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PROFIL DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN RDC

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Bureau de Coordination des Affaires Humanitaire OCHA RDC - Section Information Publique Tél. : + 243 819889191 http://www.rdc-humanitaire.net

PROFIL DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN RDC

Octobre 2006

1. L’origine des problèmes humanitaires est multiple :

• l’activisme des groupes armés (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga)

• les opérations militaires conjointes MONUC/FARDC et les campagnes propres à l’armée gouvernementale (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga)

• les conflits interethniques (Ituri, Rutshuru, Haut-Plateaux au Sud-Kivu)

• le banditisme : lutte pour le contrôle de zones minières, ou riches en taxes ou propices à divers trafics

• la mauvaise gouvernance : absence de planification et de coordination dans la gestion de la sécurité, de la justice et des ressources (opérations militaires, DDR, impunité)

• les épidémies

• les violations des droits de l’homme (violences sexuelles et autres exactions)

• les catastrophes naturelles : inondations, érosions, tempêtes (Kivu et Kinshasa) 2. Les catégories les plus touchées sont :

• les déplacés internes sont actuellement estimés à 1,1 millions et sont recensés dans les provinces de l’Est. D’octobre 2005 à septembre 2006, le nombre de déplacés a baissé de plus de 500.000, soit de l’ordre de 30%. Cependant, le début de l’année 2006 a connu une augmentation significative de mouvements de populations dans la partie orientale du pays en raison des opérations militaires des FARDC soutenues par la MONUC contre les milices, des conflits interethniques et des exactions combinées des groupes armés et des forces gouvernementales. Le Mécanisme de Réponse Rapide (RRM) est venu au secours de 86.125 personnes par mois depuis janvier 2006, ce qui représente une augmentation de 140% depuis 2005.

Certains déplacés dont le nombre est inconnu sont totalement oubliés : contraints de circuler constamment entre leurs habitations ou leurs champs et leurs cachettes, la nuit ou le jour selon les cas, ils vivent dans la peur constante d’être attaqués.

• quelque 490.000 personnes retournées ont quitté leurs lieux de déplacement et regagné leurs villages d’origine en Ituri, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Katanga entre avril et septembre 2006, suite à la reddition de plusieurs seigneurs de guerre, traqués par les opérations conjointes MONUC/FARDC. Les retournés se trouvent encore exposés à l’insécurité liée au manque d’infrastructures d’accueil adéquates et de moyens de production agricole. Ils subissent également la présence des hommes armés (groupes/milices et FARDC) qui limitent leurs déplacements et empêchent la reprise d’une vie normale.

• depuis le début de l’année 2006, le HCR a rapatrié 26.000 Congolais en Equateur, au Sud-Kivu, au Katanga et en Province Orientale. Ces personnes provenaient respectivement de la République Centrafricaine, de la Tanzanie et du Soudan. Ce chiffre ne reflète pas la réalité car de nombreux réfugiés décident de se rapatrier spontanément, sans l’assistance du HCR.

• les populations locales sont également affectées – en particulier les femmes et les enfants -, car 90

% des déplacés vivent dans des familles d’accueil, contraintes de tout partager, alors qu’elles sont déjà fragilisées. La malnutrition aiguë est devenue un nouveau phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans les provinces de l’Est, comme au Katanga où 8,2 % de la population en souffre. La surpopulation des habitations favorise le développement des maladies endémiques. En outre, le dysfonctionnement des services sociaux de base fait payer de lourds tributs aux populations locales.

• les familles des militaires ont bénéficié de l’assistance de la communauté humanitaire, chaque fois qu’une crise apparaissait dans leurs rangs, mais leur statut fait toujours l’objet de discussions.

3. L’illustration de la vulnérabilité est visible dans tous les secteurs :

¾ Nutrition et sécurité alimentaire : décès de 4 enfants sur 10.000 par jour causés par la malnutrition, 71

% des ménages souffrent de malnutrition, menace de famine dans le Katanga et au Sud-Kivu ou une dizaine de personnes sont mortes d’hypoglycémie, malnutrition aigue en hausse dans toutes les provinces

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Bureau de Coordination des Affaires Humanitaire OCHA RDC - Section Information Publique Tél. : + 243 819889191 http://www.rdc-humanitaire.net

¾ de l’Est, stocks de vivres du PAM insuffisants pour couvrir l’ensemble des besoins des déplacés et des retournés.

Causes : interruption des travaux agricoles due à l’insécurité et aux déplacements répétés, pillage des récoltes par les groupes armés, limitation d’accès aux champs par les FARDC, manque d’outils aratoires et de semences pour la relance des travaux agricoles, enclavement des régions, insécurité empêchant l’accès aux populations, coût logistique exorbitant de l’assistance humanitaire, insuffisance de revenus des familles.

¾ Santé : 50 personnes meurent chaque heure, taux de mortalité infantile 34 fois plus élevé que dans les pays développés et 45 % des maladies causées par des maladies endémiques à répétition (malaria, choléra en hausse au Sud-Kivu et au Katanga, rougeole, méningite, épidémie de peste en Province Orientale avec 626 cas fin septembre 2006 et 42 décès), manque de médicaments.

Causes : infrastructures détruites, absence de centres de santé de proximité, coûts élevés des interventions, difficulté d’accès en raison de l’insécurité, pillage des stocks de médicaments par les groupes armés.

¾ Eau et assainissement : Eau potable accessible à seulement 22% de la population, maladies d’origine hydrique endémiques et répétées.

Causes : absence d’adduction d’eau potable, de sources aménagées et de latrines, surpopulation des habitations, nombre limité d’intervenants dans ce secteur.

¾ Abris et bien non alimentaires : manque de logements et de biens de première nécessité pour les déplacés et les retournés.

Causes : informations insuffisantes sur les besoins dues à l’insécurité qui empêche l’accès, destruction et incendie des habitations par les groupes armés ou les populations lors des conflits interethniques, processus de retour continu malgré le manque d’habitation, réquisition des habitations par les hommes armés.

¾ Education : seuls 45 % des enfants, en majorité des garçons, ont accès à l’école dans les zones rurales.

Causes : 50 % des infrastructures détruites, accès difficile à cause de l’insécurité, salles de classes transformées en logement pour les déplacés et les militaires, absence d’enseignants, coût élevé de l’écolage.

¾ Protection : victimes des violences sexuelles (femmes et hommes de 1 à 80 ans), violences physiques sur les populations, pillages des récoltes et des habitations, incendie des habitations, destruction des infrastructures sociales, imposition de corvées et de taxes, prises d’otages.

Causes : absence d’encadrement et de formation suffisants des forces gouvernementales, absence d’autorité de l’Etat, conflits interethniques, conflits armés continus.

¾ Logistique : les difficultés liées à l’accès physique des bénéficiaires limitent sérieusement l’action humanitaire, car elles ne permettent pas de les identifier, ni d’évaluer leurs besoins et rend impossible ou excessivement couteuse toute intervention en leur faveur.

Causes : absence d’entretien des routes et des voies fluviales, abandon de certaines zones par les habitants et les autorités administratives.

¾ Coordination : Malgré les nombreux mécanismes de coordinations – le Plan d’Action Humanitaire financé à US$ 310 millions, soit 44,47% du total, le Pooled Fund (fonds commun de financement) à hauteur de US$

88,2 millions, le CERF (Central Emergency Response Fund) avec US$ 38 millions, les 170 interventions du RRM (Mécanisme de réponse rapide) depuis le début de l’année, l’ouverture d’une maison et de 4 antennes humanitaires ainsi que la mise en œuvre partielle des clusters (10 groupes de secteurs) – et leur succès, les besoins des personnes affectées par la crise restent considérables.

Causes : plafonnement des financements, coût élevé des interventions humanitaires, crise négligée.

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