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MONUC BULLETIN

Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo N° 203 du 02 mai 2008

3 Mai 2008 :

Journée de la liberté de la Presse

JED demande la

délocalisation du procès du journaliste Serge Maheshe

‘’La sécurité dans l’est de la RDC demeure fragile’’,

prévient Alan Doss (P.7)

Débat : Quelle justice transitionnelle pour la RDC ?

(P.10) Est de la RDC : Casques bleus accusés

de trafic d’armes, encore des

spéculations, selon Alan Doss (P.9)

(2)

Le Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo est publié en anglais et en français par l’Unité

des publications de la Division de l’Information Publique de la MONUC Contact :

Division de L’Information Publique / MONUC

Tel: 00 243 818906836 - 001 212 963 0103

Directeur de Publication Mario Zamorano Rédacteur en chef Nana Rosine Ngangoué Coordination et Secrétariat

de rédaction Sy Koumbo S. Gali

Centralisation Adèle Lukoki

Rédaction Fabrice Badibanga, Sy Koumbo, Adele Lukoki, Myriam Abedi, Joseph Tshimanga

Graphic designer Jésus Nzambi Sublime

MONUC BULLETIN

So m m ai re JED demande la délocalisation du procès du

journaliste Serge Maheshe

...

3 Message du Secrétaire général de l’ONU

Ban ki-Moon à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse

...

6

‘’La sécurité dans l’est de la RDC demeure fragile’’, prévient Alan Doss

...

7 Est de la RDC : Casques bleus accusés

de trafi c d’armes, encore des spéculations, selon Alan Doss

...

9 Débat : Quelle justice transitionnelle

pour la RDC ?

... 10

L’UNESCO plaide pour l’élaboration des politiques et des actions de plaidoyer pour l’éducation

pour tous

... 11

Province Orientale : La MONUC et le PNUD

soutiennent un projet norvégien de reboisement à Alibuku

... 14

Mbandaka : Election législative partielle à Befalé sur fond de tensions et de rumeurs

... 15

Kalémie : Les adieux du contingent béninois sous le signe de la reconnaissance de la mission

... 16

Ituri : 85 éléments de la PNC formés dans

les renseignements généraux

... 18

MONUC : Une photographe bien exposée

à la Halle de la Gombe

... 19

MONUC BULLETIN N°203 A la une

(3)

M. le Secrétaire général, pouvez-vous nous faire l’état des lieux de la liberté de la presse en RDC ?

Faire l’état des lieux de la presse, c’est considérer des cas réels d’atteinte à la liberté de presse, parce qu’il y a plusieurs catégories d’atteinte à la liberté de la presse. Au total, nous avons dénombré aujourd’hui une trentaine de cas divers d’atteinte à la liberté de la presse. Il s’agit notamment d’emprisonnements, de menaces de journalistes dans le cadre de leur travail ; et sur la trentaine de cas, plus

Journée de liberté de la presse

JED demande la délocalisation du procès du journaliste Serge Maheshe

Demain 3 mai 2008, le monde entier célèbre la Journée Internationale de la liberté de la Presse. Si le Secrétaire général de l’ONG congolaise Journaliste En Danger (JED), Tshivis Tshivuadi, que nous avons rencontré, annonce, qu’au regard des statistiques, il y a une légère amélioration, en matière de respect de la liberté de la presse en RDC, il pense que cette embellie est l’arbre qui cache la forêt. Il demande par ailleurs que le procès Serge Maheshe soit délocalisé et le tribunal militaire dessaisi du dossier, si l’on veut connaître la vérité. Interview.

de la moitié concerne les interpellations, notamment des interpellations des

journalistes qui ne dépassent pas 48 heures. Pour le reste, ce sont des cas de menaces et de pressions diverses exercées sur les journalistes, et cela sur l’ensemble du pays.

Comparativement aux années précédentes, où à la même période nous avons cumulé une cinquantaine de cas, je pense qu’il y a une sorte d’accalmie. On n’est plus à l’époque de systématisation des interpellations que nous avons connues il y a deux ou trois ans. C’est déjà une bonne chose, c’est même une bonne nouvelle. Mais on se demande ce qui peut bien expliquer cette situation, parce que depuis la mise en place de nouvelles institutions, en réalité, aucune décision, ni juridique ni politique n’a été prise pour renforcer la liberté de

la presse et protéger les journalistes.

Pourquoi donc cette détente ? Nous, nous avons pu constater que les journalistes abordent de moins en moins des questions qui fâchent, des questions sensibles, que ce soit en ce qui concerne la corruption, parce qu’il y a une sorte de corruption endémique dans ce pays, les détournements des fonds publics, les contrats miniers dont certains sont décriés. Il me semble que c’est par peur des représailles, que les journalistes abordent de moins en moins ces questions qui sont pourtant des questions importantes voire essentielles pour la bonne marche du pays.

N’est ce pas en même temps un recul de la liberté de la presse, si les journalistes font de l’autocensure ?

T. T : Bien sur, cela porte atteinte au droit du public à l’information ! Parce que si les médias se contentent des informations protocolaires, telles que les conférences de presse et autres, et qu’il n’y a pas d’enquêtes sérieuses sur des sujets brûlants comme ceux que j’ai évoqués tout à l’heure, il y a problème.

Car l’opinion a besoin de savoir ce qui se passe dans ce pays. Les gens ont par exemple besoin de savoir ce qui s’est réellement passé au Bas-Congo avec les adeptes de Bundu Dia Kongo. On a parlé de fausses communes. Mais c’est aux médias d’investiguer sur ces questions pour faire éclater la vérité.

Est-ce que cela a été fait ? Nous avons le cas d’un journaliste belge qui est allé justement enquêter sur cette question et ce journaliste a été interpellé et gardé

Sy Koumbo S. Gali

“Si les médias se contentent des infor- mations protocolaires...il y a problème”

(Photo Myriam Asmani/MONUC)

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pendant plusieurs heures par l’ANR dans ses locaux avant d’être relâché.

C’est dire que lorsque vous abordez des questions sensibles vous pouvez toujours être arrêtés. Alors, les journalistes ont-ils trouvé la voie la plus facile, c’est-à-dire l’autocensure, pour ne pas aborder ces questions. C’est toute la question. Et à partir de ce moment là il y a une véritable atteinte à la liberté de la presse.

Qu’est qu’il faut donc faire selon vous pour faire renaître la confi ance entre les pouvoirs publics qui doivent comprendre que la liberté de la presse est une nécessité dans un régime démocratique et les journalistes ? T.T : Il faut d’abord que les médias prennent davantage conscience de leur rôle aujourd’hui. Dans une démocratie, les médias jouent le rôle de contre- pouvoir, de chien de garde de la société, pour dénoncer tout ce qui ne marche

pas. Il faudrait que les medias soient conscients de cela. Deuxièmement, la liberté de la presse n’est pas un cadeau qu’on donne aux journalistes ; nous avons la Constitution de notre pays qui garantit cette liberté, nous avons aussi l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme à laquelle la RDC a adhéré qui garantit aussi cette liberté. Donc, les journalistes doivent pouvoir faire leur travail en toute liberté, tout en respectant la loi, tout comme les pouvoirs publics doivent comprendre que si l’on veut bâtir une démocratie, si l’on veut reconstruire ce pays, il faut absolument compter avec

l’apport des médias. Si le Président de la République dit qu’il va construire ce pays sous le signe de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits de l’Homme, les médias ont forcement un rôle à y jouer et pour cela, il faudrait qu’ils se sentent protéger et sécuriser. Et la première sécurité pour les journalistes, c’est d’abord le cadre juridique dans lequel ils évoluent. Aujourd’hui il faut faire en sorte qu’on puisse reformer la loi, en extirpant toutes les dispositions qui empêchent que les journalistes puissent faire correctement leur travail. Les lois que nous avons aujourd’hui datent de l’époque de la dictature de Mobutu. Il y a longtemps que Mobutu est parti, il y a longtemps que ce régime est tombé. Et si l’on veut bâtir une société démocratique, il faut absolument adapter la nouvelle législation au nouveau contexte qui est un contexte démocratique.

Est-ce que ce travail ne revient pas d’abord en premier lieu à la famille des communicateurs ?

T.T : Nous avons déjà entamé ce travail.

On a organisé un atelier qui a regroupé les professionnels des médias, justement pour analyser la loi sur la presse et essayer de proposer la modifi cation des textes de cette loi. Et je suis aujourd’hui heureux de constater que même le nouveau ministre qui vient d’arriver, a impliqué la profession dans la relecture du projet de texte de loi. Dans ce projet de loi on envisage de pouvoir dépénaliser les délits de presse -même si on ne JED cette ONG congolaise devenue ONG

sous régionale se bat pour la liberté de Presse en Afrique centrale (Photo Myriam Asmani/MONUC)

“Je suis heureux de constater que même le nouveau ministre a impliqué la profes-

sion dans la relecture du projet de texte de loi (Photo Myriam Asmani/MONUC)

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le dit pas ouvertement- et de surtout redéfi nir le concept de la diffamation et de l’imputation dommageable. Vous savez que dans la loi actuelle, la défi nition de l’imputation dommageable fait qu’un journaliste qui est poursuivi pour avoir donné une information quelconque pour dénoncer la corruption par exemple, n’aura jamais raison, parce que le juge ne cherchera pas à savoir si l’information donnée est juste ou fausse, il va simplement voir si l’honneur de la personne qui s’est plainte a été atteinte. Ce qui n’est pas normal.

Donc, nous avons proposé que soit redéfi nie cette infraction qui est la plus répandue ici, et que le juge soit tenu à vérifi er la fausseté ou la véracité des faits avancés et non le contraire.

C’est déjà une avancée sur la voie de la dépénalisation des délits de presse que nous revendiquons. Nous pensons aussi qu’il y a un problème important qui est celui de l’accès des journalistes aux sources d’information. Comme vous le savez, la journée Internationale de la presse est placée cette année sous le thème de l’accès des journalistes aux sources d’information, c’est une question importante. On demande aux journalistes de vérifi er les informations à la source, mais il n’y a aucune loi qui fait obligation aux sources de donner l’information aux journalistes. Nous avons eu beaucoup de cas ou des journalistes essayant de vérifi er l’information à la source ont été arrêtés et bastonnés. Donc, la loi sur l’accès des médias à l’information fera en sorte que les mandataires publics soient contraints de donner l’information aux journalistes et dans le cas contraire qu’ils soient sanctionnés.

Qu’est ce qu’il en est du procès Serge Maheshe, vous qui suivez de très près ce dossier ?

T.T : Ce procès pour nous tend vers le ridicule. Ca devient une comédie de mauvais goût, parce que nous avons dénoncé beaucoup d’irrégularités dans ce procès, et nous pensons que tous les magistrats en charge de ce dossier se sont totalement disqualifi és. Et ce que nous demandons aujourd’hui, si on veut qu’il y ait la vérité dans ce procès,

c’est qu’on puisse le délocaliser, parce le tribunal qui s’occupe de ce dossier n’est plus crédible. Il y a plusieurs manières d’assurer l’impunité. Il suffi t, soit de ne rien faire du tout, soit d’organiser des procès bâclés, et dans le cas d’espèce il n’y a pas eu d’enquêtes sérieuses de faits.

Et aujourd’hui, là où nous en sommes, on est en droit de penser que tout est fait pour qu’on ne puisse pas connaître la vérité. Maintenant, la question est celle de savoir, qui a intérêt à ce qu’on ne connaisse pas la vérité sur le mobile du crime et sur les véritables assassins de Serge Maheshe ?

Est-ce que vous pensez que les pouvoirs publics prendront en compte cette demande de délocalisation du procès ? T.T : Il faudrait que tout le monde se mobilise pour que cela puisse être possible, parce qu’il est clair qu’aujourd’hui personne ne peut accepter le verdict qui pourrait sortir de ce tribunal, parce que toux ceux qui ont conduit le dossier se sont totalement disqualifi és. Alors si on veut vérité la vérité, il faudrait qu’on en arrive à cette solution. Les avocats qui sont en charge du dossier peuvent faire cette demande, tout comme nous, en tant que organisation de défense des droits de l’Homme, devrons nous mobiliser pour rendre cette demande possible.

Un message particulier par rapport à cette journée ?

T.T : Je pense qu’il est temps que tout le monde comprenne que dans un pays qui se veut démocratique, les médias ont un rôle important à jouer. Qu’on ne prône pas simplement cette liberté dans la Constitution, mais qu’on le traduise aussi dans les actes, à travers la protection des journalistes, par une meilleure prise en charge des questions qui touchent à leur profession. Aujourd’hui notre presse connaît beaucoup de diffi cultés.

Et au delà des problèmes de pauvreté des entreprises de presse, il faudrait mettre sur pied un cadre qui sécurise les journalistes et qui puisse leur permettre de créer des véritables entreprises de presse. En même temps nous disons aux journalistes d’être conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans la société, et qu’ils doivent le faire sérieusement et professionnellement, en respectant la loi , surtout le code d’éthique et de déontologie qui est le code d’honneur des journalistes.

“Le tribunal qui s’occupe de ce procès n’est plus crédible”

(Photo Myriam Asmani/MONUC)

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Message du Secrétaire général de l’ONU

Ban ki-Moon à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse

« Une information libre, sûre et indépendante est l’un des fondements de la paix et de la démocratie »

Qu’il s’agisse de l’éducation des membres les plus jeunes de la société ou de la participation active des citoyens à la direction des affaires politiques, l’accès à l’information donne à chacun d’entre nous les moyens de transformer nos vies et nos sociétés. De la même manière que l’eau est indispensable au développement de la vie, le savoir soutient notre capacité d’imaginer et d’apporter des changements. Lorsque l’information circule librement, les citoyens disposent des outils voulus pour prendre en main leur vie. Lorsque la circulation de l’information est entravée, que ce soit pour des raisons d’ordre politique ou technique, notre capacité de fonctionner est restreinte.

Il y a 60 ans, les auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme ont déclaré à l’article 19 que le droit de chacun à la liberté d’opinion et d’expression « implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Le rythme rapide de la mondialisation ayant contribué au développement d’organes d’information libres, pluralistes, indépendants et professionnels, l’importance de ce droit n’a jamais été plus évidente. Les innovations technologiques ont fait de la communication et de l’information un droit égal pour tous.

Une information libre, sûre et indépendante est l’un des fondements de la paix et de la démocratie. Les atteintes à la liberté de la presse sont des atteintes au droit international, à l’humanité et à la liberté elle-même, et vont à l’encontre de toutes les valeurs que défend l’Organisation des Nations Unies. Je suis donc d’autant plus alarmé par la façon dont les journalistes sont de plus en plus pris pour cible dans le monde, et consterné lorsque de telles infractions ne donnent pas lieu à des enquêtes approfondies et à des poursuites.

À l’occasion de cette Journée mondiale de la liberté de la presse et en cette année où nous

célébrons le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme,

j’en appelle à toutes les sociétés pour qu’elles n’épargnent aucun effort afi n que les auteurs

d’attaques visant des journalistes soient traduits en justice. Je rends hommage à tous ceux qui

travaillent dans des conditions diffi ciles et dangereuses pour nous apporter des informations

libres et objectives. Et j’invite chacun d’entre vous à œuvrer en faveur de la liberté – et de la

sûreté – de la presse dans le monde entier.

(7)

M

ercredi au cours d’un point de presse, Alan Doss a souligné la satisfaction du Conseil de sécurité pour les progrès réalisés en RDC ainsi que les préoccupations de l’ONU à cause de la poursuite des violences dans l’Est du pays, en particulier la violences sexuelle.

‘’Le Conseil a insisté sur la nécessité de redoubler les efforts pour la réintégration, la démobilisation des éléments de groupes armés et le rapatriement des troupes étrangères’’, a-t-il rapporté.

Selon le Conseil, il faut poursuivre la mise en application des dispositions du plan de stabilisation dans l’Est de la République Démocratique du Congo ainsi que la refonte des forces

Point de la presse

‘’La sécurité dans l’est de la RDC demeure fragile’’, prévient Alan Doss

La situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo est relativement stable, mais fragile, prévient le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, qui a rejeté par ailleurs les allégations de trafi c d’armes dans lequel seraient impliqués des Casques bleus de la MONUC.

de sécurité de l’Etat.

Le Conseil a réaffi rmé son soutien à la tenue des élections locales et exprimé son souhait qu’elles soient organisées le plus rapidement possible.

Pendant sa mission au siège de l’ONU, M. Doss avait présenté aux membres du Conseil de sécurité la situation générale de la RDC et l’évolution du mandat de la MONUC.

Il avait, par la suite, présidé la réunion des représentants de sécurité du Communiqué de Nairobi de novembre 2007.

La réunion du comité de suivi de la mise en application du Communiqué de Nairobi a dû examiner les progrès réalisés sur le terrain, les diffi cultés rencontrées et le travail qui reste à faire. Le Comité s’est réjouit des résultats obtenus par la RDC dans la conduite de la campagne de

sensibilisation menée au Nord Kivu et au Sud Kivu pour encourager les ex- FAR/Interhamwe au désarmement et au rapatriement volontaire.

La RDC a informé qu’un site a été déjà identifi é dans la province du Katanga pour la relocation des ex- FAR/Interhamwe qui continuent à refuser leur rapatriement au Rwanda après le désarmement.

Le gouvernement de la RDC cherchera à identifi er les personnes accusées par le Tribunal International pour le Rwanda et la justice rwandaise qui se réfugieraient sur le territoire congolais.

Le Rwanda a bien accueilli les progrès accomplis par la partie congolaise relatifs à la mise en place de sa stratégie dans le cadre du désarmement et du rapatriement des ex-FAR/Interhamwe, tout en reconnaissant qu’il reste quand

Joseph Tshimanga

Alan Doss entouré des porte-parole militaire et civil de la MONUC au cours du point de presse hebdomadaire (photo Myriam Asmani/MONUC)

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même beaucoup à faire dans la mise en application du Communiqué de Nairobi.

La RDC et le Rwanda ont invité les partenaires présents à cette réunion, particulièrement les Etats-Unis et l’Union Européenne, à prendre des mesures coercitives contre les chefs politiques des Ex-FAR/Interhamwe qui résident aux Etats-Unis et dans les pays membres de l’Union Européenne.

Et de faire tout le nécessaire pour la réussite de la Résolution 1804 du Conseil de sécurité qui vise le retour des ex-FAR/Interhamwe au Rwanda.

Efforts de la MONUC

M. Doss a par ailleurs rappelé à la presse les mesures prises par la MONUC pour renforcer sa présence dans les zones de proximité en coordination avec les FARDC. Des mesures du rétablissement de la sécurité dans l’Est du pays, où il s’est rendu successivement, dès son retour de New York, à Bukavu et à Goma.

Dans le chef lieu de la province du Nord Kivu, le Représentant spécial a apprécié à sa juste valeur la mise en place du Programme Amani ainsi que celle du Communiqué de Nairobi.

Le Représentant spécial a également déclaré que la MONUC pourrait apporter son soutien en vue de l’exécution par le gouvernement congolais d’un mandat d’arrêt contre un quatrième chef milicien, accusé d’enrôlement d’enfants en Ituri.

«La Cour pénale internationale a rendu public son mandat d’arrêt (...) C’est au gouvernement congolais de l’exécuter. Nous sommes là pour

appuyer ses efforts. La MONUC pourrait apporter son soutien si les autorités congolaises le sollicitaient», a déclaré Alan Doss.

Le mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda (35 ans) a été lancé le 22 août 2006 et transmis à Kinshasa.

Allégations de trafi c d’armes Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC s’est, une nouvelle fois, prononcé sur les allégations de la presse faisant état du trafi c d’or contre armes dans lequel auraient été impliqués certains des Casques Bleus de la MONUC. A cet égard, il a tenu à souligner que des enquêtes indépendantes ont été menées par les services spéciaux des Nations Unies.

Dans le même ordre d’idées, il a rejeté les déclarations des autorités de Kampala accusant des Casques bleus d’armer des rebelles ougandais.

«Nous n’avons aucune indication sur cette transaction», a tout simplement dit Alan Doss.

Mardi, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, a accusé des membres de la MONUC d’armer un groupe rebelle ougandais resté longtemps inactif mais en voie de regroupement en RDC.

«Il n’y a pas de trafi c d’armes. Ce sont des allégations qui doivent être vérifi ées», a poursuivi le chef de la MONUC, insistant sur les enquêtes.

Alan Doss a rejeté les déclarations des autorités de Kampala accusant des Casques bleus d’armer des rebelles ougandais.

(photo Myriam Asmani/MONUC)

La presse nationale et internationale suivant attentivement les explications du chef de la MONUC (photo Myriam Asmani/MONUC)

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Est de la RDC : Casques bleus accusés de trafi c d’armes, encore des spéculations, selon Alan Doss

R.O : M. Alan Doss, la BBC a fait son enquête qui a confi rmé que certains Casques bleus ont vendu des armes aux miliciens. Quelle est votre réaction là dessus ?

A.D. : Je pense qu’il ne faut pas dire que la BBC a confi rmé. Ce que la BBC a dit, c’est qu’il y a eu des allégations. Et, à son avis, [cela] indique qu’il y a eu des ventes d’armes. Tout ce que je peux dire c’est qu’il y a eu des enquêtes indépendantes au moment de ces allégations, qui ne sont pas nouvelles d’ailleurs. Cela remonte à il y a deux ou trois ans. Les enquêtes ont été menées. Et elles ne confi rment pas qu’il y a eu un trafi c d’armes. Au contraire elles disent que c’était des rumeurs, des «oui dire». Nous n’avons pas eu des preuves que ce trafi c d’armes a eu lieu.

R.O : Alors, où en sont les enquêtes menées par l’ONU elle-même ?

A.D. : Les enquêtes ont été terminées il y a quelques temps. Tout ça remonte à 2006 – 2007. Donc, ces enquêtes, des recommandations et des résultats, ont été remises aux Nations Unies et au pays concerné. Donc, chaque fois qu’il y a effectivement eu un mauvais comportement, ou des allégations, on lance des enquêtes. Et le cas échéant, on prend des mesures disciplinaires.

R.O : Le grand problème qu’a soulevé BBC, c’est la crédibilité des enquêtes…

A.D. : Oui, mais chaque fois qu’il y a une enquête et que les résultats ne se conforment pas aux attentes, on va jeter un doute sur ces enquêtes. Tout ce que je peux dire, c’est que ces enquêtes sont indépendantes. Elles ne relèvent pas, par exemple, du Représentant spécial, ni du Département du maintien de la paix au siège. Donc, les enquêtes ont été faites par des enquêteurs professionnels. S’il y a de nouvelles allégations ou de nouvelles preuves, bon, nous les attendons. Mais il faut aussi être prudent là-dessus parce

qu’il y a beaucoup de rumeurs, beaucoup de spéculations, beaucoup d’allégations, parfois des sources qui ne sont pas elles mêmes très crédibles. Donc, parfois par des gens qui sont recherchés pour des crimes, et même des criminels. Tous les groupes nous accusent d’être partisans. Donc, je pense qu’on doit faire attention à ces rumeurs, allégations ou spéculations. Si elles sont crédibles, s’il y a un élément de crédibilité, on lance tout de suite des enquêtes. Et, comme je disais, ça ne relève pas de moi. Ce n’est pas ma décision.

R.O : M. Alan Doss, est-ce que vous savez si, au niveau de l’ONU, on peut accepter de confronter les preuves données par la BBC ?

A.D. : Mais ce ne sont pas des preuves. Ce sont encore des allégations qui ne sont pas nouvelles. Je dis que ça remonte à deux ou trois ans. Ils ont eu des interviews avec certains individus qui, eux-mêmes, sont en prison pour des crimes de guerre d’ailleurs.

Donc, chaque fois il y a ces spéculations.

Mais s’il y a quelque chose de vraiment nouveau, bien sûr qu’on va regarder et enquêter. Ce sont des allégations qui remontent à deux ou trois ans parfois. Il nous est diffi cile de rouvrir continuellement des enquêtes sur des spéculations. Et demain, quelqu’un peut dire encore quelque chose. Mais chaque fois, on essaie quand même d’être rigoureux. Mais ce n’est pas moi qui contrôle l’enquête. Ce sont des enquêtes qui sont menées par une unité totalement indépendante de la chaîne de commandement de la MONUC.»

R.O : Et en cas de culpabilité prouvée, comment sont sanctionnés les militaires?

A.D. : Bon, cela dépend de ce dont il s’agit, si c’est un crime,... Je sais qu’il y a des cas, parce que j’étais dans une mission où les gens on été jugés localement par leur hiérarchie militaire. Ils ont ensuite été renvoyés dans leurs pays. Et ils sont en prison aujourd’hui. Mais, dans le système actuel, la justice militaire est de la responsabilité du pays concerné.

R.O : Selon ce que BBC a publié, est-ce que vous n’avez pas l’impression que c’est la crédibilité de la MONUC qui est un peu entamée ?

A.D. : Chaque fois qu’il y a des allégations, elles portent préjudice à la réputation de la mission, c’est presque inévitable.

Toute mission, partout dans le monde, est toujours vulnérable à ce genre d’allégations.

Et d’ailleurs, il est clair qu’avec une grande mission, dans un pays aussi large et complexe, on doit s’attendre que parfois il y ait des cas de mauvais comportements.

Ce qui est important, c’est que chaque fois que nous recevons des allégations qui ont un certain niveau de crédibilité, on lance les enquêtes. Par la suite, si ces allégations sont acceptées comme crédibles et qu’il y a un certain niveau de preuve, à ce moment là, nous allons prendre des actions. On l’a fait, et on le fera.»

«il faut aussi être prudent là-dessus parce qu’il y a beaucoup de rumeurs, beaucoup de spéculations, beaucoup d’allégations, parfois des sources qui ne sont pas elles mêmes très crédibles»

(photo Marie Frechon/MONUC)

Une interview réaliseée par

Georges Kamudjova/Radio Okapi

A la veille du point de presse hebdomadaire de la MONUC, le Représentant spécial du Secrétaire Général, a

accordé une interview à Radio Okpai au cours de laquelle il est revenu sur les allégations portant trafi c d’armes

par les Casques bleus à l’Est de la RDC. Ci-dessous les propos recueillis par Radio Okapi.

(10)

L

es débatteurs lors de ce forum ont été des éminents avocats et journalistes défenseurs des droits de la personne humaine et de la liberté de la presse en RDC. Il s’agit de Me Nicole Odia, connue pour son engagement en faveur des droits humains, ou encore Me Freddy Kitoko, Tshivis Tshivuadi de l’ONG Journalistes en Danger (JED) et Paul Madidi de

la Cour Pénale Internationale.

Tous, ont, dans leur intervention, reconnu que la RDC qui sort à peine d’une longue guerre qui a détruit tout son tissu social et les bases d’un Etat de droit, a besoin de cette justice transitionnelle, qui lui permettra de passer doucement mais sûrement vers une justice digne d’un Etat démocratique, mais surtout d’avoir une société apaisée de ses rancunes et rancoeurs.

La justice transitionnelle en tant que tel permettra de mettre en place des mécanismes autres que ceux d’une justice ordinaire, pour juger des

personnes coupables de crimes atroces qui ont pu survenir pendant la guerre, avec pour souci de maintenir l’équilibre et la paix sociaux, a dit Me Nicole Odia.

Et ces mécanismes sont nombreux, et peuvent être mis en place en fonction des réalités de chaque pays. En Afrique du Sud, au sortir de l’apartheid, il a été mis en place la « Commission Vérité et Réconciliation » a rappelé Me Freddy Kitoko, « où ceux qui ont commis des crimes et accepté de les reconnaître publiquement ont eu le pardon et la grâce de la Commission ». Au Zimbabwe, après l’indépendance obtenue de haute lutte en 1980, il a été tout simplement fait table rase du passé pour permettre au pays de se tourner résolument vers l’avenir. En dehors de cela, il y a aussi le mécanisme de Vting qui est une sorte de fi ltrage, pour nommer à des postes de responsabilités, au sortir

Débat : Quelle justice transitionnelle pour la RDC ?

Quel rôle les médias peuvent-ils jouer dans la mise en oeuvre de la justice transitionnelle en RDC ? Tel a été le thème d’un forum d’une demi journée organisée le 29 avril dernier à Kinshasa, à l’initiative de la Fondation BBC World Trust et ICTJ (Centre International pour la Justice Transitionnelle). Journalistes, avocats et activistes de tous genres, venus nombreux au Centre Elaïs où se déroulait le forum, ont confronté leurs idées pour essayer de proposer un modèle de justice transitionnelle qui soit conforme aux réalités de la RDC.

d’une guerre, des personnes n’ayant pas trempé dans des affaires de violation des droits humains. Il peut être aussi créé des tribunaux spéciaux ou des tribunaux mixtes qui mettent en commun des compétences nationales et internationales en matière judiciaire pour juger des personnes coupables de crimes de violation des droits de l’Homme.

A propos des tribunaux spéciaux, le

cas de la Cour Pénale Internationale (CPI) a été celui qui a suscité le plus de débats.

« Pourquoi des Congolais doivent-ils être jugés en dehors de leur pays alors qu’il y a des cours et tribunaux sur place », se sont interrogés certains.

Pour Paul Madidi de la Cour Pénale Internationale : «La Cour n’est pas venue d’elle-même, c’est la RDC qui en a fait la demande, conformément au statut de Rome… et on oublie le plus souvent que la CPI ne traite pas des crimes de droit commun, mais uniquement des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». Aussi, il a été relevé au cours des débats, que la Justice transitionnelle ne peut être possible en RDC que s’il y a une réelle volonté politique pour le faire, même si a dit Me Freddy Kitoko, « il faut consulter la population pour avoir son avis, et voir quel genre de mécanisme, elle voudrait voir mettre en

place. Pour le moment, elle ne sait même pas ce que c’est que la justice transitionnelle »

A propos de comment les médias, peuvent aider à mettre en place une telle justice et pouvoir l’accompagner, quelques pistes de solutions ont été proposées. Pour Tshivis Tshivuadi de JED, les médias doivent d’abord susciter le débat pour amener l’opinion congolaise à s’intéresser à la question. Pour lui, une des retombées

de la conférence de paix de Goma, qui est la demande d’amnistie pour certains chefs de guerre, laquelle question sera débattue dans les jours à venir à l’Assemblée nationale, est une opportunité pour les médias d’ouvrir leurs colonnes aux débats.

D’autres pensent qu’il faut renforcer d’abord les capacités institutionnelles des médias pour les inciter à mieux s’engager.

« C’est parce que les médias auront les moyens de leur travail et c’est parce que les journalistes seront à l’abri des besoins, qu’on pourra attendre d’eux un réel engagement », a estimé Kibambi Shintwa, PDG des chaînes de Télévision Numerica et Tropicana.

Sy Koumbo S. Gali

Les différents intervenants lors du forum sur la justice transitionnelle au cercle Elaïs

(photo Myriam Asmani/MONUC)

(11)

S

elon l’Unesco, le rapport mondial de suivi sur l’Education Pour Tous (EPT) concerne toutes les parties

prenantes à l’éducation (gouvernement, enseignants, parents et élèves) qui sont appelés à s’en servir comme un guide pratique et un tableau de bord dans les programmes d’enseignement.

Le rapport encourage les pays à amorcer des actions courageuses et déterminantes autour des six objectifs de l’EPT et ceux du millénaire pour

L’UNESCO plaide pour l’élaboration des politiques et des actions de plaidoyer pour l’éducation pour tous

C’est un instrument de référence faisant autorité pour comparer les expériences des pays en matière d’éducation, que l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) a publié le 25 avril dernier à Kinshasa. C’était dans le cadre de la semaine mondiale sur l’éducation pour tous placé cette année sous le thème « Education pour tous : un objectif accessible ? ». Ce rapport de 462 pages qui fait ressortir l’impact positif de politiques spécifi ques et qui reconnaît de façon unanime qu’il n’y a pas de progrès sans une vision et un engagement politiques, évalue l’aide bilatérale et multilatérale de l’éducation. Il met aussi en exergue les politiques et les pratiques effi caces en vue d’accélérer les progrès et relever les grands défi s.

Fabrice Badibanga

le Développement (OMD), à savoir, Développer la protection et l’éducation de la petite enfance, réaliser l’enseignement primaire universel d’ici à 2015, élaborer des programmes d’acquisition de

connaissances nécessaires dans la vie courante pour les jeunes et les adultes, augmenter de 50% le taux d’alphabétisation des adultes d’ici à 2015, réaliser la parité entre les sexes pour 2005, l’égalité entre les sexes en 2015 au plus tard, et améliorer la qualité de l’éducation.

Au niveau des OMD, l’Unesco envisage de réduire l’extrême pauvreté et la faim, d’assurer l’éducation primaire pour tous, de promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, et de réduire la mortalité infantile, et autres objectifs concernant la santé.

Des grandes questions ont

guidé la rédaction de ce rapport : les gouvernements nationaux ont-ils tenu leurs engagements envers l’EPT où se situent les plus grands défi s ou encore les donateurs ont-ils apporté un soutien adéquat et tenu compte des priorités majeures des politiques ?

Pour répondre à toutes ces questions, les rédacteurs de l’Unesco ont procédé à une étude comparative à partir des différentes données partant de la conférence de Dakar de 2000, l’objectif de parité de 2005 et celui à mi parcours de l’an 2008.

Depuis Dakar, ils ont noté des progrès dans l’enseignement primaire, notamment une amélioration du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire dans 17 pays de l’ Afrique Subsaharienne soit un taux de 36%, 22% en Asie du Sud et de l’Ouest et 11% dans les Etats arabes, tandis que la République Démocratique du Congo a connu un accroissement avec 34,6% de taux de scolarisation.

Au chapitre des avancées, ils notent la ruée vers l’école dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne avec un taux de scolarité de plus en plus élevé chez les fi lles. 17 pays ont réalisé la parité entre les sexes dans l’enseignement primaire entre 1999 et 2005. La parité réalisée entre les sexes a atteint 63% dont 35% en Afrique.

La politique visant à encourager la scolarisation des fi lles inclut la De d à g, le représentant de l’Unesco, le

ministre de l’ESUR, le ministre de l’EPSP et un membre de l’Unesco pendant la céré-

monie (Photo Myriam Asmani/MONUC)

Semaine mondiale de l’éducation

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mobilisation des communautés, le ciblage des zones défavorisées, la fourniture gratuite de matériel scolaire et l’installation de sanitaires pour fi lles dans les écoles.

Le nombre d’enfants non scolarisés a, donc, diminué selon le rapport. De 96 millions en 1999, il est passé à 72 millions dont 33 millions en Afrique subsaharienne avec 4.700.000 en RDC.

Indice du développement

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette embellie ; des progrès signifi catifs ont été faits dans plusieurs pays dans le domaine de l’éducation, notamment les dépenses nationales qui sont en hausse.

Sur 129 pays du monde, 51 ont atteint les objectifs visés dont deux proches de l’EPT. 53 sont dans une position intermédiaire dont 10 en Afrique.

Cependant, la qualité médiocre de l’éducation et/ou les faibles niveaux d’alphabétisation des adultes tire l’Indice de Développement de l’EPT vers le bas.

25 pays sont loin de réaliser l’EPT dont 16

en Afrique Subsaharienne.

Au niveau des dépenses nationales d’éducation, 50 pays sur 84, hors Amérique du Nord et Europe Occidentale, ont augmenté la part de leur produit national brut (PNB) à l’éducation.

Il en est de même de 18 pays en Afrique subsaharienne. Dans ce domaine, la situation de la RDC n’est pas connue pendant que ces dépenses ont augmenté de 5% par an en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et de l’Ouest.

D’une manière générale, le rapport mondial reconnaît des réels progrès

quant à l’aide à l’éducation entre 2000 et 2004.

Défi s majeurs et perspectives L’Education et la Protection de la Petite Enfance, la Petite Enfance en Afrique, l’alphabétisation des adultes, la faible qualité de l’enseignement, la pénurie des enseignants sont les grands défi s qu’il faut relever pour atteindre l’Objectif du Millénaire, souligne le rapport.

Pour tirer tous les bénéfi ces de l’Education et assurer la protection de la petite enfance, il faudra que les Les participants pendant la cérémonie

de présentation du rapport mondial de suivi sur l’EPT (Photo Myriam Asmani/MONUC)

Une affi che d’annonce du rapport (Photo Myriam Asmani/MONUC)

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programmes y relatifs améliorent le bien-être des enfants et les préparent à l’école primaire. Pour cela l’accent doit être mis sur la participation des enfants à l’enseignement préprimaire encore rare en Afrique subsaharienne et dans les Etats arabes, dans la mesure où les programmes conçus ne bénéfi cient pas aux enfants les plus pauvres ni aux enfants les plus désavantagés.

Pour cela l’Afrique doit intensifi er les programmes d’alphabétisation des adultes qui constitue un frein au développement.

Selon le rapport, le nombre d’adultes analphabètes a augmenté en Afrique subsaharienne et dans les Etats arabes.

774 millions d’adultes analphabètes sont enregistrés dans le monde avec 10.078.000 en République Démocratique du Congo.

Les évaluations directes sur l’alphabétisme des adultes suggèrent que l’ampleur du défi est encore plus grande.

Le rapport mondial souligne aussi le fait que l’augmentation du nombre d’enseignants n’ait pas suivi celle des effectifs scolarisés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et

de l’Ouest. Et même si les enseignants contractuels limitent la pénurie en Afrique subsaharienne francophone et en Asie du Sud et de l’Ouest, leurs salaires sont moins élevés et ils sont moins formés.

Perspectives

Pour améliorer l’apprentissage de l’enseignement, le rapport vise 4 domaines importants dans la perspective de l’objectif de l’éducation pour tous d’ici 2015. Il souligne qu’il faut des enseignants qualifi és et motivés, un enseignement effi cace et des stratégies d’apprentissage, du matériel et des manuels scolaires et un environnement d’apprentissage sûr et sain.

Le rapport propose également l’augmentation des ressources fi nancières souvent limitées dans certains pays, étant donné que plusieurs pays consacrent moins de 10% de leurs dépenses publiques à l’éducation.

Le rapport recommande aux gouvernements de favoriser l’accès des enfants à l’éducation en encourageant une scolarité fl exible pour les enfants qui travaillent, une législation renforcée du travail des enfants, une éducation inclusive pour les handicapés, une éducation bilingue pour les enfants des communautés autochtones, une attention spécifi que aux Etats fragiles et une amélioration substantielle des

possibilités d’apprentissages offertes aux jeunes et aux adultes.

La présentation du rapport de suivi sur l’EPT s’est déroulée en présence des ministres de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, Maker Mwangu, et de son collège de l’Enseignement Supérieur Universitaire et Recherche scientifi que, Léonard Masuga Rugamira.

Le rapport encourage les pays à amorcer des actions courageuses et déterminantes autour des six objectifs de l’Education Pour Tous et ceux du millénaire pour le Développement (OMD) à savoir, Développer la protection et l’éducation de la petite enfance, réaliser l’enseignement primaire universel d’ici à 2015, élaborer des programmes d’acquisition de connaissances nécessaires dans la vie courante pour les jeunes et les adultes, augmenter de 50% le taux d’alphabétisation des adultes d’ici à 2015, réaliser la parité entre les sexes pour 2005 et l’égalité entre les sexes en 2015 au plus tard et améliorer la qualité de l’éducation. Tandis que parmi les OMD, l’Unesco envisage de réduire l’extrême pauvreté et la faim, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et réduire la mortalité infantile, et autres objectifs concernant la santé.

Les étudiants de l’INA suivent attentivement le Power point de présentation du rapport (Photo Myriam Asmani/MONUC)

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‘‘N

ous sommes arrivés ici pour aider les autorités dans la conservation et la gestion durable des forêts en RDC ; et Alibuku est l’une des zones ciblées par notre projet pour le reboisement’’, a déclaré Erik Solheim, ministre norvégien de l’environnement et du développement international, à l’arrivée de la délégation dans ce village situé à une trentaine de kilomètres de Kisangani.

Selon Ross Mountain, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies qui faisait partie de la délégation, la MONUC et le PNUD qui soutiennent le projet ‘’ vont donner un coup de main aux gouvernements norvégien et congolais dans cette coopération et va jouer un rôle d’accompagnement dans cette initiative qui vise le bien-être de la planète terre.’’

En effet, Alibuku et ses environs subissent le revers d’une déforestation progressive causée par « Trans M-Bois », une entreprise libanaise, fi lière de Congo Futur, spécialisée dans l’exploitation du bois et opérationnelle dans cette localité depuis 2005, suite à un contrat signé avec le gouvernement congolais.

Saisissant l’occasion de cette visite, la population autochtone, à travers un mémorandum, a présenté une série de doléances à la délégation norvégienne et aux membres du gouvernement. La communauté locale dit avoir perdu une grande surface de ses forêts sans compensation, ni avantages liés à une telle exploitation.

‘’La déforestation est un facteur de sécheresse et de pauvreté pour nous. Lorsqu’on coupe nos arbres sans en planter d’autres, nos ressources se raréfi ent. Lorsqu’on ne réserve aucun avantage aux communautés riveraines des exploitations forestières… c’est un danger réel ’’, a indiqué Lipotele Mangbolo, porte- parole de la population d’Alibuku, dans une adresse à l’assistance.

Province Orientale : La MONUC et le PNUD soutiennent un projet norvégien de reboisement à Alibuku

La Norvège est l’un des pays du Nord de l’Europe à avoir pris beaucoup de responsabilités dans la gestion de la pollution au niveau de la planète terre. Aujourd’hui, elle s’engage dans la lutte contre la déforestation dans les pays en voie de développement. C’est dans cette optique qu’un projet de reboisement sera bientôt fi nancé à Alibuku en Province Orientale. Le 25 avril dernier, une forte délégation norvégienne, accompagnée des responsables du PNUD, de la MONUC et des membres du gouvernement central et provincial de la RDC se sont rendus, à cet effet, à Alibuku.

Codjo Houegniglo

Tout le village a remercié le gouvernement norvégien, la MONUC et le PNUD pour un tel projet et espère revoir très bientôt reverdir cette partie de la Province Orientale. De son côté, le ministre congolais de l’environnement, José Endundo Bononge, a promis à la population d’Alibuku de régler tous les problèmes liés à

l’exploitation des forêts en RDC, très prochainement, à travers un groupe consultatif basé à Kinshasa.

Deux millions de dollars américains seront décaissés par le gouvernement norvégien pour

aider à la sauvegarde de l’environnement en RDC, selon la presse norvégienne qui faisait partie de cette mission.

Un tas de grumes coupées par Trans-M Bois dans la forêt d’Alibuku pour exploitation

(Photo Codjo Houegniglo/MONUC)

La délégation MONUC-PNUD face à la population pour des échanges

(Photo Codjo Houegniglo/MONUC)

Echos des provinces

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B

ureau de vote incendié à Bongila, allégations de discours haineux voire incitation à la violence, accusation mutuelle des candidats d’achat massif des cartes d’électeurs, diffi cultés logistiques pour la CEI… le cocktail s’annonce explosif… à quelques jours du scrutin. Un journal kinois a même titré : « Les Mongos s’entretuent à Befalé » !

Et comme si cela ne suffi sait pas, un bras de fer oppose en ce début de campagne (10 avril - 9 mai) la Commission Electorale Indépendante (CEI) et la Police Nationale Congolaise sur le nombre de policiers à déployer à Befalé pour sécuriser les opérations et leur prise en charge. Faut- il 292 ou 105 policiers ?

Toujours est-il qu’en ce début avril, 105 policiers sont partis de Boendé pour Befalé, à pied (100 Kms), sans ration alimentaire ni secours, commettant au passage quelques dégâts.

Au regard de cette situation, la MONUC a entrepris de faire un travail de plaidoyer auprès des autorités concernées (CEI, PNC, gouvernements central et provincial, société civile, population), pour attirer l’attention des uns et des autres sur l’importance que revêt cette élection partielle ; ensuite sur les risques encourus au plan sécuritaire. Une mission conjointe MONUC-autorités provinciales s’est rendue le 28 avril à Bafalé pour des causeries morales avec les policiers et la population. Il s’agit aussi pour la MONUC, de faire entendre la raison aux différents candidats et de leur rappeler la nécessité de respecter l’Acte d’Engagement signé par tous les partis politiques congolais en 2006 et par lequel ils promettaient, entre autres, de ne rien faire qui puisse nuire à la bonne tenue des élections et d’en accepter les résultats, quels qu’ils soient.

A la population, le Gouverneur intérimaire de Province Jean-Claude a demandé de garder son calme et de ne pas

Mbandaka : Election législative partielle à Befalé sur fond de tensions et de rumeurs

Election de tous les dangers, dirait-on, que cette législative partielle qui se déroulera le 11 mai prochain à Befalé (600 Km de Mbandaka) dans le Territoire éponyme ! Non pas par le nombre de candidats en lice -7 candidats, 1 du PPRD, 1 du MLC, 1 du PDC et 1 du RCDN et trois indépendants - mais bien par le climat de tension qui règne dans cette bourgade de quelque 100 000 habitants. Cette élection a été invalidée en 2006 pour cause d’irrégularités. Les quelques 52 000 électeurs enregistrés à Befalé sont rappelés aux urnes une deuxième fois pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale.

Jean-Tobie Okala

accorder du crédit aux rumeurs. Il a invité les électeurs à choisir les candidats, non pas en fonction de l’appartenance ethnique, mais de leur programme. Comparant l’élection à un sport, il a déclaré qu’une élection n’est ni une guerre ni une bagarre.

Enfi n, il a demandé à la population de ne pas recourir à la violence, avant, pendant ou après le scrutin du 11 mai prochain.

Aux principaux candidats, le Gouverneur de province a rappelé les règles d’une élection qui sont la liberté de choix et la transparence, d’où la nécessité de ne pas manipuler, ni de monter les électeurs les uns contre les autres.

La MONUC et ses partenaires projettent de se rendre une nouvelle fois à Bafalé avant la date du scrutin.

En attendant, ce chef lieu du district vit paisiblement dans son enclavement, sans radio, ni télévision, ni réseau de téléphonie cellulaire. Peut-être qu’avec cette élection, la vie des 112 690 habitants pourrait changer. Du moins, à en croire certains candidats rencontrés sur place qui jurent, la main sur le cœur, que « c’est pour le développement de ce Territoire » qu’ils se présentent. La plupart de ces candidats qui résident soit à Mbandaka ou à Kinshasa et

qui se sont engagés à respecter le résultat du scrutin, sont dans une campagne de proximité -compte tenu de l’enclavement du Territoire- en faisant presque le porte- à-porte pour rencontrer leurs électeurs.

La CEI se dit prête pour le 11 mai prochain, en dépit de quelques problèmes logistiques qui se posent.

Quelques chiffres sur Befalé et son élection : Befalé : chef-lieu du District de la Tsuapa Superfi cie : 16797 km2

Population : 112 690 habitants 21 centres de vote

94 bureaux de vote 292 policiers à déployer 7 candidats en lice dont aucune femme : Nestor Bolobo Baleke (PPRD), Boteko Likombo Makoko (RCDN), Henri Emenye Lomboto-IIakankoy (MLC), Denis Engunda Litumba (PDC), René Isekemanga (Indépendant), Dieudonné Lokau Nkake (Indépendant) et Roger Nkema Liloo (Indépendant).

La campagne électorale a commencé à Befalé (photo Jean-Tobie Okala/MONUC)

Echos des provinces

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Kalémie : Les adieux du contingent béninois sous le signe de la reconnaissance de la mission

Le 4ème bataillon du contingent de l’Armée béninoise déployée à Kalémie, dans le cadre de la mission des Nations Unies au Congo (MONUC) quitte ses bases à la mi-juin 2008, avec le satisfecit des autorités tant locales que de la MONUC. Ce satisfecit a été exprimé au cours de la cérémonie de décoration du 30 avril dernier.

C

’est, donc, un grand motif de satisfaction pour le Lieutenant- colonel Fructueux Gbaguidi et son bataillon, de recevoir, en cette fi n de leur brillante mission, le satisfecit de toutes les autorités de la place, locales et onusiennes confondues, pour l’ensemble du travail qu’ils ont abattu, un travail qualifi é «d’une qualité irréprochable» par le commandant en chef des forces de la MONUC.

Une reconnaissance unanime Arrivée à Kalémie le 15 décembre 2007, cette force de 750 soldats (dont 26 femmes et 27 offi ciers), s’est vue assigner plusieurs objectifs: contrôle de la zone de responsabilité au sein de la brigade du Katanga, patrouilles, sécurisation des missions humanitaires, de démobilisation et de désarmement, protection de la population et des installations de la MONUC.

A l’heure du bilan, c’est-à-dire six mois après, au moment du départ, ces objectifs sont largement atteints. Et c’est pour que le BenBatt 4 a reçu les honneurs de la mission, au cours d’une

Abou Mouhilou Seidou

cérémonie de décoration présidée par le commandant en chef des forces armées de la MONUC, le Général Babacar Gaye.

Celui-ci, après avoir rendu hommage aux offi ciers et soldats béninois «morts pour la paix» au Congo, a rappelé les circonstances diffi ciles du déploiement

du premier bataillon, il y a deux ans, avant de conclure que les objectifs jusqu’ici assignés au contingent sont largement accomplis. Il s’est aussi félicité de l’apport dudit contingent dans la reddition du chef de guerre Gédéon, de la qualité incomparable de ses cadres et du dévouement de ses soldats, mais aussi de leur respect du Code de conduite cher aux Nations Unies, car, a-t-il souligné, ils partent «avec zéro cas de violences et d’abus sexuels à leur actif «.

Des oeuvres humanitaires pour rapprocher les populations des Casques bleus Pour sa part, le chef de Bureau de la MONUC/Kalémie, Hendrik Bruyn, Le Général Gaye décore le Colonel Gbaguidi du contingent béninois (Photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

Le chef de bureau de la MONUC, Hendrik Bruyn, lors de son allocution (Photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

Echos des provinces

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au nom du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, a félicité le bataillon pour son engagement réel pour la paix, avec les déploiements d’urgence réussis à Moba, Kabalo, Bandera, et d’autres endroits sensibles du District du Tanganyika. M. Bruyn a notamment souligné le précieux apport du génie militaire béninois dans la mise en oeuvre des projets à impact rapide au profi t des populations de la localité.

Ces œuvres sont d’autant plus nobles qu’elles suscitent l’admiration. De la construction des routes, de toilettes, de ponts à l’éclairage public et aux centres d’encadrement, la liste est longue et met en exergue le talent du génie civil béninois.

Un défi lé militaire a marqué la manifestation, avec la participation des FARDC qui ont tenu à témoigner leurs amitié et sympathie à leurs homologues béninois qui cèderont leur place au mois de juin 2008 au 5ème bataillon du nom.

Manifestations culturelles à la clé Quelques jours auparavant, les hommes et les femmes du bataillon avaient bénéfi cié d’un avancement de grades, au cours d’une cérémonie organisée au Camp Bio Guerra où Edouard Agbe a été élevé au rang de Lieutenant-colonel par son commandant de Contingent, le

Lieutenant-colonel Fructueux Gbaguidi.

Pour boucler les festivités, une soirée récréative a été organisée, animée des danses culturelles du Bénin. Du

«Zagbéto», danse des esprits protecteurs de la nuit pratiquée au Sud du pays, au

«Têkê», émanation du folklore du Nord, en passant par la musique moderne, rien n’a été occulté, pour exprimer la joie et

la satisfaction du travail bien accompli et faire de cette journée une occasion mémorable.

Osez parler du VIH/SIDA.

Faites le Test de Dépistage !

Les Casques bleus recipiendaires défi lant pour la circonstance (Photo Abou Mouhilou Seidou/MONUC)

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C

’est dans cette optique que la police civile de la MONUC a organisé à Bunia une formation de deux semaines à l’intention de 85 agents de la PNC (Police Nationale Congolaise).

Ituri : 85 éléments de la PNC formés dans les renseignements généraux

L’extension de l’autorité de l’Etat va de pair avec le renforcement de l’Etat de droit qui, lui aussi dépend de la performance de ses institutions. Parmi ces institutions, il y a la police qui est responsable du maintien de l’ordre public. Et le maintien de l’ordre public dépend aussi en partie de la capacité de cette police à collecter, traiter et interpréter l’information. D’où l’importance des services de renseignements.

Piergiorgio Paglialonga

L’objectif est d’améliorer les aspects préventifs du maintien de l’ordre public.

Les policiers ont appris des techniques destinées à mieux identifi er les éléments pouvant troubler l’ordre public et à rédiger des rapports selon une forme appropriée et effi cace. Un test fi nal, basé sur l’évaluation d’une situation hypothétique et la rédaction d’un rapport a permis de mesurer les capacités de

chaque apprenant.

Le chef de Secteur de la Police MONUC en Ituri et le commandant de la PNC du District se sont réjouis de cette formation qui va améliorer les capacités de la PNC dans une branche importante de la Police, les renseignements généraux.

Le chef de Secteur de la Police MONUC en Ituri, Ndzie Ngoumou, a félicité les policiers formés et les a encouragés à mettre en pratique ce qu’ils ont appris. «Cette formation permettra d’améliorer la collaboration et la coordination de la Police avec les autorités locales. Chaque policier pourra desormais mieux analyser la situation présente et, en cas de menace potentielle, fournir des informations préventives aux autorités afi n que celles-ci puissent prendre des dispositions opportunes

», a-t-il souligné.

Cette formation fait partie du plan de formation 2008 destiné aux agents de la PNC.

Le chef de secteur de la MONUC- Police en Ituri, Ndzie Ngoumou félicitant

et encourageant les policiers formés (photo Piergiorgio Paglialonga/MONUC)

Quelques policiers stagiaires pendant la formation

(photo Piergiorgio Paglialonga/MONUC)

Echos des provinces

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L

e 28 avril dernier la Halle de la Gombe (Centre Culturel Français) a accueilli unvernissage de photos dont l’auteur n’est autre que Myriam Asmani, photographe à la Division de l’Information Publique de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo). Les invités venus nombreux ce jour, ont su apprécier le chef d’œuvre de cette photographe qui sait allier l’art de la photographie à la rigueur de la profession. Ses photos qui montrent des

MONUC : Une photographe bien exposée à la Halle de la Gombe

scènes de vie captées au détour d’une rue (femme aux pagnes, enfants jouant dans la rue, la pêche sur le fl euve Congo), la solennité d’un événement (investiture de Kabila) ou encore l’immense travail abattu par les Casques bleus pour ramener la paix en RDC, sont tout simplement une invite à la fraternité, à la convivialité… à la vie tout court.

Cette exposition est aussi une preuve palpable, s’il en était besoin de l’énorme travail qu’abat depuis plusieurs années

la Mission des Nations Unies au Congo et dont certains -peut être par ignorance- n’en mesure pas la portée. C’est donc l’occasion d’aller voir cette exposition, gratuite, qui va durer jusqu’au 10 mai.

Il faut rappeler que plusieurs personnalités de la MONUC ont fait le déplacement de la Halle ce jour, notamment le Représentant adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour la RDC, Ross Mountain, le commandant des Forces de la MONUC, le général Babacar Gaye ou encore le nouveau Directeur d’appui à la Mission M. Hanny Aldel Aziz.

De nombreux autres invités ont su ap- précier à sa juste valeur, le chef d’oeuvre

de la photographe

Le général Babacar Gaye et Myriam Asmani Ross Mountain...

Sy Koumbo S. Gali

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Peut-être cependant retrouverait- on des carences magnésiennes dans certains sols de zones littorales faites aussi, comme la Cuvette centrale congolaise, de

bushongo comme de tous les arts des noirs, ne paraît jamais surchargé, se retrouvent avec plus de bonheur encore dans la sculpture sur bois?.

de légiférer pour les nègres, c'est bien le moins que nous légiférions avant tout dans leur intérêt. Nous devons rompre résolument avec ce que les adversaires des idées

Si j’écris « avant tout », ce n’est pas pour diminuer l’importance de choses comme le « code de bonne conduite » mais parce que l’adoption du quotient électoral et

Je connais des gens qui ne sont pas gitans et qui mériteraient de l’être et des gitans qui ne devraient pas l’être!. Un vrai gitan a un état d’esprit, un code de conduite,

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