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Site portuaire de Pommeroeul. I. Catalogue du matériel pré- et protohistorique

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

248

F. HUBERT

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL

I

CATALOGUE DU MATÉRIEL

PRÉ- ET PROTOHISTORIQUE

BRUXELLES 1982

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SITE PORTUAIRE DE POMMERffiUL I

(3)

ARCHAEOLOGIA BELGICA Dir. Dr. H. Roosens

Etudes et rapports édités par Ie Service national des Fouilles

Pare du Cinquantenaire 1 1040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 1040 Brussel

©

Service national des Fouilles D/1982/0405/3

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11

I

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

248

F.HUBERT

SITE

PORTUAIRE DE POMMER<EUL

I

CATALOGUE DU MATÉRIEL

PRÉ- ET PROTOHISTORIQUE

BRUXELLES 1982

(5)

INTRODUCTION

Pommerreul, maintenant englobé dans la nouvelle commune de Bernissart, arrondissement d' Ath, est situé en Hainaut occidental à la frontière franco-beige et à 20 km au nord de Bavai (fig. I).

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Fig. I. Carte de situation, avec Ie réseau des voies romaines d'après J. Mertens.

(6)

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6 F. HUBERT

Le paysage y est plat, traversé de canaux, et d'aspect rural malgré les vestiges de !'industrie charbonnière. Ses points les plus élevés ne dépassent pas 22 m d'alti-tude près du site qui occupe, à l'est du « pont Cocu », Ie lit du nouveau canal Hensies-Pommerreul.

La découverte du site, qui date de 1975

C),

est due aux travaux de terrasse-ment du nouveau canal, qui mirent au jour à 2,5 m de profondeur, d'abord des vestiges gallo-romains puis à cöté et en dessous, des traces d'occupations se ratta-chant lato sensu à la préhistoire, depuis Ie néolithique jusqu'à l'äge du fer. A cette profondeur, Ie terrain se présentait comme un ensemble en place de tirnon quater-naire traversé par des bancs de tourbe et de sable. Ces bancs sont dus à différents lits colmatés de !'ancien cours d'eau qui aujourd'hui est la Haine rectifiée et canalisée. Dans ce plat pays, la rivière changeait de lit à chaque crue importante. 11 en est résulté un terrain composé d'alluvions sableuses et tourbeuses qui se reeau-pent et s'enchevêtrent, formant ainsi une chronologie relative que semblent préciser les trouvailles archéologiques. De longues coupes montrèrent ce travail de remaniement du terrain par I' eau. Les plus anciens dépöts se caractérisent par un apport de tourbe et de bois flottés ou s'intercalent de minces lits de sable marquant des crues temporaires. Ces couches oot été attaquées, détruites, emportées et redéposées en subissant un apport important de sable dû au courant. Ce second travail de la rivière semble avoir été fait durant l'époque gallo-romaine si l'on en juge par Ie matériel archéologique que ces alluvions sableuses renferment En effet mis à part un peu de céramique d'allure « äge du fer tardif »,tout !'apport humaio y est gallo-romain. Quant aux alluvions tourbeuses, elles oot livré du matériel de facture « La Tène tardif ». Toutefois devant des phénomènes de dépöts alluvion-naires, il faut conserver à I' esprit qu'il s'agit de charriages. Si lents soient-ils, étant donné la faible pente du sol, ils oot pu amener un matériel, soit arraché aux berges, soit jeté à la rivière en amont. Rien ne prouve donc que nos interprétations soient justes; aussi nous crayons devoir tenir compte des endroits de trouvaille sur Ie site pour permettre au lecteur des corrections éventuelles.

Nous distinguons cinq endroits différents :

Secteur I : ce milieu correspond au port gallo-romain. Là, Ie cours d'eau en creusant son lit à travers les dépöts tourbeux, a épargné en profondeur, des poehes de tourbe qui oot conservé Ie matériel archéologique ancien.

Secteur II : eet endroit de trouvaille est caractérisé par une série de petits pieux de bois, plantés à travers la tourbe dans Ie sol en place. Une tranchée (Tr. II) a coupé Ie tout, et des décapages du sol oot montré la limite des anciennes alluvions recoupées par Ie dépöt des alluvions récentes. 11 s'agit sans doute d'un endroit d'habitation si l'on en ju ge par Ie caractère domestique des principales découvertes faites entre les pieux (fig. 2).

1 DE Bo

(7)

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 7

(8)

I

8 F. HUBERT

Secteur lil : ce milieu correspond à une partie des alluvions récentes, à l'extrémité

ouest de la tranchée II, qui ont fourni un peu de matériel attribuable à la fin de l'äge

du fer, arraché sans doute avec des alluvions tourbeuses.

Secteur IV : ce secteur n'est pas alluvionnaire; il constitue la berge de sol en place,

Ie long des anciennes alluvions, à l'extrémité est de la tranchée I.

Les isolés : sont des objets relevés au contact des alluvions anciennes et des

alluvions récentes lors des décapages de grande surface. Il est question d'objets

abandonnés par Ie courant sans qu'il y ait structure d'habitation et qui, d'après leur situation, appartiennent aux anciennes alluvions.

(9)

INVENTAIRE

LE NÉOLITHIQUE

La période néolithique ne semble pas avoir laissé de traces d'une occupation. Un seul objet, une hache, peut lui être attribué eneare que Ie milieu de sa découverte soit gallo-romain, au fond de la passe en goulet, recoupée par les carrés C4 et D4. Elle gisait sur Ie sol en place avec un fragment de vase planétaire et des tessons de terre sigillée. Cet outil peut avoir été récupéré en dehors du site par les Gallo-romains qui en ont fait un objet apotropaïque.

1. Hache en silex, L. : 176; larg. : 63; ép. : 35 mm, entièrement polie à l'exclusion de quelques éclats profonds au talon. Patine tourbeuse, brun-roux, sur un silex gris foncé à grain fin. N° cat. : 355 (fig. 5).

L' ÁGE DU BRONZE

De la fm de cette époque, on possède quelques ob jets qui ont été trouvés à peu de distance les uns des autres, dans Ie secteur IV. 11 est difficile de dire s'il s'agit d'une tombe perturbée dont les offrandes auraient été dispersées ou de traces d'une accupation domestique.

La céramique

2. Pot à provisions, H. : 380; diam. de la panse :ca. 480; diam. à l'ouverture: 380 mm. Proftl bitronconique, reconstitué à partir de nombreux tessons non roulés. Bord évasé en marli biseauté à l'intérieur. Fond plat. Päte homogène grise, dégraissée à la grosse chamotte atteignant 10 X 7 mm. Extérieur grisou brun selon les endroits; intérieur gris-noir, sommairement lissé.

Décor composé d'éclaboussures de päte malle couvrant toute Ia panse avec, dans Ie haut, des traînées de doigts. Sous Ie bord, des traces diffuses d'impressions digitales sant Ie résultat du travail de mise en forme. La lèvre est incisée de coups obliques et irréguliers.

Comparaison : ce pot appartient au type 5a du « groupe flamand »de Desittere() du Bronze fmal Ha. B, forme empruntée à des récipients en métal. On peut entre autres Ie rappraeher du vase 1 de l'incinération 0 de Chätenay-sur-Seine C). N° cat. : 318 (fig. 3).

3. Fragment d'un bol à bord rentrant, ép. de la paroi : 5-8 mm, avec une lèvre amincie et arrondie. Päte homogène gris-noir, à dégraissant de fine chamotte. Extérieur gris et brun-beige, égalisé sans lissage; intérieur gris-noir lissé.

DESITIERE, 1968, B fig. XIV, fig. 89, 4. 3 BONTILLOT e. a., 1975, p. 425.

(10)

~---~- --10 F. HUBERT Fig. 3. Ech. : 1/4. - n . ' [ ' '

Décor :

à

40 mm sous la lèvre, un bandeau horizontal est appliqué, marqué d'impressions au doigt.

Comparaison :Ie décor existe à toutes les phases de l'äge du bronze. Quant à la forme, elle peut être rapprochée de bols du Bronze final Ha. A ou B de Laag Spul aux Pays-Bas (4), de Temse Veldmolenwijk

n

OU des écuelles de la tombe de

Coblence du Ha. C (6). N° cat. : 318 (fig. 5). Le métal

4. Hache à douille en bronze, L. : 116; larg. au tranchant : 42,5, de la douille : 33,7; ép. 34; prof. de la douille : 75 mm. Douille de section circulaire à l'extérieur et subreetangulaire à l'intérieur, renforcée par un bourrelet. Cötés concaves et tranchant convexe légèrement plus large que la douille. Anneau de ftxation latéral. Décor : des ailerons sont figurés en relief, soulignés par un filet. Sur un cöté, sous Ie bourrelet, un trou est peut-être un défaut de coulée comme l'anneau qui n'est pas fermé. 4 VERWERS, 1975, fig. 3, 46. 5 DE LAET e.a., 1958, p. 122. 6 DESITTERE, 1968, 8 fig. 16, A p. 15.

(11)

E POMMERffiUL SITE PORTUAIRE D

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Fig. 4. Ech. : 1/2. 11 84

(12)

12 F. HUBERT

Comparaison : cette hache du type de Plainseau, variante du groupe « South-eastern »de Butler C) (8

), est très répandue dans Ie Nord de laFrance et dans nos régions. Elle appartient au Bronze final ou Ie type apparaît a vee Ie groupe des épées en « langue de carpe >> du Ha. B/C, comme à Pulle (9), à Turnhout, Hoogstraten,

Jemeppe-sur-Sambre eo) et à Han-sur-Lesse ("). N° cat. : 318 (fig. 4).

Le bois de eervidé

5. Hache en bois de cerf, L. : 141 ; larg. : 25 ; ép. : 21 mm; diam. de la perfora ti on : 14,5 X 12 mm, taillée à partir d'un andouiller courbe, détaché au couteau et cassé du merrain. Tranchant étroit, aiguisé par usure d'un seul cöté, opposé au talon resté brut.

A 28 mm du talon, s'ouvre un trou d'emmanchement ovale, travaillé des deux cötés par une perforation conique.

Comparaison : ce type d'objet très ancien apparaît dans nos régions, au mésoli-thique mais la patine rugueuse de celui-ci, peu influencée par un séjour en milieu tourbeux, lui öte cette antiquité. 11 peut encore appartenir au Bronze fmal comme une hache à perforation carrée du cimetière du Bronze final Ilb de Chatenay-sur-Seine (12) et une autre de Marolles-sur-Seine encore inédite. Cinq autres haches

appartiennent au site des Champs d'Urnes de Buchau en Allemagne, daté du Ha. A-B ou Bronze final II-III (13

). Une hache en tous points semblable mais plus grande, a été trouvée dans les marais du Neekerspoel près de Malines (14).

N° cat. : 145 (fig. 4).

Le silex

6. Quatre éclats de silex de 25 à 62 mm de longueur. Deux ont été tirés d'un silex local, gris-noir mat à gangue blanche. Le troisième provient d'un rognon récupéré dans des terrains tertiaires, a vee une gangue gris-verdätre et l'intérieur brun-beige. Ces trois éclats sont oblongs et de forme triangulaire. Le quatrième a sauté d'une hache polie; i! a pris une teinte brun rouille due au milieu tourbeux. N° cat. : 318. Datation : ces ob jets qui constituent un ensemble homogène, attestentune accupa-tion du site à la fin de l'äge du bronzeet peut-être au début de l'äge du fer si !'on retient les attaches au Hallstatt C de certains d'entre eux.

7

GAUCHER & MOHEN, 1974, p. 62. 8 BUTLER, 1963, p. 84. 9 VAN IMPE, 1972, p. 12. 10 MARIËN, 1952, fig. 200 et 211. 11 DE LAET, 1974, fig. 164. 12

BONTILLOT e.a., 1975, fig. 18. 13

KIMMIG, s.d., fig. 19. 14

(13)

I

SITE PORTUAIRE DE POMMER<EUL 13

L'ÉPOQUE DE LA TÈNE

La céramique

Le matériet céramique est peu abondant, limité à 38 tessons, 2 gobelets et

1 vase cordiforme qui a pu être reconstitué. S'il est peu varié dans ses formes, il est

décoré de motifs divers.

Parmi les formes, les urnes ou pots à cuire dominent, à panse arrondie sur

petit fond plat sans pied marqué, et surmontée d'un col court concave. La päte est

généralement grise à gris-noir, dégraissée à la chamotte, et plus rarement au

charbon de bois. Sur certains tessons, on ne peut pas distinguer la nature du

dégraissant. La fabrication est réalisée à la main, sans tour, sauf dans cinq cas ou

des traces d'étirements autour de grains de chamotte trahissent l'emploi d'un tour

I ent. La cuisson a Ie plus souvent été faible; les tessons se raient à l'ongle, et rendent

un son mat à l'exception de rares cas.

Le décor occupe la liaison col-épaule; il est alors constitué d'alignements

simples de coups d'ongle ou d'ébauchoir, soit encore d'une cannelure ou d'une

incision. Dans un cas, la lèvre du col est soulignée par une rangée de coups de

poinçon. Quand Ie décor couvre la panse, ce sont des tracés au peigne ou à la

brosse, ou des sillons à l'ébauchoir qui envahissent toute la surface, voire Ie fond,

ou bien sont ordonnés en zones. Beaucoup de cols ont subi l'application au pinceau d'un enduit noir brillant qui revient vers l'intérieur du vase. Un seul tesson montre

la technique de l' « éclaboussé ».

La majeure partie des tessons provient du secteur II, entre les pieux. Quatre tessons se rattachent au secteur I, sous Ie lit de la rivière alimentant Ie port. Cinq tessons appartiennent aux alluvions récentes du secteur ouest de la tranchée II, soit Ie secteur liL

Secteur I.

7. Fragment d'épaule d'un pot à cuire (fig. 5). N° cat. : llla.

Ep. au col : 7,5; ép. de la paroi : 6,5-7,5 mm. Col concave, égalisé au lissoir et

couvert d'un enduit noir brillant à l'extérieur. Extérieur de la panse, brun et strié;

intérieur gris-noir et rugueux avec traces d'égalisation; päte brun-noir, bien cuite,

à zone gris-noir vers l'intérieur, homogène et sans dégraissant visible.

Décor : enduit au col et stries obliques sur la panse faites au peigne.

8. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 5). N° cat. : 111 b.

Diam. de I' ouverture :

±

200; ép. de la paroi : 5-6,5, au col : 9 mm. Col éversé à

lèvre arrondie et irrégulière, légèrement épaissie à l'intérieur. Extérieur gris et beige

avec des traces d'égalisation sans lissage; intérieur gris-noir avec les mêmes traces;

päte grise à dégraissant de chamotte grise, à cuisson peu poussée. 9. Fragment de col d'une petite urne (fig. 5). N° cat. : lllc.

Diam. à !'ouverture :

±

100; ép. de la paroi : 7-10, au col : 5 mm. Col éversé à lèvre

(14)

14 F. HUBERT 3 8 9 11 Fig. 5. Ech. : l/3.

(15)

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 15

beige, strié; intérieur gris-noir à brun-beige, lissé au col, égalisé à la pan se; päte grise à chamotte fine gris-noir; cuisson peu poussée.

Décor : des coups de poinçon sous la lèvre, des coups d'ébauchoir à la base du col et des griffades au « balai » sur la panse.

Comparaison : les coups d'ébauchoir rappeilent un col de Blicquy «Pont -Nicquet »

e

5

).

Situation : Ie lot 111 provient du dessous de la banquette C2-C3, d'une pochede tourbe a vee l'épée n° 48 et la bague en bronze n° 77.

10. Fragment de terrine carénée (fig. 5). N° cat. : 159.

Diam. de I' ouverture : ± 220, à la carène : ± 235; ép. de la paroi : 6-12,5; haut. possible : ± 160 mm. Carène anguleuse terminée par une lèvre arrondie, ressor -tanten bourrelet. Extérieur égalisé sans lissage, gris à !'ouverture, brun-beige à la pan se; intérieur gris et gris-beige a vee des traces de régularisation; päte grise, dégraissée de chamotte beige et de sable; cuisson peu poussée.

Décor : stries parallèles disposées en bandeaux verticaux et horizontaux. Les stries sont imprimées à l'aide d'un peigne à huit dents, légèrement déplacé dans un second passage sur les bandes verticales pour les élargir à dix stries.

Comparaison : la forme rappelle des vases de la hutte A de Spiennes mais en plus trapue

e

6). Le décor au peigne est L.T. UI par sa disposition en alternanee a vee des zones nues et évoque une coupe de Lommel « Kattenbos » de L.T. Illb

e

7

). Situation : dans Ie carré C 1, prise dans les bois flottés et la tourbe, remaniée à l'époque romaine dans Ie haut.

Secteur Il.

11. Fragment d'épaule d'une terrine à profil sinueux (fig. 5). N° cat. : 177. Diam. de I' ouverture : ± 270, à l'épaule : ±285; ép. de la paroi : 6 mm. Col concave, épaissi à l'intérieur et terminé par une lèvre mince. Extérieur gris-noir, égalisé à l'ébauchoir et lissé; intérieur identique, plus mat; päte grise à zones brunes, dégraissée à la chamotte fine et noire; bonne cuisson.

Décor : traces d'enduit brillant sur la panse.

Comparaison : Ie profil sinueux et

Ie

col épaissi à l'intérieur peuvent être rappro -chés du vase n° 15 du Mont Eribus II

e

8

). Situation : au début de la Tr. Ila, avec un potin. 12. Trois tessons décorés (fig. 5). N° cat. : 181a.

Ep. : 5,5 à 8,5 mm. Extérieur brun-beige à flammes grises; intérieur gris à gris-noir, irrégulier; päte grise et brun-beige, à dégraissant de fine chamotte grise; bonne cuisson.

IS AMAND, 1959, fig. 9, 4.

16

MARIËN, 1961, fig. 46, I et 8.

17

DE LAET & MARIËN, 1950, p. 339.

18

(16)

16 F. HUBERT

Décor : stries profondes, au peigne, distribuées verticalement de façon subparal-lèle.

Comparaison : ce décor serré et vertical est propre aux « pots à cuire » à bord

rentrant, apparaissant au L.T. Illb, du type Gose 355. 13. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 5). N° cat. : 181 b.

Diam. àl'ouverture:

±

190; ép. de la paroi :5-7,5 mm. Col concave presquedroit,

lissé, avec traces d'enduit; lèvre droite à angles arrondis. Extérieur de la pan se gris-beige et grenu; intérieur lissé au col et grenu à la pan se, gris-noir; päte gris-gris-beige à dégraissant de fine chamotte grise; bonne cuisson.

Décor : enduit noir au col et coups d'ongle appuyés à droite soulignant l'épaule. Comparaison : ce profil est proche d'une urnule de Tournai comme Ie décor

associé à un enduit

e

9

).

14. Fragment de panse décorée (fig. 5). N° cat. : 181c.

Ep. de la paroi : 4,5-6 mm. Extérieur gris-beige, grenu; intérieur gris, rugueux; päte grise à dégraissant de fine chamotte gris-noir.

Décor : sillons verticaux séparant des colonnes de points, Ie tout légèrement marqué.

Comparaison : ce décor ne laisse pas d'évoquer celui de terrines et de gobelets

L.T. Illb de Wederathou les bandeaux

à

pointillés sont séparés par des bandeaux

nus

e

0). Des pointillés simples en colonnes mais sans sillon de séparation se

retrou-vent sur une terrine de la tombe 519 avec un as d' Agrippa

e

1). On peut encore citer

un décor très semblable à Tortequenne dans Ie Pas-de-Calais (22

) en milieu L.T. lil.

15. Fragment de panse décorée (fig. 5). N° cat. : 181d.

Ep. de la paroi :

±

4,5 mm. Extérieur gris-noir; intérieur gris; päte gris-beige à

dégraissant de chamotte fine, gris-noir; cuisson peu poussée.

Décor : cannelures parallèles séparées de bandes nues, Ie tout horizontaL 16. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 5). N° cat. : 195a.

Diam. à I' ouverture:

±

155; ép. de la paroi:

±

6 mm. Col concave à profil brisé à

l'intérieur; lèvre épaissie et arrondie. Extérieur gris-noir, lissé avec des traces d'enduit; intérieur égalisé avec enduit; päte grise homogène sans dégraissant visible; cuisson peu poussée.

Comparaison : le profil intérieur du col rappelle un profil de Tournai «La

Loucherie »

e

3).

17. Fragment de fond (fig. 5). N° cat. : 195 b.

Ep. du fond :

±

19,5, de la paroi :

±

8 mm. Fond plat formant un angle vif avec la

19

AMAND, 1959, fig. 2, 3 et fig. 5, 2.

20

HAFFNER, 1971, pl. 56, 6 et 1974, pl. 151, 9.

11

Io., 1974, pl. 153, 5. 11

DEMOLON & HURTRELLE, 1973, fig. 2, 7. 13

(17)

I

SITE PORTUAIRE DE POMMER<EUL 17

paroi. Extérieur gris-noir avec tache brun-beige, égalisé sans lustre; intérieur gris

-noir, grenu; päte gris--noir, sans dégraissant visible; cuisson peu poussée. 18. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 5). N° cat. : 301a.

Diam. à I' ouverture : ± 345; ép. de la paroi: 6,5-9,5 mm. Col éversé, terminé par une lèvre épaissie et arrondie, égalisé avec enduit Epaule en ressaut formant arête. Extérieur gris-beige rugueux et vacuolaire par disparition du dégraissant; intérieur gris, rugueux; päte gris-noir, poreuse, dégraissée au charbon de bois et à la chamotte grise.

19. Fragment de col d'une petite urne (fig. 5). N° cat. : 301b.

Diam. à !'ouverture :

±

130; ép. de la paroi :

±

6 mm. Col concave à lèvre épaissie et arrondie. Extérieur et intérieur égalisés, gris-noir; päte gris-noir, dégraissée à la chamotte; cuisson peu poussée.

20. Fragment d'épaule (fig. 5). N° cat. : 301c.

Ep. de la paroi : ± 6 mm. Epaule en ressaut formant arête sur un col terminé par une cannelure large. Extérieur beige, grenu; intérieur gris-noir, grenu et vacuolaire; päte gris-noir, dégraissée de fine chamotte et d'os broyé; cuisson poussée. Décor : légères griffades obliques faites à l'ébauchoir disposé à plat. 21. Fragment de panse décorée (fig. 6). N° cat. : 301d.

Ep. de la paroi : ± 6 mm. Extérieur et intérieur gris-noir, rugueux; päte grise, poreuse, sans dégraissant visible.

Décor : fines stries obliques légèrement marquées au « balai ».

22. Fragment de pan se décorée avec départ de pied (fig. 6). N° cat. : 301 e. Ep. de la paroi : 6,5-7 ,5, du fond : 10 mm. Fond plat en angle mousse. Extérieur et intérieur gris-noir, rugueux et friables; päte poreuse, gris-noir à dégraissant de charbon de bois; cuisson peu poussée.

Décor : cannelures peu profondes disposées obliquement en se recoupant. Comparaison : ce décor se retrouve à W érimont

e

4), sur des tessons de la hutte A

de Spienoes

e

5

), au Mont Eribus I

e

6) et à Marilles en milieu L.T. Illb

e

7).

Situation : Ie lot 301 provient du milieu des pieux.

23. Fragment de col d'une écuelle (fig. 6). N° cat. : 314a.

Diam. à I' ouverture : 270, à l'épaule : 285; ép. de la paroi : 6-12 mm. Col éversé, concave, à lèvre épaissie et arrondie. Epaule en ressaut formant une arête. Extérieur noir, mal égalisé sauf au col; intérieur gris-noir et noir, grenu; päte noire, homogène, dégraissée au charbon de bois; cuisson poussée.

Décor : un enduit noir sur Ie col.

24

MARIËN, 1970, fig. 22, fig. 44, 9. 25

MARIËN, 1961, fig. 4 7, 15.

26 IBID., fig. 34, 9.

(18)

18 F. HUBERT

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41 -' · .. ' '__,<· . ' 11 ' I - , ) 40 44 Fig. 6. Ech. : 1/3.

(19)

:j

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 19

Comparaison : un profil semblable a été trouvé à quelques kilomètres à Ormeignies « Bois des Quewettes » ( 8) ou i1 était accompagné d'un fragment de bracelet en verre L.T. II-Ill, du type 7b d'Haevernick (9). IJ existe aussi en Bavière associé aux mêmes braceJets dans un ensemble attribué au L.T. lila

C

0

). La forme est connue à Emelgem

C

1

) et à Courtrai en milieu mal daté

C

2), maïs plus récent

e

3). 24. Fragment d'une écuelle carénée, à haut bord concave (fig. 6). N° cat. : 314b. Diam. à la carène: ± 270; ép. au col: 7-8,5, de la panse : 9 mm. Carène anguleuse séparant une panse convexe d'un col concave. Extérieur gris-noir, lissé sans lustre; intérieur gris-noir, mal égalisé avec des traces de doigts à l'angle de la carène; päte gris-beige, dégraissée de fine chamotte et de rares grains de charbon de bois. Comparaison : cette carène peut être rapprochée des écuelles carénées du L.T. lila de Wérimont

C

4) connues aussi à Bruges plus tardives

C

5).

25. Fragment d'épaule d'une petite urne. N° cat. : 314c.

Diam. à l'épaule : ± 95 ; ép. de la paroi : 8-10 mm. Extérieur gris égalisé sans lissage; intérieur noir avec traces de doigts; päte homogène noire, dégraissée au charbon de bois; cuisson poussée.

Comparaison : Ie bombé de l'épaule, les mesures et la matière rapprachent ce fragment des urnules à panse biconique de la nécropole II du Mont Eribus

C

6

) forme connue aussi à Bavay

C

7).

26. Fragment d'épaule décorée (fig. 6). N° cat. : 314d.

Ep. de la paroi : 4,5-5,5 mm. Extérieur gris-brun, grenu; intérieur gris, grenu, avec des traces de travail au tour Jent; päte ftlée, gris clair avec zone brun-beige sous la surface extérieure, dégraissée à la chamotte fine, gris foncé; cuisson poussée. Décor : 4 cannelures à la base du col, faites au tour, répétées six fois sur l'épaule sans être lissées. Les deux sillons supérieurs sont oblitérés par des coups d'ébau-choir obliques et appuyés de gauche à droite. Sur Ie haut de la panse, décor en métopes formé de plusieurs rainures verticales non lissées. Enduit noir sur le col. Comparaison :la technique du décor estcellede beaucoup de vases de La Tène final. Les métopes rappellent Ie décor d'une urne de Blicquy « Pont Nicquet >>

C

8).

28 DELERlVE, 1969, pl. XXI, 17. DEMAREZ, 1972, pl. V. 29 HAEVERNICK, 1960, p. 52. 30 STRÖCKLI, 1979, pl. 4, 12. 31

THOEN & VAN DooRSELAER, 1980, fig. 7, 44 et p. 59. 32 LEVA & COENE, 1969, p. 82.

33 DE BoE, 1981. 34 MARIËN, 1970, fig. 18. 35 THOEN, 1978, fig. 7, 9. 36 MARIËN, 1961, fig. 72, p. 188. 37 DELERlVE, 1969, fig. 61, p. 79. 38 AMAND, 1959, fig. 9, 3.

(20)

20 F. HUBERT

27. Fragment de rebord (fig. 6). N° cat. : 314e.

Ep. à la lèvre : 10, sous Ie bord : 7,5 mm. Lèvre épaissie et aplatie, légèrement éversée. Extérieur gris lissé; enduit noir; intérieur lissé, en partie couvert d'enduit; päte grise, dégraissée à la chamotte gris-noir; cuisson peu poussée.

28. Fragment de fond (fig. 6). N° cat. : 314f.

Diam. : ± 170; ép. du fond : 12,5, de la paroi : 8 mm. Fond plat formant un angle vif avec la paroi. Surfaces grises, rectifiées et Iissées; päte gris-beige, dégraissée à la chamotte gris-noir et brun-beige; cuisson poussée.

29. Fragment de panse décorée au « balai » d'un grand vase. N° cat. : 314g. Ep. de la paroi : 4,5-6,5 mm. Extérieur gris et gris-brun clair, intérieur gris clair, rugueux; päte gris cl air, dégraissée de fine chamotte et de charbon de bois; cuisson poussée et traces de tour lent.

30. Fragment d'un creuset. N° cat. : 314h.

Ep. de la paroi : ± 12 mm. Extérieur grumeleux, riche en sable et friable, rouge-brun à rouge-brun-violet; intérieur irrégulier, vitrifié gris-vert; päte présentant les mêmes caractères dus à la fusion.

Situation :Ie lot 314, de sept tessons, provient de l'extrémité S.-E. de la Tr. lla, d'une poche de tourbe avec trois mächoires de sanglier.

31. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 6). N° cat. : 362a.

Diam. à )'ouverture:± 180; ép. de la paroi: 6-7 mm. Col concave à lèvre légère-ment aplatie; épaule séparée du col par un filet de pàte. Extérieur gris-noir, égalisé et Iissé au col avec traces d'enduit; intérieur gris-beige, Iissé; pàte gris-beige, dégraissée à la fine chamotte; cuisson peu poussée.

Décor : stries obliques et courbes couvrant irrégulièrement la panse en partant du filet de l'épaule, qui est oblitéré par des coups d'ébauchoir appuyé de droite à ga uche.

Comparaison : les vases de Blicquy « Pont Nicquet »

e

9

) et d'Ormeignies « Bois de

Quewettes » (40) et du « Bois des Mervaux » (41) sont très proches par leur profil et

Ie style du décor.

32. Fragment de fond (fig. 6). N° cat. : 362b.

Ep. du fond : 11-12,5, de la paroi : 7-8,5 mm. Fond plat formant avec la paroi un angle mousse. Extérieur gris-beige, grenu; intérieur plus fruste; päte grise à dégraissant de chamotte gris-noir.

33. Godet (fig. 6). N° cat. : 370c.

Diam. à )'ouverture : ± 78; haut. : 46; ép. de la paroi : 6,5-9, du fond : 7 mm. Paroi droite, terminée par une lèvre légèrement apiatie; fond plat, débordant. Extérieur et intérieur lissés irrégulièrement sans lustre, noirs avec des nuances brun-noir; päte noire, dégraissée de fine chamotte et de grains de silex.

39 IBID., fig. 9, 2. 40 DELERIVE, 1969, pl. XVIII et p. 49. 41 DEMAREZ, 1972, p. 13 et pl. V.

(21)

I

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 21

Comparaison : la forme peut être rapprochée d'un godet du Moot Eribus 11 (42) et

d'Orp-le-Grand (43

).

Situation : au S. de la Tr. Ila avec trois anneaux en bronze 0°5

78 et 79 et une hache

à douille en fer n° 66 et l'épée n° 52.

Secteur III.

34. Fragment de col d'un pot à cuire (fig. 6). N° cat. : 191 a.

Diam. à !'ouverture : ± 165; ép. de la paroi : 4,5-6,5 mm. Col éversé, épaissi à

l'intérieur, terminé par une lèvre amincie. Extérieur gris avec flamme brun-beige;

intérieur gris-noir; päte gris-noir, dégraissée à la fine chamotte noire; cuisson

poussée; traces de tour !ent à l'intérieur.

Décor : deux cannelures séparent Ie col de l'épaule; des stries verticales légèrement imprimées au peigne, sur l'épaule et sans doute la panse.

Comparaison : un fragment d'urne de Blicquy « Pont Nicquet » présente Ie même

profil avec Ie col souligné de deux cannelures (44).

35. Tesson à décor « éclaboussé » léger ou ressuyé. N° cat. : 191b.

Ep. : 7-9 mm. Extérieur gris-beige avec flamme brun-beige; intérieur gris, rugueux avec traces d'égalisations; päte grise, dégraissée de chamotte grise et de charbon de bois; cuisson poussée.

36. Fragment de panse décorée (fig. 6). N° cat. : 191 c.

Ep. de la paroi : 6-7,5 mm. Extérieur lissé sans lustre, gris; intérieur gris-beige égalisé et rugueux; päte homogène, gris-beige a vee une zone rose-beige sous la

surface intérieure, dégraissée à la fine chamotte; cuisson poussée; traces de tour

!ent à l'intérieur.

Décor : trois cannelures horizontales séparées par des zones Iisses, soulignent un

motif de croisillons légèrement marqués à l'ébauchoir.

Comparaison : Ie site de La Panne a donné des décors semblables (45).

Situation :à l'extrémité ouest de la Tr. Ilb, sur Ie sol en place. Découvertes isolées.

3 7. Fragment de bord d'un pot à cuire (fig. 6). N° cat. : 308a.

Diam. à !'ouverture : ± 230; ép. du col : 6,5-8,5 mm. Col concave, légèrement

épaissi à l'intérieur; à la base, un sillon souligné d'un bourrelet. Extérieur gris a vee

enduit noir brillant; intérieur gris a vee des traces d'enduit à la lèvre; päte grise,

dégraissée à la fine chamotte gris-noir; cuisson poussée.

Comparaison : Ie bourrelet est à rappraeher des urnes de Blicquy

e

6

}.

38. Fragment d'épaule d'un pot à cuire (fig. 6). N° cat. : 308b.

Diam. à !'ouverture :

±

105; ép. de la paroi : 5-8,5 mm. Col concave à lèvre

42 MARIËN, 1961, fig. 72, 17. 43 CAHEN-DELHAYE, 1974, fig. 17, 193. 44 ÄMAND, 1959, fig. 9, 3. 45 MARIËN, 1952, pp. 403 et 410. 46 ÄMAND, 1959, fig. 9, 3.

(22)

~---~ - - - - --

-22 F. HUBERT

arrondie; épaule en ressaut formant une arête à la base du col. Extérieur gris-noir et brun-beige; intérieur gris formé par une pellicule d'engobe; pàte à noyau gris entouré de zones beige-rosé, dégraissée à la chamotte grise.

Décor : enduit noir luisant sur Ie col recouvert d'un engobe fin brun-beige passant à l'intérieur du col. A l'épaule, stries horizontales, jointives, faites au peigne. 39. Fragments de col d'un pot à cuire (fig. 6). N° cat. : 308c, d.

Diam. à !'ouverture : ± 130; ép. du col : 6,5 mm. Col court à lèvre éversée, arrondie, épaissie à l'intérieur. Extérieur gris-noir mal égalisé avec traces d'enduit; intérieur gris-noir, grenu; pàte gris-noir, dégraissée à la fine chamotte; cuisson poussée.

Comparaison : ces cols courts peuvent être rapprochés de ceux de houteilles du Mont Eribus II (47

) et d'un gobelet d'Emelgem (48).

40. Fragment de fond (fig. 6). N° cat. : 308e.

Ep. du fond : 13, de la paroi : 6 mm. Fond plat avec une panse tronconique, formant un angle vif. Extérieur gris-brun; intérieur gris-noir égalisé; pàte gris-noir à dégraissant non visible; cuisson poussée.

Décor : de fin es stries verticales, tracées au peigne, couvrent la pan se; les mêmes couvrent Ie fond par mouvements courbes.

Comparaison : ce décor est très répandu et employé sur des pots à cuire comme ceux du type Gose 355.

41. Godet (fig. 6). N° cat. : 214.

Diam. à I' ouverture : 138; haut. : 63; ép. de la paroi : 6-8, du fond : 9 mm. Paroi courbe, terminée par une lèvre droite, fond plat. Extérieur et intérieur lissés irrégu-lièrement sans lustre, bruns et brun-noir; pàte noire, dégraissée de fine chamotte. Comparaison : Emelgem, fig. 8, n° 59 (48

) et Wageningen aux Pays-Bas avec entre

autres deux urnes du type du « groupe de la Haine » (48b).

Situation : secteur 11, sous les alluvions tourbei.Ises. 42. Fragment de panse décorée. N° cat. : 308f.

Ep. de la paroi: 6-7,5 mm. extérieur beige; intérieur gris-noir, lissé; pàte gris-noir dégraissée à la fine chamotte noire; cuisson poussée.

Décor : stries couvrantes, obliques et courbes, faites au peigne sur une pàte légère-ment éclaboussée.

43. Idem. N° cat. : 308g.

Ep. de la paroi : 7-9 mm. Extérieur gris-beige; intérieur noir; pàte noire avec des zones brun-rouge sous la surface extérieure, dégraissée à la fine chamotte noire; cuisson poussée.

Décor : stries couvrantes et obliques, faites au peigne à larges dents.

Situation : avec les n°s 3 7, 38, 39, 40, 42, au contact des deux sortes d'alluvions, en face de l'extrémité E. de la Tr. Ila.

47

MARIËN, 1961, fig. 72, 12-14.

48

(23)

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 23

44. Vase cordiforme à impressions (fig. 6). N° cat. : 356a.

Diam. à !'ouverture: 149, à l'épaule : 222, du fond : 96; ép. de la paroi :4-7,5, du fond : 9; haut. : 181 mm. Petit col éversé, droit et concave à la base, terminé par une lèvre mince. Un sillon irrégulier tracé à l'ébauchoir sépare Ie col de l'épaule. Fond plat formant avec la panse un angle vif. Extérieur brun-beige avec des traces d'enduit noir luisant sur l'épaule couvrant une surface grenue égalisée au lissoir; intérieur gris-noir, égalisé; pàte brun-gris et gris-noir, dégraissée à la fine chamotte; cuisson poussée.

Décor : cannelure au col; traînées au bal ai à la base de la pan se, appliquées vertica-lement et horizontavertica-lement; sous la cannelure, trois impressions faites à l'ongle légèrement appuyées à droite.

Comparaison : la technique mise à part, la forme et Ie décor d' « yeux » sont à rappraeher d'urnes faites au tour du type Stuart 201 a et c, comme celles de la nécropole gallo-romaine de Blicquy (49

) datées de la deuxième moitié du ne siècle et

du

me siècle. Elles sont répandues dans Ie territoire des cités des Ménapiens et des

Nerviens ou elles apparaissent à la fin de L.T. liJ. Elles sont également connues en Allemagne, à Oberaden vers 15 av. J.-C.

e

0

).

Situation : entre les Tr. I et Ha, trouvé près des éléments de mors n°5

45 et 46. Le bois de eervidé

45. Elément de mors (fig. 4 et 7). N° cat. : 356b.

L. : 90; diam. : 21-12 mm. Fragment d'andouiller égalisé au couteau et scié aux deux extrémités qui sont d'un diamètre inégal; au profil cintré. Une perforation reetangulaire - 21 mm à l'extrados, 19 mm à l'intrados, larg. : 6 mm - traverse l'objet perpendiculairement au cintre et approximativement au centre.

Décor : trois bandeaux de lignes obliques parallèles encadrées de rainures transver-sales. Le tout est taillé au co u tea u qui a laissé des incisions en V.

Des traces d'usure couvrent tout l'intrados qui est lustré et brillant. Elles consistent en de faibles sillons courbes, creusés sur les branches. Autour de la perforation, une rigole ovale, de section arrondie, montre Ie même lustre qu'à l'intrados. Les lèvres de la perforation sont vives à I' intrados et légèrement mousses à l'extrados. Les extrémités de l'objet sont également émoussées et lustrées. 46. Idem (fig. 4 et 7). N° cat. : 356c.

L.: 90; diam.: 18-15 mm. Fragment d'andouiller cintré, scié aux deux extrémités qui sont d'un diamètre inégal. I! est sculpté à cinq facettes, l'intrados restant arrondi, sans arête. Une perforation identique à cellede l'objet précédent mesure 21 mm à l'extrados, 19 mm à l'intrados pour une largeur de 6 mm.

L'usure couvre l'intrados et les extrémités marquées par un léger lustre. A l'intrados, la perforation montre, d'un cöté, deux faibles creux marquant les angles

49

DE LAET e.a., 1972, A p. 32, B pl. 20, t. 52, 5; pl. 62, t. 217, 5; pl. 63, t. 220, 9.

50

(24)

-~~----~ -- -- - - -24 F. HUBERT 45

46

77

Fig. 7. 45, 46, éch. : 1/1. 77, éch. : 2/1.

aussi lustrés que Ie restant de la surface. A l'extrados, deux plages lustrées marquent les longs cötés de la perforation; sur l'un, deux sillons d'usure sont très nets. Quant à la moelie de l'andouiller, elle est usée sur les longs cötés.

Interprétation : ces deux objets, qui ne diffèrent que par leur décor, ont connu Ie même usage s'il n'ont été associés. Leur fonction est considérée par de nombreux auteurs comme étant celle de branches de mors qui encadrent labouche du cheval. D'autres, comme Claus Dobiat, y voient, tout au moins dans les pièces courtes ne dépassant pas 110 mm, des barrettes de chaîne oude courroie (Zwergknebel),

qui passant dans un anneau assurent une liaison. La position du décor et des traces d'usures s'opposent à cette définition pour nos objets. La chaîne ou la courroie comme l'anneau d'arrêt auraient laissé des marques brutales et précises que !'on ne retrouve pas ici. L'usure visible principalement sur l'intrados, a été provoquée par un contact doux et lustrant comme pourrait Ie faire la lèvre d'un cheval. Latrace de frottement autour de la perforation modelée en ombilic saillant sur la pièce 45, et seulement amorcée sur la 46, se retrouve identique sur d'autres objets semblables

(25)

SITE PORTUAIRE DE POMMER<EUL 25

comme à Gochenée

e'),

à Estravayer-le-Lac en Suisse

e

2

) et à Toszeg en

Hongrie

e

3). Cette usure a été provoquée par un objet tendre, ovale et creux qui

peut avoir été de !'os ou du bois. Dans Ie cas d'un mors, il s'agirait du ou des canons, pièces qui traversent la bouche du cheval. Ce canon était enfilé sur une lanière qui, passant en double, formait à l'extérieur de nos objets, deux boucles portant des anneaux auxquels venaient se fixer les guides et la garniture de tête. Ce seraient alors les deux branches de la boude qui auraient laissé les deux sillons d'usure à l'intérieur de !'reil de la pièce 46. Quant aux canons ou embouchures de mors en os, on en connaît à Corcelette et à Möringen en Suisse

e

4

).

N os deux pièces de joue appartiennent à un type de mors bien précis dont la forme n'est pas due au hasard. Dans les pièces dejoue à trois perforations, les plus courantes, on constate que les fabricants ont, depuis leur création vers 1500 av. J.-C., toujours utilisé la courbure de l'andouiller dans un mouvement aérodynamique, I' extrados dirigé vers !'avant. Par contre, dans les pièces de joue à une perforation, l'extrados a dû être dirigé vers Ie cöté extérieur

e

5

). Cette position dans l'emploi de

la pièce est dictée par Ie décor dont Ie principal sinon la totalité suivant les cas, est situé sur les cötés et à I' extrados qui devait ainsi rester visible. C'est !à une volonté de construire un mors qui agit en douceur sur la bouche du cheval, par les canons ovales d'abord, mais aussi par les montants dont les extrémités rentrantes travail-lent les joues et ainsi soulagent la cammissure des lèvres.

La matière choisie peut être encore une indication sur l'utilisation du mors, bois decerf pour les pièces de joueet !'os ou Ie bois pour les canons. En effet !'on connaît la fragilité de labouche d'un cheval, et !'anima! exposé l'hiver à de fortes gelées peut avoir les lèvres brûlées par un mors en métal, aussi reeammande-t-on J'empJoi, en hiver, d'embouchures en bois, en cuir OU en caoutchOUC eb).

La datation est difficile à établir; certains de ces ob jets datent du Bronze 111 OU moyen avec un décor de cercles oculés comme à Toszeg

e

7

). Mais ce décor sera

conservé durant les deux àges du fer comme à Manching; il ne peut être pris comme critère chronologique. Seulle matériel accompagnant ces objets est suscep-tible de nous orienter. Ce milieu de l'àge du fer à Gochenée et à Onoz, est plus précisément de L.T. 111 à Malines, à Manching et à Pommerreul, voire La Tène tardif.

Situation : 11 s'agit de trouvailles en milieu alluvionnaire, considérées comme isolées mais accompagnant Ie vase n° 44 et une petite pointe de lance n° 56.

51 ÜEYSKENS, 1975. 52 COUTIL, 1930. 53 PtGGOTT, 1965, fig. 70, p. 132. 54 Voir 52.

ss A Gochenée, Malines (DE LoË, 1931,11, fig. 88); Onoz (BtNON e.a., 1977-1979, fig. 4);

Rouca-dour -France (NtEDERLENDER e.a., 1953); Toszeg et à Manching (JACOBI, 1974, pl. 82).

s6 JOUFFRET, 1889, p. 71.

(26)

26 F. HUBERT Les objets en fer

Trente-quatre objets en fer peuvent être attribués au deuxième äge du fer,

trouvés soit dans les alluvions anciennes, dont neuf dans Ie secteur I, dix-huit dans

Ie secteur 11, un en milieu libre, soit encore dans les alluvions récentes, deux. Parmi eux, on compte six épées et une dague, cinq pointes de lance, quatre haches, une houe, une faucille, quatre couteaux, deux mors, deux tisonniers, trois crampons, une gouge. Quatre objets du secteur 11 peuvent être considérés comme des bijoux, trois anneaux et une fibule; ils seront étudiés dans la rubrique bijoux.

Les armes

4 7. Epée dans son fourreau (fig. 8). N° cat. : 2.

L. approximative : 950, conservée 920 mm. Lame sans nervures formée deplatsen bätière terminés par des fils tranchants convergeant en pointe. L'extrémité manque

et a dû être effilée. Talon sans croisière

à

épaules obliques et convexes, larg. : 45;

ép. 5 mm. Soie à section rectangulaire, terminée par un écrasement, L. : 105 ; larg.: 12; ép.: 5 mm.

Fourreau composé de deux töles convexes; la plus large, au dos, rabattue sur

l'antérieure, L.:

±

820; larg.: 49; ép.: 8 mm. Ouverture droite, sans chape,

renforcée par une frette périphérique, soudée à deux cornières en U couvrant les cötés sur 34 mm, et assurée par deux autres frettes. La première ne couvre que la face antérieure et a ses extrémités repliées en pinces sur Ie dos. La seconde est périphérique etenserre Ie haut du pontet. A la face antérieure, elle s'orne de deux boutons à cupule (fig. 10). Plus bas, une quatrième frette périphérique enserre la base du pontet, et porte deux boutons à cupule. Le pontet est composé d'une plaque transversale, 35 X 23 mm, couvrant presque toute la largeur du fourreau, et fixé par deux pattes (fig. 11). L'une courte, monte jusqu'à !'ouverture; l'autre, allongée, s'étire sur 100 mm. La bouterolle, ruinée en bout, commence aux deux tiers du fourreau par une frette périphérique soudée à deux cornières en U. Elle est suivie, à distances égales par trois autres frettes qui, n'étant pas soudées à la face antérieure, sont perdues sur cette face. A l'extrémité, trois frettes plus rapprochées terminent la bouterolle. La fermeture de la bouterolie peut être considérée comme arrondie d'après Ie mouvement des cornières.

Comparaison : Ie fourreau à ouverture droite et à longue bouterolie chargée de frettes serapporte au matériel L.T. 111 comme Ie pontet transversal à pattes étirées.

On peut se référer à l'épée de la tombe 90 de Wederath CS8) qui appartient à un

milieu L.T. lllb. la longue bouterolie à frettes rappelle celle des fourreaux

d' Alise CS9) et cellede la tombe 242 de Wederath. Quant au décor à cupules, i! peut

être rattaché à la tradition L.T. 11 des clous cupuliformes à émail employés sur un

58

HAFFNER, 1971.

59

(27)

l

-

-I

I

---

-

I

I

-

-I

I

I

-

-tJ

47 52 Fig. 8. Ech. : 1/5. 50

(28)

28 F. HUBERT

fourreau de La Tène (60

). Mais il n'est pas rare de voir comme une renaissance de

certains traits anciens sur des fourreaux L.T. tardif (61 ).

La lame à extrémité pointue n'est pas inconnue dans Ie L.T. lil du nord de la Suisse (62) et en Allemagne à Wederath (63).

Situation : elle reposait de chant au sommet des alluvions tourbeuses dans Ie carré C3 avec la dague n° 53.

48. Epée dans son fourreau (fig. 9). N° cat. : 103.

L. tot. : plus de 745 mm. Lame à nervure centrale bien marquée délimitant des plats rectilignes en bätière terminés par des ftls tranchants presque paral-lèles, larg. 37; ép. : 6,5-4 mm. Talon sans croisière, à épaules obliques et con-vexes. Soie large à section rectangulaire, terminée par une pliure. Des traces de la fusée en bois y sont encore visibles. L. : 130; larg. : 17-8; ép. : 6,5-1 mm.

Fourreau composé de deux töles convexes; la face antérieure plus large, rabattue sur Ie dos. L. : plus de 620; larg. : 40; ép. : 9 mm. Ouverture droite a vee chape formée d'un bandeau de fer large de 12 mm, décorée de ftlets doubles aux bordset d'un simple au centremais là, marqué d'une rainure (fig. 10). Au revers, pontet composé d'une plaque transversale, 31 X 27 mm, dont les pattes de ftxation couvrent toute la largeur du fourreau et sont prises, sur les cötés, par Ie retour de la töle antérieure. La patte inférieure se termine par un mouvement en accolade a vee une double rainure rectiligne (fig. 11). La tête d'un rivet pointe encore sous la rouille, et se retrouve à la face interne du fourreau. Un second rivet est visible à l'intérieur du fourreau en dessous du pontet, comme un troisième se laisse deviner au-dessus et fixe la patte supérieure. Celie-ei est sertie de la même façon que pour la patte inférieure, et passe sous la chape. Le tout est encore renforcé par au moins deux frettes encadrant Ie pontet, qui s'élargissent, à la face antérieure, en un motif losangique à bords concaves, marqué d'un ftlet double et rectiligne (fig. 1 0). Au dos, un fragment d'une troisième frette est visible sur la patte inférieure.

La bouterolie assez ruinée n'a pas résisté à la restauration. La face antérieure peut être lue sur la photo avant traitement Le dos mieux conservé, montre une construction par deux gouttières en U enserrant Ie fourreau; elles sont maintenues par au moins trois traverses qui font partie des gouttières et ne sont pas rapportées comme des frettes. La première dessine, à !'avers, un are en anse de panier dont les pieds-droits remootent sur la töle en deux motifs bouletés. Au revers, Ie même are est repris mais sans retour de pieds-droits (fig. I 0). Les deux au tres traverses ne sont visibles qu'au revers.

Comparaison : Ie fourreau à ouverture droite, Ie pontet transversal à languette allongée se retrouvent sur les fourreaux de L.T. lil. Une languette large, sertie sur

60 NAVARRO, 1972, pl. VII. 61 IBID., I, p. 14 7. 61 WYSS, 1968. 63 HAFFNER, 1978, tombe 1192.

(29)

u

0

~

-n

Fig. 9. Ech. : 1/5.

SITE PORTUAIRE DE POMMERffiUL

·

--

-48 49 29

-

-

53 51

les cötés existe à Wederath à la tombe 296 avec deux fibules de tradition L.T. II (64

), à la tombe 1192 avec une fibule de même type (65). Quant à la découpe

de la patte inférieure du pontet et Ie motif en anse de panier de la bouterolle, on peut y voir un archaïsme de motifs L.T. II fréquent sur les fourreaux du site de

64

HAFFNER, 1971.

65

(30)

11

l

tl

I

30 F. HUBERT

La Tène (66

) et connu à L.T. 111 en Angleterre (67) et à Wederath, tombe 296,

sur une bouterolie en bronze.

Situation : dans Ie coin est du carré C3 dans une poche de tourbe. 49. Epée dans son fourreau (fig. 9). N° cat. : 1.

L. tot. : 755 mm. Lame à nervure centrale délimitant des platsen bätière légère-ment concaves terminés par deux flls tranchants convergeant faiblelégère-ment sur tout Ie fort puis se resserrant en pointe aiguë à bords convexes. Talon à épaules obliques et rectilignes, sans croisière, larg. : 50; ép. : 5 mm. Soie effilée, à section rectangu-laire, terminée par un bouton, L. : 125 ; larg. : 12-4,5 ; ép. : 5-2 mm.

Fourreau très ruiné, larg. : 51; ép. : 8 mm, composé de deux töles convexes, l'une, plus large, rabattue sur l'autre. 11 ne subsiste rien des frettes, du pontet ni de la bouterolle. Une des faces de !'ouverture dessine un mouvement en cloche, haut de 11 mm, qui laisse supposer une croisière de même type subcampanulé.

Comparaison : !'ouverture du fourreau, du type A2 de Navarro, se retrouve sur beaucoup de fourreaux de facture L.T. I ou 11 (68

) du site de La Tène. Quant à la lame, sa forme et sa faible longueur permettent de la comparer aux formes de L.T.I.

Situation : au S.-E. du secteur des pieux de la Tr. lla. 50. Epée dans son fourreau (fig. 8). N° cat. : 144.

L. tot. : 1.080 mm. Lame étroite et sans nervure marquée, à plats en bätière terminés par des flls tranchants parallèles puis reserrés en pointe effilée. Talon à

épaules concaves et croisière supposée campanulée, L. : 1.065; larg. : 38; ép. : 4 mm. Soie effilée, à section rectangulaire, terminée par un bouton, L. : 120; larg. : 19-4; ép.: 4,5-2,5 mm.

Fourreau composé de deux töles convexes; l'avers plus large que Ie revers et replié sur ce dernier, L. :

±

945; larg. : 42; ép. :

±

7 mm. L'ouverture est ruinée à

la face antérieure sur une longueur de 46 mmetau dos, sur 14 mm. Elle pourrait avoir été chantournée pour suivre l'épaulement de lalameet comme Ielaissent deviner des restes de rebords. Elle a été renforcée, sur une longueur de 90 mm, par des cornières en U fixées, à l'avers, par des barres dessinant un motif en X à

branches courbes, soudées aux cornières (fig. 10). 11 est possible que Ie bas de l'X ait été rattaché au dos par une frette droite (fig. 11). Pontet étroit et allongé, 13 X 24 mm; Ie ha ut ruiné semble être soudé sur une barette déterminant la largeur de !'ouverture. Dans Ie bas, Ie pontet est soudé sur une frette en anse de panier, et n'a pas de languette. En dessous, un gros houton de métal, diam. : 20 mm, marque Ie centre du fourreau. Aucun de ces éléments ne sont reliés au motif en X de I' avers.

Bouterolie très développée, L. : 295 mm, formée de deux cornières en U, fixée au moins par cinq barres visibles sur Ie revers. A l'avers, on n'en distingue que trois. 66 NA V ARRO, 1972.

67 DÉCHELETTE, IV, 1927, fig. 465. 6H NAVARRO, 1972.

(31)

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 31

L'extrémité, mousse et arrondie, est fortement renforcée par l'élargissement de la cornière qui dessine un croissant.

Comparaison : la longueur, la forme et Ie décor du fourreau en font un objet de L.T. 111. Le motif en X se retrouve sur un fourreau dragué dans la Thielle près du site de La Tène (69

). Le pontet sans languette se retrouve sur un fourreau de

Wederath appartenant à une épée de plus d'un mètre de longueur trouvée dans la

tombe 203 avec entre au tres une fibule de N auheim dont Ie terminus a quo

peut être 70 à 50 av. J.-C. et Ie terminus ad quem, la période d'Auguste ca. 12 ap. J.-C.

C

0

). Quant à la forme de la bouterolle, elle existe en un exemplaire dans

Ie dernier niveau de Manching dont l'occupation s'arrête vers 15 av. J.-C.

C

1).

Situation :dans la Tr. I, au milieu des alluvions anciennes et hors de toute structure. 51. Epée (fig. 9). N° cat. : 355.

L. : 465 mm. Lame à nervure centrale bien marquée, pliée. La partie distale manque. Plats concaves, épaissis aux fils. Talon fortement campanulé, haut. : 21 mm. Croisière du même type, forgée à part, larg. : 55-50; ép. : 6-4 mm. Soie à

section rectangulaire, efTJlée, terminée peut-être par un bouton, L. : 120; larg. : 12-6 ; ép. : 12-6-4,5 mm.

Comparaison : on pourrait comparer la croisière fortement campanulée à des

pièces de L.T. 11; ici on retiendra la nervure centrale et la section de la lame qui

rappeilent les épées du site de La Tène «Port» datées du L.T. 111

C

2

). La

tombe 1228 de Wederath contientune épée semblable associée à deux fibules du

type L.T. 11 C3 ).

Situation :à la limitede C4-D4, sur Ie sol en place d'un chenal d'époque romaine,

avec un matériel mélangé dont la hache en silex n° 1. L'épée a dû être arrachée à

son site par Ie nouveau cours d'eau comme Ie laisse supposer son état de délabrement.

52. Epée dans son fourreau (fig. 8). N° cat. : 371.

L. : 785 mm. Lame étroite, sans nervure marquée, à plats en bätière terminés par

des fils tranchants. Talon sans croisière, à deux épaules obliques et concaves, larg. : 46; ép. : 4 mm. Soie à section rectangulaire, effilée et terminée en pointe mousse, L. : 117; larg. : 9; ép. : 4,5-2,5 mm.

F ourreau composé de deux töles convex es; l'avers plus large que Ie revers et replié sur ce dernier, L. :668; larg. : 50; ép. :7 mm. Ouverture campanulée, haut. : 19 mm, renforcée sur Ie bord par un ressaut des töles. Une fretteenserre Ie tout,

décorée, à l'avers, de deux boutons convexes de fer émaillé en rouge, qui encadrent

un motif reetangulaire (fig. 10). Au revers, la frette passe sous Ie pontet. Pontet

69 DÉCHELETTE, IV, 1927, fig. 460 et Wvss, 1968, p. 667. 70 NAVARRO, 1972, p. 318. 71 KRÄMER, 1962. 72 WYSS, 1968, p. 667. 73 HAFFNER, 1978.

(32)

32 F. HUBERT

52

47 50

48

(33)

SITE PORTUAIRE DE POMMERCEUL 33

50

47

48 Fig. 11. Détails des fourreaux, revers, éch. : 2/3.

étroit et aliongé, relié à la töle par deux pattes arrondies. Bouterolie tréflée et pleine, L. : 143 mm, marquéeen bout par trois boutons émaillés (fig. 10). Ses gouttières se terminent par une frette décorée de deux boutons du même type. Un de ces boutons de fer a montré, lors du nettoyage, une sertissure ou un fond de bronze. Comparaison : la lame très effilée et Ie pontet de type Ia de Navarro, sont des caractères fréquents des épées L.T. I et très rares à L.T. 11

C

4), tout comme la

bouterolie tréflée. Bien que la longueur du fourreau soit plus grande que celles coimues au site de La Tène, les autres mensurations, largeur et longueur de la

bouterolie, s'inscrivent dans les chiffres de L.T. I

C

5). Par contre l'émail sur

74

NAVARRO, 1972, I, 133.

75

(34)

34 F. HUBERT

bossettes de fer relève de l'époque L.T. Il. Au site de La Tène, ce mode de décor se voit sur quatre fourreaux appartenant tous au groupe B que de Navarro place à un stade déjà évolué de L.T. II

C

6

). Le motif de !'ouverture du fourreau avec la frette

se retrouve également dans ce groupe B

C

7 ).

Situation : dans Ie secteur des pieux de la Tr. Ila, ou secieur Il. 53. Dague dans son fourreau (fig. 9). N° cat. : 385.

L. conservée : 25 8 ; larg. : 3 7-3 2 ; ép. : 16-7,5 mm. Seule la partie distale est conservée. Lame à section losangique sans nervure marquée.

Fourreau formé de deux töles de fer convexes dont l'une est beaucoup plus épaisse que l'autre, 2,5 mm pour 0,6 mm, et réunies par deux gouttières en U, elles-mêmes maintenues par quatre frettes et un renfort épais en fin de bouterolle. Dans Ie haut, deux frettes ouvertes enserrent Ie tout, et se replient sur la face antérieure pour se terminer par deux boutons en cupule. Une troisième frette n'est conservée qu'au dos, avec une trace à !'avers. La quatrième n'est qu'une traverse décorative sur !'avers, marquéede deux rainures. L'extrémité du fourreau est renforcée par deux pièces épaisses, soudées aux gouttières, qui serelient aux surfaces du fourreau par un méplat en forme de croissant.

Comparaison : cette dague appelle les même remarques que celles formulées pour

les épées 0°5 4 7 et 48. .

Situation : secteur I, carré C3 dans une pochede tourbe avec les épées n°5

47 et 48.

54. Fer de lance géant (fig. 12). N° cat. : 207.

L. conservée : 670, réelle :

±

690; larg. conservée : 38,5, réelle:

±

40; ép. : 12,5-7,4 mm. Fer étroit composé de deux parties : la douille, conique et fermée, est traversée par un rivet; d'un type court, elle représente moins que Ie cinquième de la longueur totale. Ronde à !'ouverture, elle prend une section losangique épaisse à l'amorce de la nervure de la flamme. Laflamme est longue et étroite; une forte nervure en assure la rigidité jusqu'à la pointe.

Comparaison : les comparaisons sont difficiles étant donné ses dimensions qui sont exceptionnelles. Selon Déchelette un cas rarissime existe à Montefortino avec une L. de 700 mm

C

8

) à L.T. I. Si la flamme allongée avec une forte nervure apparaît à L.T. Il, elle est toujours construite sur une douille allongée en Hongrie et en Bavière

C

9). Par contre, des douilles courtes portent des flammes allongées au

cimetière de Beaulieu à Nogent-sur-Seine (80) dans un contexte L.T. 11. 11 semble-rait que la longueur totale eût été raccourcie à L.T. 111, tout en conservant les

76 IBID., 309. 77 In., 11, pl. XCI. 78 DÉCHELETTE, IV, 1927, p. 650. 79 IBID., pp. 425 et 651. 80 JOFFROY, e.a., 1977, pl. Vl.

(35)

56 57 55

0

-59

·

-54 60

-

0

-

~

Fig. 12. Ech. : 1/3.

(36)

36 F. HUBERT

mêmes proportions, à Dünsberg (81

), à Saint-Laurent-des-Arbres (82). A

W ederath, une pointe de 3 50 mm appartient à un milieu L. T. IIIb (83); une autre de 456 mm appartient également à une tombe L.T. III (84

). De toute façon, on retiendra qu'il est incertain d'établir une chronologie sur la typologie des fers de lance.

Situation : secteur II, sur Ie sol en place. 55. Fer de lance (fig. 12). N° cat. : 19.

L. : 303; larg. conservée : 21 ; ép. : 7 ,4-4mm. Fer étroit composé de trois parties :la douille, conique et fermée; la tige à section losangique; la flamme, étroite, qui garde une forte nervure jusqu'à la pointe. Douille et tige forment près de la moitié du fer. La hampe de bois était fixée par un rivet transversal. A la hauteur du trou de rivet, une gorge irrégulière fait Ie tour de la douille.

Comparaison : ce type de fer à long_pied est connu à L.T. Il, en Bavière et en Suisse au site de La Tène (85) et ce modèle a pu se maintenir à L.T. lila (86).

Situation: ce fer nous a été restitué durant la fouille. D'après son inventeur, il aurait été trouvé près de l'épée 47, au sommet de la poche de tourbe du carré C3, secteur I.

56. Fer de lance ou de javeline (fig. 12). N° cat. : 356.

L. conservée : 145; larg. conservée : 19; ép. : 7-2 mm. Fer étroit composé d'une douille et d'une flamme renforcée par une nervure sur toute la longueur. Sa plus grande largeur, estimée à

±

22 mm, se situe très près de la naissance de la flamme. De la douille, ii ne reste que 17 mm, maïs comme Ie fond est à 7 mm de la base de Ia flamme, on peut la considérer comme une douille courte.

Comparaison : ce type de fer existe à Wederath, à L.T. Il, dans la tombe 1216 (87 )

et à L.T. III dans la tombe 90 avec une fibule patelliforme « Schüsselfibel >> (88).

Situation : à la Iimite des alluvions anciennes et récentes, avec les mors n°5

45 et 46. 57. Fer de lance ou de javeline (fig. 12). N° cat. : 360.

L. conservée : 165; larg. conservée : 23; ép. : 4,5-1,5 mm. Fer composé d'une douille et d'une flamme assez large pour sa longueur avec une faible nervure qui lui donne une section losangique. La nervure s'estompe à 32 mm de la pointe. La plus grande largeur se situeen dessous du milieu de la flamme etau-dessus du milieu du fer. Douille conique, ruinée.

81 JACOBl, 1977, p. 33 et pl. JO. 82 BARRUOL e.a., 1969. 83 HAFFNER, 1974, pl. 203. 84 ID., 1978, pl. 315.

85 DÉCHELETTE, IV, 1927, fig. 478. 86 KRÄMER, 1962, p. 308.

87 HAFFNER, 1978. 88 ID., 1971.

(37)

SITE PORTUAIRE DE POMMER<EUL 37

Comparaison :de tels fers à section plate se retrouvent à Dünsberg, à L.T. Illb (89 )

et à W ederath dans un ensemble augustéen (90).

Situation : à la limite des deux alluvions, sur Ie sol en place et près des débris de la barque V qui reposait en milieu gallo-romain.

58. Fer de lance (fig. 12). N° cat. : 345.

L. : 308 ; larg. : 16,7; ép. : 7-1,8 mm. F er composé de trois parties : une douille conique et fermée, avec un rivet, L. : ± 75; diam. : 19,5-10 mm; une tige, L. : 56 mm, de section ronde, diam. : 10-9 mm, qui s'aplatit en section ovale de 11 X 7 mm; une flamme, L. : 177 mm, étroite et à section ovale, au rapport L./larg. de 18,4. La plus grande largeur se situe à la moitié de la longueur totale, et bien en dessous du milieu de la flamme.

Comparaison : ce type peut être tardif; il se retrouve en milieu L.T. Illb à Bibracte (Mont Beuvray)

e

1

), à Dünsberg (92) et à Wederath (93).

Situation : secteur I, sous la banquette entre les carrés B 1 et C 1, à la limite des deux alluvions.

Le harnachement

59. Mors de filet avec anneaux (fig. 12). N° cat. : 135.

Mors constitué de deux canons symétriques à section carrée, articulés ensemble par des terminaisons en.boucle non soudée. A l'extérieur, deux boucles reçoivent des anneaux circulaires à section ronde, diam. : 71 et 74 mm. La largeur de !'embouchure, prise entre les boucles extérieures n'est que de 83 mm; cette largeur assez faible pourrait correspondre à la bouche d'un cheval de petite taille, non monté maïs attelé.

Situation : secteur I, dans Ie carré D3 au contact des deux sortes d'alluvions. 60. Mors de filet avec anneaux (fig. 12). N° cat. : 179.

Canons à section carrée, de longueur inégale et articulés par deux boucles non soudées; l'un mesure 64 mm, l'autre 91 mm. A l'extérieur, deux boucles reçoivent deux anneaux de plusou moins 55 mm de diamètre. Chaque anneau est muni d'une tige articulée par une boucle large, et qui recevait les rênes.

Les canons dissymétriques correspondent à une forme de mors que la sellerie anglaise nomme anti /ug bit. Actuellement ce type de mors sert à corriger les refus d'un cheval de tourner soit à ga uche soit à droite; défaut qui lui vient d'une faiblesse des reins. La largeur de !'embouchure, 103 mm, peut correspondre à un cheval de petite taille.

89 JACOBI, 1977, pl. 10. 90 HAFFNER, 1978, tombe 1004. 91 DÉCHELETTE, IV, 1927, fig. 478. 91 JACOBI, 1977, pl. 10.

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