaine belge Cambier. Onze ans après l’arrivée de Cambier, l’ingé- nieur Nicolas Cito conduisait la première locomotive jusqu’aux ri- ves du Stanley Pool et Stanley télégraphia à Albert Thys pour lui dire : « La Belgique peut être fière d’avoir réalisé le premier chemin de fer en Afrique équatoriale ».

LuZolo N’Zeka

Kongo Central

La mise sur rail de nouvelles voitures pour voyageurs : espoirpermis pour les

villages riverains à la voie ferrée

La 14ème édition du rapport de la Ban- que mondiale qui évalue chaque année la facilité à faire des affaires («Doing Busi- ness») d’un pays à l’autre est parue mardi.

Résultat des courses : plus de la moitié des pays africains voient leur score s’amé- liorer par rapport à l’édition de l’an dernier.

Sur les 190 économies passées au cri- ble par les équipes de la Banque mondiale dans son désormais habituel rapport Doing Business, dont la 14e édition a été rendue publique mardi 25 octobre 2016, les États africains s’en tirent plutôt bien. 24 des 54 pays africains classés voient progresser la note attribuée par les économistes de Washington, sur la foi de questionnaires et de rencontres avec des experts locaux dont des consultants, des avocats ou des administrations.

Ainsi certains pays progressent-ils très franchement dans ce classement qui passe en revue la facilité à ouvrir une en- treprise (au Rwanda, la procédure est ré- duite à six heures), l’octroi de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs mi- noritaires, le paiement des impôts, le com- merce transfrontalier, l’exécution des con- trats et le règlement de l’insolvabilité. Parfois vertement contesté, ce classement n’en demeure pas moins très suivi par les États.

12 ans de progression pour les pays d’Afrique subsaharienne

Le Kenya — qui figure parmi les 10 pays à avoir entrepris le plus de réformes pour simplifier l’environnement des affaires

—, le Lesotho, l’Égypte et le Niger pro- gressent tous les quatre de plus de dix rangs dans cette nouvelle mouture. A con- trario, l’Île Maurice et l’Éthiopie — dans ce dernier cas sans doute du fait d’un con- texte politique très instable — voient leur classement s’effondrer.

Entre Juin 2015 et Juin 2016, 137 pays ont mené 286 réformes relevées par les auteurs du rapport affectant l’environnement des affaires, en priorité en ce qui concerne la facilité d’ouverture d’une entreprise et le paiement des impôts.

Le nouveau rapport confirme donc une tendance à l’amélioration de la facilité à faire affaire sur le continent, en Afrique subsaharienne tout particulièrement. Se- lon la Banque mondiale, les pays de la zone cumulent, des éditions 2005 à 2017 de ce rapport, le deuxième meilleur taux de progression vers les meilleurs standards mondiaux, derrière une grande zone Eu- rope et Asie Centrale, mais devant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine ou encore les pays de l’OCDE.

JA/CITAF

Banque mondiale

24 pays africains en hausse dans le classement

« Doing Business » 2017

Depuis mardi 25 octobre dernier, le per- sonnel de la Congolaise de voies mariti- mes (CVM), ex-RVM est en grève pour avoir totalisé 9 mois d’arriérés de salaire.

Les agents et cadres de cette entreprise, estiment que cette situation est liée à la mauvaise gestion du comité de gestion dirigé par Firmin Yengo Kingimbi.

En effet, le personnel de la CVM s’in- quiète du fait que le Dg a.i ne fournit aucun effort pour rentabiliser cette entreprise transformée depuis des années. « C’est presque chaque jour que les bateaux ac- costent au port de Boma comme celui de Matadi dans la province du Kongo-central », a déclaré un agent trouvé devant le siège de Kinshasa qui a requis l’anonymat.

« Chaque navire qui quitte l’océan pour le fleuve Congo paie les taxes. Malheureu- sement, toutes ces recettes sont volatili- sées », déplore-t-il.

Face à cela, « Nous vivons un calvaire jamais vécu dans cette entreprise. C’est pour la première fois que nous connais- sions cette situation avec une indifférence totale de la part de notre patron. Les loyers ne sont plus payés, les enfants ne vont plus à l’école. Imaginez un peu la situa- tion dans laquelle ces arriérés de salaire, nous contraignent de vivre », regrette une

Suite à la mauvaise gestion

Les agents et cadres de la Congolaise de voies

maritimes en grève

dame.

Actuellement, raconte un autre agent, il y a plusieurs navires au mouillage au ni- veau de Muanda et de Boma. Si rien n’est fait, il y a risque de connaître des problè- mes avec les armateurs.

Vu l’ampleur de la situation, le person- nel de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM) sollicite l’implication des autorités compétentes pour décanter cette affaire qui a trop duré. Car, indique-t-il, cette entre- prise à caractère technique et commercial a pour objet notamment l’étude de la navi- gabilité et l’aménagement du bief maritime du fleuve Congo et de la mer territoriale de la République Démocratique du Congo, l’exécution des travaux d’aménagement et d’entretien du bief maritime du fleuve Congo et de la mer territoriale de la RDC, le pilo- tage des bateaux empruntant la mer terri- toriale de la RDC. Parcours pour lequel le pilotage par les marins de la CVM est obli- gatoire, ainsi que la perception, pour son compte, des redevances de navigation telle que les redevances de ports généraux, de pilotage et de radio communications mari- times y relatives instituées par le gouver- nement.

Geneviève MWADI

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Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1239 DU 28 OCT 2016

LA CITE AFRICAINE NATION

« La bonne gouvernance doit devenir le leitmotiv de tout res- ponsable public ou privé, un pacte républicain, un véritable contrat social au tour de l’intérêt général, en vue d’asseoir un indéniable vouloir agir collectif et ainsi recu-

ler les murs de la pauvreté et du sous-développement ». Ces pro- pos sont du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, prononcés hier jeudi 27 octobre 2016 à l’Hôtel Memling, à l’occa- sion du lancement officiel du prix d’Excellence « Matata Ponyo pour la bonne gouvernance ».

Ce prix, initiative de l’Obser- vatoire des performances publi- ques de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), est destiné à récompenser les diri- geants de tous les secteurs de la vie nationale ayant fait preuve de performances dans la bonne gouvernance.

La cérémonie du lancement de ce prix a connu quelques temps forts, dont le mot de bien- venu du président urbain de l’UNPC, Jean-Marie Kasamba, qui a reconnu que le Premier mi- nistre Matata Ponyo est l’homme de la trilogie : « Humilité-Effica- cité-Loyauté ». Humilité dans le sens de servir l’Etat, d’accepter et d’assumer les responsabilités dans la manière de considérer les charges. Efficacité dans la culture des résultats, à travers des réfor- mes ; et loyauté envers celui a fait de lui « prince ».

Pour ce faire, Jean-Marie Kasamba invite les congolais à faire confiance à l’élite nationale, afin et que le savoir quitte la rue mais aussi, Facebook, Twiter, Internet… afin que les intellec- tuels puisse s’en approprier à tra- vers le débat national. Et que d’autre part, la presse devienne le socle, pour récompenser des valeurs sures.

Combattre les antivaleurs De son côté, le président na- tional de l’UNPC, Joseph Boucard Kasonga Tshilunde, a indiqué que le journaliste est un agent de la paix et du développe- ment. Il doit être attentif à ce qui se fait autour de lui et dénoncer

tout ce qui détruit son environne- ment et, de ce fait, va à l’encon- tre de son envol. C’est donc après avoir pris conscience de cela, dit- il, que l’UNPC a créé en son sein, un Observatoire des performan- ces publiques, dont la mission est

de combattre toutes les antivaleurs et aider les autorités à bien gouverner par le respect des normes, des fondements et des valeurs, en vue du mieux-être des peuples.

A en croire le président de l’UNPC, cette structure a estimé récompenser les gouvernants qui se distinguent, afin de garder l’émulation et le sens du résultat intact dans l’opinion et dans les cœurs de tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir de gestion de la chose publique.

Invité spécial à la cérémonie, le représentant spécial adjoint du

Secrétaire général de l’ONU en RDC, Mamadou Diallo, a indiqué que l’amélioration de la bonne gouvernance en RDC, reste une condition essentielle à la marche du pays vers le progrès économi- que et social. Selon lui, les con- golaises et les congolais qui s’in- vestissent depuis de nombreuses années, pour s’attaquer à la mal gouvernance en RDC, sont con- vaincus que cette tare constitue le frein qui empêche le pays d’at- teindre son émergence.

Mamadou Diallo, qui est éga- lement coordinateur du PNUD et coordinateur humanitaire, a par ailleurs reconnu les progrès réa-

lisés par la RDC ces dernières années, en matière d’amélioration de la gouvernance. Il a cité trois indicateurs qui sont à la base de ces progrès, à savoir : le rapport de l’Indice du développement hu- main (IDH), qui a fait que la RDC a réalisé entre 2014 et 2015, un bond de 11 places dans le clas- sement mondial. Le deuxième indicateur est celui de Transparency International où la RDC a fait un bond de 8 places en 2015 dans la perception de la corruption.

En dernier ressort, Mamadou Diallo rappelle qu’au cours des dernières années, la RDC sous le leadership du Chef de l’Etat Joseph Kabila et le travail acharné du Premier ministre Matata et de l’équipe gouvernementale, a connu une croissance de deux chiffres après une longue période ainsi qu’une maîtrise correcte de l’environnement macroéconomi- que, une maîtrise de l’inflation, une stabilité du taux de change du Francs congolais par rapport au dollar américain, le maintien du niveau des réserves dé chan- ges importantes qui permettaient au pays de faire face non seule- ment aux importations, mais éga- lement pour financer ces impor- tations.

Ces résultats, a poursuivi Mamadou Diallo, ont été obtenu grâce au leadership du Premier ministre Matata, à sa vision, à son efficacité mais aussi à l’esprit d’équipe qu’il a su créer au niveau du gouvernement et avec d’autres

institutions du pays (Parlement, Banque centrale du Congo, Cour des comptes), afin de disposer d’une seule vision qui conduit la RDC vers l’émergence.

Pourquoi un prix « Matata Ponyo » ? Pour le président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde, trois raisons ont poussé l’Observatoire des performances publiques d’opter pour le prix « Matata Ponyo Mapon ». Primo, depuis qu’il est à la tête du gouvernement de la république, Matata Ponyo a donné un contenu et un prestige à la primature que nul autre avant

lui n’avait fait ; secundo, derrière le record de longévité qu’il abattu, il a fait des avancées significati- ves dans la gouvernance du pays, tant sur le plan du cadre macroé- conomique que celui des infras-

tructures de base, en dépit du fait que cet élan de progression est aujourd’hui enrayé par la conjonc- ture économique mondiale peu favorable. « Son sens d’abnéga- tion et de hauteur pour relever le niveau de notre ambition natio- nale dans le compagnonnage du Chef de l’Etat, demeure un fac- teur essentiel dans la construc- tion de la bonne gouvernance », a ajouté le président national de l’UNPC.

La troisième est dernière rai- son du choix du nom de ce prix, s’explique du fait que ce dernier est une manifestation de recon- naissance de la nation dont la presse a la charge de former et de transporter l’opinion.

Par ailleurs, le président national de l’UNPC a fait savoir que le prix Matata Ponyo de la bonne gouvernance est ouvert au partenariat public privé pour sa pérennisation, parce qu’il aspire à l’internationa- lisation, l’objectif étant de concurrencer loyalement ceux qui existent déjà. Il a annoncé que le premier prix sera décerné le 23 mars 2017, dans le cadre du 46ème anniversaire de l’UNPC. Un jury sera cons- titué avec les experts de la presse et du secteur de la gouvernance, en vue d’élaborer avec rigueur, les critères de sélection et le pro- gramme.

Le chemin de l’émer- gence et du développe- ment passe par la bonne

gouvernance Prenant la parole à cette oc- casion, le Premier ministre Matata Ponyo a dit que s’il a ac- cepté de participer à cette céré- monie, c’est parce qu’il reste con- vaincu que le chemin de l’émer- gence et du développement passe inexorablement par la bonne

Lutte contre la mal gouvernance

L’UNPC lance le prix d’Excellence « Matata Ponyo Mapon pour la bonne gouvernance »

Plusieurs membres du gouvernement ont répondu à l’invitation de l’UNPC (Ph/Jean Decky)

Le Premier ministre Matata au cours de son mot de circonstance (Ph/Jean Decky

gouvernance dans le domaine public. En effet soutient-il, la bonne gouvernance engendre des institutions de qualité, lesquelles déterminent le niveau du dévelop- pement. Il se dégage de cette

étude scientifique que les perfor- mances économiques exception- nelles réalisées par la RDC, pro- cèdent notamment de la qualité relative des institutions, bien que celles-ci demeurent encore fragi- les.

En outre, le Premier ministre Matata a émis le vœu de voir le prix pour la bonne gouvernance qui porte son nom, faire la diffé- rence et se démarquer du clien- télisme et du populisme qui ont toujours caractérisé l’octroi des prix d’excellence en RDC. Aussi a-t-il invité l’UNPC à retenir les critères les plus rigoureux et transparents pour la sélection des récipiendaires. Pour lui, le comité de sélection devra être constitué des professionnels, non seulement de la presse, mais aussi des organisations publiques et privées de réputation irrépro- chable, à l’exemple de la Fonda- tion Mapon qui pourra apporter son appui à la recherche de l’ob- jectivité et de l’émulation.

Aux opérateurs économiques, le Premier ministre les a invité à contribuer à la constitution du fonds devant soutenir ce nouveau prix, car dit-il, la bonne gouvernance contribue à l’amélio- ration du climat des affaires in- dispensable à l’éclosion d’un sec- teur privé prospère. « Soutenir la bonne gouvernance dans le sec- teur public, c’est aussi soutenir la prospérité de ses propres af- faires », a-t-il dit, promettant de retirer son nom du prix, si les pro- cédures et critères de son attri- bution portent atteinte à sa crédi- bilité et à son honorabilité.

Auparavant, Matata Ponyo a rendu hommage au Chef de l’Etat Joseph Kabila qui lui a permis d’exercer pendant près de 7 ans, des plus hautes charges publi- ques et d’appliquer avec son ap- pui, la bonne gouvernance dans l’exercice de ses fonctions.

José BOWANZA De gauche à droite, le Sg, le président national et le président provincial de

l’UNPC (Ph/Jean Decky)

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

La MONUC s’est associée aux agences du système des Nations Unies, aux ONG et autres structures œuvrant en faveur du respect et de la promotion des droits des enfants

Vivement préoccupé par les manifestations de violence armée qui se produisent à Kinshasa depuis la proclamation des résultats du premier tour du scrutin présidentiel du 30

Dans sa prière, il a remercié Joseph Kabila pour l’alternance et demandé à Dieu de «transformer Félix Tshi- sekedi, le président élu en un nouvel homme et de lui donner

du retard de croissance et à 5 %pour celle de l’insufÀsance pondérale chez les enfants de moins de cinq ans. Actuellement, très forte de

raient de leur mieux ce que cinquante écrivains, au fait de notre action coloniale au Congo, ont pensé de l’homme noir, comment ils l’ont goûté, ce qu’ils

Mpo na nini osalaka ngai boye mama Jacky, baninga batongo ngai mama Ngai nandima bango ata moke te mama Likambo ya mwasi na mobali.. bakotaka

Si nous faisions le rêve d’une production suffisante d’électricité, d’infrastructures de transports modernisées, d’une formation professionnelle adéquate, d’une plus

Le département « Migration et Développement » a permis le développement du programme décrit dans ce livre, ainsi que l’expérience et l’opérationalité