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vouée à l’échec !

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LA CITE AFRICAINE N° 1219 DU 16 AOUT 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1219 DU 16 AOUT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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(Lire en page 3)

La nation est en deuil. Dans la nuit de samedi, la population de Beni a subi une énième attaque ennemie ayant débouché sur un carnage. L’on dénombre, au quartier Rwangoma, selon les sour- ces, entre 40 et 50, voire 60 victimes. Au nombre desquelles des femmes et des enfants. Le gouvernement a décrété un deuil natio- nal de 3 jours, à partir d’hier lundi.

En fait, ces dernières années, c’est devenu une sorte de rituel, qui se répète presque chaque mois, où l’on voit une horde d’as- saillants lancer des attaques dans la ville de Beni ou ses environs, égorger des civils innocents à la machette, hachés menus , et puis disparaître dans la nature. Depuis octobre 2014, plus de cinq cent personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont fui leurs

Vous avez dit : ADF ?

Dialogue politique

CENCO: Une médiation vouée à l’échec !

UDPS : bagarre rangée entre pro-Félix Tshisekedi et pro-Bruno Mavungu

Kongo Central

Mme Annie Matundu Mbambi, nouveau maire de la ville de

Boma, prend ses fonctions

Mines/Katanga

Le Canadien Ivanhoe Mines annonce une découverte

« exceptionnelle » de cuivre

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NATION LA CITE AFRICAINE

Le président national de la Convention des démocrates-chré- tiens Légale et légitime (CDC/LL) et de la plate-forme « Nouvelle Initiative pour le Congo (NIC Opposition) », le sénateur Floren- tin Mokonda Bonza a accusé la Majorité présidentielle de « por- ter toute la responsabilité de l’échec » concernant le finance- ment du processus électoral en RD Congo.

« Je crois que le peuple doit savoir que c’est la majorité, qui est au pouvoir et qui porte toute la responsabilité de l’échec » pour organiser les élections en 2016, a-t-il confié dans une inter- view accordée au magazine

« Mise au point », diffusée sur la chaîne Canal Congo Télévision (CCTV).

« C’est vrai, il ne faut pas faire la politique de l’autruche. Dire qu’aujourd’hui, tout va très bien, ce serait faux. Nous sommes

dans une passe difficile. La ma- jorité présidentielle, qui est au pouvoir, a tout fait pour ne pas organiser les élections. C’est en- core la majorité au pouvoir, es- sentiellement au niveau de l’As- semblée nationale, qui avait blo- qué, en fait, la suite du proces- sus électoral, après les élections de (novembre) 2011 », a souligné le leader de la CDC Légale et lé- gitime, également professeur à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

« 2012, c’était l’année des élections provinciales, sénatoria- les et locales. C’est encore la majorité qui a bloqué ce proces- sus. C’est toujours elle qui n’a pas pu mettre à la disposition de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) les moyens nécessaires pour orga- niser les élections. C’est elle qui gère le gouvernement. Chaque année, depuis 2012, le Parlement

a voté des lois de finances pour organiser les élections », a rap- pelé le sénateur.

Une volonté délibérée…

Mokonda Bonza dénonce no- tamment ce qu’il considère comme « une volonté délibérée, dès le départ, de ne pas organi- ser les élections » en RD Congo.

Il plaide pour la nécessité d’or- ganiser les élections, « pour qu’il y ait une passation des pouvoirs en bonne et due forme », de ma- nière à pouvoir « se mettre d’ac- cord autour d’un calendrier (élec- toral) », en vertu du dialogue poli- tique convoqué sur la base de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le sénateur a réitéré sa dé- marche rationnelle de soutenir le dialogue, afin de pousser le pou- voir en place à tenir compte de toutes les revendications expri- mées par le Rassemblement de l’Opposition, coordonné par l’op- posant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Dans cette perspective, il a demandé du gouvernement du Premier ministre Matata Ponyo de mettre des moyens à la dis- position de la CENI, en prévision du scrutin présidentiel.

Utiliser le fichier de 2011 pour l’élection présiden-

tielle

« Même si on dit que le fichier électoral de 2006 et 2011 est cor- rompu, on peut l’utiliser, comme tel, surtout pour l’élection prési- dentielle, parce qu’il n’y a qu’une seule circonscription électorale, qui n’est pas aussi compliqué. Ce qui est plus difficile à organiser, ce sont les élections législatives, provinciales et nationales. En ce moment là, on peut l’utiliser », a précisé Mokonda Bonza.

Il a qualifié de

« surfacturation » le chiffre de 1 milliard USD avancé fin 2015 par la CENI.

« En essayant de jeter un coup d’œil et d’auditer un peu ces prévisions budgétaires au niveau de la CENI, on peut se rendre compte qu’avec moins de 1 mil- liard USD, on peut organiser les élections », a-t-il fait savoir.

Disponibiliser les moyens de la CENI Le sénateur a déploré l’ab- sence de vision prospective dans les opérations simultanées de l’enrôlement des électeurs dans toutes les provinces, face aux délais constitutionnels.

« Moi, je ne responsabilise pas le Chef de l’Etat. Toutefois, le Chef de l’Etat est le responsa- ble du fonctionnement des insti- tutions (de la République). Le Chef de l’Etat savait qu’en cette année (2016), il fallait organiser les élections. Le Chef de l’Etat préside de temps en temps le Conseil du gouvernement, le Con-

seil des ministres, parce que la Constitution donne au Premier ministre la responsabilité de con- duire la politique de la nation. Le gouvernement savait qu’il y aura des élections en 2016. Et le gou- vernement a présenté, chaque année, un projet des finances. Et dans chaque projet des finances, il y avait des prévisions budgé- taires pour les élections.

Aujourd’hui, ils ne peuvent pas prétendre qu’ils sont surpris, ça montre quelque part qu’il y a la mauvaise foi. Il n’y a pas eu une volonté de pouvoir organiser les élections. Le président de la Ré- publique peut se dédouaner en disant que c’est la responsabilité de la CENI. Mais la CENI a déjà dit qu’elle n’a pas reçu des moyens. Est-ce que c’est la CENI qui doit commencer à aller cher- cher de l’argent pour les élec- tions ? Ou c’est le gouvernement qui doit mettre les moyens à sa disposition ? », a-t-il confié au magazine « Mise au point ».

Le sénateur Mokonda a ac- cusé le gouvernement central de n’avoir pas suffisamment des moyens, « compte tenu de la fai- blesse de son budget ».

«Il appartient au gouvernement de prendre des contacts avec ses partenaires bilatéraux et multila- téraux pour dire comment il se trouve devant de telles responsa- bilités. En 2006, c’est essentiel- lement des étrangers qui ont or- ganisé les élections. C’est la communauté internationale qui a organisé les élections. Je ne crois pas qu’on puisse dire aujourd’hui que c’est la majorité présidentielle ou le gouvernement ou le prési- dent de la République puissent soutenir qu’ils ne sont responsa- bles de rien. C’est se dérober de ses responsabilité », a fait savoir le président national de la CDC Légale et Légitime.

Il a par ailleurs qualifié de

« récusable » l’arrêt sur l’interpré- tation d’un alinéa de l’article 70 de la Constitution du 18 février 2006, rendu par la Cour constitu- tionnelle, « parce qu’il n’a pas tenu compte du fait politique ».

La fin du mandat prési- dentiel

« J’ai dû avancer l’hypothèse de l’article 64. En ce moment, c’est un fait politique et patrioti- que. Si les gens descendent dans la rue, qu’est-ce que vous allez faire ? En janvier 1959, les Belges ne s’attendaient jamais que le Congo devienne indépen- dant. Mais il a fallu qu’il y ait l’in- cident du 4 janvier 1959, pour que l’autorité politique de la Belgique décide par rapport à sa colonie.

Aujourd’hui, le fait politique, c’est que la majorité de la population estime que le président de la République termine le 19 décem- bre son deuxième et dernier man- dat. Le problème, c’est à ce ni- veau. On peut bien aimer le pré-

sident de la République. Mais malheureusement à cette date-là, le mandat se termine », a-t-il martelé.

Tirer la leçon sur la dé- mocratisation en 1990 Il a appelé la majorité au pou- voir à tirer les leçons sur le début de la démocratisation en 1990 dans le pays.

« Il faut toujours être attentif à ce que dit l’autre. Il faut être à l’écoute de l’autre. Il ne faut pas être à l’écoute des hommes poli- tiques que nous sommes. Il faut être à l’écoute du peuple qu’on gouverne, parce que ce n’est pas un peuple de moutons. C’est un peuple qui réfléchit et qui a donc une âme. C’est un peuple qui est constitué des créatures de Dieu, qui réfléchissent, qui savent ana- lyser et adopter un comportement.

Donc, je crois que c’est le con- seil que je donne aux amis de la majorité, parce qu’après tout, nous ne sommes pas des enne- mis ad vitam aeternam. Nous sommes des frères. C’est u pays à nous tous. Ils (amis de la ma- jorité) veulent rester au pouvoir.

Ils veulent perpétuer le pouvoir.

Ils doivent tenir compte de ce que veut le peuple congolais. Ce qui est important, c’est la volonté du peuple congolais et non seule- ment la volonté des hommes po- litiques que nous sommes », a prévenu Mokonda Bonza dans une alerte-conseil.

« Nous pouvons parfois être mus par nos intérêts égoïstes. Ca peut arriver chez les gens qui sont du côté de la majorité mais également de notre côté,, parce que nous sommes tous humains.

Nous ne sommes pas parfaits.

Mais à partir du moment où le peuple a levé une option, ça de- vient difficile de changer », a-t-il renchéri.

Le ras-le-bol du peuple congolais Le sénateur s’est posé des questions majeures, en passant en revue le combat gagné d’octo- bre 1996 à mai 1997 par l’AFDL pour chasser du pouvoir l’ancien régime du président Mobutu.

« Pourquoi l’AFDL a gagné le combat sans combattre ? Pour- quoi les militaires ont refusé de se battre ? Pourquoi la population a-t-elle accueilli triomphalement l’AFDL dans la ville de Kinshasa et partout ? J’étais là dans la ville de Kinshasa. Donc, on ne me l’a pas rapporté. J’ai vécu cela. C’est tout simplement, parce qu’il y avait un certain ras-le-bol de l’an- cien régime, le régime du prési- dent Mobutu. Mais aujourd’hui, j’ai la nette impression qu’en écou- tant les gens parler, il y a aussi le ras-le-bol du régime actuel. Ca, il faut en tenir compte », a inter- pellé l’opposant congolais.

Jay F. KUMWAF

Le sénateur Mokonda accuse la Majorité de porter toute la responsabilité de la non-tenue des élections 2016

L’armée congolaise a annoncé dimanche avoir arrêté dans l’est de la République démocratique du Congo (RD Congo) le responsa- ble de la sécurité du chef rebelle hutu rwandais Sylvestre Mudacumura, recherché par la jus- tice internationale.

Les Forces armées de la RDC (Fardc) ont arrêté « Patrick Sabimana au cours d’une opéra- tion commando menée contre lui » jeudi à Katsiru, a déclaré à l’AFP le

capitaine Guillaume Ndjike, un porte-parole de l’armée dans la province troublée du Nord-Kivu (est de la RDC).

Le major Sabimana a été em- mené vendredi à Goma, capitale du Nord-Kivu, a précisé le capitaine Ndjike. Selon lui, cette « arrestation va beaucoup déstabiliser les autres éléments FDLR ». Les Forces dé- mocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont été créées par des Hutu rwandais réfugiés dans l’est de la RDC après le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui a fait plus de 800.000 morts selon l’ONU.

Katsiru est une localité du terri- toire de Rutshuru, située à une cen- taine de kilomètres dans le nord- ouest de Goma. Les FDLR sont très actifs dans ce territoire.

Le major Sabimana est le chef de la protection du chef des FDLR,

Sylvestre Mudacumura, visé par un mandat d’arrêt international depuis juillet 2012 pour des crimes com- mis dans les Kivus en 2009 et 2010.

En juillet 2015, l’organisation Human Rights Watch avait exhorté le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à prendre des mesures pour arrêter Mudacumura, souli- gnant qu’il était toujours en liberté des années après l’émission du

mandat d’arrêt.

Les fondateurs des FDLR, ainsi qu’un certain nombre de ses plus anciens combattants, sont recher- chés par la justice internationale qui les accuse d’avoir pris une part active au génocide rwandais.

Opposés au pouvoir de Kigali, les FDLR, disséminés essentiel- lement au Nord et au Sud-Kivu, n’ont pas mené d’action militaire d’envergure au Rwanda depuis 2001, mais sont régulièrement ac- cusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

L’Est congolais est déchiré de- puis plus de 20 ans par des con- flits armés alimentés par des diffé- rends ethniques et fonciers, la con- currence pour le contrôle des res- sources minières et des rivalités entre puissances régionales.

JA/CITAF

Est de la RD Congo

Arrestation d’un proche du chef des rebelles rwandais

Des soldats congolais (Archives)

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POLITIQUE

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1219 DU 16 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Voici plus de dix jours que les Prélats congolais de l’Eglise catho- lique qui ont volé au secours du facilitateur togolais s’activent dans les consultations avec la classe politique pour tenter de sauver ce qui pourrait encore l’être du dialo- gue politique. Reçus à tour de rôle par les Evêques de la Cenco, tous les acteurs représentatifs du spec- tre politique congolais y sont allés chacun de son conseil, de sa re- commandation, voire, de sa mise en garde. Mais force est de consta- ter en ce début de semaine, que rien n’indique une certaine éclair- cie dans le ciel politique congolais.

Bien au contraire, tous les indica- teurs semblent présager d’un ave- nir encore plus sombre, tant les po- sitions en présence ont tendance à se durcir de jour en jour. En Rdc, on n’est jamais loin d’un paradoxe à chaque soubresaut de l’histoire politique du pays. Les Evêques congolais de la Cenco, qui hier encore avaient activement contri- bué à attiser le feu en lançant des alertes contre une tentative présu- mée du pouvoir en place de violer l’ordre constitutionnel, jouent main- tenant au sapeur-pompier, alors qu’une frange de l’opposition dite

radicale, les a pratiquement pris au mot.

Même après leur échange avec les Evêques, les regroupements politiques de l’opposition n’ont pas varié d’un iota leurs revendications antérieures en rapport avec le ca- lendrier électoral et la récusation du facilitateur désigné par la Com- mission de l’Union Africaine. Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, le G7, un des groupes de référence de la plateforme du « Rassemble- ment », est allé jusqu’à promettre des poursuites judiciaires contre le Chef de l’Etat actuel, au cas où le corps électoral n’était pas convo- qué au 19 septembre prochain. De son côté, la Dynamique de l’Oppo- sition, également sociétaire du

« Rassemblement », a annoncé dimanche dernier au sortir d’une retraite de trois jours à Kinshasa, qu’elle compte exiger « la démis- sion immédiate » du Président de la Ceni et de son staff, ainsi que leur « arrestation pure et simple pour violation de la loi organique portant organisation et fonctionne- ment de la Ceni ».

Cette composante a aussi réaf- firmé le caractère « irrévocable »

de la récusation qui frappe le facilitateur togolais, tout en annon- çant le déclenchement au lende- main du 19 septembre, du méca- nisme « de mise en accusation » du Président Joseph Kabila, « pour haute trahison, conformément à l’ar- ticle 165 de la constitution ».

Sombres perspectives Des positions tranchées, comme on peut le constater, et qui ne semblent laisser de place à un quelconque compromis, comme le souhaitent les Evêques congolais, qui disent venir en appui au facilitateur togolais, mais qui par contre, sont susceptibles d’alimen- ter le feu de l’énervement collectif sur le marché politique national.

Des positions qui confirment aussi la thèse d’une volonté sous-jacente de l’opposition radicale de repous- ser au plus tard possible tout con- tact avec le pouvoir en place, de préférence au-delà du 19 décem-

bre, date à laquelle, selon les cal- culs de l’opposition, le Chef de l’Etat actuel ne pourra plus se targuer de la légitimité démocratique.

Les sorties médiatiques de ces deux regroupements membres du

« Rassemblement » interviennent dans la ligne directe du meeting du Président de l’Udps et président du Comité des Sages du Rassemble- ment Etienne Tshisekedi le 31 juillet dernier, meeting durant lequel les acteurs du G7 et de la Dynami- que avaient été privés de parole, mais étaient cependant restés à la manœuvre dans les coulisses, en pourvoyant notamment aux frais de l’organisation. La semaine der- nière, le porte-parole de la Cenco avait déclaré que cette institution était en train d’essayer de compren- dre les préalables de l’opposition radicale, une manière toute ecclé- siastique de faire part de la per- plexité des hommes de Dieu, face à certaines revendications du

« Rassemblement », qui frisent parfois un manque total de réa- lisme. Au fil des jours et des tracta- tions, les intentions cachées de l’opposition radicale apparaissent avec plus de netteté : ne négocier avec le pouvoir en place que le plus tard possible, et de préférence, quand ce dernier ne pourra plus se prévaloir de son mandat issu des urnes, donc au lendemain du 19 décembre. A cette date, l’opposition espère arracher d’un pouvoir qu’il espère fragilisé, toutes les conces- sions qu’elle souhaite, notamment la gestion d’une éventuelle transi- tion politique qui serait confiée comme de bon droit à Etienne Tshisekedi, et évidemment, l’arrêt de toutes les poursuites contre le nouveau champion du Rassem- blement, Moïse Katumbi, en fait le vrai enjeu central de tout ce remue- ménage au sein de l’opposition.

LOLO LUASU B.

Dialogue politique

CENCO: Une médiation vouée à l’échec !

La Dynamique de l’Opposition s’inquiète sur le sens réel à don- ner au rétablissement des rela- tions diplomatiques entre la RD Congo et le Rwanda, à 127 jours de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila.

La reprise a été annoncée sans explication quand on sait qu’il n’y a pas longtemps, Kabila accusait le Rwanda d’attiser la guerre en RDC, pendant qu’au même moment, de sauvages tue- ries continuent d’endeuiller Beni au Nord Kivu et Tshimbulu, au Kasaï Central. C’est ce qu’a fait remarquer le dimanche 14 août Freddy Matungulu, modérateur en exercice de la Dynamique, à l’is- sue d’une retraite de deux jours au siège du parti politique « Congo na Biso » situé à la 3ème rue à Limete à Kinshasa.

La Dynamique de l’Opposition, membre des Forces sociales ac- quises au changement de la RDC- Rassemblement, déclare en outre que si l’élection présiden- tielle n’est pas convoquée au plus tard le 19 septembre 2016, con- formément à l’article 73 de la Constitution, Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Corneille Nangaa, devrait démissionner.

La Dynamique soutient les efforts du groupe de facilitation et de la Conférence Episcopale Na- tionale du Congo (CENCO) pour la mise en œuvre de la Résolu- tion 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et confirme en même temps le caractère irrévo- cable de la récusation de M.

Edem Kodjo. Elle réaffirme aussi bien son attachement indéfecti-

ble à la Constitution que son ad- hésion totale à la Résolution 2277.

La Dynamique exigera la dé- mission immédiate de M. Nangaa et des membres de la CENI et leur arrestation pure et simple pour violation intentionnelle des articles 73 et 211 de la Constitu- tion ainsi que des articles 9 et 20 de la loi organique portant orga- nisation et fonctionnement de la CENI. Cette plate-forme déclen- chera le mécanisme de mise en accusation de Kabila pour haute trahison, conformément à l’article 64 de la Constitution. La forma- tion politique note par ailleurs qu’après le 19 décembre 2016, le président sortant n’aura plus de mandat, ni légal, ni légitime. Pour rappel, la Dynamique de l’oppo- sition s’était réunie du 12 au 14 août dernier au Centre Catholique Reine de la paix, dans la com- mune de la Gombe, en retraite pour réfléchir profondément sur la situation politique générale du pays. A cette réunion, on a noté la présence des leaders des par- tis politiques tels : Arthur Amisi, Martin Fayulu, Martin Mukonkole, Joseph Olenghakoy, Fiyou Ndondoboni, Tacher Lusamba, Jacques Chalupa, Jean Claude Mvuemba, Eva Muakasa, Patrick Mayombe, Jean Marie Ingele Ifoto, Ingele Ifoto, Gilbert Kiakuama…

La Dynamique demande au peuple congolais et à la commu- nauté internationale de ne plus reconnaitre la qualité de président de la République à partir du 20 décembre 2016. Elle demande ainsi au peuple congolais de res- ter vigilant et engagé.

Ya MAKIESE

La dynamique exige la démission de Corneille Nangaa si les élections ne sont pas organisées dans les délais

Une violente bagarre a éclaté hier lundi 15 août matin entre les partisans du fils d’Etienne Tshisekedi et ceux de l’ancien Se- crétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, à Kinshasa.

La conférence de presse de l’ancien Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Bruno Mavungu, a été suivie, hier, lundi 15 août dans la matinée, par une vio- lente bagarre entre ses partisans et ceux de l’UDPS, identifiés par des témoins comme soutenant Félix Tshisekedi, en conflit ouvert avec l’ancien SG de l’UDPS.

Selon des sources concordan- tes, Bruno Mavungu venait d’annon- cer la création de son parti, l’Union des Démocrates pour la Renais-

sance du Congo (UDRC), confirmant son départ de l’UDPS.

Au siège du parti d’Etienne Tshisekedi à Limete (Centre de Kinshasa), deux courants, l’un sou- tenant Mavungu, l’autre s’opposant à lui, ont fini par en venir en mains, occasionnant une violence ba- garre. Aucun blessé n’est pour l’ins- tant rapporté

Limogeage de Mavungu: les

« pionniers » de l’Udps répondent à Tshisekedi Monsieur Tshisekedi doit ap- prendre à respecter les membres de l’Udps qui ne sont pas ses moutons ». Le ton était vif à la dé- claration d’une structure dénom- mée « les pionniers de l’Udps », qui a décidé depuis un moment de

s’attaquer aux organes de base du parti d’Etienne Tshisekedi.

Dans ce même élan, les « pion- niers » ont décidé de rejeter cette décision unilatérale d’Etienne Tshisekedi prise selon eux, sur base des statuts falsifiés et qui font l’objet d’une action en justice.

Au cours de leur déclaration à Kinshasa, ces anciens cadres et militants de l’Udps de « première heure » annoncent que le pouvoir de Tshisekedi à la tête du parti, ac- cordé depuis le congrès de 2010, a expiré en 2013. D’après le porte- parole des pionniers, le limogeage de Bruno Mavungu, ancien secré- taire général de l’Udps, répond aux préoccupations des pro-Katumbi.

Ya MAKIESE

UDPS : bagarre rangée entre pro-Félix Tshisekedi et pro-Bruno Mavungu

Dans la perspective des enjeux de l’heure, l’opposition Républi- caine, une plateforme acquise au Président du Sénat refuse de res- ter en déphasage sur des ques- tions qui défraient l’actualité, dialo- gue organisation des élections dans les délais. Selon le secrétaire général de l’UFC et actuel ministre du budget, Michel Bongongo s’adressant à une foule immense de milliers de Kinois venus l’écou- ter dans l’enceinte de l’Institut Pro- fessionnel de la Gombe, à l’occa- sion du lancement officiel d’un ate- lier de formation des membres des partis politiques composant cette plateforme politique, l’exposé de motif de la constitution congolaise met l’accent sur la préservation de la paix. Car pas de paix, pas de démocratie. Sans la paix, beau- coup de conflits de différents ordres peuvent germer. Michel Bongongo affirme que l’histoire renseigne que tous les conflits armés de la RDC prennent toujours du temps pour être résorbés. Dans son adresse, le secrétaire général de l’UFC est plusieurs fois revenu sur le mot paix qui est l’expression de la cul-

ture congolaise. « Personne n’a le monopole de la vérité. La cul- ture du consensus pour la paix, espoir de liberté, de prospérité doit être le leitmotiv et l’aspiration profonde de tout congolais. Le constituant l’a consacré pour ci- menter l’unité nationale, pour trou- ver les solutions idoines aux mul- tiples crises auxquelles peut faire face la RDC », a-t-il martelé.

Cet atelier de formation des membres de partis politiques qui composent l’opposition républi- caine a pour but de conscientiser sur la nécessité du dialogue. Un dialogue qui doit être inclusif en vue déboucher sur un compromis.

Pour Michel Bongongo, « on ne va pas à un dialogue avec des agen- das cachés. Celui qui a des agen- das cachés n’aime pas le Congo.

Aussi, l’opposition républicaine prendra part au dialogue sans con- dition ».

Le respect de la constitution en tant que fondement de la perma- nence de la paix, le respect de la constitution et de la démocratie consensuelle, le respect de l’es- prit de la constitution ainsi que

l’inclusivité du dialogue politique congolais comme unique voie ga- rantissant la paix et la stabilité des institutions, seront les thèmes à développer au cours de cet atelier.

A l’issue des travaux au sein des partis politiques composant l’Opposition républicaine, il y aura une synthèse et les résultats de cette synthèse seront rendu public a rassuré le Secrétaire Général de l’UFC.

Le dialogue ne doit pas être une affaire de deux partis mais doit ré- pondre aux exigences de l’identifi- cation de différents courants politi- ques et leur prise en compte dans son organisation pour réussir son inclusivité. Et l’opposition républi- caine rejette toute forme de vio- lence, qu’elle soit d’état ou de la rue car pouvant faire sombrer le pays. Et milite résolument pour la paix, à travers le respect de la cons- titution, des différents aspects du processus électoral et de la démo- cratie consensuelle a conclu Michel Bongongo.

Ya MAKIESE

Michel Bongongo: On ne peut pas

aller au dialogue avec des préalables

(4)

POLITIQUE LA CITE AFRICAINE

N

ommée maire de la ville de Boma à titre intérimaire, par Arrêté provincial N° 090/

BIS/CAB.GOUV/KC/044/2016 , signé le 8/8/2016 par le gouverneur de province du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, c’est hier lundi que Mme Annie Matundu Mbambi a pris ses fonctions, à l’issue de la cérémonie de remise et reprise avec la sortante, Mme Marie Josée Niongo Nsuami.

Ont assisté à cette cérémonie de passation des services qui s’est déroulée à huis- clos : le ministre provincial du Budget, Adolphe Sambu Mabiala, le conseiller principal juridique du gouverneur, Ngoyi Mbikani, le directeur de cabinet du ministre provincial de l’Administration de la province, Mbediya Kitembedi, ainsi que les membres du Conseil urbain de sécurité de Boma.

A son départ, Mme le maire sortant, crispée et visiblement sous le choc, n’a fait aucune déclaration à la presse. Il faut rappeler que Marie Josée Niongo Nsuami a été suspendue par le gouverneur de province pour xénophobie et outrage à l’emblème natio- nal.

Après la remise et reprise, le nouveau maire, Mme Annie Matundu Mbambi s’est im- médiatement mise au travail. Elle a accordé une audience à la délégation des chefs coutumiers venus lui présenter leurs civilités. Une série d’autres audiences sont prévues ce mardi, a indiqué le protocole de la ville.

Née à Boma, le 6 septembre 1955, Mme Annie Matundu Mbambi est détentrice d’une licence en sciences hospitalières de l’Université Libre de Bruxelles, et d’un diplôme en anglais de l’Université de Cambridge en Angleterre. Mère de famille, elle a une expertise avérée dans les domaines ci-après : finances publiques, planification économique, ges- tion des budgets, des projets et du personnel, et genre. Elle possède une longue expé- rience professionnelle, et a eu à prester notamment comme consultante dans plusieurs organisations internationales et comme formatrice au sein de nombre d’Organisations de la Société civile.

Ci-dessous l’arrêté portant sa désignation et quelques éléments de son Curriculum vitae. (Citaf)

Kongo Central

Mme Annie Matundu Mbambi, nouveau maire de la ville de Boma, prend ses fonctions

CURRICULUM-VITAE DÉTAILLÉ

(...)

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1219 DU 16 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

Trois jours durant soit du 10 au 12 août 2016, des experts ve- nus de divers horizons ont parti- cipé à un colloque sur le secteur minier à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN). Au terme de leurs assises, ils ont formulé une panoplie de recommandations dont celle qui concerne la créa- tion d’un centre économique et stratégique du secteur minier en vue de booster ce domaine im- portant de l’économie de la RDC.

Outre ce plaidoyer, ils ont aussi appelé au renforcement des pra- tiques de la bonne gouvernance dans ce même secteur et la pour- suite des efforts engagés pour l’amélioration de la fourniture en énergie électrique au profit des industries minières. D’autres re- commandations ont trait à l’as- sainissement dans l’exploitation artisanale des minerais, le renfor- cement de la lutte contre la fraude et la contrebande minière.

Le colloque a reconnu la place primordiale du secteur minier qui, à raison de ses riches et diver- ses potentialités, joue un rôle capital dans la vie économique de la RDC. Même si les mines con- naissent aujourd’hui une période des vaches maigres à cause de la baisse des prix des matières premières, le secteur minier ne perd pas sa place sur l’échiquier national. Pour faire face à cette malheureuse situation, le gouver- nement congolais a arrêté vingt- huit mesures urgentes en vue de stabiliser et relancer l’économie

nationale.

Cependant, il demeure encore des nombreux défis à relever no- tamment l’amélioration de la des- serte en énergie électrique et la diversification de la production au

niveau sectoriel. Au cours du col- loque, les thèmes développés ont été de haute facture et les débats riches et susceptibles de contri- buer à la croissance pour la mo- dernisation de la RDC. Cette 7ème édition du colloque qui a eu pour thème : « Secteur minier congolais, moteur de croissance pour la modernisation de la Ré- publique démocratique du Congo » a été une tribune d’échange d’informations, d’expé- riences, des visions et d’idées. Il a été organisé dans le but d’ap-

préhender la façon dont le sec- teur peut résoudre ses problè- mes, stimuler les investisse- ments et capitaliser les possibili- tés lui offertes.

Les recettes publi- ques à l’exportation estimées à environ six milliards USD en 2015 Par ailleurs, interve- nant à ce colloque, le directeur général de la Direction générale des impôts (DGI) a indiqué que les recettes publi- ques à l’exportation sont estimées à envi- ron 6 milliards de dol- lars américains pour l’exercice 2015 contre 9,5 milliards $ en 2014, soit un gap de 45%.

Néanmoins, il a fait comprendre que ces recettes accusent une baisse de plus ou moins 2,5 milliards $, qui est con- joncturelle. Au cas où la produc- tion nationale s’améliorait et le marché mondial des matières pre- mières retrouvait la stabilité, ces recettes ont de fortes chances d’être maximisées. M. Dieudonné Lokadi Moga toutefois souligné que l’exportation reste la princi- pale activité et une voie idoine pour l’amélioration des recettes publiques en RDC. Cette amélio- ration passe nécessairement par celle de la production intérieure, a-t-il fait observer.

A ce propos, il a relevé le fait que la Direction générale des im- pôts (DGI) et celle des douanes et accises (DGDA) ont fourni beaucoup d’efforts dans la lutte contre la fraude en mettant en place des mécanismes au niveau

des prix de transfert pour réduire la fraude.

Quant au directeur général adjoint de la DGDA en charge des questions techniques, Carol Lutaladio, il a déclaré que la fraude et la contrebande minière sont des fléaux qui contribuent à l’érosion des recettes publiques surtout dans les zones frontaliè- res où les matières précieuses sont déviées du circuit normal de taxation par des hors-la-loi dans l’unique but d’empocher de l’ar- gent pour leurs intérêts égoïstes.

Il a à cet effet, loué les efforts déployés par la Direction géné-

rale des douanes, pour réduire tant soit peu ces pratiques rétro- grades.

Il a par ailleurs indiqué que le gouvernement de la république a adopté un régime fiscal et doua- nier pour minimiser les charges des industriels dues au déficit de l’énergie électri- que.

Pour sa part, M. Yves Bawa, représentant du ministre provin- cial de la ville pro- vince de Kins- hasa en charge des Mines, a axé son exposé sur les « Opportuni- tés d’investisse- ments des pro- duits de carrières dans la ville Pro- vince de Kinshasa et stratégies de développement pour la moder- nisation de la RDC ». Il a laissé entendre que son ministère s’em- ploie à mettre en place des stra- tégies et les opportunités de dé- veloppement de la ville de Kins- hasa. Pour ce faire, le ministère des Mines accorde des facilités administratives sur base du code minier, afin de booster le dévelop- pement. Ces stratégies dit-il, con- sistent à faciliter la procédure administrative, l’accompagne- ment et l’encadrement des opé- rateurs miniers.

Muke wa Muke et José BOWANZA Le Dga de la DGDA, Carol Lutaladio

Le Dg de la DGI, Dieudonné Lokadi

Le groupe canadien a an- noncé des découvertes excep- tionnelles de minerais dans la partie sud de Kamoa, un impor- tant gisement de cuivre situé à la pointe sud-est de la RDC. Ces découvertes doivent être confir- mées par une expertise indépen- dante d’ici la fin septembre 2016.

Dans un communiqué au ton particulièrement optimiste publié jeudi 11 août, le groupe canadien Ivanhoe Mines a annoncé les ré- sultats des tests d’exploration de la zone de Kakula, la partie sud du gisement de cuivre de Kamoa.

Ce site est situé dans la ceinture de cuivre de la RD Congo, à 25 km à l’ouest de Kolwezi et à 270 km de Lubumbashi.

Une découverte qui change la donne

« Des découvertes

précédentes ont déjà établi que Kamoa est le plus grand gise- ment de cuivre de haute qualité encore inexploité dans le monde.

Maintenant, nos derniers résultats de forage indiquent que Kakula, dans la partie sud du projet

Kamoa, pourrait se révéler être la découverte de cuivre la plus im- portante d’Afrique », s’est réjoui Robert Friedland, président d’Ivanhoe Mines, cité dans un communiqué.

Les forages effectués à Kakula ont mis à jour des couches dis- posant d’une teneur de cuivre de l’ordre de 3,59 % à 8,11 %, avec des teneurs de coupure (niveau minimum pour que l’exploitation soit économique rentable) de l’or- dre de 1 % à 2,5 %.

Si une analyse indépendante est attendue avant la fin du mois de septembre pour confirmer les résultats obtenus par Ivanhoe Mines à Kaluka, pour le président du groupe canadien, ces découvertes « changent complè- tement la donne dans la planifi- cation du développement du pro- jet Kamoa ».

Prévisions Une étude de préfaisabilité, publiée en mars dernier pour le site de Kamoa, tablait jusque là sur une production de 6,1 mil- lions de tonnes de concentré de

cuivre sur une période de 24 ans, à raison de 254 000 tonnes de concentré de cuivre produites par an. En 2015, la production de cuivre de la RD Congo était de 995 805 tonnes, selon les chiffres de la Chambre des Mi- nes.

L’annonce de jeudi est sur- tout une bonne nouvelle pour Zijin Mining. Ce groupe minier chi- nois a été autorisé en septem- bre dernier à racheter 49,5 % de Kamoa Holding Limited, qui dé- tient 95 % du projet de Kamoa, pour 412 millions de dollars.

Pour donner son visa à cette transaction, le gouvernement

congolais a obtenu

d’augmenter sa participation dans le projet de Kamoa de 5

% à 20 %. Dans son communi- qué, Ivanhoe Mines indique que les conditions de l’augmentation de la participation de Kinshasa dans le projet doivent encore être négociées.

Activités Présent en RD Congo et en Afrique du Sud, Ivanhoe Mines

a investit 40,75 millions de dollars dans l’exploration et le dévelop- pement de ses projets miniers en 2015 (-58,4 % sur un an).

Ses bénéfices ont atteint 668 millions de dollars l’an dernier, après une perte de 260 millions de dollars en 2014.

Zijin Mining est un conglomé- rat minier et métallurgique chinois, présent la production d’or, de cui- vre et de métaux non ferreux.

Outre ses opérations en Chine, Zijin Mining détient égale-

Travaux sur le site minier de Kamoa en RD.Congo (Ivanhoe Mines)

Colloque sur les mines

Plaidoyer pour la mise en place d’un centre économique et stratégique

Mines/Katanga

Le Canadien Ivanhoe Mines annonce une découverte « exceptionnelle » de cuivre

ment des participations dans des projets miniers en RD Congo et au Pérou. Outre Kamoa, le groupe chinois détient, à travers

sa filiale Jin Cheng Mining, une participation de 51 % dans La Compagnie Minière de Musonoie Global SAS, qui exploite un gisement de cuivre près de Kolwezi. La capitalisation de Zijin Mining atteint 81,84 milliards de dollars hongkongais (9,5 milliards d’euros).

JA/CITAF

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

La République démocratique du Congo va, pour la toute pre- mière fois, adopter une trentaine de normes ISO en normes natio- nales, dans le secteur des texti- les et du cuir. C’est ce qui res- sort des travaux en commission tenus à l’hôtel Invest de presse de la RTNC, dans le cadre de l’atelier d’adoption des normes du Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) en normes nationales. « Jusque- là, notre pays n’a adopté aucune norme dans ce secteur, sur les 271 normes harmonisées du COMESA adoptées en normes nationales », a reconnu le prési- dent de la Commission technique

« Textiles et Cuir », M. Ngeleka Wesley.

Ouvert le 10 août dernier, cet atelier devrait adopterune cen- taine de nouvelles normes du COMESA en normes nationales, dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’électroni- que, de la construction, du tex- tile et du cuir, ainsi que des nor- mes nationales sur les allumet- tes, la bière et les boissons su- crées. A l’issue de l’atelier, la RDC devrait atteindre l’objectif qu’elle s’était fixé en 2008, celui d’adop- ter 370 normes harmonisées du COMESA en normes nationales.

Le pays en a, à ce jour, adopté 271.

Dans le domaine du textile et du cuir, les normes examinées en commission portent sur des spé- cifications techniques liées à l’import-export : notamment sur les vocabulaires textiles, les ana- lyses quantitatives et qualitatives, sur les essais mécaniques et physico-chimiques, et sur les conditions d’usage dans le sec- teur de l’habillement. Selon le pré- sident de la commission, toutes les normes examinées devraient être adoptées, sous réserves de quelques recommandations (d’or- dre technique) faites à l’ISO, par

le truchement du gouvernement.

Des normes sur les texti- les écologiques La commission textile et cuir émet particulièrement le vœu de voir les normes sur les textiles écologiques être rapidement adoptées, « eu égard à leur im- pact sur la santé humaine et l’en- vironnement. »« Ces normes ont toute leur importance, car l’ha- billement n’est pas un simple phénomène socio-culturel et reli- gieux, mais aussi scientifique », a déclaré M. Ngeleka Wesley.

Ces normes vont permettre à la

RDC de « jouer son premier rôle dans le secteur de l’habille- ment », a ajouté cet expert en essais techniques textiles et contre-qualité, chargé des cours de Technologie des textiles à l’ISAM (Institut Supérieur de arts et métiers) de Kinshasa.

Environ 160 experts natio- naux participent à cet atelier qu’organise le ministère de l’In- dustrie, en collaboration avec l’Unité de gestion et de coordi-

nation (UGC) du Projet de mise en œuvre de l’intégration régionale (PMIR/COMESA) et la Cellule d’appui à l’Ordonnateur national du Fonds européen de dévelop- pement (COFED). Ce projet est financé par l’Union européenne (10ème Fonds européen de déve- loppement), dans le cadre des Facilités d’ajustement COMESA /Mécanismes d’appui à l’intégra- tion régionale (FAC/MAIR).

Geneviève MWADI

La RDC étant détentrice d’un potentiel forestier de plus de 60%

des forêts denses du bassin du Congo, l’utilisation rationnelle de ces ressources et leur conserva- tion ainsi qu’une bonne gouvernance de ces ressources constituent un atout indéniable pour le développement socio-éco- nomique du pays.

C’est dans ce cadre que le département de Gestion des Res- sources Naturelles de la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a été mis en œuvre du projet

« Forum de gouvernance environnementale », selon un communiqué de cette faculté.

En effet, le choix porté sur l’UNIKIN est plutôt stratégique, technique et pratique. Il s’agit en fait d’éveiller la conscience des communautés scientifique et pro- fessionnelle sur les questions ayant trait à l’environnement, no- tamment la conservation de la biodiversité, l’atténuation des ef- fets du changement climatique, le développement durable.

Le gouvernement américain, à

travers l’USAID, a initié depuis septembre 2012, la 3ème phase du Programme régional de l’environ- nement pour l’Afrique centrale (CARPE III) dont le projet de Con- servation des écosystèmes fores- tiers d’Afrique centrale (CAFEC) (2013-2018) fait partie intégrante afin de permettre à la RDC de jouer son rôle en tant que pays phare, leader de la région sur le plan économique, social, culturel et politique.

Le Forum de gouvernance environnementale constitue un instrument de promotion de la communication transparente et de visibilité des actions du CAFEC/CARPE III et de leur amé- lioration. Il a été mis en œuvre à l’UNIKIN dans le cadre notam- ment du développement durable, du changement climatique mais également de la problématique liée au manque criant d’un per- sonnel qualifié et adapté dans le domaine de la gestion des res- sources naturelles, au regard du potentiel en ressources naturel- les dont dispose la RDC.

Dans le même ordre d’idée, la

RDC devrait mettre en place, pour une efficacité soutenue, un Minis- tère des eaux et forêts qui doit regorger des hommes capables et compétents, techniquement et politiquement, pour une gestion rationnelle des forêts.

De ce fait, elle pourra active- ment et profitablement participer aux débats internationaux en cette matière. Le secteur de l’

environnement a beaucoup d’en- jeux économico-politiques au jour d’aujourd’hui sur l’échiquier inter- national, il vaut son pesant d’or et mérite une attention particulière et soutenue. La RDC n’a pas formé un seul technicien forestier pendant ces dix dernières an- nées.

Enfin, la RDC doit aussi met- tre en place des politiques ainsi que des stratégies de gestion de ses forêts à travers une diploma- tie intelligente et éviter le dictat de l’internationalisation qui se pro- file à l’horizon. Selon la source, ces projets sont financés par l’USAID et la République de Nor- vège.

Niclette MASANGA

Atelier d’adoption des normes COMESA en normes nationales

La RDC va adopter ses premières normes ISO dans le secteur des textiles et du cuir

Le projet Forum de gouvernance environnementale mis en œuvre

à l’Université de Kinshasa

De passage par la plupart des artères de la ville de Kinshasa ces derniers jours, tout promeneur ne peut manquer d’être agressé et interpelé par les nombreux bou- chons en matière de circulation qui y ont élu domicile.

A titre illustratif, entre 13h30 et 14h00, au niveau de croise- ment des avenues KASA-VUBU- Force Publique en allant versl’avenue ELENGESA dans la commune de Makala, un embou- teillage monstre est apparu. La route est bloquée à cause de l’existence de plusieurs bandes de circulation créées en tout dé- sordre par les usagers et princi- palement par les chauffeurs des véhicules de de transport en com- mun : taxis, taxis-bus et taxis- motos qui tous voulaient passet les uns avant les autres en jouant des coudes.

Le même jour, au croisement BONGOLO et KASA-VUBU, des usagers de la route ont été té- moins de plusieurs disputes en- tre chauffeurs d’une part et d’autre part, entre les chauffeurs et les agents de la brigade routière.Curieusement, tout le monde se fait arbitre pour régler la circulationroutière sur la voie publique. En l’absence sur les lieux des agents de la police na- tionale congolaise,les chauffeurs ont créé leur propre guide. L’on a vu des jeunes receveurs entrain de guider leurs maîtres au volant en les poussant de prendre soit la gauche, soit la droite. Des in- jures étaient à leur tour au ren- dez-vous entre chauffeurs.

Un peu plus loin, sur le boule- vard LUMUMBA au niveau de la 7ème rue, la situation est déblo- quée sauf à l’entrée vers la Clini- que Bondeko.

Au loin sur le boulevard, une jeep déclassée était au pied de la passerelle construit par le gou- vernement pour permettre aux piétons de traverser le boulevarden toute sécurité.Ladite jeep roulait à vive allure pour

échapper à un motard qui le pour- suivait. Perdant quelque peu le contrôle du véhicule, le conduc- teur heurtera les bars des bords des blocs de béton séparant les bandes de circulation.

Au retour, sur la Place des ar- tistes, un policier de roulage était en train de se disputer la clef de contact d’une voiture avec un con- ducteur afin de le contraindre de s’acquitter d’une amende. Dans ses larges poches

Au rond-point Moulaert, deux policiers étaient en train de met- tre de l’ordre. Un client au bord d’un taxi-bus les accusera de semer du désordre sur la voie publique.

En réalité, ils tentaient de fa- ciliter le passage de leur boss en provenance de l’avenue MANZAWU pour celle du 24 no- vembre. Il s’en est fallu de peu pour que le passager du taxi-bus pour qu’il soit mis en difficulté, s’exclamaient les policiers.

Les motards sont mal vus tout le long de leurs passages selon le constat noté en ce jour de ven- dredi 12 aout qui annonçait le début du week-end.

On ne parvient pas à détermi- ner les causes réelles à la base de cette situation.

Les véhicules sont devenus trop nombreux pour les routes res- tées souvent aux mêmes dimen- sions qu’il y a cinquante ans.

La population a excessive- ment augmenté par le fait de l’exode rural ?

En tout cas même les piétons sont aussi devenus aussi trop nombreux :ils se bousculent en- tre eux et parviennent aussi à gêner les conducteurs des véhi- cules dans une sorte de jungle où l’essentiel est de vite arriver.

En réalité et dans ce désordre, on arrive rarement vite là où qu’on veuille aller.

Grace NSIMBA DISUEKAMU

Stagiaire

Ville de Kinshasa

Accroissement des embouteillages sur les voies publiques

Des experts en atelier.

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DOCUMENT

Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1219 DU 16 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

Mesdames et M essieurs les journalistes,

1. Le mardi 19 juillet dernier, le G7 vous a convié à un point de presse pour rendre compte à l’opi- nion de la rencontre que sa délé- gation avait eue, le 14 juillet, avec le facilitateur à la demande de ce- lui-ci.

2. A cette occasion, le G7 avait appelé, en des termes on ne peu plus clairs, l’attention particulière du peuple congolais et de la commu- nauté internationale sur les moti- vations réelles de l’enrôlement très tardif et général des électeurs que la CENI allait lancer le 1er août en cours, à partir de la province du Nord-Ubangi.

3. Les faits et déclarations auxquels nous assistons depuis le début de ce mois d’août de la part des dirigeants de la CENI et du Pré- sident Kabila, donnent une fois de plus raison au G7 dont la justesse des analyses et la pertinence des propos n’ont jamais été démenties.

4. En effet, la réalité de l’enrô- lement des électeurs en cours au Nord-Ubangi et les affirmations des responsables de la CENI eux- mêmes, certifient sans équivoque que cette opération porte sur l’éta- blissement d’un nouveau fichier électoral qui s’étale jusqu’en juin 2017.

5. Ainsi, la CENI a fait fi de tou- tes les recommandations des ex- perts nationaux et internationaux de procéder plutôt à la révision qu’à la refonte du fichier électoral afin de tenir les élections présidentielles et législatives dans les délais cons- titutionnels comme n’a cessé de l’exiger l’écrasante majorité du peuple congolais.

6. La conséquence logique et prévisible de cette obstination de la CENI est le glissement du délai

d’organisation de l’élection prési- dentielle au-delà du prescrit de la Constitution, ce qui conduit à la vio- lation intentionnelle de celle-ci.

7. L’explication de cette atti- tude de la centrale électorale de la RDC ne serait-elle pas à chercher à travers deux annonces fortes fai- tes récemment ?

8. La première, celle faite le jeudi 04 août courant, par le Prési- dent Kabila, en territoire étranger.

En effet, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son ho- mologue ougandais Yoweri Museveni, dans le district de Kasese, Joseph Kabila a déclaré en anglais que, dès que le fichier est disponible, alors le calendrier électoral sera publié », ce qui veut dire, en d’autres termes, que le calendrier électoral ne sera publié qu’après la fin de l’établissement du fichier électoral en juin 2017.

9. La deuxième annonce est venue de Monsieur Corneille Nanga, Président de la CENI.

10. Comme pour relayer et ap- puyer Joseph Kabila, le Président de la CENI ne s’est pas gêné de déclaré, au cours d’un atelier de

«présentation et de démonstration du kit électoral aux leaders de la société civile», organisé, le lundi 8 août, au salon Rouge du Ministère des Affaires Etrangères, que la ré- vision du fichier électoral prendra fin probablement en septembre 2017».

11. Le G7 stigmatise le fait qu’au lieu d’interpeller la CENI et de lui demander de publier le ca- lendrier électoral dans le délai constitutionnel, ce soit le Président de la République lui-même, garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, qui se substitue à la CENI et décrète unilatérale- ment la date de la publication du

calendrier électoral en violation de l’article 211 de la Constitution.

12. Tout est donc désormais clair. La volonté du Président Kabila et de sa CENI, le calendrier électo- ral ne sortira pas avant le mois de septembre 2017.

13. Le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la Républi- que ne sera pas, par conséquent, convoqué trois mois avant la fin du mandat du Chef de l’Etat en fonc- tion, soit le 19 décembre prochain, comme l’exige l’article 73 de la Constitution. Le glissement du ca- lendrier électoral est donc déjà en marche.

14. Ainsi, pour n’avoir pas veillé à la tenue de l’élection présiden- tielle dans le délai constitutionnel et, de surcroit, pour avoir entravé en parfaite connaissance de cause cette élection, Joseph Kabila aura commis un parjure et violé inten- tionnellement la Constitution de la République. Il se sera dès lors rendu coupable, avec la complicité active des Autorités de la CENI, de haute trahison telle que définie par l’article 165 de la Constitution.

15. Le moment venu, le Ras- semblement des forces politiques et sociales acquises au change- ment, devra prendre toutes les dis- positions requises pour traduire Joseph Kabila et ses complices de la CENI devant la Cour Constitu- tionnelle.

16. En attendant, le G7 consi- dère qu’en annonçant, l’un après l’autre, le report des élections pré- sidentielle et législatives au-delà des délais prescrits par la Consti- tution, Joseph Kabila et le Prési- dent de la CENI ont lancé un grave défi au peuple congolais et, plus particulièrement, aux forces politi- ques et sociales acquises au chan- gement.

17. C’est pourquoi, je vous in- forme que face à la gravité de la situation, le G7 a écrit, hier mercredi 10 août 2016, au Président du Con- seil des Sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement une let- tre pour proposer des actions pa- cifiques à réaliser, sans tarder, pour contraindre la CENI à convoquer le scrutin pour l’élection présiden- tielle le 19 septembre prochain et à publier le calendrier électoral.

Mesdames et Messieurs, 18. Je ne saurai terminer cette communication sans dire un mot sur le fameux dialogue qui défraie actuellement la chronique en RDC.

19. A ce sujet, la position du G7 n’a pas changé. Elle s’inscrit en droite ligne de celle définie dans le cadre du Rassemblement des for- ces politiques acquises et socia- les acquises au changement, à savoir notamment que :

a. Le G7 souscrit à la résolu- tion du Conseil de sécurité de l’ONU dont le Rassemblement exige la mise en œuvre intégrale sous la modération de la facilitation internationale élargie ;

b. Aucune perspective de so- lution à la crise artificiellement créée par le Président Kabila pour rester aux commandes de l’Etat, n’a de chance de réussir sans décrispation politique sincère de la part de ceux qui gouvernent notre pays.

c. Dans ce cadre, le G7 exige la fin du harcèlement judiciaire con- tre son candidat à la présidence de la République, Monsieur Katumbi, victime des procès injustes et sans fondements, afin qu’il revienne dans son pays en homme libre pour participer au dialogue politi- que. Le G7 demande aussi avec

insistance la dissolution sans con- dition des doublons de ses partis membres montés par le pouvoir pour les laminer.

20. Pour le G7, en refusant de détendre la situation politique, le Président Kabila reste deuxième blocage à la démocratie, après ce- lui du processus électoral. Il dé- montre sa mauvaise foi et sa dé- termination à persévérer dans sa stratégie machiavélique de délégitimation des institutions ré- publicaines et de pourrissement en vue de justifier un coup d’Etat cons- titutionnel.

21. Le G7 tient à marquer sa désapprobation de l’expulsion dé- guisée de la responsable de Human Right Watch, Madame Ida Sawyer. Ce fait participe d’une dé- marche cherchant à couvrir d’une chape plomb les violations graves des droits de l’homme et à conti- nuer à réprimer à huis clos les op- posants en République Démocra- tique du Congo.

22. L’heure est donc à l’action pour faire barrage à tous ces blo- cages. Mobilisons toutes nos éner- gies afin de libérer la démocratie et le processus électoral.

23. Le G7 lance un appel pres- sant à tous ceux qui militent pour un Congo véritablement démocra- tique et pour le respect de notre Constitution, d’harmoniser nos ini- tiatives et d’agir en synergie sur le terrain.

24. L’intérêt supérieur du Peu- ple congolais et l’avenir de notre pays que nous voulons radieux le commandent.

Je vous remercie Kinshasa, le 11 août 2016 Pour le G7/Le Président en

exercice Charles Mwando Nsimba

Député National

Le G7 menace de saisir la justice sur base de l’article 165 de la Constitution !

Le Collège de fondateurs histori- ques de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, «UDPS» en sigle s’est réuni ce dimanche 14 aout 2016 en vue d’examiner la situation politique qui pré- vaut au sein du parti et dans le pays.

1. Au niveau du parti et aux ter- mes de nos statuts, le Collège de fon- dateurs historiques est l’organe chargé de veiller au bon fonctionnement du parti UDPS ;

2. Par ailleurs, le collège de fonda- teurs historiques rappelle que l’UDPS est un parti fondé sur la justice, la droiture et la lutte contre les antivaleurs ; il est à noter aussi que, l’UDPS est un patri- moine national, fruit des efforts consentis par plusieurs person- nes et que son accaparement par l’un de ses fondateurs est une dérive injustifiée ;

3. Le Collège de fondateurs histori- ques déplore le fait que leur collègue Etienne TSHISEKEDI, après le résultat de l’élection présidentielle proclamé en décembre 2011 s’était précipité à sollici- ter la tenue d’un dialogue national en vue de voir à travers celui-ci le peuple arbitrer le contentieux électoral même si aux termes de la loi, c’est la Cour Su- prême de Justice faisant office de la Cour Constitutionnelle qui en avait la compétence ;

4. Le fondateur Etienne TSHISEKEDI par la suite demandera et obtiendra du Président de la République, non seule- ment la convocation d’un dialogue politi- que inclusif ; mais aussi la désignation

d’un facilitateur neutre, compétent et expérimenté provenant non de la classe politique congolaise, mais de la commu- nauté internationale ; chose faite avec la nomination par l’Union Africaine (U.A) du togolais EDEM KODJO, Secrétaire Général honoraire de l’O.U.A et Premier ministre honoraire de son pays ;

5. Pour lui permettre d’accomplir sa part de contrat, le fondateur Etienne TSHISEKEDI posera comme préalables pour sa participation au dialogue politi- que, la mise à sa disposition par le pou- voir politique de Kinshasa, des moyens matériels et financiers (argent) suffi- sants ; pouvant lui permettre de venir à ce dialogue dans des meilleures dispo- sitions. Ce qui fut fait. Il en est de même de la mobilisation effective du groupe international de soutien à la facilitation ; 6. Tous ces préalables ayant été amplement remplis comme il l’avait sou- haité, le collège de fondateurs histori- ques a été scandalisé d’apprendre par la suite que certains responsables poli- tiques, hier membres de la majorité pré- sidentielle passés aujourd’hui à l’oppo- sition, sont parvenus à l’approcher moyennant plus des motivations alléchantes(argent) afin de ne plus pren- dre part au dialogue politique pour privi- légier la voie du chaos dont le pays ne pourra se remettre facilement ;

7. Le Collège de fondateurs histori- ques constate qu’au lieu d’être la ma- chine politique devant permettre la con- quête, l’exercice et la conservation du pouvoir démocratique, l’UDPS est deve-

nue pour Monsieur Etienne TSHISEKEDI une marchandise à vendre au plus of- frants ;

8. Le Collège de fondateurs histori- ques dénonce les actes de mauvaise gestion des fonds et le détournement du patrimoine du parti par Monsieur Etienne TSHISEKEDI en faveur de sa fa- mille biologique, (cfr le rapport de la dias- pora sur tous ces faits lui reprochés) ; 9. Le Collège de fondateurs histori- ques constate et dénonce également aussi des violations et falsifications à répétition des textes fondamentaux qui ont régi l’UDPS depuis sa création le 15 février 1982 à nos jours.

Ainsi donc, la dernière falsification date de mars 2013 avec les statuts adop- tés au congrès ordinaire de décembre 2010 transformant l’UDPS en une sim- ple ASBL sans l’ambition de conquérir démocratiquement le pouvoir d’Etat. Rien d’étonnant pour nous, de l’entendre dire au peuple congolais au cours du mee- ting du dimanche 31 juillet 2016 de son refus de se soumettre à la volonté po- pulaire à travers les élections, préfé- rant plutôt un plébiscite personnel du peuple souverain en sa faveur. Une vio- lation à notre Constitution ;

10. Le Collège de fondateurs histo- riques saisit cette opportunité pour re- lever à l’intention de notre peuple que l’UDPS a été créé pour combattre les antivaleurs prêchées par le MPR de MOBUTU de triste mémoire ; c’est ainsi que la direction politique a toujours obéit à la règle de la gestion collégiale et non

à celle d’un individu auto proclamé pré- sident à vie comme l’est aujourd’hui Mon- sieur Etienne TSHISEKEDI qui s’est même permis de supprimer d’autorité le Col- lège de fondateurs dans ses statuts is- sus du congrès de 2010 ;

Eu égard à ce qui précède, le collège de fondateurs historiques décide ce jour :

1. De la déchéance d’Etienne TSHISEKEDI comme membre de l’UDPS parce que s’étant écarté dangereuse- ment des objectifs poursuivis par les pères fondateurs historiques de l’UDPS ; 2. De l’interdiction par celui-ci et d’autres d’utiliser la dénomination et les symboles de l’UDPS tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays;

3. De demander à la justice de notre pays de ne dire véritablement que le droit en vue de permettre à l’UDPS de récupérer tout ce qui lui revient par toute voie de droit ;

4. De proclamer solennellement son soutien au Dialogue National Politi- que et inclusif convoqué par le Prési- dent de la République sous la facilitation de Monsieur EDEM KODJO assisté par ailleurs du groupe international de sou- tien ; et invite par conséquent le facilitateur, le gouvernement, la commu- nauté internationale…, que pour toute question qui concerne l’UDPS de ne s’adresser désormais qu’aux seuls fondateurs historiques qui entendent collaborer activement avec d’autres forces politiques et sociales du pays pour la réussite

de ce forum politique tant at- tendu par l’ensemble de notre peuple ;

5. Tous les fondateurs historiques se trouvant au pays et en dehors de celui-ci demandent au ministère de l’in- térieur d’entériner leur volonté de voir l’UDPS réunifiée ;

6. Pour terminer, le Collège de fon- dateurs historiques lance un appel pa- thétique et urgent, aux combattantes et aux combattants, ainsi qu’à tous ceux qui aiment l’UDPS de se joindre à lui pour la réunification et la redynamisation des activités du parti.

Fait à Kinshasa, le 14 aout 2016 Pour le collège de fondateurs

historiques,

· Le Fondateur François LUSANGA NGIELE

· Le Fondateur Raymond MUKOKA MUENA KAVULA

· Le Fondateur Paul KAPITA SHABANGI

· Le Fondateur Bernard NKWEDI LUSIELO

· La Fondatrice Georgette TOTA LABA

· La Fondatrice Marie KINZEKA (veuve Vincent MBWAKIEM) La Fondatrice Pascaline NZUMBA (veuve PASHI)

· La Fondatrice Godelieve KIBONGO (veuve KAKULU)

· La Fondatrice Justine BINENE KAZADI (veuve NGOY MUKENDI)

Le Collège des fondateurs historiques

chasse Etienne Tshisekedi de l’UDPS

Referenties

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