• No results found

1 Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Share "1 Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC"

Copied!
8
0
0

Bezig met laden.... (Bekijk nu de volledige tekst)

Hele tekst

(1)

1

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO PROVINCE DU SUD KIVU

ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF

AGENCE DE PRESSE DE LA RENAISSANCE(APRENAF)

Email : renafsudkivu@yahoo.fr et balagizilaurent@gmail.com

Monitoring des violations des Droits de l’homme au SUD KIVU.- du 2 au 8 octobre 2011

L'est de la RDC reste en proie à des violences commises par des groupes rebelles

étrangers huit ans après la fin d'une guerre régionale ayant fait environ cinq millions de morts.

Le président Joseph Kabila va tenter de se faire réélire à la tête du pays lors d'un scrutin prévu le 28 novembre. Dans son discours de candidature à la nation Congolaise, le chef de l'Etat a

déclaré en septembre 2011 qu'il n'y avait «plus de feux dans l’Est (SUD KIVU), seulement des braises».

Selon la RFI captée à Bukavu, le 8 octobre 2011, les travailleurs humanitaires craignent de plus en plus pour leur vie dans le Sud-Kivu. En début de semaine, cinq d’entre eux ont été tués dans une embuscade attribuée à des miliciens MAÏ-MAÏ. Les incidents se multiplient dans cette

province de l’Est de la RDC. Aux nombreux groupes armés qui y opèrent déjà sont venus s’ajouter les FNL du Burundi, les FDLR du Rwanda. Les humanitaires restreignent leurs actions dans la province du SUD KIVU.

Les Affrontements sont signalés entre les Fardc et les Mai-Mai Yakotumba et ses Alliés dans le territoire de Fizi(FNL/Burundais, FDLR/Rwandais), lundi 3 et le mardi 4 octobre

derniers. Le bilan de cette opération menée par les Fardc fait état de 9 Fdlr et alliés tués et de

(2)

2

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

plusieurs armes récupérées. Les Fardc ont en plus investi les localités de Katenga, Some et Dine, jadis quartier général des Fdlr, du Fnl et de Yakutumba. Les FARDC contrôlent désormais les trois localités et permettent ainsi à la population de la presqu’île d’Ubwari dans le territoire de Fizi, de vaquer normalement à ses occupations affirme le Porte parole des FARDC, le Colonnel LEON RICHARD KASONGA. Yakutumba a réussi à prendre la tangente. Dans sa fuite, il est arrivé à Kakungwe, une localité située à 10 kilomètres au sud-est de Fizi. Là, les fuyards ont tiré sur les passants tuant un policier et cinq cultivateurs qui avaient tenté d’alerter la police. Les hommes de Yakutumba a brûlé par ailleurs une jeep 4x4 de l’ONG Ebenazer laissant derrière lui armes et munitions, mardi 4 octobre, dans la brousse appelée Echibe, à 18 kilomètres au sud de Baraka sur le tronçon entre Malinde et Fizi-centre au Sud-Kivu. L’administrateur du territoire de Fizi dresse un bilan de sept morts parmi les quatorze passagers à bord. Selon lui, trois personnes ont été blessées par balles et quatre femmes ont été enlevées par les assaillants. Le véhicule parti d’Uvira se dirigeait vers les hauts plateaux.

Les trois rescapés cités par l’administrateur du territoire de FIZI indique que les assaillants sont une coalition de combattants du groupe Maï Maï Yakutumba, de rebelles burundais du Front national de libération (FNL) et des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont intervenues, tuant deux de ces assaillants, affirme l’administrateur du territoire.

La société civile à Baraka ajoute que les corps des victimes ont été emmenés mercredi 5 octobre à Uvira. Les blessés sont internés dans un hôpital de la place.

D’autres sources indiquent que peu avant cette attaque, ces mêmes assaillants ont agressé un motard qui transportait un militaire des FARDC et un policier vers Fizi-centre. Tous les trois ont été tués.

Les habitants de Sebele et de la presqu’île d’Ubwari dans le territoire de Fizi ont fui les affrontements qui ont opposé, dimanche et lundi 3 octobre, les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et les Maï-Maï Yakutumba à Sebele. Ils ont trouvé refuge à Fizi-centre et à Baraka où ils sont logés dans des familles d’accueil. Selon l’administrateur du territoire, ces déplacés sont sans assistance et leur nombre n’est pas encore connu.

L’administrateur du territoire de Fizi rapporte que les Maï-Maï ont contourné la presqu’île d’Ubwari avant d’atteindre Kasaka et occuper Sebele pendant plus de cinq heures, lundi 3 octobre. La même source affirme que les assaillants se sont retirés du village dans la soirée en prenant la direction de la brousse.

Des sources sur place affirment que les villages de Sebele, Kisokwe, Katenga, Musombozi et Nemba étaient encore vides mardi dans la matinée.

Les notabilités de la presqu’île d’Ubwari indiquent que les FARDC ont repris les villages de Some, Tomwe, Changwena et Karunga. La population de ces villages n’a pas fui les combats. Les habitants de Some assurent avoir vu les corps de quatre combattants Maï-Maï et plusieurs blessés. Le bilan de ces affrontements n’est encore connu.

A KASANZA, territoire de SHABUNDA, les FDLR ont tué le Directeur de l’Ecole

Primaire KIGOLOZI mardi 4 octobre 2011 lors des affrontements entre les FARDC et les FDLR.

Selon les informations récentes en provenance de Ninja en territoire de KABARE, les FDLR sont plus actifs que jamais et occupent touts les trois Groupements de cette collectivité à part le Groupement d’IHEMBE. Ces forces Rwandaises vendent leurs biens dans les marchés et

(3)

3

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

perçoivent des taxes à IRHEGABARHONYI et à LUHAGO. Leurs bases militaires se trouveraient à KASHEYI et à LWIZI chez MUSHASHIRO. Aucun Militaire des FARDC ou un Agent de la Police Nationale Congolaise dans ces coins pour sécuriser les élections prochaines.

Pour son plaidoyer, l’ong Amnesty International demande au président de la RDC Joseph Kabila de réaliser ses promesses dans le domaine de la reforme du système judicaire. Dans une lettre ouverte adressée jeudi 6 octobre au chef de l’Etat congolais, l’ONG internationale l’invite à mettre en œuvre des actions concrètes afin de lutter efficacement contre l’impunité des crimes internationaux en RDC pour permettre aux victimes d’obtenir la vérité, la justice et la réparation.

Selon le Dr. Theo Boutruche, chercheur à Amnesty International, un an après la publication du rapport mapping de l’ONU sur les plus graves violations des droits humains en RDC, peu de progrès ont été enregistrés en la matière:

«A la lumière des recommandations des Nations Unies faites il y a un an, les progrès sont insuffisants sur l’ensemble de composantes du système judiciaire congolais», a-t-il affirmé.

Le rapport mapping des Nations Unies sur les graves violations des droits de l’homme commises en RDC entre 1993 et 2003 a été publié en octobre 2010. Il mentionne 617 des plus graves cas de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire et formule des

recommandations pour améliorer le système judiciaire congolais.

La lettre ouverte d’Amnesty international salue cependant l’initiative du gouvernement congolais visant à établir une cour spécialisée chargée de la répression des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. C’était l’une des recommandations du rapport mapping.

Pour rappel, le ministre de la Justice et des droits humains, Luzolo Bambi, a présenté lundi 13 juin, un projet de loi à l’Assemblée nationale sur la création des chambres spécialisées au sein des juridictions congolaises pour sanctionner les plus graves violations des droits de l’homme.

Theo Boutruche indique qu’interpeller le chef de l’Etat est aussi un moyen de remettre sur l’agenda politique, dans le contexte électoral, le thème de la réforme judiciaire et de la lutte contre l’impunité.

« Ce thème ne doit pas se réduire à une promesse électorale mais doit se traduire en des actions concrètes, » ajoute-t-il.

Le bilan provisoire de la pluie de dimanche 2 octobre sur la ville de Bukavu est inquiétant.

Le bourgmestre de Bagira fait état de 6 morts, 3 disparus, 25 familles sans abris et plusieurs habitations inondées.

Les entités les plus touchées sont l’avenue de l’usine Pharmaceutique Pharmakina et Mulambula sur le flanc de la rivière Chula. Les eaux de cette rivière ont quitté leur lit suite aux

constructions anarchiques, estiment des experts en urbanisme.

Selon le bourgmestre de Bagira, des sanctions seront prises contre les fonctionnaires impliqués dans le lotissement anarchique du site qui a provoqué le débordement des eaux de la rivière

(4)

4

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

Chula. Il affirme aussi que le gouvernement provincial préconise l’inhumation des victimes de cette catastrophe.

Outre les dégâts humains, on déplore aussi la tentative de pillage du dépôt des vivres du Programme alimentaire mondial situé dans la zone inondée.

Ce dépôt a échappé au pillage grâce à l’intervention de la police et des casques bleus dela Monusco.

Par ailleurs, le local qui abrite le laboratoire de Pharmakina a aussi été inondé. Quelques maisons ont été incendiées à la suite du court-circuit provoqué par le contact des eaux de pluie et les raccordements électriques des maisons d’habitations de cette commune.

Par contre, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Bukavu, le 6 octobre 2011 ont fait un mort, un blessé, et d’importants dégâts matériels, dans le Quartier PANZI (Bizimana) en Commune d’IBANDA. Des toitures ont été emportées par la pluie, alors que d’autres maisons se sont écroulées sans faire de victimes. Ces violentes intempéries ont touché aussi les chefferies de Luhwinja, Kaziba et Mutambala, dans les territoires de Mwenga, Walungu et de Fizi. Ce sont les premières pluies de la saison à Bukavu qui font toujours des dégâts énormes.

Dans le Territoire de Shabunda, l’activisme des éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et des Raïa Mutomboki continue de peser sur la protection des civils. Les premiers auraient violé deux femmes à Nyaikuku tandis que les seconds continuent d’ériger des barrières dont la traversée est payante. La piste d’atterrissage de Chamombe dans le groupement de Baliga est également passée sous contrôle des FDLR qui perçoivent désormais des frais à l’atterrissage. Les acteurs humanitaires travaillant dans la zone ne connaissent pas encore de perturbation liée à cette situation, mais des problèmes pourraient advenir.

Dans la nuit du 2 au 3 octobre, une forte pluie s’est abattue à Bukavu touchant particulièrement l’avenue de la Pharmakina et Mulambula sur le flanc de la rivière Chula. A cause de constructions anarchiques de la zone, les eaux de cette rivière ont quitté leur lit causant au moins neuf morts et 25 familles sans abris selon les sources communales. Les humanitaires n’ont également pas été épargnés : les entrepôts du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l’Association des volontaires pour le service international (AVSI) notamment ont été inondés. Ces organisations humanitaires évaluent actuellement les dommages subis.

Le 3 octobre, la localité de Sebele à l’est de Fizi a encore connu de violents affrontements entre Mayi-Mayi Yakutumba et éléments des Forces Armées de la République du Congo (FARDC), causant le déplacement de la quasi-totalité des habitants (environ 21 000 personnes). Ceux-ci se sont dirigés notamment vers Buzimba, Fizi Centre, Katalukulu, Nemba et Malinde. Ce mouvement vient après les retours progressifs des déplacés constatés à Sebele. Environ 85% de la population étaient retournés au 20 septembre après le déplacment préventif le 7 septembre par peur d’affrontements entre des éléments FARDC et Mayi-Mayi Yakutumba. Par ailleurs, selon l’ONG Arche d’alliance (ARAL), au moins 2 700 personnes s’étaient déplacées de la presqu’île d’Ubwari à Baraka et ses périphéries le 21 septembre lors des affrontements entre les FARDC et les Mayi-Mayi Yakutumba. La situation sécuritaire demeure volatile dans cette zone où malgré les besoins humanitaires évidents, les conditions sécuritaires ne permettent aucune intervention.

(5)

5

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

A Nyambembe dans le Territoire de Shabunda, des mouvements importants de retour de l’axe Lulingu-Tsonka ont été enregistrés. Il s’agit d’une partie des bénéficiaires de la distribution de kits NFI des ongs humanitaires internationales. Après leur retour, ces personnes ont du quitter Nyambembe pour se rendre à Lulingu (36 km) afin de recevoir leurs trousses de biens non alimentaires (NFI). Ce mouvement de retour est dû à la relative accalmie dans la zone. Au cours de la première semaine de septembre, environ 500 déplacés en provenance de Shabunda Centre étaient retournés notamment à Tshombi et Makese. Ces retours ne sont toutefois pas le résultat d’une mesure de protection particulière.

L’asbl RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF à travers son Agence de Presse de la RENAF(APRENAF) suit de près cette situation d’insécurité au SUD KIVU.

Toutefois, les rapports reçus par RENAF auprès de ses partenaires ;

- La situation sécuritaire est caractérisée par des variations locales, la fluidité et la fragilité, plus de trois quarts des personnes contactées n’ayant constaté aucune amélioration depuis l’année passée.

- Des pics de violence contre les civils continuent de survenir, surtout dans les zones

touchées par groupes armés dont les FDLR, les FNL et leurs alliés MAI-MAI YAKOTUMBA.

- Les abus de pouvoir sont courants à tous les niveaux, et des cas d’extorsion et de

coercitions violentes sont très largement constatés.

- L’insécurité affecte les hommes, les femmes et les enfants de façon différente ; par exemple, les filles ont dit avoir peur de l’exploitation et de la violence sexuelle , tandis que les garçons ont mis l’accent sur la violence associée aux travaux forcés et la peur d’être recrutés de force.

- Les mécanismes de survie se trouvent sous pression ; les gens souffrent d’une

vulnérabilité de plus en plus accrue et leurs moyens d’existence sont sérieusement menacés.

- En l’absence d’une autorité effective, certaines personnes entreprennent de se faire

justice elles-mêmes.

Plusieurs communautés ont rapporté que des éléments des FARDC( à Katenga, à Kazimia, à

Mulungu/Shabunda) et leurs épouses pillent les produits dans leurs champs pendant la nuit, voire dans certains cas en plein jour. Les femmes interviewées à SHABUNDA au Sud Kivu se sont plaintes de devoir racheter leur propre manioc aux épouses des militaires au marché. Dans le territoire de Fizi (Sud Kivu), la population nous a dit que les FDLR « nous attendent après le marché pour prendre tout ce qu’on a, même les vêtements qu’on porte. »

A Mwenga( Kitutu) lundi 3 octobre 2011 a déclaré :

« Nous allons tous fuir d’ici. Nous sommes obligés de vendre à crédit aux FARDC, et le jour où tu oses demander d’être payé, ils t’accusent d’être Mayi Mayi [membre d’une milice congolaise ou d’un groupe d’autodéfense] et ils t’arrêtent. »

L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF dénonce ces abus et violations des droits de l’homme dont les femmes et les enfants payent des lourds tributs.

(6)

6

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

Sur base des priorités identifiées par les communautés interviewées pour combattre les menaces sécuritaires auxquelles elles font face, L’ASBL RENAISSANCE à travers son outil de plaidoyer (Agence de Presse de la RENAF) formule les recommandations suivantes :

Au gouvernement de la RDC et aux gouvernements bailleurs de fonds internationaux

 Les efforts nationaux et internationaux pour mettre en œuvre les projets du

gouvernement de la RDC en matière de réforme du secteur de sécurité devraient

accorder la priorité aux mesures identifiées par les populations civiles comme favorisant le plus directement un renforcement de leur sécurité, à savoir : la solde, l’aide sociale, le casernement et l’appui logistique ; la discipline et la justice ; et la formation aux droits de l’Homme.

 Les autorités civiles et militaires doivent agir de façon prioritaire pour traiter les extorsions et exactions commises par les FARDC et la PNC, en commençant par supprimer les barrières qui ne servent pas une fonction sécuritaire spécifique et mettre fin aux rançonnements aux « barrières illégales » qui sont maintenues. De

telles mesures pourraient produire une amélioration immédiate de la protection des civils.

 Les autorités militaires congolaises devraient donner des directives claires à toutes les forces pour faire respecter le statut de tous les non combattants, surtout mineurs, et en suivre la mise en œuvre, avec l’appui de la MONUSCO, afin d’éviter que les civils soient la cible d’exactions sous prétexte qu’ils « collaborent » avec les différentes milices.

 La politique de « tolérance zéro » des FARDC en matière de

violations des droits de l’Homme doit être mise en pratique pour contrer l’impunité.

Cette politique veillerait à ce que tout membre du personnel des FARDC qui abuserait de son autorité, enfreindrait les codes de conduite ou manquerait par ailleurs à ses obligations soit soumis à une enquête transparente ainsi qu’aux mesures disciplinaires et/ou pénales qui s’imposent. Le système de sélection des miliciens candidats à l’intégration aux FARDC, demandé depuis longue date, doit également être mis en place.

 Le gouvernement congolais et ses partenaires internationaux devraient renforcer le déploiement efficace, à grande échelle et avec les contrôles adéquats d’une police militaire et l’appui aux poursuites judiciaires. Un suivi soutenu de la conduite des FARDC par la MONUSCO reste essentiel, conformément au mandat de protection de celle-ci, mais pour que la justice militaire s’installe de façon pérenne il faudra que le gouvernement congolais et ses partenaires internationaux renforcent le

déploiement efficace, à grande échelle et avec les contrôles adéquats d’une police militaire et l’appui aux poursuites judiciaires.

 Les bailleurs de fonds internationaux, avec le gouvernement congolais, doivent agir de façon prioritaire pour pallier aux contraintes structurelles des zones affectées par les FDLR, FNL et les MAI-MAI YAKOTUMBA, par exemple par un appui à

l’expansion des télécommunications et du réseau routier, dans le but de réduire la vulnérabilité des communautés menacées par cette milice.

À la MONUSCO:

 Les déploiements de la MONUSCO doivent être planifiés sur base des besoins de protection sur terrain, qui sont à évaluer à travers des mécanismes de consultation

communautaires ainsi que par un dialogue avec la société civile, comme requis par le Cadre de référence pour l’élaboration de stratégies globales pour la protection des civils établi par le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) conjointement avec le

(7)

7

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

Département de l’appui aux missions (DAM). Ce Cadre oblige les missions de maintien de la paix à adopter un processus consultatif pour élaborer leur stratégie de protection des civils, avec notamment la consultation des autorités nationales, des communautés locales, et d’agences des Nations Unies et d’ONG humanitaires et de protection.

 Conformément à la Résolution 1991 (2011) des Nations Unies, il convient de revoir et

d’augmenter sensiblement les déploiements de la MONUSCO dans les zones affectées par les FDLR, par les FNL et par les Mai-Mai YAKOTUMBA( dans les coins reculés pas seulement dans des centres).

 La MONUSCO devrait continuer à renforcer ses échanges avec les populations locales sur leurs besoins de protection et, d’après les résultats de cette étude, faire un effort particulier pour écouter les besoins des femmes et des jeunes.

 Conformément également à la Résolution 1991 (2011) des Nations Unies, qui encourage l’application de mesures novatrices, la MONUSCO devrait renforcer les patrouilles à pied aux champs et aux marchés dans les zones à haut risque pour permettre aux civils d’accéder à leurs moyens de subsistance. Elle devrait en outre accroître sa présence aux barrières effectivement illégales, afin de prévenir l’extorsion par les contrôles.

 La MONUSCO doit accorder une priorité à l’utilisation d’outils basés sur de bonnes pratiques, et renforcer le dialogue civilo-militaire au niveau local.

 La MONUSCO devrait renforcer son action pour rendre compte des questions de

protection des civils. Des rapports réguliers au Secrétaire général devraient fournir des données claires sur les principales catégories d’incidents de protection, y compris les déplacements de population et les nombres de victimes civiles, et résumer de façon cohérente les mesures prises pour prévenir, mitiger et répondre aux menaces ainsi que l’impact de ces mesures.

 Le Gouvernement de la RDC, doit déployer les forces régulières, la police dans les

localités occupées par les FDLR pour sécuriser les prochaines élections présidentielles et législatives notamment à NINJA/KABARE et autres localités de Mwenga, Fizi, Shabunda et Kalehe.

Aux forces armées(les belligérants) opérant au SUD KIVU:

 De respecter les droits humanitaires internationaux qui protègent les populations civiles et leurs biens

 De déposer les armes et privilégier plus le dialogue franc en soumettant leur cahier de charge aux autorités politico-militaires de la RDC

 De ne pas enrôler les enfants mineurs dans les rangs des hommes armés

 De stoppez les violences Basées au Genre dont sont victimes les femmes/filles

 De supprimer toutes les barrières érigées par ci par-là les jours de marchés et d’annuler les taxes imposées à la pauvre population meurtrie par les guerres

 D’assurer une forte sécurité aux leaders locaux, aux humanitaires, aux activistes des droits de l’homme, aux Journalistes et autres acteurs de la société civile œuvrant dans les zones des guerres afin de mieux préparer les prochaines échéances électorales

(8)

8

Notre priorité : Les élections transparentes et apaisées en RDC

 De laisser la population vaquer librement à ses occupations champêtres et autres

activités pour lutter contre l’Insécurité alimentaire dont son taux augmente du jour au jour dans ces territoires.

 De ne pas détruire les infrastructures sociales d’intérêts publics (Eglises, écoles, Hôpitaux, Captages /adductions d’eaux) et de libérer les prisonniers des guerres A la population :

 De ne pas coaliser ou être éclaireur de l’ennemi de la paix en adhérant aux groupes dissidents armés.

 De prêcher l’amour, la tolérance, de bannir la haine et le tribalisme/ethnisme dans toutes leurs formes.

 D’éviter toutes sortes des vengeances intercommunautaires ou conflits communautaires

Fait à Bukavu, le 8 octobre 2011.

Pour l’Agence de Presse de la RENAISSANCE AFRICAINE(APRENAF)

X

RUTAKAZA Florentin

Secretaire de Rédaction de l'APRENAF(SUD KI. . .

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

En décembre 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans sa résolution 1794 (2007), a demandé aux autorités congolaises de soutenir pleinement le Projet Mapping entrepris

Vu la cruauté vécue dans l’Est de la République démocratique du Congo et dont les principales victimes sont les femmes et les jeunes filles, je me rappelle que le soldat

Nous espérons que ce rapport servira de ressource à tous ceux qui œuvrent pour une paix durable dans la région des Grands Lacs, qu’il s’agisse d’activistes de la société civile,

Le but de l’action est de faire un état des lieux de la situation des jeunes filles en République Démocratique du Congo et d’imaginer les ressources existantes

Cette inégalité entre Kasaïens et Katangais devient encore plus mar- quante au cours des années 1980, lorsque les premiers accèdent aux posi- tions stratégiques et peuvent

Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous nous penchons sur les intérêts de grandes puissances et la souveraineté de la République Démocratique du Congo.. 1

Il y a lieu de féliciter la signature à Marrakech, au Maroc, en mai dernier, d’un Mémorandum d’entente de Coopération dans le domaine de la réforme administrative et de

Les domaines d'« échec » dans la perspective du Nord sont tout simplement autant d'occasions pour les donateurs de prendre des rôles – dans la construction étatique,