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_______________________________________ Rapport de la séance d’échanges et d’information sur les généralités en matière de VIH-Sida organisée à l’intention des membres du Groupe Hirondelles- Bukavu

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_______________________________________

Du Groupe Hirondelles- Bukavu

, asbl

N° : 4

B.P Bukavu/ RDCongo Tél : +243998858181 E-mail : hirondelles.bukavu@gmail.com

« « T T o o us u s d di if ff ér re en nt ts s m ma a is i s e eg g au a ux x » »

FEUILLET D’INFORMATIONS GENERALES

Rapport de la séance d’échanges et d’information sur les généralités en

matière de VIH-Sida organisée à l’intention des membres du Groupe

Hirondelles- Bukavu

26 juillet 2010

Contexte

Selon une étude des chercheurs de l’Université d’Oxford, le taux d’infection du VIH parmi les personnes gays (ou hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) dans certains pays africains sont 10 fois celle de la population masculine en général.

Un mur de silence, la répression et la discrimination sont des facteurs qui amplifient les dangers pour les personnes homosexuelles en Afrique sub-saharienne.

La majorité des personnes homosexuelles ont, non seulement des partenaires multiples mais aussi des rapports sexuels sans préservatif et ne sentent pas le besoin d'une telle utilisation.

Par ailleurs, à peu prés 60% des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

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ont également d'autres affaires avec les femmes. Cette situation semble les rendre vulnérables à deux sources d'infection.

Entre autres facteurs qui ont facilité la propagation de la maladie, il y a lieu de citer le manque de programmes sur le SIDA en RDCongo qui cible les minorités sexuelles. Sans information, les personnes homosexuelles imaginent qu'elles ne sont pas vulnérables au VIH. Ils n'ont pas vu quelqu’un qui leur dit qu'elles sont en danger. Cette ignorance chez la plupart des personnes homosexuelles a conduit à des rapports non protégés

La stigmatisation et la discrimination des homosexuels les empêchent d'obtenir un traitement médical. Chaque fois que les homosexuels sont infectés, au lieu de recourir à un 'hôpital, ils recourent à l'auto-traitement. C’est seulement lorsque la maladie est à un stade avancé qu’ils sont obligés de demander des soins médicaux appropriés. Ceci pose un grand défi en matière de prévention et de lutte contre le virus VIH.

C’est dans le cadre que le Groupe Hirondelles- Bukavu, en partenariat avec la GTZ Santé/ Bukavu, a organisé en date du 26 juillet 2010, une journée d’échanges et d’information sur les généralités sur le VIH- Sida à l’intention de ses membres.

La session a duré 4 heures et a eu lieu dans la salle de réunion de l’ONG GTZ Santé à Bukavu.

Des cérémonies d’ouverture

La session a commencé par un mot de bien venu du Docteur Lord ONGONG du programme VIH-Sida de GTZ Sante/ Bukavu.

Dans son allocution, elle a d’abord remercié les participants à la session pour s’être disponibilisé à prendre part à la session. Ensuite, elle a présenté le programme VIH-Sida de GTZ Santé avant d’annoncer que la session portera sur les généralités sur le VIH- Sida.

De l’équipe pédagogique

L’équipe d’accompagnement été constituée de Docteur Lord ONGONG du programme VIH Sida de GTZ Santé/ Bukavu et de Maitre Jean Bedel Kaniki du Groupe Hirondelles- Bukavu.

Du déroulement de la session proprement dite

La session a commencé par la projection du film « Mon histoire, … Papy», qui planche sur une histoire vraie d’un séropositif.

Frappés par le film, les participants à la session ont fait des commentaires en rapport avec les rôles joués par Papy, Maman Bibi, JP et Marie- Louise ainsi que d’autres acteurs qui ont décidé de révéler leur séropositivité.

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Réagissant à tous les commentaires tels que fait par les participants, Dr Lord a introduit sa communication en disant que le VIH Sida est une pandémie, une maladie pas comme les autres. Sa transmission, son traitement, son acceptation, … la différencie des autres maladies.

Après avoir définit ce que veut dire le sigle VIH, l’intervenant a par la suite distingué les types du VIH qui existent avant de faire la différence qui existe entre la VIH et le Sida.

Dans le développement de ce point, elle a précisé l’importance du dépistage pour une personne de s’assurer de l’infection du VIH.

Les moments forts de la session ont porté sur les explications en rapport avec les voies et les liquides de transmission du VIH. Abordant ce point, l’intervenant a insisté sur le fait que la voie anale présente plus de risque de transmission du VIH que n’importe quelle autre voie.

Étant donné que tout le monde peut attraper le VIH Sida, l’intervenant a relevé la nécessité de se protéger. Pour ce faire, il a conseillé aux participants de veiller sur les infections opportunistes qui sont en fait des « boulevard du VIH Sida »( blennorragie, syphilis, …) , le port du préservatif, l’abstinence, la fidélité, …

Avant de conclure, l’intervenant a dit qu’il n’est pas bon pour une malade du VIH Sida de garder le silence. Il a recommandé à toute personne malade du VIH Sida de sortir de la clandestinité et de vivre autrement le VIH/Sida. Pour étayer son argumentation, il a dit qu’il n y a pas que le VIH Sida qui tue. Et puis, lorsqu’un malade du VIH Sida est soumis aux Antirétroviraux(ARV), il aura besoin de quelqu’un pour faire face aux effets secondaires des ARV.

Pour conclure sa communication, l’intervenant a souligné le fait que c’est le rejet, la discrimination et la stigmatisation qui tue avec le VIH- Sida. Les personnes malades du VIH Sida ont besoin de beaucoup de réconfort moral pour vivre avec la maladie.

Après ces interventions, Me Jean Bedel Kaniki a dit qu’au regard du taux de prévalence en RDCongo( 4%), il est important qu’une attention particulière soit portée sur les personnes homosexuelles de Bukavu dans les actions de prévention et lutte contre le VIH-Sida.

CONCLUSIONS

La stigmatisation contre les personnes homosexuelles est la première responsable de la prévalence élevée chez la population homosexuelle.

En RDCongo, la population homosexuelle a beaucoup contribué à la prévalence nationale du VIH / Sida.

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Si les programmes de lutte contre le VIH Sida ne sont pas étendus aux personnes homosexuelles, alors, la guerre contre le Sida en RDCongo va être difficile à gagner.

Il s’avère important de faire une analyse situationnelle sur les besoins de la communauté homosexuelle de Bukavu dans le domaine de la santé.

Un besoin urgent est donc nécessaire pour initier des actions qui répondent aux besoins sortis de l’analyse situationnelle : Organiser des services fournissant des informations spécifiques sur la transmission du VIH Sida, la prévention, les soins de santé ainsi que les stages d'éducation pour les pairs, les ateliers et les séminaires pour sensibiliser sur l'utilisation correcte du préservatif, les dangers de multiples partenariats, ...

Fait à Bukavu, le 26 juillet 2010

Pour le GHB,

Me Jean Bedel Kaniki Président.

Le Groupe Hirondelles- Bukavu, GHB en sigle, est une organisation non gouvernementale de droit congolais des lesbiennes, gais, bisexuel (le)s, transgenres, intersexes et des personnes qui croient en l’importance de combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité et l’expression de genre ainsi que de mener des actions de plaidoyer en faveur des droits sexuelles et le droit à la santé sexuelle.

Contact : +243998858181 hirondelles.bukavu@gmail.com

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