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MONUC BULLETIN

Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo N° 218 du 15 Août 2008

Alan Doss satisfait de

l’implication de la MONUC dans la formation des FARDC

Au Sud Kivu

Réforme de sécurité Un émissaire d’Alan Doss

en visite d’information au Katanga (P.6) Société

Les FARDC veulent lutter contre les violences sexuelles

au Nord Kivu (P.7) Conseil de Sécurité

Ban Ki-Moon ‘‘profondément préoccupé’’

par les accusations d’abus sexuels visant des Casques bleus indiens (P.3)

Photo MONUC

(2)

Le Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo est publié en anglais et en français par l’Unité

des publications de la Division de l’Information Publique de la MONUC Contact :

Division de L’Information Publique / MONUC

Tel: 00 243 818906836 - 001 212 963 0103

Directeur de Publication Mario Zamorano

Rédacteur en chef Nana Rosine Ngangoué

Centralisation Adèle Lukoki

Rédaction Fabrice Badibanga, Adele Lukoki, Joseph Tshimanga

Graphic designer Jésus Nzambi Sublime

MONUC BULLETIN

So m m ai re Ban Ki-Moon très préoccupé par les accusations d’abus sexuels visant des Casques bleus indiens de la MONUC

... 3

Clôture de la 3

ème

session de formation des FARDC à Luberizi

... 4

Visite du Représentant spécial du Secrétaire

général à Minembwe

... 5

Les FARDC veulent lutter contre les violences sexuelles militaires

... 6

Les adieux du brigadier général Indrajeet Narayan

... 7

Likasi : Des cadres et agents de la Police Nationale Congolaise formés par une mission conjointe de la MONUC sur l’organisation des élections locales

... 8

Lubumbashi : Un émissaire d’Alan Doss s’informe sur le seteur de la réforme de sécurité

... 9

Lubumbashi: La section électorale sensibilise les offi ciers militaires sur les élections locales

... 10

Lubumbashi: La communauté indienne célèbre le 61

ème

anniversaire de l’indépendance de l’Inde

... 11

Kabalo : Vers la fi n des dangers de mines ?

... 12

La MONUC veut stabiliser le territoire de Kabalo

.... 14

La MONUC, une fois de plus, à la rescousse

de la prison centrale de Mbuji Mayi

... 15

MONUC BULLETIN N°218 A la une

(3)

L es résultats de l’enquête menée par le Bureau des services de contrôle interne, révèlent que des membres d’une des unités de maintien de la paix du contingent indien auraient commis des actes d’exploitation sexuelle en RDC.

Réagissant à ces accusations, Ban Ki-moon a rappelé, dans les termes plus forts, qu’un tel comportement, s’il est confi rmé, est complètement inacceptable et les mesures disciplinaires les plus graves autorisées par le droit indien devraient être prises dès que possible contre ceux qui sont impliqués.

Ban Ki-Moon très préoccupé par les accusations d’abus sexuels visant des Casques bleus indiens de la MONUC

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré « profondément préoccupé » par les résultats d’une enquête interne sur les accusations d’abus sexuels visant des membres du contingent indien ayant fait partie de la MONUC, a annoncé mercredi 13 août le porte-parole a.i de la MONUC, Michel Bonnardeaux, au cours d’un point de presse hebdommadaire.

Le gouvernement indien a assuré l’ONU que les accusations feraient l’objet d’une enquête complète et rapide; si elles sont fondées, des mesures exemplaires seraient prises.

Le Secrétaire général a souligné que le comportement répréhensible de quelques uns ne doit pas diminuer l’énorme contribution et le sacrifi ce du grand nombre de Casques bleus qui servent la cause de la paix. Surtout que les Casques bleus indiens sont de ceux qui font un excellent travail, a ajouté le porte-parole de la MONUC.

Conformément à l’accord de siège signé entre la MONUC et la RDC, les

Casques bleus indiens sont soumis aux droits de leur pays.

M. Bonnardeaux a précisé que ces accusations concernent des éléments du contingent indien qui ont servi sous le drapeau des Nations Unies en RDC au cours de l’an 2005 dans le territoire de Masisi au Nord Kivu, lesquels ont fait objet d’allégations d’exploitation sexuelle sur des mineures et l’utilisation des enfants dans le travail.

Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU (photo MONUC)

Adèle Lukoki

(4)

E

n présence du ministre de la Défense, Chikez Diemu, et du chef de l’Etat-major général, le Lieutenant-Général Dieudonné Kayembe, les participants ont défi lé pour manifester leur joie. Le ministre a salué la bonne collaboration qui existe

entre la MONUC et le gouvernement de la RDC dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité: «C’est dans la détresse qu’on connaît ses meilleurs amis», a-t-il rappelé. Il a aussi insisté

Clôture de la 3 ème session de formation des FARDC à Luberizi

La formation par la MONUC de deux bataillons intégrés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo s’est achevée avec succès à Luberizi au Sud Kivu le 13 août 2008. Le Représentant du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Alan Doss, a félicité les 1.800 participants et les 18 instructeurs pakistanais, assistés par 23 instructeurs congolais pour leur engagement.

sur l’importance des FARDC dans la mise en place de l’accord de Nairobi et le rôle de l’armée comme «fer de lance du développement».

Outre le dispositif de formation complémentaire mis en œuvre sur les sites de Luberizi et de Nyaleke,

la MONUC organise une forma tion, qualifi ée d’additionnelle, au profi t d’un certain nom bre d’offi ciers et d’unités dûment identifi és par l’Etat-major Général des FARDC. Cette formation est destinée, essentiellement, à développer les capacités techniques opérationnelles individuelles et collectives.

Au terme de ce programme de formation, prévu en décembre 2009, la Force de la MONUC aura formé 28

bataillons intégrés. Outre l’instruction menée au profi t des FARDC, la Force de la MONUC fournit un appui logistique conséquent en termes de ravitaillement, d`alimentation, de médicaments et de transport.

M Doss a déclaré que « l’implication

de la MONUC dans la formation des FARDC constitue une avancée majeure des Nations Unies dans le programme de la réforme du secteur de sécurité en République Démocratique du Congo. A l’évidence, cette formation contribue à l’amélioration progressive des capacités professionnelles des FARDC fondées sur une grande cohésion de ses unités, un sens républicain marqué ainsi que l’exemple donné par ses cadres offi ciers».

Le Représentant spécial assistant à la cérémonie de clôture de la formation des FARDC en compagnie des autorités militaires congolaises et de la MONUC (photo MONUC)

Sud Kivu

Echos des provinces

(5)

L e Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Alan Doss, s’est rendu ce jeudi 14 août 2008 à Minembwe dans les Hauts plateaux du Sud Kivu, dans le cadre de sa tournée dans l’est du pays.

Cette visite a pour but de s’imprégner de la situation sur le terrain à la lumière des décisions prises lors de la dernière réunion du Comité de Pilotage du programme Amani qui s’est tenu à Goma les 6 et 7 août dernier.

Sur place, le RSSG s’est entretenu avec les éléments du contingent

Visite du Représentant spécial du Secrétaire général à Minembwe

pakistanais de la MONUC basé à Minembwe ainsi que les autorités militaires et politiques de la région.

Selon le RSSG, « il est important de renforcer les capacités de transport et de communication des éléments de la Police Nationale Congolaise afi n qu’elle puisse assumer son rôle de sécurisation et de protection des populations ».

Le numéro un de la MONUC a aussi souligné la nécessité de parachever les travaux de la route qui relie Minembwe à Uvira dans le but de désenclaver les Hauts

M. Doss saluant les représentants des populations locales

(photo Carlo Ontal/MONUC)

plateaux du Sud Kivu favorisant ainsi l’essor économique de la sous-région.

Lors de cette visite, le

Représentant spécial s’est aussi

rendu au bureau de la MONUC

à Uvira où il a eu l’occasion de

s’entretenir avec le personnel des

Nations Unies et des Organisations

non gouvernementales qui

oeuvrent dans cette zone.

(6)

L

a haute hiérarchie des FARDC a pris la décision de lutter contre les viols et les violences perpétrés par leurs éléments, à travers des comités

de suivi qui seront instaurés au sein de toutes les régions militaires du pays.

Ces comités de suivi, constitués d’un offi cier de l’auditorat militaire, d’un offi cier de commandement de région et de la MONUC seront chargés de faire la surveillance des cas des violations des droits de l’Homme par les FARDC, la prise en charge des victimes des viols pour les premiers soins et surtout pour faire le suivi des

Les FARDC veulent lutter contre les violences sexuelles militaires

La politique de « Tolérance zéro » s’appliquera désormais sur tout élément des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui enfreindra la loi, notamment en ce qui concerne de viol et autres formes de violences ou violations des droits de l’Homme. C’est ce qui ressort du point de presse animé le 12 août 2008 par le général Mayala et le colonel Delphin Kahimbi, respectivement commandant de la 8

ème

région militaire et commandant chargé des opérations au Nord Kivu.

procès, des sentences prononcées et l’exécution de ces dernières.

En plus de cela, ils devront établir des rapports destinés aux hautes hiérarchies des FARDC et de la MONUC pour d’éventuelles des

décisions complémentaires. Pour cela, une bonne sensibilisation continue s’impose, pendant que les comités de suivi seront à pied d’œuvre.

Les statistiques des viols perpétrés par les FARDC font peur, comme l’a reconnu le colonel Delphin Kahimbi.

Les soldats des FARDC de la province Orientale sont responsables de plus de 30% des cas des viols perpétrés dans cette région tandis que leurs confrères du Nord Kivu sont coupables de plus de 26% de cas de viols.

Le comité de suivi est composé des personnalités suivantes :

le général Mayala, le colonel Delphin Kahimbi,le magistrat

de l’auditorat

militaire Kyanga Mbilika, l’offi cier des renseignements Hamuli, et trois offi ciers de la MONUC ( Celui des droits de l’Homme,de la protection de l’Enfant et du contingent)

Les séances de rencontres sont prévues deux fois par mois au siège de la 8ème région militaire mais le comité peut se réunir à tout moment selon l’urgence.

« Nous sommes tous soulagés et encouragés par cette décision noble et salutaire du ministre de la Défense et du chef des états majors des FARDC pour le respect des droits de l’Homme par les militaires. La MONUC a pour mission ici de soutenir tout effort visant la protection de la population, surtout de la Femme et de l’Enfant. Notre soutien à ces comités est inconditionnel », a dit Alpha Sow, le Coordinateur de la MONUC pour la Région Est, qui était présent à cette cérémonie.

Entretien avec la haute hiérarchie militaire congolaise (photo Bernard Kalume/MONUC)

Bernard Kalume

Nord Kivu

(7)

«L

a tâche d’un casque bleu n’est pas facile car il doit veiller à la sécurité de la population sans presque se battre. Personnellement, l’expérience du Congo m’a enrichi psychologiquement et professionnellement. Aux Casques bleus qui continuent ce que nous avons entrepris, je leur demande de rester dans la ligne du mandat de la MONUC et accomplir leurs tâches avec détermination et conscience car, ce peuple a droit à la paix et à la vie, comme partout ailleurs», a déclaré, s’adressant, pour la dernière fois à ses hommes.

Ceux qui l’ont côtoyé garderont de lui l’image d’un homme intègre, compréhensif et obstiné à atteindre le but qu’il s’est fi xé.

Les adieux du brigadier général Indrajeet Narayan

Après une année au service de la paix en RDC, le brigadier général Indrajeet Narayan, commandant des troupes de la MONUC déployées au Nord Kivu, quitte la RDC.

Le commandant de la Brigade des Casques bleus de la MONUC, le général Narayan (photo Bernard Kalume/MONUC)

Bernard Kalume

Nord Kivu

Le général Narayan saluant les troupes (photo Bernard Kalume/MONUC)

(8)

D

evant une centaine de policiers réunis dans la salle de conférence du collège Tutazamie, le coordonnateur de la section électorale, Alain Ayadokoun, a expliqué tout le processus des préparatifs des élections locales. Il a mis l’accent sur la révision du fi chier électoral, le fi nancement et la sécurisation des élections. Marc Walo, qui représentait la section des droits de l’Homme a parlé des notions de libertés publiques en période électorale. Les offi ciers de la Police civile de la MONUC ont axé leurs exposés sur la sécurisation des élections, la procédure judiciaire, les enquêtes préliminaires, le fl agrant délit et la chaîne pénale en RDC.

Au cours d’une autre rencontre qui a rassemblé dans la même salle

Former les cadres et agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) et sensibiliser les forces vives de la ville de Likasi sur les préparatifs des élections locales, tel a été l’objet de la mission conjointe effectuée du 04 au 12 août par une délégation de la MONUC composée des sections électorale, des affaires civiles, des droits de l’Homme, de la Police MONUC et de l’Information publique. La mission s’est déroulée en deux temps, d’abord une session de formation des policiers, ensuite une rencontre avec la société civile, les partis politiques, les confessions religieuses et les associations de femmes et de jeunes.

Likasi : Des cadres et agents de la Police Nationale Congolaise formés par une mission conjointe de la MONUC sur

l’organisation des élections locales

Bilamekaso Tchagbele et Colin Djuma

de conférence, les représentants de la société civile, des confessions religieuses, des partis politiques et des associations locales, les mêmes orateurs se sont

succédé pour entretenir l’assistance de l’importance des élections locales dans le processus de développement régional. Ils ont particulièrement insisté sur la recherche et la consolidation d’un climat de cohabitation pacifi que, l’acceptation des résultats des urnes, la participation des femmes en tant que candidates et électrices et la protection des enfants.

Une rencontre avec les représentants de la Société civile, des partis politiques, des conféssions religieuses et des associations de Likasi (photo Colin Djuma Musompo/MONUC)

Katanga

Des policiers de Likasi au cours de la formation (photo Colin Djuma Musompo/MONUC)

(9)

A

Kamina, le conseiller de M. Doss, a eu droit aux honneurs militaires avant de recevoir des explications sur le déroulement du brassage et le fonctionnement du centre. Les installations du centre de brassage de Kamina accueillent en ce moment 2.568 militaires tous grades confondus. Le général Caron a été informé des diffi cultés rencontrées par ce centre notamment la vétusté des infrastructures, l’insuffi sance des moyens de transport et le manque de médicaments.

Au centre d’entraînement de Mura situé dans les environs de la ville de Likasi à 120 Km de Lubumbashi, le général Caron et sa délégation ont assisté, sous la supervision d’instructeurs militaires sud africains, à des exercices des éléments du bataillon d’infanterie venus de Kananga.

Les 931 membres de ce bataillon sont repartis dans 4 pelotons de spécialité à savoir mitrailleur, mortier, antitank et médical. Le responsable de la formation,

Du 08 au 11 août 2008, le Lieutenant Général Marc Caron, conseiller du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC en matière de reforme du secteur de la sécurité a effectué une visite de travail dans la province du Katanga. Accompagné des responsables civils et militaires du bureau de la MONUC/

Lubumbashi, le général Caron s’est successivement rendu au centre de brassage et de recyclage de Kamina et au centre d’entraînement militaire de Mura.

Lubumbashi : Un émissaire d’Alan Doss s’informe sur le seteur de la réforme de sécurité

Bilamekaso Tchagbele

le colonel Sereko de l’armée sud africaine a salué la visite de la délégation de la MONUC et souhaité un partenariat de l’institution onusienne sous forme d’appui logistique. Il a évoqué l’insuffi sance d’armes et de munitions pour les exercices et le manque de moyens de transport et de communication.

Le général Caron a félicité les instructeurs sud africains pour leur travail et les militaires stagiaires pour

leur discipline et leur application; il a promis de travailler pour une meilleure coordination des efforts de la Communauté internationale dans le secteur de la réforme de la sécurité en RDC.

Après les visites de terrain, le conseiller de M. Doss s’est retrouvé dans les salons feutrés du gouvernorat de la ville où il a été reçu par le gouverneur Moise Katumbi avec qui il a abordé les différents aspects de la réforme du secteur de la sécurité.

D’autres rencontres, notamment avec le commandant de la 6ème région militaire, l’inspecteur provincial de la police et les responsables des agences du système des Nations Unies au Katanga ont permis au général Caron d’avoir une appréciation complète de l’état des lieux du secteur de la sécurité dans la province du Katanga.

...et visitant le dispensaire du centre de brassage de Kamina (photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

Katanga

Le général Caron reçu par le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi ...

(photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

(10)

S

’il est vrai que la Constitution de la RDC n’accorde pas le droit de vote aux militaires, il est aussi vrai que ces derniers peuvent avoir d’une manière ou d’une autre, une infl uence sur le vote. Fort de ce constat, les militaires deviennent des acteurs qu’il faut nécessairement impliquer dans les différentes étapes du processus électoral. L’objectif poursuivi par la section électorale est donc d’amener les militaires à mieux comprendre le rôle qu’ils sont appelés à jouer. C’est donc avec une pédagogie bien choisie que le coordonnateur de la section électorale, Alain Ayadokoun a défi ni et expliqué les contours de l’appui des FARDC.

Il s’agit entre autres d’appuyer la Police Nationale Congolaise dans les compléments d’effectifs, de la relayer dans les zones où persistent encore des groupes armés résiduels. L’appui des FARDC devrait aussi consister à sensibiliser les ex-combattants et les militaires en fonction sur le volet apolitique des FARDC, sans oublier la sensibilisation des familles des militaires sur le respect des procédures des opérations d’enrôlement des électeurs et de vote. Mieux informés sur leur rôle, les offi ciers des FARDC ont promis mettre tout en œuvre, comme par le passé, pour le succès des prochaines élections.

Lubumbashi : La section électorale sensibilise les offi ciers militaires sur les élections locales

Dans le cadre de ses activités de sensibilisation pour des élections locales paisibles au Katanga, la section électorale du bureau de la MONUC/Lubumbashi poursuit ses rencontres avec les différents acteurs directement ou indirectement impliqués dans le processus électoral. Après les professionnels des medias, les policiers et la société civile, une cinquantaine d’offi ciers des FARDC ont pris part, ce vendredi 15 août, dans la salle de conférence de la MONUC, à une session d’information sur les préparatifs des élections locales.

De g à d : le Coordonnateur de la section électorale, le Coordonnateur de la CEI, le chef du bureau de la MONUC et le Commandant de la Brigade du Katanga (photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

Bilamekaso Tchagbele

Katanga

Le Coordonnateur de la section électorale en pleine explication devant les offi ciers des FARDC (photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

(11)

P

our cette célébration le contingent de policiers indiens de la MONUC s’est fondu dans la communauté indienne résidant au Katanga pour offrir au public un spectacle varié et enrichi.

Les temps forts de la manifestation ont été la parade des policiers indiens, la remise de médailles des Nations Unies et la prestation de groupes de

Lubumbashi : La communauté indienne célèbre le 61 ème anniversaire de l’indépendance de l’Inde

Ce 15 août 2008, l’esplanade du bâtiment du 30 juin dans la ville de Lubumbashi, siège de l’assemblée provinciale du Katanga a été décorée aux couleurs de l’ONU, de l’Inde et de la RDC, dans le cadre de la célébration du 61

ème

anniversaire de l’indépendance de l’Inde.

danses indiennes et congolaises. Une prestation très appréciée par le public venu nombreux.

Parmi les offi ciels, le chef du bureau de la MONUC et le ministre provincial de l’Intérieur représentant le gouverneur de la province du Katanga.

Dans la soirée, un dîner au camp du contingent indien a mis fi n aux festivités

commémorant le 61ème anniversaire de l’indépendance du 2ème pays le plus peuplé du monde.

125 policiers indiens dont 10 femmes avec rang d’offi cier, travaillent depuis février 2008 à Lubumbashi, pour d’une part protéger le personnel et les installations de la MONUC et d’autre part former les policiers congolais dans le maintien de l’ordre et la gestion de foules.

Des patrouilles conjointes sont organisées quotidiennement avec la Police Nationale Congolaise dans la ville de Lubumbashi et ses environs.

La province du Katanga compte un millier d’Indiens très présents dans les entreprises minières et de commerce.

Bilamekaso Tchagbele

Démonstration d’une danse indienne...

(photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

Katanga

...suivie avec attention par l’assistance (photo Bilamekaso Tchagbele/MONUC)

(12)

I

ls sont une équipe de 49 démineurs, dont 10 femmes, à braver au quotidien le danger des mines et autres engins non explosés dans le territoire de Kabalo.

Toute la semaine, ils vont à la recherche de ces engins qui ont causé beaucoup d’accidents dans la zone, puis le week- end, loin des populations, ils les font

Kabalo : Vers la fi n des dangers de mines ?

Le territoire de Kabalo, dans le district du Tanganyika, est réputé pour être une des régions les plus minées de la RDC, du fait de l’intensité des affrontements lors de la deuxième guerre du 02 août 1998 contre le régime de Laurent Désiré Kabila. L’ONG danoise Dan Church Aid travaille depuis octobre 2005 pour déminer.

exploser, éloignant ainsi les paisibles citoyens des risques que ces derniers leur font courir. Mines anti personnelles, anti chars ou à fragmentation, obus, bombes et mortiers, et bien d’autres engins sont concernés.

Leur cible principale, c’est la zone allant de Nzofu à Kabumba, à l’est

de Kabalo. Une zone qui a servi de ligne de démarcation entre les forces gouvernementales et les rebelles, au plus fort de la guerre, d’où la foison de mines et autres engins dont elle regorge.

Après deux ans de présence et de travail assidu, les résultats sont là, assez tangibles: 6 Kilomètres de champs de mines ont été manuellement nettoyés, soit un tiers de la surface totale à déminer.

Le déminage, une oeuvre de patience et de longue haleine….

A ce jour 2000000 m² restent encore à

Abou Mouhilou Seidou

Deux obus sur le point d’être détruits (photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC

Katanga

Une séance d’entraînement de nouveaux démineurs (photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC

(13)

SIDA = Syndrome Immunodéficitaire

Acquis

déblayer, mais le groupe reste confi ant, et s’y attelle, lentement, mais sûrement.

L’objectif est de faire un travail propre qui ne cause pas de danger à la populations en danger quand elle aura regagné les sites pour vaquer à ses travaux champêtres.

Une population d’autant plus impatientse qu’elle souhaiterait voir les travaux s’accélérer, et les mines disparaître.

Une préoccupation que juge légitime l’offi cier chargé de formation de l’ONG, Peter Ramazani, qui explique que «le déminage se fait manuellement, donc de façon méticuleuse. Il serait dangereux, voire suicidaire de se presser pour achever un travail aussi délicat, pour que les conséquences sur la population soient plus graves encore».

L’ONG appelle alors au calme et à la patience, la frange de la population qui, à un moment donné, a manifesté son impatience, en envahissant les sites non encore nettoyés, et remercie en même temps l’autorité locale et la MONUC dont la médiation a permis de les en dissuader.

Renforcer l’équipe et la logistique pour plus d’effi cacité…..

De son côté, pour satisfaire aux préoccupations de la population, Dan Church Aid a renforcé son équipe de 23 nouveaux éléments en cours de

formation au centre d’entraînement de Nzofu situé à 15 Kms de la ville, sous la direction de Mademoiselle Hortense Kwaho. Une équipe qui

sera disponible dès la fi n août, pour appuyer l’équipe en place.

Grâce à la coopération suédoise, un premier convoi de 8 chiens renifl eurs parviendra bientôt au site pour aider à accélérer le processus de détection de mines et autres engins non explosés.

Beaucoup d’autres localités comme Katutu, Ndea ou Kakuyu sont encore des terrains qui attendent d’être dépourvus dans les semaines à venir de ces engins de la mort.

Cela témoigne de l’ampleur de la tâche. Le renforcement de l’équipe et de la logistique vient pour rassurer l’autorité et la population que les mines ne seront bientôt qu’un triste

souvenir dans leur territoire, et que les terres redeviendront cultivables sans risques.

Un démineur au travail (photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC

(14)

A

u menu de cette visite, la participation à la réunion du conseil de sécurité du territoire, sous la direction de son chef, Ngoy Kayembo. Au cours de

la séance qui a réuni toutes les sommités civiles, administratives et militaires du territoire, il s’agissait notamment de faire le point de la situation sécuritaire, politique, mais aussi des préparatifs pour les élections locales à venir. Sur le plan sécuritaire, il a été question de la présence sur place de Hutus rwandais, dont le nombre est évalué à peu près à 300 par la Direction Générale des Migrations (DGM).

Une situation sécuritaire apaisée, mais pas rassurante

Ces Hutus sont confondus à la population locale; ils mènent des activités quotidiennes normales, qui dans le commerce, qui dans les travaux champêtres. Beaucoup d’entre eux y ont même fondé des foyers avec des

La MONUC veut stabiliser le territoire de Kabalo

Le chef de bureau et le chargé des Affaires politiques de la MONUC/Kalemie ont effectué, le 7 août dernier, une visite de travail à Kabalo, territoire situé à 330 Kms à l’ouest de Kalemie. L’objectif de cette mission était de s’assurer de la bonne marche du processus de stabilisation en cours dans le pays plus précisément dans cette zone.

femmes congolaises. Mais le problème c’est qu’ils détiennent, pour la plupart encore, des armes de guerre dont l’autorité ne peut déterminer avec certitude, ni le nombre, ni la nature. Certes, ils sont prêts à les remettre, mais à la seule condition qu’on leur applique le même barème que les ex- combattants Maï Maï, avec la CONADER. Une requête que l’autorité locale se dit dans l’incapacité d’honorer, faute de moyens.

En attendant, les populations cohabitent avec ces hôtes et leurs armes.

Autres sujets de préoccupation, l’existence des mines et autres engins de guerre non explosés dans le territoire. Le champ de mines de Kabumba, village situé à 20 Kms à l’est de Kabalo, constituant un grand sujet d’inquiétude pour les autorités. L’ONG danoise Dan Church Aid s’emploie, depuis 2005, à les détecter et à les détruire. Mais la population, impatiente, voudrait des résultats immédiats.

La situation politique, quant à elle, demeure calme, la plupart des partis politiques inactifs jusqu’au lancement des échéances électorales. Une attitude que déplore la société civile qui voudrait voir

les élus plus proches de leurs bases.

La MONUC : beaucoup sollicitée, mais ne peut tout faire….

Même cas de fi gure pour les préparatifs des élections locales à venir. Elections dont les premiers signes se font toujours prier.

On attend de la commission électorale indépendante qu’elle pose les premiers jalons de la réussite de ces échéances.

Face à ces préoccupations la MONUC a largement été sollicitée à s’impliquer dans la résolution des problèmes qui ne font qu’accentuer la misère déjà trop grande des populations d’un territoire enclavé.

Pour Hendrik Bruyn, chef de bureau de la MONUC à Kalemie, « la MONUC ne peut tout faire. Elle pose des actes conformément à son mandat; la résolution de certains problèmes relevant de la compétence de l’Etat congolais »

Il a cependant réaffi rmé la disponibilité de la mission onusienne à continuer d’apporter son appui habituel au gouvernement et au peuple congolais.

La mission s’est achevée par une visite au détachement du contingent béninois basé sur place. Visite au cours de laquelle le commandant de la base, le Lieutenant Serge Akinérinla a présenté un tableau synthétique des activités du détachement à Kabalo.

Le chef de bureau, pour sa part, a reconnu la bonne qualité du travail abattu par les 35 éléments du détachement, dans des conditions assez diffi ciles, et les a exhortés à maintenir le cap, pour accomplir leur mission avec succès.

Abou Mouhilou Seidou

Katanga

M. Bruyn effectue une descente sur le terrain pour se rendre compte de la situation (photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

Réunion du conseil de sécurité de Kabulo au bureau de l’adminstrateur (photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

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C

’est fort de ce tableau inquiétant que la MONUC/Mbuji Mayi, a décidé de redoubler d’efforts pour secourir les détenus de cette maison carcérale.

Le chef du bureau/MONUC, Mamady Kouyate, a remis jeudi 14 août, un don de matériel aratoire et des fertilisants devant permettre la réalisation de 15 hectares de champs de maïs, du manioc et des haricots. A ce matériel aratoire s’ajoute une moto pour renforcer la capacité des mouvements des agriculteurs.

La cérémonie a eu pour cadre la devanture de la prison en présence des autorités administratives de la province, de la MONUC et des prisonniers regroupés au sein de leur l’ONG « Action Permanente pour la Solidarité avec des Prisonniers ». Cérémonie brève mais empreinte de signifi cation pour les prisonniers. Une occasion propice aussi pour la MONUC d’annoncer que la valeur de l’aide était de 13.000 dollars américains et que ce don permettait de faire face à la situation carcérale diffi cile.

Dans son mot introductif, Mamady Kouyate a passé en revue les maux qui minent cette prison, notamment la malnutrition très sévère due au manque de moyens matériels et fi nanciers adéquats, l’absence de subvention de la part de l’Etat central, l’inexistence des lieux d’hygiène et le manque de soins de santé primaires. De ce tableau sombre, le chef du bureau de la MONUC a tiré la sonnette d’alarme, soulignant que la province n’avait plus besoin de cadavres, du fait même que le développement

La MONUC, une fois de plus, à la rescousse de la prison centrale de Mbuji Mayi

Avec un taux de la population carcérale estimé à 411 détenus, dont 297 prévenus, c’est-à-dire en instance de jugement, la Prison centrale de Mbuji Mayi est de loin l’institution carcérale la plus importante de la province du Kasaï Oriental. De ce fait, elle est aussi de loin celle qui enregistre le nombre le plus élevé de morts des détenus, dont 33 décédés de janvier à août 2008 de malnutrition.

rapide du pays et ses potentialités i m m e n s e s impliquent la présence de tous les fi ls et fi lles vivants et productifs même si ceux ou celles–ci sont en diffi culté avec la loi.

R é p o n d a n t au plaidoyer du chef de bureau de la MONUC, le ministre provincial de l ’ I n f o r m a t i o n

et Arts qui réceptionnait le don de la MONUC au nom de son collègue de la Justice empêché, a promis de transmettre le message à l’exécutif provincial.

Surtout, en ce qui concerne l’accélération des procédures judiciaires des prévenus, la délocalisation de la prison qui est situé au cœur de la ville. Le ministre provincial de l’Information et Arts a remis, ensuite,

le don au coordonnateur de l’ONG

« Action Permanente pour la Solidarité avec les Prisonniers », John Olela, qui a promis d’en faire bon usage.

La MONUC présente le don au ministre provincial de l’iInformation et Arts (photo Nickey Mputu/MONUC)

Nickey Mputu et Alexandre Essome

Kasaï Orientale

Les bénéfi ciaires expriment leur joie au vu de ce don (photo Nickey Mputu/MONUC)

Referenties

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