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EDITORIAL Dialogue des Peuples

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Dialogue des Peuples

Mensuel - juin 2007 - numéro 98-99

Dépôt Braine-le-Château - agréation P307182

EDITORIAL

Militant, écrivain et cinéaste sénégalais, Sembene Ousmane est mort hier à l’âge de 83 ans. Cet homme , " l’aîné des anciens ", fut le premier grand cinéaste du continent africain, mais c’est loin d’être tout.

Né à Ziguinchor en Casamance en 1923, il a participé activement aux affrontements de la seconde guerre mondiale en tant que tirailleur sénégalais, avant de se jeter à corps perdu dans la bataille de l’écriture avec de nombreux classiques comme " La Noire de… " ou « Les Bouts de Bois de Dieu ».

Cet ouvrage est particulièrement significatif de ce qu’était Sembène Ousmane, qui était artiste, qui était militant mais qui était avant tout un combattant de la cause des déshérités d’Afrique., c'est-à-dire de la cause des peuples, de la cause des classes populaires contre leurs exploiteurs noirs ou blancs. « Les bouts de bois de Dieu » raconte, de façon romancée, la grève du chemin de fer Dakar-Niger. Ce combat fut exemplaire pour tous les hommes, car il ne fut possible que grâce à la solidarité traditionnelle, qui remplaça les caisses de grève inexistantes et grâce à l’internationalisme de la CGT , le syndicat communiste français, qui fut seul à le soutenir.

Son roman presque autobiographique " Ô pays mon beau peuple ", raconte l’histoire d’un Sénégalais parti pour l’Europe, revient au pays natal affublé d’une femme blanche, ce qui est considéré par les anciens et les parents - à cette époque où contradictions de la colonisation et ses blessures étaient encore vives - comme un outrage aux coutumes locales ; le téméraire sera assassiné mais ses efforts pour se mettre au dessus des querelles raciales, pour se consacrer uniquement à des travaux utiles aux gens, finiront par laisser un souvenir inoubliable au sein de son peuple.

Sembene, militant de première heure du droit des Africains, avait su rejeter les tentations du populisme et du régionalisme. Issu d’une province aux velléités indépendantistes comme la Casamance, le doyen des écrivains et cinéastes africains est resté nationaliste unitaire malgré sa connaissance et sa compréhension des motivations des rebelles. Il a tenu étroitement à son identité parce que, pour chacun de nous, l’individualité rejoint l’universel.

Beaucoup de ses livres et maintes figures de ses films montrent aussi son attention pour le sort des femmes d’Afrique, fait d’autant plus remarquable qu’il était issu d’un pays musulman. Une de ses nouvelles, qui raconte l’expulsion de son village d’une jeune fille devenue mère à la suite d’un viol incestueux s’appelle « Vehy Ciosane », ce que l’on pourrait

Belgique-België PP Braine-le-Château BC5816

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Editeur resp.- Jean Van Hees 21 Vieux Chemin de Nivelles 1440 Braine-le-Château

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traduire par « Balche Genèse », mais aussi par « Chastement engendré ». Il en était de même des films qu’il a réalisés, et pour lesquels il a transmis le message du dialogue des cultures, longtemps avant qu’il ne soit à la mode. Faut-il le dire, son authenticité africaine, sa culture vraie, son souci profond des masses populaires déplut profondément au très occidental Senghor, qui alla jusqu’à interdire son film « Ceddo », sous prétexte que le mot devait être écrit avec un seul

« D ». Le sort des vrais militants populaires africains a toujours été d’être persécuté d’abord par la bourgeoisie, héritière des passe-droits coloniaux…

L’Afrique et le monde pleurent celui qui a incarné plusieurs années durant, le combat de l’égalité des hommes par l’entremise du septième art et des lettres.

Que la Terre des Ancêtres soit accueillante et légère sur son corps.

Guy De Boeck

* *

*

Chers amis lecteurs de Dialogue des Peuples,

DP existe depuis 27 ans, c’est dire que nous avons déjà tout un actif derrière nous… Cela signifie également beaucoup de rencontres, énormément de travail, de grandes joies et des peines, une foule de contacts en Belgique et le Tiers-Monde, en particulier au Congo ! Bien ! Sommes-nous donc satisfait de nous-même ? Oui et non. Nous estimons que la mission de DP ne fait que commencer et que, par conséquent, c’est dans le futur que nous devrons faire nos preuves. Comme tout le monde le sait aujourd’hui, notre planète court de grands périls et l’humanité n’a pas fini de souffrir. Pour relever le défi, DP est condamné à grandir, se fortifier et s’armer d’optimisme. Nous avons besoin de relèves et certains jeunes sont déjà là…

Pour concrétiser l’ouverture, nous avons décidé de tenir chaque mois une séance d’information et de débat, suivi d’une soirée conviviale dans le local que nous louons à Bruxelles.

Notre prochaine rencontre aura lieu le samedi 25 août à 16h, 2 Jardin des Olives

Pour tout renseignement notre secrétariat est accessible, de préférence le jeudi après-midi au n° de tél. : 02/534.73.67. Tout courrier peut être adressé à l’adresse mail dp.1980@yahoo.fr ou l’adresse postale : 185 rue Monténégro 1190 Forest.

Votre cotisation, libre, est bienvenue : compte n° 000-1840378-94 de Dialogue des Peuples (1440 Braine-le-Château).

A la joie de vous rencontrer à nos activités.

Le Comité

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Braine-TiersMonde

Initier des résistances innovantes au néolibéralisme et ses méfaits

Soutenir les

mouvements de libération du tiers- monde

Vous invite le :

Samedi 23 juin 2007

Aux Arbrelles 21 Vieux Chemin de Nivelles à Braine-le-château

Une initiative des ONG de Wauthier-Braine-le-Château

En concertation avec la Commission Tiers-Monde et l’Echevine du Tiers- Monde

PROGRAMME

*

Repas-boissons 10 € donnant droit à une première boisson gratuite à verser

au compte

000-1840378-94

de Dialogue des Peuples ASBL 1440-Braine-le-Château

*

Réservation souhaitée dès maintenant : Denise Massot tél. 02/366.00.36

denise.vanhees@belgacom.net

6 heures pour le

tiers-monde

Accueil à 16h.

16-17h Accueil sur le site des Arbrelles

17-19h Exposé-débat Europe versus Afrique… Y a pas match

avec Alexandre Seron coordinateur de recherche au CNCD

19h30 Barbecue

*

R

éservation dès maintenant (et avant le 18 juin)

20h30 Présentation du projet choisi dans le tiers-monde

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Les bénéfices sont réservés au projet de développement que les participants choisiront à 20h30 parmi 4 propositions – un bulletin de vote vous sera remis à l’accueil.

Avec la participation de :

Initiatives Oxfam - Magasin du Monde Oxfam - ESFong (Ecoles sans frontière) - Groupe local CNCD - LHAC (Laïcité et Humanisme en Afrique Centrale) - Les Iles de Paix - Dialogue des Peuples ASBL - CNCD-11.11.11 Brabant Wallon - Forum Social local Brabant wallon - Le Cercle Julien Lahaut

Editeur responsable jean.vanhees@yahoo.fr 21, vieux chemin de Nivelles 1440 Baine-le-Château

VIETNAM - 32 ans après la fin de la guerre, toujours les méfaits de l’Agent orange, La responsabilité des Etats-Unis démontrée par sept juristes

Plusieurs millions de Vietnamiens continuent à souffrir physiquement et mentalement des maladies causées par les épandages de produits chimiques contenant de la dioxine, particulièrement l’Agent orange

La VAVA (Association pour les Victimes Vietnamiennes de l’Agent orange/dioxine) lance une initiative spectaculaire : un appel international de sept éminents juristes pour que les Etats-Unis reconnaissent leur responsabilité envers le Vietnam à propos des épandages de défoliants. Jamais une telle démarche n’a encore eu lieu.

(…) La séance de plaidoirie qui se tiendra devant la Cour d’Appel américaine du second circuit le 18 juin 2007 à New York devra se prononcer sur le procès intenté par les victimes vietnamiennes de ces produits chimiques. A cette occasion, nous voudrions, avec l’association qui nous représente (la VAVA), demander instamment aux gouvernements, aux organisations et à nos amis proches et lointains du monde entier de parler haut et fort et de faire tous les efforts possibles pour exiger que ce tribunal américain, indépendamment de toute pression illégale ou immorale, rende un jugement vraiment sincère et équitable de nature à établir la responsabilité des entreprises américaines, des fabricants et des fournisseurs de ces produits chimiques et par là même la compensation due à nos victimes.

Notre commune douleur sert l’humanité toute entière.

Exiger justice pour les victimes vietnamiennes de l’Agent orange/dioxine signifie aussi exiger

justice pour toutes les autres victimes similaire des autres pays, y compris des Etats-Unis.

_

Appel international de juristes Pour la responsabilité des Etats-Unis envers

le Vietnam pour les épandages de dioxine.

Pendant dix ans, pour empêcher que la forêt et le maquis dissimulent les caches et les déplacements de l’adversaire, détruire les récoltes et inciter les paysans à fuir les campagnes, l’aviation américaine a déversé 72 millions de litres d’herbicides sur une superficie totale de près de 2 millions d’hectares de forêts et de rizières.

Ces herbicides comportaient 41 635 000 litres d’

« Agent orange ». Contenant de la dioxine, un poison un million de fois plus toxique que le plus puissant poison naturel connu à l’époque et dont la nocivité est telle que, durant la seconde guerre mondiale, Roosevelt avait interdit à l’armée américaine de s’en servir, et que, en août 1970, le sénateur Nelson déclarait au Congrès :

« Il n’est pas impossible que notre pays ait déclenché une bombe à retardement qui retentira sur les populations avec des incidences qui ne pourront être évaluées que dans un futur lointain. » (…)

Très stable, la dioxine tend à rester dans

l’environnement. Les concentrations sont

extrêmement importantes dans les sols, les

sédiments ainsi que dans les graisses animales,

contaminant ainsi la chaîne alimentaire. Dix-sept

ans après l’arrêt des largages de défoliants, elles

se retrouvaient toujours dans les fruits et les

légumes cultivés dans les sols contaminés durant

le conflit.

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Le « Rapport Stellman » estime à 4 800 000 le nombre de victimes potentielles ou silencieuses, sans compter les victimes empoisonnées ultérieurement par la chaîne alimentaire. Les victimes passées, présentes et à venir se comptent donc par millions.

Il est indéniable que les familles de victimes de l’agent orange présentent un nombre anormal de naissances d’enfants morts-nés, atteints de malformations et de difformités monstrueuses, et que les 2

e

et 3

e

générations ne sont pas épargnées. Même les gens apparemment indemnes souffrent de dermatoses, de troubles psychiques.

Considérant que le Congrès des Etats-Unis votait, en 1991, l’ »Agent Orange Act » qui instituait une commission d’étude ; que celle-ci après avoir reconnu que la dangerosité de la dioxine avait été sous-estimée dix ans plus tôt, affirme que le produit était « un dérégulateur hormonal ayant de graves effets sur le système de reproduction du fœtus en développement, sur le cerveau et sur le système immunitaire » ; qu’en 1966, l’Institute of Medecine des Etats- Unis a établi un lien entre l’exposition à l’Agent orange et une dizaine de maladies (sarcome, lymphomle, leucémie, maladie de Hodgkin, cancers des voies respiratoires et de la prostate, myélomes multiples, diabète de type 2, porphyria cutanée tardive, neuropathies aiguë et subaiguë).

Retenant enfin le terrible bilan écologique de ces épandages : empoisonnement de 43% des régions cultivées, destruction de 60% des plantations d’hévéas et de 36 % des forêts de palétuviers qu’il faudra plus de cent ans pour reconstituer, pollution massive des eaux et empoisonnement de l’ensemble de la chaîne alimentaire pour de nombreuses décennies.

Enfin, 6.250 km² du Sud du Vietnam restent toujours impropres à la culture.

En 1979, la Constitution ne permettant pas de se retourner contre le gouvernement pour des actes de guerre perpétrés par l’armée américaine, 70.000 vétérans américains atteints par l’agent orange, puis leurs organisations, ont engagé aux Etats-Unis des poursuites judiciaires en indemnisation contre les firmes qui avaient fabriqué l’ »Agent orange », et que les firmes ont préféré mettre fin au procès en payant 180 millions de dollars à un fonds de compensation des anciens combattants souffrant de la dioxine.

Le 31 janvier 2004, l’Association des victimes du Vietnam et 5 victimes à titre personnel ont à leur tour engagé une action judiciaire aux Etats-

Unis contre les firmes, et qu’après un débouté frappé d’appel le procès est en cours.

En janvier 2006, un Tribunal de Corée du Sud a condamné les firmes Dow Chemical et Monsanto à indemniser 6 800 victimes sud- coréennes.

Aux termes de l’article 21 des accords de Paris, les Etats-Unis déclarent qu’ils « contribueront à effacer les blessures de la guerre et à la reconstruction de la République Démocratique du Vietnam. », mais discutent la portée de cet engagement. Ils arguent notamment de ce que le Protocole de Genève n’interdit que les gaz asphyxiants et « similaires » et que les défoliants n’entrent pas dans la définition de « similaires ».

(…) si dans les années 60 et 70, les Etats-Unis, l’Australie, le Portugal, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont maintenu une interprétation étroite du Protocole, à savoir qu’il ne s’appliquait ni aux défoliants et herbicides, ni aux gaz anti- émeute tels que les gaz lacrymogènes (...) Il demeure que, lorsque le 10 avril 1975 les Etats- Unis ont ratifié le Protocole, ils ont déclaré qu’ils renonçaient à l’usage en premier d’herbicides et de gaz anti-émeute en temps de guerre, sauf pour les herbicides (…) En d’autres termes, les Etats-Unis n’ont pas contesté le caractère d’armes chimiques des herbicides et l’illégalité de leur emploi en cas de conflit armé.

Il faut d’ailleurs préciser que lors de l’envoi de leurs instruments d’adhésion ou de ratification, ils ont fait des réserves qui ne portaient nullement sur la définition de l’arme chimique : - pour le Protocole de Genève de 1925 : « Le protocole cessera d’être obligatoire pour le Gouvernement des Etats-Unis en ce qui concerne l’usage à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques et autres gaz, et de tous liquides, matériaux ou engins similaires à contenues dans le protocole (10 avril 1975). »

- pour la Convention de Paris de 1993 : « à condition qu’en ce qui concerne l’annexe sur l’application de la Convention et la vérification, aucun échantillon prélevé aux Etats-Unis dans le cadre de la Convention ne soit transféré à des fins d’analyse dans un laboratoire situé hors du territoire des Etats-Unis » (25 avril 1997)…

Mais que de toutes manières, dès lors que quoi

que ce soit est utilisé dans une guerre contre un

adversaire, que ce soit pour commettre des

dommages corporels ou seulement matériels, ce

qu’on utilise est par définition une arme. Et

sinon par nature en tout cas par destination, et

que dès lors qu’il s’agit d’un produit chimique,

c’est une arme chimique.

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Mais surtout et en tout cas, celui qui commet une faute doit en réparer les conséquences dommageables.

Le seul fait d’avoir envoyé des C 123 déverser des défoliants sur les forêts d’un Etat étranger en violant son intégrité territoriale et commis à son préjudice des destructions et épandages contraires au Droit Humanitaire constitue le fait illicite de nature à engager la responsabilité des Etats-Unis et quel que soit le modus operandi, leur fait obligation d’en réparer les conséquences.

Laurence BOISSON de CHAZOURNES, Professeur à l’Université de Genève (Suisse) Francis A.BOYLE, Professeur de Droit international, Université d’Illinois (Etats-Unis)

Robert CHARVIN, professeur de <droit International, ancien doyen de la faculté de Nice (France)

Eric DAVID, professeur de droit international, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Robert DOSSOU, Professeur de Droit International, Ancien Ministre à Cotonou (Bénin)

V. R. KRISHNA YIER, Président de l’Association Indienne des Juristes

Norman PAECH, Professeur de Droit International Public, membre du Parlement allemand. Berlin (Allemagne)

Palestine

Norman Finkelstein | Mythes et réalité du conflit israélo-palestinien | 400 p

Ouvrage capital sur la question israélo-palestinienne, tant dans sa dimension historique que politique, aujourd’hui traduit en français.

Lors de sa parution originale en anglais (juin 2003), Le Monde Diplomatique écrivait :

« Voici un livre à ne pas manquer. L’histoire du conflit israélo-arabe a donné lieu à une multitude d’ouvrages. Mais « Image and Reality of the Israel-Palestine Conflict » tranche sur l’essentiel de cette production.

Par sa radicalité : Norman Finkelstein prend, sans concession, le contre-pied de l’interprétation dominante de plusieurs moments-clefs (1948, 1967, 1973). Par son caractère pointu : l’auteur passe au crible d’une méthodologie rigoureuse les thèses de certains chercheurs. Par son goût pour la polémique : il n’hésite pas à qualifier de tronquée une citation déformée, d’imaginaire un fait ou un chiffre inventé, bref à traquer comme telle toute manipulation, toute falsification. »

Norman Finkelstein enseigne la théorie politique à la City University de New York. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’Industrie de l’Holocauste, réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs (La Fabrique, 2001) et Tuer l’espoir (Aden, 2003).

Pourquoi les médias français boycottent mon livre sur Castro

Ignacio Ramonet

« Ce livre est une semence qui va germer »

Interview de Ignacio Ramonet par Hernando Calvo Ospina*

Ignacio Ramonet est le directeur du mensuel français de référence Le Monde Diplomatique, mais aussi l’une des personnalités les plus prestigieuses parmi les intellectuels progressistes à travers le monde. Voici un an qu’est sortie en Espagne la première édition de son livre « Fidel Castro, Biographie à deux voix » où il s’entretient longuement et sans réserves avec le dirigeant principal de la révolution cubaine. Le livre se vend massivement à Cuba et des traductions sont en préparation dans différents pays. Cette interview a été réalisée à peine trois semaines après la publication du livre en France.

-Ignacio Ramonet, je renouvelle la question que l’on vous a peut-être déjà posée souvent : Quels objectifs vous ont incité à réaliser ces longs entretiens avec Fidel Castro, entretiens qui ont pris la forme d’un livre l’an dernier ?

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-L’objectif principal de ces conversations avec Fidel Castro était de lui donner la parole. En effet, bien qu’il soit question de lui de façon très régulière dans les médias mondiaux, c’est presque toujours pour l’attaquer, sans que jamais ne lui soit donnée la possibilité de présenter ses arguments, sa propre version des choses.

Fidel Castro est l’un des rares hommes à connaître la gloire d’entrer de son vivant dans l’histoire et la légende universelle. C’est le dernier « monstre sacré » de la politique internationale. On peut penser de lui ce que l’on veut mais objectivement, il est l’un de ces personnages qui se sont lancés dans l’action politique en quête d’un idéal de justice, dans l’espoir de réaliser des changements dans un monde où règnent l’injustice et la

discrimination.

Sous son impulsion, les habitants de cette petite île ont résisté à toutes les agressions et pressions des Etats- Unis depuis le début de la révolution. Avec son guide, ce peuple a développé la politique d’une grande puissance mondiale, tout en étant un exemple pour son niveau éducatif, culturel, sanitaire, ainsi qu’en ce qui concerne la solidarité internationale. Dans ce domaine, curieusement, elle dépasse des nations comme la France et les Etats- Unis.

Fidel Castro est dans l’histoire et entrera dans l’histoire. J’ai déjà dit que c’est le latino-américain le plus universel depuis Simon Bolivar.

De sorte qu’il m’est apparu qu’un livre qui serait une synthèse de son œuvre, de sa pensée, de sa vie faisait défaut, car personne n’y avait songé, ni lui, ni les Cubains. Pour moi, cela représentait un objectif politique et journalistique.

Il m’a semblé que les média qui mentionnent le livre le font de façon méprisante. Tandis que d’autres l’ignorent complètement, comme c’est le cas en France. Pourquoi ?

-Bien que la majorité des journalistes traitent Fidel Castro avec dureté et déforment ses propos régulièrement, tous rêvent de l’interviewer. Pouvoir seulement lui serrer la main les remplirait d’aise. Evidemment, ils ne vont pas le reconnaître publiquement. Mais nombre de mes collègues de par le monde qui sont des « vedettes » sont persuadés qu’ils sont en « droit » d’interviewer Fidel Castro, ils attendent cela depuis des années et ont le sentiment que je leur ai volé leur place. Et bien sûr, ils tentent de discréditer ce travail en disant qu’il n’est pas objectif car Ignacio Ramonet est ami avec Fidel Castro.

La plupart des grands média ont été très habiles, car la meilleure façon d’attaquer un livre est de ne pas l’attaquer. En l’attaquant, ils alerteraient quelques lecteurs. Je savais que j’allais être boycotté, en particulier en France. Et cette intuition s’est précisée quand Fidel a fait sa réapparition fin janvier, en bien meilleure forme, alors qu’ils attendaient tous sa mort. Ils ont été tellement désappointés qu’ils ont reporté tout leur dépit sur le livre.

Mais il ne faut pas oublier non plus qu’au Monde Diplomatique, nous avons toujours critiqué durement les médias et leurs relations avec le pouvoir économique, étatique et politique.

J’ai publié plusieurs livres sur ce sujet. Par conséquent, ils ne peuvent pas voir en moi un ami. Ils ont donc trouvé l’occasion de prendre leur revanche en dénigrant ce livre. Cela démontre le peu de professionnalisme présent dans le journalisme.

S’ils sont vraiment scrupuleux et honnêtes, les détracteurs de Fidel Castro pourront vérifier que lui, il n’a pas menti dans ses réponses, qu’il expose des arguments sérieux et importants à prendre en compte. Et je crois que c’est cela que de nombreux grands médias ne supportent pas : à savoir que dans le livre on ait abordé en toute franchise précisément les sujets sur lesquels Fidel Castro et la Révolution cubaine sont mis en accusation. On pensait que je me montrerais complaisant dans ce travail.

Or, pour réaliser ce travail de façon professionnelle, j’ai pris de la distance avec mon sujet. Jamais je n’aurais pu avoir recours à la pratique malhonnête très courante dans de nombreux médias au monde, qui consiste à manipuler et à déformer les propos de l’interviewé lorsque ceux-ci ne leur conviennent pas politiquement. On le poignarde dans le dos sous prétexte que le journaliste est libre de décider de ce qu’il publie, et c’est sur cela qu’ils fondent la liberté d’expression. De façon parfaitement malhonnête, des déclarations importantes sont donc escamotées ou sorties de leur contexte.

-Mais ces médias et ces intellectuels qui cherchent à attaquer ou à ignorer l’œuvre pour sa soi-disant « partialité

», sont liés aux sphères du pouvoir politique et économique.

De nos jours, il y a en France peu d’intellectuels sérieux et respectables. Les intellectuels les plus renommés, les plus médiatiques ont rejoint à 80% le candidat à la présidence Nicolas Sarkozy, qui représente la droite la plus dure, la plus néo libérale, la plus pro-étasunienne et pro-israélienne. Cela en dit long sur ces intellectuels.

Nous devons aussi considérer que les grands médias français- dont la propagande a propulsé au rang d’ « intellectuels » de nombreux pro Sarkozy, appartiennent à de puissants groupes économiques, y compris à des secteurs de l’industrie de l’armement. Il est logique que ces médias ne se répandent pas en propos élogieux sur les projets politiques développés à Cuba, au Vénézuela, en Bolivie, etc…Ils prônent la mondialisation, celle qui signifie la priorité du marché sur l’Etat.

Sur bon nombre de sujets politiques importants pour les citoyens, voici des années qu’a été érigée en norme ce que j’appelle « la censure du consensus ». C’est à dire qu’une fois qu’un consensus est établi, il fonctionne comme une censure. Actuellement, l’idée véhiculée est qu’il n’y a rien de bon à Cuba, ni au Venezuela, ni chez Fidel, ni chez Chavez,. Si tu vas à l’encontre de cela, si tu rames à contre courant, tu sembles être quelqu’un d’étrange, on t’accuse de tout. D’être acheté, vendu, d’être un espion. Et par conséquent, personne ne t’accepte.

L’effort nécessaire au rétablissement de la vérité est si énorme qu’il vaut mieux laisser tomber. Le mieux, le plus commode, c’est de se complaire dans la répétition plutôt que de se lancer dans une démonstration. On voit se répandre aujourd’hui cet esprit goebbelsien (du nom du chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels) qui consiste à accepter l’idée que la répétition a valeur de démonstration. Cela ne vaut pas la peine de vérifier la version unique et unilatérale des faits, que certains présentent comme le résultat de « révélations », de « recherches ». Tout cela, c’est la grande misère du journalisme. Et c’est d’autant plus misérable que les mêmes versions de la grande presse et de la droite étasunienne sont répétées depuis des lustres.

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Ignacio Ramonet, cet ouvrage, qui est comme un enfant que vous avez en commun Fidel Castro et vous, quel chemin peut-il prendre dans ce monde hostile et agressif, que souhaitez-vous pour lui ?

Je suis convaincu qu’il aura des prolongements. De quelle manière ? Demain ou un jour prochain, dans un endroit d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, un jeune le lira et ce livre lui donnera des idées, une inspiration pour construire sa vie au service des siens. Ce livre est une semence. Je suis convaincu que l’honnêteté de Fidel Castro tout au long de ces pages et sa pensée imprégnée d’une série de positions éthiques et de projets politiques vont germer là où on s’y attend le moins.

L’objectif de ce livre, ce ne sont pas les médias. Ce sont les esprits de nombreux jeunes mécontents de l’injustice, de l’inégalité et des abus qu’ils subissent en France, aux Etats-Unis, au Mexique, presque dans le monde entier. Ils vont y trouver un projet de transformation de la société car il est bourré de convictions. C’est là tout mon espoir. S’il a un avenir, c’est celui-ci. Ce qui est indispensable, c’est d’avoir des convictions qui aillent dans le sens d’une transformation du monde dans l’intérêt de tous ceux qui sont humiliés, marginalisés et opprimés. Car il y a dans ce livre une force qui s’impose grâce aux convictions de Fidel Castro.

Hernando Calvo Ospina, écrivain et journaliste Paris le 22 février 2007

Vanessa Stojilkovic dérange les médias VÉRONIQUE HUMMEL

Invitée par deux associations réunionnaises, la jeune réalisatrice décortique les manipulations médiatiques. Dans son film “Bruxelles-Caracas”, elle montre les regards belges et venezuéliens sur la révolution d’Hugo Chavez. Selon elle, la fracture sociale est largement soutenue par une information inféodée aux plus riches.

3 mars 2007

Le journal de l'île de la Réunion

http://www.clicanoo.com/article.php3?id_article=150275

“Au départ, je n’avais pas prévu de faire un film”. Vanessa Stojilkovic, Française de père serbe, devait juste se rendre à Caracas, la capitale du Venezuela, avec son ami Michel Collon. “J’ai voulu faire un vidéo-trottoir dans Bruxelles, pour montrer ce que les Belges savent de la révolution bolivarienne”. Elle questionne et filme différents passants, réalise le montage. Arrivée à Caracas, elle montre son film aux Venezuéliens, qui ne s’y reconnaissent pas. “Ils étaient très déçus. Ils ont vu que les Belges ne savent pas ce qui se passe au Venezuela. Ils le

considèrent encore comme un pays du tiers-monde, avec une vision paternaliste. Pour les Belges, le président Chavez n’est qu’un dictateur populiste et démagogue”. L’idée lui est soufflée d’aller tourner la réplique dans les quartiers de Caracas. Aussitôt dit, aussitôt fait. Vanessa, accompagnée d’un jeune cameraman venezuélien et d’un journaliste, promène micro et caméra, d’abord dans les quartiers les plus pauvres, où tout le monde lui dit le plus grand bien d’Hugo Chavez. “J’ai posé les mêmes questions à tout le monde : quelles sont les réformes de Chavez ? Est-ce que ça a changé quelque chose à votre vie ? Y a-t-il plus ou moins de démocratie qu’avant ? Pourquoi les États-Unis s’opposent-ils à Chavez ?”

“ALLEZ VÉRIFIER TOUT CE QUE JE DIS”

Les mêmes questions, posées dans le quartier chic de San Ignacio, suscitent des réponses totalement

différentes. “Les gens nous répondaient en anglais. Ils nous parlaient de Chavez comme d’un fou, d’un dictateur.

Ils expliquaient qu’ils souffraient depuis son arrivée : Notre pouvoir d’achat en dollars US a empiré. C’était très tranché”. Le film terminé s’appellera “Bruxelles-Caracas”. Entre les témoignages souriants des gamins pieds nus, ravis d’aller enfin à l’école et d’y déjeuner gratuitement, et les plaintes de personnes frustrées de consommer moins, Vanessa a vite choisi son camp. Non seulement elle veut expliquer cette fracture sociale, mais elle veut surtout montrer aux Européens que les médias ont choisi l’autre camp. D’où l’image de dictature, totalement infondée selon elle, qui est donnée par les journalistes américains et européens. “C’est normal, ils ne vont qu’à San Ignacio”, lâche-t-elle. Dérangeante, la réalisatrice admet que ses films ne passeront jamais dans le circuit commercial. “Quand le film est fini, le travail commence. Car le Venezuela est menacé. Plus on le fera connaître, moins la propagande marchera”. Pour elle comme pour les deux associations réunionnaises qui l’ont invitée (Perspectives du cinéma et L’Association initiatives dionysiennes), il est important de décrypter les manipulations médiatiques qui entretiennent les injustices entre pays riches et pauvres, à Caracas comme ailleurs. Son discours rappelle-t-il le folklore marxiste de l’ex-Europe de l’Est ? Vanessa balaie l’objection : “Allez vérifier tout ce que je dis. Moi, je veux seulement que les gens se posent des questions”.

Le journal de l'île de la Réunion

http://www.clicanoo.com/article.php3?id_article=150275

“Au départ, je n’avais pas prévu de faire un film”. Vanessa Stojilkovic, Française de père serbe, devait juste se rendre à Caracas, la capitale du Venezuela, avec son ami Michel Collon. “J’ai voulu faire un vidéo-trottoir dans Bruxelles, pour montrer ce que les Belges savent de la révolution bolivarienne”. Elle questionne et

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filme différents passants, réalise le montage. Arrivée à Caracas, elle montre son film aux Venezuéliens, qui ne s’y reconnaissent pas. “Ils étaient très déçus. Ils ont vu que les Belges ne savent pas ce qui se passe au Venezuela. Ils le considèrent encore comme un pays du tiers-monde, avec une vision paternaliste. Pour les Belges, le président Chavez n’est qu’un dictateur populiste et démagogue”. L’idée lui est soufflée d’aller tourner la réplique dans les quartiers de Caracas. Aussitôt dit, aussitôt fait. Vanessa, accompagnée d’un jeune cameraman venezuélien et d’un journaliste, promène micro et caméra, d’abord dans les quartiers les plus pauvres, où tout le monde lui dit le plus grand bien d’Hugo Chavez. “J’ai posé les mêmes questions à tout le monde : quelles sont les réformes de Chavez ? Est-ce que ça a changé quelque chose à votre vie ? Y a-t-il plus ou moins de démocratie qu’avant ? Pourquoi les États-Unis s’opposent-ils à Chavez ?”

“ALLEZ VÉRIFIER TOUT CE QUE JE DIS”

Les mêmes questions, posées dans le quartier chic de San Ignacio, suscitent des réponses totalement différentes. “Les gens nous répondaient en anglais. Ils nous parlaient de Chavez comme d’un fou, d’un dictateur. Ils expliquaient qu’ils souffraient depuis son arrivée : Notre pouvoir d’achat en dollars US a empiré.

C’était très tranché”. Le film terminé s’appellera “Bruxelles-Caracas”. Entre les témoignages souriants des gamins pieds nus, ravis d’aller enfin à l’école et d’y déjeuner gratuitement, et les plaintes de personnes frustrées de consommer moins, Vanessa a vite choisi son camp. Non seulement elle veut expliquer cette fracture sociale, mais elle veut surtout montrer aux Européens que les médias ont choisi l’autre camp. D’où l’image de dictature, totalement infondée selon elle, qui est donnée par les journalistes américains et européens. “C’est normal, ils ne vont qu’à San Ignacio”, lâche-t-elle. Dérangeante, la réalisatrice admet que ses films ne passeront jamais dans le circuit commercial. “Quand le film est fini, le travail commence. Car le Venezuela est menacé. Plus on le fera connaître, moins la propagande marchera”. Pour elle comme pour les deux associations réunionnaises qui l’ont invitée (Perspectives du cinéma et L’Association initiatives dionysiennes), il est important de décrypter les manipulations médiatiques qui entretiennent les injustices entre pays riches et pauvres, à Caracas comme ailleurs. Son discours rappelle-t-il le folklore marxiste de l’ex-Europe de l’Est ? Vanessa balaie l’objection : “Allez vérifier tout ce que je dis. Moi, je veux seulement que les gens se posent des questions”.

Véronique Hummel

Projection des films “Les Damnés du Kosovo” (le matin) et “Bruxelles-Caracas” (l’après-midi), suivie de débats. Samedi 3 mars à la médiathèque du Port, de 9 h 30 à 16 h 30. Dimanche 4 mars à la médiathèque de Saint-André, même horaire. Renseignements : 06 92 04 37 77.

“J’ai compris que le racisme se fabriquait”

Sans fard ni vernis. Juste un bijou discret sur des mains blanches, et un visage rond sous des cheveux raides. Vanessa Stojilkovic, 29 ans, observe le monde au-delà des apparences médiatiques. Et ce, depuis un certain mois d’août 1991. L’adolescente se rend avec ses parents en Yougoslavie, pays natal de son père. “Nous traversions la Croatie en voiture. Et là, nous avons croisé des colonnes de réfugiés serbes, roms et croates”. Les vacances terminées, la famille rentre en France, à Valence. Et là, surprise : Vanessa n’entend pas un mot de ces réfugiés, ne voit pas une ligne dans la presse. Puis elle apprend le décès de sa grand-mère serbe, et questionne ses parents. “Ils m’ont expliqué que ma grand-mère diabétique est morte parce qu’il n’y avait plus d’insuline, à cause de l’embargo. Là, je me suis dit : c’est la France qui a tué Mémé.

Je vis dans un pays en lequel je n’ai plus confiance”. La jeune Vanessa poursuit son questionnement.

Pourquoi des gens qui ont toujours vécu ensemble sont-ils racistes ? “Là, j’ai compris que le racisme se fabriquait. À l’époque, en France, les Serbes ont été accusés de génocide, diabolisés. Un ami m’a dit : “Tu mériterais qu’on te fasse la même chose”. Or, la Serbie n’a pas commis de génocide”. Il y a eu génocide musulman à Srebrenica (8 000 hommes assassinés) ; mais il n’a pas été planifié par l’État serbe, a indiqué la Cour internationale de justice le 26 février dernier.

“MENSONGES MÉDIATIQUES”

Vanessa comprend : l’agressivité de l’entourage découle clairement des actualités télévisées, mal comprises, mais surtout, selon elle, tendancieuses. Dans son entourage, quelques-uns semblent plus lucides : “mes copains musulmans m’ont toujours soutenue. Eux mettaient déjà en doute le discours des médias, car ils savaient qu’on y racontait beaucoup de bêtises sur les pays d’origine de leur famille”. Après un baccalauréat économique, la jeune fille s’oriente vers des études de droit. Un prof la remarque et lui assène : “Si tu veux réellement changer le monde, ce n’est pas avec le droit que tu pourras le faire”.

Vanessa abandonne la fac au bout de trois mois, bourlingue. Sa rencontre avec le journaliste belge Michel Collon sera l’occasion d’un nouveau départ. Avec lui, elle décortique les “mensonges médiatiques” dans différents pays. Yougoslavie, Kosovo, Venezuela, Irak, Mali...

V.H.

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l’oreille des riches

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Y a-t-il un lien de cause à effet entre ces deux fait? Disons plutôt qu’ils sont deux manifestations de la politique du ministre des Finances et de ses liens avec les grands dirigeants d’entreprise.

Reynders prétend qu’il a réduit la pression fiscale. Pour les plus nantis, c’est clair. Mais pour le commun des contribuables, les chiffres sont loin d’en attester.

Cet ouvrage passe en revue les huit années du ministre au cabinet des Finances (1999-2007), en évaluant les conséquences de son action pour la population, les entreprises, les grosses fortunes et les fraudeurs. Le bilan est fabuleux… pour certains.

Licencié en sciences politiques (ULB), Marco VAN HEES est à la fois journaliste et fonctionnaire au ministère des Finances. Il est l’auteur de « C’est pas nous, c’est eux. Les fondements idéologiques de l’anti-tiers-

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