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LA BELGIQUE

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Academic year: 2022

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(1)LA BELGIQUE ET. LE CONGO.

(2) KKIJX ALT.AN. KDITEUK. liKXËKALE. IIIIILIIIIIIHOII:. SCIEXCKS SOCIALES. IIES. Secrétaire de la Hèdaelion. DICK MAY,. :. Sociétaire géïK^ral do l'Ecole dos Hautes-Études Sociales.. volume. Clit<|uc. iD-8. de 300 pages environ, cartonna à. 6 h.. l'an^rlaisc. DKHNIEHS VOLUMES PARUS La lutte contre le crime, par J -L. Médecine et pédagogie, par .MM. le I»'. (iKi\ji\.. !•'. |p. I- (il. l.<<>. Mai. I'.. iNnN.. Il'. NdiiH. l)'. uf Lanf.ssan, anrioii ministre.. I<> D' Ai.iiFitr Maihiki'. le D' Oillf.t, le D' Licikn Bittk, le l»' Cifhiu FUïi.mfh, le D' I,.. Ai'EiiT, le l>'. L. BoL'iMKR.. oi HT,. ('l'éfaci'. df M.. Ip. E.. I)''. il.. Mëhv,. I)ii. KsTm.,. MosNv, mombrc. ilu ("otiM-il Mi|n^riciir il'liv t;iiiic.. dans l'adolescence, Causes. L>a criminalité li.-l,.. iiiAi. iloclcui-. |li. i'>. remèdes d'un mal social actuei, par. et. {Couronné par. li'llrrs.. l'. Institut.). La Nation afmée.. par .MM. le rii^nc'ral Ka/ainf-Hayter. (i. Kour,i.<, E. Boirgkois, |o (>• liiiiMciM. h. Uiiiriioix, A. Choisît, (i. Ukmenv, li. Lanson, L. Pineau, le C"" Potkz,. Morales et Religions,. par K. Allif.», G. Belot, le Baron Carha de Vaux, P. Challaye K KiiRHARpT, E. lie Fave, Ad. Lnos, W. Hohod, A. Piif.i;h. par MM. Cli. (mdk, H. Barthi^i.f.my, P. Bureau, A. Kkufih, C. Pirl'ii yl FNARH. A.-E. Savcius, • Al I^ll F. Fai-.not, E. Vandïhvei.de. Les Trusts et les Syndicats de producteurs, par J. Ciustin, professeur au lycée VolA. ('.KiiiN» r,. ItiiiirioN,. I... Le droit de grève, .. ll.rnmprnsr. tairi-. jnlr riii^lllHt. L'Individu l'Association et l'État, par K. l'ui hmfiif. Le surpeuplement et les habitations à bon marché,. pm-. II.. Ti kdt, conseiller miini-. iipal de l'ari^. el M. Kfilauv.. Essais socialistes An rrligum. Religions et Sociétés, par M.M II'. liamii i.MiMV. il.-. Enseignement. \ Ai \.. II.. I. art, l'alcool, par K. Vandervfi.df.. Th. I<ei>a(:h, A. Plech, K. Ai.likh, A. I.KnoY-UKAUtiRu. lliirVKi s.. Démocratie,. par M.M. Ai'Pri.i.. J. Boitfl, A. Crui-ft, A. Dfvinat Lanson. \. Mil FiiAMi. (Ml. SRir.Nonos. Études sur la philosophie morale au XIX' siècle, par MM. Hkkit, Darlc, M. BF:R^È^, Mini'.m, I,. Hm Nsr.iivii:ii. \ I.AMin. iiiiii. l'.mtMn. Al 11 11, l.i. La Paix et l'Enseignement pacifiste, par M.M. Ki-. I'ahsy, CIi. Kichkt, d'E!iroimNKi.i.Ks II. Co>mAM, E. l!nl ll'.JOIS. .\. Wnh-, Il I.A i'iiM AIM (i. j.MlN. -V. i;ii. et. |,A>.,i'iiv,. (i. I. Il. I. 1. 1. .. la solidarité, par MM I'. IIiihn, CIi. (îuik, II. Monuk, l'rrfareilc M. Lion liourficois. la science, par C. Boucle, c-liar):i'- do cours a lu Sorlionue.. Les Applications sociales de Pai. LU,. Hhui. Koiii.N. Sit'.i mKii.. La Démocratie devant i'. Mil. r<-viie.. I. /{rroni/iini,'. AiiiiH. par. .. l'/nshliil.). Max. L'Individualisme anarchiste. Stirner. par. V. Ii\-i:ii, professeur u laSurliuniic. La Concurrence sociale et les devoirs sociaux par J.-L. de |..«^FssAN. t,s lutte pour existence et l'évolution des sociétés, par le mFmk. 1. A. Le Congo >. MK.M. I.A. l.lltit A. i;. IHI. ];. français. La question internationale du Congo, par. F.. (iuAu.Avt.. .l.-piil.. 1. monde. Limvrr. tnliiin,. u>*«u>ei>. <!. de. la. France en Afrif/uc occidentale, par L. rail<->. par. •liiii». le. II.. Bumuim.. J.. Ftrvnr. ri. li.. IIai:»iiii.. V!. .. ..,,. KMiH,, AiM'irii. I. iiijiii>lr<' >'.i-. volume. m 6. Irtie. La mise an valeur de l'Afrique occidentale française, !... fr.. ... IIuiikiit.. 3 0.60. ii,.H,. Notre empire colonial, IIIN. volume. i. 6. Il. L'éveil d'un. eiiUiele»,. I. toliiiiie tr. in-S. par .. il.. s. avee. Ir.. ••. (;iieva>-. Prefare. 6. Ir. »>..

(3) LA BELGIQUE ET. LE CONGO LE PASSÉ, LE PRÉSENT, L'AVENIR PAR. EMILE VANDERVELDE Député. Professeur à l'Université Nouvelle de Bruxelles.. Là-bas, dans les forêts et les brousses d'Afrique,. Sous un aride, hostile. et calcinant soleil.. EviLE Verhaeren.. PARIS FÉLIX ALCAN, ÉDITKLR LIHR.VIRIKS FKLIX 108,. ALCAN ET GUILLAU.MIN RÉUNIES. BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108 191. Tous droits de traduction. et. 1. de reproduction réservés..

(4) A. Madame Géraldine. MACKENSIE. EN SOUVENIR DE NOTRE COLLABORATION POUR LA DÉFENSF. DES MISSIONNAIRES. MORRISSON. ET. SHEPPARU. A LÉOPOLDVILLE, AOUT-SEPTEMBRE 1909.

(5) LA BELGIQUE ET LE CONGO. PREMIÈRE PARTIE LÉOPOLD. me. Je ne. ET L'ÉTAT INDÉPENDANT DU CONGO. II. propose pas de. après tant d'autres, l'histoire. faire,. de lÉtat ludépeudaut du Congo.. Peudaut près de vingt-ciuq aus, uu homme, qui imposé à l'Europe par l'audace de ses promesses,. la. s'était. initiatives, l'éclat. maîtrise de sa diplomatie, a été. le. de ses. souverain. absolu de quinze à viugt millious d'indigènes. Sous couleur. de. les. protéger contre. la traite et. de. approprié leur territoire,. il. s'est. il. a établi, partout. terreur,. il. a. les initier à la civilisation,. a disposé de leur travail.. il. où s'étendait sa domination, un régime de. assumé. la. nombre, en accordant,. responsabilité morale de crimes sans à. ceux qui. les. commettaient, des hon-. neurs, des récompenses, ou, du moins, l'impunité.. Tous ces Ils. faits. sont connus.. ont été dénoncés au. monde par. Ed. Morel. Fox Bourne,. Félicien Cattier, Cleorges Lorand, le P. Vermeerscli, le. mandant Lemaire pour. la. et les publicistes. de. la. com-. Ligue internationale. défense des indigènes du Congo.. Je n'y reviendrai que dans la. mesure où. pour exposer l'évolution, décrire les résultats. les. ce sera nécessaire. méthodes. d'une politique coloniale qui. fut,. et. apprécier. plus systéma-. tiquement que toute autre, une politique de domination de spolialiou. VAMiEnvEl DE.. —. CoilSO.. 1. et.

(6) LA HELGigrE ET. 2. Ailleurs, les excès. l.E. du colonialisme. OOXGO. dans. capilalisle ont été.. une certaine mesure, empêchés ou atténués par. le. contrôle de. l'opinion.. Dans ladminislralion du Congo Léopoldien, au contraire, rien n'a fait conlre|)oids à. volontr personnelle du souverain.. la. Dédaigneux des protestations. lementarisme, persuadé que avec sa personne, propriété,. modernes,. il. que. colonie (juil avait faite était sa. la. logique du. fut l'inventeur. Ressuscitant, sous des. pas contenté de vivre sur. :. il. a. prétendu. tirer. formes ne. il. demandant. pays, en ne. le. faibles subventions à la Belgique les. la. procédés de Cortès ou de Pizarre.. les. lUi jiar-. Indépendant se confondait. Léopold a poussé jusqu'au bout. le roi. système dont. et. des lisières. alTraiiclii. l'Ktal. s est. (juc. de. du Congo. ressources nécessaires pour réaliser, en Europe, de vastes. travaux soinplu;iires. cl enrichir,. par des concessions ou des. parts de bénéfices, les soutiens de son pouvoir personnel.. Au. point de vue de l'humanité, cette politique fut sans. excuse. Klle coûta. vie à des milliers d'êtres. la. humains. Elle. aggrava, pour autant que ce fut possible, les souffrances de po|)ulations qui, depuis quatre siècles, semblaient avoir souffert tout ce. que des hommes peuvent. première de. telles atrocités. les Congolais,. il. n'eiU pas. d'être arrêtés par Dhanis. que. l'on a. soulTrir. Elle fut la. pu. se. mieux valu que et. l'oiilhier,. demander les. cause. si.. pour. Arabes, au lieu. eussent poursuivi leur. marche victorieuse juscjuau Stanley Pool Mais, en juste,. il. la. condamnant,. faut être juste, et,. il. faut dire ce (lu'était. le. Congo avant. l'État. pour être Indépen-. dant, recoiinaili-c qu'à lorigine les intentions él;iienl i)onnes,. rendre bles,. aux. hommage aux. montrer |)rises, et. les diflicultés. cap;il)le. un. (jui. de. le. homme. se f;iuss;i. (|ui,. uiif oj»|M(miii)ii iiillcxiiilc. (;t. avec. faire. furent admira-. avec lesi|uelles Léopold. rechercher sous rinlliUMU'e de. conception jtrimilive J'essayerai. j»remières années,. 1,1. fut. se déforma.. tonte. rohjecl. i\ iti'. jM'ndant (juinze années de ;i. II. ((uelle.s c.iuses sa. polii ii|iif. dont .sa. LéopoldienuC.. vie,. est lit.

(7) CHAPITRE. I. LA CUÉATION DE L'ÉTAT IXDKPE.NDAM. « La créalioii de l'Etat du Congo a été pacifique, légitime, réalisée de l'asseutimcnt dos indigènes. ». I.ÉOPOLD. I. 1. .. —. Le Congo avant Lkopold. II,. en. lOOfi.. II. Certains critiques de TÉtat Indépendant du Congo, se. fai-. sant de la vie sauvage une idée à la Jean- Jacques Rousseau,. ont une tendance à croire qu'avant de devenir les sujets et les serfs. de Léopold. II, les. indigènes du Congo menaient une. existence heureuse et paisible, dans les solitudes de la forêt et. de Il. la. y. brousse.. a,. d'ailleurs,. une àme de vérité dans. cette opinion, et,. sans doute, les vieillards du district de l'Equateur, au spectacle des infortunes de leur race, doivent regretter le. où Coquilhat, nouvellement arrivé dans. la. décrivait en ces termes les villages forestiers. région. temps (1883),. du Haut Congo. :. Dans leur cadre de végétation, les humbles cités ont un et agréable. Autour des feux de bois, portant les grandes marmites en t^erre dans lesquelles cuisent les repas, les femmes cuisent les légumes, préparent le manioc, allaitent les enfants, tissent les nattes ou coiffent leurs maîtres. Les bambins gambadent tout nus. Les hommes discourent entre eux, ou boivent, «. aspect riant. ou font leur. toilette,. ou se livrent à rpielque menu travail insigni-. liant..... Leur paresse est typique. Le climat les dispense de vêtements chers et. jusqu'à notre arrivée, ils avaient peu d'objets de luxe dont la tentation aurait.

(8) LA IIKI-CIVIK ET. i. 1-E. CONr.O. pousser au travail. La naluro les pouivoil dune uuunilure demandant presque pas de peines. Kn travaillant un mois sur dix. nous assurons notre alimennous disait l'un d'eux. tation, l/hommo cueille les fruits du palmier ou du bananier, pagaye, péelie. périire et D\it la guerre. La femme s'occupe du ménage,. pu. les. suffîsanle, en ne leur. —. —. cultive les champs, cherche n.ittcs.. la. le. bois et. l'eau,. poterie et les paniers. Quelques. breux, exercent des métiers: les uns ont. confectionne les. hommes, peu nomla. certains creusent des [)irogucs'.. Aujourd'hui. du. la. du. spécialité. d'autres fal)riquent des boucliers: enfin, surtout dans. le. fer;. Uouki.. ». plupart de ces vilhii^esont disparu. Les rives. fleuve, de Léopoldville à Nouvelle-Auvers, soûl. presque. désertes. Les habilants, pour échapper à l'impôt en travail, se. sont enfuis vers l'iulérieur, se sont réfugiés dans les. bien-encore ont été décimés par. Européens. leur oui apportée les. Mais,. s'il. l'Ktat. îles,. ou. maladie du sommeil, que. -.. malheureusement pas douteux que, dans. n'est. cette région,. la. comme dans beaucoup. Indépendant. une sorte de paradis sur. Dans son beau. désastreuse, ce serait une grave. ait été. erreur de se représenter. d'autres, l'influence de. Congo, avant Léopold. le. comme. II.. terre.. livre sur Grenfell, sir llarry .lohnston fail. qu'indépendamment des guerres. observer, d'abord,. conti-. femmes ou constamment menacée,. nuelles, de tribu à tribu, pour se procurer des. des esclaves,. même. la. euroj)éenne. a.. humaine. vie. eu temps de. ))ai.\,. sinon. fail. était. par des prati(|U('s (jue l'occupation disparaître, du. contraintes à se dissimuler. moins lefoulées. et. '.. Lors(|u'un personnage important venait a mourir, on sacrifiait. des femmes. seul dans. l'autre. et. des esclaves, pour ne pas. (Juand un indixidu (^o^/ntlIAT. Cf.. ;i.. SiH llkuiiv Joiix»T«»N.. I.r lliiiil. s wutwrxur... l.t'H. 384 cl Miiv. Loiidon.. était. Cnngn,. t.. i.. p|i. le laisser aller. monde. accusé de sorcellerie, on. p.. ilt'rnii'VH. sou-. 148.. jours. tlf ililtil. (îeorge (Irenfell aitU l'.iOS.. le. tlu. Cuin/n,. \)\\.. t/ie. Cuiiyo,. I.. lOUcIllO. cluip. xvi..

(9) LA CRIvXTION DE U ETAT INBICPICNDANT. mettait à l'épreuve. mort,. si la. du poisou, de. la cascd,. victime ue payait pas très c^er. 5. qui entraîuait. le voiiiilif f|iii. la. pou-. vait la sauver.. Eufui, la pratique. du cannibalisme. du Congo, sauf. bassiu. le. la. était. Grenfell, par exemple, rapporte que,. à 18î)0), les natifs. du Haut. répandue dans tout. région du bas lleuve.. fréquemment. uns des Loangos ou des Kruboys. ({ui se. trouvaient à i)ord de. son steamer, disant que, venant des rives de devaient être tery sweet; et. salée, ils. ces cannibales d'ajouter. tait,. des cbèvres,. Le. fils. et. de Mata Bwiké,. humaine, répondait entier-. Mais phagie. !. «. :. la. grande eau. Grenfell proles-. Vous mangez des poules est la différence. '. et. ? ». célèbre chef Ba Ngala de Liboko,. le. mangé de la chair voudrais manger le inonde. avait jamais. s'il. «. comme. Ah. !. je. ». semble que ce. il. ait pris le. de. port. :. nous des hommes. Où. Ton demandait. à qui. (de 188i. priaient de leur vendre quelques-. le. soit. dans l'Oubangi que l'anthropo-. plus grand développement. D'après un rapinséré dans. missionnaires baptistes,. Bentley, Pioneer ing on the Congo,. livre. le. de. y avait dans cette région. il. une demande de chair humaine plus grande que. les. marchés. locaux ne pouvaient en fournir. Les indigènes, en général, ue. mangeaient pas lesquels. ils. les. gens de leurs villages, ou des villages avec. étaient apparentés, mais. engraissaient des esclaves pour la. comme nous un. trafic. Ils. dans. la. la. 1.. Jmhnstox,. 2.. W.. l'.iOO.. les villages. nombre. et. Luh)iiga et à cet. de lintérieur.. emmenaient. partageaient leur butin humain, loc. cit... y avait. indigènes qui n'étaient point sur leurs. les. gardes, en tuaient un grand ils se. la. Il. Lulonga faisaient des raids. haute rivière ou dans. et. boucherie, exactement. constant d'esclaves dans ce but, entre. surprenaient. Puis. procuraient. se. faisons pour les poulets et le bétail.. rOubangi. Les gens de effet. ils. I,. IIdi.mw liKNTLKY.. le. le reste.. gardant dans. p. 399. l'ioiiei'r'mf). on. llie. Congo,. II,. p. 210.. Londres,.

(10) leurs. villiiiios.. ju^tiuau inonicnl où. Ajoulous que. si. ce. commerce de. dans quelques régious.. riverains. du. ils. pour. térieur,. envoyer à. les. Itiut le. bassin. la. ilu. nent pas à connaître les surplus,. Congo,. le. des esclaves, que les. cùte,. (lougo. un phénomène. était. -.. telles horreurs,. quand ou. valu ([ue les habitants de. l'Afrique équatoriale restent livrés à. sur. une car-. laisaieiil. Innuaine claiL loca-. cliair. traite. la. Ou ne doit pas perdre de vue de demande s'il n'eiU pas mieux. Au. ou. lleuve allaient ramasser chez les Monijjos de l'in-. général dans. se. C.ONf.i». pour rOubaui;!'.. guisoii. lisé. KT LK. IIELiUijl'E. l.\. « bienfaits. eux-mômes. de. n'appren-. et. la civilisation ».. même si Léopold II n'avait pas jeté son dévolu même si l'Ktat Indépendant n'avait pas été. constitué, les Congolais n'eu eussent pas. moins. été « civilisés »,. de gré ou de force, soit par les Arabes, qui envahissaient peu à peu les régious. du haut. fleuve, soit par les. Européens, de. nationalités diverses, qui avaient des établissements. ciaux daus Or,. s'il. faut en croire ceux (jui ont vu à l'œuvre les uns et. les autres, cette colonisation. par des trali(iuants, quelle que. fût leur race, s'accompagnait de tels excès, tels tait. inconvénients, que tout 1. commer-. Bas Congo.. le. le. monde,. ou présentait de. à cette. époque, souhai-. établissement au Congo d'un gouvernement régulier.. Pour ce qui concerne, d'abord, pendant plus de. le. Bas Congo, ou. trois siècles, cette région. ravagée, décimée, saignée à blanc par. on évaluait à cent mille,. xviir siècle,. et. de. la. sait que,. cùte avait été. la traite.. A. plus, par an,. la le. lin. du. nonjbre. des nègresqui étaient transportés, cha(|ue année, en Amérique. ou dans 1.. le. l/ii'l. les. ,. |).. Indes occidentales. —. On. CoH'jfi.. |(|i. 2.. i'i (|iii'. et ce n'est. guère. ^[\\^'. dans. de iiumhicii.x iTii.si'iffiiL'iiifiils sur de la (loiniiKilion îles Aiithi's an l'I Kiiiv. (tni<J. fr.). Hrii.xclle.s, iKUT. Il conviftil toiili'fnia de Icmp.s de guerre. lii |)lii|iurt de ces faits se hoiil prodiiil.s cii. 211.. ruiiiiil)<ilisiiic. (liins. (oiihluli-r. ',. V(»ir Lkuaiiik.. trmivcrîi. IIinmik. :. La. jiii.ssi. chiilc. Les Wam!)<)iiMd(iiis. Hcviie. ili-. (/éof/iuiplne.. .Iiiiii,. jiiillcl.. uoûtl<J02. :j.. Voir Fi>x IluunNK. Ulucks. and WUiles. in. Wcsl. iif'r'icii.. pp.. I.'j. et .siiiv..

(11) LA CUliATION DK la. L. KTAT INDKI'KNDANT. i. secoude moitié du siècle suivant que des relations commer-. ciales régulières s'établirent avec l'Europe.. A. partir de. lSo(S,. en. jusqu'au. elTet, et. descendit du haut fleuve, un assezgrand telles. que la maison française,. moment où. maison hollandaise,. la. Stanley. nombre de factoreries, la. maison. anglaise Natton etCookson, sans parler de plusieurs Portugais,. Boma,. furent créées à Bauana, à. Bas Congo. dans d'autres parties du. et. '.. Ces cotuploirs commercian.r n'étaient en relations directes qu'avec les indigènes de d'intermédiaires,. jusque dans. le. le. la. région côtière, mais, par une série. mouvement des échanges. s'étendait. Haut Congo, à plus de 1.800 kilomètres dans. l'intérieur.. Stanley rapporte, par exemple, avoir vu de nombreuses flottilles. patiemment. de canots indigènes qui attendaient. l'arrivée des caravanes. venant du Bas Congo, pour troquer. leur ivoire ou leur cuivre contre. mousquets. et d'autres objets. De même, en. 1897, le. du. tabac, de la poudre, des. de pacotille européenne-.. commandant. Liebrechts, parlant. du. monopole commercial des intermédiaires Batéké du Stanley Pool,. que. la. tatait. que. «. politique de l'État Indépendant avait aboli, cons-. de longues années avant l'arrivée des Européens,. les tribus riveraines. du Congo, jusque dans l'Aruwimi, possé-. daient des marchandises européennes ayant passé de mains. en mains depuis. la cote,. une valeur extraordinaire. ayant acquis, par. et. le fait. même,. ».. Mais ce commerce, malgré son importance. réelle,. était. limité dans son expansion ultérieure par l'insuflisance des. moyens de communication. et,. plus encore, par l'insécurité des. routes ou les innombrables tributs que les chefs indigènes. 1. Voir pour plus de détails pp. 386 et suiv. Bruxelles, 18'J"J. 2.. de. Walters. :. L'Élut indriiciulanl du. t'oiir/o,. Voir au sujet du développement du commerce avant la fondation la brochure d'Eu. Morel Commerce or SUirery lo prevail. l'État,. in //te Coiif/o.. pool, 1907.'. :. Home ex/rac/s from. S/atileij's \Vri/in;fs in. ISS-i-ISS5. Liver-.

(12) 8. HEI.lîKjrK. I-\. aux caravanes. it'clainaieiil. KT LE «KiNGd. ileiiiandaionl. ijui. sur. [)asser. à. leurs territoires. D. autre part, dans. pas. du. le. commerce. immédiatement disparaître. fait. Pendant IS70 à. Congo,. le lias. troisième quart du. le. ISTîi, les «. lU'uve. anglais de. négriers. \i\''. des esclaves.. traite. la. licite n'avait. spécialement de. siècle, et. qui s'aventuraient dans l'estuaire. ». donnèrent beaucoup d'ouvrage aux la. nifit. of intr. cùte occidentale. Plus tard ou en vit. encore. quelques-uns, niais de plus en plus rarement'. Par contre,. les prolits croissants. du commerce. ment de factoreries prospères, sur un mis. et lélablisse-. territoire t|ui n'était sou-. aucune puissance européenne, avaient donné naissance. à. un système de piraterie, pratiqué par. à tout. tribu presque. les. Musorongo,. disparue aujourd'Iiui, mais qui, vers. IS7o,. occupait les rives du Congo, depuis Banaua jus([u'à Fetish. Les petites embarcations. Hnck.. «le. commerce devaient. grouper pour échapper à leurs attaques.. Il. même que. arriva. des voiliers, du C(Ué de Punta da Lenha. furent assaillis pillés par ces. de sept. à huit. seulement,. et. Musorongo, qui formaient parfois des escadres cents petits canots, montés par deux. hommes. et qui filaient avec une extraordinaire rapidité.. A Homa môme, chefs. se. indigènes étaient gouvernés par neuf. les. — les rois de Homa — qui. riens pour organiser,. deux. quels participaient de. s'entendaient avec. fois la. (|ualr(!. à. les facto-. semaine, des marchés auxv\\\{\. iiiillf. noirs. Ceux-ci. échangeaient contre des marchandises européennes, leurs. amandes. (coconoltesj et leur huile de palmes, non sans. les chefs fassent prélever,. produits. (|ue reste S'il. où. il. la. en leur faveur, une partie de ces. faclorcric h-ur payait. .iii. même. t:i(i\. i|iie. le. '.. faut en croire Hentley, le travail servile. vint exercer son apost(dat au. règle dans tous les établissements. Parmi 1.. que. i-l :;. les. esclaves. i(i'iiH(rif(ncrnriilH. ainsi fournis. Congo. les. M. Ai.k\\m>iik. à. (IKTUi. eommeiciaux du. employés, |i:ir. -. répo((ue était la. -. li.i'^. lleiive.. uns avaient été I)i:i.i:(iu\ii. m:..

(13) LA- CP.KATKtN. achetés sur. pays jeter. la. cùte de. Kru. môme, mais on de. KTAT INDKl'KNDANT. L. DIC. 9. (Libéria); d'autres proveuaient. les appelait aussi. du. des KnnDon afin de. poudre aux yeux.. la. Lorsque l'un d'eux, ou plusieurs d'entre eux venaient s'enfuir, ils ne tardaient pas à être capturés et les natifs,. miers qui viendraient à. pays,. la factorerie. au travail. les esclaves. en canot, de indigènes,. ramenés par. parce que ceux-ci savaient que, sans cela, les pre-. et contraints. que. à. d'une des factoreries de Borna sélaienl enfuis ne pouvaient être repris par. telle sorte qu'ils. le traitant s'en prit. et, les. seraient mis à la cliaîue. des fugitifs. Mais, un jour. à la place. à leurs. les. femmes, qui étaient du. accusant d'avoir laissé échapper leur maris,. les. obligea, pendant des années, à travailler à leur place.. —. —. Le dimanche ajoute iientley était le jour con.sacré à la au repo.s et à la discipline tous les coups de fouet encourus pendant la semaine étaient appliqués le dimanche matin avant onze heures. Je me souviens avoir entendu des femmes de celte factorerie hurler deux heures durant, pendant qu'elles recevaient, une à une, la correction qui leur était infligée. Kicn à faire pour lempécher pas de gouvernementrosponsahie jamais une canonnière de la nationalité du traitant n'était venue sur le fleuve. » «. '. fois. :. :. :. Je dois dire que d'après M.. de. la. Delcommune, qui. maisou française de Boma,. cette. à. était l'agent. époque, Bentley. aurait vu les choses trop en noir. Certes, le personnel des factoreries se composait d'esclaves,. mais d'esclaves mais on. libérés.. On ne. les nourrissait bien et. leur achetant une les punissait,. on tâchait de. femme pour quekines. en employant. fautes, le fouet, on plus. la. la. En cas de crimes, ou. aucun les. chicolte. —. 1.. Bentlev,. loc. cit.,. I,. pp. 46 et. siiiv.. les. pour. la. On. i)etites. — on. les fautes. aux chefs qui. mettaient à répreu,ve de la casca, conformément à. du pays.. marier, eu. verge de joncs. la. les livrait. salaire,,. pièces détolTe.. palmatoire pour. exactement. ne connaissait pas encore graves.. leur donnait. les. plus sou-. coutume.

(14) \0. IlEhClnlK. l.\. Au. (oiui. co. Delcomiiiuiio ne dillère pas. (jne racoule -M.. essentiellenieul de ce qu'écrivait. Par contre,. il. tique, qu'il raconte. nombre. Bentley.. le rév.. seiiihlo bien (iiic ce dcrtiicr ail élc IihIiiII. erreur au sujet de certaine. Cinif (innées. ('.(tNCi». I.K. 1:T. iiistoire.. dans son. an Congo. et. livre,. en. particulièrement iliama-. que Stauley a reprise dans. qui a été reproduite, depuis lors, dans. d'écrits de vulgarisation,. et,. notamment, An. Conijo. pour Christ, du pasteur Jules Rambaud.. Tu. certain Jobn. Boma. vivait à. suivant. Scott,. originaire de Sainte-Hélène,. qui. eu 1877, aurait commis l'abominable crime. :. Un lui envuva, un jour, qu;iranle esclaves, attachés à une longue chaîne, accusés sans preuve d'avoir bridé des bâtiments apparl(Mianl à un Portugais établi un peu plus haut. Celui-ci avait déjà lait ju.slice oxpédilivc en nia.ssacrant honuiics. rcnimes et enfants mais, ialigué de tuer, il envoyait les autres à son collègue. Celui-ci. en recevant la lettre, ordonna de se débarrasser des dernières victimes. La lourde chaîne fut jetée par-dessus bord, et les quarante esclaves noyés d'un coup. Un jour ou deux après, arriva à bonia une canonnière anglaise, et. naturellement, les officiers se réjouirent fort de l'hospitalilé princiere de .lohn Scott. Après s'être bien amusés et avoir bu de multiples coupes de Champagne, les invités s'embarquèrent; on donna l'ordre de lever l'ancre. .Mais l'ancre ramena au jour... la chaîne a laipudle étaient enroulés les quarante cadavres. John .Scott conipril sans diflicnlté de quoi il était tpieslion et se hâta de disparaître, nuindat d'arrêt fut lancé contre lui, mais on ne le trouva pas. L'affaire fut classée les officiers anglais rentrèrent une année après en Kurope; ceux (pii les rem|)lacèrent n'étaient pas informés, et lorsque John Scott rcvinta Honia, nul ne lintiuiéta plus. Il re(,'ul (le nouveau, et fort bien, ofliciers et missionnaires. Toiile l'affaire ne fid tirée au clair (pu* |)lus lard. lors(pic le criminel eut (piilli- le pays pour vivre en Kspagnc, ou il miduiuI en <<. —. l. ii. ;. l«8l'.. ». Voilà l'Iiistoire passée à l'état de légende.. N'oyons maintenant. moins 1.. de détails. JctBU RvMliMi.. a. Ail. riiisloir(> vraie. Kll<^ (contient. la. I. Punsoii. i,ii;/i>. jniiir. (. beaucoup. du Terrail, mais /iris/.. \i. 11.. l.i^R(•.. IDO'.I.. elle. nous.

(15) I,.\. CUKATION. L. I)K. KTAT INDKPEXDANT. apprend iiirmimenl plus sur TtHat de choses qui. 11. existait. dans. Bas Congo en 1877.. le. Les établissements du Portugais en question, un. nommé. Joaciîim d'Oliveira, ne se trouvaient pas en amont, mais en aval, à. Puuta da Leulia. Ses esclaves y mirent. enfants qui n'avaient pu s'échapper périrent dans. Les coupables mis à çimenés à Borna, où les. condamnèrent. à. la. qui. flammes.. constitués en cour martiale,. les factoriens. mort. Le lendemain, eu présence de tous. expliqua ce qui. grappe humaine dans. cadavres,. les. Des. nombre de quarante, furent. chaîne, au. les indigènes, à qui l'on. cette. le feu.. furent. le lleuve.. retrouvés,. s'était passé,. on. Le courant emporta. jeta les. quelques jours après, du. John Scott. côté de l'embouchure, par une canonnière anglaise.. ne joua dans cette affaire aucun rôle spéciale. On. que. voit. la loi. de Lynch. était, à cette. époque, en pleine. vigueur au Bas Congo. Ne pouvant compter que sur eux-. mêmes,. — à peine,. guerre remonter. de temps à autre, voyait-on un navire de. le fleuve,. —. les. Européens établis à Borna. avaient constitué une sorte de gouvernement rudimentaire,. dont Liebrechts, quelques années après, suivante. faisait la description. :. « Los commerçants étrangers régnaient en véritables maîtres, tranchaient les différends entre les chefs, ainsi que toutes les questions politiques, réglaient à leur guise le régime commercial de la région, organisaient, à roccasion, de véritables expéditions militaires pour châtier les indigènes quand ceux-ci manquaient à la parole donnée ou avaient inquiété leurs « linguisters » de commerce, ces intermédiaires qu'ils envoyaient au loin nouer en leur. nom des Que. relations commerciales-.. la. substitution d"un gouvernement régulier à ce gou-. vernement de. fait ait. eu de réels avantages,. contestent point ceux qui, situation de 1.. ». comparer. les. c'est ce. comme M. Delcommune, deux régimes.. Rt'nsoigncincnt.s fournis par. M. Ai.exandue DEi-cmniLSK.. re.\tk'ulion. 2.. que ne. ont été eu. LiEwiiECAits. Coiif/o {ISS:]-IS6H).. Bruxelles,. l'Jli»,. p.. l'.i.. (iiii. assistii. ix.

(16) 12. A. KT LE. ItELr.IurE. I.V. r.OM'.O. vrai dirt». la population païaît avoir décru, depuis trente. ans. surtout ilans. Mayonibe. Les factoreries de Borna. le. Banane sont moins importantes que vile a. disparu dans. Mais. ser-. établissements européens. L'ordre et. se plaindre, sont sévèrement punis. à. de. et. le travail. Tout acte d arbitraire, toute violence dont. la sécurité régnent.. un noir aurait. les. jadis.. Bref, à. tout prendre, on doit admettre (|ne la barbarie a reculé.. Nous parlons, bien entendu, du Has. Conj^o, car,. Haut, linlluence de l'Ktat a été très dilTéreule. somme, malgré. qu'ori^aniser la. cannibalisme,. le. ralle. des. ricliesses. les sacrifices. :. na. il. dans. le. fait,. en. naturelles. humains,. les. et,. guerres. continuelles, nous croyons, en toute sincérité, (jne les indi-. gènes ont «. meilleures raisons du. les. bon vieux temps Seulement,. il. monde pour. regretter le. ».. faut ajouter qu'en tout état de cause, ce. bon. vieux temps nei\t pas duré. Si l'Ktat. Indépendant ne. s'était. pas constitué,. ses forces. si. n'avaient pas arrêté,. puis refoulé les Arabes, ces derniers. seraient anjourd. Léopoldville et. luii à. il. est. au moins douteux. que, pour les indigènes, cette solution eut été préférable. Certes,. que. nous ne prenons pas pour. l'on a. i)aroles d'évangile tout ce. pu dire des Arabes, ou, plus exactement, des Aragens de Tippu Tib étaient, en. bisés, car les. des noirs,. réalité,. de religion musulmane, avec, chez certains, quelques gouttes de sang arabe dans. Le. fait est (}ue. les veines.. lorsqu'un officier belge, qui fut de. pagne arabe,. et fjui. ceux. vaincus,. qu'il. dépassent. a le. niveau. la. cam-. vient de vous dire pis fjue pendre de veut. désigner des. moyen des populations. |iopul;ili(>ns. congolaises,. i|ui il. dit. (juecc sont des .Arabisés. Sir Harry Jolinslon, d ailleurs,. désintéressé,. dans. l;i. —. constate! (|ue. con(|uéte,. ils. si. les. -dont. h;. témoignage. t-laicnl singiilicn-uicnl liabili's. polili<{ue d'assimilation (juils pralii|u.iicnl |iar la ". Apris. est. Arabes étaient terribles. les razzjjisd'c.scljivcs cl les r;iv.iL'<'H(lii tichiil. dans. siiil(!. .. la. :. (lit-il. —.

(17) LA CIIEATION DE. \.. ETAT INDEPENDANT. 13. Arabes étaient moins exigeants dans leurs demandes vis-à-vis Ils introduisaient un stade de civilisation qui ré|)ondait très bien aux instincts du nègre et s'adonnaient euxmêmes, avec une singulière assiduité, et dune manière très pratique, à l'agriculture. Les arts, même, étaient représentés. Oreniell et d'autres parlent des belles décorations intérieures des mosquées arabes dans les localités du Haut Congo, et nous-même avons noté les sculptures artistiques oi'nant la porte de leurs maisons 1. » les. des indigènes.. D'autres Africains, notre compatriote Jérôme Becker, par. exemple, ont. Mais. il. fait. des constatations analogues-.. n'en reste pas moins que chaque progrès delà péné-. tration arabe était. marqué par des massacres, des dévasta-. tions, des chasses à. l'homme, qui permettent dillicilement de. donner. préférence à. la. Aussi. colonisation de Tippu Tib sur la. la. colonisation par Léopold. II.. pas étonnant que Georges Greufell, qui avait. n'est-il. été en contact avec les Arabes, et qui, d'autre part, avait vécu,. depuis de longues années, parmi. môme. ait pu,. Léopoldien, écrire. de regretter. mêmes, au l'État « Il. la. les. indigènes du Haut Congo,. môme après les que, somme toute,. en 19U4,. le. temps où. lieu d'être. les. « atrocités » il. lui était. du régime impossible. Congolais se gouvernaient «ux-. gouvernés par. fonctionnaires de. les. Indépendant. m'a été donné. —. trentième année de. décade (1874-1884), les anières. lébiles,. dit-il. ma. j'ai. dans ses notes. vie en Afrique.. vécu sous. le. — de parvenir à. '. Pendant. la. première. gouternement indigène. et. expériences de cette époque se sont gravées, indé-. dans. mon. esprit et. daus. ma mémoire.. .. .. J'ai vu,. de mes. yeux, des esclaves amenés au magasin de l'homme blanc,. vendus pour de comptant,. et. me. l'eau-de-vie,. et. des étoffes, payés. suis trouvé au milieu d'une expédition arabe,. 1.. JoHNSTON. Grenfell,. 2.. Bf.cker. I.a rie en Afrique,. iiRUToriii.. du rhum. I,. p. 16o. II,. pp. 318 cl siiiv.. Le péril isldiniqiie au Congu. Bullclin de. oolotiialcs. l'JlO, p. iîOo. 3. J«iiNsroN, loc cil.,. I,. pp. 375. et 370.. la. —. rt suiv. Cf. De Sociélé belge d'études. 51'.).

(18) LA HELCIOIE ET LE CONGO. 14. au centre du couliuenl, où. j'ai. pu compter, en vingt-quatre. heures, vingt-sept villages hrùlant ou fumant encore de. —. cendie,. mécréants.. moi-mùme braver. l'in-. chargés des. les fusils. j'ai. di\. J'ai. vu l'alTreuse servitude où des frayeurs supers-. titieuses ont tenu des populations entières,. au point de leur. faire, par peur d'un sorcier, condamner leurs propres enfants. malheureux les plus horribles tourments... somme, de Ihumaine nature, plus de côtés sombres. et infliger à ces J'ai. vu, en. (jue je. ne désire eu penser,. donc dire que. je sais,. et. moins encore en. Dix ans de ce régime m'ont. signifie le (/onrcrncnicnl indif/rnc.. me. assez instruit pour. écrire. Je peu.x. mieu.x que beaucoup de gens, ce que. une indicible recon-. faire saluer, avec. naissance, la nouvelle que le roi Léopold de Belgique prenait. sur ses épaules. charge d'administrer. la. le territoire. charge que notre propre pays avait maintes. du Congo,. fois refusé d'en-. treprendre. ». ^2.. L'AsSOCIATIO.N INTERN.VriONALE DU CoNC.O. Peu de temps avant de monter sur. troue, Léopold. le. retour d'un voyage eu Orient, avait donné au chef d'alors (1864), Frère-Orban,. ment. prouver. sullit à. souverain de. la. faut à la Belgique. le. d'ailleurs,. il. faisait. ((uestion. la. le. début de son règne,. 1.. sujet,. le. futur. où se réunissait à Bruxelles, l'Assorialioti inli'v-. étudier par un de ses collabora-. du rachat de Manille au gouver-. esjjagnol, pour en fain- une coloui»' belge.. Mais, chose curieuse, au léiuoignage de ceux. •. même. prince, ce fait caractéristique. Conférence célèbre d'où sortit. M. Thys.. uemenl. « 11. du (^ongo avait déjà des projets coloniaux.. iitiliondlr afn'rainf,. teurs,. le. dès avant. (jue.. llllat. Au moment même, en 1870,. .. Happroché des discours, sur. ». prononcés au Sénat par. au. une pierre provenant d'un monu-. d'Athèues, avec cette inscription. des colonies*.. 11,. du cabinet. Km vi.MiiNT.. U- Iiclgi(iuc,. Soliit'. l'tiiii. |,. sur Emile. 't7.. (lui fiirciil. à. Haiiniii;/. Aiinuiiirc ilc rAciKliiiiii' ion nie.

(19) LA CHKATIO.V DE L ÉTAT INDÉPENDANT. lorigioe, les confideuts de sa pensée,. i'ù. ue semble pas que. il. ses premiers projets en Afrique aient été des projets de colo-. nisation proprement dite.. mait. œuvre humanitaire. faire. :. Son but. esclaves; ouvrir. le. était bien celui qu'il allir-. réprimer. ;. continent africain au. traite. la. commerce. des. interna-. tional.. Seulement,. si. ses propositions reçurent, d'abord,. flatteur chez les dirigeants des. un. accueil. grandes nations, dont beaucoup. tinrent à présider les comités de l'Association internationale,. heurtèrent à l'indifférence des masses,. elles se. Comité belge,. nitive, le. ou presque seul, à. seul,. que. faire. preuve d. l'on organisa,. en défi-. activité.. peu près exclusivement à ses. C'est à. et,. c'est-à-dire le roi Léopold, se trouva. frais,. notamment,. pendant neuf années, des expéditions, par-. tant de la côte orientale d'Afrique, qui coûtèrent beaucoup. d'argent et donnèrent peu de résultats.. Dès. l'origine,. cependant, l'action sur. des partisans décidés,. et,. en mai. la côte. 1878,. occidentale eut. Emile Banniug remit. au Roi un mémoire proposant de créer des établissements. dans. Cameroun.. le. Mais, à ce moment, Stanley venait de rentrer en Europe,. après avoir traversé l'Afrique, de Zanzibar à Boma, et découvert le cours. Comme. trouva à. du Congo, depuis Nyangwé jusqu'à. arrivait à Marseille, au. il. gare deux délégués du roi des Belges,. la. Greiudl et. le. la. mer.. mois de janvier 1878, le. il. baron. général américain Sanford, qui lui demandèrent. son concours pour l'exécution d'un projet grandiose que ses découvertes avaient faituailre.. Ce fut. le. coup de génie de Léopold. II.. Alors que l'Angleterre hésitait, que. le. Portugal laissait. prescrire ses droits historiques, que la France ne donnait à. de Brazza ([u'uu concours iusuflisant, que tentait il. dune. forte situation. et,. Hollande se con-. commerciale dans. pressentit l'avenir des territoires. venait de parcourir,. la. le. Bas Congo,. immenses que Stanley. saisissant l'occasion, proposa au. grand.

(20) i-v. 16. iiKi.i;n.irE. et. i.e. coxgo. voyageur de repartir, pour couiplcter loxploraliou du Congo, daus un. luit. mercial. ».. scieutifique. pliiIaiitiiropi(]ue et. la fois «. ;i. quelques délais, Slanley accepta. Le Comité. Ai»ri'S. du Haut. l'ouiin fut. constitué à Bruxelles, le. (relutles. novembre. 2;). com-. 187S,. (|uelques mois après, une expédition, organisée par lui.. et,. partait de Zanziliar. On. pour gatïuer l'embouchure du Congo.. au prix de quels. sait. elïorts furent créées les. du Comité, depuis Vivi jusqu'à Slanley. stations. Après deux ans de. dillicultés,. de soucis. et. premières. Pool.. de déceptions,. Stanley dut se convaincre que, pour faire quelque chose au. Congo,. était. il. un chemin de. indispensable, non seulement d'y construire fer.. mais de créer un gouvernement dans. la. région (juc ce chemin de fer traverserait. C'est ce. quil vint exposer, en 1881, au Comité d'études du. Haut ('ongo.. (jui s'était. transformé, pendant son absence, en. Comité international du Congo. —. :. —. dit-il^ Comité que le bas.sin du Congo ne de quarante sous dans son étal actuel. Impossible d'en tirer parti sans un cliemin (1(> fer reliant le Bas el le liant Congo. « Uien mieux, ajoulai-jc, vous ne pouvez arriver à ce résidlat, même dans un lointain avenir, si vous n obtenez pas (I. iv déclarai au. valait piis. une. jjit'ce. <<. l'Europe une charte vous autorisant à construire un chemin de. ('. (le. «. a gmii erncr. «. seuls ijdriliens. à l'exclusion de toute autre jntissance.... le territoire qu'il. traversera, en. un mot, à en. fer,. rester les. ». La première phase de la mission a pris fin. Kllc s'est heureusement acconq)lie. Nous savons mainlenanl les voies de eommunicatiun «pi'il est possible de maitdenir ejdre le llaul Congo cl r.Miantitpie. Ilest»» à obtenir des chefs indigènes habitant les rives du llcuve qu'ils nous cèdent leur autorité. j)our empêcher des tiers (le venir nous enlever les fruits <le nos complètes, l/existeiice même de l'Association y est subordonnée si les conditions (|ue je (si-^nalc ne sont pas remplies, nous aurons semé au |)rolil de (pielque autre puissance, oisive pendant les semailles, active an miiiM<nl (h- la r<'C(dle. > ('. ;. K«' (ioniite,. 1.. Chifj. unanimeiiieul. itarlagea l'avis de Stanley,. uuntes nu Congo. (Iriid.. fr.). p. IliO.. et, le.

(21) LA CnKATIOX DE L ETAT INDEPENDANT. i7. 23 novembre 1882, ce dernier repartait pour l'Afrique, avec. mandat nouveau. le. qu'il avait sollicité.. Eu quelques mois,. aidé. du général anglais Goldsmilh,. il. conclut avec des chefs indigènes plus de quatre cents traités,. par lesquels ces chefs s'engageaient solennellement, eux. et. leurs successeurs, à s'unir et s'associer, sous la dénomination. La Nouvelle Confédération. de. «. le. drapeau bleu. nom. de changer de. adoptaient pour bannière. », et. dor du Comité, qui. à l'étoile. et s'appelait. venait encore. maintenant. Association. :. internationale du Congo.. Par. dans. la suite,. d'autres explorateurs tels que L.. bassin du Kwilu,. le. Coquilhat, Van Gèle,. le. Wissman dans. le. Yan de Velde. Kasaï, Hanssens,. long des rives du haut fleuve, multi-. plièrent, en échange de quelques cadeaux, des traités ana-. logues'.. Nous ne discuterons pas. ce. que valaient de. tels actes,. cou-. sentis par des indigènes qui ne pouvaient, évidemment, en. apprécier les termes.. Mais. les récits. de ceux. mêmes. à établir qu'en autorisant les. qui les ont obtenus suffisent. Européens à. se fixer. dans leur. pays, les chefs cougolais acceptaient, peut-être, leur protectorat,. mais ne renonçaient nullement à rester maîtres chez. eux. Voici, par exemple,. comment Coquilhat rapporte. négo-. les. ciations qui s'engagèrent entre le capitaine Hanssens et. chef du. nom. accepter. le. —. de Makuentcho, pour amener ce dernier à. protectorat de l'Association africaine. :. Je suis NSassi, frère de Boula Matadi (Stanley. Matadi n'a jamais pu s'arrêter chez. maladie cruelle m'a chargé de. un. le. toi.. Il. le. i.. Boula. regrette.. Une. au M'Poutou (Europe).. le tient loin d'ici,. remplacer pour quelques heures. Il. daller. et. t'assurer de ses sentiments d'amitié.. —. Boula Matadi. est. un grand. 1.. chef.. Il. est riche et fort.. mon. village sans jamais. Waiteiis. L'Klat indépendanl du Congo, pp. 24. cl siiiv. Bru.xcllos, 18"J9.. J'étais peiné de le voir passer. VA.NIiKnVELOK.. —. Coil^O.. devant. 2.

(22) LA HELi.KJlE ET LE CONGO. IS. venir. S. y reposer. Ses complimeuts. me. du saug.. es siucère, faisons l'échauge. reiuient lieureux. Si tu. nous créera frères. ([iii. pour toujours.. —. me. La proposition. avant de procéder à cette agréable cérémonie,. mon. Boula Matadi. esprit.. d'un jîraml. roi. de. Cependant,. réjouit, et je l'accepte.. et. M Poutou.. \eiit. (|ui. fouvrir. je veu.\. moi nous sommes. amener. les. envoyés. les blancs, ses. maisons de commerce dans tous vos. sujets, à installer des. pays, pour y introduire des marchandises de sa contrée et. pour y acheter votre ivoire Mais s'ils. les. blancs ne viendront que. sont certains de l'amitié des noirs et de. commerce. La. empêche. le. amène. guerre. Pour. la. la. pai\ La guerre. jalousie des chefs et des. empêcher. ces. tribus. maux, notre grand chef. ne veut conseiller aux marchands blancs leur établissement. que dans. pays qui. les. lui. reconnaîtraient. droit de leur faire. le. envoyés. juger leurs dilléreuds extérieurs par ses. nadmettent que des étrangers recommandés par. — lui. pour. —. prudent. Votre grand roi est très. comprends. Tu. d'aucun bénélice richit,. il. C'est à. et très. lui-même. le. béuélice. est jdus. ;. mais quand, grâce à. aimé. et. peu près dans. sage, et je. du commerce. trompes. Notre roi est très riche,. te. lui,. et. il. son peuple s'en-. nom devient plus grand mêmes conditions que, de. 1884, Stanley, avec le concours de llaussens, de. Coquilhat. de VankerkhoviMi. échelonne sur. '.. n'a besoin. son. les. (|ui. chez nous que des marchands à. qu'il n'enverra. recueillir. et. lui.. le. Van. -.. ». ISS:i à. Gèle, de. Haut Congo, où. existaient déjà les j)ostes de Msouala et de liolobo, les stations. de rK(juateur,d'Ikoko (Nouvelle-Anvers), de Stanley Falls, faut Lire. Il. le. livre. de. Coqiiiihiil. pour. se. dangers et des dillicultés de toutes sortes. etc.. rendre compte des (jui. assaillaient les. fondateurs de ces premiers postes de VAssorialion inlfindlionali',. dans. les. I)ébarque. a. régions encore sauvages du Haut Congo. Ikoko, par llanssens, après un premier insuc-. rlirf rif croyait l»U8 ni bien dire. 1.. Ce. i.. CowiiLiiAT.. I.c. Haut. Cotigo, pp.. '.»0. !. ri Kl. Itiux.llts. 1888..

(23) LA CRÉATION DE ces,. L. ETAT INDEPENDANT. 19. en janvier 1884, Coquilliat obtient, non sans de longues. négociations, de Mata-Bwiké,. le. grand chef des Ba-Ngala, un. terrain marécageux, situé au bord du. composée de 26 Zanzibariles. et. Sa petite troupe,. fleuve.. Haoussas,. s'y. installe,. au. milieu d'une confédération de 30.000 indigènes, voleurs, pillards et anthropophages, disposant de 800 fusils à pierre et de. 5.000 ou 6.000 lances.. A. tentés, à la fois, par ses. marchandises. hommes, garnison.. plusieurs reprises, les indigènes,. par. et. la. viande de ses. essaient de le surprendre et de massacrer la petite. Finalement. un. paraît. décisif. conflit. inévitable. lorsque des renforts, venus de Léopoldville, mettent à sa disposition des forces sufTisantes. —. oO fusils. — pour. tenir les. Ba-Ngala en respect. C'est, peut-être, le plus. beau moment de l'histoire du Congo. Léopoldien que ces premières années où choses avec de. si. l'on. fit. de. si. faibles ressources.. De Vivi aux Stanley se créent, sans que,. Falls, plus. pour. de quarante établissements. ainsi dire,. un coup de. sans que les représentants de Léopold. II. fusil soit tiré,. recourent à d'autres. moyens que des cadeaux, ou des rentes mensuelles, en de. traite,. Mais. si. grandes. pour obtenir des concessions de. articles. territoires.. cette « pénétration pacifique ». enthousiasmait. philanthropes, elle apparaissait aux politiques. comme. les. abso-. lument insufllsaute pour créer au Congo un régime stable. :. —. L'expérience de sept années de lutte écrivait Banning- en avait démontré que, sans territoires contigus, sans la possession de la souveraineté de ces territoires, les stations ne pouvaient se maintenir vis-à-vis des indigènes, ni subsister à aucune époque par elles-mêmes. D'autre part, sans la reconnaissance de cette souveraineté par les puissances maritimes, elles ne pourraient s'étendre, se relier, atteindre le but essentiel de leur établissement. La pensée de ionder un État natpiit ainsi des circonstances et s'imposa. » «. 1885. A 1.. '. —. l'origine,. Heiue. (le. il. est vrai, ce projet. BeU/ique,. l'a. de transformer VAssocia-. a\ril ISSîi, p. 350..

(24) 20. LA HELGIQUE ET LE COXC.O. lion tiUcrnationaU'. en Élal se préseule sous des formes assez. vagues.. Dans. do. Iti'vue. la. inlernalionnl. ilroit. du. r*". juiu 1883, par. exemple, Kmile de Laveleye propose de lecouuaîlre lité. le. du Cougo, de coufier. régime du graud fleuve. comme ou. pour. l'a fait. neutra-. la. règlement de tout ce qui coucerue. le. nue Commissiou iuterualiouale,. à. Dauube; ou,. le. tout au moius, de. huma-. reconuaitre la neutralité des stations hospitalières et nitaires déjà fondées. ou qui. fonderont ultérieurement au. se. Congo. Quelques mois après,. de droit international à Munich. tiel. à poursuivre est. guer, soit sur. le. « la. Il. Congo lui-môme,. soit. temps On. vise à ce. que. le. l'Institut. but essen-. le. monde de. navi-. sur ses alllueuts directs. trafiquer pacifiquemeut en. et ses autres tributaires, et d'y. tout. déclare qne. pour tout. liberté. Moynier. septembre, M.. 4. le. développe des idées analogues daus un mémoire lu à. droit de circuler sur ce vaste. le. réseau fluvial ne puisse pas devenir l'objet d'un monopole, à ce. que. l'accès eu soit toujours permis, et à ce (lu'aucune. entrave ne soit mise à l'activité civilisatrice d'un peuple. quelconque dans ses parties navigables.. ». Mais, pendant que les théoriciens dissertent sur. régime. à. au Congo,. établir. les. le. gouvernemenls. meilleur français,. anglais, portugais, chez qui l'indilTérence des premiers. une. a fait place à. activité fiévreuse,. meuacentdaus. ses. vives l'uîuvre créée par ÏAssoridlion inlcniationdlr. de 18HV.. la. France revendique. sur bujuelle IJrazza. a. la. jiar. !•. rive méridionale. jdanté son drapeau. ses prétentions historiques à. L'Angleterre,. la. tr.iilc. possession du lilloral. et. du. la. temps. œuvres. Au débul du Pool,. Le Poi lugal relève. souveraineté du Has Congo.. :.'<). février IHS», lui reconnaît. des deux. l'ives. du ilcuve. juscju'à. Noki Or,. If. Iriouiplu' des revendications fianraises sur le Pool,. ruine des entreprises de l'Association dans. c'est. la. (•elui. des prétenlicuLS portugaises sur. le. le. Haut:. lilltual, c'était l'in-. succès dansie Has etla feruieluie de touldébouchéversla mer..

(25) LA CIUÎATIOX DE l/l'ïAT INDliPICNDA.NT. Pour conjurer ce. «. péril,. — écrit. 21. général Brialniont. le. —. ',. Banuing conseilla à M. Frère-Orban, chef du cabinet, de prendre. en mains,. l'alïaire. et. d'arborer. le. drapeau belge en. Afrique. Cet acte eût coupé court à la polémique... ». Mais. gouvernement belge. le. se souciait. d'alors. fort. peu. d'entrer dans les voies de la politique coloniale, etLéopold livré à luftiième,. II,. presque sans appui dans l'opinion publique. de son peuple, ne put compter que sur son habileté de diplomate, sur. sympathies dont jouissait l'Association interna-. les. surtout, sur les rivalités qui existaient entre les. tionale, et,. puissances. n'eu fallut pas plus, d'ailleurs, pour lui assurer une. Il. victoire presque complète.. Le le. 10 avril I880, les États-Unis,. habilement. général Sanford, affirment leur sympathie pour. humain. et. 24 avril,. la. par. sollicités «. France renonce à ses prétentions sur. but. le. généreux de l'Association internationale la rive. Le. ».. méri-. dionale du Pool, en échange d'un droit de préférence pour cas où l'Association serait sions.. que. A. le roi. une note. amenée un jour. même. peu près en. temps,. le. à réaliser ses posses-. prince de Bismarck,. des Belges a su mettre dans son jeu, proteste, dans. à loid Granville, contre le traité anglo-portugais, et. propose au gouvernement français rence internationale,. «. afin. la. de régler. favorables au développement du. réunion d'une Conféconditions les plus. les. commerce. tion dans certaines régions de l'Afrique lord Granville, contre qui Léopold les. le. II. ».. est. et. de. parvenu. chambres de commerce anglaises, au nom de. commerciale, dénonce C'est ainsi. le traité. que par une. la. Enfin, le. civilisaÎÎG. juin,. à soulever la. liberté. anglo-portugais.. série de transformations imprévues,. nous arrivons au moment où V Association internationale. afri-. caine va donner naissance à un État Souverain.. Des admirateurs de Léopold lui attribuant I.. Aniii'itirc. II,. qui croyaient. le. grandir en. un machiavélisme cynique, ont prétendu que,. de l'Acadcinie de Belgique, 1900, p,. lOii..

(26) 22. ET LE CONT.O. IIELr.lyCK. I.A. daus sa pensée, ce résultat. d'avance. était arrêté. (]ue ses. et. déclarations lunnanitaires de 187G n'avaient eu d'autre but. que de dissimuler ses projets véritables La vérité. Ceux qui. est plus simple.. à cette époque,. travaillaient avec le Roi. furent ses collaborateurs de tous les ins-. (jui. tants, virent sa conception évoluer, sous la pression des cir-. constances. pour. il. :. compta, d'abord, sur l'appui des fRiissances. œuvre internationale; puis. faire. dut reprendre. il. compte des eni.^agements auxquels d'autres songea. —. créer au. les instructions. sou. à. se dérobaient;. remises à Stanley en font. foi. Congo une Confédération d'États nègres;. il. il. — dut. reconnaître, ensuite, que ces États nègres n'existaient point,. navail afTairo qu'à une poussière de tribus,. qu'il. construire. le. cliemin de. serait la voie ferrée,. fer,. pour garder. fallait. il. la. et (\ne.. pour. région que traver-. un gouvernement responsable.. Mais que serait ce gouvernement?. On ne. le. savait pas encore, bien nettement, en 1884,. les déclarations. échangées avec. les Klals-Unis,. et,. dans. en vue de. la. reconnaissance de sou drapeau, V Associât ion africaine continue à affirmer (ju'il s'agit de créer. au Congo quelque chose d'ana-. logue à l'Association protectrice de Libéria. C'est l'année suivante, seulement, que les intentions leur forme définitive. avec. la. Belgique,. il. l:i. des Melges y est. |{i'li;i(|U('. si. .'{.. Li:s. Au moment où tous. les. le. seul ni;nlre. on attendant. l'Klat. annkks. faits. ('iic(»r('. avec. du Congo, de Manana. ni:. i/lvrAT. fondé par Léopold. gouvernements représentés. Les traités. ou de. le. jour où. i)lace.. i'Hi;mii;im:s. ses limites étaient. du Fondateur prennent. déclarations (juil échange. IKtat Indépendant du Congo est né;. :. prendra sa. —. les. n'est plus question d'Ktats nègres. colonie internationale le roi. dans. :. les ;i. à la. II. C(<\<;o. ni'. était. reconnu par. Conférence de Berlin,. v.igucs et incerl.iines. indigènes se bornaient à \ivi,. la. aux deux rives du. rive nord lleuve, de.

(27) CIIÉATION DE l/ÉïAT INDÉPENDANT. L.\. aux stations du Haut,. Vivi au Stanley Pool,. 23. que Holobo,. telles. l'Equateur, Ikoko ou les Falls, et aux établissements de l'ex-. péditiou. Wissmann, dans. Pour que. Kasaï.. le. Indépendant acquière ses limites définitives. l'État. occupe réellement un territoire de plus de 1.800 000 kilo-. et. mètres carrés,. fallut près. il. de dix années encore qui ajoutè-. rent, notamment, aux possessions effectives de Léopold. II,. provinces occupées par les Arabes,. et,. rUele. et l'Ubaugi, les. en 1891-1893, ce qui devait être colonie. :. le. le. plus riche morceau de. la. Katanga.. Des publicistesqui, depuis. lors,. ont sévèrement jugé l'État. du Congo, n'ont pas marchandé leurs témoignages d'admiration à. ceux qui, pendant cette période, furent au service du. nouveau Souverain. Voici, par exemple, ce qu'écrivait, sir. Harry Johnston. il. y a quelques années,. :. « Pour la réalisation de cette œuvre étonnante de découverte, de relèvement géoj^i^raphique, de conquête, de pacification et de développement des moyens de communication, sur ce territoire d'environ un million de milles carrésqui forme lÉtallndépendant. jamais souverain et conducteur d'hommes ne fut mieux servi que le roi l^éopold, par le grand nombre de Belges. d'Italiens, de Scandinaves qui furent employés à l'établissement et au développement de l'Etat Indépendant '. ». Pendant ces premières années, tinue, en. somme,. internationale.. comme un. Il. la. politique. Souverain con-. d'ailleurs, le. du Fondateur de l'Association. apparaît moins. comme un. autocrate, que. délégué de l'Europe, un mandataire des puissances,. ayant généreusement assumé, au profit de tous,. la. reuse de faire régner la liberté commerciale. de mettre. et. tâche onéfin. au commerce des esclaves dans toute l'étendue des territoires. soumis à son gouvernement. Certes, tout le. Onésime Reclus 1.. monde. •. n'avait pas confiance,. écrivait ces lignes prophétiques. Johnston. G. Grenfcll.. I,. p. 448.. et, :. dès l88o,.

(28) 2i. UELr.iyiK et le cont.o. i.v. C'est le. n. premier essai d'un IMal. inlcriialional. et ce sera, peut-. mot de fracaché de j)his basses convoitises. Ouant à cette inlinilé de peuplades noires. Klal libre, international et Iraterncl, les pénélrcra-t-il sans les voler et les violer 'f » être, le dernier, car jamais, autant quaujourd'luii. le ternil»' n'a. 1. Mais ce. qu'une voix perdue dans l'universel concert. n'était. des acclamations. M. Moyuier,. longtemps. philanthrope genevois, qui fut. le. consul général de l'Klal en Suisse,. le. Congolais d'avoir reçu de. avoir demandé, « un maître aussi ils. félicitait les. même. Providence, sans. la. qu'éclairé, auquel. actif. n'auraient à reprocher ni l'inertie du soliveau, ni. de. cité. monde. grue. la. Stanley. ».. signalait. la. vora-. ladmiration. à. désintéressement du Fondateur,. le. le lui. ijui. du. avait dépensé. 500.000 livres sterling, sans espoir de retour, pour une satis-. de pur sentiment. Banning rendait. faction. générosité rare, à. la. persévérance invincible. hommage ». « à. la. du Souverain.. Les Chambres de commerce britanniques, enfin, exprimaient. hautement leur satisfaction, la liberté. commerciale. que leur eiU imposé. On. sait. De. IS.S^i à. car,. dans toute l'étendue de. l'État,. complète, sans aucune des charges. était. anglo-portugais.. le traité. que ce régime de. liberlé dura, à. peu près, six ans.. ISÎM, les noirs Irafiqueiil iii)n'nient des produits. naturels de leur sol. Des sociétés belges se constituent. Les. maisons du Has Congo développent vers l'intérieur de leurscomptoirs Les travaux du chemin de. Desexpédilions parcourent, dans toutes toire de. Kasaï,. ri'ilal. le. le. Kwaugo,. chaîne. les directions, le terri-. l'Uelc. le. Les ex|>éditions Del-. parlent pour. et Hia-Francf|ui. soustraient, en. la. commencent.. explore, on on aclièv(; de reconnaître. (In. Lomami,. communo. fer. le. Katanga,. <iu'elles. gagnant de vitesse, aux convoitises de Cecil. le. Rhodes ^ i.. Cil»'". par. I il.. p. bO. ri«'ii('vc. 2.. vi'MiKiiK et. .Skcin.. I.'t'rdliilinii. Voir Wm'ikhs. I.'HIhI indriiniilnnl. 1899;. «•(.. |iotir. Croi/rtiiJii'iin-.. d'un Klal iilnldn/lirufiii/ne,. 190'.».. et*. «pii. iK',i;j.. coticrme. |)p. ;ti.. :\'.i.. ihi. rcx|il()r<itii)ii 'i.'i.. ('niu/n,. du. (luip,. Katiiii^M,. 47.:;;.. ci, (-•.t;.. 87.. loi.. \. /.>-. llni.vciic.s,. Moiimnt'iil.

(29) LA CREATION DE. Eq même temps que son occupaliou à. Kwamutli. la. ETAT INDEPENDANT. reconoaissance du pays, se poursuit. Comber fondent. Grenfell, Bentley et. ;. mières missions protestantes; Dhanis,. Marc,. les frères. 25. missionnaires de Sclieut s'établissent. les. :. \.. Lemarinel créent. les pre-. Clément de Saint-. le. de Popokabaka,. les stations. Basoko, Kason<:ïO. Banzyville, Yakoma, Lusambo. Mais, par. môme que. le fait. l'Ktat se développe,. sa situa-. tion financière devient difficile. Si les dehors sont brillants,. sont parfois pénibles. Dans cette colonie sans. réalités. les. métropole, sans impôts, et qui ne peut percevoir de droits d'entrée, qui n'a d'autres ressources propres. droits de sortie. Souverain,. le. Léopold. ou et. Souverain seul, qui comble. ;. sa fortuue;. expéditions. coûteuses. mais. les millions succè-. budgets gonflent chaque année,. les. partir de ISUl. la guerre arabe, les. les déficits.. une notable partie de ses revenus d'au-. cuns disent une partie de dent aux millions;. faibles. vente de quelques pointes d'ivoire, c'est. la. le. y consacre. II. que de. vers. à. des. nécessiteront. Nil. le. dépenses hors de proportion avec. et,. surtout, bientôt après,. et,. ressources normales. les. defÉtat.. T.. On avec. sait les. La guerre arabe.. qu'en 1887, Stanley avait jugé utile de composer. Arabes. des Falls l'État,. —. nommer. de. et. Si discutable. encore. s'annonçait. faible,. et,. traitant. d'ajourner. lorsqu'en. donnant. 1891,. gouvernement Léopoldien. meilleures conditions pour entrer en se. le. Tippu Tib. fût cet expédient,. l'avantage. inévitable;. reprirent, le. que. le. mérite de réprimer. eut pour. il. le. conflit. campagne. qui. hostilités. les. se trouva. la traite,. i'((U. et,. anéantit. dans de tout en les. con-. currents redoutables qui lui faisaient échec.. Le. livre. du. D"". Iliude,. montre bien ce que. médecin de l'expédition Dhanis,. fut celte lutte désespérée eutre les. influences qui se disputaient l'Afrique centrale. :. deux.

(30) lA. 26. liKi.iîigUE. ET. i.K. r.oxr.o. « Au lecteur non familiarisé avec Ihisloire afritaine. la campagne arabe paraîtra poul-èlre comme une curieuse pclile t^uerre entre une douzaine d'officiers blancs el quatre cents noirs réguliers, d'une part^contre environ deux cents chefs arabes, renforcés par quelques certaines de leurs métis dirigeant des bandes nom-. breuses d'irréguliers. Mais il faut bien se convaincre que. contrairement àce t|ui s'est passé dans le Soudan, les péripéties de celte guerre se sont déroulées dans une contrée fort peuplée dont les habitants, accoutumés à la guerre sauvage, prirent une large part à l'action; de nombreux contingents changeaient constamment de parti, suivant (juc lun ou l'autre belligérant gagnait ou perdait en prestige'. ». Dans ces condilious, plusieurs milliers d'hommes vèrent eu présence,. comme. et,. la. vages, réfractaires à toute discipline, bataille,. se trou-. plupart étaient des sauy eut, après cliaque. il. des scènes abominables de carnage et de canniba-. lisme.. Le D' Hiude raconte, par exemple, qu'après un combat sur. le. Lomami.. les seules traces laissées étaient,. des endroits ensanglantés, marquant. du combat avaient. été. 11. ajoute. même. là,. (jue ses. com-. faisaient jjas de dilTérenco entre leurs. tués ou leurs blessés et ceu.v de l'ennemi.. Gongo. çà el. place où les victimes. découpées pour servir au banquet du. soir des survivants victorieux.. pagnons de camp ne. la. Une des femmes de. Lutété, le principal chef des auxiliaires indigènes, fut. tuée pendant. sommaire. bataille. la. propres gens.. ;. Toutefois.. elle fut. découpée. (îongo Lutété. lendemain en donnant. le. et. en. mangée par tira. coupables. les. ses. vengeance à. leurs. camarades pour servir de repas. C'est au prix de telles horreurs, ([u'après. dix huit mois, on Dlianis el ses. d'un courage. le. l't. I.. 1S')H;. avril. IhsiiK. l.u. firent. d'une endurance incroyables,. el. .\rabes furent refoulés vers. en mars. une campagne de. compagnons. Kasongo. iH'.l'i,. la. cliuli'. p. ii. liriixfllcs, 18»».. lie. le. tomba. clmle de 1(1. Tanganika le. 'l'A. l\;ib;imbai-('. liiiiniiKiliiiii. lir.s. :. les traitants. Nyangwé. avril. nu. fut pris. suivant,. termina. Aiitln's. preuve. la. el,. guerre,. Cinir/i) (Irud.. fr.),.

(31) LA CRKATION DE L ETAT INDEPENDANT. dans laquelle avaient de leurs. et. —. du seul côté des Arabes. hommes!. indigènes, plus de 70.000. alliés. IL. péri, parait-il,. 27. Les e.rpc dit ions rers. Nil.. le. Malgré l'étendue immense des territoires soumis à son influence, le roi Léopold avait des projets plus vastes encore, et,. après avoir occupé. d'une partie du Kwango, chassé. les Portugais,. Manyeraa,. une. côté,. il. Katanga, pris possession, malgré. le. porta ses vues sur. le. Haut. série d'expéditions qui avaient. du Bahr-el-Gazal. et. les. Arabes du. Nil, et organisa, de ce. pour but de s'emparer. du Baghirmi^. Mais ces tentatives d'expansion vers. le. nord furent bientôt. contrecarrées, à la fois, par la France et l'Angleterre. L'Etat. du Congo dut renoncer Tchad, Bref,. et. à ses velléités de conquête. momentanément. Léopold. aussi. du côté du. du côté du Bahr-el-Gazal.. dut se contenter de l'enclave de Lado, que. II. gouvernement anglais. lui. donna. à bail,. pour. le. durée de son. la. règne, sauf à en chasser les Mahdistes qui se trouvaient alors. sur. le. A. Haut Nil (1894).. cet eflet,. nisées. :. deux grandes expéditions militaires furent orga-. l'une,. sous. le. commandement de. occuper Redjaf le' 14 février 1897;. l'autre, forte. de troupes indigènes sous Dhanis, s'engagea dans les derviches,. toum,. le. Challin, finit par. de. o. 000. hommes. vainqueur des Arabes,. le. de l'Aruwimi, pour aller combattre. la forêt. contre qui marchait en. sirdar Kitciieuer, à. la tète. même temps,. vers Khar-. d'une armée anglo-égyp-. tienne.. Mais, au. moment de. franchir. la ligne. l'avaut-garde de Dhanis se révolta: ses. chemin du sud, avec leurs armes. et. de. faîte. hommes. CougoNil, reprirent le. munitions, entraînant. avec eux les autres bataillons de marche qu'ils rencontraient. 1.. On trouvera des. détails très intéressants sur les |)rojels de Léopold II le Nil dans l'article de .V.-.I. Wauters {Momemcnl. expéditions vers r/i'Dijraphiqite, 9 janvier en mai 1910. et. les. l'JiO),. et,. surtout,. dans. les articles (jui suivirent,.

(32) LA ItEl.r.KHK KT LK CONGO. 28. Dhanis essaya. Mimi.. lui-même. disputer aux rebelles. ilo. battu;. fut. 11. rétrograder jusqu'aux. ilut. le. expédilious uiililaires envoyées pour. passage de lArii-. furent dispersées;. troupes fidèles. ses. Kalls.. dépit. Vax. des. les l'éduire, les soldats. révoltés achevèrent, pendant près de dix ans, de ruiner la. Province Orientale,. Après un. éprouvée déjà par. si. désastre, ou pouvait croire (jue le Souverain. tel. du Congo ne songeait plus Haut. torales vers le. Avec. môme. la. campagne arabe.. la. expansions. à de nouvelles. L'événement prouva. Nil.. le. terri-. contraire.. obstination (jue dans ses autres entreprises,. continua, pcudanl dix ans,. il. à enterrer des uiillious dans les. sables soudanais. L'incident de Fashoda n'était pas encore. terminé. (juillet. saient dans. le. que des. 1898),. Bar. el. Gazai.. Un. otTiciers. congolais réapparais-. décret avait, en décembre. constitué à Bruxelles la Société générale. gnie congolaise à responsabilité limitée,. v. I8*J7,. compa-. afriraine,. autorisée à acquérir. toute concession et à exercer tous droits d'administration poli-. tique en dérivant. ».. Son but, non. relatif à l'exploitation. mais connu,. spécifié,. des territoires du Nil pris à bail.. était. Deux. autres sociétés, qui avaient déjà reçu des concessions de l'Étal. dans ces Afn'ca. territoires. C\ avaient. :. V AtiuloBcloinn. été fondées à. dans. anglais,. un sauf-conduil. le Balir-el (îazal. Il. et. cepeuihiMt. Lcopold. LWngIcterre. la. possession précaire. 1.. nord,. fut barrée. anciens. les. postes. '. et les. d'Kmiu. (hî. /,/•. Miiiireiurnl. crut trouver nue occasion. déchanger. tout de. suite,. l'enclave de Lado, contre un. terri-. ')". en. ellet,. iianillclf nord, (|u'il. de possessifui souveraine NVmtkiih.. II. (|uestion. lui proj)Osa,. toire s'étendant jns(|u'au litre. pai- le. de Luplon Bey.. 1 '.•():>.. nouvelle de reprendre. la. pénétrer,. La route leur. Anglo-Kgyptiens réintégrèrent. Ilii. i)()ui-. du gouver-. ISîM),. leur fut refusé. Des officiers de l'Ktat. se présentèrent |tar le sud.. Pacha. lUitish. et la. Londres, par des capitaux. anglais et congolais. Llles snllicilèrent, en. nement. C. Ajricn. recevrait à. (Icfinitive.. {/i''u;/i(ii)liitfiir,. '.tj.invicr. l'.tIO,. p.. 20..

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