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Un dossier d’ostraca du VIe siècle; les archives des huiliers d’Aphrodite

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VN DOSSIER D'OSTRACA DU VI ' SIECLE: LES ARCHIVES DES HUILIERS D'APHRODITÔ

Pour contribuer à la commémoration du bicentenaire des études papyrolo-giques inaugurées par Niels Iversen Scbow, nous publions une série d'ordres de livraison sur ostracon adressés aux iXaiooproC du village d'Aphrodite ou Aphro-ditô, selon l'usage des papyrologues français, actuel Kôm Ishqâw en Moyenne-Egypte'. Les pièces pertinentes se répartissent entre quatre collections:

1. Les n°s 1, 3, 5, 7-10, 12-15, 17-19, 23, 24 et 26-29, appartiennent à la collection d'ostraca conservée au Thermenmuseum d'Heerlen, Pays-Bas. Ils sont inédits. Jls furent acquis en 1920 par une fondation privée, la Katakom-benstichting, et confiés plus tard au Thermenmuseum en dépôt permanent. D'autres pièces de ce fonds ont été publiées récemment: voir ZPE65, 1986,191-92; 66,1986,131-47; 70,1987,123-27; Enchoria 14,1986,111-15; CdE62,1987, 273-76.

2. Les n°s 6, 11, 16, 20, 22, 25 et 30, appartiennent à la collection d'ostraca de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (IFAO), Le Caire, Egypte. Ils sont inédits. Nous ne disposons d'aucune information sur la date et les circonstances de leur acquisition par l'établissement français. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que nos n°s 11, 16, 20, 22 et 25, n'ont reçu leur cote d'inventaire qu'en 1934, au plus tôt. Les n°s 6 et 30, hors inventaire, ont été découverts en 1974 dans les caves de l'IFAO, par suite d'une remise en ordre décidée par S. Sauneron, directeur à l'époque.

3. Les n°s 2 et 4 appartiennent à la collection d'ostraca de l'Université de Lund, Suède. Ils ont été publiés, avec photographies, par C. Tsiparis, respecti-vement sous les n°s 31 et 30 des O.Lund.; importantes remarques critiques de C. Gallazzi dans BiOr 39, 1982, 579. D'après O.Lund., p. 3, Us furent acquis par l'Université de Lund quelque temps avant 1939.

4. Le n° 21 appartient à la collection d'ostraca du Papyrologisch Instituut de l'Université de Leyde, Pays-Bas. Il fut publié par P.J. Sijpesteijn comme

P.Select. (Pap. Lugd.Bat. XIII) 25 'V'. Mme F. Hoogendijk nous communique

aimablement que ce document a pu être acquis par feu le Professeur B.A. van Groningen, pendant son voyage de 1939 en Egypte.

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§ II, Provenance.

A l'exception des n°s 6, 10, 11, 14 et 15 nos ordres de livraison sont adres-sés, sous des formes diversement abrégées aux iXocioupfoi 'AçpoSf-njç, ou, par exception, XCOIATJÇ 'AcpoSitTjc (n° 25). Les toponymes associés, Apollinopolis (Parva) (n°s 2 et 7), Coptos (n°s 16, 20, 21 et 25), Panopolis (n°s 4 et 26?), et surtout Antaeopolis (n°s 7 et 15), laissent à penser que nous avons affaire à l'Aphroditô de PAntaeopolite, actuel Kôm Ishqâw, village célèbre entre tous pour sa riche documentation papyrologique des époques byzantine et arabe2. Jusqu'à présent, aucun ostracon de Kôm Ishqâw n'avait été identifié. Pourtant, J.E. Quibell, lors de ses fouilles de 1901 à Kôm Ishqâw, dit en avoir trouvé. Nous citons son rapport publié dans ASAE 3, 1902, 87: "There were a fair number of ostraca, mostly Greek, but a few Coptic. These have been exa-mined by Grenfell, who states that all are of about the same date, 600 A.D., with a possible range of 50 years either way. They are chiefly orders for pay-ment and many pay-mention a town Af poS , perhaps an abbreviation of the name of Kom Ishgau, perhaps only the name of Aphroditopolis".

Il faut avouer que la description de Quibell, malgré sa brièveté, s'accorde singulièrement bien avec le caractère de nos pièces et ajoute beaucoup de crédit à notre hypothèse sur leur provenance.

Les trouvailles de Quibell sont restées inédites. Nous ne savons pas où elles sont conservées. Peut-être ont-elles été partiellement ou totalement dérobées et vendues \ II y aurait chance, en ce cas, pour que notre dossier en restitue une partie.

C'est ici le lieu d'évoquer la question de l'origine des trois pièces republiées ci-dessous en Appendice (pp. 243-244), les ordres de livraison sur ostracon Wilc-ken, Griechische Ostraka II, n°s 1603-1605. Ces documents, actuellement con-servés à l'AshmoIean Muséum d'Oxford, appartiennent à l'ancienne collection de A.H. Sayce. Ils furent certainement acquis avant 1899, année de la publica-tion des O. Wllcken, sans qu'on puisse préciser davantage. Kôm Ishqâw n'avait alors officiellement livré aucun document. Ne faut-il pas pourtant attribuer à ce village les O. Wilcken II 1603-1605? Nous avons, en ce sens, quelques raisons à faire valoir:

— Le n° 1603, comme le gros de notre dossier, est sur poterie côtelée, argument, à vrai dire, très peu déterminant.

— Les écritures sont très proches de celles des ostraca d' Aphroditô. — Il s'agit aussi d'ordres de livraison d'huile, de structure assez voisine des nôtres.

(2) Voir, en attendant la monographie annoncée par J. Keenan sur Aphroditô, l'entrée con-sacrée à notre village dans A. Calderini (continué par S. Dans), Diziunano dei nomi geograßci e topograflci dell'Egitto greco-romano, I, 2, Madrid 1966, 302-414. Pour l'état de la documenta-tion byzantine d'Aphroditô, voir J. Gascou et L. MacCoull, Trav.Mém. 10, 1987, 104, n. 4.

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Quelques différences toutefois, dont nous laissons au lecteur le soin d'ap-précier l'importance:

— Les destinataires, dans les deux cas où la forme est complète (n°s 1603 et 1604) sont des tXoctooprcîa et non pas des èXaioupyoi.

— La détermination toponymique manque. Mais ce cas se trouve aussi dans nos n°s 6, 10, 11, 14 et 15, comme nous l'indiquons plus haut.

— La formule de datation vient en dernier lieu, à l'inverse de ce qui prévaut chez nous, où elle figure au début. Noter cependant que dans notre n°

19, la date est dans le corps du texte, entre deux récapitulations.

§ III, Support.

Matériellement, notre dossier constitue une collection de tessons rou-geâtres ou brun chocolat, presque toujours côtelés ou striés et enduits de poix au dos. Ils proviennent, pour la plupart, d'amphores de types très répandus au Bas-Empire, en Egypte et dans tout le monde méditerranéen '.

A première vue, la poterie côtelée ne convient guère à l'écriture et A. Bataille voyait dans sa diffusion une des causes de la raréfaction relative des os-traca à l'époque byzantine1. Mais nos pièces, après bien d'autres, montrent que les scribes byzantins savaient s'adapter aux supports les plus décourageants.

§ IV, Ecritures.

Il est vrai que sur des surfaces aussi inégales, quelle que soit l'habileté du scribe, et les nôtres n'en manquent pas, l'écriture court mal et se déforme. Elle s'use aussi à l'intersection saillante des plans de côtelage. Il en résulte pour nous deux ordres de difficultés. Difficultés de lecture, très aiguës dès que nous quit-tons les segments formulaires. Difficultés d'identification et de classement des mains, cursives par ailleurs assez voisines et assez typiques des tendances du VIe ou du début du VIIe siècle.

Il nous semble du moins que chaque document, souscription comprise, émane en général d'une seule main. Nous classons par suite les mains selon le souscripteur et émetteur, distinguant ainsi:

1. Le lot Moxipioî oroixeî, n°s 1 (ind. 4?), 20-22 (ind. 8). Le n° 16 (ind. 7?), dépourvu de souscription, semble avoir été écrit par Makarios.

2. Le même Makarios assisté de Flavius Mafltoc, n° 25 (ind. 5 ou 15). 3. Les textes souscrits par Flavius eeo&opoç TEOÛXOÇ, n°s 18 (ind. 8) et 19 (ind. 8; ici avec le signât de <Doiß%«üv). Ecriture typiquement épaisse et bav-euse. Le n° 24 (ind. 9), au nom d'un geouchos anonyme ne paraît pas assignable à cette main, mais plutôt à celle du lot 5.

(4) Types PI, P2 et surtout P3, P4 et P8, du catalogue de Mme H. Jacquet-Gordon, Les ermitages chrétiens du désert d'Esna III, Le Caire 1972, 6-7 (pi. CCXXVII).

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4. Le lot <l>oißafi|j.uvoc (sic) fpamurrcùî «rtotxet, n°s 6 (ind. 6), 10, 11 et 14 (ind. 7). Ce scribe a pour particularité d'omettre la détermination 'AcpoSrni; après TOÎ; ÈXaioup^oîç.

5. Le lot <J>oißa|i|Küv voTOpioç ÈÇéStoxa, n°s 2, 4, 5 et, sans doute, 3, pièces rédigées à quelques jours d'intervalle pendant une indiction S. La souscription, ici et par exception, n'est pas à coup sûr de la même main que celle du corps des divers textes, attribuables par ailleurs au même scribe. Notre n° 9 (ind. 6) pourrait, sous toutes réserves, être rattaché à cet ensemble. Même possibilité, et mêmes réserves, pour le n. 26 (ind. perdue).

6. Le lot «Doif&niKùv ifjtôuxoc, n°s 12 (ind. 7), 13? (ind. 7), 17 (ind. 7); pos-sibilité ténue pour le n° 8 (ind. 6). Comme on voit, il y a pas mal d'incertitude dans ce regroupement.

7. Le n° 7 (ind. 6) a été certainement souscrit par un Ooißo(in<ov, mais l'écriture de ce texte est très différente de celles des lots 4, 5 et 6. Cas unique ici, hors 23,3, le scribe marque le pluriel par le redoublement de la dernière con-sonne de la forme abrégée, eXaioupyjf {, 1.2, napaaxxj, 1-3. Il donne aussi le quan-tième indictionnel avant lv8unCuvo{, ce qui est rare dans le dossier (voir cepen-dant n° 1, 25 et 30) et ne se rencontre jamais sous la plume d'un des précédents Phoibammôn.

8. Le n° 23 (ind. 8), signé Yoi ßor)6e« oroix". Ecriture particulièrement fine.

9. Le texte n° 15 (ind. 7), signé Flavius AwpoOtoç Xaïucpfcato; 5i't|xoo 9co-Sûpou (iiaoîou aeoTuuCufjuxi. Ecriture plus ronde et cursive que celles des autres groupes. Pour les rapports de ce texte avec le reste du dossier, voir 15 intr.

§ V, Date.

Faute de recoupements prosopographiques concluants avec le dossier papyrologique d'Aphroditô, nous ne datons ces pièces que d'après l'écriture: le VIe ou le début du VIIe siècle (§ précédent). Notre n° 15, qui mentionne les soldats d'Antaeopolis, 1.2, doit être antérieur à la dissolution de la garnison de cette ville, intervenue, selon R. Rémondon, entre 546 et 548, ou, plus probable-ment, un cycle indictionnel plus tôt6. Mais ce terminus ante quern ne saurait valoir à coup sûr pour l'ensemble du dossier. D'après notre étude des bénéficiaires (ci-dessous § DC), une partie des ostraca a été rédigée à une époque où les "maisons", les "large estâtes", avaient atteint, dans cette région de la Thébaïde, un développement analogue à celui de la "glorieuse maison" des Api-ons d'Oxyrhynchus à compter de la deuxième moitié du VI ' siècle.

L'ordre de publication adopté ici, selon les années indictionnelles, n'imp-lique, de notre part, aucune prise de position implicite sur la chronologie rela-tive des pièces du dossier.

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§ VI, Structure.

Le formulaire le plus courant comporte dans l'ordre: 1. Date (mois + indiction);

2. Adresse (toi; iXcetoupfoï; 'AçpoStTTjç / XÛU.T]; 'AçpoSîtTjç) ; 3. Corps, introduit invariablement par le verbe technique

détaillant, sans règles strictes, le titre de la livraison, puis le montant en xestes d'huile et la récapitulation en chiffres;

4. Souscription de l'émetteur (ou des émetteurs).

Ecarts par rapport à ce schéma: n°s 6,10, 11 et 14 (omission de la détermi-nation toponymique dans l'adresse); 15 (l'adresse n'était pas rédigée selon le schéma indiqué; double récapitulation); 18 (double récapitulation); 19 (date à la fin du corps, entre deux récapitulations).

§ VII, Huile et huiliers à Aphroditô.

Les destinataires des ostraca, les âXaiouprot, forment la corporation des hui-liers d'Aphroditô7. Ce collège devait répartir ensuite les demandes entre ses membres, ce qui parait signifier qu'il organisait la production locale d'huile *. Il est vrai que les présentes "demandes", encore qu'émanant parfois de jioûyoi (ci-dessous § VIII), ont le caractère de réquisitions publiques et il est connu que les autorités avaient l'habitude de traiter avec les corps de métiers plutôt qu'avec tel ou tel artisan en particulier.

A nous en tenir aux seuls papyrus, la fabrication et le commerce de l'huile n'étaient que moyennement illustrés à Aphroditô. Nous y connaissions un èXatoupytTov'*. La corporation des huiliers figure dans le texte byzantin P.Cairo Masp. II 67147 i, 10 et, à l'époque arabe, dans P.Lond. IV 1419, 1253. Elle ne faisait visiblement pas partie des métiers les plus influents ni les plus responsa-bles10. Viennent enfin des mentions d'iXaioupfot " et d'èXoionuXai ou

(7) Pour les corporations égyptiennes d'huiliers, voir M. San Nicole, Aegyptisches Verein-swesen zur Zeit der Ptolemôer und Kömer I, 2, Munich 1915 (2 ' id., 1972), 78-80. Le dossier a naturellement besoin de compléments, ainsi pour Edfou, W.E. Crum, ZAS 60, 1925, 110 et P.Apolt. 75, 15; pour Panopolis, P.Pmop. Köln 15, 13. Cf. en dernier lieu CPR XIII, p. 72-79. (8) Sur ce rôle, voir I.F. Fikhman, A. f. Wirtschaftsgeschichte 1969/IV, 167; noter aussi P.Giss. 10, 5 n. et intr.

(9) P.Flor. III 285, 10-11.

(10) Voir R. Remondon, CdE 40, 1965, 417-18.

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i'2. Notre dossier fait donc sortir d'une demi-obscurité tout un pan de l'économie villageoise.

"EXaiov, désignation exclusive du produit à livrer, est "un terme générique pour l'huile" ". De quelle sorte d'huile s'agit-il ici? Les archives d'Aphroditô ne mentionnent que très sporadiquement les oléagineux locaux, comme le rai-fort ou le XVPTJXO; ", mais nous avons plusieurs attestations d'olivettes ". Elles étaient du reste très répandues dans la région d'après des papyrus byzantins de Panopolis ". Le tout est de savoir si elles approvisionnaient une industrie de l'huile. L'Egypte gréco-romaine, à l'exception du Fayoum et des Oasis, ne pro-duisait guère d'huile d'olive ". Procope de Gaza (fin VV déb. VIe s.), remar-que encore remar-que àXi-p) Si -cfj; Ai-pifftou xoù iXaCoe fjrtç où8è npà; &ouov im-rijSeioç ". Un texte littéraire copte cité par Z. Borkowski indique que les olives du Panopo-lite étaient salées et non pressées ". Mais quand nous voyons un elaiourgos du chef-lieu louer une olivette20, on peut supposer que ce personnage entendait bien en tirer de quoi faire de l'huile.

§ VIII, Demandeurs.

Nous les avons déjà énumérés, ci-dessus § IV, à propos des écritures. Il n'est pas facile de déterminer quelle autorité représente tel votàpioç, fpaii^ateüc ou ßoT]6oc. Il est intéressant de relever que trois, peut-être, de nos pièces, éma-nent d'un f eouxoç, nos n°s 18 (?), 19 et 24. Le dossier nous renvoie donc, pour une part, au monde des "large estâtes". L'étude des bénéficiaires va confirmer cette impression.

(12) P.CairoMasp. 167058 iii, 5,9; vi, 14 (cf. Ill 67330 ii, 2); III67287 iv, 23 (cf. P.Panop. Köln 11, n. 1).

(13) D. Brent Sandy, in Atti XVII Congresso III, 1322.

(14) P.Cairo Masp. II 67143v, 15; 67145, 7 pour le raifort; UI 67325 i r, 10; ii r, 3; v, 3, pour le xvijxof.

(15) P.Hamb. I 68, 6; P.Köln II 104, 18; P.Mich. XIII 666, 10.

(16) P.Panop. Köln 3, 4; 4, 3, 12; 8, 4, 11; 14, 2, 27, 28, 48; 23, 9; 24. 6; 26, 13; P.Cairo Masp. II 67170, 21.

(17) Voir D. Brent Sandy, The Production and Use of Vegetable Oils in Ptolemaic Egypt, Atlanta GA 1989 (= BASF Suppl. 6), Chapt. IV; pour l'huile des Oasis voir plus spécialement le cadastre romain de Kysis P.Iand. VII 142 (plusieurs mentions d'olivettes) et P.Laur. IV 187, n. 20.

(18) Comm, in Lev., PG 87, 1, col. 900. Il est vrai que l'auteur ajoute xoti tyuoXof, ce qui affaiblit son autorité.

(19) P.Berl. Bork. Ill 15 n.

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§ IX, Bénéficiaires.

et son escorte: n°s 18 et 19; ses (?) aû(i|iaxoi, n° 9. Il s'agit du vice dominas ou représentant local d'un grand propriétaire, fïoûxoç (cf. plus précisément, pour cette fonction, P.Oxy. XXIV 2420, 6, texte des archives des Apions). Noter que 1 8 (?) et 19 sont émis par un geouchos. Le vice dominas était un personnage de rang social et de statut tout à fait considérables (voir E.R. Hardy, The Large Estates of Byzantine Egypt, New York 1931, 80, 85-87). Les dictionnaires papyrologiques en donnent le dossier, dans l'ensemble tardif (fin VI V déb. VII ' siècle). Tenir compte aussi de G. Husson, Rech, de Pap. 4, 1967, 193.

— ßouxeXXiptot tout court: n°s 19, 23; du sieur Apollo: n° 14; des villes thébaines de Coptos: n°s 16, 20, 21 et 25 (?); de Panopolis: n° 4, cfr. n° 26, 3n. Ce sont des soldats entretenus par les "large estâtes". Voir I.F. Fikhman,

Proceedings Xllth Congress, 129; J.Gascou, BIFAO 76, 1976, 143-56; P.Köln

V 240, 8 et n. (texte provenant de notre région).

— ôcSixoi d'Apollinopolis Parva et d' Antaeopolis: n° 7, soit les magistrats bien connus defensores civitatis. Pour la bibliographie et le dossier, voir P.Mon. III 78, n. 1.

— ixXruiTtrqpeç du defensor, n° 7, soit les secrétaires-sténographes ou

ex-ceptores de ce magistrat, déjà connus par P.Rain.Cent. 81, 2, renvoyant par

ailleurs à P.Cairo Masp. I 67006, 75 et à NJ 15, 3, 1. Pour la profession

â'ex-ceptor, voir H. Teitler, Notarii and Exceptores, Amsterdam, 1985.

— le sieur Kûpoç et ses "hommes" (comprendre ses gardes): n° 5. Ce per-sonnage est difficile à identifier.

— veto-repoi: n° 30. Une forme de bucellaires (Fikhman, art. cit., 130-31). — jiott&ipia tout court: n°s 6 et 13; des defensores: n° 7. On peut sans doute traduire "serviteurs" ou "esclaves", mais, à l'époque, la notion de itaiSópiov comporte aussi des aspects militaires, paramilitaires, policiers, que le présent contexte (bucellaires, neôteroi, plus bas mj|i[i<xxoi) nous oblige à prendre en considération. Il y a tout d'abord des paidaria de régiment (P.Oxy. XVI 2046, 6 et al.), dont la ration d'huile est la même que celle des paidaria de notre n° 6. Les archives des Apions font souvent état de paidaria du domaine. Dans certaines pièces du dossier de la "glorieuse maison", ils sont associés aux bucel-laires, ainsi dans PSI VIII 953, 17, 32, 46, 47, 84; 956, 26; P.Oxy. XXVII 2480, 39 (voir note ad loc.). Leur conduite appartient à un agent appelé (xtiÇotepoç

(P.Princ. II 96, pass.; cf. CPR X 1, 1 et 3), personnage dont les responsabilités

militaires ou policières ont été bien mises en évidence par Fikhman, art. cit., 131-32. Dans notre n° 7, les paidaria du defensor pourraient être plus par-ticulièrement des gardes du corps ou des membres d'une ßorjBeio armée.

— jcavSouptorat: n° 10. Des joueurs de luth à trois cordes (cf. Lampe, PGL,

s.v. mxvSoûpii; et jtotvBoûpoç). Ces artistes étaient déjà attestés, en compagnie

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Kalykadnos); C. H. Kraeling, Gerasa, City of the Decapolis, New Haven 1938, p. 492, n.354 (C.B. Welles rééd.).

i d'Antaeopolis: n° 15. Voir ci-dessus § V.

'. apparemment en rapport avec un avn-reoüxoc: n" 9. Notion complexe, comme celle de paidarion. Il s'agit à la fois de courriers et de militaires ou policiers, souvent, comme sans doute ici, dans la dépendance des grands domaines. Voir sur ces agents l'étude exhaustive de A. Jördens, ZPE 66, 1986, 105-18.

— -cpoocreuTfc: n° 8. Le TPOXTCUT^Ç ou tractator est un percepteur de la préfecture du prétoire. Il y en eut, semble-t-il, de plus ou moins relevés. L'as-sociation du titre de Tpoue-rcuTriî avec le prédicat de très haut niveau \u.f<&<mçuti<5-•rorcoî, présentée par notre texte 8, qu'on retrouve dans P.Flor. III 303, 2, sug-gère que nous avons affaire ici au tractator provincial. Pour le dossier et la bib-liographie de cet agent, voir S. Dans, // lessico latino nel greco d'Egitto, Barcelone 1971, 113; P.Köln V 240, 13 et n.; CPR X, p. 68.

Que conclure de cette revue? Beaucoup de militaires et personnages assimi-lés. Nombreuses allusions aux personnels des "large estâtes". Après nous avoir révélé l'importance de l'artisanat de l'huile à Aphroditô, notre dossier nous fait découvrir que l'économie domaniale, jusqu'à présent maigrement illustrée par les archives du comte Ammônios2', par une allusion à un ëvSoçoç oîxoç" et à des |xeydo.oi xrVjrope; d'Antaeopolis23, n'était pas moins développée en Thé-baïde que dans POxyrhynchus des Apions.

§ X, Rations.

Les allocations prévues, calculées en xestes (en principe 1 xeste = 0,54 1), sont, au moins une fois, motivées par des "frais", dcv£Xu|ui, n° 20, 6". Les bases d'attribution sont le jour, n°s 6,3, 10,5, 11,3 et 13,3 * et l'individu, fivo-uxx, n°s 1,5, 6,2, 16,5, 20,7, 21,4 et 22,4*. Pour les taux, quand l'état des

(21) Voir Trav. Mém. 10, 1987, 105 n. 7.

(22) SB HI 6704,4. Peut-être en fait, d'après l'éd. pr. de M. Hombert, Aeg. 4, 1923,43-48, une allusion à la maison du comte Ammônios (cf. SB III 6704, n.10).

(23) P.CairoMasp. 167060,2 (Wilcken, Chresl. 297). Pour la grande propriété à Aphroditô, voir par ailleurs J. Keenan, BASF 22, 1985, 137-69.

(24) Plusieurs parallèles comme P.Oxy. VII1043, 2; XVI 1920, I; 2046, 1-2; SPP VIII 901, 2; 905, 1; 906, 3 etc.

(25) Pas plus de trois consécutifs (n°s 10 et 11). Quand le nombre n'est pas précisé, on sup-pose qu'il s'agit d'un jour seulement. Dans BGUIII961,2; 962, 3; 963, 2 les abréviations n7! cor-respondent à imvó; et non Vj|i£po; (éd.), pièces d'un dossier complété et corrigé par J. Shelton ZPE 25, 1977, 169-72; cf. SB XIV 12124-26 et BL VII s.n.

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documents permet de se prononcer nous avons: 1/4 xeste ou plus, arpomûnci, n° 15.

1/8 xeste, bucellaires, n°s 16, 21, 22; paidaria, n° 6. ça 1/10 xeste, bucellaires, n° 20.

1/18 xeste, inconnus, n° 11?

Les bénéficiaires indiqués ici sont des militaires ou des policiers. On com-parera leurs rations journalières avec les données déjà disponibles et mises en tableau ci-dessous21:

Tableau byzantins.

— Allocations journalières d'huile aux militaires

égypto-Documents P.Oxy. XVI 1920 et 2046 (563) P.Oxy. VII 1043 (578) P.Oxy. XVIII 2196, 12 (586) AGI/ III 961 ( = SPP VIII 889) (Ars.; byz.) BGU111963 ( = SPP VIII 891) (Ars.; byz.) bénéficiaires tribun soldats scythes bucellaires oû^jqiaxoi HMHfM bureaucrates divers oumicrçoi

soldats non identi-fiés

OU|ifjUXXOl el JCpofvOïlTCCÎ ?)

bucellaires

per diem (xeste) 1 1/8 1/10 1/10 1/8 ca l/IO 1/15 1/8 1/30 1/10 remarques pour la date, voir Rech, de Pap. 1, 1961, 72

voir A.C. Johnson et L.C. West, Byzantine Egypt, Princeton 1949, 227-28 voir ci-dessus, n. 25

voir ci-dessus, n. 25

Ces rations, dans l'ensemble, sont nettement supérieures à celles en usage dans les milieux civils, pour lesquels les per diem courants sont 1/15, 1/16 et 1/30 xeste. Voir le tableau suivant.

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226 Jean Gascon - Klaas A. Worp

Tableau II — Allocations d'huile, à l'époque byzantine, dans les milieux civils.

I

Documents SPP\Ul 1100 (Ars VI 's.) P.Oxy. XVI 1893 (535) SPP VIII 910; 911; 916; 928 (Ars.; fin VII '/déb. VI1P s. BGU m 960 (= SPP VIII 888) (Ars.; byz.) BGU III 966 (= SPP VIII 894) (Ars.; byz.) SPP VIII 919 (d°/) SPP VIII 918 (d°/) SPP VIII 923 (d°/) SPP Vin 925 (d°/> SPP VIII 929 (d0/) SPP VIII 934 (d°/) SPP VIII 913 (d°/) CPR IV 160 (Hermop.; byz.) VBP IV 95, 73, 162, 441, 481 (Hermop.; byz.) P.Stnab. I 40 (An-tin.; 569) SPP VIII 930 (Ars.; fin VII '/déb. VIII' s.) SPP XX 219 (An.; 604) bénéficiaires porteurs de pierres vaujniYoi bergers porteurs de pierres; mpOJJlÛt, TÉXTOJV porteurs de pierres et t&etcdv

prof, non indiquée

TSUptAlIUK iwA*"]« ßouxoXoc? ivoucioXovoç et Ir.ixeip EVO< ßoeidm« trapten tâcheron nourrice domestique ouvriers du bâtiment ™ßXh*K /w dwm (xesle) 0,26 1/8 1/15 1/16 1/16 1/20 1/30 1/30 1/30 1/30 1/30 moins d' 1/30 1/30 1/30 1/30 1/60 1/60 remarques voir CäE 45, 1970, 142 n. 2 voir ci-dessus, n. 25 dV voir CdE 45, 1970, 142 n. 2 dV dV dV dV dV dV ration d' 1/30 si on lit SJûScxa, 1.2. au lieu de Qvèm

la date "deb. VII' s." (éd. pr.) sera discutée ailleurs par Gascou

(11)

l TAV. xxii

O.Heerlen BL 240 8,3 x 5,8 on ind. 4?

Tesson brun rouge, côtelé; dos empoissé. Incomplet à droite.

]

+

[mois

5/^z« /*,*

ici 8 GvSdxrCuvoîH •coï; iX[aioupY(oî{) '

èvó(|j.aai) E èXaiou ßi<rc( ) ... ]

Tétaprov, ^[(veTai) £X(atou) [5(£<rc-) -d |i(6vo-).]

Maxâpioç

4 nu[iç possible, mais peu sûr (cf. n° 5,3); 5 ostr. ôvô

4. Les bénéficiaires sont, vraisemblablement, les bucellaires de Coptos, à en juger d'après le reste des ostraca émis par le scribe Makarios (cf. n° 16, n. 4).

5-6. Au taux de 1/8 xeste par bucellaire et par jour (cf. n° 16, n. 5-6 et ci-dessus § X), il faut supposer ici une allocation totale de 1 1/4 xeste, pour deux jours. Noter cependant que les autres ostraca de Makarios ne portent que sur un seul jour et que notre lecture du chiffre i, 1. 5, est douteuse. On pourrait, à la rigueur, envisager ;, ce qui impliquerait, pour un jour, une alloca-tion de 1/2 1/4 xeste.

2

O.Lund. 31 9 X 6,4 cm 8/9 janvier; ind. 5. (cf. BiOr 39, 1982, 579)

Tesson brun, côtelé.

t Tüßi IT,

ïvSl'ixtiwvoç) f TOÎ; iXaio[u]p(foû;)

'AçpoS(tTr);)1 napacrx(ea6e) TOÎÇ àrco 'AxoXXcovo( Ç

... ëXaiou Çior(ou)

?itfi??> ïf(veTat) ÈX(oûou) Ç(£<rcou) L (i(óvov). (M.2) <J)oigoi(jijjiwv vot(âpioç)

(12)

228 Jean Case o u - Klaas A. Worp

4. Les bénéficiaires sont originaires d'Apollinopolis (Parva), actuel Kôm Isfabt, au nord d'Aph-roditô (cf. P.Köln HI, p. 157-58).

3

O.Heerlen BL 306 9 x 7,5 cm

Tesson rougeâtre, côtelé; dos empoissé. Très effacé.

[tTöJßi if, tvS(ixtKovoc) e-2 [toîçj ÈXa'.oup-f(orç) 'AfpoS(ÎTT);)'

TAV. xxii 11/12 janvier; ind. 5.

''.' "' ' .

-(icov vo-ç(âpioç) dÇéB

6-7. Pour lire la souscription, nous nous sommes fondés sur les pièces parallèles de l'indiction 5, les n°s 2, 4 et 5. Notre vot(ipioç) est cependant assez douteux.

O.Lund. 30

(cf. BiOr 39, 1982, 579)

4 8,5 X 7,5 cm

Tesson brun foncé, côtelé; dos empoissé.

14/15 janvier; ind. 5.

t Tüßi/ i9, Jv8(ix-c£<ovoî) e- Totç 2 iXatoup-y(oïç) 'A<ppo8(ÎTT|ç) • T:otp<xa5

TOÎ; Ç im Floivèç ßouxeX-4 Xap[îoi]; ÈXaîou ^ca[tov] EV,

YI'(VETOCI) ÈX(aiou) Ç(eimov) a u.(óvov). (M.2) Ooißdfi)X(i>(v) 6 yo-ç(àpioç) èÇé8(coxa).

(13)

5 TAV. xxii

O.Heerlen BL 318 10 X 9 cm 14/15 janvier; ind. 5.

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

tTußi 18, tv8(ixTÏtovo«)

t-TOÎÇ èXaioup(foîç) 'Açpo(ôÏTT)ç) • roxp[<ierx(ea<)e)] '" 4 4~^ "S Xp(£'av) TO" xup(Cou) Kûpou (x.où) twiç

dtv-9po>3r(oiç) aù-ç(oû) èXaîo(u) Çéat(aç) 8ûo, TÎ(vovrai) £X(a£ou) Ç(idrai) ß LI(ÓVOI). Ooißa(inwv voT(âptoç)

3 Kûpou: omicron ouvert; 1. toîç.

"Le 19 tybi de l'indiction 5. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez, pour l'entretien du sieur Kyros et pour ses hommes, deux xestes d'huile, soit 2 x. d'huile seulement. Délivré par Phoibam-môn, secrétaire".

3. Plusieurs notables et propriétaires fonciers nommés Kyros sont attestés par les archives papyrologiques d'Aphroditô byzantine. Voir J.G. Keenan, BASF 22, 1985, 137-54. Le Kûoo; de P.Cairo Masp. I 67049, 1 a dû être, lui aussi, un propriétaire, si on lit avec Worp, l. 15, ytoûxoç au lieu de Ttrjxo; (-ti;) . Un ancien duc de Thébaïde (et référendaire) homonyme dans P.Cairo Masp. I 67002 ii, 1 (567).

3-4. Les "hommes" du sieur Kyros peuvent être des militaires ou des gardes armés (cf. P. Oxy. XVI 1920, 1).

4-5. Au taux "normal" de 1/8 x. (commentaire § X), 16 bénéficiaires. Mais le "sieur Ky-ros" a pu toucher plus.

6 TAV. XXII O.1FAO hors inventaire 10,5 x 6 cm 14/15 septembre; ind. 6.

Tesson rouge, côtelé; dos empoissé.

t e<59 iÇ, fM^uerJujvo«) «•• TOÎÇ xapiox(e<j6e) toi; roct8(apt'oi;) ôvo(,uaoi) ß

(ùjièp) yj)iep(ûv) ß ÊÀOU'OU féai(ou) fyu y((vtToi) iX(a(ou) ï(iorou) L [i(óvov). voç yp(a|i[jia-ceùç) OTOIX(Û). Tachygraphie. 2 ostr. ov •; 4-5 1. <Dot(U|ifiw-v

"Le 17 thôt de l'indiction 6, aux huiliers. Fournissez aux paidaria, 2 individus, pour deux jours, un demi-xeste d'huile, soit 1/2 x. d'huile seulement. Phoibammôn, scribe, je suis d'accord". 2. Paidaria bénéficiaires de rations d'huile dans SB XIV 12124, 2 (Arsinoïte; VI c s.) et dans P.Princ. II 86 (VI 's.).

(14)

230 Jean Case ou - Klaas A. Worp

7 O.Heerien BL 325 9 x 12 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

TAV. xxiu 14 juillet; ind. 6.

t 'EîtElcp XÇ", Ç" 2 TOÎÇ I

'AçpoS(fTTlî)-4 ß èxS(îxoiç) 'Avratou xoî 'AîtoXXuvoç

(xot) !xX(T||iîrcopaL) y (xai) jraiS(apîoiç) y JXaCou Çi<rt(ocî) 6 Sûo %uau, fC(vovrai) èX(aîou) ç(Étrcai) ßL

2 ostr. fXaioupTJT); 3 xapaaxxl; 5 premier y ex («aï); 6 Si» ; 7 au début, peut-être T

"Le 26 epeiph de l'indiction 6. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez aux 2 defensores d'Antaeopolis et d'Apollinopolis et à (leurs) 3 sténographes et 3 pmdaria, deux et demi xestes d'huile, soit 2 1/2 x. d'huile seulement. Phoibammôn. . .".

44. Huit bénéficiaires, au taux "normal" de 1/8 x. (commentaire § X) ne peuvent préten-dre qu'à 1 xeste pour un jour. Il est clair que les deux defensores ont touché beaucoup plus, propor-tionnellement, que leurs assistants.

7. Lire peut-être + Ooij&nnoiv wt(<ipu>c)

8

O.Heerlen BL 355 12 x 7,5 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

t 'Eirewp xf, 2 îv8(ixTtcovo;) f -auf

TAV. xxiii 14 juillet; ind. 6.

4 [xlpefav -cou j

•cpoacr(euTOÛ) éXaîou Ç£<rc(a;)

6 Sûo, Vc(vovnxi) iX(ociou) Ç(Éoroi) ß |i(6vot).

(15)

"Le 26 epeiph de l'indiction 6. Aux huiliers d'Aproditè. Fournissez, pour l'entretien du très magnifique tractator, deux xestes d'huile, soit 2 x. d'huile seulement. Phoibammôn. . ."

2. Quantième indictionnel moins probablement f .

4. Lespaidaria d'un tractator bénéficiaires de rations d'huile dans P.Pnnc. II 86 (VI ' s.}, pour deux xestes également.

5. On attend ici un verbe comme i£iS(uxa), mais les traces d'écriture découragent toute hypothèse précise.

9

O.Heerlen BL 276 8,2 x 8,8 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

• • -2 J xç", îy§(uet£cuvo;) ç' TOÏÇ iXatoupif(oT() 'Açpo8(ÎT7]<;)' 4 sap<Sax(E<r8e) -cotj eÇ 6 T0£jiaut( ) 6 àvn.yeoiJx(ou) ÈXotîou 8 ô |i(ovov). (UOV y ÈÇé8(<jxa). Ç(eorîov) TAV. XXIH ind. 6.

S. Notre lecture n'étant guère satisfaisante, nous n'utilisons pas ce texte pour le calcul des rations (commentaire g X).

10 O.Heerlen BL 262 11 x 12 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé. t 8ri>9 <x, Îv8(ucrfti>vo{) 2 Ç' TOÎ; iXaioupf (oîç) •

itapdrax(ea6t) TOÏÇ

irav-4 8oup(tuTaîç) (xoi) x u ( ) 6

8

téToprov, YÎ(vovrai) o.(aïou) Ç(é<rnxt) . Ooißa(i|ftüvoc YPfoWroùç.)

arot-%tî. Tâchygraphie?

TAV. xxni 29/30 août; ind. 7.

(16)

232 Jean Gascou - Klaas A. Worp

"Le 1er thôth de l'indiction 7. Aux huiliers. Fournissez aux joueurs de luth et aux . . ., pour 3 jours, trou trois quarts xestes d'huile, soit 3 3/4 x. d'huile, seulement. Phoibammôn, scribe: je suis d'accord".

3-4. Dans SB XIV 12124, 2, allocations d'huile aux paidaria d'un 5-7. La ration ne peut être calculée.

Ru-O.IFAO inv. 4

11

8 X 6,5 cm Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

2 4 6

TAV. XXIV 8/9 septembre; ind. 7.

t 0ù8 ta, îvSfixTÎojvoç) Ç- totç èXaioupf (oîç)- mp&ay_(ta6i) t -•• •• o[i( ) f (ûrcip) ^jup(ûv) f èXaiou Çéar(ou) TJJJ.IOU, yi(vET«i) È).(atou) Ç(éorou) L" fió(vov). <t>oißa|ji|i<i>vo<; fp(a(L|jurrtùç) aroi-x"- Tachygraphie.

-j-5 1.

3-5. Ration de 1/18 x. per diem, mais sans garantie, car notre lecture du début de la 1. 3 est fort douteuse.

12 O.Heerlen BL 271 11,5 X 12 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

iç-, £v8(uerta>voc) Ç- TOÏÇ

TAV. xxrv 13/14 septembre; ind. 7.

*!$ *•*•

4 traces (c. 12-14 lettres) [èX(afou) {é<rt(a()] téoapa TJiiim

6 öySoov, f((vovrai) ÈX(aîou) Ç(fârat) 8Lr| |i(évoi).

2 ou encore if ? 5 -ciampa« 6 ou encore oySov?

(17)

O.Heerlen BL 298

13

7,5 X 7,5 cm

TAV. XMV 15/16 septembre; ind. 7. Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé; incomplet à droite; pertes tex-tuelles difficiles à évaluer.

t

2 racpioxCeafle) tot; xatiS(apfotç) TO[Û

(ûnèp) Vcp(üv) g èXoct'ou ?e<rt(ac) Su[o 4 <toißau,|ji[&)]v iJÉôiuxa

1. Restituer, sous des formes plus ou moins énergiquement abrégées, TOÎÇ 2. Restituer sans doute to[û xup(Cou) N, d'après, par exemple, M, 3-4.

3. Comme, dans notre dossier, la période d'allocation ne dépasse jamais trois jours, nous n'avons guère le choix qu'entre y et ß. Le deuxième de ces chiffres nous paraît le mieux adapté aux traces d'écriture.

Suppléer peut-être des fractions de xeste et, en tout état de cause, une récapitulation.

-if.

O.Heerlen BL 223 14 10 X 10 cm TAV. xxiv 9/10 octobre; ind. 7.

Tesson rouge rosé, uni; pas de traces nettes de vernis au dos.

t 4>OUÛ9I iß, ÎVO(lXTtOJVOç) 2 C'

toîçèXaioupTfoî;)-icapâax{to9e) totç ßou(xeXXopüoic) too xup(t'ou) 4 'AnoXXû èXatou ÇÉST(OU)

$||uau TtTOpTOV, yî(vtTai) iX(aiou) Ç(éaiou) 6 Ld |i(6vov).

(toLßdcfx-uxi>vof -fp(anpia-ceùç)

on-8 X" t.

6-7 1. «oi(W|z.|ja)v; 7-8 1. mot-xn

"Le 12 phaôphi de l'indiction 7. Aux huiliers. Fournissez aux bucdlaires du sieur Apollô un demi un quart de xeste d'huile, soit 1/2 1/4 x. d'huile seulement. Phoibammôn scribe: je suis d'accord".

(18)

234 Jean Gascon - Klaas A. Worp O.Heerlen BL 327 15 6 X 10,2 cm TAV. xxv 22/23 novembre; ind. 7. 1 I

Tesson brun chocolat, presque imperceptiblement côtelé; pas de poix au dos.

Relativement au reste du dossier, ce document présente quelques particula-rités. Nous n'évoquons pas celles du support, car la faiblesse du côtelage et l'absence de pok ne sont pas sans exemples ici. Nous notons plutôt le caractère de l'écriture (cf. commentaire § IV). Nous relevons qu'il n'y a pas de croix inci-pitale, que l'adresse, illisible, n'a pas pu suivre, de toute manière, le modèle habituel ici. Le verbe <K<n\\u.iunuu, 1. 5, est unique et de même, dans cette posi-tion, la deuxième récapitulation (1. 5-6). La ration d'huile, d'au moins 1/4 x., est inhabituellement copieuse.

Pourtant, la mention d'Antaeopolis, 1. 2, et l'objet du document ne lais-sent guère de doute sur son origine et sur son appartenance au dossier. Peut-être a-t-il été rédigé à une époque plus ancienne que celle des autres pièces (cf. com-mentaire § V).

'Atop x6, £v8(ixT£tuvoç)

Ç-• icapàax(eo6e) aTpfcracorai;) 'Avtaîou ß iXaîou

£iat(ou) TiTapt[o]v 'fjjiiou', yt(veToii) È).(aîou) Ç(iarou) dL (i(ovov). <I>X(<iouioç) Atopofieoç X(a(ucpor«TOç) S(i') ijioû

SeoSûpou [u(oâfou) aear,|m(tu[j.at) èX(afou)

3. "H|itau paraît corriger et non pas compléter TÉT*PTOV. De même, dans la récapitulation de la même 1., le sigle de 1/2 semble se substituer à 1/4. La ration, 1/4 x., est néanmoins élevée, sans exemple, même, pour de simples npomûrou (cf. commentaire § X). Nous retomberions dans la nor-malité (1/8 x.), si l'ostracon valait pour deux jours. Mais il ne dit rien de tel.

(19)

O.IFAO inv. 6

16

7 x 9cm

TAV. xxv

7 mai; ind. 7 ?

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé. Le document paraît émaner du scribe Maouiptoç (commentaire § IV).

t IIoEXÙy tj3 ïvo(umuvoç) Ç- TOÎ; iXaioupTf(oû;)

'Açpo8(tTTj;)- itapàox(eofle) TOÎÇ ßoux(eXXapioic) Kójrcoy

(râèp) dvo(|i&Ki)v) 8 ÈXaiou Çéai(ou)

fjpiiau, fî(v«<") iX(afou) Ç(i<rrou) Lu.o(vov).

Traces de deux lignes supplémentaires. 5 ostr. ovo.

"Le 2 pachôn de l'indiction 7. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez aux bucellaires de Cop-tos, pour 4 individus, un demi-xeste d'huile, soit 1/2 x. d'huile seulement".

2. Le quantième indictionnel se lirait moins probablement S.

4. Les bucellaires de Coptos reviennent aux ns. 20 et 21 (scribe Makarios). Voir aussi 1, n. 4, 22, n. 4 et 25, 4 (également de Makarios). Sur l'armée romaine à Coptos, voir A. Calderini, Dizionanodei nom: gecgrafici etc.. Ill, 144;/. Portes, p. 9; M. Speidel, BASP21, 1984,221-24. Au Bas-Empire, Not. Dig., Or. XXXI, 26 et 36 nous fait connaître sur place la Legio I Valenti-niana et des équités sagittarii indigenae. Sur le rôle militaire de Coptos à l'époque tardive, voir I.PHilae II, 217, p. 284.

5-6. La ration est d'1/8 xeste par jour et par homme.

17 TAV. xxv

O.Heerten BL 253 6.2 x 6,6 cm ind. 7.

Tesson rougeâtre, non côtelé; pas de poix au dos. Très effacé.

Date îvSfurrftùvoç) Ç- TOÎÇ *)fi> &

(20)

236 Jean Gascon - Klaas A. Worp O.Heerlen BL 282 18 11.8 X 14 cm TAV. xxv 22/23 janvier; ind. 8. 1 I

Tesson brun chocolat, côtelé; pas ou plus de poix au dos. t Tößi xÇ, EvS(tXTtcovoî)

T)-2 TOÏÇ ÈXaioup(yoïç) 'AçpoS (£TT)Î) • 7tapccax(ea6e) TU pjj.( ) àv-tyeoùxtto)

4 (xoci) TOÎÇ dcxouX(ou6oûatv) a ù i f û ) ÈXotîou ÇéaT(aç) Sûo TJfiiau Titapt(ov), ft(vovrai) ÈX(oûou) ç(taTau) ßLd (xó( 6 tYf(vovrai) iX(aîou) Clorai) ßLd' ji(óvoi).

t<t>X(âoutoç) ©eoSupoç

8s. Traces de 4 ou S autres lignes. 4 ou <xx<ù(ou9ouatv|? (cf. 19, 3); 5 rjutou: -i- ex u.

"Le 27 tybi de l'indiction 8. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez au ... vice dominas et à son escorte deux un demi un quart xestes d'huile, soit 2 1/2 1/4 x. d'huile seulement; soit 2 1/2 1/4 x. d'huile seulement. Flavius Théodore«. . ."

3. Une lecture comme TU xup(îu) p(ou) (cf. 5, 3 ou 14, 3-4) aurait pour elle le fait que le rhô est affecté d'une marque d'abréviation. Mais U est impossible d'identifier un kappa. On pour-rait aussi envisager un prédicat honorifique, mais le texte, en l'état, n'en suggère aucun en particu-lier.

4-6. Au taux "normal" de 1/8 x. (commentaire S X), l'allocation suffirait aux besoins de 22 personnes pour un jour. Mais le vice dominas a pu toucher plus.

7. Theodoras est sans doute le rtoûxoc de 19, 7-8.

8 et suiv. On discerne, 1. 10, le nom de (poißdtmiuv (cf. 19, 9-10).

•i O.ffeerlen BL 257 19 13 x 12 cm TAV. xxvi 2/3 février; ind. 8. Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

Ce texte est très lié au précédent par l'objet et les personnages mentionnés. Son appartenance au dossier ne soulève aucun doute. Pourtant, la position de la formule de datation, 1. 5-6, est très insolite (commentaire § VI).

t Tot; iXaioupY(oïç)

'Açpo8(ttT|ç)-(xai) ça. 12 lettres (xaî) toi; àxoyX(ou6ou<nv) aùt(?) 4 éXaCou ÇéoT(aç) TIÉVTE rjfiiau

(21)

i T), îvS(ueTCcovoî) Tj,î , YÎ(vovrai) iX(atou) Ç(éuroi) Ttivre tj(itou (öfSoov) (jió(vot). <J>X(iiouioç)

8 OeóScdooc i[v]8o£(ÓTOTo;)

10 12

Si' î|ioG Ooi-ß6p|M>woc Traces? <rcoix(eî).

2. On lirait, à l'extrême rigueur, 5ix(aun&ai>), mais, d'après la documentation disponible, l'àv-iytouxoî ne porte que les prédicats ÉvSoçoiotoç, aXoûtnpio;, lu-roXoicpotiaTaTo; et 9vnfiAjom>f (O. Hornickel, £Ären- und Rangprädikate in den Papyrusurkunden, Giessen 1930, 8-9, 17 et 28; voir aussi P.Oxy. XXVII 2480, 47, 51, 52, 53, 55, 57, 59 et P.Vars. 32, 9).

3. La lecture du début de cette ligne présente d'insurmontables difficultés. Après le sigle de xoi (?), nous croyons discerner un grand tau, surmonté d'un upsilon, puis un kappa suivi de deux ou trois lettres, et enfin tua ('luâ(mou)?), Ç/ m/ nX.

4-7. Au taux normal de 1/8 x., l'allocation d'huile, de montant exceptionnellement élevé, suffirai! aux besoins de 45 personnes pour un jour, mais, comme en 18, le vice dominas et son compagnon de 1. 3 ont pu toucher plus d'1/8 x.

10-11. Autre lecture possible: <t>oi-l?i|i|ja>(vo;) vor(<xf>loo).

20 O.IFAO inv. 5 10,5 x 7 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

t <l>Otp|iOÛ9l t, TAV. xxvi 5 avril; ind. 8. tv8ix(ti'cüvo;) !)• TOÎç « X6T(ov) TOÎ; ßouxeX(Xixpudv) ànô Koittou (ûîtèp) ày ôvo(|j.d!T<jL)v) Éiru« èXaiou $£<rc(ou) TJjiiau y£(vETat) êX(aiou) 10 Maxàpioî

Là".

S 1. TWV; 7 ostr. ovo; 9 I. ;é(nou

"Le 10 phannouthi de l'indiction 8. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez, pour le compte des bucellaires de Coptos, pour les frais de sept individus, un demi un quart de xeste d'huile, soit 1/2 1/4 xeste d'huile. Makarios: je suis d'accord".

(22)

238 Jean Gascou - Klaas A. Worp 1 I O.Leid, inv. 3 (= Pap.Lugd.Bat. XIII 25 'V') 21 9,6 x 10,6 cm TAV. XXVI 9 avril; ind. 8. iTç ßooxeX(Xapi'oic) •) 1 ) èX(atou) ^(tcrtiov) a . Tesson côtelé. t <t>otp|ioùfii 18, 2 iv5ix(-c(ci>voc;) r[' toï; 'Açpo8(ÎT7]ç)- jcapoox(ea6 4 K[6]7Tcou _ oc_ \ oç

£Xatou Çe<mj(ov) év, 6 Maxapioç arot^et.

4 ostr. ovo; 5 ostr. cv, 1. Çt<ru(ov)

4. Après l'allusion aux bucellaires de Coptos (lecture certaine et étayée par d'autres pièces relatives aux activités du scribe Makarios (n°s 16, 20 et 257), on pourrait lire (ûxip) dnnXuixaio; ôvo(jiâTu>v) T), comme y invite du reste 20, 6-7. Mais 'AirfUuvo; (se. (iixpaç icoXcu;) (lecture de l'éd. pr.) paraît mieux adapté aux traces. Nous proposerions dès lors (xoù) 'AxóUiuvo« óvé(|uun) tg.

5. Allocation de 1/8 x. par jour (cf. commentaire § X).

L'abréviation i]( ), dans la récapitulation, est mystérieuse. Faut-il comprendre (ûnip) B, OU

22

O./K4Oinv. 13 8.7 x 8,1 cm Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

t 4><XptlOU6l 17), EvSlXtftWVOç) T|'

2 TOÎÇ iXocioupYOtç 'Açpo8{i-n){)-napdia^(ea6E) etç Xó^ov TÜV

4 ßouxeX(Xoptuv) ÓVO(HCÏTCOV) T) èXaiou Çégi(T]v) E (iîavl ' e v a ' , yt(veiai) iX(aCou) f(i<rcT|;) a. 6 Max.âpioç

TAV. xxvi 13 avril; ind. 8.

4 ostr. ovo.

"Le 18 pharmouthi de l'indiction 8. Aux huiliers d'Aphrodite. Fournissez, pour le compte des bucellaires, 8 individus, un xeste d'huile, soit 1 x. d'huile. Makarios: je suis d'accord".

4. La même troupe que dans 21, 3-4?

(23)

Ration de 1/8 x., comme dans 21.

A la fin de la récapitulation, il serait possible d'installer la restitution (n(ovo;)l, mais, d'après les n°s 20 et 21, Makarios se dispense parfois de cette expression.

O.Heerlen BL 294

23

6 X 11,7 cm

TAV. xxvii ind. 8.

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

XOC, ÎVû(lXTÎùJVOç) T)' TOÎÇ

2 iXatoup(yoîî) 'A9po8(£-n)ç)- mxfxxax(toflt) TOÎÇ xup(ioiç) |f[o]o j3[ou]xeXXap(!oiç) iXai' 4 ïva %}«y, y£(vET«i) êX(atou) Ç(i<m)î) aL''

3 ostr.: xupp/

1. Le nom du mois nous échappe. Il a dû être assez long ce qui concentre le choix sur phar-mouthi et phamenôlh, i moins, bien sûr, que le scribe n'ait dilaté son écriture.

3. "Messieurs les bucellaires". Manière insolite de désigner des serviteurs armes. A vrai dire, notre lecture n'est pas du dernier certain.

3-4. Au taux "normal" de 1/8 x., la bande de bucellaires a dû compter 12 individus pour un jour.

5. Le souscripteur, apparemment, ne se retrouve pas ailleurs. On ne peut faire commencer son nom, faute de traces, à la fin de la 1.4. Une lecture <t>oi(ßiu|uov) nous paraît très inférieure à Toi. O.Heerlen BL 275 24 8 X 8 cm TAV. xxvii 27 juin; ind. 9.

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé. [[—Il

2 i 'Eicsîç

Y, îvS(ixTÎojvoç) 9' TOÎÇ iX(atoupfOÎî)

T[O]ÏÇ ça. 8 lettres p( ) èX(aîou)

6 ÇEUTÎOU Tiniou

TÉTap-[TOV, f]((vtTai) èX(aiou) Ç(eo-c(ou) Ld p(ovov). 8 'O 4vSof(6roreo;) T">ÛX(OÏ) Si' ^(oû)

(24)

240 Jean Gascou - Klaas A. Worp

S. Nous avons envisagé une lecture icjpdoi;) it[a)iSap((o«), mais le titre de kynos, pour des paidaria, est au moins aussi insolite que pour des bucellaires (23,3).

5-7. Au taux de 1/8 x., six bénéficiaires.

t. Faut-il identifier le signataire zugeouchos Theodoras des n°s 18,7 et 19,8? cf. ci-dessus,

§rv, 3.

O.IFAO inv. 2

25 TAV. xxvii

9 x 9 cm 22/23 novembre; ind. 15 ou 5?

I

a l'impression que les 1. 4-6 surchargent un texte plus ancien.Tesson rougeâtre, côtelé; dos empoissé. Grandes difficultés de lecture. On

I I I

10

t 'ADùp x<-,

IE ivS(ixT.iuvoç)' toi;

èXai-oup-r(oîç) XÛ(I(TK) 'A9poS(t-n)ç)- eîç

X6-[fov ... ]_ . . .9. . TQî ^9"?' [•cou] ... poç( ) TO[Û]

|J.upou TT); è(j.§oXrjç

èXaîou

8 fC(vtiai) èX(octou) Ç(éoiou) L (i(óvov). Motxapio; Traces

OX(âouio;) MaOtaf

71.

8 ''

M

I

2. Peut-être faut-il interpréter le i du quantième indictionnel comme un prolongement de la queue dut de la 1. 1. On peut faire valoir, en ce sens, que nous n'avons aucun autre texte d'une indiction 15, alors que le dossier comporte quatre textes d'une indiction 5 (n°s 2-5).

5. Faut-il lire xpof (àou), "au titre de", ou quelque forme de tfoqtî!

(25)

26 TAV. xxvii OMeerlea BL 372 7 x 7,5 cm ?

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé. Très effacé.

H

Traces

TOXplioxMe) TOÎÇ Jiocvo Y £Xa((ou)

fj(Aiau, yî(vovrat) iX(aîou) C(E<nat) L u.(óvoi).

<c n

3. Allusion à Panopolis? Cf. n° 4,3. Le o de Ilonn est surmonté d'un signe ressemblant à un lambda ou, moins probablement, à un pi. Une lecture comme IIctw(0 itfoXudO n'est guère aisée. Peut-être faut-il interpréter ce signe suscrit comme le bas d'une lettre de la ligne 2.

Devant le chiffre t. supposer Âvoti(onuv) ou Vj)iep(ûv). La dernière lecture paraît mieux con-forme aux traces.

4. Le nombre des xestes semble commencer par un tau, ce qui suggère la lecture -cioaapaç. Au taux normal de 1/8 x., le nombre des bénéficiaires serait, pour 3 jours, de 12 personnes.

'

27

O.Heerlen BL 250 12.5 X 10 cm

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé.

•A6up XT, EVO(LXT(O>VO<).-2 toîç èXoiou...

itop<îerx(eo6t) TOÎÇ... 4-8 Traces de 5 autres lignes.

(26)

242 Jean Gascou - Klaas A. Worp

28 TAV. xxviii

O.Heerlai BL 22J 7.5 x 7,8 cm 25 juillet.

Tesson brun chocolat, côtelé; dos empoissé. Très effacé.

t Mtaopr] a, ivS(ixTÎ<ovoç) • 2 -çoîf iXaioypyoïç '

O.Heerlen BL 280

Traces de 2 ou 3 autres lignes.

29

8,6 X 9 cm

TAV. XXVIII

Tesson brun clair, légèrement côtelé; dos empoissé.

Six lignes réduites à des traces; 1. 4 Çe]<mou, 5 4>oiß(a(jL|ui>v), sans doute le signataire de l'ordre de livraison.

O.IFAO hors inventaire

30

10 x 8 cm

TAV. xxviii

10/11 janvier.

Tesson brun chocolat, côtelé, très usé. Sept lignes dont seules les 3 premiè-res sont à peu près lisibles.

t Tûgi ie, £v8ix(-rfuvoî)-2 TO iç tXotioup(Y

xapiax(tofe)

4-7 traces de 4 lignes illisibles.

(27)

APPENDICE: REEDITION DE O. Wildeen n I«OJ-I«M

Nous republions ici O. Wikken II 1603-1605. Ces ostraca sont actuellement conservés à l'A-shmolean Muséum d'Oxford, sous les n°s d'inventaire "Bodleian Greek inscriptions" 292,291 et 293 (cf. BL 11,1, 124). Le Dr. R.A. Coles nous a aimablement procuré des photostats de chaque tesson, accompagnés d'une description matérielle. D'autre part, il a bien voulu vérifier sur l'origi-nal notre conjecture regardant le texte de O. Wilcken II 1605, 2. Nous le remercions vivement de son obligeance.

Nous incorporons dans notre réédition les corrections proposées autrefois par J.G. Tait (cf. BL 11,1, 124). Pour d'éventuels liens entre les présents documents et le dossier des ostraca d'Aphroditô, voir ci-dessus p. 218.

'

O. Wilcken II 1603

Bodl. Gr. inscr. 292 8 X 10,5 cm 10/11 octobre; ind. 12. Epais tesson brun rouge, côtelé en bas; dos brun foncé mat ayant dû être empoissé.

t Toîç üitoupY'"1«'

2 -apaax(E;JSe) -oit; a xoo-To:r Oocvfox Èxocîûu ÇÉO[T(OU)] 4 Jiniuu, (rfwrni) tt(aiou) Ç(éorou) L. (M. 2) T'AitoXXuf ) S[oix(T]Tr;ç) ffrotjcUî). 6 (M. I) 'A6ùp ïf, TvSueftiùiwrç) iß".

1 1.

O. »fi/c/ten II 1604

Bodl. Gr. inscr. 291 11,5 x 10,5 cm 10/11 octobre; ind. 12. Mince tesson gris foncé avec engobe rosé des deux côtés; provient du pied d'un bol ou d'un récipient arrondi.

T 2

•ro(û) xup(UH>) KoXXoùBo(u)

4 [lia, y((Mmi) Ul(afou) {(ion);) a. (M. 2) t 'AjtoUùif ) Sioix(t(ri|() aroix(eî).

6 (M. 1) 'A6ùp Cj-, tß rvS(uctiMW){).

l I. ïXaioup-fioi; (pour tXof.oup-.-ot5?); 2 1. ^ouS-apioiç; 4 1. Cva

O. »'lïc*«! II 1605

Bodl. Gr. inscr. 293 8,5 X 6 cm 14 juillet; ind. 12. Epais tesson brun rosé; dos empoissé.

î Toîç UaioupY (oîç) • Jtapi(J5f(to6t)

TOtï Xovotç xaߣXXap['oi;

Û(a(ou) î(tartou) titoptov, T((vtt«) Ufaiou) {(wrfcu) d. 'Eitti? x, •RÄutftvcüVoc) 1TJ.

(28)

244 Jean Gascon - Klaas A. Worp

1603, 1; 1604,1; 1605, 1. Il est curieux que les deux premiers ordres de livraison soient adres-sés "aux huileries" et non pas aux huiliers, comme dans le dossier d'Aphroditô. Dans le n° 1605, la forme en cause est abrégée et nous l'avons ramenée à la "normalité". Mais, comme cet ostracon a été écrit par le même scribe que celui des deux n "s précédents, il y aurait quelque motif de résou-dre aussi iX£oupY(iou;).

1603, 2-3. Nous n'arrivons pas à identifier les bénéficiaires. Le Dr. R. Coles nous indique qu'après les deux premières lettres non lues, il pourrait y avoir un S, "but alpha far more likely"; on pourrait ensuite lire xaa au lieu de xoe, mais le 1015 de la 1. 3 est sûr. La lecture et l'accentuation -xoaratt nous conduisent presque inévitablement i un ordinal, peu à sa place devant le nom de per-sonne Otevfa (gen.). On attendrait plutôt un mot signifiant quelque chose comme "serviteurs de Phanias", mais nous n'avons rien trouvé d'adapté.

1603, 5; 1604, 5; 1605, 5. Wilcken a résolu dans les trois cas 'AmXXwfvioc), mais il y a bien d'autres possibilités, comme, par exemple, 'AjcoXXii(t), si fréquent à l'époque byzantine. En consé-quence, nous avons préféré laisser la forme 'AmXJku( ) telle quelle. On notera, dans la troisième pièce, l'omission de la profession d'Apollo( ). Pour les attributions du StouardK, en Egypte byzan-tine, voir les remarques d' A. Steinwenter, SPP XIX p. 20; "ein ziemlich farbloser, vieldeutiger Ausdruck, mit dem fast jeder Funktionär bezeichnet werden kann, der irgendeine private oder öffentliche Verwaltungstätigkeit wirtschaftlicher Natur ausübt. In byzantinischer Zeit ist die eigentliche Bedeutung wohl die eines Wirtschaftsbeamten bei einem Grundherrn, mag dies nun ein weltlicher patronus oder eine Kirche, bezw. Kloster sein".

1604, 2. Pour la notion de itaiSipiov, voir ci-dessus p. 223.

1604,3. Le nom KoXXoâBoç n'apparaît pas dans le dossier d'Aphroditô. Il est néanmoins par-ticulièrement populaire en Thébaïde.

1605, 2. Que faire de Xo-roi?? Il est inconcevable que le scribe ait eu en tête une expression comme XOT(KÛTO;T)OI! ou XoY('W°'î xaßeXXoptoic, car ces prédicats sont peu adaptes à des cavaliers (sans compter le problème de la contraction). Plus probablement le scribe a-t-il confondu une cons-truction mpdoxufo toîs • • • avec la formule mf&ruvAt si? Xo-rov tûv. . . Dans ce cas, XÓTOI; est inu-tile et peut-être aurions-nous dû le mettre entre parenthèses [ ).

xoßeXXoplof est à lire «»ßaXXtxpioi;. Pour le dossier, voir S. Daris, H lessico latino nel greco deU'Egitto. s.v.; ajouter SB XIV 11844 et O.Ashm. 426 où les I. 2-3 devraient se lire tic ÀOT(ov)

-cûv xc.ßtXXopp( ) (1. -xpCuv). Voir aussi BIFAO 78, 1978, 228-29.

Strasbourg Jean Gason

(29)

NEUE FRAGMENTE DES HIOBKOMMENTARS DIDVMOS' DES BLINDEN?

Als eine unschätzbare Hilfe bei der Edition des in einem Papyrus des Tura-Fundes erhaltenen Hiobkommentars Didymos' des Blinden ' haben sich, zumal in den lückenhaften Partien des Papyrus, die Auszüge aus diesem Kommentar erwiesen, die in den griechischen Katenen zum Buch Hiob überliefert sind; viel-fach war es allein durch ihre Hilfe möglich, die Lücken des Papyrus zu ergän-zen.

In der Katenenüberlieferung sind im wesentlichen zwei Rezensionen zu un-terscheiden: Es gibt einmal die ältere, von Karo und Lietzmann: als Typ I und von uns als F-Katene bezeichnete Fassung, und zum anderen die jüngere, häufig unter dem Namen des Niketas von Herakleia tradierte Rezension (Typ II bei Karo-Lietzmann), die wir mit der Sigle N bezeichnen. Allein diese jüngere Kate-ne ist bisher vollständig ediert worden, und zwar durch Patrick Young im Jahre 16373; aus seiner Edition stammen die Fragmente, die Migne für die Autoren Didymos, Johannes Chrysostomos und Olympiodor in die Bände 39,64 und 93 seiner Patrologia Graeca aufgenommen hat.

Beim Vergleich des im Papyrus erhaltenen Originaltextes mit der Katenen-überlieferung zeigte sich sehr schnell, daß die F-Katene der Nike t äs-Rezension deutlich überlegen ist: N ist — was die Fragmente aus Didymos betrifft — in der Regel nichts anderes als eine Überarbeitung von F, d.h. N hat den Kommen-tar des Didymos nicht aus erster Hand benutzt, sondern basiert seinerseits nur auf der älteren Katene. Das zeigt sich daran, daß in N die Auswahl aus dem Kommentar dieselbe ist wie in F, der Text aber durch zahlreiche größere und kleinere Eingriffe gegenüber dem Original verändert ist; häufig sind Didymos-Fragmente gar mit Texten anderer Herkunft zu einem nur schwer wieder zu

ent-(1) Der Kommentar (im folgenden auch als HiT bezeichne!!) ist in vier Teilen erschienen: Teil I und II, herausg. von A. Henrichs, PTA l und 2 (Bonn 1968); Teil III, herausg. von U. Hage-dorn, D. Hagedorn und L. Koenen, PTA 3 (Bonn 1968); Teil IV. l, herausg. von U. HageHage-dorn, D. Hagedorn und L. Koenen, PTA 33,1 (Bonn 1985). Teil IV.2, der die Erläuterungen zu Teil IV. l sowie Register zum gesamten Text enthalten soll, ist noch in Arbeit. In Teil IV.l S. 35f. findet man eine Liste der hier für andere Texte des Tura-Fundes verwendeten Abkürzungen.

(2) G. Karo-I. Lietzmann, Catenarum Graecarum Catalogus, Nachrichten von der Königl. Gesellschaft der Wissenschaften zu Gottingen, Phil.-hist. Klasse (1902), S. 319-331.

Referenties

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