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Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal !

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Le billet Le billet Le billet Le billet Le billet

2ème année • n°115 du vendredi 23 au lundi 26 avril 2010 • Nouvelles Galeries Présidentielles - Local 1 • Kinshasa/Gombe • RDCongo • Prix: 1000 FC (suite en page 2)

RECEPISSE DE DECL. DE PUB.

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RECEPISSE DE DECL. DE PUB. n°MIN/COM&MEDIAS/002/2009 n°MIN/COM&MEDIAS/002/2009 n°MIN/COM&MEDIAS/002/2009 n°MIN/COM&MEDIAS/002/2009 n°MIN/COM&MEDIAS/002/2009 • • • • • Contacts: (+243) (01) 516-5575Contacts: (+243) (01) 516-5575Contacts: (+243) (01) 516-5575Contacts: (+243) (01) 516-5575Contacts: (+243) (01) 516-5575 - 081 067 5170 & 099 99 06975 - 081 067 5170 & 099 99 06975 - 081 067 5170 & 099 99 06975 - 081 067 5170 & 099 99 06975 - 081 067 5170 & 099 99 06975 ¨ ¨ ¨ ¨ ¨ e-mail: contact@leclimattempere.cd •e-mail: contact@leclimattempere.cd •e-mail: contact@leclimattempere.cd •e-mail: contact@leclimattempere.cd •e-mail: contact@leclimattempere.cd • w

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Journal Indépendant d’Informations Générales

Le Climat Tempéré

L’homme clairvoyant n’est pas celui qui voit la montagne, mais celui qui distingue ce qu’il y a derrière elle (Proverbe russe)

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(Lire en page 14)

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Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal !

L

e passage mercredi du Premier ministre Adolphe Muzito devant la Chambre basse du Parlement n’a rien apporté de nouveau. Le public qui a pu suivre en direct les questions des députés au chef du gouvernement s’est certainement félicité de voir que ses représentants ont relayé de la bonne manière leurs préoccupations existentielles. Les interventions des élus du peuple ont globalement démontré qu’en dépit de l’optimisme béat affiché par le gouvernement Muzito dans ses différents discours, le pays est toujours au fond du gouffre, que les choses vont mal. Aucun secteur du pays ne laisse entrevoir la moindre embellie. On constate même un net recul dans beaucoup d’autres comme la sécurité, le social, l’emploi ou les salaires.

Bon nombre de députés ont souligné le fait qu’on attendait du Premier ministre qu’il fasse un pré-bilan sur les avancées obtenues par son gouvernement, sur les améliorations apportées à l’activité

nationale et celles que les Congolais sont en droit d’attendre dans le plus proche avenir concernant leur vécu quotidien. A la place, le Premier ministre s’est livré plutôt à une déclaration de politique générale truffée d’un chapelet de bonnes intentions, appelant ses compatriotes à la patience, alors qu’en fait, le pays prend eau de toutes parts.

Comme l’a relevé un député, pour le Premier ministre Muzito, il ne s’agissait que d’un moment difficile à passer, le temps pour

Qui sont-ils ces insurgés Enyele ? Est- on toujours en présence d’un conflit entre Enyele et Monzaya autour d’une délimitation de terres et d’étangs de pêche ? Comment, d’une dispute interethnique, en est-on arrivé à un mouvement insurrectionnel qui conquiert des cités, écume le fleuve Congo, arraisonne des bateaux ? Comment expliquer que de guerriers armés de machettes et lances au départ, ces Enyele

Le déba Le déba Le déba

Le déba Le débat piégé ! t piégé ! t piégé ! t piégé ! t piégé !

se soient transformés en une organisation militaire lourdement armée ? Comment un féticheur en guenilles et à peine sorti de l’adolescence, du nom d’Udjani, en vient-il à endosser le costume d’un général stratège, capable de lancer un raid sur Mbandaka ? Qui est derrière ces Enyele ? Les révélations de la très documentée Colette Braeckman sur les connexions des

La double vie d’un prêtre congolais à Bruxelles (suite) La double vie d’un prêtre congolais à Bruxelles (suite) La double vie d’un prêtre congolais à Bruxelles (suite) La double vie d’un prêtre congolais à Bruxelles (suite) La double vie d’un prêtre congolais à Bruxelles (suite)

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Le Climat

Tempéré

Journal Indépendant d’Informations Générales

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Société Le Climat Sprl DIRECTION DIRECTIONDIRECTION DIRECTION DIRECTION Délégué Général &

Directeur de Publication Laurent Masini Ntambu M.

(243) (0) 998 130 914 Secrétaire Chantal Botelua

RED REDRED

REDREDAAAAACTIONCTIONCTIONCTIONCTION Rédacteur en Chef Adjoint & Secrétaire de

Rédaction Jean Mel Bolam Chef de rubrique

Politique Damien B. Bwaundambo

Chef de rubrique Economique

Tito Malela Chef de rubrique Environnement & santé

Tawelo H.

Chef de rubrique Etranger Jay F. Kumwaf Chef de rubrique Société & Provinces

José Bowanza Rubrique Sports &

Musique De Bonsambo

Patrick Nzazi Reporters: - Vicky

Bolingola - Micha Kisala - Steph Mokuma Correspondants en

régions:

- Lubumbashi : Jeef La Tour (081 024 1942) - Matadi : Henri Félix Makombo (0998 097 338) - Kikwit : Gabriel Mputu (0991 170 216)

- Kisangani : Rex Kombozi (099 473 1057)

Chef de service Layout

& Infographie Fu kia Buala Isielumuka

Encodeur Nkaku Séba ADMINISTRA ADMINISTRAADMINISTRA ADMINISTRAADMINISTRATIONTIONTIONTIONTION Directeur Commercial

Ronald Bourmanne Chargé des Finances

Janvier Kubanza Chargé de Marketing

Patrick Bofunda Chargé de Distribution &

Abonnements Jean-Claude Bimwala Assistants: - Papy Mpote

-Gaston Mafuta IMPRESSION IMPRESSION IMPRESSION IMPRESSION IMPRESSION Imprimerie Le ClimatLe ClimatLe ClimatLe ClimatLe Climat Sprl

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Kasa-Vubu et Dibaya Kinshasa/Kasa-Vubu

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2 2 Actualité

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Le Climat Tempéré

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quelques élus du peuple de se défouler, puisque de toute façon, rien de fâcheux ne saurait lui arriver, étant assuré de rester à son poste, jusqu’à ce que le seul chef de l’Etat en décide autrement.

Dans un pays où les considérations politiques, ou plutôt politiciennes, ont pris le dessus sur les principes de bonne gestion et de service public propres à toute démocratie, le Premier ministre et son gouvernement ne se porteront pas plus mal, après les vociférations de quelques députés « aigris et jaloux ». Ne sont-ils pas protégés par le verrouillage des accords politiques, qui font d’eux les seuls maîtres à bord du bateau Congo ?

Dès lors, ne comptent que leur propre vérité et leurs propres certitudes. A ceux qui osent leur dire qu’ils font fausse route et qu’ils doivent rectifier le tir, ils rétorquent qu’ils n’ont de leçon à recevoir de personne, surtout pas de ceux qui ont géré avant eux avec les résultats que l’on connaît, et que les mécontents n’ont qu’à attendre leur tour. C’est ce genre d’aveuglement, qui fait par exemple dire au gouvernement, que la paix et la sécurité règnent sur l’ensemble du pays, alors que le crépitement des armes, les viols, les morts et les déplacements forcés des populations sont toujours le lot quotidien dans certains coins du territoire national.

Des initiatives louables, annoncées avec fanfare par le gouvernement, ont fini par s’enliser quelques mois seulement après leur lancement. Une femme, Pascaline Kudura, a épinglé le cas de la « tolérance zéro », qui à ce jour, n’a touché que des jeunes délinquants, « les petits kuluna des quartiers », alors que des vrais criminels en costume-cravate continuent à prospérer par le pillage systématique des ressources publiques de l’Etat et par la corruption.

Les quelques rares dignitaires qui sont épinglés par la justice, ont

soit été relâchés sans suite, soit ont vu leurs dossiers enlisés par crainte de voir les inculpés se mettre à table, et crier sur tous les toits les noms d’éventuels complices hauts placés.

Mais l’excuse est toute trouvée : on évoque les immunités et les privilèges de juridiction.

Pour tout dire, c’est au crible qu’a été passée toute la situation du pays.

Aucun domaine n’a été oublié dans les quelque deux cents questions adressées par les députés au Premier ministre : insécurité, réforme de l’armée, indigence salariale, corruption, visibilité sélective des

Cinq chantiers, appauvrissement des provinces, dégradation des infrastructures, instabilité voulue des institutions provinciales, stigmatisation de certaines catégories, frustrations des populations, notamment de l’Equateur, indifférence au sort du sénateur JP Bemba… La conclusion est qu’il y a sans doute des efforts méritoires pour que la situation se redresse, mais l’on est loin, très loin du bout du tunnel.

Après cette question orale avec débat, sans doute que rien ne changera à la situation du

Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal ! Ça va mal !

gouvernement actuel. Pour autant, l’intérêt de ce genre de débat est déjà qu’il puisse se tenir afin que le peuple soit édifié sur ce que les uns et les autres font en son nom et dans son intérêt, de sorte à pouvoir sanctionner le moment venu ! A noter que le Premier ministre est attendu à la Chambre basse mercredi prochain pour poursuivre et clôturer le débat engagé avec les députés. (Lire ci- dessous la réponse du Premier ministre à la question orale avec débat)

Otis Basunga

Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;

Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés ;

Je réponds ce jour, à l’invitation de l’auguste Assemblée à la suite de la question orale de l’Honorable Jean Lucien Bussa. Avant toutes choses, j’aimerais, au nom du Gouvernement, réitérer les excuses que j’avais présentées pour le rendez-vous manqué de mercredi 07 avril dernier, avec les membres de mon Gouvernement qui auraient dû vous éclairer, sur les récents événements de Mbandaka. En effet, les préparatifs du Conseil Supérieur de la Défense, convoqué en urgence pour la gestion à chaud de ces événements, ont motivé ma requête de report de la séance précitée. En tout état de cause, les Ministres concernés restent, à la disposition des représentants du peuple pour les éclairer sur les tenants et les aboutissants de ces tristes événements ainsi que sur l’ensemble de tous les aspects sectoriels de la vie nationale.

En ce qui me concerne, je me fais un agréable devoir d’informer, à travers l’Assemblée Nationale, toute la Nation, sur la politique générale du Gouvernement plus précisément dans les matières concernant la défense nationale, la sécurité, l’ordre public, la santé publique, le social, l’habitat, l’humanitaire, les domaines foncier, économique et financier. A ce propos, la question orale de l’Honorable Jean Lucien BUSSA constitue pour moi une opportunité.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

Je voudrais tout d’abord rappeler à l’attention de l’auguste Assemblée que le programme du Gouvernement s’articule autour de trois axes suivants : La refondation de l’Etat, la consolidation de la paix et de l’unité nationale ; La

Réponse du Premier Ministre à la question Réponse du Premier Ministre à la question Réponse du Premier Ministre à la question Réponse du Premier Ministre à la question Réponse du Premier Ministre à la question

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reconstruction du pays à travers la consolidation de la stabilité macroéconomique et la mise en œuvre de cinq chantiers de la République ; L’amélioration des conditions sociales des populations grâce à l’accès aux services sociaux de base de qualité.

Les informations sur la politique générale du Gouvernement, demandées par l’Honorable Jean Lucien BUSSA dans sa question orale, peuvent être regroupées aussi autour de ces trois axes, à savoir : 1. La situation politique et sécuritaire ; 2. La situation économique et financière ; 3. La situation sociale.

Honorable Président,

I. Concernant la situation politique et sécuritaire

Les préoccupations de l’auteur de la question orale concernent les points ci-après : 1. La formation d’une armée républicaine et nationale ; 2. La sécurité du territoire, l’ordre public et la protection des personnes et des biens ; 3. Les solutions aux conflits localisés et aux crises institutionnelles dans les Provinces ; 4. La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

Dans son objectif de refondation de l’Etat congolais et du rétablissement de son autorité, votre Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, avait fait de la réforme de l’armée et de la police une de ses priorités. Cette réforme avait déjà été décidée lors du dialogue inter congolais de Sun City en 2002 dans le cadre de la Réforme du Secteur de la Sécurité. Mais dans un pays post conflit, pareille réforme doit être intégrée dans un processus de reconstruction de l’Etat et couplée, en amont, avec les mécanismes de désarmement, démobilisation et réinsertion ; d’où la complexité de la tâche à accomplir.

Cependant, grâce à l’action du Chef de l’Etat et du Gouvernement, conjuguée

avec l’assistance de nos partenaires bi et multilatéraux, la réforme des Forces Armées de la République Démocratique du Congo est en cours. Mais, il s’agit d’un processus long et complexe dont la pleine réussite s’inscrit dans la durée.

La nécessité de la réforme découle d’un diagnostic sans complaisance de notre armée en ce qui concerne le cadre juridique, les ressources humaines et matérielles, les infrastructures et équipements, la formation et l’entrainement ainsi que son organisation. Pour atteindre l’objectif final, c’est-à-dire une armée apolitique, républicaine et professionnelle, la stratégie conçue est axée sur trois phases sur une période de quinze ans, à savoir : 1. De 2009 à 2011 : réorganisation des FARDC, normalisation de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, formation du personnel et relève de la MONUC ; 2. De 2011 à 2016 : montée en puissance des FARDC ; 3. De 2016 à 2024 : optimisation du dispositif de défense dans l’objectif de dissuasion et de participation aux opérations éventuelles de maintien de la paix. Mais la réussite de cette réforme passe par : - Primo, l’assainissement des effectifs actuels à travers un rajeunissement du personnel. La mise à la retraite des militaires ayant atteint la limite d’âge.

La réinsertion des effectifs non utiles aux Forces Armées. Notons que cet assainissement doit se faire aussi bien en quantité qu’en qualité ; - Secundo, la formation et l’entraînement continus des hommes. Ce volet concerne la professionnalisation de l’armée, et la nécessité d’introduire les connaissances les plus étendues en droit humanitaire dans le cursus de formation ; - Tertio, la réorganisation de la chaîne logistique et l’équipement

(Lire suite en page 3)

Le déba Le déba Le déba

Le déba Le débat piégé ! t piégé ! t piégé ! t piégé ! t piégé !

Enyele dans certaines capitales sont-elles fondées ou non ? Oui, l’opinion demeure toujours sous le choc de cet assaut de Pâques sur Mbandaka. Et cette avalanche de questions qui surgissent de partout valait bien sans doute une plénière de l’Assemblée nationale pour que le gouvernement de la République vienne expliquer au peuple congolais les tenants et aboutissants du phénomène Enyele. Et, au-delà, permettre de cerner la problématique de l’organisation sécuritaire et militaire dans ce pays.

L’explication entre l’Exécutif et l’organe de contrôle du peuple a eu lieu mercredi. Auteur d’une question orale avec débat, Jean Lucien Bussa a décliné un éventail de préoccupations. Le Premier

ministre y a répondu. D’autres questions subsidiaires, plus d’une centaine, ont été posées par d’autres députés de tous les bords.

Résultat : Hélas ! On n’en sait pas plus qu’avant. Le mystère Enyele demeure entier. C’est que le débat à l’Assemblée nationale a été piégé par la forme. Cela pour deux raisons. La première est liée à la position même de la question orale. Au lieu d’une question spécifique sur un thème précis, Jean Lucien Bussa a mis au débat une question de politique générale, ouverte à une panoplie de sujets : Quelle est la politique sécuritaire du gouvernement ? Quid de la réforme de l’armé ? Quelle est la politique de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ? Quelle est la politique sur

la relance de l’économie ? La politique sur le développement des provinces ? La politique salariale et sociale ?… Automatiquement, et à son corps défendant, le Premier ministre a repassé aux députés des plats déjà servis antérieurement. A une question de politique générale, il a répondu en des termes généraux, en rappelant en gros les termes du programme d’action gouvernemental. La deuxième raison a trait à l’organisation même du débat général. Il s’est accumulé entre Muzito et les députés un tel contentieux du fait de rendez-vous manqués, avortés ou esquivés antérieurement. Finalement donc les députés se sont défoulés en tous sens, abordant les sujets pêle- mêle. Qui trop embrasse mal étreint, dit-on. Le débat a semblé

éparpillé. Le sujet principal des Enyele dont on voulait connaître davantage n’a pas pu être circonscrit et cerné comme l’on aurait espéré. Un débat est un combat d’idées. A un argumentaire, il faut opposer l’éclairage d’un autre. Mais, avec seulement quatre minutes de parole, voire deux et même une, comment développer et poser sa thèse ? A peine un député ouvrait la bouche que le speaker était contraint de la lui fermer pour une gestion rationnelle de la contrainte « temps ». En toute hypothèse, ce qui aurait dû être le débat général sur l’affaire des Enyele n’a pas permis d’approfondir et de vider la question. Décidément, la magie Enyele est en train de hanter même le Palais du peuple !

L. Mantha

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Politique 3

n° 115 du vendredi 23 au lundi 26 avril 2010

Le Climat Tempéré

Le Climat Tempéré

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conséquent des Unités des Forces Armées ; - Quarto, la réorganisation territoriale de la défense en zones inter- forces autonomes. Les dimensions de sous-continent de notre pays exigent que notre armée soit la plus mobile possible et puisse, en cas des menaces, intervenir le plus rapidement possible avec des équipements adéquats ; - Quinto, la réorganisation des chaînes de commandement de mise en œuvre et de mise en condition. En définitive, la réforme des FARDC, comme celle de la Police et de la Justice, est largement tributaire de la définition par le Parlement du cadre juridique qui doit la sous- tendre.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

Je voudrais à ce niveau m’appesantir sur la préoccupation concernant le caractère national ou non des FARDC. Il y a lieu de relever ici que la configuration actuelle de notre armée, résulte de la volonté des acteurs politiques, à l’issue des accords de Sun City. Dans ce cadre, ceux-ci ont décidé du processus de brassage et d’intégration des éléments issus des Composantes et Entités. Il est évident que les contraintes imposées par ce processus de nature politique n’ont pas permis d’intégrer dans l’armée certaines compétences que la réforme devra corriger conformément à la procédure administrative en la matière. Dans le cadre de cette réforme, la composition de l’armée est appelée à terme à être le reflet des équilibres fondamentaux de notre nation en armes. Elle ne doit en effet être ni ethnique ni provinciale à tous les niveaux de son organisation et de son commandement. Sur ce chapitre de la sécurité, je me dois d’éclairer l’auguste Assemblée sur les rapports du Gouvernement avec la MONUC, ainsi que sur la politique de retrait des troupes de cette dernière. Contrairement à ce que d’aucuns peuvent penser, les rapports du Gouvernement avec la MONUC sont excellents, même si quelques divergences de vues apparaissent sur certaines questions.

S’agissant du mandat de la MONUC, les deux parties s’accordent sur la nécessité de sa reconfiguration au regard de l’évolution de la situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo. C’est dans ce cadre que des discussions sont en cours pour arrêter un calendrier réaliste pour un retrait progressif.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

Quel est l’état des lieux de la sécurité du territoire, de l’ordre public ainsi que de la protection des personnes et des biens ? A ce sujet, je voudrais rappeler à l’auguste Assemblée la situation de guerre qui prévalait lors de l’investiture de mon Gouvernement, celle-ci rendait aux yeux de certains observateurs quasi impossible la mission de pacification du territoire national. Aujourd’hui, avec la clairvoyance du Chef de l’Etat, la République Démocratique du Congo est sortie de l’état de guerre et connaît, comme tout pays post conflit et comme tout Etat moderne tout court, quelques zones d’insécurité. Je me limiterai à épingler les éléments les plus saillants qui méritent l’attention particulière du Gouvernement et des forces de l’ordre.

Pour la ville de Kinshasa, c’est la persistance des phénomènes « KULUNA

» et « Jacket » dont les acteurs sont à la base de l’insécurité urbaine et de l’extorsion des biens de la population à des heures tardives. A ce sujet, le Gouvernement central, en synergie avec les autorités de la Ville Province de Kinshasa, a arrêté des mesures préventives consistant à des patrouilles régulières, diurnes et nocturnes, de la police, notamment dans des zones à forte criminalité. Des mesures répressives qui se sont traduites par l’éloignement de la Ville de Kinshasa des délinquants notoires accompagnent ce processus. Les détails à ce sujet seront communiqués par le Ministre de la Justice à votre Auguste Assemblée.

En ce qui concerne l’intérieur du pays, notamment les provinces de Bandundu, de l’Equateur et la Province Orientale, il y a lieu de stigmatiser la persistance du braconnage pratiqué par des éléments incontrôlés et quelques démobilisés. La justice militaire instruite à ce propos,

s’active à réprimer ce fléau qui risque d’hypothéquer notre flore et notre faune.

Outre l’insécurité créée par quelques éléments LRA encore en errance, la présence irrégulière des Mbororo dans les Districts du Bas-Uélé et du Haut- Uélé dans la Province Orientale, constitue une source de préoccupation pour la paix sociale dans cette partie de la République. A cet effet, l’Exécutif provincial, sur instruction du Gouvernement central, a initié l’opération « NDELO » consistant à identifier et à recenser les Mbororo dans les deux Districts précités, en vue de leur regroupement et rapatriement. Le départ de ces éleveurs de notre territoire est conditionné par les contacts diplomatiques dans le cadre de l’Union Africaine. Et en attendant, le Gouvernement a instruit les administrations compétentes de ne plus délivrer aux intéressés des titres de propriété foncière et autres documents administratifs, comme ce fut le cas dans le passé avec la complicité de certains compatriotes. L’objectif visé par cette dernière mesure est d’éviter une implantation définitive et irrégulière de ces étrangers sur le territoire national.

Honorables Députés ;

La situation sécuritaire est également marquée par plusieurs conflits locaux que le Gouvernement central s’emploie à résoudre. Il s’agit de : 1. Dans la Province de l’Equateur - Affrontements entre les FARDC et les insurgés dits « Enyele », dont les derniers se sont déroulés à Mbandaka début avril 2010, consécutifs au conflit entre ces derniers et les Monzala ; - Insécurité dans plusieurs localités des territoires de Bomongo et Makanza, créée par l’activisme de ces éléments.

2. Dans la Province du Katanga Affrontements récurrents entre les creuseurs artisanaux et les propriétaires des carrés miniers ; 3. Dans la Province du Maniema - Affrontements entre les Mai Raphia Mutomboki et la Police nationale dans plusieurs localités ; 4. Dans les Provinces du Kasai- oriental et du Kasai- occidental - Conflits des pouvoirs coutumiers opposant fréquemment plusieurs communautés ; - Affrontements inter- communautaires suite aux conflits fonciers récurrents causés par des disputes sur des gisements miniers et des terres arables. 5. Dans les Provinces du Nord Kivu et du Sud-Kivu - Opérations criminelles de désespoir menées par quelques éléments FDLR en errance, notamment dans certains territoires au Nord comme au Sud Kivu ; - Résistance de certains groupes armés pour intégrer les FARDC, principalement les Mai-Mai Yakutumba et les FRF ; - Persistance de l’activisme des coupeurs des routes dans les territoires de Beni, Lubero, Rutsuru et Masisi ; - Activisme de certains groupes armés dans le territoire de Walikale, avec des incursions dans les carrières des cassitérite, coltan et or.

Honorables Députés,

Les conflits que je viens de citer ci- haut, s’expliquent par des facteurs divers qui s’interagissent. La démarche la plus appropriée est de pouvoir faire la démarcation entre les facteurs déclenchants et les facteurs aggravants, même s’il peut s’avérer difficile de les distinguer. Mais il est un fait que la plupart de ces conflits pourraient être évités si les conditions de précarité économique, sociale et culturelle étaient éradiquées et si des forces occultes ne s’évertuaient pas à instrumentaliser les antagonismes potentiels. Refusant la propagation de ces conflits, votre Gouvernement a pris toutes les dispositions pour y faire. Ainsi, il applique la loi dans toute sa rigueur. De même, les capacités de la Police et des Forces de sécurité ont été renforcées grâce aux réformes engagées. Et des efforts accomplis pour améliorer les conditions sociales des policiers, des militaires et des agents des services spécialisés. Honorable Président ; Honorables Députés ; Sur ce chapitre des conflits locaux, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité donnera à l’Auguste Assemblée les plus amples détails sur les récents événements intervenus à Mbandaka. Il s’attèlera à circonscrire les origines de ces tristes événements, à identifier les présumés auteurs matériels et intellectuels, à présenter la

situation allant de Dongo à Makanza, avant de s’appesantir sur le bilan des affrontements de Mbandaka et les efforts de normalisation entrepris par le Gouvernement.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

L’Honorable Jean Lucien BUSSA fustige l’instabilité institutionnelle dans certaines provinces et s’interroge sur la volonté du Gouvernement de créer la stabilité politique dans lesdites provinces. Dans son entendement, le changement en tout ou partie des bureaux des Assemblées provinciales du fait des Députés provinciaux, et la démission des Membres des Exécutifs provinciaux à la suite des motions de censure ou de défiance, sont source d’instabilité politique. Mais nous devons nous accorder sur le fait qu’il s’agit là de l’exercice normal des prérogatives que le Constituant de 2006 a dévolues aux Députés et auxquelles nous ne sommes peut-être pas encore suffisamment habitués du fait de l’apprentissage de la démocratie.

D’ailleurs, force est de constater que toutes les provinces sont concernées par la situation sus décrite. Certes, nous déplorons les excès de pouvoir, et même des illégalités. Toutefois, une fois encore, nous devons jouer le jeu démocratique en respectant notamment le principe de la séparation des pouvoirs qui exige que seul le Pouvoir judiciaire dise le droit et sanctionne les illégalités.

C’est autant dire que même en étant garant de la paix sociale et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, l’Exécutif national ne peut agir que dans le cadre de la Constitution et des Lois. Il ne peut se substituer aux autres composantes de l’architecture institutionnelle, ni remettre en cause la libre administration des provinces. Ainsi, en cas des crises institutionnelles persistantes dans les provinces, l’Exécutif national a, conformément à la Constitution, cherché à assurer, par l’arbitrage, le fonctionnement régulier des provinces concernées. Ce qui du reste, a été interprété à tort, par d’aucuns comme l’exercice d’une tutelle révolue.

En tout état de cause, le Gouvernement est ouvert à tout réaménagement du cadre institutionnel qui assurerait plus de stabilité aux institutions provinciales afin d’éviter des abus dus à un exercice biaisé des prérogatives constitutionnelles.

Honorable Président,

Quelle est la politique du Gouvernement en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite

? A ce sujet, il ya lieu de préciser que l’Exécutif, avec à sa tête, le Chef de l’Etat, reconnaît que la corruption mine notre pays et est de nature à bloquer tout élan de son développement durable.

En effet, elle amplifie la pauvreté et la criminalité, en même temps qu’elle produit des effets néfastes sur la croissance économique et le climat des affaires. Sous l’impulsion du Président de la République, votre Gouvernement a fait de la lutte contre les antivaleurs une de ses priorités. Et pour matérialiser cette option, le Chef de l’Etat a initié la politique « Tolérance Zéro » qui, loin d’être un simple slogan, constitue une vision dont tous les acteurs de la vie nationale doivent s’approprier. Sur le plan normatif, cette vision a été matérialisée par l’adoption des textes de loi initiés par le Gouvernement en vue de renforcer la lutte contre la corruption. Le Ministre de Justice sera invité à donner les grands axes de cette politique sectorielle à l’Auguste Assemblée.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

II. Concernant la situation économique et financière du pays,

Les préoccupations de l’auteur de la question orale portent sur les points ci-après : 1) La politique du Gouvernement pour la relance de l’économie dans les parties du territoire national affectées par les conflits armés

; 2) La politique du Gouvernement pour le développement des provinces ; 3) La politique salariale. Dans le cadre de la stratégie des 5 Chantiers, le Gouvernement, soucieux de créer des conditions propices à une paix durable dans les provinces meurtries par des conflits armés, a initié et conçu, en sollicitant la participation des partenaires au développement, le

Programme de Stabilisation et de Reconstruction des zones sortant des Conflits Armés, « STAREC » en sigle.

Ce Programme a pour objectifs majeurs : - L’amélioration de l’environnement sécuritaire ; - La restauration de l’autorité de l’Etat dans les zones autrefois contrôlées par les groupes armés ; - La facilitation du retour et de la réintégration des personnes déplacées et réfugiées ; - L’accélération de la relance des activités économiques ; - Le suivi et l’évaluation des projets. A court terme, les actions prioritaires du STAREC sont les suivantes : Primo : Dans le domaine sécuritaire : - Le casernement des militaires ; - Le déploiement de la Police dans les zones jadis occupées par les groupes armés ainsi que dans les espaces laissés par les FARDC à la suite de leur casernement ; Secundo : Dans le domaine humanitaire : - Le retour des déplacés internes et des réfugiés dans leurs milieux d’origine Tertio : Dans le domaine économique : - La construction, la réhabilitation et l’ouverture des routes d’intérêt national et provincial ; - La préparation des dossiers relatifs au financement des zones sinistrées ; - L’appui à la sécurité alimentaire ; - L’industrialisation dans les secteurs agricole et minier. Il y a lieu de signaler que plusieurs projets dans ces provinces sinistrées sont soit achevés, soit en cours d’exécution. A titre d’exemple, je peux citer : - Le déploiement de 300 éléments de la Police Nationale dans des camps temporaires au Nord-Kivu et de 60 autres éléments à Bogoro en Ituri ; - La réinsertion de 1.883 ex-combattants au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Maniema ; - La construction de 32 postes pour la Police des Frontières ; - L’amorce de la construction des Tribunaux de Paix et des bâtiments pour les administrations locales. Honorables Députés ; En ce qui concerne la politique du développement des provinces, il sied de rappeler que le Constituant de 2006 a opté pour la décentralisation comme mode de gestion et réparti les compétences entre l’Etat et les Provinces dotées de la personnalité juridique. Jouissant de la libre administration et de l’autonomie de gestion, consacrées à l’article 3 de la Constitution, les Provinces et les Entités Territoriales Décentralisées définissent leurs priorités en matière de développement, élaborent leurs budgets et arrêtent leurs plans de développement. Quant au financement des besoins des provinces, il y a lieu de relever qu’outre la part des recettes à caractère national allouée par le Pouvoir central aux provinces et l’appui des partenaires techniques et financiers, les provinces sont appelées à générer leurs recettes propres. S’agissant de la part des recettes à caractère national allouée par le Gouvernement central aux provinces, il y a lieu de rappeler que les allocations budgétaires mises à la disposition des provinces pour leurs besoins en rémunérations, en fonctionnement et en investissements représentent 40 % des recettes propres.

Cela démontre à suffisance la volonté de votre Gouvernement d’assurer le développement des provinces. Notons cependant qu’à l’état actuel de leur développement, seules trois provinces disposent des atouts pour leur auto- prise en charge. Il s’agit des provinces de Kinshasa, du Bas-Congo et du Katanga qui ont été favorisées par la politique coloniale de la mise en valeur du Congo. Ainsi, l’application stricte du principe de retenue à la source de la part des recettes à caractère national conduirait à un déséquilibre criant de fonctionnement et de développement entre les provinces. Aussi, votre Gouvernement applique une politique de solidarité nationale dans la répartition desdites recettes en tenant compte du poids démographique de chacune de province. Par ailleurs, il est important de souligner la nécessité pour les provinces de mobiliser davantage des recettes propres pour leur développement. En effet, les statistiques les plus récentes renseignent que le budget des ressources propres des provinces ne représente que 10 % de leurs budgets. S’agissant des investissements en provinces, la première conférence des Gouverneurs, tenue à Kisangani du 24 au 25 juin 2009, a opté pour une politique de concertation.

Dans ce chapitre, plusieurs projets ont été mis en œuvre en tenant compte de spécificités de chaque province. A titre d’exemple, il y a lieu de citer : 1. Pour les Provinces du Nord-Kivu, du Sud- Kivu, du Maniema et de Kinshasa : Le Gouvernement, avec le concours de la République Fédérale d’Allemagne, a mis en place en 2007, le Fonds pour la Consolidation de la Paix « FCP », pour un montant global de 50 millions d’Euros. Ce projet prend en compte l’Education, la Santé, le Développement Rural et l’Agriculture. A ce jour, 36 projets ont été financés pour un montant total de 38 millions de dollars. 2. Pour les Provinces du Katanga, du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental : Le Projet de Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural est financé à hauteur de 59 millions de dollars américains avec le concours de la Banque Africaine de Développement « BAD ». Ce projet a permis au Kasaï oriental de réaliser l’autosuffisance alimentaire en maïs. 3.

Pour la Province de l’Equateur : Le Programme de Relance du secteur Agricole dans cette province est en cours d’exécution avec un financement FIDA de 22,4 millions de dollars américains. De même, le Programme de Relance et de Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural, pour un montant de 120 millions de dollars américains sur financement de la Banque Mondiale, va démarrer d’ici le mois de juillet 2010 notamment dans les Districts de la Mongala, du Nord Ubangui et du Sud Ubangui. 4. Pour les provinces du Bandundu et du Bas-Congo : Le Projet d’Appui à la Réhabilitation du secteur agricole, pour un montant de 41 millions de dollars américains sur financement BAD, est en cours d’exécution. Le choix de tous les projets précités est l’œuvre de votre Gouvernement en concertation avec les partenaires au développement.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

III. En ce qui concerne la politique salariale,

En particulier dans le secteur public, je rappelle à l’Auguste Assemblée que depuis son entrée en fonction, votre Gouvernement s’attèle à résoudre les problèmes essentiels ci-après : - la maitrise des effectifs de l’administration Publique et des autres services publics à travers le recensement ; - l’élimination des disparités salariales géographiques et intersectorielles à travers l’uniformisation ; - le rajeunissement de la fonction Publique, notamment par la mise à la retraite et le recrutement de nouvelles unités ; - et l’amélioration subséquente de la rémunération du personnel de l’Etat. Dans ce cadre, des politiques appropriées ont été mises en place. En effet, depuis 2007 les actions suivantes ont été menées : - consolidation du traitement de base par l’incorporation des indemnités de transport et de logement ; - réduction des zones salariales ; - réajustement des primes du personnel régi par des statuts spécifiques, notamment dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur, de l’agriculture et de la recherche scientifique ; - uniformisation salariale à la base ; - révision à la hausse de la prime de risque des Professionnels et Administratifs de santé ; - majoration de la prime de risque des médecins et mécanisation de nouvelles unités ; - paiement des 9.169 unités rejetées, récupérées et recensées ; - mécanisation des enseignants ; - recrutement des Magistrats. En 2010, le Gouvernement entend continuer certaines actions déjà entamées et prévoit en outre le recrutement du personnel pour la réalisation des infrastructures routières, des Inspecteurs des Finances, des Agronomes, des Vétérinaires et autres Techniciens de l’agriculture. Signalons que l’enveloppe des rémunérations a été arrêtée à plus de 600 milliards de FC en 2009 contre près de 200 milliards de FC en 2006, et ce dans une conjoncture de crise financière internationale qui a fortement réduit le niveau des recettes propres. En 2010, eu égard aux contraintes liées à l’objectif d’atteinte du point d’achèvement, le Gouvernement est appelé à appliquer une politique budgétaire prudente et restrictive.

L’atteinte de cet objectif offrira à notre pays de meilleures perspectives pour

(suite en page 4)

(4)

Politique

4 4 4 4

4 Le Climat Tempéré

2011, qui permettront une nette amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Etat.

En ce qui concerne la politique salariale dans le secteur privé, le Gouvernement a fixé en 2008 le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Mais dans la pratique, un grand nombre d’entreprises lui ont exprimé leurs difficultés pour appliquer ce SMIG au regard de leur situation financière. A cet effet, des concertations sont en cours pour envisager des solutions idoines.

Honorable Président ; Honorables Députés ;

IV. Dans le domaine social Les préoccupations de l’Honorable Jean-Lucien BUSSA concernent la politique du Gouvernement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’habitat ainsi que les solutions envisagées pour la prise en charge et la réinsertion sociale des déplacés et réfugiés. Dans le secteur de la santé, la politique du Gouvernement, telle que précisée dans la stratégie de renforcement du système de santé, est axée sur : - Le développement de la Zone de santé par la rationalisation du fonctionnement des Hôpitaux Généraux de référence, l’amélioration de la couverture sanitaire et de la qualité des soins ainsi que par la participation communautaire, dans le cadre de la

continuité des soins ; - Le renforcement de la gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé ; - Le développement des ressources humaines ; - La réforme du secteur du médicament ; - La réforme du financement de la santé, notamment par l’unification rationnelle de toutes les sources de financement existantes et l’augmentation de sa part dans le budget de l’Etat ; - La collaboration intra et inter sectorielle pour mieux capitaliser les apports du secteur privé et ceux des autres secteurs qui ont un impact sur l’état de santé des populations. Dans ce domaine, les actions ci-après ont été réalisées : - Le développement de 259 Zones de Santé sur les 515 existantes ; - La réhabilitation et l’équipement des infrastructures ; - La fourniture des médicaments essentiels ; - La distribution de près de 5 millions des Moustiquaires imprégnées d’insecticide

; - La mise sous traitement anti rétroviral des 35.000 personnes éligibles vivant avec le VIH. Dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire, les options et actions du Gouvernement sont les suivantes : Primo : l’amélioration du taux d’accès à l’éducation de base, par la réduction progressive des frais de scolarité à charge des parents avant d’atteindre la gratuité de l’enseignement primaire : Cette option a été concrétisée notamment par l’allocation des frais de fonctionnement à 26.141 écoles

primaires publiques pour un montant de 8 millions de dollars américains par trimestre. Secundo : l’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire et secondaire par : - La distribution des manuels scolaires aux élèves et des guides pédagogiques aux enseignants

; - La formation continue pour le renforcement des capacités des enseignants ; - L’informatisation de la correction des épreuves de l’examen d’Etat ; - La révision des programmes scolaires du primaire et des filières de l’enseignement technique. Tertio : la revalorisation de la fonction enseignante, notamment par la mise en place d’une mutuelle de santé pour la prise en charge des soins de santé des enseignants et des membres de leurs familles. Quarto : l’amélioration des conditions d’apprentissage en termes de réhabilitation et de construction des infrastructures scolaires. Quant à l’enseignement supérieur et universitaire, il y a lieu d’épingler spécialement la politique d’assainissement du secteur par l’arrêt de la prolifération des instituts supérieurs et des universités non viables, ainsi que des filières d’études irrégulières. Honorable Président ; Honorables Députés ; La politique du Gouvernement en matière d’habitat et d’amélioration du cadre de vie des Congolais est axée sur la construction et la modernisation de trente trois villes,

ainsi que sur la résorption du déficit estimé à plus de 3.000.000 de logements. Dans ce cadre, quelques projets ont été mis en œuvre, à savoir la construction de : - 300 logements par Chef lieu de Province ; - 4.000 logements pour la Ville Province de Kinshasa ; - et 300 logements pour deux villes secondaires (Bunia et Béni). En ce qui concerne la politique de prise en charge humanitaire et de réinsertion sociale des déplacés et réfugiés, comme je l’ai dit plus haut, le Programme de Stabilisation et de Reconstruction des Zones sortant des Conflits Armés intègre cette question. Dans ce cadre, un Plan national de Contingence Humanitaire est en cours d’élaboration afin de prendre en compte la situation de toutes les autres Provinces du pays. En attendant, des mesures d’urgence ont été prises, avec le concours des agences spécialisées du système des Nations Unies, pour assister les populations sinistrées.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale ; Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés ;

V. Conclusion

La question orale de l’Honorable Jean-Lucien BUSSA m’a permis de rappeler les options et objectifs de votre Gouvernement, d’en apprécier la mise en œuvre au regard de l’évolution récente de la situation du pays et

(suite de la page 3)

Réponse du Pr Réponse du Pr Réponse du Pr Réponse du Pr

Réponse du Premier Ministr emier Ministr emier Ministr emier Ministr emier Ministre à la question or e à la question or e à la question or e à la question or e à la question orale de l’Honor ale de l’Honor ale de l’Honor ale de l’Honoraaaaabbbbble J ale de l’Honor le J le J le Jean Lucien Bussa le J ean Lucien Bussa ean Lucien Bussa ean Lucien Bussa ean Lucien Bussa

d’envisager quelques perspectives d’avenir. Au plan politique et sécuritaire, j’ai précisé les grandes lignes de la réforme de notre armée, dressé l’état des lieux de la sécurité du territoire, relevé l’exigence du respect du jeu démocratique dans le fonctionnement des institutions provinciales et circonscrit les efforts de votre Gouvernement dans la lutte contre les antivaleurs. Dans le domaine économique et financier, j’ai évoqué le programme de Stabilisation et de Reconstruction mis en place par le Gouvernement en faveur des zones sortant des conflits armés, épinglé la politique du Gouvernement pour le développement des provinces sur base du principe de solidarité et explicité la politique salariale du Gouvernement dans les secteurs public et privé. Enfin, dans le secteur social et humanitaire, j’ai mis l’accent sur la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de santé, d’éducation, d’habitat et de réinsertion sociale. Ainsi, j’espère avoir rencontré les préoccupations des représentants du peuple, et à travers eux, de toute la Nation, sur la manière dont le Gouvernement exécute les missions qui lui ont été assignées. Je ne doute pas un seul instant, qu’ensemble et sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph KABILA Kabange, nous réaliserons ce qui reste à faire pour un Congo uni, fort et prospère.

Je vous remercie.

.

Monsieur le Premier Ministre, Lorsque le bureau de l’Assemblée nationale a demandé à l’auteur de la question orale de la reformuler, il a été bien spécifié que, le destinataire de la question étant le Premier Ministre, il était impératif de l’interroger sur la politique générale du gouvernement, et non des politiques sectorielles. Je n’ai pas de question à poser, à proprement parler, mais j’ai des critiques à formuler sur la conduite de la politique générale du gouvernement et ses conséquences, pour le pays, la population, et les différents secteurs qui les composent. J’entends que Monsieur le Premier Ministre apporte une réfutation à ces critiques, s’il le peut.

Monsieur le Premier Ministre, Permettez-moi d’abord de relever que depuis votre investiture en octobre 2008, jamais vous n’êtes venu spontanément devant le peuple congolais, devant le Parlement pour lui dire, les yeux dans les yeux :

« voilà ce que je veux faire, voilà les difficultés, prévisibles ou non, connues de tous ou non, j’ai besoin de votre soutien. » Les rares fois où vous êtes venu devant le Parlement, votre poste était en jeu, et par la grâce de votre majorité, vous avez évacué le débat.

Cela fait maintenant plus de trois ans que nous critiquons, que nous dénonçons les insuffisances et les manquements, mais aussi, trois ans que nous proposons. Trois ans que nous disons : attention, la Deuxième République est morte comme ça, essayez plutôt telle ou telle autre méthode, jamais mise en œuvre dans notre pays … Personne n’entend, personne n’écoute.

Résultat : RIEN.

A quoi nous opposons-nous, que critiquons-nous, et quel est le constat d’échec que nous dressons s’agissant de la politique générale du gouvernement de la République et de sa mise en œuvre dans les secteurs particuliers ?

Sur le plan institutionnel ;

* Nous critiquons le fait que l’équilibre des pouvoirs, tel qu’inscrit dans notre constitution est en train d’être remis en question par la pratique quotidienne de votre

Inter Inter Inter

Inter Intervvvvvention de M. ention de M. ention de M. ention de M. Kiakw ention de M. Kiakw Kiakw Kiakw Kiakwama Kia Kiziki, ama Kia Kiziki, ama Kia Kiziki, ama Kia Kiziki, ama Kia Kiziki, député na député na député na député na député national, tional, tional, tional, au cour tional, au cour au cour au cour au coursssss de la question orale adressée au Premier ministre Adolphe Muzito de la question orale adressée au Premier ministre Adolphe Muzito de la question orale adressée au Premier ministre Adolphe Muzito de la question orale adressée au Premier ministre Adolphe Muzito de la question orale adressée au Premier ministre Adolphe Muzito

majorité, au Parlement comme au Gouvernement,

* Nous critiquons le fait qu’après avoir tout fait pour empêcher la mise en œuvre d’une véritable décentralisation, votre majorité prend prétexte du retard accumulé par sa faute pour remettre en cause l’équilibre institutionnel de notre pays et une réforme Ô combien souhaitable et nécessaire.

Sur le plan politique ;

* Nous critiquons le fait qu’après trois ans au pouvoir, votre majorité n’a pas encore véritablement commencé à asseoir l’autorité de l’Etat, ni à se rendre maitresse de ses rouages. Faute d’actions prioritaires et concentrées dans les domaines de la réforme de la sécurité, de la réforme de la Fonction publique, ainsi que celle de la magistrature, votre majorité ne dispose pas des relais indispensables pour assurer la mise en œuvre des orientations prises. Votre gouvernement est donc réduit à un gouvernement de Relations publiques, spécialiste des effets d’annonce fracassants, des slogans, sans réels impacts dans la réalité.

* Nous critiquons le fait que malgré nos exhortations il y a de cela plusieurs mois, votre majorité n’a pas mis en œuvre les actions nécessaires à l’organisation et à la tenue des élections locales, tant et si bien que la tenue des élections générales elle-même est aujourd’hui mise en péril. Pourtant la tenue, dans les temps, d’élections générales satisfaisant aux exigences démocratiques serait le signe d’une véritable pérennisation de la démocratie congolaise.

Sur le plan économique et social ;

* Nous critiquons le fait que toute l’action de votre gouvernement soit aujourd’hui subordonnée à la construction de 4 ou 5 routes et à l’obtention, de plus en plus hypothétique, d’un satisfecit du FMI permettant l’entrée du Congo dans l’Initiative PPTE. Obtenir une remise de dette ne constitue pas une politique Monsieur le Premier Ministre, soyons sérieux. En d’autre temps nous nous étions entendu

dire par les nationalistes ; « On ne mange pas la rigueur, on ne mange pas les félicitations du FMI ». Prenez garde, les mêmes sont aujourd’hui dans votre majorité.

Honorable Président,

Honorables Députés, Chers Collègues,

Monsieur le Premier Ministre, De plus en plus, la population reproche sa misère inchangée, grandissante, au Parlement dans sa globalité, aux politiciens, sans distinction d’appartenance. Pourtant il existe une majorité et une opposition. Ce sont deux choses différentes.

En principe la Majorité se réunit autour d’un projet, elle adopte au Parlement les lois qui permettent la mise en œuvre de ce projet, et elle exécute au Gouvernement les mesures qui en découlent.

Or en République Démocratique du Congo, la bien- nommée Majorité applique tous les mots d’ordre sans distinction, donne sa bénédiction à tout, offre partout et toujours son soutien inconditionnel au Gouvernement. La majorité a tous les leviers en main, ne fait jamais d’erreur s’il faut l’en croire. Paradoxalement à la fin, elle excipe de sa propre turpitude et de circonstances exceptionnelles – la guerre injuste, la crise, la taille du pays, Mobutu… – pour nous expliquer la chose suivante : il n’y a pas grand chose de fait, mais comme nous sommes animés de bonne volonté, donnez-nous plus de temps, et vous allez voir ce que vous allez voir ! Bien évidemment l’Opposition proteste.

Mais malheureusement, l’Opposition n’a pas d’action directe sur le sort du pays. Elle n’a pas le pouvoir. Elle est l’aiguillon du pouvoir. Par ses exigences critiques, l’Opposition doit amener la Majorité à prendre, si pas les meilleures mesures, au minimum les moins mauvaises pour l’avancement du peuple congolais, quitte à revoir ses priorités. Comme disent les médecins depuis l’Antiquité : « d’abord, ne pas nuire au malade ». C’est pour cela que l’Opposition ne doit jamais être satisfaite. Elle est dans son rôle, en toute bonne foi : Notre pays mérite

toujours mieux, et aucune majorité au monde ne peut prétendre que son action est parfaite.

En fait, les membres de la Majorité soutiennent toujours parce qu’ils savent que la responsabilité de l’échec sera collective. Ils savent qu’accepter la moindre critique de Muzito ce serait ouvrir la boite de Pandore et accepter leur propre responsabilité dans le gâchis actuel. Je comprends, croyez-moi…

La deuxième République est morte comme ça.

Malheureusement, pour la Majorité gouvernementale et parlementaire il s’agit aujourd’hui, simplement, de rester au pouvoir et d’en profiter en se disant : c’est notre tour.

Depuis le début de cette législature, jamais la majorité actuelle n’a reconnu avoir fait la moindre erreur. Ni dans les choix de politique, ni dans le choix des hommes, ni dans les actions menées par les hommes investis de sa confiance. Tout va toujours très bien. En résumé, la majorité gouvernementale a constitué une nouvelle figure politique que les étudiants de l’histoire du Congo pourront analyser et commenter à loisir dans les années à venir. Cette entité s’appelle : « COALITION AMP- P A L U - U D E M O - I M M U A B L E - INDISSOLUBLE-POUR 5 ANS- AVEC LE PALU A LA PRIMATURE ».

Cette coalition est sans défaut et ne peut surtout pas être remis en cause, ni revue, quelles que soient les circonstances, au nom du serment qu’ont échangé entre elles dix personnes. Mais notre Constitution, elle, peut être modifiée.

Monsieur le Premier Ministre, toutes les critiques que je viens d’énumérer se résument à deux choses :

La Première est que je ne crois pas en votre capacité politique de gouverner efficacement ce pays. Ni vous, ni votre coalition, et ceci pour des raisons qui dépassent les qualités humaines ou les compétences de chaque membre de la coalition. Ce sont les mêmes raisons qui d’après moi expliquent l’échec du Premier Ministre Gizenga.

Je crois cette coalition incapable de gouverner efficacement parce

que ses membres ont fait le choix stratégique de renoncer à leur être politique pour, d’abord accéder au pouvoir, ensuite, s’y maintenir coûte que coûte. Les ors des Palais et les compromis politiques les ont avalés. Je sais ce que c’est, la Deuxième République est décédé comme ça.

Vous devrez tout accepter Monsieur le Premier Ministre, tout couvrir, vous n’aurez pas le choix. Ils auront droit de vie et de mort politique sur vous.

Ma deuxième conclusion Monsieur le Premier Ministre est que, malheureusement pour vous et votre parti, tout le monde retiendra votre responsabilité à vous, car vous êtes le Premier Ministre.

P o l i t i q u e m e n t , constitutionnellement, vous êtes Le Responsable par excellence. Oui Monsieur Muzito, vous porterez la responsabilité de ce énième virage raté du Congo dans sa longue marche vers la démocratie et la bonne gouvernance pour l’amélioration du sort de son peuple.

Etes-vous conscient, M. le Premier Ministre, qu’en trois ans, depuis janvier 2007, votre parti est passé de «Yandi ve» à «Beto kaka» ? Que l’AMP veuille le pouvoir pour le pouvoir, rien détonnant à cela, même son nom l’indique Alliance pour une Majorité Présidentielle. Il s’agit d’avoir une majorité, et c’est tout. Mais le PALU ? Qu’est-il advenu de la démocratie congolaise entretemps ?

Il y a vingt ans, presque jour pour jour, le 24 avril 1990, le Maréchalissime Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, s’inclinait face au vent de l’histoire et annonçait l’instauration de la démocratie dans notre pays. Dans son esprit c’était une concession tactique, une conversion de façade.

Mais notez ceci : il a eu beau freiner, saboter, utiliser tous les subterfuges, semer le chaos, il n’a pu prévaloir. Le vent de l’histoire l’a emporté.

En définitive, les seules questions qui vaillent sont : «Où emmenez-vous ce pays et son peuple ? Que voulez-vous faire du compromis démocratique scellé il y a moins de 10 ans ?»

Je vous remercie.

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