Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
La Presse
. La Presse. 1859-09-03.
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~8t
~~é~itaiabre:
BULLETIMt»U""JÔUR. 1/<>
Rien de nouveau dans
la
questionita-lienne..
Il fautattendre
la'réponse
que
la
roiVictor-Emmanuel
doitfaire
dè-inuia
àia
"(Mputation'te^ettirtey^ët
chyni'il
est,
du
resteaisé
depréjuger
lesens
danscertaines
limites.
'Comme nousl'avons dit,
elle nesera
probablement
ni négative
ni evasivë,et
le roiacceptera,
en
réservant
ouenne réservantpas
l'agré
ment
del'Europe. Nous connaîtrons
sans doutedès
lundi lesparoles
officielles.L'assemblée des
Légationss'est réunie
le
4or
septembre.
On
sait
queles
électionsn'ont point
eulieu,
dansies
duchés,par
lemoyen
du suffrage universelà
Modène, iifallait
savoirlire
et écrire ce qui,dans
unpays
où
les
docteurs"" étaientsi
redoutés àconsidérablementrestrejnt
lenombre
des électeurs; en Toscane, la loiélectorale
de-iS-i-8, remise en vigueur, exigeait un faible
-impôt. Les
votes
émisétaient donc
loin dereprésenter
la totalitédés
populations,
et cette circonstancefournit une
arme auxadversaires
de ce qui sepasse
en Italie..'Aujourd'hui encore, nous lavoyons
exploi-tée
'ians ce sensparle
MorningHerald.
LeSisclpnous
apprend
« quele
gouvernement
» toscan,si
laresistanueàlayalisfac-iicndes » vœux, del'i
ta! i-e centrale, .repose unique-' »' ment sur intaauière dont.iis
ontéuV-?'X-»
primés,
estparfaitement disposé
a .su-»bir l'épreuve
du suffrage le pluséien-»-du,
à remettre au peuple-,par
un plé-» biscite-, laquestion
de l'expulsion de 1h». 'maison, de Lorraine'. » `
'La
situation
générale
d«l'Europe;
etno
tamuieiit
laquestion
desrapports entre
-;la
Franceet
l'Angleterre sont, aujourd'hui.dans
une correspondance
del'Indépen-dance belge
"ïobjci
deconsidérations qui
se
fontremarquer
par
tout autre
choseque
par
uneréserve diplomatique.
Nous ne savons sur quelleautorité
peut sefon-der
lecorrespondant
de lafeuille
belgepour
tenir le langagequ'il tient, et
pour
justifier
les
prétendues révélations
qu'il
étale.
Ilappartipnt
sans doute acette
clause de
nouvellistes dont
parle
déjà
Montesquieu
et
"pour lesquelsil
n'y
a
point
desecret
d'Etat
Maisles
choses qu'il dit sontsi
singulières, siéxtraordi-jnasres.que nous devons les
signaler,
ne^fût-ce-
qu
àtitre
de simple curiosité. Cecorrespondant
nousapprend
donc « que.»
l'objectif
de.la
politique de.l'empereur
»est
main tenanttourné versl'Angleterre.
»
Ii
ne faut, pas sefaire
dedécevantes
iï-» lusionâ Napoléon
lit
veut déchirer"les-»
traités
de '1815etfaire
descendre
l'An-*»
gieterre'du rang
qu'elle tient
deces
» mêmes
traités:
»
Etil
ajoute,d'une
fa-çonpeu
respectueuse,
à ce
qu'il
nous semble .« L'empiresera
lapaix,
plus»
tard,
s'il
fautdonner
àtout prix une
» significationpratique à
la
fameusephra-» se du discours- de Bordeaux.» On n'a
ja-mais traité
plus
légèrement
les
paroles:
d'un
souverain.'
Le correspondant
se
-demande
Allons-nous faire la
guerre
à l'Angleterre desdeux
côtés onprépare
tous'les
éléments daialûile;
mais ce gigantesqueconilH..qui"sera
a unecause
momentanée d'e ruir;-eet
» de
désastre
pourle
mondeentier,
écla-.»
tera
t-il fatalement,et
sonaffies-nous à la» veille d'en subir les funestes
conséquen-» ces ? » La solution de ces questionsdé-pend
duparti que
prendra
l'Angleterre.
Depuis '1 81 Ô,
cette puissance
aconstam-._mentimposé ses
volontés
à laFrance,
et
cet état 'de
chosesa duré
jusqu'à
lader---nière guerre
d'Italie;
mais cesprétentions
ne sont
point
enrapport
avec sesforces
réelles,
comme laguerre
dé Crimée l'a~3e~a~~
LA
DU SA3ISDI SOIR 3 SEPTEMBRE 1859.
.t
M¥fl
SCIENTIFIQUE.
L'aurore boréaledû W
aofit.La
fontainede la place Louvois et les procédés de
cui-vraga
galvnnnpln'stiquede M. Oudry.L'éclairage
électrique
au Champ de Mars.Généralisationc/e l'emploide la vapeur
dans le
travail
des constructions.Le
télégraphe transatlantique
appel
aux
inventeurs. L'Jiydrostat de M. Kœp'pelin
dcColmar.
•
"-•
'•'
''Une magnifique
aurore boréale s'est
'montrée
dans la-nuit
itdu,
28
au
29
août
Ûd-ernie" elle a été visible
pour
unegran-de
partie
-del'Europe,
qui
a pleinementjoui,
grâce à l'absence. çlela
luneet
desnuages,
de cet élonnrmtphénomène
de
réfraction lumineuse,
assez
raredans
nos
climats. Enattendant
que des relationsdétaillées
arrivent
des divers points où aété
observé
ce mêléor?,
nousdirons
en
pou flcanots
les
pnrlioularités
qu'il aof-feries
àParis,
Cette aurore boréale
fit
.son apparition
vers
minuit; elles'annonça
par
une
f'or?ecoloration
reuge duciel,
qui finitpar
envahir vers
l'ouestpresque toute
l'éten-due de l'horizon-
Do
gh.
to
à
2 h. 30elle
fait suffisamment
voir,
-et-il.
est
tempsd'en
finir
avec la dominationmoïale
del'Angleterre.
'.'
'-
-'•
« L'empereur'est assez,fort pour vivre clans
l'isolementaussi- longtemps qu'il, n'aura'
pas
quelque nouveau projet a mettre, en
exécu-tisiî.
Aiïssi.riôsofmais ne cédera- t-jlpkis. en"ton
de
vs- ni;f Attg'let.errë.ïïne ve« ]ias laebû-quête du Royaume,-Uni, ii ne rêve mômepas
cette fameuse descente sur ses. côtes, qui ter-rifie
les
bonnes gens de l'autre côté dudé-troit;
il
désire purement et simplement neplus -reconnaître aucune suprématie et si
l'Angleterre coDsent à entrer dans le droit commun,"il n'y aura pas de guerre avec elle.
«Donc,aussi longtemps que le parti libéral
restera au pouvoirchez nosvoisins, il est peu
probable que cette triste éventualité se
réa-lise. On sait que les libéraux,en Angleterre,
représententsurtout les intérêts matériels, et les intérêts matériels consultés opinent plus
volontiers pour le repos
et
la prudence quepour les aventures
et
l'héroïsme.Aussi long-temps que lord Palnierston restera aupou-voir.; on peut donc compter que,
quoi
.qu'il.arrive, les
flottes
de Franceet
"d'Angleterren'en
vendrontpoint
aux
prises:
la
i'aseina-«tioiï
que le noblevicomte
exerçait jadis surlescabinets étrangers,il la subit aujourd'hui
à son tour de la part de Napoléon III, et
l'on
dirait que la nation anglaise- est
destinée
àêtre humiliée dans la 'personne de l'homme d'Etat qui fit triomphermaintes" fois
les
plusscandaleuses prétentions de i'Augleterre.Je
me'résurne
••••
» La guerre sepré pare des deux côtés du détroit;, mais elle, n'éclatera-que. si
la
/nationanglaise tientà maintenir Une suprématie
ma-ritime qu"cn no croit plus on harmonie avec
ses forces. Ii résulte de ceUe situation que
NapoléonIII soutiendra désormais la
.plénitu-• de des droits nationaux- de la France, saus
provocation comme sans faiblesse quesi les
libéraux restent au pouvoir daris la personne
de lord Pal merstsn,
le
cabinetde
Saint-Ja-mes
saura mettremie
réserve 'prudente dansses relations avec, le cabinet des Tuileries,
la-quelle pourra éloigner-toute cause de conflit ou de lutte
enirè
les deux puissances mari-.tunes.
,.
'
» Par contre, si les toriesreviennent
aupou-voi:
il n'est pas probable qu'ils consententàsubir une égalitéde droit contraire à leur
tra-dition. Alors,ce sera la guerre, maisla
guer-re avec une grande différence dans les
résul-tats quo chaque partie peut en attendre car si l'Angleterre est vaincue,- elle ne pourra
ja-mais reconquérir son ra*ng de grande
puissan-ce militaire et maritime. L'histoire nous
ap-prend, en effet, que les nations
commerçan-tes ne se relèventjamais d'un grand échec
Carthage, Venise, l'Espagne,
la
Hollandesont,là
pourleprouver.'
» La France,au contraire,vaincuesur mer,'
ne perdraitque sa marine,et, après cinquante ans de repos, elle seraitprête àrecommencer,
la
lutte avecJes mêmes chances de succès. »Nous
ne
ferons quepeu
deremarques,
sur cette
correspondance. La.Presse atrop'
réeemrn-ent expôsé.sesyuès
sur
l'alliance
entre
la
Franceet
l'Angleterre pour
qu'ilsoit
nécessaire
de lesrappeler
ici. Nousnous contenterons
donc cîa direque
desélucubrations
comme"celle
du
corres-pondant de
V Indépendancenous
parais-sent
insensées à tous- -les points de vue.Fondées sur
une- vueexacte des
choseset
surla
connaissance desprojets
du'-gou-vernementfrançais,
ellesseraient
unein-discrétion maladroite
et injustifiable. Depareils projets, s'ils existent.-
ne secon-fient
pas. -Nous ne .'voulonsretenir
de. cetétrange
factum quel'aveu
« quela
guerrev
entre
laFrance
et
l'Angleterre serait
» une ,ea;usfrde ruine
et
dedésastre
pour
»- le mondeentier.
»11 sera
curieux
de voir l'effet quepro-duiront
cesprétendues révélations en
Angleterre,où.
déjà
les
•
conservateursdressent leurs batteries
en vue dela
fu-ture
session. S'ilétait permis
deprévoir.-d'après
leur
conduiîs-d'aujourd'hui,
cequ'ils
feront
dans six mois, ceserait
sm-la
question
.deréforme
et
nonsur
celle de
lapolitique extérieure
qu'ils commença às'étendre
et ks'élever
à unegrande
hauteur au-dessus
de l'horizon.De h. 30
à
2 h. 45, le sommet du. grandarc
atteignait
letrapèze de
la Baleine.L arc
qu'elle
décrivaitavait une
ampb'turde de plus de 200° et une
altitude de
150°.L'étendue
dupetit
arc, depuisCerbère
jusqu'au-Petit-Lion.
400°.
avait unpeu plus
deSon
mouvement detranslation,
quoiquepeu
rapide, était
de l'O.-S-0.
àl'E.-N.-E. Dans les moments où le
phénomène
aparu
dans tout son éclat, lamatière
quidonne
naissance
auxaurores boréales
etaustrales
éiait
dans unegrande
agitation, Les rayonsparais:;aientd'une
couleurrou-ge de sang, ou.
plutôt
semblablesà
du ferchauffe au rouge et,
quand
ils seconden-saient
beaucoup,ces
ra3ronsdevenaient
semblables
à du fer chauffé à blanc.L'es-pacé
occupépar
lepetit
arc était decou-leur
verdâtre; devenant
d'unvert noir
aucentre
près
del'horizon.
De 3h.
45
à
4 h.,ce
curieux phénomène
s'affaiblit de plus enplus
etdisparut
à cause del'arrivée
dû jour.
Nous
pourrons
donnerprochainement-des détails
plus circonstanciés surles
par-ticularitésqu'a
offertes endivers pays ce
beau phénomène- météorique^, qui a
pu-être
aperçu, si le ciels'y
montrait
décou-vert, jusque dans l'Afrique etune
partie
de
l'Asie.
.•
.'
Le
'Îj
aoûtdernier,
la fontainemo-numentale de. la
place
Louvois, quive-nait
d'être revêtue sur
tcoito sa surfaced'une
couchedo cuivrepur
par Jesprocé-dés
galvanoplastiques".était
dépouilléedes voiles qui là cachaient, ei
laissait
ap-paraître
cetintéressant
etremarquable
'travail. C'eî-t d'ans- les'ateikjrs deM.
Oudry
que les
diverses parties,
statues,orne-ments,
etc.,
decelte
fonl-aiùe monumentale,avaient, été recouvertes, pièce à pièce,
engageraient"
la
lutteavec
le cabinet. Deux membresimportants
duparti
tory,
MM. L. Polk
et
S'T.'Kèkewich,
quirepré-sentent le'comté deDavon,
ont poséainsi
le
débat dans unmeeting
à Ashburton.Quand
les conservateurs connaîtront
les.menaces du
corres.pondanî,.djij||i^4-pentiancs.ilsrenôïiçerontpèut-^re
adis-puter
lepouvoir.
A.
NÉFFXZER.L'agence Havas-Bullicr
nous transmet
lesdépêches
suivantes« Turin,2 septembre.
» On mande de Bologne que, dans
la
jour-née du 1er, à l'occasion de l'ouverturede
l'As-semblée,le gouverneur général desRomagnes
a prononcéun discours dans lequelil est dit que -les populations de ce pays, après avoir
montré leur esprit de sagesse depuis' trois mois; sont accourues en foule aux comices
électoraux.
« C'està vous; maintenant,a ajouté le
gou-» verneur, en s'adrëssa.ntà l'Assemblée, d-ex-» primer leurs vœux. Les bons résultats
ob-» tenus
par.
mon gouvernement, sont dus au » zèle de ceuxqui
m'ont élu. J'ai taché de» pourvoirà-îa défense du pays contre toute
»
Agression en me liant avec les Etatsliaii-» trophes. Constituez
le
pouvoir à votre tour.»,.el^t;onlîe7i-leà celui'qui possède votre
con-»
fiance.
»«
Zurich,
2 septembre..»Hier, la réunion des plénipotentiairesaurait
traité, dit-on, le règlementde quelques points
relatifs.-à la Lon-barrlie, ;uix délimitations des
frontières-
et
àla
séparation des juridictions civiles et ecclésiastiques. »•
« Londres,2 septembre.» Le paquebot Tasmanian, porteur des malles du Brésil et- de la Plnta, est. arrivé
à
Southampton
hier
à sept heures dusoir.
»"« Berne,3
'septembre.-» Hiep,une conférencea eu lieu, qui a duré deux heures. MM. de Bourqueney, de
Banne-ville, de Colloredo et de Meisenburg y
assis-taient.
»k
Turin,
2 septembre.» La députation toscane arrivera demain,
à
midi, à Turin. On fait des préparatifs pour la
recevoirsplendidement. Le roi recevra la dé-putation à trois heures du
soir.
»« Vienne,2 septembre. » 51 généraux ont été mis à la retraite.
» On attendpour demainla publication
d'u-ne nouvelle loi réglant, l'industrie dans-ua
sens
libéral.
»« Madrid, septembre. » La presse de l'opposition confirme la
nou-velledu règlement des affairesavecRome.
i>Le_Leon espanol annoncé qu'une note
du
gouvernement fera connaître à J'Ëùrope
les
insultes
du
Maroc. s-«aas»
.'
.
Woiivçllès
-d'Italie.
-(coaBESPossj'LKGS particulière de
la
Presse.)« Florence,31 août.
» On attend, pour ce soir, l'arrivée à
Flo-rence du régimentde grenadiers toscans,
com-mandépar Valletli. Au moment où ce régi-' ment a. quitté Modène, Garibaldi lui a dit qu'il partait pourune mission d'honneur. On
suppose que
cette
mission d'honneurconsiste-ra
à recevoir le général Fanti,dont
l'embar-quement' poarla Toscane ne peut longtemps
tarder.
'•-•
» Lorsque la députation parlementaire
tos-canepartirajeudi pour Turin,- vous aurez
dé-jà à Paris la députation chargée de
porter
à lacour des Tuileries
le
résultat des"délibéra-tions de l'Assemblée modénaise Cette
dépu-tRtion se compose du commandeurMairausi,-présidentde l'Assemblée,du marquis
Fonta-•nelli et de l'avocat Ancini. Vous supposez
sans peine avec quelle impatience on désire'e.
que ces deux députations produisentquelque
lumière sur les destinées de l'Italie.
» L'Assemblée de Bologne, qui se réunit
de-main jeudi 1er septembre, comptera, comme
ies autres Assemblées de l'Italie du
centre,
bon nombre de noms aristocratiques. Jusqu'à présent, je remarque, parmi les élus,
deux
princes, Astorre lïercolani, SimoneUi; deux marquis, Pepoli,Tanari; onze comtes,etc.d'une enveloppe de
cuivre.
Pour remédier <aux
petits accidents inévitables résultant
<du
transpo
t
hunegrandedistancs
de ces iénormes masses
métalliques, quelques
jours
avaient
'-téemployés
pour
prati-'
quer
surplace,
kl'aide
depetits
bains
galvaniques, les
réparations nécessaires.
La fontaine de
la place
Louvoisest
en
fonte.
Mais aucontact
del'air
etde
i'eau incessamment renouvelés,
le
mé-tal
s'altère
ets'oxyde.
Delà
lané-cessité
de
faire usaged'un vernis
ouenduit protecteur.
Or, aucunenduit n'a
jusqu'ici pu
résister
à cette influencédes-tructive il
fallait
les
renouvelersansces-se
et
à grandsfrais.
Ce quis'est
passé
àla fontaine de
la
place Louvois se
repro-duit également
d'ailleurs sur
toutesles
statues ou objets métalliques
continuelle-ment exposés
àl'action réunie
del'air
et de l'eau. Leseul remède
efficace,c'est
derecouvrir
les
statues
de fonteou de bronzed'une
mince couched'un métal
trèspeu
altérable, c'eâ't-à-dire
decuivre
lecui-vrage galvanique telle est donc
l'opéra-tion à
laquelle
il faut avoirrecours pour
assurer leur protection.
Lecuivre,
dé-.
posé
par
lapile,
aun second
avanta-ge
la
boue, lapoussière,
les dépôts-cal-caires
des eaux*les
plaates
crypiog'ami-qiies,
etc.,
n'y adhèrent pas,
oucèdent,
si elles
s'y
sont fixées 'un. instant,.àquel-ques
coups
d'une brossé
légère. Onpeut
voir, au bois
de
Boulogne,,trois genres
de
poteaux indicateurs
ou candélabres iespremiers sont
en bronze;les
seconds,en fonte,
recouverts d'une peinture;
lestroisièmes, en
fonte,
recouvertsde cuivrepar
les
procédés de M. Oudry. Lespo-teaux recouverts de cuivre
galvanique
ontseuls conservé
leur
éclat;
.ils- sont aussinets,
aussi brillantsqu'au
moment de leursortie de l'atelier.
Il
ne sera
pas sansintérêt
dedonner
iciquelques
détailssur
les
procédés dont M.» M. de Béiset assistera,aux débats de Bo--logne comme il a assistéh ceux de Florence.
Quoi
qu'en
aient dit quelques journaux, jecrois savoirque ses impressions sur l'Assem-blée toscane n'ont pas! été mauvaises, et.il
faut
espérer qu'il en sera de même àBologne.» D'ÀrW'iio, Pérouse, Rimini,les.lettres
par-lent
toiïjs.
s
de -bruits de guerre .^11 arriveconstamment à Ancône des Autrichiens qui
sont enrôlés sur le champ dans
les
troupes
pontificales. Journellement on dirige des for-.ces
de.Pôrousevers Pesaro. Lescorrespondan-ces
sontsi persuadéesqu'il va se passer là-bas quelque chose, que l'une d'ellescroit pouvoirfixer
le
& septembre comme la dateoù
com-mencerontles hostilités. Engénéral, ellessup-posent que l'attaque des troupes pontificales contre
la
Romagne aura, lieu simultanémentavec une attaque autrichienne sur le duché de Modène.Tous ces bruits expliquent com-ment on écrit chaque jour de Bologne à
Tu-rin
«Nous attendons le général Fanti. » Desquatre
Etats de l'Italie centrale, c'est encorela
Toscanequi est le plus tranquille.» Je remarque
dans
quelques
"journauxfrançais,de grandes inexactitudes sur--les
af-faires
de ces pays. Je vois, par exemple,unorgane
légitimiste qui fait de longscommen-taires
sur les gens exclus du scrutin enTos-cane, et qui invoqueà ce sujet le témoignage
de, l'honorable M. Guerrazzi. Commeje vous
l'ai
dit
dans le temps, les gens exclus duscrutin ont été ceux qui ne paient pas la
va-leur d'environ 10fr. d'impôt. Cette mesuren'a
pas
écarté de l'urne électoraleles habitantsdes campagnes,niai- plutôt les ouvriers des
•villes, c'est-à-dire l'élémentle plus
démocra-tique. En agissant ainsi, les auteurs de laloi
électorale ont eu en vue de donner des ga-ranties aux hommesà tendances
conservatri-ces. On comprendbien que l'ancien triumvir,
M. Guerrazzi, se plaigne d'une telle loi mais
comprend-on qu'un organe conservateur
ap-puie
là-dessus sesargumentations ?» N'attachez pas trop d'importanceà ce que
racontent quelques correspondances des
ar-restationsde mazziniens.'Hy a eu, ces
jours-ci, deux arrestations de ce genre et même ces arrestations,sije suisbien informé, ne
se-ront p'as maintenues. Le gouvernement ne veut pas qu'il
y
ait l'ombre de l'intervention de M. Mazzini dans les événements c'est pourquoi il exerce à cet égard unesurveillan-ce extrême mais il sait-, du reste, que les
an-ciens partisans de Mazzini acceptent
généra-lement la tournureactuelle des événements.
Les mazziniens les s-lus notoirement
con-nus comme
tels,
à Florence, ont abdiqué spontanément toute action et cen'est
peut-être pas à
tort
que l'on suppose queMazzini les a conseillés en ce sens. Ainsi, ce serait une illusion dé croire que les gou-vernements provisoiresont de grandes luttes
à soutenir contre
le
mazziuismecherchant
à les déborder. Le mazzinisme n'interviendrait'sans doute que si la diplomatie exigeait
la
restauration. Mazzini, les gouvernements
ita-lienslesavent parfaitement,ne cherchedes
in-telligences que pourcette éventualité. »"
<
Pourextrait
:j.
mahias.y
'
On lit dans Y Indépendancebelge
«Nous avons parlé d'une Adresse remise
par lespatriotes et les hommes les plus dis-, tingués de Venise
aux
représentantsdes
puissances, pour les intéresserau sort de l'E-tat vénitien.Voici le texte de cette pièce, que -nousreproduisons à titre de document
a Excellence,
«L'Europe connaît
nos
espérances nosmalheurs et nos droits, droits séculaires et pourtant pleins de vie: Nous n'avons pas
be-soin de recourir auxarchivespour
les
démon-trer, et personne, pour les nier, n'oserait
al-léguer l'éternelle inviolabilité des traités
po-litiques.
Ce que sont lestraités, laprincipau-té de Neuchâtel
et
les principautés duDanu-be, laBelgique et la Lombardiesontlà
pourle
dire; et, quantà l'Autriche,il suffitde lui
rap-peler Cracovie.
»
Napoléon III, dans sa mémorable
procla-mation de Milan, en parlant de notre désir
d'indépendance si longtemps exprimé et si
souventdéçu,, affirmait deux vérités à
la
foisla sainteté
de
notre droit et la conscience que nous en avons;puis, en signalantla sym-pathie de l'Europe pour notre cause,ilrecon-naissaitle suffrage universelde la conscience
Oudry
fait usage pourobtenir sur
làfonte'
et lefer
desdépôts
de cuivretrès
adhé-rents
etd'une épaisseur
qui peutvarier
à
volonté.
L'observateur attentif
netarde pas
àse
convaincrequ'il
existeune grande
dif-férence
quant
àl'exécution
etquant
auxrésultats,
dans lecuivrage
du feret
danscelui de la fonte.
En
effet,le
premier
deces
produits,
toujours
homogène,se
dé-capetrès
uniformémentpar
les acides, tandis quela
fonte,à
cause de
sondé-faut
d'homogénéité résultant
dela
petitequantité
decarbone
qu'elle
renferme, emprisonne toujours,entre
lesaspérités
granulaires de sa texture, une certaine
quantité du bain métallisant. Il
résulte
delà
que
lefer, bien
brillante
par unbon
dé-capage et cuivré
àfaible
épaisseur, reste
toujours parfaitement enveloppé de
lacouche
cuivreuse;
la fonte, aucontraire,
cuivrée dans les mêmes conditions, netarde pas
à secouvrir
de
rouille
qui sefait jour
à travers la
couche de cuivreplus
ou moinsépaisse
dont
elle a étérecouverte. C'est
là
ungrave
inconvé-nient,car
la fonted'ornement,
sirecher-chée
dans les constructions, à cause de lamodicité de son
prix, doit être cuivrée
sur une
plus
grandeépaisseur
si l'on veutarrêter
lesprogrès
del'oxydation qu'elle
éprouve
aupoint
decontact
des deu-xmétaux.
Ces difficultés
disparaissent,
si, commele
pratique
M.Oudry,
onenduit, par
im-mersion,
lapiàce
enfonte d'unvernis avant delasoumettre
au cuivrageélectro-chimi-que.
Cetenduit produit plusieurs
effetsutiles:
'i° IIdispense du décapage
dela
fonte,
opération
longue,minutieuse,
sou-vent
incertaine ettoujours dispendieuse;
.2° "il supprime le bain de
cyanure
decui-vre,
indispensable pour
lapremière
im-niersi'on quiprécède
celle dans le sulfate decuivre;
3° ilrend
la
surface dela
fontepubliquedans toutce que l'Europea d'esprits
généreux..
'» La paix qui vient d'être signée ne saurait:
ôtër leur sens
naturel
aux paroles qui nous'promettaientl'Italie .-librejusqu'àl'Adriatique.
» Inutile de dire les espérances .que la
guer-.re a éveillées dans les cœurs des
Vénètes,.
aussi bien que.(Jans ceux d^sLonabards,;d'au-tant plus vives chez les Vénètes que leurs
droits, même selon la diplomatiela plus
for-maliste",étaient au-dessusde toute
contesta-tion mais l'espérance .elle-même
réprimait
leur
élan, etle caractère donné à la guerre,qui devait
être
une guerre régulière etdy-nastique dans la forme, devait empêcher tout
mouvement populaire.
» II n'en était d'ailleurs pas besoin
pour
constater notre volonté, après--les faits de
1848-1849,après dix ans d'un état violentque le gouvernementétranger
n'avait
pumainte-nir
que par le déploiement d'une force écra-sante. L'histoire nous montre des nations bien plus aguerries que l'Italie ne l'est depuistroissiècles,et quipourtantont gémi et gémissent
sous lejoug, sans qu'on puisse accuser leur
courage ni croire à leur satisfaction.Tout ce
que
les Vénètes pouvaientfaire dans leslimi-tes
d'une guerre qui excluait l'insurrectionnationale, c'était de courir aux armes sous le
drapeau
du Piémont.» Le nombre des volontaires est plus fort
qu'il ne paraît, notamment si l'on compte les
difficultés qu'on devait surmonterpour
échap-per à une patrie qui était devenue le séjour
de
l'exil c'était peu que de braver lesdan-gers
de la lutte, ce qui coûtait davantage,c'é-tait
de livrer des amis,un père, une-mèreaux
soupçons.vengeurs;d'une complicité
honora-ble et sainte. A cet égard, les quelques
mil-liers de soldats que la Vénétieoffre à l'armée
italienne, sontles interprètes de la volonté commune les députés armés représentantle
pays tout entier, dans tous les ordres de ia société,-depuis l'humble villageois jusqu'au
millionnaireet au comte, à la noblesse his-torique.
» II n'est pas nécessaire de lire leursnoms
au bas d'un document politique; ce
qu'ils
voulaient, cequ'ilsveulent, ils l'ontécrit avecleur
sang.
» Malgré les promesses et les .conseils ;des
prudents, les rues de Venise, le 14
juin,
ontété ensanglantées; les prisons reçurent des
jeunes gens, desvieillards et des femmes.Un
général autrichien, dans la ville même où il:
étalait toutle luxe de laforce et dont il
de-vait se croire le plus sûr, écrivait son propre
arrêt eu disant « Je n'aurai d'égard pour personne,je ne punis que l'acte ou bien
l'in-tention. Je ne me fie a nul d'entre vous.»
a Ce n'c?t pas là simplement le sentiment
personnel
du général Urban, c'est un aveu deice
que l'Autriche pense touchant les Italiens,c'est
un avertissement de ce que lesItalienspeuvent espérer des Autrichiens. Craignant toujours, ceux-cisetiendraient toujoursarmés
contre leur, propre
crainte,
leurs soupçons des puissances; attachés à l'Italie comme àune
proie, ilsmenaceraient non-seulementunenation
malheureuse,mais la paix de l'Europe.» Les dépenses nécessaires pour se tenir
toujours sur leurs gardes augmenteraient les
misères
du pays et leurpropre misèrecette
attitude,qui ne fait qu'aggraverleur faibles-se, les rendraiten apparence formidablesaux autres Etats, provoquerait tôt ou tard une
li-gue qui achèvera de les perdre. L'Italie,
op-primée, les tuerait. Ce n'est
pas
nous quime-naçons, qui aimons à rêver des désordres;
mais, dans
la
voix du faible qui sent ladignité de son droit, il y a une puissancequi briseà .la fin et les épéeset
les chaînes.» Deux cent mille soldats sont campés
sur'
le sol de la Vénélie la conduitedu
gouver-nement n'a poiat changé depuislaconclusion
de la paix. Aux manifestations de la douleur
des citoyens pour un désenchantement inouï,
manifestations que le gouvernement le plus
dur aurait dû trouverexcusables,
et
quel'en-nemi le plus étranger aux nobles sentiments et à l'enivrementdes belles victoires
aurait
pu prendre commel'assaisoBnementd'unsuc-: ces inespéré, les employés de l'Autriche,le 17'
juillet, répondaient dans Venise pardes
me-naces à la fois banales et cruelles.
» Encore unl'ait qui en vaut mille.
» Les prisonsde Josephstadt se'sont
refer-mées sur des habitants de
la
Vénétie,hom-mes paisibles, chersà la nation par leurs
ta-brute
plus
unie,'
cequi favorisera
singu-lièrement
la
pureté du dépôt de
cuivre
sur
la
surfacebrillantée
par
levernis;
4* il
s'oppose,
par
soninterposition entre
la fonte et le cuivre, k
la
formation d'un élément galvanique, qui a si souvent pourrésultat
deprovoquer l'oxidation
du mé-talsous-jacent lorsque
la coucheenve-loppante à
étéaccidentellementdéchirée,
ainsi que cela
arrive
pour
lesdoublures
des
navires recouverts de
cuivre zingué.Lorsque
lespièces
ontreçu
cet enduit,on les
porte à l'étuve.
Aubout d'une
heu-re,
elles sontprêtes
àrecevoirla
plomba-gine quidoit
lesrendre conductrices'
del'électricité.
On lessuspend ensuite
dansle bain de sulfate de
cuivre, puis
on lesfait communiquer avec
le
zinc, quicons-titue
alorsun
des éléments de lapile,
tan-dis
queles
pièces à cuivrer constituentle
deuxième
élément.C'est par ce
procédé
que M.Oudry
estparvenu
àobtenir sur
lafontaine
monu-mentale
de laplace
Louvois ce magnifi-querevêtement métallique
qui,tout
enconservant
la
pureté
des formesextérieu-res
auxstatues
etaux
ornements quiles
décorent
assure
s
ce
beau morceau
sculptural une très
longuerésistance
àl'action
del'air
et del'eau.
Les fêtes
du
15 août ontencore
don-né l'occasiond'admirer
unebelle
applica-tion de la lumière
électrique. Les
appa-reils
d'éclairageélectrique
de M. Thiers,de
Lyon, éclairaient
magnifiquement leChamn-de-Mars. A
l'issue
du feud'arti-fice, six
lampes,
alimentéespar
sixpiles
de Bunsen, de
cinquante éléments
cha-cune,
étaient
installéessur
lecouron-nement du
dôme de l'Ecole-Militaire lalumière
forméeentre
les charKonsétait
concentrée par
six réflecteursmétalliques
installés verticalement
derrière
leslam-pes. La vaste
étendue du Champ-de-Mars
lents
etpar
leur caractère, quiont é,t(%r^^pi
sans procès,'
par
simpleprécaution,
dè^o||j
et avec la remarque HMelle qu'ilsn'avaNgfà^k
point troublé l'ordre, mais que lapossibiTifâ*»;^où
ils
étaientde le troubler rendait-leur
em-prisonnement
utile.
à;
eux-mêmeset
durablepour ceux qui; les aiment. Ne devait-on pas
attendrequ'après le. D'acte de
ViMrancahS
Seraient réntîas à-tetirrftmifties éploreès? «S^
pendantils sont encore là
;il
faut quelalen-,teur
des procédés diplomatiques prévienne`les mouvements de l'humanité et de la
jus-tice, et qu'il n'y
ait
pasmême l'apparence du-ne
dispositionquelconqueaux garanties qu'ona l'air
de
promettre. Cette économierigou-reusedansles semblantsde la clémence
n'est--elle pasun défiporté aux sympathiesdupays,
aux sympathies de l'Europe, un retour aux mœurs les moins chevaleresques, dans
un
temps qui se piqué de mansuétude, et où
ce
qui eût été-autrefois un acte de courtoisieet
de générosité ne devrait plus être que desim-ple bienséance ?
,-» Quand même oi> réduirait la domination autrichienne sur la Vénétie aux plus étroites
limites, quand même on se contenterait d'y placer un princede la famille impériale,isolé
sur son
trône,
sans soldatset
sans employésde sa nation, croit-on que cela pourrait satis-faire la Vénétie, l'Europe, l'Autriche
elle-mS-me ?Laisserait-onvolontiersà un priace
au-trichien la garde des Alpes ?
» Si quelqu'un;
le
supposait promptementdénationalisépar son nouveau titre, et tout à
fait Italien de cœur, pourrait-onprétendreque
dansunmoment de guerre cette
confiance
ne s'ébranle jamaisni du côté dela
nationpi.ducôté des puissances ?
Et
mêmeen tempsordi-naire,
quels ne seraient point les embarrasd'un
homme ayant l'aird'obéiràlavolontédesgens qu'il
serait
appelé à commander,d'unhomme qui, pour échapperà cette pensée
hu-miliante, serait toujours tenté d'empiéter sur
les pouvoirs légaux dont il auraitjuré
le
res-pect ?» Nul homme de cœur ne saurait
penser
sans une commisération respectueuse à
un
prince condamné à gouverner d'une manière toute nouvelle làoù ses ancêtres, où son frèreont gouyerné de façon à rendre inévitables
une guerre meurtrière et des concessions
si
longtempset
si obstinémentrefusées.Malheu-reux le prince réduit au triste sort d'être ·
plaint par ses propres sujets, qui, en tout
au-tre cas, l'auraientsincèrement honoré i
» La force des choses offre à l'Autriche
une
occasionprécieuse de se relever
et
d'acquérir en puissance morale, et par suite en forcesmatérielles, bien plus qu'elle ne perdrait en domaines.Elle pourrait se dire: Après
Villa-franca, il n'y a ni vainqueurnivaincu. L'hon-neur des armes est sauf,Sauvons celui
de
lafamilleet celui de la nation. Car ici l'honneur
de: l'Allemagne tout entière se trouve engagé.
Sur la terre d'Italie, nous avons laissédes
ca-davres n'yfaisons plus de victimes. Que
si l'Autrichese dissimulait
à
elle-même cesvérités, le temps les lui présenterait
sous
unjour enrayant.
» Les soussignésn'ont pas besoin d'affirmer
que les vœux qu'ils énoncentne sqntpas des
vœuxisolés. Lestitres qu'ils ajoutentà leurs
noms démontrent qu'ils sont Jes interprètes
d'un sentiment partagé par les intelligences et les cœurs qui font que le nom de nation
n'est pas un vain
nom.
» On vient de publierles documents
diplo-matiquesoù est exposée la pensée de Daniel Manin, non
pas
comme hommeprivé,
maiscomme chefdu gouvernement de Venise. Ve-nise avaitune Assemblée élue par le suffrage
universel qui lui avait donné pleins pouvoirs;
à Venise résidait un comité représentant
les
volontés des provincesde la Vénétie; des
lé-gions composées de Vénètes, et qui prirent
part
aux électionsde l'Assemblée,concouru-rent à rendre, la résistance honorablepar
l'or-dre autant que par- la fermeté. Ainsi cette'
voix sortant du tombeau
est
la voix de lana-tion elle-même, etManin, durant savie, était
regardé par l'Europe comme la
personnifica-tion d'un droit
immortel.
» Dictateurà Venise,'il a été plus que roi
dans l'exil, CharlesX à Goritz,Louis-Philippe
à Londres,n'ont
reçu,
ni morts ni vivants,leshommages ducœurqui ont été rendus à la pauvreté, aux douleurs, au cercueil de cet
a-vocat. Qu'on écoutedonc cette voix
rappe-]
ant à la France et àl'Europeéclairéeleurde voir
était bien éclairée
De loin, ces sixbecs
électriques et
les six faisceauxparallè-les des
réflecteurs unissaient leur
lumiè-re,
etl'on aurait
dit une boule defeu
d'uneblancheur
éblouissante. Si l'onavaitt
placé six de ces lampes au sommet
d'une
tourcentrale haute
de 20 à 30mètres,
a-vec un grand
réflecteur horizontal, on
aurait éclairé
le Ghamp-de-Marsà
gior-no,
sur plusieurs
points. Avec desma-chines
électo-magnétiques
semblables àcelles
desInvalides
etune
machine àva-peur
dequatre
àcinq
chevaux, onaurait
produit
sanspeine l'électricité nécessaire
à l'alimentation
des ces sixappareils.
•Cette belle expérience,
jointe àbien
d'autres,
témoigne suffisamment del'état
déjà
avancé del'art
de l'éclairage^ &Vmoyen de
l'électricité.
Ilserait
temps deprocéder
régulièrement- àun
essai- de ce genred'éclairage sur l'une
desplus
gran-des places
de lacapitale.
Lesappareils
deMM.
Lacassagne
etThiersne
sontpas, en
effet, les -seuls qui
assurent
à lalumière
électrique
larégularité
dansl'intensité
-lumineuse. Les régulateurs de
la
lumièreélectrique sont
déjà
bien
nombreux et ilsfonctionnent
presque
tousd'une manière
satisfaisante. Il
nous suffira deciter
ceuxde MM. Léon
Foucault, Stett
et Petri,Ar-chereau,
Dubosc,et plus récemment
en-fin, celui de M. de Lucy.
L'administration
municipale
deParis devrait
convier à unconcours
public
tous ces différentsappa-reils,
et àl'issue
deces expériences
com-paratives, adopter
celui qui seserait
mon-tré supérieur
par
sa régularité
dansl'in-tensité lumineuse et le
prix
derevient
del'éclairage.
Ilne
resterait
qu'à
fairefonc-tionner pendant quelque
temps cenou-veau mode
d'éclairage sur l'une des
-grandesplaces
deParis,
par
exemplesur
laplace
du Carrousel. Ceserait là
un
grand encouragement