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LE MAL DE L’AFRIQUE : L’AFRIQUE DES APPARENCES par Mouyabi

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LE MAL DE L’AFRIQUE : L’AFRIQUE DES APPARENCES

par Mouyabi

Depuis Gagarine, en passant par l’équipage lunaire d’Armstrong jusqu’aux dernières sondes spatiales, les Occidentaux et les Américains dépensent des fortunes pour trouver dans l’espace des conditions nécessaires à la vie. Les esprits clairvoyants n’y voient qu’une habile tentative d'échapper au suicide collectif vers lequel la planète bleue est condamnée dans les années à venir suite aux catastrophes scientifiques que ces derniers ont inconsciemment ou sciemment mis au point, depuis quelques années. A la manière des rats qui quittent le navire accidenté, ils essaient de s’extirper de cette planète. Mais pendant ce temps et à quelques exceptions près, un continent tout entier se meurt, vit dans la misère et le dénuement le plus total. D’un côté on s’autorise à dépenser sans compter alors que de l'autre, on vit encore dans des conditions qui relèvent du précambrien. On pourrait imputer une telle situation à la seule disparité des richesses, au seul fait d’une répartition inégale des richesses. Mais avant de se lancer dans une analyse simpliste avec des conclusions hâtives, si on se demandait tout d’abord comment cela se fait-il que les pays d’Asie du Sud- Est qui ont eu les indépendances en même temps que certains pays Africains en soient arrivés à se hisser parmi les premières puissances mondiales ? Cette seule question montre que la situation actuelle de l'Afrique n'est pas que le fait avéré de l’handicap coloniale encore moins une situation inéluctable ni un problème insoluble. A fortiori donc, comment se fait-il que dans un continent bourré de ressources tant humaines que matérielles, la misère soit le lot commun des populations ? Comment se fait-il que dans un continent qui produit des intellectuels qu’on retrouve dans les plus grandes structures de recherches mondiales, on ne puisse mettre en place des structures de base qui assureraient après coup le minimum vital aux peuples et leur bien-être ? Des questions qui sont du ressort des domaines socio- politico- économiques et qui à l’heure actuelle relèvent du domaine de l’absurde peuvent être posées. Ces questions avec un recul suffisant ne trouvent que deux réponses possibles : La première tient lieu d’un lourd et encombrant héritage colonial difficile à gérer et la deuxième, un directoire qui manque de compétences.

Des deux hypothèses avancées, je ne compte m’appesantir dans la première partie de ce document que sur les difficultés qu’éprouvent les Africains à gérer leurs pays. Dans un second temps, j’aborderai le volet international qui est étroitement lié à celui-ci et qui dresse un tableau plus réaliste des raisons de la misère africaine. En effet, un proverbe africain dit « :Avant de balayer devant la porte du voisin, il faut commencer par balayer devant sa propre porte". En cela lavons d’abord notre linge sale en famille, commençons par faire notre propre autocritique. Par cette démarche, nous pourrons voir ce qui nous

maintient dans cet état de torpeur, ensuite seulement, cherchons les solutions pour nous sortir de cette situation catastrophique, voyons ce qui peut–être amélioré dans l’état actuel des choses et pour finir, attaquons-nous à autrui s’il s’avère qu’il nous fait du tort. C’est donc très logiquement que pour mener à bien cette réflexion il faudrait au préalable jeter un regard critique sur ceux qui occupent les plus hauts postes au sein de nos pays respectifs.

Car ce sont eux qui détiennent le pouvoir et décident derechef de l’avenir de nos peuples.

Ce qui est curieux et assez cocasse c’est qu’on retrouve partout en Afrique, une certaine similitude dans la médiocrité. Comment expliquer une telle analogie spatio-temporelle de manière quasi générale dans l’Afrique toute entière ? Lorsque les dirigeants africains de quelque horizon qu’ils soient sont interrogés sur les raisons qui expliquent la constante décadence de l’Afrique et son enlisement dans la misère au fil des ans, de manière unanime ils sont convaincus que les occidentaux ont mis en place des structures qui les contraignent à rester à la traîne. Très justement et logiquement ils basent leur argumentation sur

l'épineux problème de la dette africaine sans cesse croissante, ils vous citent les rapports faussés sur la fixation des prix au niveau du marché mondial etc. Ce qu’ils omettent de dire c’est aussi, c’est qu’ils sont une bande d'incapables, de bon à rien, de vantards et de

grandes gueules ! Voilà je le dis à leur place. Ce sont tous des incapables et des incompétents tout simplement. Il est difficile lorsqu’on est porté au pouvoir par les

occidentaux de pouvoir desservir leurs intérêts et surtout d’avoir le courage de s’opposer à leurs manœuvres qui se veulent viles, irrespectueuses et sans scrupules.

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PERIODE NEOCLONIALE : DES CHOIX PEU REFLECHIS

Cette analyse ne se veut pas une diatribe à l’égard du directoire Africain, encore moins l’apologie de la médiocrité mais au contraire une approche de conscientisation pour une tentative de remise en cause face à l’hédonisme de nos gouvernants africains. Afin de faire une analyse fine de la situation actuelle de l’Afrique, il est souhaitable de faire un feed-back jusqu’à la période des années 60. Période pendant laquelle bon nombre de pays africains accèdent aux indépendances. Pour se construire après le "départ" des colons, la majorité des pays africains ont dû faire des choix qui s’avèrent, aujourd’hui avec un peu de recul fort peu judicieux. Je dirais même irréfléchis. Les exemples sont légions et se passent de

commentaires. Il suffit de regarder la situation actuelle de l’Afrique pour se demander comment on a pu arriver à un tel fiasco général ? Fiasco dans lequel le continent tout entier est plongé. Quelques exemples illustrateurs se passent de commentaires. Bon nombre de pays si pas tous ont choisi d’instruire les populations : intention louable me direz-vous.

Cependant avant toute chose, la question aurait dû être de se demander : "Quelle école pour l’instruction et l’éducation des Africains ?" A mon humble avis le choix de l’instruction aurait dû se porter sur la promotion des formations pratiques et techniques, nécessaires pour mettre sur pied les fondements de cette Afrique. Malheureusement le choix fait par les maîtres penseurs de l’Afrique a été de former des intellectuels à tour de bras pour rivaliser avec l’occident. Des intellectuels dotés de connaissances théoriques mais sans aucun sens pratique et de fait inutiles pour l’Afrique. Dans ce choix d’instruction, ils ont construit des écoles (quand ils ne se sont pas contentés de profiter de l’héritage colonial) et formé une bande d’intellectuels incapables. Pas manchots pour autant ni souffrants d’aphasies

mentales mais une bande d’intellectuels possédant des connaissances théoriques et peu de connaissances pratiques. L’Afrique a voulu se doter de scientifiques mais en oubliant qu’elle n’avait pas de moyens pour se lancer dans la recherche. Cette aberration conduit donc aujourd’hui à entretenir des chercheurs sans laboratoires (plutôt des visionnaires ou des sorciers dans ce cas), des chercheurs sans instituts de recherches etc. On a poussé le bouchon loin et envoyant des Africains en Europe se lancer dans les recherches dans la domaine physique nucléaire ou atomique comme si ces centres d’intérêts étaient des priorités pour ce continent. Très vite dès leurs retours en Afrique, ces derniers furent récompensés par des postes de responsabilités où ils ont aussitôt atteints leur niveau d’incompétence. Cela s’explique par le simple fait qu’ils n’ont pas été formés à l’exercice du pouvoir. On en a malheureusement retrouvé aux postes de ministères, de directeurs des grandes entreprises étatiques etc. Le résultat de ce choix complètement incohérent est une gestion calamiteuse, logique et prévisible des biens de l’état par des personnes issues des milieux nécessiteux complètement incapables et pas du tout préparées à assumer les hautes responsabilités de l’Etat. Et, 50 ans après les indépendances la génération des mangeurs de palmistes et des va nus pieds à mis les pays dans un situation économique catastrophique. Cependant eu égard la politique mensongère engagée pas les Etats, les universités africaines sont bourrées aujourd’hui de jeunes étudiants convaincus que réussir sa vie c’est faire des études longues et ardues pour se voir récompensé par un haut poste de direction. On n’en ferait difficilement autrement dans la situation actuelle de l’Afrique car, à défaut de faire des études que peut-on faire d’autre ? La stupide politique de

recrutement engagée par certains gouvernements africains dans les années 1980 de jeunes diplômés de niveau licence ou maîtrise a contribué à nourrir cette fausse idée. Néanmoins si le niveau licence ou maîtrise donne une indication sur la capacité de raisonnement et

l’abnégation à ingurgiter des connaissances livresques et à développer des compétences théoriques plus que pratiques dans un domaine bien précis, en quoi cela garantit-il la compétence dans l'exercice d'une fonction ? A ce moment là les compétences mises en œuvre ne relèveraient vraisemblablement que du domaine de la prestidigitation et du dogmatisme familial. Les questions que je pose aujourd'hui mais malheureusement qui ne furent pas posées au bon moment par les personnes responsables ou supposées être des responsables de l’avenir de l’Afrique démontrent la légèreté de l'organe décisionnel africain.

Aujourd’hui malgré tout, le potentiel d’intellectuels à la tête bourrée de connaissances livresques est largement atteint et dépassé par rapport à la capacité à ingurgiter des pays pauvres. Pays qu'on qualifie pompeusement de pays en voie de développement pour taire la disparité des richesses et l'énorme fossé qui les sépare des pays riches. On retrouve alors dans certains pays africains, des jeunes avec des formations théoriques de cadres ou cadres

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supérieurs sans travail, contraints à de petits boulots (taximen, vendeurs à la sauvette etc.) souvent obligés de vendre des livres usagés pour se nourrir ou de se résoudre au vol ou à l’escroquerie pour survivre. Contraints de limiter la recrudescence de cadres universitaires, les états africains ont mis en place une politique sélective pour diminuer le nombre

d’intellectuels aujourd’hui difficile à caser. Après une année en licence, la maîtrise n’est accessible qu’à ceux qui se distinguent par des mentions A.B ou Bien ou TB pour les plus brillants. Le reste peut s’inscrire dans un processus de recherche d’emplois. Mais où aller quand on ne sait rien faire d’autre qu’étudier ? Quand il n’y a pas d’agences pour la recherche d’emplois ? Quand on ne sait rien faire de pratique, pas même changer une ampoule grillée ? Ces étudiants sont capables de vous décrire de tête les réactions les plus complexes, vous parler de tel phénomène ou vous énoncer telle ou telle théorie vous décrire la réaction de Biuret, vous parler du théorème de Chasles, du théorème d’Euler, du principe de coacervation, du principe d’Archimède, de la loi de Gauss, etc. Ils sont capables de vous parler des équations de Schrödinger etc. ou n’importe quelle autre ânerie qui ne requiert guère de sens pratique.

La majorité des états africains se sont tous dotés d’une armée. La question logique qui est sous-jacente est de savoir quel était et quel est l’intérêt de ces armées ? L’entretien d’un corps d’armée est-il une nécessité en soi lorsque les besoins élémentaires des peuples ne sont guère satisfaits ? Il a suffi pour cela qu’on agite la hantise de l’attaque d’un peuple frère voisin pour qu’à tour de bras les marionnettes sorties des écoles militaires d’officiers françaises allégées signent à tour de bars les contrats les plus insolites. Non seulement les états se sont ruinés dans l’achat de vielles armes de la deuxième guerre mondiale dont les occidentaux voulaient se débarrasser, mais ils se sont endettés dans l’achat du matériel logistique dont l’Afrique et les Africains n’avaient aucunement besoin. Ils se ruinent aujourd’hui dans l’entretien de corps d’armée dont l’Afrique à mon sens pourrait aisément se passer. Mettre en place une police locale qui gère la sécurité locale, quoi de plus logique ! Mais se lancer dans la course à l’armement alors qu’on ne possède pas de quoi manger, quoi de plus stupide et de plus aberrant ? La Suisse est un pays riche non aligné et vit sans pour autant se voir envahir par ses voisins. Si la peur de se voir attaquer fut la raison de cette folle initiative, il fallait tout au moins s’assurer d’être une superpuissance pour éviter de tomber aussi bas et de d’être l’objet des railleries les plus abjectes, des tigres en papier.

Non seulement les décideurs ont choisi d’acheter de vieilles armes de la deuxième guerre mondiale, ils ont de surcroît signé des contrats militaires avec les anciennes puissance coloniales, contrats qui leur assureraient une protection si la sécurité nationale était pour une raison ou une autre mise en péril par un pays frère à l’instinct belliqueux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun de ces béni-oui-oui ne s’est demandé ce que ferait la puissance coloniale si deux pays placés sous sa protection étaient engagés dans un conflit militaire. Si cette question traduit le marché de dupe qui cache cette initiative voulue noble, elle montre les limites de la réflexion et la désinvolture des staffs dirigeants africains.

Aussi aurait-on pu se demander qu’aurait fait la puissance colonisatrice si elle tombait sur un pays plus puissant qu’elle ? Les dirigeants de ces pays auraient-ils entraînés leur pays dans la guerre pour remplir leurs engagements ? Il me semble alors que les réponses

objectives à ces questions sont malheureusement négatives. Mais en contrepartie, l’exercice de raisonnement le plus simple permet aujourd’hui de mettre des noms sur les acteurs de l’exploitation des richesses de nos pays pour honorer sur la base de contrats fictifs. Alors que les besoins de base n’étaient guère remplit, la majorité des gouvernements africains se sont tous dotés d’un parc automobile impressionnant, constamment renouvelé fait de rutilantes limousines neuves achetées à des prix exorbitants afin semble-t-il d’accueillir leurs homologues. Cependant ces pays possèdent-ils des routes où faire rouler ces voitures

? Sans nul doute qu’il existe une route aménagée, en bon état : celle qui va de la présidence de la république à l’aéroport. On a oublié un détail important : avant de

s'acheter une voiture, il faut tout au moins s'assurer qu'on possède des routes pour les faire rouler. Tout a été une question d'apparences, singer le colon, porter ses costumes, parler sa langue mieux que lui, rouler dans ses voitures, coucher avec ses femmes etc. Le plus

comique est de voir qu’on a poussé le bouchon un peu loin en mettant en place un permis de conduire dans bon nombre de pays africains. Seulement, à regarder de près, il n’y a ni routes, ni signalisation, ni infrastructures routières. Passer un permis pourquoi dans ce cas, pour faire comme les Européens ? Ne faut-il pas d’abord penser à mettre les bœufs avant la

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charrue et non le contraire ? Quelques fois avant de lancer dans le ridicule il faut avoir un tout petit honte et se raviser. Mais la honte ne doit pas être une donnée prise en compte par les grands penseurs africains qui de fait ne sont plus tout à fait des humains comme les autres. Seules ne comptent pour eux que les apparences.

LA PARESSE JUSQU’AU BOUT

Dans le domaine politique, on a paresseusement plagié les constitutions européennes et pompeusement brandi une constitution à l’image des pays qui en connaissent le rôle et la nécessité. La constitution Française fut de loin celle qui a le plus été plagiée. A ce titre, ils en sont à la quatrième république au Togo, à en pouffer de rire ! C’est donc très

logiquement que dans l’ignorance de la signification du sens premier du mot constitution, qu’on les bafoue effrontément et sans aucune honte en Afrique, qu’on les remodèle à notre propre guise quand on ne les ignore pas tout simplement pour ne guère servir que de

vulgaires intérêts particuliers. On s’est contenté de copier les constitutions occidentales sans chercher à savoir si leurs lois étaient adaptées et adaptables aux réalités des pays africains.

Pour finir, on a mis en place des codes de lois qui nous échappent et ne sont nullement compatibles avec la sensibilité africaine. Toute la kyrielle de démarches gauches qui sont passées pour êtres des priorités en Afrique omombrent les besoins essentiels de ce continent (construction de luxueux palais, achats de belles voitures, ports de costumes, consommations à outrance et sans limites produits occidentaux de luxe etc.) Quand ce ne sont pas les constitutions, c’est le système en place qui est plagié sans tenir compte des réalités économiques, de la sensibilité des citoyens encore moins de leurs attentes. Les systèmes de sécurité sociale ont ainsi vu le jour dans certains pays notamment au Cameroun mais l’argent qui sert à la couverture sociale n’existe que dans les textes.

Cependant, les fonctionnaires se retrouvent à la retraite sans un centime, alors qu’ayant cotisé toute leur vie. On aura importé tout et n’importe quoi de l’occident. La justice : un volet pathétique. Il suffit de regarder les magistrats des pays africains dans leurs perruques blondes pour comprendre que seules les apparences comptent. Je veux pour exemple le Sénégal une vraie comédie. Pourtant le code Napoléon dont on s’inspire montre beaucoup de limites. Voici quelques unes qui sautent aux yeux : L’impunité des hommes de pouvoir et des hommes de loi, la comédie judiciaire où on juge sur les apparences plus que les faits, le manque de recul par rapport aux faits, car la justice ici ne prend en compte que les faits du coupable jamais les causes qui l’amène à poser tel ou tel acte. Parfois, faute de temps, cette justice se montre expéditive passe les dossiers à la suite les uns des autres sans aucun scrupule de se dire que derrière chaque dossier se trouve la vie d’un individu, un individu qui sera marqué toute la vie durant. Le comble est le nombre incalculable d’erreurs judiciaires dues à cette vision étriquée du concept judiciaire. Certains procès restent encore des injures au bon sens : l’affaire Dreyfus, le procès Omar Adad, etc. En somme on a plagié le système judiciaire européen avec toutes ses erreurs et ses manquements. Et c’est alors avec raison aujourd’hui que les occidentaux décident de juger des Africains à Bruxelles dans le cadre des assassinats perpétrés au Rwanda sous l’instigation des pays européens. Il n’y a à proprement parlé rien qui soit typiquement africain dans ces institutions. Le résultat est éloquent et parle par lui-même. C’est le foutoir dans les services administratifs, le tissu économique est encore à l’état embryonnaire, les mécanismes de gestion au niveau de l’Etat ne sont pas maîtrisés etc. Il fut une époque où des occidentaux se retrouvaient dans nos gouvernements, si cette époque semble révolue, le pire c’est que pour gérer les équipes nationales de certains de nos pays, on fait encore appel aux occidentaux autant dire que nous ne sommes pas capables 50ans après les indépendances d’assumer notre autonomie.

Comme des gamins, nous avons encore besoin qu’on nous prenne la main et qu’on nous fasse apprendre nos leçons. Trop c’est trop !

LES BESOINS PRIMORDIAUX DE L’AFRIQUE

Ceux qui se veulent éclairés en matière politique, les grands penseurs de l’Afrique ont oublié ou ignorent apparemment quelles sont les réelles priorités de ce continent. Pour leur

gouverne je les leur rappelle : 1. Assurer la santé des populations. Pour ce faire, mettre en place une structure hospitalière conséquente, allant des petits dispensaires de brousse aux hôpitaux modernes les mieux équipés. 2. Assurer l’éducation de la population : pour cela

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construire des écoles et mettre à la disposition de ces écoles tout le matériel didactique et pédagogique nécessaire pour atteindre l’objectif qui doit être aujourd’hui l’alphabétisation complète de l’Afrique et l’utilisation de l’outil informatique à très court terme. 3. Electrifier et développer les systèmes hydrauliques de manière à pouvoir disposer de l’eau potable et du courant électrique dans tous les recoins de l’Afrique. 4. Mettre en place un réseau routier qui va aux frontières de chaque pays. Cette démarche permettant à moyen terme la libre circulation des biens et des personnes et mettant de fait en place un énorme marché local au cœur de l’Afrique. 5. Assurer l’autosuffisance alimentaire Nul n’ignore que l’Afrique possède des terres, des semences, des bras etc. Est-il donc impensable qu’il faille encore attendre que les sacs de céréales transgéniques des organismes dits humanitaires tombent du ciel comme de la manne pour empoisonner les peuples englués dans la famine ?

Y A-T-IL ENCORE DE VRAIS LEADERS EN AFRIQUE ?

Après que Foccart ait décimé les vrais patriotes de l’Afrique, aujourd’hui, l’Afrique est à la quête d’un messie, un homme qui incarne les valeurs de nos ancêtres et qui sache dire non à l’occident. En 1982, au Cameroun, un évènement incroyable se produit, le président de la République démissionne et confie le pouvoir à son premier ministre Paul Biya. Homme apparemment intègre : pas de richesse personnelle, pas de biens bref, le messie. L’Afrique y croit : le sauveur est arrivé. Les premiers discours que prononce ce nouveau chef d’Etat à l’encontre de la France du haut de son palais à Etoudi en disent long sur sa ligne politique. « Le Cameroun n’est la chasse gardée de personne … » Message adressé à la France. Mais quelques années ont passé, et l’homme est devenu l’ombre de lui-même, il s’est

embourgeoisé, ses amis et lui pratiquent une politique d’indolence et d’insouciance caractérisée. Des meurtres entachent son pouvoir, le pays s’est hissé au premier rang mondial de la corruption bref rien n’est fait. Sans nul doute que le coup de poker de Mitterrand pour le mettre sous sa botte y est pour quelque chose.(il est averti en 1995 qu’un coup d’Etat dans sa dernière phase se prépare contre lui). Il ne peut alors que déclarer à Mitterrand à qui il doit la vie sauve : « Le Cameroun est le meilleur élève de la démocratie… » En somme du tigre de départ, on a un agneau docile que le système français à transformer en crapule. Et des années plus tard (20ans) il confisque le pouvoir au prix de fraudes électorales de ses amis Français. Le dernier Homme en date en qui la jeunesse africaine aura pu s’identifier est T . Sankara, assassiné malheureusement dans la fleur de l’âge par son « ami », le despote qui règne au Burkina-Faso (Blaise Compaoré) . Les occidentaux ont choisi de faire de Mandela cet héro mais la réalité est là. Les Noirs en Afrique du Sud sont dans la misère le plus écœurante alors que les blancs vivent dans les quartiers chics et détiennent le pouvoir financier. En outre pour montrer les limites du pouvoir Noir, l’Afrique du Sud s’enfonce petit à petit dans la misère. Il y eut un combat, il fut gagné maintenant, il n’y a plus d’enjeu. On voudrait après le départ de Mandela

considéré Abdoulaye Wade comme le sage de l’Afrique. La sagesse ne se réclame pas, elle se voit dans les actes au quotidien. Les actes parlent par eux-mêmes, il vit avec une Française, coule des jours heureux mais, le Sénégal demeure parmi les derniers sur

l’échiquier international et rien n’est fait depuis son accession au pouvoir qui montre que le Sénégal est sur de bons rails. Difficile de faire mieux quand on est que la suite d’une politique d’enlisement, une politique à laquelle on a pris part et une politique à laquelle on fait semblant de s’opposer. En réalité, on ne s’oppose plus en Afrique, on attend

patiemment son heure.

Alors que rien n’est fait pour le bien-être des peuples, les présidents africains se surpassent dans le port des vestes cousues par les plus grands couturiers. Il suffit de regarder un sommet de chefs d’Etats Africains pour assister à un vrai défilé de mode dans lequel il manque l’authenticité de ce continent. Mais pendant ce temps, le peuple meurt de faim. Ils fument des cigares de Havanes, boivent du champagne ou du cognac, portent des montres de chez Cartier et pour afficher leur réussite sociale organisent des festins au cours

desquels ils s’empiffrent et se jaugent les uns les autres. L’occasion pour sortir la nouvelle voiture, de présenter les nouvelles acquisitions de la garde-robe. Et en outre, ils

thésaurisent en occident des fortunes qu’ils espèrent utiliser dans un potentiel exil qui hante constamment leurs consciences. Par mesure de précaution, ils s’achètent des domaines en Europe. Domaines dans lesquels ils ne vivent pas mais des domaines qui sont supposés les

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abriter en cas de coup dur. Ils oublient que les occidentaux loin d’être dupes en profiteront pour les enfoncer en confisquant ces biens le cas échéant. En Afrique, pour le peu qu’ils y soient, quand ils ne déambulent pas à l’étranger de conférences en conférences ou de colloques en colloques, on les voit assis sur leurs trônes comme de vrais monarques et baguenauder dans une insouciance sans pareille tout en restant calfeutrés dans les luxueux palais qu’ils on fait construire par les plus grands architectes du siècle. Quelque fois quand à l’oisiveté on veut substituer une once d’activité, l’aberration prend très vite le dessus et on se surprend ébaubi devant la découverte d’une basilique à Yamoussoukro. Construction d’une basilique dans un pays où tout reste à faire. La folie du pouvoir et ses œillères ont fait oublier l’essentiel : l’absence notoire des fondations et des fondements d’une nation forte, d’un peuple fier et d’un état solide.

LA DERIVE PREVISIBLE ET NON CONTROLEE

Devant une telle désinvolture, devant l’absence d’un idéal commun, on assiste alors très logiquement à la déliquescence des peuples. Déliquescence qui prend toutes ses formes, un copiage aveugles des valeurs occidentales prise comme référenecs,une perte d’identité, une lutte sans merci pour la survie en usant de tous les moyens possibles. Les jeunes, faute de repères, se décolorent la peau avec des produits toxiques pour inhiber la production de mélanine et paraître blancs (on est sans doute plus beau quand on a la peau blanche : pauvres crétins !). Cette déliquescence par le manque de repères conduit aujourd’hui, de jeunes africains à l’homosexualité, aux pratiques sexuelles très peu respectueuses dont ils se gavent en regardant les supports pornographiques produits par le monde occidental les Etats-Unis d’Amérique (livres, magazines, cassettes vidéo, Internet etc.). Certains jeunes Africains, au vu de la misère sans cesse croissante et d’un avenir sombre dans leurs pays, sont contraints à l'exil vers les pays riches où ils préfèrent de loin occuper des postes de subalternes (éboueur, agent de sécurité, videur, etc.) et font toute leur vie des petits boulots quand ils ne se fourvoient pas dans la débauche sexuelle ou se font entretenir par des femmes en contrepartie de leurs performances sexuelles. Encore heureux, quand ils ne sombrent pas tout simplement dans l’alcoolisme en se perdant dans la consommation de spiritueux bon marchés. Les filles quant à elles, s'exilent pour trouver un mari ou pour vendre leur corps dans la cadre de la prostitution avec un atout certain : la note d'exotisme.

Les mariages qu'elles arrivent à conclure ne sont guère des mariages d’amour mais plutôt des mariages d’intérêt, de raison. Des jeunes filles désabusées qui sont prêtes à vendre leurs âmes au diable s’il le faut pour échapper à la misère. Trouver dans un pays riche quelqu'un qui saurait leur redonner la dignité et la respectabilité que procure l'argent. Celles que seuls les gouvernants et leurs cours affichent.

FILS DE CHIENS, PESTE BRUNE, SINGES HABILLES …

C’est donc avec un mépris sans pareil qu’en occident les nobles enfants de l’Afrique sont considérés comme des chiens tant ils sont indésirables et les moyens pour le leur signifier sont nombreux : les reconduites musclées aux frontières des pays riches, les charters

d’immigrés, les actes de racisme en tout genre, les propos injurieux dont ils sont victimes. A cet effet le maire Italien de Trévise dont je tairai le nom disait qu’il faut attraper les

immigrés les mettre dans un train et les reconduire à la frontière et ensuite les tirer comme des lapins. J’aimerai pourtant que la grande hospitalité africaine cesse un instant et que par ailleurs, on tire tous les italiens installés en Afrique comme des lapins à la frontière de nos pays. Quand ce n’est pas ce maire, ce sont des personnages de notoriété publique comme monsieur Chirac qui se plaignait des nuisances odorantes et auditives que seuls les

immigrés causeraient dans son pays. Il serait par ailleurs inexcusable de ma part si

j’omettais de parler de la figure emblématique de cette doctrine : monsieur Le Pen qui eut coutume de dire qu’il aiment les immigrés mais uniquement quand ils sont chez eux. A cela j’ajouterai sans exagérer les passages à tabac par la police, la surveillance perpétuelle des quartiers immigrés et les descentes musclées pour « casser » du Noir et du Robeu. On se souvient encore des crimes perpétrés et restés quasiment impunis par les membres du Vlaams BloK et des mouvements d’extrême droite allemande. De l’assassinat en direct , filmé par des caméras de Khaled Kelkal un jeune des cités recruté par la mouvance

islamique armée et qui mena pendant un temps des actes de terrorisme sur le sol Français.

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On connaît les responsables alors pourquoi pas s’en prendre à eux directement ? La dernière phrase de ses assassins restera à jamais dans nos mémoires : « Finis le… » Et le summum, le droit que s’est octroyé la justice belge de juger et surtout de prononcer des peines de prison à l’encontre des ressortissants Rwandais reconnus coupables de génocide.

La Belgique aurait-elle accepté qu’un tribunal Rwandais puisse être compétent pour juger des ressortissants Belges et surtout prononcer des peines à leur encontre ? Mais devant un acte qui relève de la lâcheté collective des africains je reste coin et très déçu. Déçu que personne en Afrique ne puisse remettre en cause cette décision à mon sens complètement arbitraire. Les Hutu et les Tutsi ont longtemps vécu sans animosité jusqu’à ce que pour les intérêts occidentaux, ils aient été amenés à se découper à la machette. Les vrais coupables de ce génocide sont, les instigateurs d’un acte aussi ubuesque. Et la justice qui se veut juste est-elle donc à même de juger d’un génocide au Rwanda en laissant les vrais coupable impunis et en s’excitant sur de pauvres Rwandais encore sous le choc d’une telle boucherie

? Autant je ne cautionne pas les massacres qui ont été perpétrés autant j’estime que le Rwanda est un pays indépendant, possède des instances judiciaires capables de se

prononcer sur une situation comme celle-ci autant je pense aussi que le Rwanda n’est pas la chasse gardée de la Belgique ni d’aucun autre pays d’ailleurs. Et à ce titre, nous invitons les Africains à considérer comme nul ce verdict et demander de manière unanime et sans vergogne, le rapatriement des enfants de l’Afrique. Nous demandons que la justice Rwandaise se prononce sur ces procès si procès il y a et d’appliquer une sanction à la mesure des actes commis en prenant en compte la grande manipulation dont ces nobles enfants de l’Afrique ont été des victimes plus que des acteurs.

L’AFRIQUE POUR QUI ?

On n’arrivera jamais à faire partir les colons de l’Afrique car tous les immigrés européens qui sont en Afrique sont en terre conquise et de fait ont des droits sur tout. C’est donc très logiquement que des bouts de territoires africains sont réservés à des grosses crapules comme Pasqua pour des parties de chasse entre amis quand ils ne reçoivent pas en plus de ces dons en nature des valises d’argent pour financer leurs partis politiques, l’argent des gouvernants qu’ils ont contribué à mettre en place. Ces actes se font sans scrupule aucun eut égard des malheureux africains qui n’ont rien à manger et qui croupissent dans la pauvreté la plus totale. Quand des forêts entières ne sont pas offertes, ce sont les joyaux nationaux (on se souvient des diamants offerts par Bokassa à Giscard). Une offrande qui frise le ridicule, on aurait plutôt attendu en toute logique que la France (pays riche) par le biais de son chef d’état offre à la république Centrafricaine des diamants pour l’aider à sortir de sa misère. A qui va-t-on alors faire croire que la France accorde des aides aux pays africains dans ce cas ? A qui va-t-on faire croire que la France annule les dettes des pays pauvres ? N’est-ce pas plutôt rendre par une main ce qu’on a pris de l’autre ? Quel dirigeant français, ou occidental en général prendrait l’argent du contribuable de son pays pour le donner à quelques irréductibles Africains qui n’ont en tête que la recherche des plaisirs sexuels ? Aucun croyez-moi bien ! Mais ils viendront tous en Afrique pour chercher ce dont ils ont besoin pour satisfaire leurs propres intérêts et sans plus. Ils vendront des armes s’il le faut et inciteront à la guerre car par la division ils nous maintiennent en laisse. C’est à mon plus grand dam que sur le continent, les peuples frères se battent alors comme des chiffonniers dans des guerres tribales attisées par l’occident. Guerres qui ne sont possibles que parce qu’il manque une cohésion nationale et un objectif commun derrière lequel on est tous uni. D'autres jeunes vont en Europe pour escroquer les hommes d'affaires européens par des tours de prestidigitation de multiplication de l'argent dans lesquels ils sont passés maîtres. Certains intellectuels africains une fois les études terminées sont contraints de rester et de travailler là où ils seront sous employés, sous payés mais là tout au moins ils peuvent assurer à leurs enfants un avenir certain compte tenu de la situation apocalyptique dans laquelle le continent tout entier est plongé. L'Afrique est alors aux abois : d'un côté des laisser pour compte, les désabusés, ceux qui espèrent le changement et de l'autre des faux riches, des arrivistes mus par un nombrilisme écœurant. Le monde peut s'écrouler autour d'eux qu'importe ? Ils sont à l'abri du besoin c'est l'essentiel : la vie est belle.

Aujourd'hui cette minorité vit au rythme de l'occident, demain l'Afrique la vomira tout comme elle vomit notre Afrique aujourd’hui cette minorité prétentieuse.

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CONGO OU ZAIRE, MONARCHIE OU DEMOCRATIE LA CONFUSION CONTINUE

On assiste à des aberrations comme l’accession au pouvoir du fils d’un chef d’état dans un pays dit démocratique. On eut dit qu’il s’agissait d’une monarchie : la preuve palpable qu’on ne comprend pas à quoi sert la constitution d’un pays. On constate alors un manque crucial du respect des fondements de la démocratie et qu’on entre dans un tout autre système : une monarchie. Un chef d’état qui est incapable d’aligner à la suite deux phrases

correctement construites. Cette Afrique qu’on ridiculise par des actes purement enfantins.

Un jeune responsable qui présente des lacunes sur tous les domaines. Un jeune jouvenceau à qui, il manque la maturité d’esprit, le vrai sens des responsabilités, la perspicacité

nécessaire à percevoir devant les occidentaux les manœuvres d’escroquerie qui les caractérisent, le manque de maturité pour comprendre un discours hautement politique, truffé de termes techniques prononcé dans les grandes instances internationales. Un jeune pédant à qui il fait certainement défaut la lucidité de penser l’avenir de tout un peuple, à qui il manque la poigne pour réunifier toutes les tendances ethniques au sein d’un seul et même état. Un jeune ignare qui ne comprend pas le sens du terme politique encore moins

politique étrangère et qui visiblement se fait tout petit au sein des instances supérieures. Un petit con enfin qui est incapable de négocier le retour des envahisseurs de l’Ex Zaïre. Ce jeune immature qui se contente de se s’afficher dans ses vestes et par des actes ridicules aux yeux du monde quand, très maladroitement devant les caméras, le chef d’état brandit deux boîtes de médicaments comme la marque de son intéressement aux problèmes de santé de la population alors que par ailleurs, d’autres malades dorment à même le sol à quelques pas de là et qu’il leur manque le minimum vital. Tout ceci est la preuve évidente qu’on ne comprend ce qu’on fait et surtout ce qu’on a à faire. Autant par ces placebos on anesthésie la conscience collective par des dons qui font figure de miettes, (et encore), autant on assiste impassible à l’exploitation abusive par la Belgique des richesses du Shaba.

Je pense en particulier à l’exportation des diamants, du cuivre, de l’uranium etc. C’est la preuve d’un manque de maturité évidente dans la gestion des instances supérieures d’un pays. Dois-je le rappeler puisqu’il s’avère que cela est nécessaire ? Le peuple a des droits et des devoirs et un de ses droits fondamentaux est le droit à la santé. Si présenter deux boîtes de médicaments part d'une bonne intention, cela est malgré tout insuffisant,

maladroit et mal vu par des esprits un tant soit peu critiques qui n’y voient derrière tout ça qu’un maladroit culte de la personnalité d’un jeune chef d’état qui essaie prétentieusement de se faire aduler par son peuple. C’est la preuve évidente qu’on a affaire à quelques

parvenus opportunistes et sans plus. Des gens sans foi ni lois qui sont attirés par le pouvoir et qui n’en connaissent pas les rouages élémentaires et le champ des responsabilités. On veut sans doute soigner son image de marque, soigner les apparences mais, la démarche est complètement gauche et digne des gens de petite vertu. Devant l’incompétence manifeste de ce dirigeant nous demandons que ce dernier cède le pouvoir à quelqu’un de plus expérimenté et qui est mû par le bien de tous. Mes pensées vont à Tshisékédi, lui qui a su s’opposer à Mobutu et payer de sa personne par de nombreuses humiliations que ce dernier lui fait subir. Ces agissements, tout comme le culte de la personnalité pratiqué par bon nombre de chefs d’états africains (billets de banques et vêtement floqués à leurs effigies) montrent qu’il manque aujourd’hui des leaders charismatiques capables de

remettre ce continent sur de vrais rails sans avoir à recourir à ces ridicules manœuvres de bas étages.

LA DESINVOLTURE ET LA BETISE

Le bas blesse quand à la médiocrité on associe la stupidité, l’ignorance et la bêtise. Quand la malhonnêteté se substitue au normal : la plupart de ces dirigeants signent des contrats avec l’occident juste parce que possèdent des accointances avec tel ou tel autorité

occidentale. Quelques grands noms restent encore d'actualité en Afrique (Pasqua, Rocard, Chirac, Roussin, Madelin, Foccart etc. ) Ils semblent ignorer que par la suite, le peuple qui est réduit à survivre, ne peut payer des dettes qui ne servent qu’à enrichir une poignée de petits merdeux, visiblement attirés à afficher une opulence qui frise le ridicule. Aujourd’hui, les richesses de certains pays africains si pas tous sont hypothéquées pour les 40 voir les 50 prochaines années. J’en veux pour exemple le fils du président Equato-Guinéén, président de ELF Guinée- Equatoriale, ministre des forêts dont l’imbécillité n’est plus à démontrer. Il

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essaie maladroitement de s’affirmer dans une société (France) qui le nie en essayant d’afficher un luxe (dort au Georges v à 15000FF la nuit) et un savoir-vivre qui n’en font ni plus ni moins qu’un minable arriviste et rien de plus. En dépensant des sommes

faramineuses en France pour s’affirmer et convaincre sa foule de griots que la Guinée- Equatoriale peut est un grand pays, il oublie, ignore, fait fi de la vraie réalité celle de son pays où tout reste à refaire. Où il manque le minimum, le basique : les routes, les écoles, les dispensaires, l’eau potable etc. Il est bien trop occupé à dépenser l’argent du peuple dans l’achat de futilités (voiture personnalisée, etc.) ; je le plains le pauvre immature. Il veut porter des vestes, se donner une respectabilité par l’argent : l'histoire retient déjà que ce n'est qu'un minable, un pauvre type et rien de plus ! C’est bien beau de vouloir s’affirmer par l’argent mais le résultat est assez parlant en fin de compte et ce message passé sur le net en dit long sur l’esprit qui anime le petit prétentieux : " Le fils aîné du président Equato- guinéen et ministre d'Etat des eaux et Forets, Teodoro Nguema Obiang Mangue (alias Teodorín - Patron), se trouve arrêté a New York depuis le mois de février. Selon des sources proches des autorités américaines, Teodoro Nguema Obiang Mangue (alias Teodorín-

Patron), est arrête pour détention illicite de drogue et introduction illégale dans le pays de 11 millions de dollars américains, dont 4 millions destinés à l'achat d'une maison à New York. Avisée par la police de Miami, la police new yorkaise interpelle le ministre d'Etat équato-guinéen dès sa descente de l'avion la main dans le sac et le conduit directement en prison. Teodoro Nguema Obiang pourrait, sous peu, être jugé par un tribunal municipal de New York. L'on soupçonne que le dernier voyage du président Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, à New York en mars dernier ainsi que les escales à Madrid et Paris, où il s'est entretenu avec le président du gouvernement espagnol José Maria Aznar et le président français Jacques Chirac, seraient liés à la détention de son fils aux Etats Unis.

Pendant son séjour New-yorkais, le président Teodoro Obiang Nguema fit venir deux avocats Equato-guinéens, tous les deux, ministres de son gouvernement pour assurer la défense de son fils, ce qui confirme la véracité de cette nouvelle. Depuis plusieurs années, rappelle-t-on, des rapports et témoignages accablants attestent que plusieurs diplomates et membres du gouvernement Equato-guinéen sont constamment coupables et ont été

arrêtés, expulsés ou jugés pour trafic de drogue. L'ancien ministre équato-guinéen de l'information, Santos Pascual Bikomo, purge actuellement une peine de 9 ans

d'emprisonnement ferme à Madrid pour trafic de drogue, plusieurs diplomates des

ambassades de Guinée Equatoriale à Madrid (Espagne) et Lagos (Nigeria) ont été expulsés pour le même motif ; l'ancien beau-fils du président Obiang Nguema, Joaquín Maria Alogo, a été assassiné à Medellin (Colombie) sur ordre de Teodorín Nguema Obiang, pour avoir publié des documents qui prouvaient l'implication directe du président Obiang Nguema dans le trafic des stupéfiants. La Guinée Equatoriale, récente productrice et exportatrice de pétrole, vit depuis son accession à l'indépendance en 1968, sous des régimes dictatoriaux : le premier sous Francisco Macias Nguema 1968-1979, et depuis 1979 celui de son neveu Teodoro Obiang Nguema. Plusieurs rapports de Nations Unies, Amnistie Internationale, et du Département d'Etat américain, ont exprimé leur préoccupation pour les violations

systématiques des droits de l'Homme dans l'ancienne colonie espagnole. L' emprisonnement aux Etats Unis du fils aîné du président équato-guinéen et ministre d'Etat des Eaux et

Forets, Teodoro Nguema Obiang Mangue, qui depuis deux ans est nommé officiellement successeur de son père gravement malade, peut conduire à un vide au pouvoir ainsi qu'à une situation d'insécurité dans le pays. La Résistance Nationale de Guinée Equatoriale, RENAGE, est : Une alternative et une volonté qui exige la construction d'une société plus humaine et plus juste, une nouvelle société dans laquelle le citoyen est maître de son destin de telle manière que les Equato-guinéens aient droit à la vie et à la dignité de la personne et cessent d'être constamment menacés par les pouvoirs fictifs et le gouvernements

imposés contre la volonté du peuple. Une alternative qui représente une nouvelle sensibilité aspirant à organiser une société libre et pacifique, plus participative et structurée sur une plus grande démocratisation de la vie sociale, basée sur un véritable pluralisme politique reflétant la réalité authentique du pays Une alternative qui et contraire et qui s'oppose activement au maintient d'un régime dictatorial et un gouvernement totalitaire dépourvu d'une légalité basée sur la liberté et le libre exercice de l'_expression et de la volonté des citoyens. Une alternative qui suppose la défense de l'éthique et de l a transparence

politique, la promotion de l'être humain, le respect et la défense des droit civils, politiques, culturels et économiques des peuples de Guinée Equatoriale, la décentralisation de l'Etat et

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la sécurité dans la construction et le développement d'une Guinée pour tous dans une société plus unie et plus solidaire. Ces constants sont et seront les valeurs défendues par RENAGE pour l'accomplissement de objectifs pour lesquels est né ce mouvement. Une alternative qui sert seulement à promouvoir la Transition Démocratique afin que le peuple puisse librement élire ses dirigeants."

DES BANQUES SUISSES devenues DES BANQUES AFRICAINES en suisse

Le transfert de fonds n’est pas uniquement imputable à ce parvenu mais aussi à tous les chefs d’états africains et leurs staffs qui ont trouvé en la Suisse et les pays européens des lieux sûrs pour déposer l’argent qu’ils blanchissent pour leur amis européens et qu’ils soutirent injustement et malhonnêtement au peuple ; eux qui ont tout pourtant. Le bas blesse quand ils viennent de fait enrichir ceux qui n’ont besoin de rien en transférant et en thésaurisant les fonds qui font cruellement défaut à la construction d’une l’Afrique noble, digne et respectable. L’absurde est ce qui caractérise les décisions de bon nombre de ces chefs d’Etats. Ils montent des banques en Europe (FIBA) banque qui avait comme

actionnaire, le famille de BONGO et l’entreprise française ELF aquitaine. Mais quand on regarde la situation actuelle du Gabon, les mots ne servent à rien pour décrire ce qui se trame. Les africains déroulent des tapis rouges pour recevoir leurs homologues étrangers et prennent l’air fier bombent le torse devant le peuple. On eut dit qu’ils sont tellement

impressionnés de recevoir un étranger qu’ils en perdent leurs moyens. Ils suspendent le travail (alors qu’on a du retard à rattraper), dépensent des sommes faramineuses dans des festivités pour s’attirer les bonnes grâces de leurs hôtes. Ils signent des contrats bidons dans lesquels ils se partagent l’argent avec leurs amis occidentaux. Ils alourdissent le peuple de dettes et permettent aux occidentaux de mieux vivre. Ils financent les partis politiques occidentaux pour s’assurer de garder leur place. Ils tuent par dessus le marché les vrais patriotes, ceux qui essaient de revendiquer une révision de la politique générale.

Ils se cantonnent pour finir dans une boulimie du pouvoir pour reprendre une expression propre à Alpha Blondy un des rares enfants africain à dénoncer les malversations de ces despotes africains.. Ce qui m’étonne c’est la stupidité des gouvernants africains, toutes les générations confondues. Pourquoi ne tirent-ils pas les leçons du passé ? Les autres despotes qui ont amoncelé des fortunes en occident et acquis des biens se sont vus déposséder de tout lorsque comme des citrons ils furent pressés et jeter à la poubelle par ceux qu’ils servaient encore hier. Je ne les plains pas mais je plains les fonds que nos dirigeants vont déposer en Suisse et partout ailleurs, fonds qui sont perdus à tout jamais pour les africains en fin de compte. Je les invite donc à aller retirer cet argent et à venir l’investir dans les économies des pays africains. De cette manière tout au moins cet argent qui est l’argent du peuple servira à créer de l’emploi et à développer cette Afrique

moribonde.

L’OPPOSITION AFRICAINE OU LA POLITIQUE DU VENTRE

Il y a quelques années sous l’impulsion de l’occident (Mitterrand), les pays africains ont été contraints de mettre en place des régimes dits démocratiques (phénomène de mode oblige le vent venu de l’Est arrive en Afrique). Mais au fond quand on regarde de près ces

structures dites démocratiques, ceux qui se disaient opposants il y a encore quelques années ont intégré les gouvernements qu’ils ont pourtant critiqué avec force et violence. Il saute alors aux yeux que ce sont des gens assoiffés par le pouvoir et les honneurs. Leur seul objectif est aussi invraisemblable et étonnant que cela puisse paraître contradictoire à leur propos. C’est de se servir et servir leurs intérêts. Ils ne sont pas opposants par

conviction, ni pour les idées qu’ils défendent mais pour les intérêts qu’ils pourraient en tirer.

Le cas du Gabon est assez parlant en soi : Ogouliguindé qui déclarait alors devant les caméra à la question, posée à savoir si on mange la démocratie, il rétorquait, le démocratie permet de manger. Après une courte période comme opposant, il a très vite rejoint les rangs du clan Bongo (les temps son durs sans travail). Le père Mba Abessole aujourd’hui maire de Libreville, impliqué dans toutes les magouille les plus abjectes. Au Cameroun si l’avènement de la démocratie par le biais du multipartisme a poussé le chef d’état à faire fesser les opposants sur la place publique pour inhiber ce phénomène. Tentative

d’intimidation visiblement inutile puisque plus tard ils furent obligés d’instituer les pseudo

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démocraties africaines. Et c’est sans aucune honte que l’UNDP se retrouve de mèche avec le pouvoir de Biya et le consolide en lui donnant la majorité à l’assemblée en échange de quelques postes ministériels.

Par contre l’exemple le plus pitoyable est celui du président ivoirien Gbagbo qui, à peine arrivé au pouvoir après s’être cantonné dans une opposition du ventre depuis quelques années s’est contenté d’inciter la peuple au tribalisme ou à l’ethnocentrisme (réclamant le concept d’ivoirité pour discréditer son principal opposant ADO). Mais en agissant de la sorte, il fait fi de l’histoire de son pays à savoir que le Burkina et la Côte d’Ivoire en 1925 ne formaient encore qu’un seul et même pays. Une telle attitude est encore pire que le racisme. Cette attitude devrait inviter le peuple ivoirien ou la classe des intellectuels ivoiriens qui lisent ce document à faire le choix d’un dirigeant qui pense d’abord à bâtir le pays s’il en existe encore un (même si je l'avoue avoir une faible pour Alassane Dramane Ouattara qui a su sortir la Côte-d’Ivoire de la crise économique dans les années 90).

CORRUPTION VOLS QUI SONT LES VRAIS COUPABLES ?

Cependant, si on assiste à cette recherche effrénée du pouvoir au grand dam de l’intérêt commun, on pourrait alors aisément leur jeter la pierre mais ce serait faire un fausse analyse car ces africains ne sont tout compte fait que le fruit d’une politique laxiste, maladroite et peu clairvoyante dictée par de médiocres chefs d’états mis en place par les puissances colonisatrices après les indépendances. Le laxisme et le manque de perspicacité sur les grandes lignes de la politique de base à adopter pendant cette période charnière à conduit à la formation d’une population d’intellectuels malveillants, minables, sans aucun sens de l’honneur, véreux et par dessus tout pourris jusqu’à la moelle. La conséquence de cet état de chose est directe : aucune société d’Etat, aucune entreprise étatique ne peut se venter de posséder un modèle de gestion clair. Et pourtant possédant à leur tête des intellectuels sortis des plus grandes écoles occidentales ou américaines On constate que le manque de rigueur dans nos pays amène très facilement ces grands intellectuels à

confondre très malhonnêtement le bien public et leur bien personnel. Quand ils sont interrogés dans un cadre privé, leur philosophie est simple : s’ils ne se servent pas, quelqu’un d’autre se servira à leur place. Alors, autant que ce soit eux. On pourrait leur jeter la pierre mais malgré tout ce serait faire une fausse analyse. Pour la minorité qui fait le pari de l’intégrité (celle à qui je tiens à rendre hommage), elle est rejetée comme de vulgaires parias et paie les pots cassés dans une société où le normal (corruption) est devenue contraire aux règles élémentaires de la morale et de l’éthique. Ils ont fait le pari de vivre la tête haute, de pouvoir se regarder dans une glace et de se vanter d’avoir encore une conscience alors tant pis pour eux. Tant pour les uns que les autres il devient difficile de s’en sortir. Ceux qui profitent du système permettent à leurs enfants de faire des études à l’étranger et une fois les études terminées ils reviennent remplacer leurs parents. Ce système crée ainsi des couches sociales qui font des laisser pour compte, en passant par la classe moyenne de fonctionnaires corrompus à la classe d’arrivistes aisés, (les plus grands voleurs) facilement reconnaissables à leur embonpoint et leurs airs de faux snobs.

Les batailles qui sont menées dans les cercles de ces arrivistes bourgeois sont celles qui consistent à démontrer qu’ils possèdent de l’argent et qu’ils peuvent s’offrir ce qu’ils veulent : la dernière Mercedes, la dernière BMW qui dit mieux ? Tout est dans les apparences et rien de plus. Les séries télévisées comme « Dynastie » « Dallas » ont contribué à pervertir la conscience encore frêle et immature de quelques balourds ambitieux en quête de

reconnaissance sociale. On n’a pas hésité pour cela à plonger dans les magouilles les plus viles, les plus sordides pour calquer la satire de ces séries télévisées. Ils ont uniquement pensé à s’enrichir, à s’offrir un majordome, à vivre dans le luxe le plus isolent (un exemple fut au Cameroun, Messi-Messi (ancien DG de la SCB)) et un train de vie au dessus de ce qui est possible dans la situation actuelle de l’Afrique. La raison est assez simple, les chefs d’Etats sont les premiers voleurs, les premiers corrompus, suivis des ministres et les grands directeurs etc. Il devient alors impossible et impensable de demander de la transparence à ses subalternes quand on n’a pas soi-même sa conscience tranquille. En effet, les hauts responsables nommés par le pouvoir sont tenus en retour de financer le parti au pouvoir avec l’argent des entreprises étatiques. Le pouvoir en place est ainsi maintenu grâce à ces

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financements occultes. Et, les dirigeants par retour de l’ascenseur sont en conséquence gardés à leurs postes. Il s’en suit alors une forme de laxisme et de confusion possible car ceux qui dirigent les entreprises étatiques se savent intouchables, se sachant de connivence avec le pouvoir en place. Par ce simple fait, ils s’autorisent à piller les entreprises pour les conduire à la faillite s’il le faut. Ce n’est pourtant pas très grave la complicité qui les lie au pouvoir ne les conduira automatiquement qu’à un autre poste de direction à la tête d’une autre entreprise afin que le système se perpétue. Dans tous cas, les pauvres payeront les pots cassés et l’addition. Eux qui pourtant n’ont touché aucun centime de cet argent. Cette forme de magouille vaut tout aussi bien pour les dirigeants du secteur privé qui, pour bénéficier des largesses du gouvernement en place achètent leur reconnaissance avec de l’argent contre des services en contre partie.

LA VOIE DU POUVOIR

Pis encore, ces soit disant dirigeants qui sont supposés être choisis démocratiquement par le peuple et pour leurs compétences sont en réalité des membres de quelques mouvements sectaires sataniques comme la Rose-croix, la Franc-maçonnerie, l’Eglise de scientologie, le New Age etc. Des sectes dont un des leitmotiv est de diriger le monde en contrôlant pour cela les hautes personnalités des différents états tant en Europe qu’en Afrique ou partout ailleurs. Le principe de ces mouvements est basé sur l’autosuggestion, on prend du temps au quotidien pour se dire qu’on est le meilleurs, le plus beau etc. Parfois si les pratiques de ces sectes dont je ne connais pas exactement les tenants et les aboutissants peuvent se venter d’être louables puisque comptant de grands savants mais aussi des grands criminels, en Afrique, elles sont détournées à des fins maléfiques et associées aux pratiques perverses de la sorcellerie africaine. On retrouve alors des dirigeants politiques dans une recherche du pouvoir sans aucune limite ; même si pour cela il faut verser dans les pratiques très peu orthodoxes comme l’homosexualité ou les assassinats afin de transformer l’énergie vitale en d’autres formes d’énergie pour servir leur quête de pouvoir ou (et) d’argent. Ces

mouvements sectaires servent ainsi sur des plateaux en or les miettes d’un vaste système d’escroquerie qui vise à ruiner les Etats Africains au nom d’une certaine fraternité, au nom d’une certaine confrérie.

LA MEDIOCRITE DE PERE EN FILS

Les enfants de ces arrivistes, qui découvrent les bienfait de l’argent se prennent alors pour des ayant droit se gargarisent d’orgueil, ils regardent le bas peuple avec des airs de

supériorité. Il faut les voir dans les villas de leurs parents, comme ils traitent le personnel au service de leurs parents comme du bétail, sans aucun respect. Ils ont oublié une chose, leurs parents servent le vice mais eux sont condamnés à la servir aussi. Dans cette absence de jugeote, ils se contentent de vouer un culte à l’argent quand ils ne singent les européens dans leurs façons de s’exprimer et de vivre. S’exprimer dans le dialecte de leurs ancêtres ne leur inspire que honte, mépris et incorrection. Les rapports qu’ils entretiennent dans ce qu’ils veulent appeler la high society sont des rapports tronqués basés sur l’argent et les fonctions des parents. Ils se présentent alors non pas par leur nom (leur nom propre leur fait honte) mais par la fonction la plus élevée occupée par un des deux parents : c’est le fils du ministre ou du directeur ou je ne sais quoi d’autre. Il est formellement interdit aux enfants de s’exprimer dans leur langue vernaculaire ou leur dialecte (ça fait mauvais genre mais en faisant cela on tue la culture d’un peuple). Les mariages qui résultent de ces rapports de gens superficiels et de petite condition sont automatiquement fonction de

l’argent, l’amour ne venant que dans un second plan. Vous l’aurez compris, le but est de fuir la misère. Des gens qui visiblement traînent perpétuellement tous, la hantise d’un vieil atavisme : la pauvreté. La légèreté qui en résulte se traduit par des complexes qui visent à prouver aux autres qu’ils sont à l’abri du besoin. Leur seul souci est de dire qu’ils portent telle ou telle marque de vêtement ou de l’afficher de manière ostentatoire pour susciter l’envie chez les démunis. Ils ont trouvé en J.M Weston le seigneur fait homme et le seul chausseur que Dieu ait créé. Les marques telles, Façonnable, Ralph Lauren, Eden Park, Timberland, Tommy Hilfiger etc. peuvent compter parmi leurs clients toute une bande d’écervelés qui veulent se donner un bon genre sans avoir les moyens de leur politique. Ils veulent se hisser au somment de la pyramide de Maslow alors que l’Afrique toute entière

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n’en est encore qu’au stade des besoins physiologiques. Parfois pathétique, dans une boîte de nuit, on les voit se prosterner devant une bouteille d’alcool (ce que j’appelle le culte de la bouteille). Ceux qui succombent au complexe mais qui n’ont que peu de moyens sont alors prêts à se saigner à blanc. Même si cela les conduira à aller manger aux resto du cœur ou à emprunter ci et là un peu d’argent afin de décrocher un des ces précieux sésame et faire partie de cette sinécure d’élite. Quelques fois le bas blesse quand le contraste affiché par l’apparence vestimentaire peut asséner les consciences devant le fossé qu’il y a entre le présumé ministre de part son apparence vestimentaire et le SDF (sans domicile fixe), qui squatte chez un parent et dort à même le sol ou alors quand il a un logement et est la proie des huissiers car ne peut maintenir son train de vie et satisfaire la horde de créanciers qui lui court après. Avec un peu de recul, tout compte fait les honneurs que ces insensés pensent tirer de cette vie d’apparences ne leur sont guère destinés mais au contraire à l’argent qu’ils ont dépouillé aux pauvres. Et c’est donc très logiquement qu’ils deviennent après coup, victimes des railleries les plus grotesques par ceux qui hier encore, étaient leurs plus fervents admirateurs. Quand pour une raison ou une autre, ils ne peuvent plus

maintenir le train de vie qu’ils ont voulu afficher. Tous ces rigolos, tous ces écervelés ne m’inspirent que de la pitié : pauvres d’eux ! De minables Africains sans racines, sans essences, sans culture, sans fierté voilà ce qu’ils sont et seront toujours. Malheureusement pour eux, ils ne sont pas des européens malgré leur maladroite tentative d’assimilation et ne le seront jamais. Si le ridicule tuait bon nombre d’Africains seraient certainement déjà morts de ridicule.

LA JOURNEE DE LA HONTE

Pendant que la misère nous engloutit et que nous sombrons dans le dénuement le plus total, un petit pays se dresse en donneur de leçons. Le Burkina-Fasso qui vit déjà dans l’indolence la plus totale, trouve le temps de s’arrêter de travailler et, à la face du monde, vient se vanter d’organiser une journée du pardon symbolique. Merde alors ! Le peuple se fout royalement de cela. Que le président se fasse tout d’abord juger pour les crimes qu'il perpètre (notamment celui de l’honorable enfant de l’Afrique T. SANKARA, l’assassinat de Zongo), que les hauts dignitaires du régime soient punis pour les exactions qu’ils

commettent en toute impunité. Là cette journée trouve et aurait trouvé tout son sens. Si on ne peut de manière effective mettre sur pied des structures qui visent à juger des vrais maux que ces incapables font subir au peuple alors que soient évitées des cérémonies qui relèvent du gag, du folklore pur et simple de l’humiliation plus que d’autre chose. Si de manière simple on ne peut s’atteler à la tâche et œuvrer pour sortir ce pays de la merde la plus totale dans laquelle il se trouve alors qu’aux yeux du monde, on se garde de vouloir donner des leçons de morale, des leçons de savoir vivre qui ne sont tout compte fait que des leçons d’imbécillité. Nul n’est dupe dans ce type de manœuvres. Et les besoins des Burkinabés ne sont pas des journées symboliques de pardon mais au contraire, des droits à l’éducation, à la santé, des droits à pouvoir s’alimenter décemment à pouvoir disposer de l’eau potable etc.

LA DICTATURE ET LES MACHINES A TUER

La politique mise en place par les états africains se caractérise tout d’abord par un refus inconditionnel à toute critique. Par conséquent la critique est considérée comme une menace envers le pouvoir. Et pourtant un proverbe africain dit qu’on ne peut danser et jouer du tam-tam. En d’autres termes transposé dans ce contexte qu’on ne peut en même temps être acteur de la scène politique et spectateur. De ce fait, ceux qui sont spectateurs de la scène politique ne peuvent-ils avoir leur mot à dire quand l’intérêt supérieur de la nation est en jeu et de surcroît quand qu’ils constatent qu’il y a d’énormes défaillances dans la gestion de la chose publique ? La critique envers le pouvoir en place est perçue par ceux qui la subissent comme une menace. A tort ou à raison, mais peut-il y avoir de la fumée sans feu ? Le dirigeant sage est celui qui doit prendre dans la critique de l’opposition les idées sensées pour répondre aux attentes de son peuple. Au lieu de cela, on s’est contenté ci et là en Afrique de mettre en place des systèmes répressifs les plus honteux et les plus viles qui soient. Systèmes qui auront comme but systématique d’opprimer la vérité, la critique, la remise en cause. ( je pense aux journalistes et aux valeureux enfants de

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l'Afrique qui sont tués ou qui pourrissent dans des prisons des dictateurs africains je pense particulièrement à Abdellatif Bouhajila le Tunisien , à Zongo le burkinabè, à Alpha Condé le malien et à tous les autres.) Par des sévisses corporels les plus inhumains, on va soumettre ceux qui ont encore le courage de braver la médiocrité et qui essaient de tirer la sonnette d’alarme pour dire que l’Afrique toute entière va droit dans un gouffre. Ces décisions très peu réfléchies viennent corroborer ce qui caractérise l’organe décisionnel africain à savoir, un manque évident de perspicacité devant les problèmes. Attraper l’hirondelle n’arrête aucunement la venue de l’automne. Ils s’amusent à museler la vérité en tuant quelques honorables enfants de l’Afrique mais en cela, ils ne font que retarder leur chute car la prise de conscience par rapport à l’inacceptable ne peut s’arrêter. La vérité finira toujours par triompher ! Et aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira toujours par apparaître ! Quelques malfrats choisis pour leur insensibilité sont dotés de permis de tuer. Ils n’hésitent pas à tuer pour un oui ou un non et ne rendent de compte à personne. De manière logique alors, le peuple vit sous la crainte de s’exprimer, vit dans la peur de la dénonciation et vit dans la peur de penser. Mais un jour, il faudra tuer tout le monde ou alors se rendre à l’évidence qu’il faut mettre un terme à cette façon de faire qui ne nous honore aucunement.

INFORMATIONS AFRICAINES QUE LIRE ET QUOI ECOUTER ?

A défaut d’agir par la force et la répression, les gouvernements africains ont trouvé dans les sources d’informations populaires supposées être crédibles : les magazines africains, une nouvelle génération de griots qui, à coup de millions, chantent leurs éloges et tait par la corruption dont elle se fait complice, la médiocrité dans laquelle l’Afrique toute entière s’enlise. Je ne citerai pas de noms mais ils sont connus de tous :"jeune Afrique", "jeune Afrique économique", "Afrique-Asie" etc. Le texte suivant tiré sur Internet qui relate cette pratique est en lui-même fort expressif :

" FINANCES PUBLIQUES DU CONGO-BRAZZAVILLE : LE RETOUR DES VIEUX DÉMONS ?

La gestion des finances publiques du Congo soulève un nombre croissant de critiques qui laissent craindre que les autorités de Brazzaville n'appliquent plus à la lettre les

engagements pris à la fin 2000 auprès des instances financières internationales. Déjà épinglées pour la gestion opaque des revenus de la Société Nationale Pétrolière SNPC, elles semblent reprendre les mauvaises habitudes qui avaient, par le passé, conduit le pays au chaos. A l'occasion des célébrations du 5 juin, le président de la République a notamment donné son accord à une opération de communication comprenant la parution de deux numéros spéciaux : un dossier, dit document de référence, sur le Dialogue national, et un hors série de 300 pages sur son déroulement. Aucun devis n'a été établi, mais un acompte de 500 millions de francs CFA a été versé, sur un total à venir de 1 milliard de francs CFA, qui sera facturé par M. Blaise-Pascal Talla, dirigeant la société Gideppe, qui édite la revue Jeune Afrique Economie. Un milliard de francs CFA pour rien ? L'intérêt de cette opération pour le pays n'est pas évident ; d'autres pays africains l'ont appris à leurs dépens. Une interview de Laurent-Désiré Kabila dans Jeune Afrique Economie a coûté au moins 300.000 dollars, soit 2 millions de francs français : un chèque de ce montant, émis en 1999 par la Banque du Zaïre à l'ordre de la société Gideppe, avait été publié par la presse camerounaise. M. Talla est actuellement sous le coup d'un procès pour faux et usage de faux en France, où sa société est établie. En cause, 19 millions de francs français facturés à la Guinée Equatoriale pour 100.000 exemplaires d'un numéro spécial sur le pays.

Ajoutons qu'en janvier 2001 au Cameroun, une circulaire du secrétariat général du Premier ministre enjoignait les hauts fonctionnaires de ne plus signer de contrats avec M. Talla ou sa société. A Brazzaville, pour parvenir à ses fins, M. Talla s'est assuré le soutien de plusieurs proches du président, auxquels il a fait miroiter des commissions sur le chiffre d'affaires généré par les dits numéros spéciaux et autres sous-produits (agendas, stylos.) qu'il a également proposés à ses interlocuteurs. Ce qui revient finalement à mettre à profit le Dialogue national pour ponctionner les entreprises du pays. Et ajouter des fonds privés à l'argent public qui emprunte déjà bien des couloirs parallèles. Le FMI et la Banque mondiale apprécieront l'utilisation qui est faite du Programme d'urgence post-conflit"

Referenties

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