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et pour terminer, quelques mots sur les activités sociales et humanitaires de la Mission

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UNITED NATIONS

United Nations Organization Mission in the Democratic Republic of the Congo

MONUC

NATIONS UNIES

Mission de l’Organisation des Nations Unie en République Démocratique du Congo

Bureau du Porte-parole et des Relations avec

les Medias

La conférence de presse hebdomadaire de la MONUC de ce mercredi 31 janvier 2007 a été animée par Kemal Saiki, Porte-parole, Jean-Tobie Okala, Porte- parole adjoint et le lieutenant-colonel Didier Rancher, Porte-parole militaire.

Kemal SAIKI, Porte-parole

Mesdames et Messieurs de la Presse, bonjour et merci pour votre fidélité à ce rendez- vous hebdomadaire avec la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo. Bonjour aussi â tous les auditeurs de Radio Okapi qui nous écoutent sur l’ensemble du territoire congolais et sur Internet à travers le monde.

Parmi les points que nous aborderons aujourd’hui :

• la situation sécuritaire du pays

• le processus électoral,

• et pour terminer, quelques mots sur les activités sociales et humanitaires de la Mission.

Pour ce qui est de la situation sécuritaire du pays, sachez que depuis notre dernière rencontre, la situation générale en République démocratique du Congo est demeurée calme ; aucun événement majeur n’est venu remettre en cause la stabilité et la sécurité du pays, malgré quelques incidents isolés, notamment à l’est du pays.

Cela étant et une fois de plus, la MONUC reste préoccupée par le comportement de certains éléments des forces armées congolaises FARDC qui, malgré les appels à la discipline, continuent de harceler et de terroriser les populations civiles.

Le point sur les activités militaires de la Mission avec vous, Lieutenant-colonel Didier Rancher, porte-parole militaire :

Comme cela vient d’être dit, la situation sécuritaire sur l’ensemble de la RD Congo est stable malgré des incidents à caractère isolés. Cependant, il faut toujours mettre en comparaison ces quelques incidents avec les points positifs obtenus sur la même période ; mais aussi en perspective avec l’histoire des provinces de ces dernières années pour mesurer tous les immenses progrès accomplis par les Congolais et les Casques bleus qui les soutiennent.

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Au Nord Kivu

Je rappelle, et c’est essentiel, que le processus de mixage en cours n’est pas une idée de la MONUC, mais le fruit d’un travail des généraux des FARDC avec les chefs des ex-brigades dissidentes, 81° et 83°. Ces discussions ont été menées sous le patronage du Général Kisempia. La MONUC accompagne ce processus, simplement parce qu’il a permis de ramener la paix et que toutes les parties se parlent, dialoguent, tandis que les familles déplacées peuvent enfin revenir et recommencer à avoir une vie normale dans leurs villages.

Le point sur le mixage : Le col Mosala, commandant la brigade « A » déjà mixée, a informé avoir déployé 2 bataillons à Nyanzale, 1 autre à Mweso, Kashuga, JTN et le dernier à Kikuku, l’ensemble étant en cours de réorganisation.

Le SMI continue de son coté, son processus d’identification, homme par homme pour la brigade « B » à Chengrero. C’est là que la cérémonie de création de cette seconde brigade a eu lieu le 25 janvier en présence du général Numbi, des généraux Amisi et N’gizo. Elle sera commandée par le colonel Makenga avec comme adjoints, les Lt Col Cyrille Ntimba et Busamanzi et elle va commencer son mixage.

La future 3° brigade mixée, la brigade « Charlie » n’a pas encore commencé son processus dans la région de Mushaki, à 40 km de Goma, du fait de l’absence de responsables accompagnant les hommes présents de la 81° brigade. Elle comprendra des éléments de la 81° et 2 bataillons de 1° brigade de réserve et malgré le retard, ce processus devrait commencer sous peu.

Par ailleurs, des escarmouches ont eu lieu vers le 26 janvier dans le secteur des villages de Murambi et Luke entre des éléments du 812° bataillon et des déserteurs refusant le mixage ou le brassage pour des peurs infondées à propos de leurs familles. Une base mobile opérationnelle (MOB) de la MONUC a été établie à Luke pour suivre de près la situation et empêcher la reprise des tirs.

Enfin, toujours au Nord Kivu, 37 soldats de la 3° brigade résistance Mayi-Mayi se sont rendus au Bataillon indien de la MONUC et sont transférés à Rumangabo et 17 autres de la Mayi-Mayi cadres qui se sont rendus à la MONUC seront envoyés à Rutshuru..

En Ituri

La préoccupation principale de la MONUC pour les jours à venir est l’Ituri avec les à- coups que subit le processus de brassage. La MONUC souhaite que la CONADER puisse être plus active et présente dans les centres de brassage pour accélérer le processus au profit des démobilisés. L’autre souci particulier en Ituri est ce véritable dinosaure qu’est Peter Karim. Incapable d’évoluer vers la paix, c’est un vestige du passé. Le FNI avait fait une dernière promesse d’entrer dans le processus DDR ce 28 janvier et il ne s’est rien passé au moment précis ou en plus, le symbole fort de la présence du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo permettait de sceller la paix. La MONUC le regrette.

En revanche on a pu noter des incidents avec la population autour de Fataki dont des viols et diverses exactions insupportables. Toutes les actions de mains

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tendues, d’offre de dialogue du gouvernement, aidé par la MONUC, ont échoué avec Peter Karim qui ressemble à une véritable pièce de musée dans son refus de rejoindre le processus DDR. L’opération district sans armes va bientôt démarrer.

Par ailleurs, Matthieu Ngudgolo, le leader du MRC vient d’être nommé conseiller du général Mayala montrant que le gouvernement tient avec lui ses promesses. La MONUC est maintenant attentive au respect des engagements de Matthieu Ngudjolo lui-même qui, à son tour, doit envoyer un nouveau groupe de miliciens au brassage après les 263 hommes envoyés à Noël.

Enfin, le procès en cours d’assassins de nos observateurs militaires est une bonne chose et montre qu’être témoin d’atrocités ou meurtres amène toujours, tôt ou tard, les responsables devant une cour de justice.

Au Sud Kivu

Entre le 26 janvier et le mardi 29, des accrochages ont eu lieu entre la 112° brigade des FARDC et la centaine d’hommes du major Michel Rukunda du « groupe Moramvia » dans le secteur de Minembwe au sud ouest d’Uvira. Il y a eu malheureusement des pertes en vies humaines des 2 cotés avec environ 5 morts et une quinzaine de blessés, ces chiffres n’étant pas encore confirmés.

L’origine de ces accrochages n’est pas claire. L’administrateur de Minembwe, Théodore Mugaza aurait été arrêté par le Général Masunzu des FARDC. La MONUC a été sollicitée pour transporter une délégation et les Casques bleus patrouillent dans la zone pour éviter que ces incidents ne se répandent et créent de nouveaux réfugiés inutiles. La situation est calme au moment ou je vous parle et il ne faut pas surdimensionner ou dramatiser cet événement. Comme je l’ai indiqué, le « groupe Moramvia » ne comprend qu’une centaine d’hommes.

En conclusion, mesdames et messieurs les journalistes, et pour parler génériquement de ces incidents, je vous demande de dire et même de crier sans cesse, à vos lecteurs et à vos auditeurs : C’est la paix qui est un cadeau et pas la guerre ; c’est la paix qui offre le bonheur et la santé et pas la guerre ; c’est la paix qui offre développement et le loisir et pas la guerre et que si vos auditeurs ou vous- mêmes, voulez un jour, à tout prix faire une guerre, c’est à la guerre elle-même qu’il faut s’en prendre car elle est avant tout un océan de larmes et de malheurs contre lequel la MONUC se battra de toutes ses forces.

Jean-Tobie OKALA, Porte-parole Adjoint

Processus électoral à présent, la MONUC constate que le train des élections avance comme prévu ; les Gouverneurs et vice gouverneurs de Provinces ont été élus samedi dernier sur l’ensemble du territoire, à l’exception des deux Kasaï où l’élection a été reporté au 10 février prochain.

Ces progrès accomplis par les Congolais ont forcé l’admiration du nouveau Secrétaire général des Nations Unies, qui vient de séjourner quarante-huit heures durant en RDC, pour ce qui constituait sa toute première visite officielle en terre africaine.

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Monsieur Ban Ki-Moon a eu de nombreux entretiens à Kinshasa et à Kisangani ; notamment avec le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, des représentants de l’opposition politique, ceux des Agences des Nations Unies ou encore le Chef de l’Etat. A tous ses différents interlocuteurs, le Secrétaire général a tenu à faire passer trois principaux messages : un, l’ONU n’abandonnera pas la RDC ; deux, la nécessité, pour les nouvelles autorités congolaises, d’instaurer la bonne gouvernance afin de redonner confiance aux Congolais dans leur gouvernement et d’accélérer la reforme de l’armée et de la police ; trois, qu’une démocratie, pour qu’elle soit riche et florissante, avait besoin d’une véritable opposition politique, respectée et qui s’exprime librement, sans être inquiétée.

Kemal SAIKI, Porte-parole

Monsieur Ban Ki-Moon a ainsi réaffirmé au chef de l’Etat que « l'ONU n'a pas l'intention d'abandonner la RDC à son sort », au contraire, a déclaré le Secrétaire général, « nous voulons accompagner son gouvernement dans son projet de réformes et dans la mise en oeuvre d'une politique de décentralisation pour renforcer la stabilité et (assurer) le développement économique ». Le Secrétaire général s’est aussi engagé à continuer à aider les Congolais dans leurs efforts de reconstruction, en coordination étroite avec les membres de la communauté internationale et avec le gouvernement congolais.

Le Secrétaire général a aussi insisté sur la nécessité de former une armée et une Police républicaines qui soient au service de la population et qui respectent les droits de l’homme. Il a également souhaité que tous les partis politiques et les dirigeants travaillent ensemble et placent les intérêts du peuple congolais au premier plan. Monsieur Ban Ki-Moon a rappelé l'importance de la justice et la sécurité pour le développement et la démocratie de la RDC, indiquant qu'il restait beaucoup à faire pour garantir l'existence d'un système de justice efficace, capable d'assurer la protection des droits de l'homme et de mettre fin à l'impunité.

Dans le fond, le Secrétaire général des Nations Unies a voulu réserver à la RDC sa première visite officielle en Afrique ; d’abord pour exprimer son admiration et sa reconnaissance au peuple congolais pour les remarquables efforts consentis en vue de réussir leur transition démocratique. Ensuite pour marquer, comme nous vous l’annoncions la semaine dernière et comme lui-même l’avait dit lors de sa toute première conférence de presse en tant que Secrétaire général des Nations Unies le 10 janvier dernier à New York, l’importance qu’il entend accorder à l’Afrique et à la RDC. C’est d’ailleurs pour cette raison que Monsieur Ban Ki-Moon s’est rendu à Addis-Abeba en Ethiopie où il a pris part au Sommet de l’Union Africaine.

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Enfin, pour lui, cette visite se voulait aussi une rencontre et un moment d’échanges avec ses interlocuteurs congolais pour voir ensemble comment mieux préparer l’avenir.

Jean-Tobie OKALA, Porte-parole Adjoint

Avant de passer aux questions, un mot rapide sur les activités civiles de la Mission.

Notez qu’au Sud-Kivu, la poursuite des affrontements ces derniers jours dans les environs de Minembwe empêche les acteurs humanitaires d’accéder à la zone. En collaboration avec OCHA et ses partenaires, la Section des affaires civiles de la MONUC facilitera une mission d’évaluation humanitaire qui se rendra sur place dès que les conditions de sécurité le permettront.

Et pendant ce temps, au Nord-Kivu, une mission de la MONUC conduite la semaine dernière dans les territoires de Lubero et de Beni a constaté que les populations civiles des villages de Kalimba, Vurondo et Vusamba souffrent des représailles exercées par les FARDC après les attaques lancées par des groupes de Mayi-Mayi.

Depuis le début du mois de janvier, les violences sexuelles, arrestations arbitraires et exactions en tous genres continuent sans répit, du fait des éléments FARDC.

En Ituri, la Commission des mouvements de population a finalisé cette semaine ses données statistiques sur les retours et les déplacements. Au total, sur tout le district, ce sont un peu plus de 250 000 personnes qui sont toujours déplacées, pour plus de la moitié dans le territoire d’Irumu. La MONUC va répertorier les zones potentielles de retour de ces populations. Ces informations constituent la base pour la mise en place de stratégies de retour et de réintégration en Ituri.

Enfin et sur l’ensemble du territoire cette fois, la Section des affaires civiles poursuit ses entretiens avec les représentants des autorités locales - la Division du plan, notamment - et de la société civile, afin de contribuer à la diffusion des Documents de stratégie de réduction de la pauvreté, qui doivent servir de plans de développement à l’échelle provinciale. Une réunion préparatoire a ainsi eu lieu samedi dernier à Bandundu (Province du Bandundu), en vue de l’organisation d’un atelier de vulgarisation prévu pour la deuxième quinzaine de février.

*****

Bureau du Porte-parole et des relations avec la presse :

Kemal Saiki, Directeur, Porte-parole – saiki@un.org – tel : +243 818 90 7506

Jean Tobie Okala, Porte-parole Adjoint, Chef Unité Relations Medias - okala@un.org – tel : +243 818 90 77 06 Lt-colonel Didier Rancher, Chef, Information Publique Militaire ; Porte-parole Militaire : | tel.: 243818907860

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