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Le désarmement des milices en Ituri en bonne voie

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Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo

N°146 du 21 Décembre 2006

Les ONGs demandent un financement pour lutter contre les mines en RDC La Monuc salue la signature du pacte sur la sécurité dans la région des

Grands Lacs

Le désarmement des milices en Ituri en bonne voie

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SOMMAIRE

A La Une :

Le désarmement des milices en Ituri uality

Kinshasa

La conférence internationale sur la région des Grands Lacs ...5 Les ONGs demandent un financement pour lutter contre les mines en RDC... 8

Province Orientale

Le contingent népalais de la Monuc décoré en Ituri ...9 L’école de Banakanuke rehabilitée par la Monuc...10

Equateur

La Police de Gemena et de Zongo à l’école de la police civile de la Monuc...7

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3

Ituri : Le désarmement des milices enfin en bonne voie

Le colonel Cobra Matata, leader du FRPI, s’adressant à la foule au centre de transit de Aveba ( Photo Codjo Houegniglo)

Codjo Houegniglo

Les trois groupes armés encore actifs dans l’Ituri, MRC, FNI et FRPI, ont enfin décidé de déposer les armes et se sont engagés à respecter les termes de l’accord cadre de paix, signé le 29 novembre 2006 avec le gouvernement congolais. Du 11 au 15 décembre 2006, tous les partenaires qui travaillent pour la pacification du district ont noté avec satisfaction la reddition d’un premier groupe de miliciens FRPI, les promesses du MRC et du FNI pour une sensibilisation immédiate de leurs combattants, et leur envoi aux sites de pré brassage au plus tard le 31 décembre 2006.

« Le temps presse et il faut aller vite maintenant suivant les accords », c’est l’impression générale de tout le monde après les avancées significatives enregistrées entre les 11 et 15 décembre dans le processus de désarmement des milices ituriennes.

C’est le Front de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI) qui s’est engagé en premier bien qu’ayant été le dernier à être contacté sur les trois milices.

Entre le 11 et le 13 décembre, le FRPI a rendu 40 enfants aux organisations

de protection de l’enfance, et 28 armes au gouvernement. Des éléments du FRPI, candidats au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion se sont aussi présentés au point de rassemblement. La MONUC, l’UNICEF, le PNUD, l’ONG Save the Children, les officiers des FARDC, les délégués du gouvernement et la population locale ont été témoins de cet évènement qui a lieu au centre de transit d’Aveba a` 45 km au sud de Bunia.

‘’ La guerre ne nous a rien apporté; au contraire nous souffrons, les gens sont

morts; il faut désarmer pour que la paix revienne chez nous’’, a déclaré en lingala le leader du FRPI Cobra Matata dans son adresse à la foule, après une rencontre sur place avec la MONUC et les délégués du gouvernement. Ces derniers étaient porteurs d’une lettre du ministère congolais de la défense qui réitère les garanties d’amnistie pour les leaders de ces milices.

Et pour joindre l’acte à sa parole, le pouvoir central a confirmé le grade de colonel de l’armée promu et notifié à Cobra Matata. Le galon lui a été mis aux épaules par le général Mayala, commandant des opérations militaires des FARDC en Ituri, sous les applaudissements de la population d’Aveba. 117 des éléments de Cobra Matata sont à Bunia depuis le 16 décembre 2006 et sont pris en charge par le PNDDR (Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion).

Au FNI (Front des Nationalistes et Intégrationnistes) de Peter Karim et au MRC (Mouvement Révolutionnaire Congolais) de Mathieu Ngudjolo, les choses semblent aussi bouger. Au cours de sa rencontre à Doï le 14 décembre

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avec les délégués du gouvernement, le FNI n’a pas donné de date précise quant à l’envoi du premier groupe de ses miliciens au centre de pré brassage à Kpandroma. Néanmoins, ce sera fait avant la fin de l’année 2006 à en croire Peter Karim dans une de ses déclarations.

A Délé, le 15 décembre, le MRC a déclaré de son côté qu’il enverra 200 éléments au centre de pré brassage de Rwampara à 8 km de Bunia, au plus tard le 28 décembre. Il faut souligner qu’au cours de cette rencontre, Peter Karim et Mathieu Ngudjolo ont reçu, eux aussi, leurs galons de colonels des FARDC, ainsi qu’un soutien financier du pouvoir central pour la sensibilisation de leurs combattants.Pour l’heure, les populations se réjouissent et espèrent que très prochainement, elles seront affranchies de tout malheur lié à la guerre, pour renouer avec la paix et la tranquillité du passé.

Les miliciens déposant les armes dans un centre de transit de Bunia ( Photo archives)

Le général Kisempia relance le processus de brassage et de démobilisation au Sud Kivu

Le Général Kisempia, chef d’état major des Forces armées congolaises, est arrivé le vendredi 15 décembre à Bukavu où il a fait le point sur le processus de brassage et démobilisation des groupes armés en cour dans le chef-lieu du Sud Kivu.

Sylvie Van Den Wildenberg

L

e processus de brassage et de démobilisation des soldats au Sud Kivu, pratiquement interrompu depuis la veille du premier tour des élections présidentielles, a repris, dans le sud de la province. Le 15 décembre, un millier d’hommes s’étaient déjà rassemblés au centre de brassage de Luberizi, dans la plaine de la Ruzizi, non loin d’Uvira.

D’autres troupes y sont attendues dans les prochains jours.

Si le Sud Kivu compte à présent trois brigades intégrées (3ème, 8ème et 12ème), il reste plus de 10.000 éléments issus de différentes ex-composantes belligérantes à démobiliser ou à intégrer dans l’armée unifiée.

Une «task force» mobile composée de la Structure Militaire Intégrée (SMI), de la CONADER, de la

MONUC, du PNUD et de l’UNICEF s’est déployée, le 14 décembre, à l’intérieur de la province, tout d’abord, pour procéder à l’orientation des différents éléments vers les structures de brassage ou de démobilisation.

Le général Kisempia, a fait le point sur le processus de démobilisation avec le commandant de la 10ème Région militaire, le Général Tshikwej.

Dans une interview accordée à Radio

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5 MONUC BULLETIN N° 146

Un militaire FARDC au centre de brassage de Luberizi ( Photo Sylvie Van Den Wildenberg)

Okapi, le chef d’état major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo a insisté sur le fait que sa visite dans les deux Kivu n’avait qu’un seul et unique objectif: ramener la paix.

«J’insiste: je suis là pour ramener la paix, pas pour faire la guerre», a-t-il dit, ajoutant : «Les Congolais ont élu leurs représentants, et leur chef de l’Etat. Ce dernier m’a confié comme mission de ramener la paix dans cette région du pays. C’est ce que je suis venu faire dans les Kivu: finaliser le processus de brassage en cours, ramener tous les éléments armés issus des anciennes composantes non intégrés au sein de l’armée unifiée».

Interrogé sur les solutions envisagées pour résoudre le problème des combattants hutu rwandais et autres groupes armés dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, le général Kisempia a lancé un message clair à ces derniers:

« Le commandant suprême des forces armées m’a demandé de ramener la paix dans cette région du pays, et si, en

dernier recours, il faut utiliser la force pour le faire, alors, la force sera utilisée.

Les combattants hutus rwandais et les

autres doivent comprendre que le temps de la récréation est terminé».

LA MONUC SALUE LA SIGNATURE DU PACTE SUR LA SÉCURITÉ, LA STABILITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) vient d’être clôturée. Les 11 chefs d’Etat présents à cette conférence ont signé, vendredi 15 décembre 2006 à Nairobi, le Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la région des Grands Lacs dont font partie la République Démocratique du Congo et tous ses Etats voisins. Cet acte engage ainsi ces chefs d’Etat et de gouvernement à tourner le dos aux conflits frontaliers et à investir dans la démocratie, voie qui conduit au développement.

L

es Etats de la région reconnaissent, par ce pacte, qu’ils sont tous responsables de leurs

sécurité, stabilité et développement réciproques et que ce n’est qu’en oeuvrant à la sécurité et à la stabilité de tous, dans un esprit de partenariat, que chaque État peut espérer assurer

une sécurité durable pour lui-même.

La MONUC espère que les différents parlements nationaux ratifieront ce pacte rapidement, afin que son application intervienne dans les

Myriam Abedi

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meilleurs délais, dans l’intérêt de la paix, de la sécurité et du bien-être de tous les peuples de la région.

«Beaucoup de progrès positifs ont été réalisés depuis le début du processus de stabilisation de la région, dont les élections au Burundi et en RDC», a commenté le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, dans un message lu par son conseiller spécial sur l’Afrique, Joseph Legwaila. Mais «la région des Grands Lacs a connu certaines des guerres les plus sanglantes au monde», a-t-il rappelé, ajoutant: «Nous devons reconnaître que beaucoup de défis nous font encore face».

Les présidents Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, Museveni de l’Ouganda, Kikwete de la Tanzanie. Moi Kibaki du Kenya, Pierre Nkurunziza du Burundi, Levy Mwanawasa de la Zambie , ainsi que les Premiers ministres rwandais

Bernard Makuza et somalien Ali Mohamed Gedi ont participé à cette conférence. Y ont pris également part, Mgr Mosengwo Pasinya, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco), le Prof. Banyaku, coordonnateur national de la conférence des Grands Lacs au Congo, Daniel Ngoy Mulunda, président du Programme Oecuménique de Paix, Résolutions et Transformations des Conflits (Parec), ainsi que plusieurs membres des ONGs congolaises.

Ce second sommet intervient après un premier sommet en novembre 2004 à Dar Es-Salaam (Tanzanie), au cours duquel les chefs d’Etat de la région avaient signé une déclaration sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement, au sortir de la guerre qui avait opposé plusieurs d’entre eux en République Démocratique du Congo. La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) est née d’une résolution du Conseil de

sécurité de l’Onu appelant en 2000 à une conférence internationale sur la sécurité de la région.

Le chef de l’Etat kenyan et président entrant du Sommet, Mwai Kibaki, qui a ouvert les assises, a félicité son prédécesseur, le président tanzanien Jakaya Kikwete, le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan et la communauté Internationale pour leur contribution dans l’organisation de la conférence et la résolution de différentes crises dans la région. II a invité les uns et les autres à consolider l’élan pris par les pays de la région en mobilisant toutes les énergies pour la paix et la stabilité des Etats membres.

Intervenant pour la circonstance, le président sortant du Sommet, Jakaya Kikwete, a souligné l’importance du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement pour la région des Grands Lacs dont l’adoption et la signature par les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu lieu le vendredi 15 décembre 2006 dans la capitale kenyane. Dans ce contexte, il a fait état de la nécessité de la contribution de la communauté internationale en vue de voir ce Pacte être mis en œuvre par les différents Etats pour la stabilité, la sécurité et le développement de la région.

Il s’est réjoui de constater que certaines crises jugées autrefois insurmontables dans la région ont été résolues ou sont en voie de l’être. Il a par ailleurs salué les progrès réalisés au Burundi, en Ouganda et au Soudan, où la situation politique est en train d’évoluer positivement. «Aucun conflit dans la région ne restera sans issue

», a-t-il martelé, avant d’exprimer son optimisme pour l’avenir de la région.

Le président Kabila s’adressant aux participants à la conférence des Grands Lacs (Source site de la présidence de la RDC)

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7 MONUC BULLETIN N° 146MONUC BULLETIN N° 140

Equateur

La Police Nationale Congolaise: Des agents de renseignement formés par la Monuc

L

es agents de la Police Nationale Congolaise ont été formés en matiére de renseignement à Gemena et à Zongo. Cette formation qui a duré sept jours, du 06 décembre au 13 décembre 2006, a été assurée par la Police Civile de la Monuc, représentée par le colonel Raphaël Pascal Manda, en collaboration avec la Police Nationale Congolaise.

Grâce aux leçons de perfectionnement apprises , les agents de renseignement

Alphonse Wasso Byambele de la Police Nationale Congolaise de l’Equateur pourront être désormais à même de remplir convenablement leurs tâches et donner la bonne information aux autorités administratives et gouvernementales. Ce qui permettra également d’établir un échange d’informations fiables entre la population et les autorités nationales.

Ces agents de la Police Nationale Congolaise ont été informés du fonctionnement des l’Organisation des Nations Unies, du mandat de la MONUC et particulièrement du mandat

de la Police Civile, volet formation.

D’autres matières traitées au cours de la formation portaient sur le respect des droits de l’Homme, la lutte contre le VIH/SIDA , les violences sexuelles, les libertés individuelles et collectives et l’interdiction d’exploiter les enfants à des fins militaires ou politiques.

Un accent particulier a été mis sur la torture et la garde à vue, ainsi que sur le genre et le respect des droits de la Femme, notamment, l’exploitation et les abus sexuels dont elles sont victimes.

Les policiers dans une salle de formation à Kindu ( Photo d’archives)

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Les ONGs cherchent un financement pour lutter contre les mines en RDC

A Kalemie, cet enfant qui a perdu son bras et ses doigts à cause d’un engin explosif qu’il avait pris pour un jouet.

Dix-huit Organisations Non Gouvernementales congolaises appuyées par la MONUC, ont relancé leur appel à contribution pour compléter le financement du programme anti-mines pour l’année 2007 en RDC. Cet appel a été lancé le jeudi 14 décembre 2006 lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Le montant requis pour le déminage s’élève à 19 millions de dollars américains.

Myriam Abedi

L

’appel à contribution financière des

ONGs congolaises a coïncidé avec la célébration de l’anniversaire du traité mondial sur l’interdiction des mines antipersonnelles, plus connu sous le nom de Traité d’Ottawa, signé initialement par 122 pays dans la ville d’Ottawa au Canada en 1997.

La R.D.Congo fait partie des pays signataires de ce traité alors qu’elle est aujourd’hui confrontée à des problémes de mines terrestres. Les

provinces de l’Equateur, Orientale, du Katanga et du Nord- et Sud- Kivu sont les plus affectées. Des populations sont souvent tuées par les mines dans ces provinces. Pour lutter contre ce fléau, la R.D.Congo a besoin de 19 millions de dollars américains pour l’année 2007. Ce montant servira notamment au déminage, la sensibilisation et à l’assistance aux victimes. Le projet a été préparé par le Service des Nations Unies pour la Lutte Anti-mines, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’UNICEF.

Le chef du Centre de Coordination de

la Lutte Anti-mines des Nations Unies, Harouna Ouedraogo, a souligné que les mines antipersonnelles placées pendant la guerre, représentent aujourd’hui une menace pour le développement socio-économique des plusieurs régions de la RDC.

« Les mines ne sont pas chères et sont faciles à déployer, mais elles restent dans la terre pour des décennies après un conflit. Elles heurtent des gens innocents au hasard, laissant nombre de personnes estropiées à vie. La perception d’une mine dans certaines régions peut déjà mener à ce que des champs et des régions entières en RDC restent des zones d’accès interdit pour des activités économiques. » Mark Belford, expert de l’ONG Mines Advisory Group (MAG) RDC, qui travaille dans les provinces du Katanga et de l’Equateur, affirme qu’en termes d’équipement, de logistique et de formation, le déminage coûte beaucoup d’argent.

«Personne ne peut vraiment connaître l’ampleur réelle du problème des mines en RDC. Le MAG a été présent en RDC pendant plus de deux ans, mais l’information sur les mines pour l’ensemble du pays reste encore incomplète à cause des problèmes d’accessibilité» a-t-il ajouté.

La lutte contre les mines comprend cinq éléments principaux: le marquage et le déminage des zones dangereuses, l’éducation aux risques des mines, l’assistance aux victimes, la destruction des stocks et le plaidoyer pour l’adoption d’une législation internationale contre les mines et résidus explosifs de guerre.

Le gouvernement de la RDC,

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9 MONUC BULLETIN N° 146

Un engin explosif découvert dans la province de l’Equateur

en tant que signataire en 2001

du Traité d’Ottawa, a l’obligation de satisfaire tous ces éléments.

Mme Ronda Kaswenge, experte en

mines du gouvernement, a dit qu’il y a « une vraie volonté» au sein du gouvernement de la RDC de s’attaquer à cette menace touchant l’ensemble du territoire national.

«La RDC a ratifié ce traité en novembre 2002, et même pendant la période de la transition politique, des progrès ont été accomplis, avec la destruction de stocks de mines ainsi que la collecte d’informations sur les champs de mines et la provision d’assistance humanitaire aux victimes»

«Nous avons établi un plan d’action, mais nous avons besoin de financement, et la RDC ne peut pas résoudre le problème des mines toute seule» a-t-elle conclu.

Le contingent népalais de la Monuc décoré de la médaille des Nations Unies en Ituri

Le contingent népalais de la Monuc (NEPBAT VI) basé à Mahagi a été décoré de la médaille des Nations Unies, le jeudi 14 décembre 2006. Cette médaille a été décernée à 20 membres du contingent qui ont passé plus de 90 jours en RDC. Elle vient les récompenser pour leur « loyal service rendu au sein de la MONUC ». Charles Gomis, Directeur de la MONUC en Ituri, s’est rendu à Mahagi à cette occasion, à la tête d’une délégation comprenant, entre autres, la Commissaire du District de l’Ituri Madame Petronille Vaweka, le commandant adjoint de la Brigade de l’Ituri et des représentants de différentes sections de la MONUC de Bunia.

L

e directeur du bureau de la MONUC a remercié les Népalais du bataillon déployé en Ituri pour

leur courage démontré pendant les derniers mois dans les opérations de paix en Ituri et leur soutien apporté au processus de désarmement du Front des Nationalistes et Intégrationnistes, (F.N.I) et autres groupes armés.

« C’est un honneur de vous accorder cette médaille au nom du Secrétaire général des Nations Unies pour l’achèvement de votre mandat en RDC et pour votre contribution inestimable à la paix et à la sécurité de ce pays.

Piergiorgio Paglialonga

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Le chef de bureau de la Monuc Bunia, Charles Gomis décorant un soldat népalais ( Piergiorgio Paglialonga)

Le bataillon « Shamsher Dal», en travaillant actuellement sous le drapeau des Nations Unies, a une longue histoire de succès dans les opérations de pacification internationales. En Ituri, ce bataillon a eu une influence déterminante sur le processus de désarmement des groupes armés encore présents en contribuant, pas seulement à la sécurité et à la stabilité de cette région, mais aussi au renforcement de la crédibilité de

la MONUC dans son ensemble » a déclaré M. Gomis.

Petronille Vaweka a aussi pris la parole pour remercier les soldats népalais au nom de la population de l’Ituri pour leur esprit de sacrifice et leur inestimable contribution pour restaurer la paix dans le district. Le Lt. Colonel Bigyan Dev Pandey, commandant du bataillon népalais a clôturé la cérémonie, entrecoupée par des danses et des

chants traditionnels népalais. Les invités ont assisté à une démonstration de soldats népalais au maniement du Khukuri , le couteau traditionnel utilisé par les Gurkas pendant la deuxième guerre mondiale et à une autre de Tae- Kwon-Do, un art martial auquel chaque soldat népalais est formé.

Il faut rappeler que le bataillon népalais

« Shamsher Dal»

est arrivé en Ituri le 17 août 2006, avec un effectif de 850 hommes déployés dans les localités de Mahagi, Aru, Fataki, Kpandroma et Bunia.

Pendant ces importantes périodes de l’histoire de l’Ituri, le contingent s’est distingué aussi par son appui logistique à la CEI pendant des élections. Il a également largement contribué à la sécurité et à la stabilité des populations les plus enclavées de Mahagi.

Province Orientale : Des bancs, des tableaux noirs et une école toute neuve pour les écoliers de BANAKANUKE, et de ses environs

L’école primaire de la localité de Banakanuke, située à 43 km de Kisangani sur la route de Bafwasende, vient d’être dotée de deux bâtiments flambants neufs, construits grâce à un financement de près de 14480

$ de la MONUC, dans le cadre de son programme QUIPS (Projets à Impact Rapide).

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11 MONUC BULLETIN N° 146

L

e projet est né en mai 2005 quand une mission d’évaluation du Département des affaires civiles de la Monuc a découvert que quelque 200 écoliers étudiaient dans des conditions terrifiantes d’insalubrité et d’insécurité.

Dès janvier 2006 commençaient les travaux réalisés sous la supervision de l’ONG ICG/GTZ. Il n’aura donc fallu que 11 mois pour que les nouvelles installations sortent de terre.

225 écoliers, venant de localités parfois distantes de 20 kilomètres, et 7 enseignants en seront les bénéficiaires.

C’est, au total, 5 classes qui pourront fonctionner dans des conditions normales et accueillir des élèves venant de 20 kilomètres à la ronde.

Ces nouvelles installations ont été

inaugurées le lundi 11 décembre en présence de nombreuses personnalités. Les représentants de la localité de Banakanuke, le responsable des écoles protestantes de la localité et le directeur de l’école ont, tous, fait part

de leur satisfaction.

« Il s’agit d’un évènement historique

», a dit l’un des intervenants, car

« jamais depuis la construction de l’école en 1970, le village n’avait reçu une telle assistance ». Et un autre intervenant d’exprimer son espoir de voir que, « de cette école, sortiraient de futurs leaders et pourquoi pas ...des hommes d’Etat ».

Dans son allocution, un représentant de la Monuc, ARCHIBALD MOIWO chargé des Affaires civiles, a pour sa part, expliqué les objectifs des « Projets à Impact Rapide » : aider les populations dans leur vie quotidienne et, de ce fait, participer à la consolidation de la paix à tous les niveaux en République Démocratique du Congo.

L’école primaire de Banakakungu après sa réhabilitation par la Monuc ( Photo Theophile Matatay Tshilobo)

Claude Cirille

L’école primaire de Banakakungu avant sa rehabilitation par la Monuc ( Photo Théophile Matatay Tshilobo)

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La Journée mondiale des handicapés célébrée à Kikwit

A peu près 200 personnes vivant avec un handicap à Kikwit ont célebré la Journée internationale des Handicapés placée sous le thème « Ce sont des êtres humains comme toi et moi ».Célébrée le 3 décembre et le 16 décembre, cette journée a coïncidé avec la tenue de l’Assemblée générale des Handicapés et Invalides de Kikwit et des environs.

L

e président de l’association des handicapés de Kikwit, maître José Zubi a déclaré que les personnes vivant avec handicap «doivent être considérés comme des hommes et des femmes à part entière, dotés de talents et de droits, mais non pas comme des mendiants».

Matha Biongo

Un handicapé, membre de l’Association des Handicapés de Kikwit s’exprimant devant les invités lors de la cérémonie ( Photo Martha Biongo)

Les handicapés font partie de la société et devraient par conséquent être traités avec dignité. Il a en outre tenu à souligner que les handicapés ont contribué à leur manière à la reconstruction de la nation dans les domaines notamment de la restauration, l’adaptation, l’hôtellerie et l’informatique à Kikwit.

Il a demandé au gouvernement,

entre autres, d’assurer leur éducation gratuite jusqu’un niveau secondaire.

Les handicapés ont ensuite parlé des difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement. Ils ont, à leur tour demandé au gouvernement de les assister dans les domaines de la santé et du transport.

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13 MONUC BULLETIN N° 146

Journée Mondiale de lutte contre le Sida : « Une journée pleine d’espoir »

Le contingent des ingénieurs sud-africains de Goma a marqué avec faste la journée de lutte contre le VIH/SIDA.

Le 16 décembre, dans le pittoresque camp militaire situé au bord du lac Kivu, ils ont présenté plusieurs activités recréatives.

Francesca CALVI

Les jeunes hommes et femmes de l’ONG congolaise « Hange na Sida » ont ouvert la cérémonie avec une chanson rappelant le rôle de la jeunesse dans la diminution de la propagation du VIH. Des membres de l’ONG et du contingent ont présenté des sketches éducatifs contre les violences sexuelles et les discriminations envers les personnes séropositives.

L’officier médical et l’infirmière de la MONUC ont presenté un exposé sur les MST (Maladies Sexuellement Transmissibles), l’affaiblissement subséquent du système immunitaire et l’augmentation du risque d’être atteint du SIDA.

Avec tout le « soul » du style de la musique « négro-traditionnelle », le chœur du contingent sud-africain a évoqué sur la lutte humaine pour la justice et la joie d’avoir la liberté de « going home to die no more »

(revenir à la maison pour ne plus mourir), signifiant comment retrouver l’esprit, la terre/familiale. L’aumônier du contingent sud-africain a pour sa part fait remarquer que quand on parle d’une personne atteinte du VIH/SIDA, et on a l’impression que l’individu infecté devient une autre personne.

Mais, en réalité, c’est le sang qui contient le virus et l’individu ne change pas spontanément. C’est la société qui, par la stigmatisation, l’isolation et la discrimination condamne la personne à une mort sociale et spirituelle.

L’OMS rapporte que, en 2006, 63% de séropositifs se trouvent en Afrique sub- saharienne dont 25 millions d’adultes et 2,8 millions d’enfants. En RDC, les statistiques de 2003 enregistrent un taux de 9,9% et la présence de 800.000 orphelins. Ici, l’épidémie est en croissance surtout à cause des mouvements de population à large échelle, du manque de traitements des MST et d’une infrastructure médicale inefficace. Médecins sans Frontière rapporte que, en 2001, les groupes à haut risque comme les mineurs, les camionneurs, les militaires et les prostituées atteignaient un taux d’infection de 27%.

ONUSida signale qu’en Afrique du Sud, sur une population de 47 millions d’habitants, 5 millions sont séropositifs avec une prévalence de presque 19%

parmi les adultes de 15 à 49 ans. Aussi, on ne doit pas oublier 1.200.000 mineurs orphelins à cause du SIDA. Ces chiffres montrent très clairement la gravité de

Un sketch sur une scene de violences en famille ( Photo Francesca Cali)

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Serge Roy, gourou de la logistique

Son nom évoque celui d’un roi tant on serait tenté de l’appeler le « roi de la logistique électorale ». Propos flatteurs certes, mais remplis de bon sens qui caractérisent Serge ROY, de nationalité canadienne, entré à la Section électorale de la MONUC Kananga le 23 juillet 2005 avec un contrat PNUD/APEC. Expert logisticien au sein de cette section, Serge coordonne les activités de l’équipe logistique composée de 4 personnes et s’assure de ce fait du déploiement du matériel électoral dans les délais impartis, avec un suivi rigoureux de l’acheminement de ce matériel vers les différents territoires.

L

a journée de travail de Serge commence aux premières lueurs de l’aube « debout à 6h30 ; à mon poste de travail à 7h30, chaque jour ; je quitte le bureau parfois à 21 heures lorsque les activités l’exigent ».

La vérification des messages sur Lotus afin de répondre immédiatement à toutes les urgences, la validation des vols d’hélicoptère de la journée afin de s’assurer que les documents de transport préparés la veille sont conformes, la préparation du cargo à expédier et des documents d’expédition, la discussion en équipe sur les prochaines priorités de vols en fonction du matériel à expédier, la planification des vols avec les collègues des autres sections sont autant de rituels qui définissent la journée de travail bien remplie pour Serge. C’est ainsi que ce dernier a contribué aux préparatifs des scrutins du 30 et 31 juillet, pour le territoire de Mweka et ceux du 29 octobre 2006.

De son travail, Serge parle avec passion. Une lueur brille dans ses yeux, trahissant ainsi cet amour du travail bien fait. D’où cette distinction qu’il opère: « Il est vrai qu’il y a beaucoup de boulot, mais avec une Corinne Nguegang

Serge Roy devant un helicopter de la Monuc apres avoir debarqué le materiel electoral à Kananga ( Photo Corinne Nguengang)

l’épidémie et on doit aussi considérer

les conséquences économiques que la disparition des générations, ou leur

affaiblissement, a dans l’organisation de petites communautés et la viabilité économique de pays entiers.

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15 MONUC BULLETIN N° 146 bonne planification de mon temps, je

ne suis pas débordé mais seulement très occupé, ce qui à mon avis est différent, puisque être débordé signifie que l’on ne parvient pas à réaliser tout le boulot, ce qui n’est pas le cas. Par contre, dans les déploiements avant les scrutins, je peux affirmer que notre temps est utilisé à 100% ». Cela n’occulte pas le fait que Serge nous confie sans détours avoir rencontré quelques difficultés surtout dans le déploiement du matériel électoral vers la fin du mois, difficultés qu’il attribuent souvent au manque de moyens financiers et logistiques du partenaire CEI pour recevoir et transporter le matériel vers leurs entrepôts, ou encore à l’absence de réseau téléphonique pour annoncer la planification des vols dans certains territoires très réculés. Ce

qui n’empêche pas Serge de mettre en avant le dynamisme de son équipe : « l’efficacité de notre équipe a toujours fait que nous avons terminé nos déploiements avant les délais malgré les contraintes ».

La générosité et l’affabilité qui caractérisent Serge lui ont permis de développer des relations de travail harmonieuses avec les collègues de sa section, mais avec les autres aussi :

« Je fais souvent une petite fête chez moi, invitant quelques personnes de chaque section, ce qui permet à chacun de se connaître dans un contexte autre que le travail et souder la grande équipe ». Pour Aminata Siddo, de la section électorale, « Serge, c’est quelqu’un de très humain, il aime beaucoup son travail et je suis très

émue pour ce qu’il fait pour l’Afrique ».

Lorsqu’on demande à Serge son sentiment après les élections il nous répond sans détours et avec toute l’émotion qui le caractérise :

« Ressentir une grande fierté d’avoir participé à ce moment historique pour la RDC. Mon vœu est que ce grand pays retrouve enfin la paix et la stabilité afin de se diriger vers un développement durable, que ce pays potentiellement riche puisse nourrir toute sa population, que les gens aient accès à des soins de santé de base gratuits ; mes souhaits pour la MONUC est qu’au travers des QUIPS, notre mission soit orientée vers la reconstruction de ce pays et le renforcement des capacités des Congolais impliqués dans ce vaste chantier ».

(16)

Contact MONUC BULLETIN : Myriam Abedi

001 212 963 0103 (extension 6885) abedi@un.org

Graphiste

Jesus Nzambi Sublime

Information Publique/MONUC

Kinshasa- République Démocratique du Congo

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

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