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Y crY crY crY crY croooooyyyyyeeeeez-vz-vz-vz-vz-vous ?ous ?ous ?ous ?ous ?

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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix

: 2000Fc, Année 2014, n°066, 22 Juillet

Les bacchantes de Lemba

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Visite officielle au Maroc du Roi d’Espagne, Don Felipe VI et de la

Reine Dona Leitizia

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Voir page 16

○ ○ ○ ○

Samora Machel, Samora Machel, Samora Machel, Samora Machel, Samora Machel, mor

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Les raisons de la trouille de l’Après-Kabila, selon des rapports confidentiels

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d’œil par d’œil par d’œil par

d’œil partir tir tir tiront en fumée tir ont en fumée ont en fumée ont en fumée ont en fumée Voir page 15

Voir page 4

○ ○ ○ ○

Voir page 9

○ ○ ○ ○

Voir page 10

○ ○ ○ ○

Robert Bourgi, face aux journalistes de

RFI :

«j’espère que Gbagbo ne restera pas longtemps à La Haye»

Voir page 5

○ ○ ○ ○

Ronaldo est revenu sur les faits majeurs de ce

Mondial

Voir page 4

La liberté de la presse

Y cr Y cr Y cr

Y cr Y cro o o oy o y y ye y e e ez-v e z-v z-v z-vous ? z-v ous ? ous ? ous ? ous ?

Voir page 2

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Voir page 13

○ ○ ○ ○

Voir page 9

○ ○ ○ ○

Contre vents et marées

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L'Eg L'Eglise ca lise ca lise ca lise catholique lise ca tholique tholique tholique tholique déter

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déter déterminée à bar minée à bar minée à bar minée à barrrrrrer la r minée à bar er la r er la r er la route er la r oute oute oute oute à J

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Voir page 7

Accumulation des nuages sombres à l’Est de la RD Congo

Après la menace du Rwanda, Le M23 monte sur ses grands chevaux Voir page 3

LITTERATURE

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K Kong ong ong ongo ong o o o o

Voir page 9

○ ○ ○ ○

PHILOSOPHIE La pesanteur ou la La pesanteur ou la La pesanteur ou la La pesanteur ou la La pesanteur ou la légèreté, que choisir ? légèreté, que choisir ? légèreté, que choisir ? légèreté, que choisir ? légèreté, que choisir ?

Voir page 15

(2)

hautement peuplée (75% de la population mondiale) où se sont construits de grands empires à vocation globale (Chine, Japon) dans lesquels ne manquent ni une administration efficace, la science, l’innovation technologique, notamment dans le domaine militaire, la maîtrise des océans, le ciment national que procure une religion d’Etat. Comme l’explique si bien Brzenzinski,

« l’Eurasie demeure […]

l’échiquier sur lequel se déroule le combat pour la primauté globale. » (cf. Le grand échiquier, Bayard éditions, 1997). L’unification de l’Europe, incluse dans l’Asie, n’est appréciée par les Américains que comme un carrefour commercial, sans volonté politique globale, à mi-chemin entre l’Asie et l’Amérique. L’intérêt de l’Europe, pour eux, n’est que purement géographique, quitte à sous- traiter aux Européens, notamment à la France, comme on le voit à nouveau depuis François Hollande, le contrôle d’autres parties du monde, comme l’Afrique.

La liberté de la presse

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Y cr Y cro o o oy o y y ye y e e ez-v e z-v z-v z-vous ? z-v ous ? ous ? ous ? ous ?

Par Antoine Nguidjol

2 LA TRIBUNE DU TELEGRAMME

donner crédit aux autorités d’un pays puissant comme les Etats-Unis de vouloir la liberté de presse dans d’autres pays, lorsqu’ils sont si peu désireux de communiquer l’intention réelle de leurs déclarations et de leurs décisions ? Politique rime avec silence et raison d’Etat et non avec exposition et transparence.

Il n’y a d’ailleurs pas que la politique qui déteste la transparence. La grande industrie ne l’adore pas non plus. Après les scandales du sang contaminé et de la

« vache folle », quel journaliste oserait dire qu’il est le bienvenu dans l’industrie pharmaceutique, a g r o - a l i m e n t a i r e , notamment celle de la viande, du tabac et de l’alcool ?

La liberté de la presse : une lutte menée par des

hommes courageux contre le monopole du pouvoir symbolique par

l’Etat

Les gouvernements anglais et américains, si volontiers donneurs de leçons en matière de liberté de presse, consacrent des sommes énormes pour la verrouiller, la contrôler, ou l’orienter dans un but essentiellement favorable à leurs intérêts inavoués.

L’image de Colin Powel brandissant un flacon supposé contenir un échantillon d’armes de destruction massive de Saddam Hussein reste présent à l’esprit de tous.

Mais il n’était que la face concrète d’un « battage médiatique » orchestrée depuis bien longtemps par

« les chantres de la liberté d’expression ». On s’est aperçu – trop tard – que les points de vue différents sur la question, notamment les

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo- Editeur directeur général Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

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REDACTION : AARON MAYELE

ZENGA NTU DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOELLE MWABILA

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Photos Reporter ROLIX MILANDU

MARKETING LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE

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Contact : 0812381281 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

I

l y a trois siècles seulement, la critique vis-à-vis du

gouvernement était un délit en Angleterre et aux Etats-Unis. Les procès en diffamation étaient la coutume contre la presse.

En 1720, deux éditeurs de presse londoniens, connus sous le nom de « Caton », avancèrent l’idée que le fait d’avoir dit la vérité pourrait être un élément de défense contre l’accusation de diffamation. A cette époque, en Angleterre, toute critique à l’égard du gouvernement constituait un délit. Les idées de Caton eurent un grand écho dans les colonies américaines où la grogne contre la couronne anglaise allait croissante. Quand, en 1735, un imprimeur du nom de John Peter Zenger fut traduit devant les tribunaux pour avoir critiqué le gouverneur royal de New York, il utilisa pour sa défense les arguments de Caton. Le jury acquitta Zenger au nom du droit de connaître la vérité. Au cours des deux siècles qui suivirent, l’idée que la presse constituait un rempart pour la défense de la liberté s’enracina dans le droit politique américain. Ce fut le résultat d’une lutte, et non l’offre gracieuse de l’Etat fédéral américain. Le droit, en l’état, n’abolit pas les conditions historiques de production de la liberté de presse ; il y renvoie obligatoirement. Ce qui prouve que la liberté de presse, si elle a été inscrite dans le droit américain, n’allait pas de soi auparavant. D’ailleurs, malgré tout, elle continue de ne pas aller de soi. Le journaliste y est toujours considéré comme « un fouille merde » qui n’a pas le droit d’aller fouiner où il ne faut pas, notamment dans les affaires estampillées « secret défense ». C’est déjà bien assez qu’il sache ce qu’il se passe… dans dix ou vingt ans, selon la gentillesse du locataire du bureau ovale.

Nous sommes reconnaissants au président Barack Obama de nous avoir permis, enfin, de savoir que les services secrets américains ont

ordonné l’assassinat de Patrice Lumumba, à ceci prêt que la déclassification de documents « top secret », cinquante ans après l’événement, ça ne mange pas de pain. Le journaliste aimerait en savoir autant sur ses propres ordonnances.

Mais là, trêve de plaisanterie. Qu’il est désobligeant de conjuguer la politique avec l’histoire au présent !

Plus proche de nous Le New York Times a publié en 1971 les documents secrets du gouvernement connus sous le nom «dossiers du Pentagone». Selon ce document, la situation au Vietnam tournait à la catastrophe, contrairement à ce qui avait été annoncé lors d’une conférence de presse de Robert Mc Namara à son départ de Saigon. L’affaire a été portée devant la Cour Suprême et celle-ci a confirmé le droit de publier ce document. En 1972, les journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein déclenchèrent l’affaire du Watergate sous l’administration Nixon.

Depuis, toutes les grandes chaînes de télévision en Europe y compris en France se sont lancées dans le journalisme d’investigation : Envoyé Spécial, Secrets d’Actualité, Zone Interdite…

Le succès de telles émissions, loin de prouver la

« naturalisation » de la liberté de presse, montre au contraire l’étendue de l’ignorance dans laquelle les citoyens sont tenus dans la conduite des affaires publiques. Ce succès prouve que les pouvoirs publics s’évertuent toujours à cacher la vérité aux citoyens. Alors, peut-on

doutes de certains experts de l’AIEA, avaient été savamment écartés, que tous les moyens de persuasion et dissuasion avaient été employés pour faire triompher l’optique de la guerre. L’orientation politiquement correcte de l’information permettait aussi de faire oublier que celui qui criait au feu était également un pyromane, parce que, concernant précisément les armes de destruction massive, le gouvernement britannique avait facilité l’exportation d’un « équipement à double usage

» dans l’Irak de Saddam Hussein. A une époque où, selon les directives de l’ONU, il était illégal d’exporter vers l’Irak tout équipement civil susceptible d’être adapté à des fins militaires.

Ainsi donc, ceux qui n’ont que la liberté de la presse à la bouche, notamment les Américains, ne considèrent jamais l’information que comme une arme dont ils se servent pour défendre leurs intérêts ou enfoncer les lignes de défense de leur adversaire.

Il n’y a qu’à analyser les informations américaines sur le dossier ukrainien pour s’en rendre compte. Il n’y a pas une goutte d’équilibre, d’honnêteté et de vérité. La vérité ? C’est ce que veulent les Américains depuis la fin de la guerre froide. Et ça, les Russes le savent pertinemment, n’en déplaisent à la presse européenne un peu naïve, qui se voile la face pour ne pas considérer les enjeux.

Les Russes savent que l’Eurasie est l’enjeu déterminant pour le maintien de l’Amérique comme seule puissance globale ; parce le principal danger viendrait de cette partie du monde

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N 3

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N NA A A ATION A TION TION TION TION

Accumulation des nuages sombres à l’Est de la RD Congo

Après la menace du Rwanda, Le M23 monte sur ses grands chevaux

Par Kikuni Joseph

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D

ans notre édition n° 066 du 15 au 22 juillet 2014, sous le titre : « Pourquoi le torchon brûle-t-il entre le Rwanda et l’ONU ? », nous nous sommes penchés

longuement sur la brouille qui oppose présentement le régime de Kigali et l’ONU. A la base de ce bras de fer se trouve la décision prise par la Monusco d’organiser une rencontre secrète à Rome entre les leaders des FDLR et les autorités congolaises en rapport avec le désarmement volontaire et la relocalisation des éléments de ce mouvement rebelle hutu rwandais. Le

déplacement de ces

responsables politiques et militaires de Goma à Rome via Kinshasa s’était effectué à bord de l’avion des Nations Unies dans la discrétion absolue.

Parmi les chefs de ce groupe armé, certains sont pourtant sous le coup du mandat de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont le Président du mouvement Victor Byiringiro. Martin Kobler, le patron de la Monusco, avait pris part à cette réunion. Pour le Rwanda, par ce geste maladroit, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC a violé les procédures de l’ONU en invitant cette personnalité activement recherchée par la Cour Pénale Internationale, il a, de ce fait,

menacé de remettre en cause l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 25 Février 2013 dont les termes ont jeté les jalons d’une paix solide et durable à l’Est de la RDC confronté depuis des décennies à des violences récurrentes.

Ce faisant, l’on risquait à nouveau de replonger la Région dans le chaos d’antan au moment où un vent d’apaisement et de stabilité commençait à souffler timidement. Heureusement que la mise en garde du président américain adressée aux principaux acteurs politiques concernés est tombée à point nommé pour remettre les uns et les autres au pas. Alors que l’on croyait que le typhon avait été évité de justesse, contre toute attente, le M23 vient de nouveau de se mettre sur la sellette.

Dans un communiqué publié à partir de Nairobi au Kenya ce mercredi 16 juillet 2014, ce

mouvement rebelle, soutenu par Kigali et défait militairement en décembre 2013, a dénoncé avec véhémence ce qu’il qualifie de

« perfidie, d’irresponsabilité et de mauvaise foi manifeste » l’attitude du gouvernement congolais qui rechigne actuellement à honorer ses engagements consignés dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Pour cet ex-mouvement rebelle, le gouvernement de notre pays n’a à ce jour, respecté que 1% de ses engagements. Le reste est gelé sciemment pour défier la communauté internationale, les signataires régionaux de l’Accord ainsi que pour gagner le temps. Le temps de mettre à rude épreuve les nerfs des adversaires et des partenaires dans la perspective de la prolongation du mandat présidentiel au- delà du délai constitutionnel grâce à des artifices politico juridiques sulfureux. C’est

ainsi qu’avec une lenteur délibérée, le gouvernement publie de manière élastique la liste interminable des candidats éligibles à l’amnistie depuis 3 mois! Une opération qui pouvait se dérouler facilement en un jour tout au plus. Mais le grief, le plus important formulé par le M23 concerne la formation d’un gouvernement de cohésion nationale convenu dans l’Accord- cadre à la suite des négociations de Kampala et des concertations nationales de Kinshasa qui devrait intégrer les membres de l’ex- rébellion en son sein. Jusqu’à ce jour, cette promesse faite devant l’opinion tant nationale qu’internationale reste lettre morte.

Le désarmement des groupes armés, le retour des réfugiés dans leurs pays, la démocratisation du pays, la reforme des institutions, la neutralisation des criminels, la poursuite en justice des responsables des pillages, viols, vols, enrôlement d’enfants, destruction des infrastructures et des patrimoines…sont autant de points d’achoppement de la stabilité et de la sécurité auxquels le gouvernement congolais n’accorde que le cadet de ses soucis. Quand on sait qu’une frange importante de combattants du M23 ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda et qu’ils sont prêts à se réorganiser à tout moment, il est fort à craindre qu’ils ne recourent à nouveau aux armes pour faire pression sur Kinshasa et lui faire entendre raison.

Il n’est pas encore tard pour éviter

la catastrophe et l’implosion de la

région.

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4 COOPERATION

Visite officielle au Maroc du Roi d’Espagne, Don Felipe VI et de la Reine Dona Leitizia

Rabat, le 16 juillet 2014 – (MAP)

A

l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, Sa Majesté le Roi d’Espagne, Don Felipe VI et la Reine Dona Leitizia, ont effectué les 14 et 15 juillet 2014, une visite officielle au Royaume du Maroc.

Au cours de cette visite, SM le Roi du Maroc a eu des entretiens officiels avec son illustre Hôte et a offert, au Palais Royal de Rabat, un Iftar officiel en l’honneur des Souverains espagnols et de la délégation qui les a accompagnés.

A cette heureuse occasion, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, a eu, au Palais Royal à Rabat, des entretiens avec SM le Roi Felipe VI, Souverain d’Espagne.

Ces entretiens se sont déroulés en présence du ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Jose Manuel Garcia Margallo y Marfil, et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, ainsi que de l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, José de Carvajal Salido, et de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, Mohamed Fadel Benyaich.

Par ailleurs, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et SM le Roi Felipe VI d’Espagne, ont procédé, mardi dernier, à l’inauguration d’un centre de formation dans les métiers de l’hôtellerie et du tourisme au quartier Guich Loudaya à Témara

De leur côté, SM la Reine Letizia d’Espagne et SAR la Princesse Lalla Salma, Présidente de la Fondation Lalla Salma-Prévention et traitement des cancers, ont visité le même jour, le Centre d’oncologie gynéco-mammaire

«Sheikha Fatma» à l’Institut national d’oncologie au CHU Ibn Sina à Rabat.

Une occasion pour imprégner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales déjà excellentes

Cette visite, la première dans un pays africain et arabe du souverain espagnol après sa proclamation, le 19 juin dernier, à la suite de l’abdication de son père le Roi Juan Carlos, s’inscrit dans le cadre de la tradition suivie par les

dirigeants espagnols à l’égard du Royaume du Maroc et intervient aussi dans un moment où les relations entre les deux Royaumes sont au beau fixe.

Il s’agit d’une manifestation éloquente des excellents rapports personnels et de l’amitié spéciale qu’entretiennent depuis toujours les souverains des deux pays et aussi des liens fraternels existant entre les deux Familles Royales ; SM le Roi Mohammed VI ayant été le premier Chef d’Etat à exprimer ses félicitations au nouveau souverain espagnol à l’occasion de son accession au Trône.

La visite du nouveau Roi d’Espagne qui entretenait depuis qu’il fut Prince des Asturies une solide amitié avec SM le Roi Mohammed VI, intervient après les déplacements de présentation entrepris au Vatican (30 juin) et au Portugal (7 juillet).

Elle dénote l’intérêt qu’attachent les dirigeants espagnols au développement des relations de coopération économique et culturelle avec le pays voisin, qui, par la voix de SM le Roi, avait manifesté sa solidarité avec ce pays ibérique dans la «difficile conjoncture» économique actuelle et son engagement à favoriser l’émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, afin de donner un contenu concret aux liens profonds entre les deux pays.

La visite intervient, par ailleurs, quelques mois avant la tenue en Espagne de la 11ème Réunion de haut niveau maroco-espagnole qui sera une étape de plus sur la voie de raffermissement des relations bilatérales et de les élever à un niveau supérieur en phase avec la démarche visionnaire de SM le Roi Mohammed VI et les ambitions partagées des deux pays à édifier un partenariat stratégique au service des deux peuples voisins, unis non seulement par la géographie,

mais également par une riche histoire commune.

Les responsables tant à Madrid qu’à Rabat attachent un intérêt particulier à leur coopération bilatérale dans les domaines de lutte contre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue et l’immigration clandestine, une coopération saluée à plus d’un titre par l’Espagne. Les efforts inlassables déployés par le Maroc dans ces domaines ont été constamment salués par les responsables espagnols et aussi européens.

Pour l’ambassadeur espagnol à Rabat, M. José de Carvajal Salido, la visite de SM le Roi Felipe VI est une manifestation de la volonté de l’Espagne de développer ses relations et renforcer ses liens avec le Maroc.

Dans un entretien à la MAP, le diplomate espagnol a souligné que cette visite contribuera à renforcer les relations entre le Maroc et l’Espagne, puisqu’il s’agit de l’un des premiers déplacements du monarque espagnol à l’étranger depuis son intronisation le 19 juin, qualifiant cette visite

«d’évènement marquant « et de

«manifestation de la volonté de l’Espagne de développer ses relations avec le Maroc».

Cette visite reflète, de manière claire, le consensus politique entre les deux pays et renforce l’action commune vers davantage de coopération économique, dans un contexte régional marqué par les mutations géostratégiques», a souligné Abderrahmane Fatihi, expert et chercheur marocain dans les relations maroco- espagnoles.

Par ailleurs, et dans une déclaration à la MAP, M. Fatihi, président de la filière des études hispaniques à l’université Abdelmalek Essaâdi, a estimé que cette visite traduit «l’intérêt que porte l’Espagne au Maroc dans tous les domaines, ainsi que la place qu’elle occupe auprès des Marocains en tant que pays lié

au Maroc par d’innombrables rapports historiques, culturels, humains et économiques».

«Du point de vue de l’Histoire comme de la géographie, les deux pays partagent de nombreux points communs qui restent gravés dans la mémoire collective en dépit des changements introduits au fil du temps», a-t- il noté.

M. Fatihi, auteur de plusieurs livres et recherches sur les relations maroco- espagnoles, a indiqué que cette visite officielle «démontre que les difficultés passagères que peuvent rencontrer les relations bilatérales n’altèrent en rien les fondamentaux sur lesquels se basent les liens historiques entre les deux pays».

Le Maroc constitue en outre, un partenaire stratégique pour l’Espagne en Afrique, de même que l’Espagne représente le premier partenaire international du Maroc et l’une de ses principales sources des investissements, a-t-il ajouté.

«Le rapprochement entre les deux pays est aussi dû à la clairvoyance et la sagesse de SM le Roi Mohammed VI et de SM le Roi Felipe VI d’Espagne, qui œuvrent inlassablement pour la promotion des valeurs de tolérance et la lutte contre toutes les formes de violence et de terrorisme, ce qui a renforcé l’estime que porte la communauté internationale aux deux pays voisins», a-t-il renchéri.

La visite de SM le Roi Felipe VI d’Espagne au Maroc constitue, par ailleurs, une occasion pour approfondir la concertation sur les questions d’intérêt commun à la lumière des changements politiques et économiques que connaît l’Espagne, ainsi que pour booster la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, culturel et sécuritaire, a relevé M.

Fatihi.

Le Maroc, un pays

«stratégique et prioritaire»

pour l’Espagne (Experts espagnols)

La visite officielle du Roi Felipe VI au Maroc conforte la position du Royaume comme un pays «stratégique et prioritaire» pour l’Espagne dans tous les domaines, soulignent des experts et analystes politiques espagnols.

Ce déplacement entre dans le cadre de la «continuité»

des rapports bilatéraux historiques et insufflera une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, estiment ces experts ayant une connaissance approfondie des relations maroco-espagnoles.

Pour Fernando Olivan, juriste et expert des relations maroco-espagnoles, cette visite est «énormément positive» et permettra de

«réaffirmer les liens de coopération entre les deux pays qui ont été toujours très fluides».

Cette visite, qui doit être évaluée à sa juste valeur, s’inscrit aussi dans le cade de la «continuité» pour consolider des relations déjà «solides et importantes» entre deux pays amis, a dit Olivan, également secrétaire général du Forum hispano-marocain des juristes, qui constitue une plate-forme destinée à faire avancer les relations entre le Maroc et l’Espagne.

«Les relations entre le Maroc est l’Espagne se développent historiquement très bien dans tous les domaines et cette visite ne fera que donner une nouvelle impulsion à une coopération bilatérale globale», a-t-il relevé, faisant noter que les mécanismes de coopération bilatérale sont mis en place pour aller de l’avant dans le partenariat entre les deux pays.

Par ailleurs, Fernando Olivan a plaidé, dans une déclaration à MAP-Madrid, pour la mise en place de groupes de travail bilatéraux dans tous les domaines pour accompagner l’»excellente dynamique»

enclenchée entre les deux Familles Royales et saisir l’»énorme potentiel» de coopération qu’offrent les deux pays voisins.

Dans le même registre, Javier Fernandez Arribas, spécialiste des relations de l’Espagne avec les pays du Maghreb, a souligné, dans une déclaration similaire, que cette visite constitue un «signe de continuité de l’excellente relation unissant le Maroc et l’Espagne» et confirme la volonté du Roi Felipe VI de poursuivre la mission engagée par son père, le Roi Juan Carlos, de faire des relations avec le Maroc une «priorité stratégique».

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Robert Bourgi, face aux journalistes de RFI :

«j’espère que Gbagbo ne restera pas longtemps à La Haye»

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RFI / LTC

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’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, évoque dans son livre Pour la vérité et la justice, qui vient de sortir en France et en Côte d’Ivoire, le rôle de conseiller occulte de l’avocat français Robert Bourgi. L’homme qui en 2011 avait publiquement révélé l’existence de mallettes d’argent circulant entre les capitales africaines et Paris. Laurent Gbagbo affirme que Robert Bourgi jouait alors un rôle

important d’émissaire entre Paris et Abidjan. L’avocat Robert Bourgi a accepté de répondre à l’ancien

président ivoirien

actuellement détenu à La Haye.

RFI : Dans le livre que publient Laurent Gbagbo et le journaliste François Mattéi, vous êtes à nouveau dépeint comme une éminence grise de la Françafrique, et selon Laurent Gbagbo, vous auriez tenté de le faire

«cracher au bassinet», c’est l’expression employée dans le livre, afin que le président ivoirien participe au financement de la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002. Est- ce vrai ?

Robert Bourgi : L’expression « cracher au bassinet » est un peu violente, pardonnez-moi cette expression, un peu vulgaire. A l’époque, rappelez-vous, au mois de septembre 2011 dans une interview au Journal du dimanche, j’avais parlé de ce financement de la vie politique française par les chefs d’Etat africains. Et je voudrais profiter de l’occasion que vous m’offrez, pour répéter ce que j’avais dit alors dans une interview au Figaro. Je n’ai jamais transporté de mallettes.

J’ai accompagné des émissaires africains auprès du président de la République française de l’époque, Jacques Chirac, et auprès de Dominique de Villepin.

Pour en revenir à cette affaire. Comment cela s’est-il passé ? Lors des rencontres que Laurent Gbagbo avait eues avec Jaques Chirac - à l’Elysée - et Dominique de Villepin - hors Elysée - Dominique de Villepin, dans son langage assez

familier avait demandé à Laurent Gbagbo si le moment venu il pouvait aider au bon fonctionnement de l’UMP et aider à la campagne présidentielle de Jacques Chirac. Laurent Gbagbo avait dit oui. Ni Villepin ni Robert Bourgi n’avaient mis de pistolet sur la tempe de Laurent Gbagbo ! Et cela s’est fait très exactement dans un restaurant des bords de Seine.

Le Voltaire ?

Pas Le Voltaire, je rectifie.

Cela s’est fait au restaurent Lapérouse, dans un salon particulier à 13h. Dominique de Villepin m’avait dit : « Robert j’apprécierais de déjeuner en tête à tête avec vous dans un bon restaurant. Laurent Gbagbo apprécie le bon vin, vous aussi ». Laurent Gbagbo était alors en visite officielle à Paris, il sortait d’un entretien avec Jacques Chirac, et nous nous sommes retrouvés au restaurant Lapérouse, et non pas Voltaire (comme indiqué dans l’ouvrage de Laurent Gbagbo, NDLR). Et c’est là que Dominique de Villepin, assisté de moi, a dit à Laurent : « Voilà, nous allons vers une campagne électorale, il est de tradition que les chefs d’Etat africains aident les partis politiques français. Là nous sommes au pouvoir. Est-ce qu’éventuellement tu pourrais nous aider ? ». Et Laurent Gbagbo de lui répondre spontanément : « Il n’y a pas de problème. Le moment venu tu me le fais savoir et j’enverrai un émissaire ».

Et lors d’un deuxième voyage officiel de Laurent

Gbagbo à Paris - il résidait à l’hôtel Plaza Athénée - une réunion s’est tenue dans la suite présidentielle de Laurent Gbagbo. Il y avait là son ministre des Finances, son directeur de cabinet, Jacques Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football. Il y avait aussi l’ambassadeur Eugène Allou, son directeur de protocole et chef de cabinet. Ils avaient réuni la somme de trois millions de dollars.

Donc Laurent Gbagbo a participé à hauteur de 3 millions de dollars au financement de la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002 ?

Absolument. Gbagbo ne fait que confirmer ce que j’avais dit en septembre 2011, et la planète médiatique m’était alors tombée dessus ! J’ai même été suspendu de l’ordre des avocats pendant six mois, alors que je n’avais fait que raconter l’histoire ! Je n’ai jamais transporté de valise, je le répète, j’accompagnais des émissaires. Et ce jour-là, les trois millions de dollars ont été réunis dans la suite présidentielle de Laurent Gbagbo au Plaza Athénée, et ils avaient été mis dans un sac publicitaire Austin. Vous savez, la marque de voitures. Et c’est Eugène Allou, directeur du protocole présidentiel - que j’ai personnellement conduit à l’Elysée - qui a remis cette somme à Dominique de Villepin.

Laurent Gbagbo évoque des pressions ou des

menaces à peine voilées.

Alors qu’un complot, celui de la Mercedes noire avait échoué quelques mois plus tôt, ses interlocuteurs lui auraient laissé entendre que s’il ne participait pas au financement, il aurait peut- être à nouveau des problèmes avec ces comploteurs. Est-ce exact ? Je démens de la manière la plus catégorique qui soit. Il n’y a jamais eu de pressions sur Laurent Gbagbo.

L’ex-président ivoirien évoque un autre épisode de vos relations et de vos rencontres, cela s’est passé à Rome en septembre 2002.

Laurent Gbagbo était en voyage officiel au moment où a éclaté l’insurrection qui a conduit à la partition en deux de la Côte d’Ivoire.

Selon lui, vous êtes arrivé dans son hôtel, et il affirme que ce n’était pas un hasard.

Est-ce que vous confirmez cette rencontre et pouvez- vous nous dire ce que vous faisiez dans le même hôtel que Laurent Gbagbo à Rome ?

J’étais effectivement dans le même hôtel que Laurent Gbagbo à Rome, c’était l’hôtel Excelsior. Avant de poursuivre, je dois vous avouer qu’au moment où nous parlons, je me considère toujours comme l’ami de Laurent Gbagbo, et ce que j’ai lu m’a profondément peiné. J’étais à l’hôtel Excelsior à Rome à l’invitation de Laurent Gbagbo. Et ce qu’il dit est complètement faux. Est-ce lui qui parle ? Est-ce que c’est Mattéi, le coauteur du livre ? Je l’ignore. Mais Laurent Gbagbo sait très bien que si je me trouvais à l’hôtel Excelsior, c’était à son invitation. Et le dîner qu’évoque Laurent Gbagbo dans son livre n’a pas commencé tant que je n’étais pas à l’hôtel. Et j’étais assis à la droite de Laurent, comme d’habitude.

A ce moment-là, l’insurrection se déclenche à Abidjan, et Laurent Gbagbo affirme que vous lui avez conseillé de se rendre à Paris pour voir Jacques Chirac avant de rentrer à Abidjan. Est-il exact que vous lui avez donné ce conseil et dans quel but ?

C’est totalement faux ! Lorsque nous avons appris qu’il y avait eu une insurrection, nous nous sommes précipités dans la suite de Laurent Gbagbo. J’ai discuté avec lui et

il m’a dit : « Tu te rends compte Bob, ce qui arrive ? ».

J’ai appelé Villepin, il était sept heures et demie du matin, il se rendait à la radio Europe 1 où il devait être interviewé. Je lui ai dit : « Que doit faire Laurent ? ». Il m’a répondu : « Ecoute dès que j’ai fini l’interview, je lui parle ». Et ils se sont parlé et Laurent s’est rendu à Abidjan. Je n’ai jamais conseillé à Laurent Gbagbo d’aller à Paris voir Jacques Chirac ou Villepin puisqu’il venait de lui parler.

Laurent Gbagbo laisse entendre qu’à l’époque la position de la France était assez floue, assez incertaine. Il laisse même entendre que d’une certaine façon, Jacques Chirac aurait été content de se débarrasser de lui à la faveur d’un coup d’Etat. Est- ce que vous pensez que cela aurait pu être le cas ?

Pas du tout. Une chose est à préciser. Il est évident que Laurent Gbagbo, s t r u c t u r e l l e m e n t , mentalement, était loin de ce que Jacques Chirac avait l’habitude de côtoyer. Bédié est totalement différent de Gbagbo, Houphouët encore plus. Et j’ai joué un rôle non négligeable pour que Jacques Chirac le reçoive une première fois à l’Elysée. Il l’a reçu, c’était très chaleureux entre eux. Le contact s’est fait immédiatement. Il l’a apprécié.

Puis, il l’a reçu une deuxième fois. A cette époque, Laurent Gbagbo était fatigué. Il l’a installé dans un des châteaux de la République en région parisienne. Gbagbo y a passé une dizaine de jours. Aucun chef d’Etat africain n’avait eu ce privilège. Et je vous cite une anecdote. Le président Omar Bongo m’a dit à l’époque : « Fiston, comment se fait-il que Laurent ait droit à un château. Moi je n’ai jamais eu droit ! ».

Donc vous estimez que Chirac a toujours été franc et honnête avec Laurent Gbagbo ?

Absolument. Je puis vous l’assurer. Il n’a jamais eu…

Aucun rôle dans l’insurrection militaire d’Abidjan ?

Pas du tout. Je puis vous assurer qu’il n’a rien fait qui confirme cela. Le seul reproche que je puisse faire à Chirac et Villepin c’est Marcoussis.

Suite en page 6

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Robert Bourgi, face aux journalistes de RFI :

6 L L L’INTER L L ’INTER ’INTER ’INTERVIEW DE LA SEMAINE ’INTER VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE

Suite de la page 5

Malgré ma proximité avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin, je n’ai pas été associé à Marcoussis, car je m’y serais opposé.

Marcoussis qui était considéré par Laurent Gbagbo comme une véritable gifle et un déni de son autorité.

Je le confirme. Je le confirme. Et j’ai eu cette confidence d’Omar Bongo. Je lui ai dit : « Papa, vous vous rendez compte de ce qu’ils sont en train de faire à Laurent ». Et il a eu une moue dubitative avant de dire : « Que veux tu fiston, c’est comme ça ! Mais est-ce que même moi j’approuve ? ». Mais, je voudrais rappeler à Laurent Gbagbo que trois jours avant son arrivée à Paris, j’ai eu la visite de son homme de confiance Eugène Allou qui était descendu à l’hôtel Meurice. Je lui ai dit : « J’ai pris connaissance du texte de Marcoussis et j’ai pris connaissance de ce qui se prépare. Cela me révolte. Est- ce que tu pourrais avertir Laurent et lui dire de ne pas venir à Paris. C’est quelque chose d’épouvantable qui va arriver. Car au fond d’eux- mêmes les chefs d’Etat africains pourront se dire : un jour ce sera mon tour. Dis-lui de ne pas venir à Paris ». Le lendemain, je reçois Eugène Allou et il me dit : « Ton frère est têtu, il veut venir ». Laurent est venu et il est arrivé ce qui est arrivé.

C’est-à-dire des accords politiques qui obligent Laurent Gbagbo à composer avec un gouvernement d’union nationale et à abandonner une partie de ses prérogatives au profit d’une transition qu’il jugeait indigne. Mais, Robert Bourgi, beaucoup de choses ont découlé de Marcoussis dans la crise ivoirienne. Et lorsque vous dites que Jacques Chirac a toujours joué franc jeu avec Laurent Gbagbo, on s’aperçoit que Marcoussis n’en est pas la preuve.

Oui, mais il s’était passé pas mal de choses entre temps. Et Jacques Chirac a subi des pressions énormes du lobby cacao, du lobby du café et de tant d’autres personnes et groupes de pression.

D’Alassane Ouattara ? Non pas du tout. Que le président Ouattara ne m’en veuille pas, mais je dirai que Jacques Chirac a toujours été un peu réservé vis-à-vis du président Ouattara. Il a toujours

eu à l’esprit ce contentieux entre le président Houphouët et Alassane Ouattara. A tort d’ailleurs… Pardonnez-moi cette expression, mais Ouattara n’a jamais été la tasse de thé du président Chirac !

Mais ce que je condamne de la manière la plus ferme qui soit c’est le comportement de Villepin vis-à-vis de Gbagbo. Il a traité Gbagbo comme un boy, comme un valet de chambre, en lui disant : « Je vais te tordre le bras. Je vais te tordre le bras ! Il faut signer ! ». Ça, c’est la première fois que je le dis, je le condamne de la manière la plus ferme qui soit.

Et si Laurent Gbagbo et ses partisans, par la suite, ont eu cette attitude vis-à-vis de la France, c’est à cause de Marcoussis. Et si Dominique de Villepin m’avait caché le texte de Marcoussis, c’est qu’il savait que je ne serai jamais d’accord avec ça. On ne traite pas les Africains aujourd’hui comme ils furent traités il y a cinquante ans.

A vous écouter, on a l’impression que Villepin a aussi tordu le bras à Jacques Chirac…

Vous savez, Villepin n’aime que lui-même. J’ai fréquenté au plus près Villepin pendant dix ans. Personne ne lui est égal et au-dessus de lui, il n’y a que le Bon Dieu ! Il manipule les gens mais heureusement qu’au bout d’un certain temps, on s’en rend compte ! Cependant, c’est un charmant garçon que j’ai beaucoup aimé.

Autre épisode dramatique, c’est la crise post-électorale de 2010. Le pays est plongé en pleine crise après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle remportée par Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo relate une conversation téléphonique entre vous deux en présence de Claude Guéant [secrétaire général à la présidence sous Nicolas Sarkozy, ndlr], conversation au cours de laquelle vous auriez conseillé à Laurent Gbagbo de ne pas s’accrocher au pouvoir.

Qu’avez-vous dit alors à Laurent Gbagbo ?

C’était à la fin de 2010. Le président Nicolas Sarkozy qui me savait ami avec Laurent Gbagbo et ami avec Alassane Ouattara, me fait venir à l’Elysée et me dit : « Robert, tu as vu j’ai un mandat de l’ONU.

Les grandes puissances sont décidées à faire respecter le verdict des urnes. Est-ce que tu pourrais une dernière fois obtenir de Gbagbo qu’il accepte le verdict des urnes ? Je m’engage au nom de l’Union

européenne et des Etats-Unis à ce qu’aucun mal ne lui soit fait. S’il accepte le verdict des urnes, il aura le statut d’ancien chef d’Etat, comme le président Bédié. Il pourra aller où il le désire dans le monde ».

Claude Guéant assistait à l’entretien. Nous sommes allés, lui et moi, dans son bureau et j’ai parlé à Laurent.

Et ce que je vais vous dire, vous êtes les premiers à le savoir. J’appelle Laurent et je lui dis : « L’heure est grave. Il se prépare de grandes choses, des choses graves pour ton pays et pour toi. Accepte le verdict des urnes, tu ne peux pas aller contre le monde. Et tu auras le statut d’ancien chef d’Etat. Tu pourras aller où que tu veuilles dans le monde, tu pourras même enseigner en France. Accepte s’il te plaît ».

Et Laurent Gbagbo a eu ces mots qui m’ont blessé…

Aujourd’hui lorsque j’y repense, je suis étreint par l’émotion…

Il m’a répondu : « Bob, tu diras à ton ami Sarkozy que je serai son Mugabe. Que je ne donnerai jamais le pouvoir à Ouattara, et enfin, que je suis prêt à noyer la Côte d’Ivoire dans le sang. Mais je n’accepte pas. Et d’ailleurs Bob, c’est la dernière fois que nous nous parlons ». Et il a raccroché…

Ce fut notre dernier entretien.

Claude Guéant se tenait sur ma gauche et, il peut vous le confirmer, j’ai versé des larmes car je savais ce qui allait arriver.

Nous sommes repartis chez le président de la République. Il a vu que j’avais les yeux rougis par les larmes et il m’a dit : « Il verra ce qui va se passer. Nous allons le foudroyer ».

Pensez-vous, comme l’écrit Laurent Gbagbo dans son livre, qu’il y avait une volonté de la part de Nicolas Sarkozy d’écarter Laurent Gbagbo dès le départ de cette crise politique, quitte à utiliser la force et l’armée française ?

Pas du tout, pas du tout.

Lorsque le président Sarkozy a été élu en mai 2007, je lui ai dit : « Tu sais Nicolas, la Côte d’Ivoire, il faudrait essayer d’arranger les choses, d’organiser des élections.

Accepte au moins de voir Gbagbo. Vous l’avez ostracisé, vous l’avez mis au piquet… Accepte de le voir ».

Il a accepté et Claude Guéant et moi-même avons travaillé pour que cette rencontre ait lieu.

Elle s’est déroulée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Ils se sont parlé.

Et Nicolas Sarkozy lui a dit : « Je n’ai rien contre vous.

L’a priori de Chirac, je ne les connais pas, les aprioris du Quai d’Orsay, je ne les connais

pas. Les aprioris de la cellule Afrique, je ne les connais pas.

Faites les élections. Et Laurent de lui répondre : « Je vous remercie monsieur le président.

Nous allons organiser ces élections ». Et pendant toutes les années qui ont suivi, j’ai multiplié les voyages en Côte d’ivoire avec le soutien de Nicolas Sarkozy. Quand j’arrivais à Abidjan, Guéant appelait deux, trois fois Laurent Gbagbo pour lui demander de faire les élections. Et moi, je lui demandais la même chose.

Ce qu’il n’a jamais accepté de faire. Et lorsqu’il les a organisées, voyez ce qui est arrivé…

Diriez-vous que Nicolas Sarkozy avait un penchant pour Alassane Ouattara et qu’il aurait favorisé son arrivée au pouvoir ?

Disons que chronologiquement, Nicolas Sarkozy est l’ami de Ouattara depuis vingt ou vingt-cinq ans.

L’ami de Martin Bouygues (PDG du groupe éponyme).

Vous voyez bien toutes les relations qu’il peut y avoir. Mais je vais vous dire une chose, la raison d’Etat prime chez Nicolas Sarkozy. Son amitié avec Ouattara n’a jamais prévalu sur la raison d’Etat.

La France n’a jamais joué Ouattara contre Gbagbo en 2010 ?

Je vous assure que la France n’a jamais joué Ouattara contre Gbagbo. C’est lorsque le verdict des urnes a été foulé du pied par Laurent Gbagbo et ses partisans que le président Sarkozy, allié aux autres leaders européens et aux Etats-Unis, ont décidé d’en finir. Mais il n’y a jamais eu d’a priori de Sarkozy contre Gbagbo et pour Ouattara. Et d’ailleurs, Nicolas Sarkozy me disait : « Je me demande comment tu fais, Robert, pour être ami avec Ouattara, tu lui rends visite à Mougins, tu lui rends visite avenue Victor Hugo, et tu vas voir Gbagbo ! ». Et j’ajoute un détail intéressant : je voyais Ouattara tout le temps. Et tout le temps, Gbagbo me le reprochait ! Mais jamais Alassane Ouattara et Dominique Ouattara ne m’ont fait le reproche d’être souvent présent à Abidjan et d’aider Laurent Gbagbo, d’essayer de le soutenir, de l’appeler à un peu plus de raison et de sagesse. Le reproche venait toujours de Gbagbo, mais jamais Ouattara ne m’a fait quelques reproches que ce soit.

Pour en finir avec les rapports complexes entre les présidents français et Laurent Gbagbo, il y a un

épisode important qu’il faut rappeler, c’est l’attaque de l’aviation ivoirienne sur la base française de Bouaké, en novembre 2004.

Bombardement qui a coûté la vie à neuf soldats français. Jacques Chirac est alors président, et cette affaire déclenche une crise entre les deux pays. Dans son livre, Laurent Gbagbo, affirme non seulement qu’il n’est pour rien dans ce bombardement mais que la France aurait quelque chose à se reprocher et à cacher, dès l’instant où elle a laissé fuir les pilotes biélorusses des appareils ivoiriens. Y a-t-il eu, selon vous, une manipulation française derrière cette histoire, comme semble le penser l’ex-président ivoirien ?

Un seul mot : Ridicule. Ce qu’a dit Laurent Gbagbo est ridicule.

Mais le fait est que les pilotes biélorusses ont pu se rendre au Togo et qu’une fois là-bas, alors qu’ils avaient été arrêtés et que les autorités togolaises étaient disposées à les livrer à la France, Paris n’en a pas voulu. N’est-ce pas troublant ?

Imaginez-vous un seul instant le président français, qui plus est Jacques Chirac, faisant tuer des soldats français pour une manipulation grossière ? Franchement c’est ridicule ! Je ne comprends pas pourquoi Laurent Gbagbo avance cette thèse.

Mais pourquoi ces pilotes ont-ils été laissés en liberté ?

Je ne le sais pas. Je n’ai aucune réponse à cela… Mais disons qu’autour du président Gbagbo, il existait des gens capables d’imaginer des choses aussi sordides et de les mettre en œuvre. Mais Jacques Chirac non, pas du tout. S’il vous plaît…

Un mot de conclusion sur Laurent Gbagbo.

Aujourd’hui, l’ex-président est en détention à La Haye, inculpé par la CPI, qu’est ce que cela vous inspire ?

J’en ai parlé avec Alassane Ouattara et son épouse, cela me peine de savoir Laurent incarcéré. L’âge est là, les années passent… Le vœu que je formule, c’est qu’il y ait la paix dans ce pays. Je suis allé récemment en Côte d’Ivoire et j’ai rencontré les partisans de Laurent Gbagbo. Ils en ont assez de cet état de tension.

Et j’espère que Laurent Gbagbo ne restera pas longtemps à La Haye. Cela aidera à la paix en Côte d’Ivoire.

C’est le vœu que je formule.

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Religion : La Communauté Christ Lumière du Monde (CCLM) organise

Le Le Le

Le Le VIIIème VIIIème VIIIème VIIIème T VIIIème T T T Triduum d’év riduum d’év riduum d’év riduum d’évangélisa riduum d’év angélisa angélisa angélisa angélisation sous le tion sous le tion sous le tion sous le tion sous le thème :

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FAITS DIVERS 7

Par Zenga Ntu

L

’enceinte du Collège Notre Dame du Congo, ex-Bosembo, a servi de cadre au VIIIème Triduum d’évangélisation de la CCLM (Communauté Christ Lumière du Monde), qui s’est tenu du 3 au 5 juillet 2014.

Cette rencontre des chrétiens

catholiques avait pour thème principal :

« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu », tiré de l’Evangile de Jean 11 : 40. Animée par le Père initiateur de la CCLM et deux frères, l’évangélisation sur la foi en Jésus Christ a été le point de départ d’une vie glorieuse, a-t-il été souligné. Le frère Jackson Kanyinda, premier intervenant, a abordé sous le sous-thème : « La foi en Jésus-Christ, source de tout salut », profitant de

l’occasion pour inviter les chrétiens à ne pas suivre le courant du monde, mais à chercher à recevoir le salut auprès de Dieu : « Recevoir le salut c’est adhérer à la vie de Jésus-Christ » Le deuxième sous-thème : « Que votre cœur ne se trouble point, croyez en Dieu et croyez en moi », selon Jean 14 : 1, animé par le frère Willy Lunda a été consacré aux obstacles qui se posent à la foi.

Au cours de la cérémonie de

clôture, le frère Zeda a partagé son témoignage avec les participants et les a exhortés à croire en vérité : « J’ai cru et j’ai vu la gloire de Dieu, a-t-il dit…Ramenez à Jésus-Christ tout votre fardeau, tous vos soucis afin que le Christ, en revanche, vous apporte la paix qui surpasse toute l’intelligence », a-t- il conclu.

Un banquet devait clôturer ces trois soirées d’enseignement et de prière, le dimanche 06 juillet dernier.

Contre vents et marées

L'Eg L'Eg L'Eg

L'Eg L'Eglise ca lise ca lise ca lise catholique déter lise ca tholique déter tholique déter tholique déter tholique déterminée à bar minée à bar minée à bar minée à barrrrrrer la r minée à bar er la r er la r er la r er la route oute oute oute oute à J

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à J à Jose ose ose oseph K ose ph K ph K ph Ka ph K a a abila en 2016 a bila en 2016 bila en 2016 bila en 2016 bila en 2016

Par Joseph Kikuni

SUR LE VIF

A

l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance le 30 juin 2014, la Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO, s’est réunie pour livrer à l’opinion tant nationale qu’internationale son appréciation sur l’état des lieux de la nation.

C’était sous le patronage de son Eminence le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de la Ville province de Kinshasa et n°1 de la CENCO.

A l’issue de cette rencontre, une déclaration mi- figue mi-raisin a été publiée et largement diffusée et commentée sur les chaînes de radios et télévisions locales (nationales) et étrangères.

Avec leur logique cartésienne légendaire, ces hommes de Dieu ont su jouer méticuleusement à l’équilibriste en soufflant le chaud et le froid avant de brandir au point de chute la carotte et le bâton. En effet, après les généralités du thème axé sur la paix et l’espoir pour le peuple congolais, les archevêques et évêques de tout le pays ont jeté des fleurs à l’endroit de l’actuel gouvernement dirigé par le Premier ministre Matata Ponyo.

Ces félicitations ont porté notamment et principalement sur ses efforts fournis en vue d’améliorer le taux de croissance, de maîtriser l’inflation, d’instaurer la paix sur toute l’étendue du territoire national, d’assainir le climat des affaires, de contrôler les circuits de rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat par la bancarisation de leur paie, de changer les conditions de vie des populations par la construction des centres de santé, des écoles, des routes et d’autres

infrastructures de développement de base.

Dans la seconde partie de leur réflexion, ces représentants de l’église catholique ont donné leur point de vue sur la situation politique de l’heure en perspective des échéances électorales cruciales prévues en décembre 2016 dans le cadre des présidentielles et des législatives.

A ce sujet précisément, force est de reconnaître sincèrement qu’ils n’ont pas fait dans la dentelle. Avec un courage exceptionnel dont l’église catholique sait faire montre lors des grands enjeux politiques dans notre pays depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour en passant par les années de plomb de la dictature sanguinaire de Mobutu, les calotins ont déclaré haut, fort et clairement qu’ils s’opposent et qu’ils s’opposeront par tous les

moyens à toute tentative de modification de la constitution.

En termes simples et précis, cela signifie que l’église catholique ne souhaite nullement que l’actuel Président de la République brigue un troisième mandat après l’expiration de celui en cours en décembre 2016.

Il doit, par conséquent, s’armer de courage et d’humilité pour passer le flambeau à son successeur avec élégance et dans la dignité. Cette déclaration a eu à la fois le mérite et le malheur de susciter d’une part, l’estime et l’admiration du peuple, et d’autre part, de déclencher la fureur des thuriféraires du régime. A ce sujet d’ailleurs, sur plusieurs chaînes de télévisions, durant des semaines, le cardinal Monsengwo a eu droit à une pluie torrentielle d’injures capables de faire retourner dans leurs tombes les pères

et les martyrs de l’indépendance de notre pays ainsi que les nombreuses victimes innocentes de la tyrannie mobutiste. Qu’à cela ne tienne, le clergé catholique a adopté le principe stoïcien de : « le chien aboie, la caravane passe ».

Imperturbablement.

Et pour lier l’acte à la parole, à partir de ce Lundi 14 juillet 2014, l’église vient de procéder au lancement de la 22éme semaine du séminaire des intellectuels catholiques à travers toutes les paroisses (+

de 40.000) disséminées dans tout le pays. Le seul et unique thème retenu à l’ordre du jour de cette campagne est plus qu’emblématique : la révision constitutionnelle. Les intellectuels de cette religion réfléchissent sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour barrer la route aux partisans de Kabila qui tiennent coûte que coûte à le maintenir au pouvoir

par défi en violation des prescrits de la loi fondamentale adoptée pourtant après référendum en 2008.

Les stratégies adoptées seront progressivement inculquées aux fidèles pour des actions concrètes et coordonnées au moment opportun. La RD Congo a une population dont 80% sont d’obédience catholique. De ce fait, l’église catholique est la première force et la plus puissante de toutes les organisations de la société civile de notre pays. Quand elle mobilise ses adeptes, le pays entier se lève, la communauté internationale ouvre grandement ses yeux et ses oreilles et le régime en place vacille. On a encore frais en mémoire les événements du 16 Février 1992 qui ont sonné le glas du régime de Mobutu. A-t- on le droit de cracher sur l’histoire ? Seul un fou est disposé à le faire.

(8)

8 TOUR D'HORIZON DE L'ACTUALITÉ AFRICAINE

E

n visite en Afrique, François Hollande arrivera ce vendredi 18 juillet au soir à Ndjamena. Samedi, il rencontrera le président Idriss Déby puis se rendra sur la base militaire française Kossei, avec pour objectif la mise en place du nouveau dispositif de sécurité Barkhane dont le commandement sera basé au Tchad. Cette force permanente de 3 000 hommes présente dans 5 pays, succède à l’opération Serval au Mali. Le Tchad en sera le centre névralgique.

La capitale tchadienne sera en quelque sorte le cerveau de Barkhane. Elle y accueillera, en langage militaire, le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). En gros, le site où les décisions stratégiques seront prises concernant toutes les autres bases françaises de la région rattachées à l’opération : au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Mali. Le centre de commandement de Bamako sera donc transféré à Ndjamena. Des travaux y ont été entrepris, et il ne manque plus qu’un accord formel entre François Hollande et son homologue tchadien Idriss Déby.

Le Tchad possède des avantages pratiques non négligeables. L’armée française y est installée de longue date, depuis le lancement de l’opération Épervier en 1986. Ses 950 hommes passeront donc sous la bannière de Barkhane, ainsi que tout son matériel : notamment ses deux bases à Abéché et surtout Faya-Largeau, dans le nord du Tchad. Un point d’appui précieux, proche de zones sensibles comme le sud de la Libye.

C’est également au Tchad que se trouve la principale base aérienne française, avec ses Rafales et Mirages 2000, des hélicoptères Puma ainsi que des avions pour les transports et le ravitaillement en vol. Le Tchad est une position centrale sur l’échiquier sahélien. Il permet des interventions dans le sahel, mais également en Centrafrique.

Aucune rencontre avec l’opposition ou les associations des droits de l’homme n’est prévue

Pour l’opposition tchadienne, parler sécurité et coopération ne doit pas empêcher François Hollande de rappeler à Idriss Déby ses manquements dans le domaine des droits de l’homme. « Tout ce qui se commet au Tchad comme crime économique ou crime de sang ne doit pas être absout au profit de la sécurité à laquelle le Tchad participe activement. Ce n’est pas ça qui va autoriser le président Déby de mal se comporter à l’intérieur de son pays, de mal gérer son pays. Il faut que les partenaires du Tchad soient beaucoup plus exigeants dans la coopération avec le Tchad », estime le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo.

Dans un communiqué publié le mardi 08juillet2014, l’opposition tchadienne demande donc à la France et à la communauté internationale, un meilleur suivi du processus électoral et du respect des droits humains. Parmi les faits dénoncés, la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh survenue en 2008 et toujours non élucidée à ce jour.

Du côté du parti au pouvoir, on juge tout simplement ces demandes hors sujet, comme l’explique le secrétaire général du MPS, Adrien Beyom Malo :

« L’opposition a raté l’objet de la visite. Le président Hollande est un président élu par les Français pour résoudre les problèmes des Français. Il n’est pas venu pour résoudre les problèmes politiques des Tchadiens. Il est venu pour résoudre les problèmes sécuritaires ».

Et le MPS de conclure que François Hollande ne vient pas au Tchad en donneur de leçon, mais bien en partenaire et en ami.

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U

n livre est au centre de toutes les polémiques au Sénégal. Il s’agit de celui du colonel de gendarmerie Abdoulaye Aziz Ndaw, publié aux éditions Harmattan, « Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise ». L’ouvrage n’est pas encore disponible à Dakar, mais la presse locale en a déjà publié quelques extraits. De quoi jeter le trouble.

Qui est le gendarme et qui sont les voleurs ? Dans son livre, l’ancien numéro deux de la gendarmerie accuse l’ancien numéro un, le général Abdoulaye Fall, qui est actuellement ambassadeur du Sénégal au Portugal, de complicité avec les rebelles casamançais du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Il décrit « les mensonges, les manipulations, les pots-de-vin, le népotisme ». « Des tentatives de chantage et d’extorsion de fonds » qui seraient révélateurs d’agissements sous le régime d’Abdoulaye Wade.

A Dakar, la presse s’interroge sur les motifs du gendarme Ndaw qui est actuellement attaché militaire en Italie. Assouvit-il simplement une vengeance pour avoir été relevé de son poste ou dit-il la vérité ? Il risque en tout cas d’être radié pour non-respect de l’obligation de réserve. Du côté des autorités, c’est le mutisme.

Après les scandales de la drogue au sein de la police, c’est la gendarmerie qui est traînée dans la boue. La Raddho exprime sa vive inquiétude : « La police et la gendarmerie semblent minées par des pratiques mafieuses qui ternissent considérablement l’image des Institutions de la République et l’Etat de droit au Sénégal, commente l’organisation de défense des droits de l’homme qui demande l’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cette ténébreuse affaire ».

Par Jacques Bokwango

L

’Afrique du Sud à fêté le vendredi 18 juillet, le premier « Mandela Day » sans Nelson Mandela, décédé en décembre 2013. Pour célébrer cet évènement, une vente aux enchères réunissant de nombreux objets à son effigie a été organisée jeudi soir à Johannesburg.

Les quelque 200 objets mis en vente portent tous l’empreinte de Nelson Mandela… Des portraits, des photos, mais aussi des souvenirs plus insolites comme ce ballon de la Coupe du monde de football 2010 dédicacé.

3 V V V V Vente aux enc ente aux enc ente aux enc ente aux enc ente aux enchèr hèr hèr hères d’objets a hèr es d’objets a es d’objets a es d’objets a es d’objets ay y y yant y ant ant ant ant a

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4 Mali: le groupe de Belmokhtar Mali: le groupe de Belmokhtar Mali: le groupe de Belmokhtar Mali: le groupe de Belmokhtar Mali: le groupe de Belmokhtar r

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L

e groupe jihadiste Al-Mourabitoune, de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué auprès de l’agence de presse privée mauritanienne Alakhbar, la mort du soldat français tué le 14 juillet dans le nord du Mali. L’attaque- suicide visant les forces françaises déployées dans la région de Gao avait aussi fait plusieurs blessés graves.

Dans un message audio d’un peu moins de deux minutes, le porte-parole d’Al-Mourabitoune, Abou Aassim el-Mouhajir annonce « que son groupe a réussi à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces d’invasion dans la région d’al-Moustarat ». Une opération menée symboliquement le 14 juillet, jour de fête nationale en France.

Il s’agit de la première attaque-suicide dans laquelle un soldat français est tué au Mali. Une explosion qui avait fait aussi plusieurs blessés, dans la région de Gao. Le porte-parole d’Al-Mourabitoune affirme que cet « attentat est une réponse adressée aux Français qui prétendent avoir anéanti les forces jihadistes et réussi l’opération Serval ».

Al-Mourabitoune est le groupe de l’ennemi numéro un des Occidentaux dans la région : l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Un groupe né de la fusion entre sa brigade, connue sous le nom des Signataires par le sang et auteurs de la prise d’otage meurtrier d’In Amenas en janvier 2013, avec le Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest qui officiellement n’existe plus depuis.

Fin avril, l’armée française annonçait avoir tué l’Egyptien Aboubakr al-Nasri, l’émir du groupe. Selon toute vraisemblance, Mokhtar Belmokhtar devrait lui succéder à la tête de cette dissidence d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) toujours très active au Sahel, malgré la forte présence militaire française.

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n avril dernier, neuf journalistes et blogueurs ont été arrêtés à Addis Abeba.

Incarcérés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, ils ont été inculpés, vendredi 18 juillet, pour terrorisme et pour avoir travaillé avec le mouvement d’opposition « Ginbot 7 » basé au États-Unis. Le mouvement d’opposition est jugé comme terroriste en Ethiopie.

La sentence est tombée vendredi. Emprisonnés depuis avril les neuf journalistes et blogueurs se sont vus notifiés leurs chefs d’inculpation : terrorisme et coopération avec le mouvement d’opposition « Ginbot 7 » considéré comme un groupe terroriste en Ethiopie. Andargachew Tsige, l’opposant extradé vers l’Ethiopie le mois dernier, est le secrétaire général de ce groupe.

L’ONG Reporters sans frontières a suivi l’affaire de près et réfute les accusations à l’encontre de ces journalistes. « On a évidemment dénoncé ces emprisonnements qui se font de façon entièrement arbitraire, commente Cléa Khan-Sriber, la responsable RSF Afrique. D’ailleurs, quand on voit les chefs d’accusation, au départ c’était pour avoir conspiré avec des organisations des droits de l’homme. Cela montre bien le niveau de liberté que reconnaît le gouvernement éthiopien à ces populations et à ces journalistes en l’occurrence. »

La représentante de l’ONG se dit très sceptique quant à la culpabilité des journalistes : « Depuis hier ils sont officiellement accusés de participation à un mouvement terroriste destiné à renverser le pouvoir, selon les textes publiés par la cour. A notre connaissance il n’y a aucune preuve concrète de ces accusations. Le blog zone 9 veut utiliser les droits des l’Homme comme levier démocratique. Donc, ça m’étonnerait fort qu’ils aillent s’entraîner avec quelque groupe terroriste que ce soit. »

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