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GUERRES CIVILES
DB
L'AMÉRIQUE CENTRALE.
L'incohtT<ncp desassertionsdesdifférentsorganes
de
lapresse bel{;e,con-
cernant lesjjiierres civilesde rAmérique
centrale,nrohlij^e à consi};ner ici quelquesdétails extraits
de
plusieurs pubiicaliuosofâcielleS|ijedirai lesévé-acmcQis en peu de
inots.11
y
aeu
troisépoqiitsde guerre
civiledaos rÂœérique
centraledepuis sa séparation d'avecTEsp^gne.
La première époque prend
naissanceàlaréunionde
TÉtatde Guatemala
avec )eMexique
aucommencement de
1822.Elle 6e teruiiueverslemilieude 1823;
sa
durée
estde
dix-tiuitmois
environ.La
secondeépoque commence
après l'établissementde
larépublique fédé- raleeu 1824,elle finiten 1826.La
truisièniuépoque
datedeseffortsfaitspar quelques Étals, [xjnramener
ladissolutionde
lafédération,c'est-à-direversla finde
1837, jusqu eu 1839.Cest
cequ'on
appelledans
lepays
laguerre de Morassan
etde
Carrera.Depuis mars
1839,lepays
esten
repos,ettoutsemble
présagerque
ce re-pos
seprotongera
indéftiitiiieiit»parceque
la cause primitivedes
dtesensioiBpolitiquesn*existe plus.
Vaocienne
eapluioerie généralede Guatemala, formée depuis
trois siècles, secomposait de
provincesqui,originalremeni, avaient étédes
Etatsindépen-
dants^ habitéspar des
peuples différentsde mœurs, de
caractèreetde
langaf^e.Bs
furent réunis sousladomination
,ou
plutôtcomprimés
souslejoug
espa- gnol.IIy
avaitunité,mais
l*unitéd'^asservissement.Quand
vintè
surgirlapremière pensée dHndépendance an commencement du
siècleprésent,on
vitpoindre en même temps
lepremier germe des
dissen- sions quiont depuis
déchirélepays.Ce
n'étaitpascomme Gentro-Américains
voulant se soustraireau jong
espa- gnol,que
ledésirde
libertése6t jour;mais comme
haliitaritsdu
flonduras,de Sai^alvador,
de*Costa-Rica,de Guatemala ou de
Chiapa. L'anciensenti-ment
national,propre
àchacun de
ces peuples,seréveillachez eux.S'ilsuni»rent leurseifbrts alors, c'est qu'ilfallait
combattre
etchasser l'ennemicom- mun
:une
foiscette tâche accomplie,lesfermentsde
discordeéclatèrent. Ainsi, quoiqu'ily
efttunanimité de
désirsetde vœ»i
[loor l'indépendance, il n'yDigrtizedby
m COMPAGNIE BELGE DE 00IX)NISAT10N.
avaitpas uniformité, fusiond'intérêts; et c*estlà lacausefécoodaale de^toutes les (guerres intestines
de
cep.iys.Mon
intentionn'estpasde
faireThistoirede
ces(^uirrrs.mais d'en indiquerseulement
lecaratlère,afinde
mettrelepublicen
élatde
juger,d'après leur principeoriginel,s'ily
a,ou
non,possibflitéde
lesvoir se renouveler.11suffirapour
celad'en esquisserrapidement
lesprincipauxévénements.PreiMière é|MK|ue* — Cîuerre occaslomiée par 1» rëimioM mu niexlqiie*
Il
y a presque
tonjoars,dans
lesrévolutionsdu genre de
celledescoUmiea
espagnoles,deux
puissancea motrices,dont
les effortsseréunissentun moment»
tout
en tendant à des buts
séparés.La première
,e*estTambition de quelques bommes
qui veulent se créerdes
positions personnelles.La
seconde,c'estTintérèt etledésirde
lamasse du
peuple, stimuléspar
lesévénements.
La
fiorcedes choses produitleplussouvent
ceteffet,que
tapremière de
ces puissancesdiri^
laseconde, dont
lebutestalorsplusou moins manqué, ce qui
fait naîtreune
causepermanente
d'opposition.Quand
lesEspagnols
furent chassésdu
continent américain,ilfallutsonger à
réédifieraprès avoir démoli. Alorss'élevalaquestionde
laréunion au Mexi-
que.CTesticique Fambition
personnelled'un
petitnombre d'hommes dans
les différents Etats, etprinripalementà Guatemala, amena on
résultatcontraireau vœu du
plusgrand nombre.
Cetip réunion,
obtenue par
surprise,consommée malgré
l'oppositionde
quelques provinces, fitéclater celte prerTiière [guerre civilequi, sans avoireu un
foyerunique', .'>ausavoiraajuis àauLuiir tpDiiipun développement
bien sérieux,s'estcependant
prolongée, paricttct iiièmcdu
principe origineldont
j'aiparlé,jusqu'aprèsla
durée éphémère de rempire
d'Iturbide.Étoufféeau-
* jourd'hui sur
un
point,ellerenaissaitlelendemain
surun
autre. Les différentesphases de
cetteguerre
n'ont jamais eude
liaison,parcequ'ellesprenaient leur sourcedans
désintérêts diversde
plusieurs provinces, tendantàune
disloca- tion. Sembliible^acesluctiidiesmal
éttinls,auxquels tout alimentna
pasété enlevé,ou
voyaitdeloinen loin,au moindre
souffledesintérêtsprovinciaux froissés,l'incendiereparaître,grandir,pour
s'apaiserde nouveau,
etserallu-mer
ensuite plustard surun
autre point.Le peu de
gravitédes
ftitsparticuliersde
cesguerres a
contribuéà
lespro-
longer.On
croyait tropgénéralement que
leconflitcesseraitde lui-même
ftiutode mofeos
matérielspour
Tentretenir:on ne
jugeaitpas
nécessairede
fiiireoc grands
effortspour en amener
lafin.Site
gouvernement
centralavaiteu
plusde
force,d
TorganisalionmilitaireDigitizodbyC<.jv.'.ic
BAPPOirr UB M. DB PUYDT.
117avait été mieui entendue,
et l'année mieiit dirigée,peat*ttre serait-onpar*
wtÊÈia
à
étouffier lesgermes mêmes de
ces dissensionsetà
consoliderTunion en*
tre toutes
lesprofinces:mais
cesmoyens ayant manqué au
pouvoir supérieur»la
diseoloïkm de
laftdératîona
dftêtrelasuiteinéYitabled*un gouvernement trop
faible.San-Salvador
est lapremière
villeoù
ropposilion devintflagrante*Les
parti-«ans de Tindépendance
s'armèrent:on numnaa un chef de
troupes qui futen BDème tempe
chef d'ungouvernement
séparé.Le chef de
l'Étatde Guatemala, don Gavino
Gainza, voulantétouffer cette îa-surrection à
sanaissance,donna
ordre au colonelAbos
Fadiliade marcher
con- treSan-Salvador
avecla{garnisonde
Sonsonate;une
rencontre entrelestrou-pes des deux
p^jrtis etitlieu hU
/iaciendad'Espinal,iiQiiioiïide Smià-Aunà, où
Padillafutmisen
déroute.Ce combat.
!epremier où
lesanj;rrntro-amcTicainfutverséparlesCentro- Américains eux-mêmes,
estpeu
importatii,maisU
eotraioaune
séried
événe-ments dont
lepays
eutlongtemps
à souffrir.«Este
comt)aie(ditMarurc, dans
son Histoiredes
révolutions) fueelpri-«mer que
sedioentra tropasde Guatemala
y San-Salvador:insignificantey de
«ningun
importancia por simismo,pero muy
reiiiarcableen
nostralustoria,«porque enel campo
delEspinalquedo sembrada
lasemillade
la(juerra civil.»Une
nouvelle colonnede
troupesde
Guatemala,commandée
parlecolonelArzu, attaqua San-Salvador
le3
juin1822
;ellefutégalement mise dans une déroute
complète.Cependant
cetteaffure n'occasionna pasune grande
perte,malgré
ladurée de
Tattaque et Topiniàtretéde
ladéfense,ainsiqu'on
levoltpar
lesaonales dn
temps.Despues de nueve haras de un aiague
nuijrMen
sosienido,y en que
(a petdida por unay otra parte fue de muy poca consideradon, Jrzu tauo que emprender su reUrada,
etc.Aprtela
définied'Arzu,Tempereurlturbide envoya
legénéralFillsolaavecune
divisionmexicaine pour
apaisertouslestroubles:plusieursescarmouches
s'ensuivirent;laprincipaleest celledu 14
janvier1823, en gae
saliograves mente herido
etcoronel nn^Usano Êiiranda,y perecieron de veinte a
treinia salvadorenos,
Ëafin
,le 7 février, Filisola livracombat aox
habitantsde
San-Salvador sous lesmurs de
leurville,où
ilentradeux
jours après.Une
capitulationcompléta
lasoumission des insurgésle21 du même
mois.Ce premier
actede
laguerre
aduré un an;
ilne
futpasleseuloccasionnépar tedécretde
réunionau
Mexique.Vers
leinôme
temps, des contestationss^élevèrentdans
l'étatde
IN icara,;iia entreles villesde Léon
etdeGrenade,
parsuitede
lanouvelle divisiondu
ter- ritoire,qui mettaitlesintérêtsde
cesdeux
villesen opposiiion.Deç baudet de
parti;iau8,dc1,000hommes
cuviroacUacuue,
se luireuteu
Digitizedby
lis GOMPAGMW BBÊM Di COMmàttm.
caiBiM^ne
:aprèsme
lotteiDdgiiIflftiite,lesLéoniens, repoussésparlesd
iéa»
' diens,seretirèreotCeC éféoemem
se(Uma
leISKf
rierMIS,
et n*e«tpasé*M^
trèssuites.
Une
autre scènede
cegenre
se passaitversleniHIcude 1838
dattsrdMC de
CSoftia-Rica,sousles
mêmes
influencesd'opposition, et toiiioursdane
leM
d*ttneséparationd'intérêtsentrelesprovinces.
San^ose,
capitalede
l*Etat,tenaitpour
IMndépendaiieeaMue, Carêagê pour
l'empereur.Le 5
avril,ily eut
entrelesbabitantsde
eesvillesun combat
assez sérieuidans
laplainedesLagunes;
lesIndépendants
furentvainqueurs.Ces événements
auraientpu
devenir plusgra
ve9,mais
l'uniiMiavee
leMeiique ayant
étérompue,
laguerre
civilequ'elleavait enfantée cessa partout.Les
Étatsde l'Amériquecentrale,constituésen
république,ne
parvinrent pascependant
àjouir inirnédialemcntd'un repos complet. I.esraisonsqm
avaient porlé plusieurs provinces àrepousserla doininalion mexicaine cessaient àia vérité:avecla
séparation,rllfînedevaicrit[iltisexercer d'influence;mms
les sentimentsde
nafionaliié, p;irlicnliers àchaque
Étatde
lafédération,avaient pousséde nouveaux germes
deptiisleuraffranchissementde TEspagne. Ce que chacun
désiraitavanttout, c'étaitde
redevenirsoi-même.
Ilrésulta
de
cesdisf)ositionsun mécontentement sourd dans
plosieurspro-
vinces, qui devaitun peu
plustôtou un peu
plus tard se manifesterd une ma-
nièreéclatante.Ce mécontentement
futmish[^roùtparlesparlisan^de
TEspa^jne,en
petitnombre
àlavérité,mais
exilantdans
quelqueslocalités,où
ils cherchaientà
se fairedes adhérents.Ainsi,par exemple,
pendant que
iecongrès
fédérals^occupaitde
poserles basesde
laconstitution,une
sédition militaireéclataè Guaiemali
le14 eepten*
bre 18S5, deuxième
anniversairede
ladéclarationdlndépeodaëee
:allaétait dirigéeparlegénéral Ariza,lu nom de
lacouronne
d*ISspagne.Un
pareilattentat excitaune
indignationgénérale: cliaettflnuMiaaes nnitNb, fondésou non, de méceotentemeot
particulier,etde
toutespnts on
se dispo- saità
volerau
secoursde
la capitale,lorsqu'on apprit«fue lasédition avilCélé étouffiéesansgrande
effusionde sang
,et lesfauteursdu
désordre punis.En 18â6, un
réfugiécolombien,lecolood Zamora,
tenta,è son
tour,d*apé*
rer
un soulèvement ayant
lemême
but,dans
llttatde
Oo6ta-Riea$11fÉt arrtté etimmédiatemeot
Ibsillé.A
cesdeux
faits,d\in
caractèreàpart,H
ftintajouterlereDonveileiiieBtdes
troublesde Léon
etde Grenade, oû des
partisorganisés militairement,lesuns en
faveurd'une
séparationdes
Btats,lesantresen bveur de
lafiédMiui, ane-
i^idui^cdby
lumHit uA
II.M mot. m
lièrent
quelques
conflitsde peu
d'importance.Le
généralArzu,àlatètede 600 hommes du
Salvador,pacifiaenfincetteprovince,quelquesmois
aprèslecommencement
des dissensionsdont
elleavaitétélethéâtre.Comme
dérnferfiiftde
cettepériode,ndûs
devottsibefttkMIDeirU$
débitsentre
le firëMdèntde
larépubliqôe etle<^f de Kut dé éuatemala.
Ces débats
prouvent, parlescauses<}uile$oat produila et tes drcorâtanisesqui
lesont accompagnés
,que
legouvernement
centralétaitplutôt eonsfdértcomme un
obstacleàu
biendo pays que ooinnlennesoiine
d*avantageè.Ilsdu- rèreût pthi
d'un an,et,de même que
toutesléscontestationsde ce
genre, océâ-siodèrent deS
contfitssanglants.Deui
combats, «itrélestroupesfiSdéraleset les ti^lipesde
l*fttatde Guatemala,
fbrentlivrésdans
lecoûtantdé
i8S6.Dans Tun,
lestroupesde Guatemala,
souslesordresde
Piersôn, liedtenant*eolottel français, défirent leurs adversairesàSatcaza,
prèsdèQue.saltenangô,
aviicune
pertedé 40 Hommes
tant tuésque
blessés(pon perdida de nuis de cttarenta homhres entre heridos y muer^os).
Dâns
l'autre,Plerson futsurprix;parurleembuscade dans
linemai'cbe forcée surMalacatan;
sa troupe ayantété entièrement dispersée, ildut luî-mème prendre
la fuite,ce quimit
finau
conflitDans
cetteaffaireily
eiit12 morts
et5
blessés.Doce muertosy cinco heridos qaedaron en
elsîth delataque
sinque
el
vencedon hubiera tenido
lamas pequena perdida.
Toutes
lesséditionsétantapaisées, etlepouvoirdu
présidentde
laréf>ubli-que
rafFernli,oïlcélébra,lé16 novembre^
àGuatemala, dans une
fôtépublique, letrioaiphede
lafédération.XroiAièiiae éipeqiae* — SlaHMlutiM de 1» fédéraiima.
t>îx
àhnées
s'écoulèrent,sinondans une
paixprofonde,au moins
saus desor- dres etsans guerre
civile.Ilsemblaitque
touslespartis s^étaiententendus pour
laisser ailtemps
etI
reipériencelesoinde
justifier oïlcoadamnei*
leurs pria- cipës fespectin.L'onioiides
fitatsétantconsommée, on
voulaiten
attendrequelques
résuttats,avant de juger son
bienon son
mal.CTétalton
essaiqal
de- vaitdécider
définitivementlaqiiestitin.Dans
cetintervalle,beaucoup de
fautes forenteominisesjiariègouvernè-
ittfedtëébtral.
Les
meiiufèsd*iftlérêtgénéral^ oâlesdont
iér&niltatne
pouvait êtreimâiédiateîlifintétdirectementSpprédé ^r aucun
Étaten
particulier, biéfa qd'cllés éitigèàésent leôônooiirs dessacrifiéesde
tous, venaientâ
tout instantrenouvelerlemécontentement mal
éteintdes provinces;ét legouver- nement
fédéral,au
lieude médager
lessusceptibilités,ne
faisaitque
lest^es- âerde
plusen
|)lus.Chaque
actede
cette espèceétaitpour
ainsidireenregis>tré, etleuraccumulation devait
un ym- ou
Tautrefaireexplosion.L'eipériéQce
gooTemementale
sefaisait^ettouslesJours«m
acquéraitk
Digitlzedby
120
COMPAGNIE BELGE DE GOLONISATIODI.
convictionqu'elledevait conduire à
une
nouvelle révolution.Si rAmériqiie centraleavaitétéplusavancée dans!apratiquedesmouvements
etvariations politiques, elle auraitpu
opérerlesrétbrmesdont
lanéressiié.spliémontraitàchaque
instant,sansbuuleversement
etsanseffusionde sang. Maisavec
les éléments qui conipusentsipopulation,cela étaitimpossible.Le moment
n'est pasvenu où un
accordparfaitpuisse dirigerles affaires,où une
fédérationsoit praticable.Cependant
legouvernement
fédéral,sans cesseen
conflitavecles j^ouver-nements
particuliersde chaque
État,devenaitun
onsucleà Iharmonie.
S'il avait continué àexisterquelques annéesde
plus,ilauraiteupour
résultatde mettrelesarmes
àlamain
à toutlemonde.
Ilfollaitdonc
qu'ilsuccombât de- vant
laforcedeBcireoiutaDces etnatérét du
plusgrand nombre. Gela
n*apu
avoirlienmalheureusement
qu'aprèsune
lutteplusou moins
vive etprolongé Dès
1827,leprésidentde
larépublique, rencontrantde
plusen
plus des entravesà
Teiéeutlonde
telleou
tellemesure souvent
impolitique,dont
lesgOBvememcnts
particuliersde chaque
£iatne comprenaient pas
l'utilité,réso- lutde ks
convaincre parlaforce,et dirigeades
troupes tantôt suron
point,
tantôt sur
un
autre.11n*y avaitpasde combats
,mais de
Toppression et quel-ques
résistancespartielles,coosidéréescomme
rébellionà
Tautorité.Les gouvernements
particuliers,à.leurtour,semirent en mesure
d^<^poaer laforceé'ilaforce,etGuatemala donna Texemple.
Raphaël
Carrera,jeune
officierplein d'ardeuretde
patriotisme, quis^était distinguédans
quelques-unesde
cesrésistancespartieUeS) futmis
àlatètedes
troupesde
l'étatde Guatemala
;lafyuerreavecMorassan, présidentde
larépu«
bliquefédérale,devintsonaffairepersonnelle:
de
là,ladénomination de guerre de Morassan
etde Carrera.
Les chambres
deplusieursKf;itsseréunirentetdéclarèrentlanécessitéde
dissoudrelafédération;larésislancedès cemoment
devintk'j;ale.L'inâuencede
quelqueshommes
ralentircependant
Télan, etretardal'événement qui de- vaitarriver; cen'ét.iitpuisqu'une
questionde
temps. Maisdans
l'intervalle, lespartisarmés
s'étaientde nouveau mis en campagne;
lesang recommença
à couler.Carreraet
Moraââan
,touràtourvainqueursetvaincus, tinrentlasolutionen
suspenspendant
plusd'une année.Il
y
eutun combat
assezsérieux àXAntigua, un
autre àAinatiUaa
, dechaque
côtélespertes s'élevèrentde 15 à 20 hommes
tanttuésque
blessés.Enfin une
dernière afbire,celledn 19 mars 1839
,dédda
tout.Morassan
,
vaincu, seretira
en pays
étranger,et ladissolutionde
lafédération, déjàpro- noncée
parun congrès
réunià
ceteffet,futconsommée.
Dans
ce dernier comt»at,le plussanglantde
touteslesguerres,Carrera commandait une armée
d'environ1500 hommes,
etMorassan au
plus800 hommes.
L*aflàiredura deux
heures, souslesmurs mêmes de Guatemala.
Digitizedby
RAPPORT DK M. DE PUYDT. m
Soixante
hommes
restèrent surtediamp de
bataille,etlestroupci«ieGarreni entrèrentdans
lacapitale.Vom
quellesfurentlesguerres eivUesde TAmérique
centrale*Si
Ton
additionnelesannéespendant
lesquelleslesdissensionspolitiquesde TAmérique
cenfral**ontmis,de temps
àautre,lesarmes
à lamaui aux
parti- sansdes diHerenissystèmesde
fjouveruemcnt,on
iruuveuae durée
tolalede
siiannées,
dont
quatre depuis 1822iusqu'ùla finde
1826,etdeux de 1837
à 1839.^Iaiï> sil'onsuitavecun peu
d'aitentioulamarche
desévénements
mili- taires,on
estsurprisdelacourteduréede chacun
d'euxetdu peu
d'importauce de forcesemployées de
part etd'autre.L'armée
la pluscon.sidérablequiait tenulacampagne dans
cet intervalle eslcelledu
généralFilisola.Quand
elle estentrée àGuatemala
le12iuiQ1822
,
ellese
composait
d'unpeu
plusde 600 bommes. Ce nombre
tatportéi
3,000hommes pendant
lesop^ations
contre San-Salvador,par
ra4iooe(ioBdes
troupesde Sonsooace
et d'autresdétachements.Les
foréesde
Sau-Salvador n*ontjamais
dépassé1S0O hommes*
Dans
laguerre du Nicar^a
,les partisquionttenu
lacampagne pendant
quelquetemps
s*élevaienten maximum à 1,000 hommes.
Arixa»
Arai
etPierson n^oot jamaiscommandé de détachements de
plusde
M hommes
chacun.Les armées
souslesordresde Morassan
etCarrera
sontégalement
restéea toujours au-dessousde 1500 bommes.
Ces bandes, mal
équipées,mal armées, manquant souvent de
munitions,ne
pouvaient sefairegrand mal
:aussi les affaires lesplus sanglantesn'ont*dies pas
eu un
résultatqui dépassâtGO hommes
tanttuésque
blessés.Aujourd'hui encore,siTÉtat
de Guatemala
étaitobligéde
mettrede grandes
forces sur pied, ilne
pourrait pas porterson armée
à plusde 2,500
à 3,000hommes,
parceque
larépubliquene
possèdeque 3,000
fusils,dont un
tiersseulement peutêtreconsidéré
comme en
étatdeservir.Dans aucune
des rencontreseticampagne
il n'y a eud';?rtillerieemployée,
le
peu de
pitres qui existentdans
lepays n'étant pasmitlnlfs.Ce
n'estque
danslesdéfensesde
villestellesque
San-Salvadarou
Gii-uadequ on
apu
se servird'artillerie.On
cite,comme une
choseremarquable dans
l'attaquede
Sau Salvador parArzu,
letfeld une couleuvrine
placéedans
la rue princi- pale,etqui arrêtapendant
plusîeuresheuresleseftos
desassaillants.Considérantlesguerres
de rAmérique
centraledans
leurs résultatsimmé-
diats,
on ne
peut s'empêcherd'êtreiiappéde
Texagéraiionavtclaiiuelleon
acalculé lesdésastresqu'ellesontpu
occnsionuer. II n'a peul-(Hre pas péri600 hommes
dans"lesdifféienles reiicoiures qui oui eulieu, etcependant
Digitizedby
112 œMPAGNlË BELGE DE COLONISATION.
besnedOp de pemones
se figurentqu'ellesontdû
êtreune
causede
défiopu- lation,parcequ'ellesjugent ces
événements
avec des préjugés européens, etqnmn mots armées, baieUUes,
siège, se rattacbent des idées fortloinde
laréalité.
Considéivuirles
mêmes
{guerres sousle rapport des causes qui ontpro- duites,on
peutdire avecquelque
probabilité qu'ellesne
se ienuuveiieront plus. I,esÉtats, aujourd'hui, restent entièrementindépendants
lesuns
des autres:ilsn'ont pasfiemotifsde
rivalité. Sijamaisilvient à naîtreentreeux un
intérêtcommun,
loinque
cela[niissenuire àlabonne harmonie
,cesera,ilfaut l'espérer,le
moyen
lepluspropre àamener une
fusionpour
lemomeot
inutile etimpossible.
m LA DfiRmËKE EXPÉDITION BB MORASftAil.
AVttIt
à^ea
finit*sor cet objet,nous avons
quelquesmots à
diresurtadet*- nîèlwekpUition de Morassan
,et,comme
Icinods sommes en désaccord avec une
assertionde M. rKint
h laquelleon psntt
âToi^ attribuéun
sensqn'dte
n'a pas,nous
édahrcfroiis laquestionpar Texposé des
fiiits.Lorsque
lestinqrépubliquesde
rAinértque centrale se décidtrént^èn ifâSi à rompre Jeur
pacte d*union,legénéralMorassan,
présidentde
laftdératiOD^essaya
de
s'opposerau
décretde
dissolution.U
se croyaitsftrde Tappni
etdu
coneottr^de
Tarniée,dont H
étaitleehéf,mais
11setrompa;
sespartisans,en
troppetitnombre, oe parent
lesoutenir,etttfbtetilé.Atoélit
depnis
troisans,legénéralMoraisan a reparu
sorleterritoirède TÂmérique
centrale:U a débarqué
prèsde Léon
,fitatde Nicaragna, dans
les derniers joursde
jAlivierN*ayant
trouvédans
cette provinceaucune sympathie pour
sacause,ilà'estretiréaprès huitou
dix joursde
vaines ten- tatives.Le 17
féVriérsuivant,Iladébarqué au
portde VUnion,
Étatde San-
Salvador,accompagné de 60
ofBcierscolombiens
etpéruviens,parmi
lesqttéb se trouvaitlecolonelSaget,
aucienmilitaire firançais.Deux
jours aprèssondébarquement,
legénéralMorassan
seportasuriGn- sonate,
à60
lieuesde Guatemala
età3
lieuesdu
portoù
ilavaitdonné
rendez-vous
à quelques personnes aveclesquellesildevait s'entendrepour
orf;nni<;rr l'Insurrection.Là,des débatss'élevèrentsurlaquestionde«?officiersétrangersformant
l'entourafîede
Mora''fi^n,etdont la pié<;enrf[loriait1ombrage aux
nationaiîx;on
saigritde
partetd'autre,eton
susépara sans résultat.Mo-
rassan s'étant convaincu, après quelque.H jours passéssur ia côte,
que son
parti n'avaitpas d'influence,s'embarquaau
port d'Acajutla verslemilieude
mars. Ainsitinitcettetentativemal combinée,
etqui,selon fouteapparence;
n'avait
dans aucun
casdes
chancessuftisautesde
réussite.Morassan manqua
Dlgitizedby
RAPPORT DE M. DE POTOt.
f23 de
lacten
blessantlasusceptibilitédes Salvadoriens; ildevait coimaltre leur espritnationaletn'auraitpa^iêù
recourirùdesofficieraétraogerspour com- mander
lesbande?; qu'il espéraitpouvoirréunir.Cependant
l'alarmes'étaitrépandue dans Guatemala
dèsU;otmimencement
de février,etle{gouvernement, craignant que,de
l'Étatde
Salvador,dans
le casd'un
succèsquelcomiue, Morassan ne
songeâtàpasser lafrontièrepour
envahir le territoirede
larépublique, s'empressade
prendre desmesures vigoureuses pour
lerepousser.Un
décretde l'assembléelégislative autorisale généralCarrera
à faireune
levéeextraordinairede 1200 hommes, pour
porter l'arméed 2,000 hommes; une somme de 40,000
piastres Futmiseà
ladispoaUtondu général
pottrlasoldede
«es troupes.Ces
préparatifiiseBreni da 1&
flfivrierau 8 mars, jour
oft legénéralCarrera
INirtit
de
la capitale,à
la léied'une
colonnede
IfiOOhommes
,pour
serendre à SanfùhJimû, à deui
Journéesde marche de San-SaWador. On
croyait atora.que Morassan
s*éiaitportésur cetteville,etl'intentiondo
généralCarrera
Âailde défendre
leterritoiresurlesbords du Rio de la Paz,
quien forme
lalimite.
En
arrivantèSantt-Aona,
ilapprttlerembarquement de Morassan
etsedécida immédiatement à
revenirà Guatemala.
Les
nouvelles levées(tarent licenciées teSO
avril,etTarmée
réduiteau mi- Bimiim de SOO hommes
environ.Nous avons
ététémoinsde
ces diversévénements,
etnous avons pu juger
Teffet qu'ilsproduiraientsurl'espritpublic.1^
généralMorassan
a des partisansdans Guatemala
,mais
ilsappartiennent presque tousà cette classede
lasociétéquineprend aucune
partactivedans
lesrévolutions populaires;ilefït
donc
f;illu,pour
qu'il trouvât de l'appui danslacapitale,qn une
partiedestroupes pùtêtregagnée
parl'intluenccde
CCShommes,
etrien n'étaitmoins
possiblequ'une semblabledéfection.La ma-
jeurepartie de\a[)o[in'ation restaitindifférenteau niouveuieutetsemblait
en
attendrel'issuepom
serans^erdu
partidu
plusfort.Lesaffairesi;oiiimerciciIesiiunt pasété
interrompues un
seulinstantdans
cet intervallededeux
noisenviron;et,horsla villede Guatemala, où
arri- vatentcliaquejourlesnouvellesles pluscontradictoiresde Sansonate
et de SsD-Salvador,ou
nes'est jiuèrc occupédaas
lepays de
iapréseuccde
.Mo- rassan surleterritoirede rAïuériquc
centrale.Quant aux
afl^ircsadministratives,ellesne
sesont ressentiesen aucune ma-
nière
dea événements
actuelsnide
réventualitéd^iine{juerre; c*estpendant que
Carrera marchaitsurSanta^Anna
avec sa troupe,que
lacommission,
chargéede
réglerlesoonditioosdu
contratd'acquisitionde Santo-thomas,
s*occupaitavec nous de Itomen du
projet.Cest
aussidans
lemême temps que
le
nouveau
consolde
Franee,M. Hnet,
se fendità
San-Salvadorpour reprendre
te servicedes mains de son
prédécesseur etfairetransporter ses archivesh
6attemala.Dlgltlzedby
124
COMPAGNIE BELGE DE COLONISATION.
Enfin,si
de temps
àautre,dans
lesconversations intimes,on
nes'étaitpas
entretenude Morassan
etde
sesmarches
etcontremarches supposées, per- sonne ne
se seraitdouté de Timminence de
certainsévénements
possibles.Tels sontles faitsqu'on voudraitfairepasser
pour une guerre
civileou na-
tionale,peu importe
lenom;
telleestcetterévolutionoù
lesadversaires n'ont pas étéen
présence,etoù
pasun
seulcoup de
fusiln'aététiré.Ces événements
nese lienten
rienauchangement survenu dans
laprési-dence de
larépubliquede Guatemala du 12 au 15 mai
dernier,qui n'a été,
comme nous
l'avonsdit,qu'une
démissionetune
réélection.La
républiquede Guatemala,
ainsique
toutescellesde
l'Union, a toujourseu
songouvernement
en propre.La
dissolutionde
cetteUnion,
arrivéeen
1839, alaisséchacun de
cesgouvernements
intacts,seulement
le districtfédéral a étésupprimé., ,
.
;
Le
colonelR.DE PcYWT.
CARRERA ET MORASSAN.
i":
La
publication desdifférents rapportsde
lacommission
d'explorationde
l'Amérique centrale vientde
soulever,dans
plusieursjournaux
,des
discus- sions assez vives surlesprojetsde
laCompagnie
belgede
colonisation.Toutes
lesgrandes
questions d'industrie,de commerce,
d'agriculture,de topogra-
phiequ'ellerenferme,
sontdevenues
autantde
thèses àcontroversesur
les- quelleschacun
s'exerce,affirmeou
nie,suivantlesdoctrinesquiluisont fami- lières.Cette préoccupationd'intérêts
purement
matériels,etdont nous ne voulons
pas contesterTimportance
,a laisséderrièreelleun
pointqui devaitmarcher de
pair.On
aparléde
lasituationcommerciale de
lacolonie future,et l'on s'esttu surlesconditionsmoralesdans
lesquelles ellesetrouverait placée;on
aposé
le chiffredes projetset des pertes,compté
lessuronsde
cochenilleou
d'indigo qu'ellepourrait fournir, précisélanatureetlenombre
desmarchandises
qu'elle absorberait,et l'onne
s'estguère
souciéde
savoir quelles seraientlesgaranties réellesassuréesaux
habitudesparticulièresque nos
colons porteraientavec eux
etaux
croyances religieuses qui leur sont chères. C'estlàcependant un
côtéde
laquestionqu'il
importe
d'éclairer,etd'oùle sortde
lacoloniedépend
tout autantque
des combinaisons mercantiles auxquelleson
s'attache;carcelles-ci seraientévidemment
bornéesdans
leur essor,lejouroù
lecalme
et l'ordre,qui leursont nécessaires,cesseraientde
lesprotéger et d'êtreplacéesavec
elles souslesgarantiespolitiques et religieusesque
nos populations aiment à retrou- ver autourd'elles.Quelleestdonc, sous cedouble rapport,lasituationdu gou- vernement de Guatemala
?Seslois,sestraditions et leshommes
quilescompo-
sent,consliluent-ilsun
ordrede
choses souslequellapropriétéetlufamilleDigitize... ,..oogle
I
GARRBRA CT M0RAS8AN. 11
puissent être sAreOMflt placées?La
réponse à ces questions se trouvedans Tap-
pr(<ciatioiid*iinkqI homme, 4a chef
actueldu gouTeroement guatémalien, du géaânl Carrera
,qni,
réramtnt en
loitonte1«paitnneedn pays
,estappeléi donner I
ses destinéeslecaractèreqniloiestpropre.Un
journalpobUait récemment
labiographie de
Carrera.Bien
qn^dlene donne pas une
notion toujours exactedes événements, eUe
suffitcependant à r^pprédation d*an
caractèredont
l^éloigoementnous dérobe
d*alliears lesnuances
inthnes,etne
laisseà
découvertque
lesgrands
traitsetlesdétermina^
tionséclatantes.
Les
révolutionsde l'Amérique
centralesont récentes,mais
bienqu'elles n'aient éclaté qu'aprèsraccomplissement des
nôtres,on peut
direqu'ellesen dérivent
et qu'ellessontlesdernières convulsionsde
cegrand mouvement
d'idées qui bouleversalemonde
européen.Sous des
prétextesdiffiârcnts,dans des
occasions diverses,ce sont toujourslesmêmes
causesqu'on retrouve,ten-dant
versdes
résultats pareils; c'est1espritd'indépendance
luttantcontrel'au- torité,etseperdant dans
ledésordremême
qu'ilenfante.La
conchisionmorale,inévitable,de
touteslesagitationstumultueuses,c'estpour
lespeuplesun grand
ertroide
laconfusionqu'ilsontje?éeautour d'eux,un
besoin pressant d'ordreetde
paix, etlanécessitéde
réédifierlesrumes mêmes qu
ilsontlaites.11estdeslioinniesmervciIltuKque
laProvidence enfante alorspour
ces circonstancessolennelles;nous avons
eulesnôtres,rAraérique centraleadû
chercherlesien,et peut-êtreVa-t-ellerencontrédans Tbommc qui
tend à ladominer aiyourd
hui,et quitiredu moins
des circonstancesétranges
qui Vontamené une
valeur exceptionnelle.La
proclamationde
l'indépendancede
l'Amérique centrale eutpour premier
résultatde
livrer lesvainqueursà riucertiiudc desmoyens
propres àutiliser laYîetoire.On
avaitétéùpeu
prés d'accorddans
lesmoments de
conspiration etde
latte,on
fhtéHmd
lorsquelejourde
l'ordreetde
taréorganisation Ait^eno. Ge
futun nouveau
sqjetde guerre
aprèscellequ'on
venait d'accomplir;car
c'est lesortdes
révolutionsde
produire aprèsellesdes événements
quilesdoublent. Les uns
,prenant au
sârieux etdans
toute leurétendue
lesprincipesd'indépendance dont
ilss'étaientmspirés
,voulaient,dèslepremier
jour,en obtenir
lesconséquences
lesplus avancées, etpour
n'avoirpas
aveclerégime déchu
lesmoindres
rapports d'idéesou de mots,
ilscondamnaient
toutsys-tème de
centralisationdes
£latsau proât d'une
ftdérationmodelée sur
celledes
ttats-Unis;ce
forentlesradicaux.Les
autres, qui n'avaientvu dans
lemouvement
révolutionnaire auquelils avaient aidéque
l'affranchissementd'uneautorité métropolitaine,avaient réservé touslesprincipes politiquesetsociauxqu'ilssavaientêtreidentiquesà
tanature
même du pays
et qu'ilsn'avaient jamaisvoulu mettre en
question;ce
furentlescentralisateurs,ou
,pour mieux
dire, cette classe éclairéede
toute société qui,dans
lesgrandes
catastrophessociales,emporte
et sauve,dans
lesDigitizedby
QOMPAGBAK B8ti2B SB (mmktm.
plis
de «Ml manteau
,lesgrands
principead*«dre, de
propdéft^^dsi hafliff,de Mli^on
«qu'ellerestilueoonmie un dépôt
lacrtMappé p^
ses aotetan
loreura des tempêtes.
La
question futainsinettement posée,
etles fiUtsqui
lainduiaiceDt,quelle qu'aitpu
être leurètnngcté
,ne
sauraientlahm perdra de
vue.Cest
,en apparence
«une
lutteengagée sur deux formes de gonvenHmBt opposées
; c'estf^Uemcnt an fond
leprincipede
dêsorganiiatioaon Cind^^dauffe»
d*anarel)iie socialeet religieuse,
mis en
présencedu
principe contiaîne.les
évé-nements
leprouvèr^ de
reste,etlesbommes qui y
participeraiteiplt^pi^rent
suffisamment
la naturede
leurcaine par
le caractèrede
leortœiiraes*Au
milieu.d'euxetde
latourbeque
toute agitation soulève, Moraïaaik alCarrera
se dessinent seulsetrésuiitentfidèlementen eux» dans
leurs entra- prise saux
joursde
victoire,
par
leurmanière
d'en user ^ le»vériiaUea ten- dances de
leurparti.La
fédérationétait sortievictorieusedes
discoaaions théoriqMCSquis'eig^
gèrent
aprèslachutede
ladomination
espagnole;soutenue
parlesboaunes
d'action qui prévalaientencore
,elle fut installéepareux au mépris de^esprits calmes
etexpérimentésdont
lejourn'était pns encore venu. Ilssignalèrent lesincompatibilitésmatériellesdes divers États qui devaient bientôtfaire écla- terlelienqu'onessayaitde nouer
nutoiir d'eux|[leursvftiifiçfurdiffintidut
lebruit des professions defoipatriotiques.
Les protestations
ne
sefirentpourtant pas attendre,etlaluttes'engageaà quelques
joursde
distance.Faible, craintive, sans direction arrêtéeau début
,
elle
ne
pritque quelques
années plus tardlecaractèreuienaçantdesdiscorde
civiles.Les extorsionsetlamort du
fédéralisteFlorez,£^sasf>iiié [)arles.siensau
pied des autels,en
furent lepremier signal, etellesn'eurmt
plusde borues
lejouroù
legénéralMorassao
vmt
placerlavillede Guatemala
^ous ladomination
des principesdémagogiques dont
ilétaitl'expressionsuprême.
L'épouvante
Tavaitprécédé,de
sanglantes réactionsraccompagnèrent
,et la propriété,lasécuritédesfamilles,lesprêtres,l'ordre social etlecultecatho- lique vinrentcomme
loujuuis, babiiuerdaus
les satuiualesde
llvrcssepopu-
laire.Le
vainqueur essaya plus tard d'organiserledésordrequ'ilavaitsemé:
lecode Levingston
futproclamé,
c'est-à-dtre, la confiscationde&
biensdu
ciergé,rabolition
du
culte,lemariage
civil,ettoutescea instiuuioos^^p^biai^Ifaropiques,héritage
bonteux des coni
entions nationales <|a*on acceptaitsous
bénéfice d^inventaire.Le
rôlede Morassao
se trouveainiHinetiement
tracé;en
n*est plusseulement
lesystème de
lafédératiotiq|a'iLprotège,mm
plutôt celuid*uQe
réorganisationsocialeempruntée aux
inspîratioiisles.plueancUk deuses de
laptuLosophieetde
laterreur.Cet ordre de
choses devait naturellement avoiriadurée
quiluiétaitpropre
: intolérablek
ceux-làmômes
quiy
avaientaidé,ildevait biâitôtsuccomber
soua les effortsnouveaux de ceux
qu'il avaitsacrifiiés.Mais^dispeDié&par
Texil » inti-Digitizedby
GARURA BT IKMUttAN. iM
fÊSê($i»ir lu
TeB^eince
qfulespoorsuivaiCencore,lem
lci|latîve$seperdaientdans
leuritotenent» etilsaueodaîent m Imm
qui «fttlewr^gi^ de
les nllierentre
elles;lebawrd
Tintlelevr ofiHr*Tietime
des proscriptionsde Monssan
»on
simpleonnier
,Carrera
,dont
lenom
n*étaitguère connu que des
propriétairesdont
ildû^t
latane,
vivait
an fond des montagqes qui
luiservaientd*asilQ«Sonnrîs par
lessoMaU de
6alv«<«ilvitsafemme Tio^
nne vengeance
implacable contre sespremiers ennemis. Des qntragea
et4et malhenrs communs
rassemblèrent bientôtautour de
lui quelcpieapartiianodévoués appartenant à
cetterace cioiféçde Uanoi e^ dlodiens nommai
ladiDoa,Ilcierca
par
sa résolucion«ne inÂoeqce d(Mnvo
suriimbontmea 4a
eonieur,etentreprit aveceni
cette luttebMque dont
lui8<;ul,peut-être,eth
trevoyaitd^à
lafinmerveilleuse.On a
ditque Carrera
devîntainsi lecbcf d'une guerre
nationale, entrepriseen
haîiiede
ladomination arangère,
et destinée à servir d'expiationaux
premières barbariesde
celle-ci;c'esitd'aboid une
assertionque
les faitsultérienradémentent
,e^qui
niElftenfis*amoriaef d'ailleursde
sa qualitéoriginelle.Le
ladinosn'estpoint,en
effet,un
Indien,n\aisuq
intermédiaire entre eeîui-ci etlaraceblanche,de
sorteque
,si lacouleur devait exercerune
in- fluence sur]fcaractèrepolitiquede Carrera,cene
seraitpointauprofit exclusifde
l'unedesdeux
races,mai^ naturellementà celuide
iune
etdvi'autreentre lesquellesilsetrouve placécoinme unv
iransit ion naturelle,^^ouscroyons même que c
est à cettemissionde
couciliatiuuqu
ilsemble
parliculièremeat destiné.Les
partisansdu nouveau chef
luidonnèrent donc,
par leurnombre, une importance
réelle,etilput bientôt tenterde
pénétrer aveceux dans
lacapitalemême de
Guatemala.Iedécouragement
etlafaiblessedu
pouvoir,l'absencede Morassan,
rendaientdailUurs lentrepnse
facile, etlecode
Levingstoonesy
opposaitpas.Les
portes restèrentdonc
ouvertespour
laisser MJrtir,d'un côté,
lestroupesfédérales, et entrer,
de
l'autre, lesbandes armées que
Carreraeuiraî- naîtaprèslui.Gtsliordessauvai^csd hommes
?quisemblaientp[)rteraveceux
touteslisvenj^tancesdes dctaiiesqu'ilsavaientessuyéesetleslongues
souf- francesde
iexilavaientfrappélavilled'une terreur profopde.On
craignaitde payer
parde nouveaux
désastresletriomphe
sanglantdes premiers
vainqueurs,et l'onattendaiten
silence la terriblerêsolntionde
ceshommes inconnus
etde
leurcbef.Mais
bientôti*effi[<oisedissipe,Tétonnement succède
àlacrainte,àlavue de
cesbarbares prosternésaux
pieddes
aiatela^i
leur étaientrendus, etentonnant des hymnes
4'actioosde
grâcesà
lagloiredTun Dieu
vengeur.Silabrutalitéetdes
tentativesde
pillage s^essayèrentaprte
cepremier mouvement
,ellesfurent bientôt arrêtées parGanera lutHn^e,
qui,dirigeant seul cettefibuleégarée
,seposa devant
elle,arrêtantdans
lenr dernier élan cesinstincts qu'ilavaitsoulevés,etles sacrifiantcomme un pie»
mier gage donné à
Teenvrede
pacification qu*îlcommençait
déj).Digitizedby
128
œMPAGNIK BELGE DE COLONISATION.
Carreraavait ainsi,dès le
premier jour
,compris
samission:lebarbare
arait déjà,dans son
ignorance,Tintuitiondes nécessitéssociales qu'ildevait satisfaire^mais
ilTi'osripasTentreprendre
encore,etilse relira,laissantentre- voiranx hommes
d ordre rtde
paixquUU
sauraientOÙ
trouverdésormais
celui qu'ilsavaientsilongtemps
attendu.Ainsi,
dpnx
circonstancesanalogues ont fourni aux chefs desdeux
partis Toccasion de traduire netîementdans
ledomaine du
faitleurs véritablespen-
sées.IjCtriomphe de
Moras^ii^lou de
lafédérationsignitieceluides réactions,
du bouleversement
;lavictoirede
Carreraou
delacentralisation n'estque
celle des principes sociaux,rétablissanslecortègeodieux des venp;eances privées etdes expiations publiques.Ces deux
caractèresgardentdms
lasuitedesévé- nements
leurunité d'action,carilestimpossibled échapper aux
fatalitéslogi-ques
des principes et desidées.Carrera
s'élantdonc
retiréde Guatemala
,lafédérationconçut bientôtdes
espérances nouvelles;Morassan
vint les.sonienir,etquelques succèsqu
ilob-
tintlivrèrentencore lesdestinéesdu
paysaux effortsdisséminésde
quelquesbandes de
partisans.Lesfaitsseperdent
icidans
laconfusionde
cesluttespar- tieuUérespour
ainsidire,disséminées surun grand
espaceetqui n'eurent d*aa«trasréMdtats
que
leiNNiteversementdes
lieaxoiiellespassèrent.Rien de
déci- sifencore;
victorieuxon jour,
battoslelendemain, Morassan
etG^era
reparaissentetse
perdent
tour i foor ,etne
sé retrouventque dans
ladernière lutte,dernier
actede
cedrame
confusoûTilmprévoyanee de Morassan
laisse toniber,pour
ladernièrefois,cepouvoir dans
lesmains de
Carrera.Gelui-d craignitcependant
d*enassumer sur
luitoutelaresponsabilité,etilen déposa
le titresuprême dans
lesmains du
présidentRiveraPaz; mais
ilconserva
toute rinfluenceréellequi,leteDdemaln des
troublescivils,devait s'attacherà
sa qualitéde chef donnée. Sous
cetteprotectioncalme
etforte,lesdissensions'
intestinesfurent réduites
au
silence;lesproscriptions,lesconfiscations cessè- rent;lecode
philosophiquede Levingston
futanéanti, etl'èrede
lapaix etde
laréorganisation
put commencer sans
trouble.La
religion,la propriété,la Sécuritédes
familles,en
furentlespremières bases, etl'instinctd'un
bar- baresuffîtà
réduireau nésnt
lesprétentionsambitieusesd*tonsoldatphi*
losophe.
Un
caractère aussinettement
tranché devait nécessairement devenirun
sujetde
discussion.Les
idéesdont
ilest l'expressionfidèledevaient diriger contre luilesjugements
passionnésde
cellesqui leur sont hostiles;destinéecom- mune
h tons ershoinmes
d'exception, ùtous ceshommes-principes
, siTon
peutdiie,qui,résumant
en euxlestendancesd'une époque,
viennentcou- doyer en chemin
de<îrcM.stances innfiles.Chacun
veutjMinetrerdans
lesintentions secrètesdu
hérosetprophétiser, suivantses pro[»reKvues,lesrésolutions mvstérieusesqu'il prépare;etlevul- gaire,qui redoute toujours cequ
ila peine àcomprendre
,seplaîtk donner
Dlgiii^uGby
CABRERA ET MORASSAN. 1»
ft
m
tètes majestueusesane foudre pour
auréole^Ainsi
lebdloos Carrera
estdevenu, pour quelques-uns
« l'ange exterminateurdesMaDCS
etleeooire-coop de
Pizareetde Gortez
,sanssonger que
les66 membres du congrès
,
les
premiers
officiersde Tarmée,
teichefiide
Vadministratioa,leclergé,
étaient
tons
sortisde
lanée
proscrite!Serait-cedonc qu'on
voidùtrapporter ao
clergé catbolîqne,confidentetinspirateuravoué de Carren,
ces sanglantesprânéditationsP
Certes,
nous
n'rsssyeronspaslaréfîitatjpnd'une
pareQle erreur;nous
di*rons seulement
qu'ellerend
impossibleslesréactions futuresqu'on
prêteà Carrera
Y[puisquec'estdans
laraceblanche même
qu'ilchoisitlesorganes avoués de
sapensée
,leschefsde
ses iroupes sur lesquelles sa puissance re-pose
,etque
c'estàl'aidedu
clergéqu'ilcherche à
accomplirlanissioocivi^iisatrrce
qui
luiestdépartie.Des
suppositionsdans
l'avenirne peuvent
rienchanger
à la réalitédes
fiiUsaccomplis
;on
est bien forcé d'acceptercomme un ami des
blancsceluiqui
lesréiosulladans
leurs privilèges etdans
leursbiens;comme un
sonilendes
loisdivinesethumaines
,l'homme
quien
arétablilecours;etcomme nu
pro- tecteur naturelde nos
populations catholiques,celuiqui,par 1^
concessions lesplus largesetdes privilèges inespérés,cherche
àlesattirerautourde
lui,
pour
consolider .ivecelles basesencore mouvanies de
Fédificeque
satnaii^puissante
a
relevé.{Courrier belge, 14
et1G novembre 1842.)
2"parité.
Digitizedby
Digitizedby
DES INDIENS
L'AMÉRIQUE CENTRALE.
On a Tb pi^
la tMiléiDi(|iiedes jounuNtK
qtaltelopinfoM dlMes «mt
répan-dues dans
lepublicsurlasituationde
lanation indienne.Les nns
appellentlespeuplesaborigènes de rAmérîque
centrale,Peaas
•muges, ce
qni,dans
leurmanière
d^entendre cettedénomination, signiBéM- vages, barbares
et idolâtres.D*antres ont
été Jusqu'llesdireanthropopbageB.
Les
auteursdea
rapports publiésdans
leMoniteur
belge dépe!;>nent, à leur»tour, les lodienK
comme ooe
raceinférieureà
lanèira,livréeè une
finalede ices
,rivrojçnerie^laporesse,levol,etc.Dans
lexvi*siècle,on
confondaittou.slesaborig^èneSdes colonies espafçnolessous\(inom(V/rommes sans
celaitune manière
de caradérisrrl.idiffé- renceetitrretttr[*arnpde
f'es[iècehumaine
éclairéeparleslumièresde rKv m-
jjllc,et tous tespeuple.s
d
inouveau
continent qui n^avaietitpu
(lievisiiés parles apôtr(\s.Mais,au moias
alors,oq ne
lescalomniaitpas,on
lesplaignait eton
lei»catéchisaiLIlsembleraitque,
dan^ \m
siècle positif, oftTon
s'accoutume touslesjoursde
plusen
plusl'in'admettreque
cequiestdémontré,
et àne
juj^^erqu'après investij^aiioii,on
tiedevrait pascondamner
si lé{;èrenient etconfondre
sous lesmèdoes
caractèrestouteune
nation,dont
lesdiff^érentestribqs,répandues
surun
vasteterritoire,s'ydistinguentdivirsement,
par leur aptitudeaux
tra-vaux
agricoles etindastrials,par
larégttliriléde
leursmœurs
,et,ilfliatdire aussi,pac
lasagessede
leurscontumeSi
'
Les
annalesde
ces peuples sont obscures,parcequ'on
s^est,jusqu'àprésent,
donné peu de
peineponr
lesdébrouilleretjeterquelque
lumière surleur bistoire.D*apiasl'^infon des hommes
instruitsdu pays
,qttii^n<pievoudra
selimrà une
reeherolieaBsidne, consciencieuse et bien dirigée,|iarvienriraàmettre au jour des
détailscurieux etinstrnctifiisorrantiquîtéderAmérique
centrale.Noire
convtcCioii,ànous, quiavons eu
occasionde nous
eutretenir quetquefioissur cetofcgetavec différentes personnesdu
pays, estque
l'ontrou- vera toute espèced*appui pour des
recherches semblables,etque
leconcours
des anioritésdu pays
,quand on voudra
s'y livrer,ne manquera pas aux
voya*geurs
instruits et lubiirirux.Digitizedby
132 OOMPAGNIB BiOiGB DE GOLOMISATION*
UroiPfaaippelI^parniieGédnleendatc duSSseptembre 1680, or^^
'.
«
antorités supérioiresde
laNonvette-Espagiiede
recueillirdans
lepays
tousks leBsdgncmeDts
nécessairespour
fiiireune
histoireaussicomplète que pos-
siblede»
Indiens,delears mœurs
,de
leursloisetde
leursferres. On
ra-massa àton des
olgetsde
sculpture,des
manuscrits antiques,des
peintures, ete^mais
laplupartde
ces objets etdocuments,
aiqoard*boî enfouisdans des cou-
vents,n*ont été nimis en ordre
nilivrésftlacritique;de
sorteque
tousceux
quiont
publiédesmémoires sur
lamatière ne
sesont attachés qa*àdes
parties séparées,sans avoirpu
tirerun| partiutiledes
travaux antérieurs:Ilo> a donc
sur ce sujetaucun ouvrage complet, malgré
Tédit royal.Od
citecomme
manuscritsà
consulterlesmémoires de don Juan Torres
, etdon Juan
Macarîo,filsetpetit-filsdu
dernierroide
Quickié,et lemémoire de
,
don
FranciscoGomez
(1).(Testsur
lesdétailsdonnés par
ces écrits,etpar Ibnvrage du père
Juarros,que nous avons pu
suivrenne
sériede
faitsrelatiiiiaux
populations primitivesde Guatemala.
Une
ancienne traditionrépandue dans
lepays, du temps de
laconquête
des,
Espagnols,
faitdescendrelespeuplesdu Mexique de
lariaiionhébraïque.Selon ce qu'on rapporte
,plusieurs tribus des enfants d'Israël,après leur fortic d'Éf^y[tte,se sont séparéps de
Moïse
,et,traversantlesluerssouslacon- duited un
chef appeléTarnip,
sontvenues dans
leMexique fonder
lavilleet leroyaume de Tula.
Ces
peupless'étantmultipliésconsidérablementen
quelquessiècles, lecin-quième desrendant de Tanub, nommé Nirnaquiché
,setransporta,àla lèie d'un f^randnombre de
sessuji ts,dnis TAmérique
centrale,et s'établitdans un
lieuauquelon donna, en
niémoirede
savenue,
lenom de Quiché.
Nimaçmché
tiiiHaccompagné de
troisfrères:ilsdivisèrententreeux
leter- ritoire,etfondèrent quatre principautés séparéeseiindépendantes,sul>diviséesen
plusieurspeupladesou
tribus.La première
principautédonna
oaissauccaux Quelenes
ti auiîCliapa- n€cos.
La deuxième comprend
lespeupladesde hFera-Paz.
La
troisième,lesMarnes
etPocomames,
La
quatrième,ceux de Quiché,
lesMachiqueUi
etks /«AifUsf.
L*État
de QuiehéMt
lepluscoosidéraUe;
flfiitsucoesslvementgouverné par quime
louyerains,descendants de fUimaqiâché, dont
lesnoms ont
été con- servés jusqu'àTépoque de rinvaskm des
Espagnols.Le
roi qui régnait alors s'appelaitTecunt4/nunu
Cette tradition
a
étécontroverséepar
divers aaleurs,en ce qui concerne
(1)«Este manuscrito sehaUaba en poder4elotdcMendienlesde Juan de Léon
CMhm',
«tcnienlcdecapitan gêneraiqne
nombro
don PedroAWarado
enl«parle del Qnidic.>Digrtizedby
RAPPORT DE M. DE PUYÛT.
rSorigine
bétutique
des peuplesàe
cettepartiedu
continent américain.Biaisrimmi^tiOB ét»]Tulieeas,9moée
parNimaquîché,
D*estpas contesté.;elk
est d'ailleursappuyée de documentssur
rauihenticitédesquelsnous Devons pae à nous prononcer. Ces documents
eut étégénéralement admis comme
vraisou probables par
lesauteurs desmémoires du temps,
etToa
saitque
,pour
tout ce quine
tient pasaux dogmes
reli{]^ieux,on
peutcompter
assez surl'exactitude desécrivainsde
cetteépoque
à traduireles faitsdont
ilsont
ététémoins,ou dont
ilsont pu
suivrela trace.Ccpcnd.iiu
(oiîsne
sont pas d'accordpour
considérerlesTaltecas comme
lasouche unique
des peuplesde TAmérique
centrale.F.egrand nombre de
languesque p
irleiitlesnntuielsdu
pays faitbien plutôtprésumer qu
ilsont dû
avoirune origine
difiértnte:etdelàon
conclutque
lepays
étaitprobablement
déjà habitéavant rarnvée
des Taltecas.Il
y
a aujourd'huiencore 26
languesconnue
s etparlées parlesIndiensde TAraérique
centrale.Le
pèreJuarros, auteur d'une,histoiredu pays, donn^^
Cts>
langues
lesnoiiis ^iuivants:Quictié,
kachiqacly
zubUi^il,mam, pocoinarn, pipU, pupuluca
,sinca, mexicana
,chorti,aluguilac
,caichi,poconchi,
ixil,zotzîl,tzendal, ehapaneca, zoque, coxoh, chgnabal,
chol,uspanteca,
lenca,aguaca- ttca
,maya
,quecchi.
Ces langues pré^mtent
entreelles,pour
laplupart,des différencestelles, -que
les Indiensd*une
triboont beaucoup de
peineà comprendre ceux d'one
autre. Ilen
estcependant
quiont des
analogies,et celavientprobablement du
voisinage etdes
rdations plus fréquentesde
quelques peuplades.An
reste,qnoi
qu*îlen
soitdes
traditionsanciennes etdes
opinionsémises parles modernes
sor Toris^nede
cespeuplades,ileston
faitprincipalauquel noas devons nous
arrêter,parceqaUl nous
intéresseavant
tout,c*estque
les habitantsaborigènes de TAmérique
centrale,comme ceux du MexUpie^ éuient
arrivésà une
civilisationtrès-avancéean moment
o(^ lesEuropérâs s*empa«
lèrent
dn
pays.Cette
civilisatioa,déjà fort ancienne,avaiteu
plusieurs époques.Les mo- nninents dont
lepaysestcouvert Pattestent d'unemanière
incontestable,et cesmonuments, en
partieruinésdu temps de Montézuma,
appartiennentà un temps dont
les traditions s'étaientcomplètement
perdues.La
descriptiondes antiquitésde CuUmacan ou Paîenqiié,
villeimmense
quicouvrentsixlieuesde
terrainau nord de
laVcra^Paz,a
été publiéeà
Londres
verslafindu
siècledernier. •Les ruines
à'UtalUtn,
capitaledu royaume de Qaiché
:cellesde Copan, dansTËtat de Honduras
; lesruinestrouvéesrécemnu
ntsurlesbords de
laMontagua,
ne sont encoreque
très-imparfaitemeutconnues,
etméritentcepen- dant ratteniinn dpl'antiquaire.Nuldouteque
leurexplorationnesoitdestinée àamener
U>lou
tarddes découvertes intéressantespour
lliisioire.134
OOMPAGMIB BSWt €0M»il8ATION.
Mais noas n avons
pas besoin d'attendrelesdissertationsqui rioivetiLun
' jour
rendre
ces moiianieDtsaussi familiersaux
étudesarchéologiquesque ceux de
l'Égypteoo de
laGrèce
,pour nous
conveinered«
l'intérêtqui s'attachei
raïudeniiedviliiatioiides
peuplesaborigèoeg du
Goatiinala, etpowr
qoiia lea faireelasaer,quoique dédins de
leursplendenr patiéa,an nuig 4aa peuplai
civilitéstempa
BDodernea.Sif
panoi
lealodienade T Amérique
centrale,ila'aiiInrave,et e'aat lepetitnombre,
qoi préftrenCune
vieplusou moina.Qonade i dea
étaUiaseoientaAiea,
ilaéraittquBte de
learanger en debora de
la eiviliiatiim:eaa trUius crranteam
livrenti
Tagrieulture,eiercent plufiedra inéastriaa,fm
leoom- meroe avec
leapopulallona quileaentourent.Leura
émigratioiiane
sont jasatia*lointaines;
eUea
restentonoatamnient dans
lemême eanton
:maia comme
le*terrain
dont
ellespeuvent
disposer estimmense en comparaiaon de
leurnonbnay
cesdéplacemeota ne
aontpas
senaibles»Les
Indiensnomadaa
mèoeiitvoe
viepaiflilile,régulière;liasontaaiMIq^O
' et
soumis aui
lois.Les
autrestribus, rtcVstrimmense
majorité, oeofipentàilenienra les tnnsqu
elleshabitent;ellesforment
lefondde
lapopulationdu
paya,puisque
les Indienssetrouvent, relativementaux
créajcf aapagnoi^idans
lerapport4e 10
à 1dans
\%talde Guatemala.
'
Beaucoup de
villesimportantesetf^randnombre de
villagessont entière-ment
composées d'Indiens,et,ce qu'ilyade remarquable,
c'estque
(esdéf^t tements ou
districtsindienssontlesplus industrieux.Ce
sontlesIndirnsqm
fontlesétoffesde cotonou
delaine (lu^onconsomme dans TA mérique
centrale:lesouvrafçes enbois,en
fild'aloës,lesnattes,les chapeaux, sont confcctionn(^;par les Indiens:ce sonteux
qui bâll'^sfntles maisons,en
qualitéde maçons,
tailleursde
pierres, fabricants(Jebr^iues,4fr tuiles, etc.Ilsfontat7ssi
de
lapoterietrès-belle,très-légère, etqui,aux Qrn^enlapHkii
abi auc()u[jd
an;dogieaveclapoterie étrusque.Les
Indiens se livrent à certainsarts:ilya parmi eux des
sculpteursen
bois fort habiiis, etdes
ouvriers fort adrpitspour
certainsouvrages d£
bijouterie.
*'
Ces
peuplesont conservébeaucoup de coutumes de
leur organisation pri- mitive.Lesdeseeodants
des princesde Quicbé
etautresroyaumes
sontencore reconnus dana
lea vjllea et villagesoomme caciques;
ilsfiwmept
parniila populationune
sortede
noblessedont lloflnmeeest
très-grande.ILesanciennesloisjndi^onci étaient très-aages,etplurîeui»
ont
aervi4(SM-
dHes à des
loiselréglementa
des(pwverq^menta modmca.
Voiciropuiion qu^ezprime ce
aujetlepère
Juairos;Sei
nos hace nu^
d^fiiûUde concebir que eUos InéUùs tmium pmu
su gabîenuf unfu ieyes ion bim dispaésias y pnfdenies, fi» pu-
Digiii^uùL>y