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Neuf Légendes sur I'autorité (1)

In document va M: ATUUR (pagina 73-84)

1

- Frère, toi qui es plu grand que moi, peux-tu atteindrc (ette grenadc qui, parmi les fleurs de feu, au milieu de la verdure. me sourit de ses Ièvres ou vertes, comme une jeu ne fille

con~cn ante? Regarde ! cUe est fendue, elle est mûre et rouge.

comme du feu est Ie bord des plaies qu' eUe-même s'est faires pour me plaire. J'ai envie de ceUe grenade. mon frèrel Toi, qui es plus grand que moi, rends ton bras, cwille-la pour que je mange,

Le fr he fit ainsi, pour que son cadet la mange5t,

Le frère aÎné se rendit aux cbamps, et aperçut une brebis qui descendait dans la vallée en cherchant son petit,

- N'avez-vous pas vu mon agneau? demanda-t-elle au lion. vous qui habitezIaplaine et qui connaissez mieux que moi les chemins de la campagne ou je marche si diffieilement. à cause de mon sabot fendu?

- Ne t'occupe pas de ton petit", de ton agneau, dit Ie lion, viens iei, que je te dévore I

Le lion dévora la brebis.

Mais Ie frère aÎné demanda au lion

- Pourquoi manges-ru la be bis qui cherchait son agneau) - Tu as entendu commeflt eUe se plaignait de ses abots.

répondit Ie lion. N'ai- je pas bicn fait de la manger? Regarde

r

aptitude de mes griffes. celle de mes dents! C'est pourquoi j' ai mangé la brebi ,

(1) Traduction de L. Roelandl l'l ,\l/il U·lIa.

Le jeune homme réfléchit et regarda ses bras qUJ etalent longs, vigoureux et musclés. II les trouvait si aptes ... qu'il se propo a de contraindre son cadet à Ie servir.

Er, quand ce dernier Ie pria encore de lui cueillir des fruits, il répondit :

- Regarde mes bras! N'as-tu pas dit que les tiens ne peuvent atteindre la grenade? Sers-moi, si tu ne veux que je re dévore!

Depu!s ce temps. Ie cadet sert l'aÎné, Mais iI ne se réjouit pas de la découverte quc cc dernier doit au lion.

11

Voltaire dir: « Si Dieu n'existait pas, il faudrait I'inventer~.

Ccrtes, roure puissance vient de Dieu. Qui veut de la puissance.

vcut Dieu. Qui a besoin de puissance, d'autorité, se fait un Dieu.

Moïse. Confucius, Zoro.utre, Numa. Colomb. Portez. ont fait cela. Tous les men urs du peuple, les devios. les sorciers, les prêtres. ont fait cela. Celui qui VCUt régner Ie fait eneare à

"heurc présente. Le nombrc de dieux est all si grand que celui de désirs. Pour chaque nouveau dé ir. un nouveau Dieu.

Uoe bonne allait se promener avec les enfants d son maÎtr·.

Ellc 'uit chJrgée de les surveilIer attentivement. Mais les enfants

àé~obéissants s· éloignaient beaucoup trop. de sorte que S.l

surveillance ne uffisait pas Ct que son aet ntion était vain . ur ce. elle créa de «ri en »un cbien noir qui mordait chaque ('orant oe restant pJS auprès d'elle. Et les enfaots eureot peur dil chicn: ijs devinrenr très obéissanrs et restèrenc auprès d'elle.

-11 . .'amin,} Ic dieu quO He avait créé ct vit qu'on pouvait s'en servlC.

Mais fin<llcmrnt les cnfants devinrcnt fou , pJr peur du chicn.

t ils Ic ont resu~ jl1~l}u'à cc Jour.

111

Un voyagcur était chargé d'or et d'argent. Par crainte des b::igands, il s' était muni d' armes.

En outre, ses domcstiques Ie suivaient en grand nombre; ils étJient même plus nombreux que tous les brigands du pays réunis. 11 était si bien armé ct si bien surveillé que tout un

égiment n'cût pJS été caplble de lui dérober scs dchesses.

Quelques brigands qui ne savaient pas cela l'attaquèrent;

mais iJs reussent regretté bien longtemps, s' ils n' avaienr pas succombé tout de suite.

Un bandit. devenu prudent par l'exemple de ses complices, alla consulter un saint ermitc qui vivait seul avec deux osse-ments et une cruche d' eau.

- Comment dois-je faire, saint hamme. pour m'emparer des trésors de ce voyageur?

- Le moyenest très simpIe, répondit l'anachorète. Jetez-Iui .1utour du cou la corde que jc vous donnerai. Alors il n' opposera pas de résistance. II ordonnera à ses valets de s'agenouiller dcvant vous. et il vous donnera ce que vous désirerez.

11fut fait comme Ie SJint homme avait dit. Maïs Ie voyageur et ~cs compagnons n'y rrouvèrent aucun bénéfice.

Cem corde s' appc1Jit « Croyance ); elle a gardé sa force ju qu'j ce jam

IV

- Père, dis·moi pourquoi Ie solcl1 ne tombe pa ? Lc pèrc était hooteux parce qu'jJ nc savait pas pourquOJ

~olejl oe tombe pas, et il punit son enfant parel' qu'il était honteux.

L'enfant, craignant la colèrc du père, ne demanda plus

jamais ni pourquoi Ie soleil ne tombe pas, ni d' au tres choses que pourcanr il eût bien aimê savoir.

L'enfant ne devint jamais un homme, quoiqu'il vécut six mille ans ... non, bien plus longtemps.

v

- Ou vas-tu, Philoinos? demanda Hudoor à son camarade quïl rencontra dans une rue d'Athènes.

- Je cours vite boire trois mesures de mauvais vin qUI m'attendenr ehez la plus iJide de mes rrois maîtresses. répondil Philoinos, chanceIant.

Car il était ivre.

- Viens avec moi, tu as assez de vin et rrop de m Îtresses, d'après cc que je vois.

- Trois, Hudoor, trois! Le maître l'a dit: Troisl. ..

Le maître ne padait ni de vin ni d'hétaïres. Viens avec moi.

11 a dit: ([ois ... trois! ... TROIS!

Et Philoinos tomba pour la troisième fois cc soir-Ij Mai~

celle·ci il ne se releva pas.

Depuis ce jour. il est par te([(~.

VI

Un enLlnt vit Ie jour! La m're étaÎt en e.t:tse, Cl Ic p'r

.1lI~~i Ic regardait avec un amour intense.

- Génie, dites-moi. rest~ra-t-iltoujours 5i petit? d mandl la mère. Elie ajoutJ : Je oe sais pas moi-même si je dé irc bien ceIa. car je Ie verrais volontiers sous les traits d'une grande personne. Cc serait cependJnt dommage gu'il changeît teIlemcnt gue je ne puisse plus Ic porter et lui donner Ie sein.

- Ton enfant deviendra un bom me, dit Ie Gênie. Tu ne lui donneras pas éternellement Ie sein. Un jour viendra ou tu ne Ic poneras plus dans tes bras.

- Oh Génie! s'exclama IJ mère effarée, mon enfant s'en ira? Quand il pouera marcher, il me quittera? Que doi -je faire pour que man enfant ne s'en aille pas quand il pourra marcher?

- Aime ton enfant, dit Ie Génie. et il ne te quittera pas, C'était vrJi! I1 en fut ainsi pendant quelque tem ps. Mais ensuite b aucoup d'enfanrs virent Ie jour. Ce fut une charge pour beaucoup de pJrents que d'aimer tous les enfants.

Alors, on inventJ un commandeml?nt qui remplacerait l'amour, coml le beJucoup cl commandemenrs. Car il est plus facile de donner un commandement que de l'amour.

«Tes père et mère honoreras! »

Les cnfants quitt.lienr leurs parcnts aussitot qu'ils savaient marcher. On ajouta au commanclement une promesse:

c Afin de vivre longuement. ~

Alors, quelques enfants restèrent chez leurs parents! Mais ils ne restèrenr pas comme (cue première mère I'avait voulu, lors·

qu'elle demanda au Génie : 4: Que dois.je faire pour que mon enfanr ne me quitte pas aussÎlot qu'il saura marcber? »

Il en cse toujours ainsÎ.

VII

Le premier roi fut un ~oldJtheureux! ~. dIt Voltaire. m.m je ne sais si ccIa esr \'Cai. 11 y a autant de chances - plus même. - pour que Ic premier rOl fût quelqu'un connaissant des ermiees sacbant poser des pièges. Mais l'hiseoire su ivan te est vraie :

Krarès étalt très fort. 1I renversait d'une chiquenaude des rcmpaIts construits avec des (ronc d' arbre, ce il terrassait treize

ennemis à la fois. Quand il toussait ilse déclarait des incendies par suite de la compression de I'air, et la lune tremblait quand iJ ébauchait un geste.

Pour tous ces mérites. Kratès devint roi.

Et il mourut après avoir été roi pendant un cerrain temps.

Mais Ie jeu ne Kratès, son fiJs, était malingre; ce qui ne I' empêchait pas de vouloir être roi àla pl<lce du père, qui avait été si fort.

11 s'assit sur une chaise qu'iJ appela « un trone », et s'exclama :

- Je suis roi I

_ Pourquoi êtes-vous roi? demanda Ie peuple, encore igno.

rant et qui n'avait aucune idée du droit d'héritage.

_ Eh bien! parel' que ma mère a habité la même cbau·

mière que Ie vieux Kratès, qui est mort.

A la vérité, ildit « palais ». mais c"était une chaumière.

Le peuple ne compr:t pas la conclusion. Lorsque Kratès II criait : « Venez! '>. tout Ie monde s'en allait. Mais lorsqu'il disait : « Allez-vous en! », on accourait. Bref. rautorité avait disparu, et Kratè II était trop bête pour énoncer Ie contraire de sa volonté.

Dans la feuille de I'opposition de ce temps, on lisait :

« Pourquoi, KfJtès 11. VOllS qui avez des jambe torses ct gui êtes étourdL pourquoi êtes-vou as is à la place de I'bommc qui. il y a vingt ans, habitait une chaumière av c 1.1 femme gui voos a donné la vie? Levez-vous et videz les lieu. , ne dite pas: « Allez-vous en » ou «Venez », tout comme si vous étiez Ie vieux KrJtès! Oil sont les remparts con truits avec des troncs de cbêne que vous ay z renversés cl'unc cbi uenaudd La lune ne trembIc p s, bien que vous rêviez de fendre en deu l'univers! Vous n'avez pas la force d"crasH une puce. nulle part ne se déclare un inrendie quand VOD éternuez. Levez-voD ,

édez la place àun autre qui s'cnrende aux choses utilesl »

Ainsi paria I'opposition.

Krath aurait dû probablement se lever de la chaise quO il appelait « un trone ». si sa vi eilil' nourrice n' eût pa parlé au peuple comme suit :

«Ecoutez-moi, 0 peuple! J' ai écé la nourrice du petit Kratès.

au temps ou il était encore plus petit qu·Jctuellement. Lorsqu'il naquit. son père s'oignit J tête cl'huile, une goutte en tomba sur cclle du nourrisson. C'est pourquoi il n' est pas nécessaire qu'il renverse des murs d' une cbiquenaude. ni que la lune trembIe, ou qu'il provoque par sa toux des incendies. Je vous dis ... »

Mais l'é1oquente nourrice n'eut pas Ie te111ps d'achever sa pbrase. La conclusion était si faciJe à tirer que tout I~ pe pi.!

- la rédaction de la feuille de l'opposition plus haul que les Jutres - s'excbma d'unc seule voix :

- Vive roint du Seigneur!

Et Kratès resta assis sur la chai e qu'il Jppe1.1il lIn lrolli.

Et il y est depuis ce jour.

VIII

Thugater trayait les vaches de son père. cequ'elle faisJit très bien, car Ie !ait rapporté par elle donnait plus de beurre que

"lui gUl' ses frères rappoct:lienr. Je \OUS dirai comment ceb e pouvait. Faites bien atcention, pour que vous Ie sachiez ...

au cas ou vous iriez parfois traire des vacbes. Mai je ne ous

I~dis pas pour que vous alliez Ie faire comme Tbugater, ce n'esc que pour attirer votre attention sur l'ex mple de 5 frhes qlll.

en trayant moins bien. hisaient mieux. En tout CJS, ils se comport3ient de façon plus intelligente.

Avant que les jeu nes geos missent Ie pied dans la prairie.

oui. bien longtemps aVJnt. les vaches arrendaient près de IJ

c1otun!, pour être délivrées de leur Iait préparé. somme toute.

pour leurs vcaux. Mais commeles homme mangenr.et mangcnt toujours ces veaux, parce qu'ils sont les plus forts. il y a donc du !ait en trop dans leues mamelles.

Qu'est·ce qui se produit pendant que les vaches au visagc stupide attendent devant la doture ?

Pendant qu'el1es se tiennent tranquilles, la partie la plu~

épaisse du !ait. Ia crème. Ia graisse. Ie beurre, monte et 'éloigne du pis.

Eh bien! celui qui trait avec patience jusqu'JU bout. rapportc du Iait gras. Celui qui est pressé. Iaisse IJ crème dan les mamelles.

Voyons. Thugater n' était pas pressée, malS ses f rhes l'étaient.

Car ils prétendaient avoir droit à autre chose qu'à traire II!~

vaches de leur père. Mais elle ne songeait pasà ce droit.

- Mon père m'a appris à me servir de la flèche ct de l'arc.

dit un des frères. Je peUK vivre de la chasse, je veux courir Ie monde et travailIer pour mon propre compte.

- Et moi, il m'a appris à pêcher. fit un deu.'ième.

- Mon père m'a mon ré comm nt on conscruit une barqu'.

cria Ie troisième. Je vai abattre un arbre. Ie creuser, Ie mettle àI'eau, m'asseoir dedans. Je veux savoir ce qu'il y a de rauere

oté du lac.

- J'ai envie de vivre avec la blond Gûne, déclara Ie qua-trième. pour avoir ma maison. peuplée Je Thugater qui trJirOlll pour moi.

Ainsi. chaque frère avait un dé ir. une volonté. Lellrs Jspira-tlons les occupaienr tellemenr. qu'ils ne prcnJient pas Ie tcmp~

de tirer la crème que Ie ache. dé olé~ . devaicnt garder sans ulilité poue personne.

Mai Tbug.H r tra)'ait jusqu',1 IJ dern:ère gouue.

Pèrel s'écrièrent enfin les garçons. ous nous en altonsl Qui traira les vaches? demanda Ie père.

Eh bienl. .. Tbugater!. ..

- Que se passera·t-il quand elle désirera naviguer, pêcher, chasser, voir Ie monde? Qu'arrivera-t-il quand elle aussi songera

~ vivre avec qurlqu'un de blond ou de brun. pour posséder une maisonàeHe et tout ce qui va avec? Je peux me passer de vous.

mais pas d·elle ... parce que Ic Ii!it qu'elle rapporte à la maison est si gras.

Après un peu de réflexioo, les fils répondirent :

- Père, ne lui apprenez eien! Alors elle continuera à traire jusqu'JU dernier de ses jours. Ne lui montrez pas comment la corde lendue, en se rétrécissant, lance une flèche : ainsi elle n' aura pas d' envie d' aller àla chasse. Ne lui révélez pas que Ie~

poissons engloutissent un hameçon pointu quand il est caché par un appat, et elle ne songera pas à jeter des lignes ou d::s filets. Ne lui enseignez pa comment on creuse un arbre.

comment on peut flotter dedans jusqu'à rautre coté du lac. "r dIe ne ressentira pas Ie dé ir de voir cem autre eive. Ne lui (aitcs jamais voir commenc eHe pourrait arriver àpo éder avet un garçon blond ou brun, une mai on àelle et ce gui va avec!

TC lui faites jarnais avoir cela. père. alors elle rl! tU.l aupI'"

d vous. Ie lait de vos vaches sera gras! En a([endant. .. lai ez-nou putir, chacun suivant notre dé ir.

Ain i parlèrent les fiJs. Mais Ie père - qui était prudent _ reprit :

- Bon Dieu, quï empêch ra qu'elle sach(' ce qlle j(' ne lui enseigne pas? Que se passeta.t-il, quand elle v rra n.1Viguer la mouche SU!une branche flotunte? Quand I fil d son m'tier.

en se rrtrécissant subitement, poussera comme par ba ard IJ navette? Quand. du bord de la rivière. lIe 'pi ra Je poi son qUl voudra engloutir Ie vcr qlli e torcille. maïs. p.lC uite de on avidité maladroite s'accroch à la feuille poinlUe du ro eau.

Et enfin, quand elle trouvera Ie nid que les alouettes e construi-sent au mois de ma i, dans Jes cbamps de trèfle?

Les fils rHlécbirent à nouveau :

_ Cela ne lui apprendra rien, père! Elle est trOp bête pour

!oe créer des désirs, quand elle verra ces choses. Nous non plus no us n' aurions rien su, si voos De DOUS eussiez pas renseignés.

Mais Ie père répliqua :

_ Non, elle n'est pas bête! Je crains qu'clle n'apprenne d'eIle.même ce que vous n'auriez pas con nu sans moi. Tbugater n' est pas bête I

Les fiJs réflécbireDt encore pJus profondément :

_ Père, dites-Iui que savoir. comprendre et désirer... est un péché poor une fitIe I

Cette fois·ei, Je père très prudent fut satisfait. 11 JaissJ partir ses fils à la pêche, à la chasse, dans Ie monde, chez la blonde GÛne ... partoot ...

Mais il défendit de savoir. de comprendre ct de désirer à Thugater qui, dans son innocenee, continua .1 tr.lire jusqu'à IJ fin de es jours.

Et il en est resté ainsi jusqu',i pr~ ent.

IX

Hass.1n v ndait des d.1ttes dJns Je rues de D.\mJs, QualId je dis qu'iJ en vendait. j'entends qu'il ne le~ vendait pas, ear ell~s

~taient si petites gue personne oe voulait les acheter.

A ec regret et envie, iJ voyait comment tout Ie monJ~

favocisait Ie riche Aloued, qui habirait à coté d lui. sur un tapis. Car ils habitaient sur des tapis, à Dama ,et ils n'avaiem pas de toit au-dessus d' eux. Aussi, les richesses d' Aloued ne e eomposaicnr pas de maisons, mais d'un jardin très fertil ,oui, i fertile que les dattes qui y mûrissaient étaient de la grosseur de

trois froits ordinaires. C'est pourquoi les passant aehetaient celles d' Aloued, et non eelles d' Hassan.

Or, il acriva dans la vilIl' un derviehe qui aVJit trop dè sagesse et trop peu de piunee. On va voir eomment Hassan fira parti de cette situation.

- Nourrissez-moi, lui dit Ie derviehe, et j'accomplirai pour vous ce qu'aueun calife ne peut faire. J'obligerai les gens à acheter vos dartes, en les rendant aussi grossI'S. que dis.je. bien plus grosses que eelles d'Aloued. De quelle grosseur ont-elle?

- Hél s!. .. Derviehe envoyé par Allah - je baise 0

PII?JS! - les dattes d'Aloued - que Albh lui en oie de oliques! - sont trois fois plus grosses que des dattes ordi.

naires! Entrez sur mon tapis, eroisez vos jambes. soyez bént, apprenez-moi à grossir mes dattes, à obliger les gens à les acheter,

Hassan aurait pu demander au derviehe pourquoi il mJn-qUJit de nourriture, lui qui était si eapable? MJi Has an ne chieanait jamais. 11 servit à son hote du cu ir cuit, tout ce qui resuit d'un chevreau volé.

Le derviehe mangea, se ra sasiJ, et paria :

- Le fruits de votre voi in sont ((oi fois plus gros qu~

J s dattes ordinaires. .. De quelJ grosseur voukt. \ ou qu' devieooent Jes votres, 0 Ha an fils de je ne sai qui?

Hassan réfléchit et :

- Qu Allah vous donm de nf.lnt et du b'tJil... J voudrais que mes dattes fussent trois fois plus gro e lll' \ U ne pou ez les reodre.

- Trè bien! fit !e derviehe. Voiei un oi eau gll j'ai r.lp.

poué de rOrient lointain. Dite -lui que eha un J' vo frult~

est aussi gros que trois autres.

- Je vous souhaite des (emmes et des chameJux. 0 derviche qui répandez "agr'abl odeur d s olives, mai àlJuoi !>ervir.\

l-il que je di e àeet oiseau cc qui n'est pas?

- Faites comme je vous enseigne, reprit /'homme sage. Je suis der icbe, c' est pourquoi vous ne me comprenez pa .

Hassan soubaita à 1'0iseau de longues plumes. et I'appela

Hassan soubaita à 1'0iseau de longues plumes. et I'appela

In document va M: ATUUR (pagina 73-84)