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Le cimetière franc de Haillot

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

34

J.

BREUER

et

H. ROOSENS

LE CIMETIÈRE FRANC

DE HAlLLOT

(avec annexes de

J.

Werner et A. Dasnoy)

Extrait des

« Annales de la Société archéologique de Namur », t. XLVIII, 1956, pp. 171~376.

BRUXELLES 1957

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Le cimetière franc de Haillot

AVA T-PROPOS

Les fouilles de Raillot furent entreprises en 1932, dans de singulières circonstances. Je venais, pour certaines raisons, de refuser d'explorer en collaboration un cimetière mérovin-gien, qui aurait peut-être fourni à nos musées un contingent appréciable d'objets courants et déjà bien représentés dans nos collections. Afin d'éviter le reproche d'avoir laissé passer une occasion favorable, je décidai de trouver mieux et de fouiller de préférence un cimetière romain de basse époque qui aurait enrichi nos vitrines d'un matériel de choix.

En prenant la direction du Service des Fouilles, j'avais remarqué, dans une caisse, quelques débris de vases de type ·romain tardif, d'une armature en bronze de seau et d'autres fragments recueillis à Haillot, en rgzo, et classés à l'époque franque par mon prédécesseur, feu Edmond Rahir 1 . Il s'agissait d'une sépulture, - vraisemblablement à inhu-mation, puisque le rapporteur la qualifiait de franque, - qui avait été découverte lors de l'aménagement d'un. chemin

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-d'exploitation. Le propriétaire du terrain, M. Sovet, fermier à Ohey, n'avait pas consenti alors à autoriser des fouilles et avait transformé son bien en sapinière. C'est dans ces condi-tions que nous négociämes avec M. Sovet et que nous fîmes avec lui un accord, à première vue assez onéreux pour nous. Néanmoins, I' occasion me paraissait bonne à saisir, vu l'impor-tance que j'attachais à ce que je croyais être un cimetière du IVe siècle.

Les travaux furent exécutés au printemps, sous ma direc-tion constante et avec la collaboradirec-tion de mes deux aides, aujourd'hui défunts, Camille Collard, chef-fauilleur du Ser-vice, et Edmond Christiaens, son second. La nouvelle s'étant répandue, notre chantier fut l'objet de la curiosité générale, à tel point que le jeudi de l'Ascension, plusieurs centaines de touristes vinrent assister au dégagement de deux tombes que nous avions pruderument entourées de cordes.

A mesure que les objets découverts me passaient dans les mains, j'étais de plus en plus persuadé que notre cimetière était tout à la fois d'époque romaine très tardive, et germa-nique, puisqu'il renfermait un mobilier presque exclusivement romain et une notabie quantité d'armes. J'étais tenté de l'attribuer à un groupe de ces Lètes ou de ces Fédérés, men-tionnés au ye siècle par la Notitia Dignitatum. Les signes de christianisme portés par les verres et certaines poteries, renforçaient cette idée. Il n'y avait, pour me troubler, que certains objets ornés de verroterie ...

Peu de temps après la fouille, je reçus à Bruxelles la visite du professeur Hans Zeiss et je lui montrai les trouvailles, qu'il n'hésita pas à qualifier de franques. Quelques mois plus tard, M.

J.

Werner put les examiner en mon absence et vint m'en parler aussitót aux environs de Furfooz, ou je dirigeais des fouilles. A chaque occasion, mes deux collègues allemands ne manquaient jamais d'insister pour que la publication de ce matériel fût faite. Mon excellent ami, M. Jean Helbig, voulut bien dessiner les objets et nous fîmes !'assemblage tombe par tombe. Mais le temps nécessaire m'avait taujours manqué pour faire une description et une analyse complètes, chose d'autant plus délicate que l'on se trouvait devant

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1 7 3

-d'importants problèrnes chronologiques et d'attribution eth-nique, qui me faisaient taujours-je l'avoue- reporter ma décision à plus tard.

La guerre passa; Zeiss n'était plus et le professeur Werner devint son successeur à Munich. Un jour qu'il m'écrivait eneare pour me réclamer - et camment - la pubheation de Haillot, je lui proposai d'en finir une bonne fois ... avec sa collaboration et celle de mon adjoint, M. H. Roosens. Nous propasarnes ensuite à M. F. Courtoy, conservateur du Musée archéologique de Namur, d'insérer l'article dans les Annales, qui avaient, depuis un siècle, édité les rapports de tant de fouilles importantes faites dans la province. Ce fut accepté par la Commission de la Société archéologique et nous nous mîmes à l'reuvre.

Voici donc le Haillot tant attendu et dont on a souvent parlé, parfois sans l'avoir vu. Qu'il soit utile à nos études, même si nos conclusions ne résistent pas toutes aux critiques ou en présence de futures découvertes.

Je remercie mes deux collaborateurs, comme nous remer-cions, tous trois, chaleureusement, M. Helbig déjà nommé et M. R. Borremans, préparateur du Service des Fouilles, qui a retouché les dessins de certains objets de Haillot, après un nettoyage nouveau, et dessiné ceux de Vieuville. N otre gratitude va également aux collègues qui nous ont aidés à recueillir des éléments de comparaison dans les collections dont ils ont la garde : leurs noms seront cités en maintes occasions au cours de ce travail. Nous ne saurions toutefois assez dire ce que nous devons à l'obligeance de MM. F. Cour-toy, A. Dasnoy (Namur),

J.

Philippe (Liège) et de M. P. Coremans, directeur des Archives iconographiques et du labo-ratoire central des Musées de Belgique, ainsi que de tous ses collaborateurs, que nous avons si souvent consultés en vue de l'examen technique de nos objets ou de leur reproduction. Maïs il m'a paru que l'expression collective de notre recon-naissance ne serait pas complète, si je n'évoquais pas, en terminant, la mémoire du savant unanimement regretté, le professeur Hans Zeiss, de l'Université de Munich. Je me sou-viens toujours avec émotion de eet éminent collègue, d'une

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-174-conscience et d'une droiture exemplaires. Il fut, je puis le dire, le premier à comprendre la valeur des trouvailles de Raillot et à m'encourager à les publier. Le fait d'être aujourd'hui réunis à nous trois pour lui rendre eet hommage posthume, en augmeute la valeur à mes yeux.

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LE SITE

Notre cimetière est situé à environ r.zoo mètres au sud du hameau de Matagne, c'est-à-dire à l'extrémité méridionale de Raillot et près des limites de trois autres communes : Jallet (à l'est), Évelette (au nord) et Ohey (à l'ouest) (fig. r). Un petit ruisseau, la Flime, dont la souree est proche, coule à quelque 150 mètres au nord du cimetière dans la

direc-tion du nord-est et va se jeter dans le Royoux.

Toute la campagne voisine porte le nom de <<Campagne de

Flemme >>, prononciation wallonne du mot officiel. En 1932, on y exploitait eneare activement la terre plastique 1 . Il est possible que ce nom de Flime soit une corruption d'un Fline plus ancien, dérivé lui-même du latin Figulina, atelier céra-mique.

Nous trouvons, en effet, un équivalent de ce toponyme à Andenelle, sous Andenne, ou le nom de Flines apparaît comme lieu-dit au XVIIe siècle et sous la forme Flisme, au XVIIIe 2 Bien que Carnoy n'accepte pas le rapprochement 3 Flime-Flines- figulina, nous insistons sur cette possibilité, parce que les noms de lieux, que nous venons de citer à Raillot et à Andenne, se situent tous deux en plein centre d'exploitation de terre plastique ou d'industries céramiques.

Raillot n'a jamais été prospecté méthodiquement par les archéologues. Van Dessel y fait passer une route romaine de

I. Carte géologique de Belgiqtte niveau 0 na.

2. La commune dite des Flines, 8 juillet 1677 (LAHAYE, Cartulaire

d'An-.denne, t. II, p. 73); ... depuis la Flisme ... 26 avril 1729 (ibid., p. 225). - CAR-NOY, Origine des noms des communes belges, t. I, p. 216, propose Fliut-na, ruisseau, tandis que RoLAND (Toponymie namuroise, p. II7 - cité par Carnoy) opte pour un ancien Fledena. - MÉLIN (Toponymie d'Andenne, p. 33) mentionne également Ie lieu-dit Les Flines, à Andenelle, en r682. Les appellations walionnes en sont : Li Flîme, èl Flîme, sul' Flîme.

3· Suivant Carnoy (o. c., p. 2ro) les toponymes comme Felenne (environs de Dinant), Flines et Félines (France), Fignoul (dép. de Ferrières) et Fielignol

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! 8 2

-Dinant à Ruy, vraisemblablement par Matagne, c'est-à-dire sur la crête 1. A proximité de ce hameaû., un diverticulum se détachait de la route pour aller, par Coutisse, traverser la Meuse sur un pont situé à Cobegge sous Andenelle 2 •

Quelques silex préhistoriques, récoltés en surface, à Raillot et dans les villages voisins, faisaient autrefois partie de la collection de Soer, au chfiteau de Solières 3 • Un denier de la

gens Papia fut aussi trouvé à Raillot 4 .

Ce qui nous intéresse davantage est l'existence de substruc-tions romaines, attestée << dans la plaine, au sud du village de

Matagne )) 5, c'est-à-dire dans la Campagne de Flemme.

S'agissait-il d'une villa, d'un atelier céramique ? Nous n'avons aucune certitude. Lors des fouilles de 1932, et lors des visites ultérieures, nous avons pu nous rendre compte de la réalité du fait : quelques débris de poteries et de matériaux de construction se voient çà et là.

Il serait intéressant d'y opérer quelques sondages, car on pourrait éventuellement trouver en eet endroit des vestiges d'habitat datant de l'époque de notre nécropole.

Le cimetière franc de Raillot a été découvert dans la par-celle Section D, n° 255m qui, à l'époque, appartenait à M. Sovet, cultivateur à Ohey. Il s'étendait le long d'un chemin d'exploitation dont l'aménagement, en 1920, avait amené les premières découvertes 6 • L'altitude en eet endroit est de 235 mètres; le terrain n'offre aucune pente bien marquée et peut être considéré comme horizontaL La surface du sol est très limoneuse et, à une proiondeur de quelques centi-mètres apparaît déjà, en certains points, le banc rocheux (calcaire dolomitique) 7 Certaines tombes avaient dû, par

I. VAN DESSEL, Topographie des voies romaines de la Belgique, p. 21 ;

ASAN, V, 185?-1858, p. 41.

2. MÉLIN, o. c., pp. 30 s. (ruelle des Cligneux). - Ce pont aurait été " détruit, en II52, par les Liégeois en guerre contre les Namurois ». - GAu-CHEZ, Topographie des voies romaines, pp. 326-327 et 343·

3· DE PuYDT, dans Ie Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles, VI, I887-1888, p. 321, qui cite une notede deux pages de G. Hagemans.

ASAN, VI, I859-186o, p. 248. 5. ASAN, V, 185?-1858, p. 46.

6. Archives du Service des Fouilles de l'État, Ier semestre 1920. - RAHIR, Vingt-cinq années de fouilles, p. 215.

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conséquent, être quelque peu taillées dans le calcaire, tandis que d'autres avaient pu être logées presque entièrement dans le limon.

Plusieurs tombes furent certainement détruites par le creusement du chemin. Contre celui-ci, à l'ouest, s'ouvre encore le creux d'une ancienne carrière, parhellement rem-blayée 1. C'est là que les premiers sondages eurent lieu: on y

découvrit quelques débris épars, mais on s'aperçut bien vite de l'inutilité des travaux. On porta donc tous les efforts sur la parcelle 2ssm, ou se trouvait une plantation de sapins, et les tranchées, larges de deux mètres, furent systématique-ment creusées dans un axe perpendiculaire à celui du chemin et, dans la mesure du possible, jusqu'à quelques mètres au-delà des dernières tombes reconnues. Nous ne sommes pas certains d'avoir ainsi dégagé tout ce qui restait du cime-tière, vu la présence d'arbres et d'arbustes sur Ie terrain.

LES COUTUMES FUNÉRAIRES

0RIENTATION.

Aucune des tombes de Raillot n'était, à proprement parler, orientée. Elles étaient toutes disposées suivant un axe nord-sud, la tête au nord. On ne peut même pas dire expressément qu' elles étaient régulièrement rangées. Le fait ne peut être attribué à une pente du terrain, qui aurait poussé les fossoyeurs à s'écarter d'une orientation courante à leur époque.

Dans les anciennes publications de cimetières francs décou-verts en Belgique et spécialement dans Ie N amurois, on trouve certains renseignements sur la direction des tombes. A Éprave (Sur-le-Mont), Bequet souligne 2 qu'il existait deux groupes de sépultures, nettement caractérisés, dont leplus ancien remonte, d'après lui, à la fin du ye et au vre siècle. Il lui oppose le groupe Ie plus récent, de la fin du VIe et du VIIe siècles, dont les fosses étaient nettement orientées. On peut donc admettre

r. Section D, no zz8b (enclave). z. ASAN, XXI, 1895, p. 86.

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-185-que les premières ne l'étaient pas. A Pry (Tombois), Be-185-quet spécifie seulement 1 que les fosses axées du nord au sud étaient les plus communes. Dans son rapport sur Samson, Del Marmol écrit 2 que les corps << étaient généralement orientés de 1' est à l'ouest ou du nord au sud >>.

Ces quelques indications, fort imprécises encore, puisque la position de la tête n'y est pas marquée, ont pu être complétées par Dasnoy 3 , d'après les annotations des carnets de fouilles conservés dans les archives du Musée de Namur. <<A Éprave (Devant-le-Mont) >>, écrit-il, le fouilleur note que << toutes les tombes (189) sont orientées du sud-est au nord-ouest, les squelettes regardant le sud-est, à l'exception de quelques-uns orientés du midi-au nord >>. Dans le petit groupe des 31 tombes situées Derrière-le-Mont à Éprave, on note la même disposition à l'exception de 10 tombes qui sont orientées du levant au couchant. Le cimetière du Corbois à Roehefort qui comprenait 134 tombes, a été fouillé à deux reprises. Le fouilleur a noté systématiquement l'orientation des 63 premières tombes. Les autres tombes fouillées ultérieurement furent à pen près improductives et les orientations n'ont pas été signalées. A l'exception de 3 tombes détruites et d'une incinération, 27

tombes sont orientées du levant au couchant et 32 selon l'axe nord-sud ... Dans !'important cimetière de la Croix-rouge (Éprave et Han-sur-Lesse), on connaît l'orientation de 94 inhumations : 43 sont orientées du levant au couchant et 51, du midi au nord. Lorsque, pour quatre de ces tombes, le fouilleur indique explicitement, sans employer l'expression habituelle, que le mort avait les pieds tournés vers le nord ou qu'il regardait vers le nord, il notait sans doute une carac-téristique qui lui paraissait insolite par rapport aux autres tombes disposées selon l'axe nord-sud habituel. A Pry, sur 62 inhumations dont l'orientation a été observée, 24 étaient orientées du levant au couchant et 38 selon l'axe nord-sud. D'après les indications du fouilleur, deux de celles-ei présen-taient une disposition différente, soit que le mort regardait

r. ASAN, XXI, r8g5, p. JIJ. 2. ASAN, VI, r85g-r86o, p. J48. J. ASAN, XLVIII, 1955, p. J8.

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-186-au nord, soit qu'il y eût décalage du nord-est -186-au sud-ouest )), Dasnoy a donc clairement établi 1 que <<la disposition selon l'axe nord-sud avec la tête au nord, telle qu'elle apparaît dans plusieurs cimetières de la région namuroise, ne constitue pas une exception mais un rite bien déterminé )).

Un cas << d'orientation )) que nous devons examiner tout spécialement est celui de Furfooz. Nenquin affirme 2, d'après

les notes de l'ouvrier-fouilleur Godelaine concernant 19 des 23 tombes découvertes, que 18 d'entre-elles seraient orientées

d'est en ouest (la tête vers l'est) ; et que la seule tombe (n° VII) axée du nord a~t sud (la tête vers le nord) l'aurait été par le

fait que ce cadavre a été enfoui dans l' abside du caldarium.

Il suffit de comparer entre eux les plans publiés par Bequet

(ASAN, XIV, 1877, pp. 402 et 405; repris par Nenquin, o. c., fig. 2 et 3) et la carte de situation de Nenquin (o. c., fig. 1) pour constater qu'il y a là une erreur: on voit sans peine que l'axe longitudinal de la forteresse de Furfooz et celui du bain sont sensiblement nord-sud. Ceci dispensait Bequet, à tort ou à raison, d'indiquer le nord sur le plan général. En réalité, le plan dressé en 1932 par l'un d'entre nous 3 et resté

inédit en vue de l'achèvement des fouilles, montre que le bain est axé E-SO, plutot NNE-SSO. Il s'ensuit que si Werner 4, se basant sur la publication de Bequet, insiste sur

l'axe nord-sud des sépultures, il n'avait pas tout à fait tort, quoi qu'en dise Nenquin 5.

Une enquête sur les lieux, en prévision de la controverse à engager, eût été nécessaire ... Nous l'avons faite 6 • Le 3 juin 1955, l'axe longitudinal des substructions du bain marquait 39°30' est. La déclinaison magnétique étant ce jour là de 6°16', il s' ensuit que le batiment est axé 33°14' est du nord

I. ASAN, XLVIII, 1955. p. 37·

2. Furfooz, pp. 101 et 102.

3· 1\I. Nenquin n'a jamais demandé communication de ce plan, ni aucun

détail sur la fouille de 1932.

Reihengräberzivilisation, p. 25.

5· 0. c., p. 102, note 2.

6. Après avoir Iu, bien entendu, les lignes critiques que consacre De Laet à la prétendue erreur de vVerner. Cfr DE LAET, L'archéologie et ses problèrnes,

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géographique. S'il y a une intlexion vers l'est dans l'axe des tombes de Furfooz, c'est simplement dû au fait que ces tombes ont été logées dans les ruines d'un hypocauste. Furfooz se place donc indiscutablement dans la série des cimetières à sépultures axées nord-sud, la tête au nord.

A cette coutume, prépondérante à 1' époque dans la regwn namuroise, il y a toutefois des dérogations. Dasnoy fait remarquer 1 que << la tombe de Spontin qui contenait une

monnaie de Constantin III, était orientée selon l'axe est-ouest, la tête se trouvant à l'est. Cette orientation est celle des tombes de Spontin appartenant au groupe le plus ancien, à l'exception d'une seule )).

A Tournai aussi, la direction des tombes ne paraît pas être la même qu'à Haillot. Depuis plusieurs siècles, on a mis au jour, en divers endroits de cette ville et de son ancienne ban-lieue, des tombes romaines tardives et probablement aussi germaniques du ve siècle, dont il est parfois assez difficile de préciser l'orientation et la consistance du mobilier. Ces trou-vailles ont été très sommairement répertoriées par Mme G. Faider-Feytmans 2, surtout d'après les publications de Soil de

Moriamé 3 et de Baudet 4 •

Notons spécialement certaines sépultures de la rue Despars dont l'inventaire, mais non l'axe, est indiqué par Mme Faider (o. c., pp. 39-42) et que Soil (Citadelle, 355 et 358-359) dit explicitement axées sud-nord, la tête au sud. On n'oserait cependant affirmer que ces tombes contenaient des armes.

Quant aux sépultures découvertes à plusieurs reprises dans le Pare, situé derrière l'Hötel de Ville, la description qui en fut donnée par Soil était suffisamment précise pour que Baudet (o.c., p. 4) ait tenté de les inscrire sur un plan 5, en même temps

I. ASAN, XLVIII, 1955, p. 37· 2. Sépultures du IV• siècle à Tournai.

3· SoiL, Cimetière romain à l'ancienne citadelle de Tournai. - SOIL DE MoRIAMÉ, Le cimetière gallo-romain de la Grand'Place de Tournai. - SmL,

Cimetière franc à Tournai (Pare de l'H6tel de Ville). 4· BAUD ET, Le cimetière franc S- W de Tournai.

5· ous ne camprenons pas pourquoi Mme Faider (Sépultures, Pl. V), qui

reproduit Ie plan de Baudet, a jugé bon d'inverser la flèche indiquant le

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-que celles qu'il découvrit lui-même en 1940. Soil écrivit expressément que les quelque douze tombes trouvées en I9I7-I9I9 étaient << orientées >> du nord au sud, la tête au sud << ce qui indique qu'elle (c.-à-d. l'orientation) est voulue et réglementaire >> (o. c., p. 295). Notons toutefois que parmi ces

tombes il y en a du IVe-ve et du VIe-viie siècles. Les tombes dont parle Baudet, couvrant une période allant du IVe-ve aux VIe-viie siècles, étaient orientées sud-ouest - nord-est (tête au sud-ouest) (o.c., p. 7). Dans la tombe n° z se trouvait une francisque, de même qu'il se trouvait également des armes dans les tombes vÓisines répertoriées par Soil.

Jusqu'à présent, on ne peut donc ranger toutes ces sépultures tournaisiennes dans le groupe de Haillot, enne se basant que sur l'axe constaté.

CERCUEILS EN BOlS.

Deux tombes de Raillot ont révélé l'existence de restes de bois pourri, qui recouvraient en partie les ossements (t. VII) ou revêtaient le fond de la fosse (t. XII). En outre, dans la tombe XVII, on a trouvé plusieurs gros clous de charpente, dont quatre étaient visiblement alignés. Beaucoup de cime-tières ont donné des indications analogues ; il serait vain de les

énumérer. Personne ne contredira que l'usage de cercueils en bois était pour le moins courant et, si l'on n'en a pas toujours relevé les traces, c'est que le terrain ne se prêtait pas à pareilles constatations ou que les fouilleurs n'y ont pas fait attention.

était situé derrière. Quant à la chronologie de certaines de ces sépultures, nous n'oserions pas exclure Ie V• siècle, comme Ie fait Mme Faider (o.c., p. 51). La continuation des fouillcs dans Ie Pare apportera peut-être la solution d'un problème ou l'on confond trop légèrement Ie romain ct Ie germanique, ainsi que le nord et Ie sud.

Pour éviter toute confusion, nous sommes obligés de reprendre aussi ]\fme Faider (o. c., p. 52) sur deux points de détail. Ce n'est pas à Anderlecht mais à Molenbeek-St-Jean que l'on a trouvé la sépulture à inhumation

con-tenant la boucle tardive (DE LoË, Catalogue, III, pp. 251-253). Quant à Florenville-Chameleux, il semble bien que l'on doive jusqu'à présent s'en tenir à la condusion du Catalogue de Loë (o. c., pp. 248-249) : i! s'agit d'un.

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-l:n détail, qui pourrait avoir quelque importance pour les recherches futures, est une observation que nous avons pu faire à plusieurs reprises à Haillot. Lorsqu'on laissait dans

la fosse en cours d'exploration une banquette transversale de remblai, la coupe de celle-ci montrait que, dans son mi-lieu, elle était encombrée de pierres remplissant une sorte de cuvette, tandis que les angles formés par le fond et les parais ne contenaient généralement qu'une terre beaucoup plus fine. La chose s'explique facilement, si l'on admet l'exis-tence d'un couvercle en bois, même épais, qui aurait été primi-tivement protégé par un lit de pierrailles. Au moment ou l'état de consomption du bois ne permettait plus au couvercle de supporter la charge, il s'est affaissé en son milieu, entraînant la chute des pierres. Il restait toutefois, dans les angles, un vide protégé par les débris du couvercle, vide progressivement rempli de terres d'infiltration, qui sont vennes se superposer aux premières infiltrations antérieures à l'effondrement.

De même, il n' est pas impossible que le désordre de certains quelettes (par exemple, t. VII) soit dû au passage d'animaux fouisseurs dans le cercueil, dès avant l'effondrement du caveau.

POSITION DES CORPS.

Pour autant qu'on ait pu les observer avec certitude, les squelettes dégagés étaient tous étendus sur le dos. Il semble qu'on les ait presque tonjours couchés dans la partie occiden-tale des caveaux (Pl. I, 2; II, 2; III, r et IV).

A notre avis, le fait le plus important à noter est la position des bras. Nous relevans dorre les sépultures ei-après, ou les corps avaient les deux bras ramenés vers la région du bassin : t. I, VI, VII, IX, XIV et XVII ; dans deux cas, les bras étaient repliés sur la poitrine : t. XI et XVI. Parfois, un seul bras demeurait allongé: le bras droit dans les tombes II, V et XII, le bras gauche dans la tombe IV; l'autre bras était ramené sur le bassin. Si nous récapitulons en tenant compte du sexe, nous arrivons au tableau suivant :

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-Hnmmes. Femmes.

t. IV bras ga uche allongé ; t. I les deux bras sur le

bassin;

t.V bras droit allongé; t. II bras droi t allongé ; t. VII les de u x bras sur t. VI les deux bras sur le

le bassin; bassin;

t. XI les deux bras sur la t. IX les deux bras sur Ie

poitrine; bassin;

t. XVI les deux bras sur la t. XIV: les deux bras sur le

poitrine; bassin.

t. XVII: les deux bras sur le

bassin.

Il n'y a, nous semble-t-il, aucune condusion à tirer, sinon que le repli des bras était plus de mode que leur maintien allongé. Aucun cas certain de cette dernière position n'a été observé à Haillot.

Jusqu'à présent, il est très diffi.cile de voir si le rite funéraire constaté ici l'a également été dans d'autres cimetières. La plupart des anciens rapports de fouilles n'attachent aucune importance à ces détails. A Samson, sur environ trois cents sépultures dont quelque deux cent cinquante ont été plus ou moins bien étudiées par Del Marmol (ASAN, VI, r859-r86o, p. 348), les cadavres étaient généralement posés sur le dos, <<les bras pendants le long du corps, à part un petit nombre de cas ou les rnains étaient croisées sur !'abdomen>>. Pry (Tombois) et Éprave (Sur-le-Mont) n'ont laissé aucun détail utile sur la position des bras. Bequet n'indique rien de spécial non plus sur ce point au sujet de la nécropole de Furfooz. Toutefois, Nenquin (o. c., p. roo), se basant sur le carnet du fouilleur Jean Godelaine, affirme que la femme (sic) de la tombe VI << avait les bras croisés sur la poitrine >>. Cette asser-tion a déjà fait l'objet d'une rectificaasser-tion de la part de Nier-hans 1 qui fait remarquer tout d'abord que la tombe en ques-tion, pour autant que le mobilier ne soit pas mélangé, ne peut être celui d'une femme et ensuite, que ce n'est pas<< la femme >>

r. Gnomon, 26, 1954, pp. 272, note r. Compte rendu très fouillé de l'étude de M. Nenquin.

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-

rgr-de la tombe VI qui avait les rnains croisées sur la poitrine, mais bien l'enfant de la tombe voisine.

A Tournai, Baudet a noté (o. c., p. 5, figure) que la tombe 2 du Pare, contenait les restes d'un guerrier dont les bras étaient

ramenés sur le ventre. Pour le cimetière de la Grand-Place, Soil mentionne spécialement le cadavre de la tombe 51 (o. c.,

p. 149) qui avait <<le bras gauche le long du corps ... , lebras droit replié sur la poitrine, la main étant à la hauteur de l'épaule gauche >>; aucun mobilier funéraire ne l'accompagnait. Dans les tombes de la rue Despars (Citadelle, p. 352), les bras

étaient posés le long du corps, de même que dans les sépultures, fouillées en rgrg, dans le Pare de l'Hótel de Ville (o. c.,

p. 296).

Une recherche dans)es ouvrages de Pilloy 1 n'a livré que très peu de matériel de comparaison. Mais nous insistons

beaucoup pour qu'à l'avenir, on fasse plus attention à ce

détail2En effet, si l'on constatait que ce rite des bras repliés a une valeur quelconque, soit pour la chronologie, soit pour la détermination sociale ou ethnique des individus, on devrait se demander pourquoi, à une époque plus tardive, il n'était plus observé.

DISPOSITION DU MOEILIER FUNÉRAIRE.

Il semble bien que, dans les tombes de Haillot, la disposition de certains objets, réponde à certaines coutumes. Toute la

vais-selle (céramique, verrerie et bronze) est placée à la gauche du squelette ; dans la tombe III, un petit gobelet rouge (le no r)

était couché par surcroît un peu au nord de !'emplacement du I. Sépultures. - Un seul renseignement de ce genre y est fourni, sur la tombe 67 d'Abbeville-Homblières (reconstituée en dessin, o. c., I, p. 287) ou Ie squelette a les bras croisés sur Ie bassin. - Dans une sépulture de chef de

Monceau-le-Neuf les bras sont allongés (BouLANGER, Mobilier funéraire, Pl. 20). - On pourrait aussi noter que Ie repli des rnains sur !'abdomen ou sur la poitrine a été constaté à la basse époque romaine dans des tombes de Trèves, d'Andernach et de Cologne (MoRIN-jEAN. Verrerie en Gaule, p. 266,

fig. 346).

2. Parmi les 33 tombes de Vert-la-Gravelle publiées par Lantier, quatre

seulement (trois hommes et une femme) contenaient un squelette ayant "les avant-bras ramené sur Ie devant du corps, les rnains croisées sur Ie bassin,

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-crä.ne, et à droite de celui-ci. Généralement, les vases sont groupés (t. III, VIII, IX et XI) ; parfois ils sont alignés, toujours à la gauche du corps (t. I, VI et surtout XIV) 1.

Certains menus objets, tels le petit couteau, le briquet, la pierre à feu, parfois aussi des monnaies (t. II et XI), une pince épilatoire (t. XI) ou une balance avec ses poids (t. XIII), étaient concentrés dans la région du bassin. Une seule fois

(t. V), ils se trouvaient à la gauche des genoux. Ils avaient certainement été serrés dans une bourse, dont on a occasion-neHement reconnu un reste de cuir. Aux environs de cette bourse gisaient encore d'autres pièces, par exemple une petite boude (t. XIII), des morceaux d'applique en töle de bronze

(t. III), des mordants de lanière (t. III et XI) et même un disque d'applique en bronze ajouré (t. XI). Il s'agit toujours de tombes d'hommes.

L'épée était toujours à la droite du squelette 2

, la poignée à la hauteur de la tête. Deux de nos tombes, contenant une épée (t. V et XIII), ne renfermaient aucun vase (céramique, verre ou bronze); la troisième (t. XVI) n'a donné qu'une coupe en verre et un bol en terre. A Haillot, l'épée ne paraît donc pas être l'indice d'un niveau social élevé, puisque le contenu de ou reposmt à plat sur la poitrine >> (o. c., pp. 385-386). On ne peut malheu-reusement en indiquer l'orientation, les tombes n'étant pas numérotées sur Ie plan.

Dans deux tombes du V• siècles pariaitement orientées, de l'église Saint-Séverin, à Cologne, les squelettes avaient les bras étendus ( eermania, 25,

1941, p. r8r), de même que Ie «chef» de Krefeld-Gellep (STEEGER, eerma-nische Funde, fig. 5).

I. Dans certaines tombes de Samson et de Spontin (ASAN, VI, r859-r86o,

pp. 369-374 et ASAN, VIII, r863-r864, pp. 353-355 et 359-360) la vaisselle était également déposée à la gauche du défunt. Une disposition analogue fut observée aussi dans deux tombes de Leuna, ou Ie squelette, orienté nord-sud, la tête au nord, occupait la partie occidentale du caveau (ScHULTZ, Leuna,

fig. zr et 37).

2. Le cas se présente souvent ailleurs. A Samson (ASAN, VI, r859-r86o, p. 357), "sauf une ou deux exceptions, nos épées se trouvaient à droite des squelettes. la poignée généralement à la hauteur de la tête ou de l'épaule »· A Spontin (ASAN, VIII, r863-r864, p. 338), les épées étaient généralement placées "la pointe en bas, à la droite ». Citons encore: Monceau-le-Neuf (BOULANGER, o. c., Pl. zo), poignée à l'épaule; Abbevillc-Homblières, t. 67 (PrLLOY, o. c., I, p. 287), poignée au bassin; Krefeld-Gellep, t. 43 (STEEG ER,

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1 9 3

-la tombe ne se distingue pas toujours par sa richesse, bien au contraire.

La présence de l'épée exclut ici celle de pointes de flèches, que l'on ne trouve que dans les autres tombes de guerrier. L'emplacement des ces pointes de flèches est très variable. La hache se trouve vers le bas de la tombe, leplus souvent du cóté droit (t. III, VIII, XI et XIII) et une seule (t. XVII) à gauche. L'emplacement de la hache dans la tombe VII, certainement aux pieds, pourrait être indéterminé ; toutefois, comme le tranchant est toujours dirigé vers l'extérieur de la fosse, il est probable qu'elle se trouvait aussi à gauche du défunt.

Les deux lances (t. IV et XVI) gisaient dans le coin sud-ouest de la fosse. Cellede la tombe XVI se trouvait presque debout, la pointe vers le haut. Il semble bien que, munie de sa hampe, elle ait été placée obliquement dans la fosse, le fer posé sur le bord méridional de celle-ci. La hampe pourrie n'aura pas résisté à l'effondrement du couvercle, et eet affaissement aura << plaqué >> le fer presque debout contre la paroi. Remar-quons encore que dans les deux tombes susdites on n'a pas trouvé de hache.

On n'a recueilli les boucles de ceinture que dans les tombes avec armes, c'est-à-dire masculines. Dans un seul cas (t. X), le sexe est douteux, puisqu'il n'y avait ni arme, ni bijou féminin. Généralement ces boucles étaient tournées face vers le sol (t. IV, VII, VIII, XI, XII et XVI) ; une seule (XVII) était nettement posée face vers le ciel ; reste douteuse la position des boucles dans les tombes III, V et X. Deux seulement étaient posées sur l'abdomen ; les autres étaient à droite, parfois même notabiement plus bas que le bassin; une seule (t. XVII) contre le fémur gauche. On doit donc en con-clure que les ceintures étaient déliées dans la plupart des cas.

La coutume funéraire n'obligeait-elle pas à disposer, dans la tombe, certains objets - notamment l'équipement guerrier - d'une manière autre que sur un vivant ?

Dans plusieurs tombes féminines, divers pendentifs complé-taient la parure, sans avoir toujours, semble-t-il, été rattachés au collier. La plupart de ces objets ont été retrouvés dans la

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-194-région du thorax. Rappelons le pendentif en bronze (t. I, 2), deux perles (t. II, 3 et 5), le disque en verre percé- pied de gobelet- (t. IX, 9), la spirale en bronze (t. XIV, m). Une fois, on a trouvé, sur le bassin, un disque en os perforé (t. XII, 3). Dans la tombe masculine (t. XVI), la grosseperleen páte de verre gisait au centre du thorax; selon toute vraisemblance, elle doit avoir une relation avec l'épée.

Des objets en matière périssable, bois ou cuir, faisaient également partie de la parure féminine et même masculine. Étaient-ce de petites boîtes du genre des bullae métalliques de l'époque mérovingienne? La tombe IV (homme) a donné deux petits clous et une tige recourbée en fer sur le thorax. Peut-être proviennent-ils d'une << amulette )) de l'espèce ;

peut-être aussi auraient-ils servi à orner la hampe de la lance ? Nous ne pouvons rien a:ffirmer. Dans la tombe féminine XII, deux ou trois minuscules rivets en fer furent trouvés parmi les perles du collier. Dans la tombe IX (femme), une trace ferrugineuse d' environ ro cm de cöté et un petit débris de tóle de bronze se voyaient sur la poitrine.

Ajoutons que, dans deux tombes de femme (t. I et XIV), on avait placé un anneau dans labouche de la défunte, en guise d'obole.

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INVENTAIRE DES TOMBES

TOMBE I (FIG. 2).

Fond de la fosse constitué par le rocher. Une petite crête de pierre à la gauche du cadavre, ainsi qu'un banc d'argile séparaient cette tombe de la tombe II. Longueur de la fosse: environ 2,10 m.;

largeur: r m. ; profandeur: O,JO m. Squelette assez bien conservé,

les bras repliés sur le haut du bassin ; le crane se présentait de profil, tourné vers la gauche du squelette et légèrement incliné sur 1' épaule.

1. Petit anneau ouvert, constitué d'une lame mince en bronze

(largeur: 3,7 mm.; épaisseur: 0,5 mm.); primitivement percé d'un trou vers l'une de ses extrémités; son diamètre pouvait atteindre

2 cm. Situation : sous la voûte palatale, presque entre les dents.

-2. Plaque circulaire en bronze munie d'une tige plate percée de

deux trous de rivets destinés à fixer une langnette (brisée), formant probablement bélière. Le pourtour aminci de la plaque, sauf à la jonction avec la tige, est incisé, sur une face, d'une série d'enco-ches obliques ; sur cette même face, trois incisions diamétrales ; sur la base de la tige, plusieurs traits incisés. Situation : au bas du thorax, un peu vers la droite du squelette, parmi les éléments d'un collier; la face gravée contre le sol; au-dessus, quelques débris d'os, peut-être les restes d'une amulette ou d'un ornement attaché au collier.- 3. a) Tige de fer, dont un bout est renfl.é et l'autre

pointu ; la section en était probablement quadrangulaire ; elle paraît avoir été tordue en vrille. b) Petite cuiller en bronze ; tige apiatie et percée d'un trou à son extrémité libre. Le fond de la cuiller est actuellement percé; cette pedoration est peut-être le fait du hasard, mais elle pourrait aussi fort bien résulter de l'agrandisse-ment ou de la réunion d'un ou de plusieurs (trois) trous anciens. Situation: les objets 3 a) et 3 b) gisaient bout à bout au fond de la fosse, à environ 20 cm. au nord du cräne et un peu vers la droite

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-de celui-ei; on ne peut pas préciser si la tige était indépendante ou adaptée à la cuiller. - 4. Plat en terre brun-clair (diamètre: 153 mm.) ; pate fme et douce, s'écaillant facilement; cuisson assez bonne; traces d'un engobe rouge foncé. Situation: à gauche du squelette, près du bord de la fosse, au niveau du haut du fémur. -5. Écuelle en verre verdatre (diamètre: environ no mm.) ; intacte; fond légèrement repoussé, paroi assez mince, bord ourlé et creux; pate transparente mais très impure: filandres, bulles d'air et grains de sable; la forme n'est pas régulièrement circulaire, mais plutot ovale. Un filament d'émail blanc, littéralement confondu dans la masse vitreuse, fait un triple tour du gobelet, immédiate-ment sous la lèvre. Situation : à gauche du squelette, au bas du tibia. - 6. Bague en bronze avec chaton très saillant, supportant un globule en verre bleu ; les deux extrémités triangulaires de l'anneau, près clu chaton, sont bordées d'une série de petits cercles poinçonnés ; au point ou les sommets des triangles se confondent avec l'anneau, deux couples de saillies ou ailerons (diamètre inté-rieur de l'anneau : 17,3 mm. ; épaisseur de la tige: 2,3 mm.). Situa-tion : un peu plus haut que le niveau des chevilles, entre les cleux jam bes.- 7. Collier composé d'un grand nombre de perles, presque toutes en verre, quelques-unes aussi en ambre. Panni ces dernières, il yen a quatre, taillées grossièrement, avec anneau en fil de bronze, noué deux fois ; une autre, plus petite, est globuleuse ; une autre encore, fusiforme. Les perles en verre sont de forme et de conleur variées. Les plus grandes sont transparentes, de teinte jaune et verdatre, ornées pour la plupart de filaments appliqués en émail blanc. Une seule est composée de verre bleu opaque ; sept autres sont en patede verre noir, incrusté de filaments d'émail jaune. Les petites perles globuleuses en verre, isolées ou soudées les unes aux autres par deux ou trois à la fois, portent presque toutes des traces de dorure; elles sont, ou bien en verre blanc, filamenteux ou transpa-rent, parfois à refiet verdatre, ou bien en verre noir et luisant. A noter également deux batonnets ·cylindriques, en verre noir doré et quatre perles minuscules en verre vert.

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-Ig8-TOMBE li (FIG. 3).

Le fond de la fosse, vers les pieds, était constitué par le roeher ; dans l'autre partie, il était d'argile. Longueur et largeur indéter-minées, le terrain marquant fort mal à eet endroit ; profandeur : 0,70 m. A l'exception de l'émail d'une dent et d'un ou deux merrus fragments d'os, le squelette était entièrement consommé; !'empla-cement occupé par le bracelet paraît indiquer que le bras droit était allongé.

1. Anneau fermé en bronze, de section circulaire. Situation: vers les pieds, à droite du corps. - 2. Bracelet ouvert en bronze, à extrémités renfiées et ornées de traits gravés. La situation semble indiquer la place du poignet droit. - 3. Pendentif fait d'une perle en verre vert avec tache d'émail blanc, suspendue à un anneau de fil de bronze, noué deux fois. Situation : vers la droite du thorax.

-4. Collier composé de petites perles dorées, en verre blanc transpa-rent à refiet un peu verdatre ; soudées par deux, trois ou quatre ensemble. Situation : vers le haut du thorax. - 5. Perle en verre vert brun filamenteux. Situation : vers le bas du thorax, à gauche.

- 6. Petite broche discoïde (hauteur du tambour: 6,8 mm.) 1 ; sur la face, placage d'argent, formant cinq compartiments, dont quatre cloisonnés de grenats posés sur foliole unie ; le compartiment central en forme de quatre-feuilles, rempli d'une matière brune ornée d'un ceil-de-perdrix; tambour et dispositif d'attache (charnière ou ressort et gaîne) en fer ; ardillon disparu. Situation : vers le milieu de la poitrine. - 7. Petit fragment d'oligiste (non dessiné). Situation : contre la broche. - 8. Boude en fer ; tige de section arrondie. Situation : à l'extrémité supérieure de la fosse, à environ 40 cm. de la tête.

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FrG. 3· - Tombe II.

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-zoo-TOMBE III (FIG. 4).

Fond de la fosse constitué par le rocher. Longueur et largeur diffi.-ciles à déterminer: environ 2 m. sur I m. Squelette en mauvais état; il n'en restait que queiques dents, Ie bras gauche (replié sur le bassin), les deux fémurs et quelques autres menus débris.

1. Petit gobelet en terre rouge clair (hauteur: 8I mm), intact, pàte fine et douce; bonne cuisson; traces d'engobe brunàtre. Situation: vers l'extrémité de la fosse, au nordouest de la tête.

-2. Plat en terre brun clair (diamètre: IJ2 mm.), pàte fine et douce;

cuisson assez bonne; traces sporadiques de l'engobe. Situation : le plat, n° 2, le bassin en bronze n° 3 et le bol n° 4 étaient groupés ensemble à gauche du squelette, vers le bas du thorax; le plat reposait en partie sur le rebord du bassin. Au fond de la fosse, près des vases, quelques petits fragments de calcaire. - 3. Bassin perlé

en bronze ( diamètre : environ 205 mm.), ployé et détérioré. - 4. Bol en terre rouge clair (diamètre: environ I6o mm.), pàte fine et douce; cuisson faible; quelques traces de l'engobe; ornement à

la roulette (= CHENET, n° I85, retournée).-5. Lamelle en fer, cassée aux deux extrémités (épaisseur: environ 2 mm.). Situation: vers Ie haut du bassin.- 6. Petit couteau (longueur: II7 mm.). Situation: sur Je bassin; faisait partie de tout un ensemble, com-prenant en plus, le mordant de lanière fait de deux lamelles, trou-vées dissociées (n°8 7 et II bis), les petites plaques en töle de bronze (n°8 II et IZ) et la monnaie (n° Io) ; il s'agissait probablement d'une bourse en cuir, ornée d'appliques en bronzeet fermée par un cordon. - 7. Face du mordant de lanière, en bronze (épaisseur: o,6 mm.), percé d'un trou et orné de traits gravés.- 8. Boude en bronze (riche en étain), l'arc est aplati au revers; la base de l'ardillon est élargie. Situation: près de la hanche droite. - 9. Qua-tre têtes de rivets en laiton, de forme conique, fixées sur un disque en feuille de bronze à bord perlé. Situation : cont.re la boude et immédiatement au nord-ouest de celle-ci; ayant dorre servi à fixer la boude. Boude et rivets sont, sembletil, de même alliage.

-10. Moyen bronze, complètement fruste. -11. Fragments d'une plaquette en töle de bronze, à laquelle adhéraient encore des restes de cuir ; certains fragments sont ornés de petits points repoussés ; un autre est percé de deux trous. -11 bis. Revers du mordant de lanière, en bronze (épaisseur: o,6 mm.), percé d'un

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-les deux faces, des plaquettes en töle de bronze, dont une porte eneare trois trous perforés et un ornement au repoussé, comprenant une double rangée de petits points et une arcature. - 13. Hache. Situation : à droite du squelettc, à mi-hauteur du tibia, le tranchant vers l'extérieur. - 14. Fer de flèche à douille fendue (longueur dufragment: sS mm.). -15. Fer de flèche incomplet (longueur: 42 mm). Situation : tous deux entre la hache et le tibia droit, posés la pointe vers le sud.

ToMBE

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(FIG.

s).

Fond de la fosse constitué par de petites pierres reposant sur un mélange de pierraille et de terre noirätre légère (humus ?) jusqu'à la roche. La tombe a peut-être été aménagée dans une ancienne dé-pression naturelle. Largeur: aux épaules 0,95 m. ; aux pieds, 0,75 m. ; profandeur: 0,75 m. Squelette en assez bon état; lebras droit replié sur le bassin, le bras gauche allongé maïs recatlVert par l'os du bassin; une clavicule égarée entre les fémurs.

1. Plat à collerette en terre rouge (diamètre au bord: 144 mm. ; intact; päte fine et douce; bonne cuisson; engobe rouge foncé bien conservé à l'intérieur. Situation: à gauche du bassin.-2. Bou-de en fer avec plaque; are aplati; plaque mobile :fi.xée à l'anneau au rnayen d'une patte percée pour livrer passage à l'ardillon. Situation : sur la partie ga uche du bassin. - 3. Silex (non :fi.guré). Situation: à droite du squelette, à mi-hauteur du fémur. - 4. Fer de briquet (longueur: roS mm.). Situation: à droite du

bassin.-5. Couteau (longueur: rgo mm.). Situation: entre le briquet et

le bassin. - 6. Clou en fer, tête et pointe brisés. Situation: à gauche

du squelette, à mi-hauteur de l'humérus.-7. Deux petits clous (en fragments) apparemment de type identique, et tige recourbée

en fer (coulant de courroie ou petite anse, restes d'un petit coffret ou d'une boîte ?). Situation: sur le thorax.-8. Fer de lance (lon-gueur: 3S cm.) ; feuille de section hélicoïdale avec arête médiane prononcée. Situation: à droite des pieds, à l'extrémité inférieure de la fosse, la pointe vers le sud. - 9. Fragment de torchis (non :fi.guré). Situation: entre la paroi et l'extrémité (douille) de la lance.

- 10. Fer de flèche (longueur: 8o mm.), douille brisée. -11. Fer de flèche (longueur: 85 mm.), douille fendue. Situation: tous deux à droite de la lance, la pointe au sud.

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-TOMBE V (FIG. 6).

Fosse creusée dans la roche. Longueur: 2,25 m. ; largeur: o,go m. à l'extrémité septentrionale; cavité semi-circulaire à gauche du squelette, depnis le haut jusqu'à hauteur du bassin et élargissant la fosse jusqu'à r,zo m. ; largeur à hauteur des fémurs : 0,70 m. ; aux pieds : o,8o m. ; proiondeur : 0,50 m. Sur le fond de la fosse, pierres de remplissage. Squelette en mauvais état ; le bras droit allongé, le bras gauche sur le bassin (Pl. I, r).

1. Épée (longueur: 87,5 cm.) avec traces du fourreau en bois ; celui-ei était muni d'une bouterolie en bronze (épaisseur: o,6 mm.), perforée d'un petit trou dans lequel se trouve encore le rivet; la bouterolle et la partie inférieure du fourreau étaient assemblées au moyen d'une orle en fer. Situation : le long du cöté droit du squelette, la soie à hauteur de l'épaule. - 2. Tige (longueur: sr mm.) et fragments d'une lame en fer. Situation : obliquement à la naissance de la soie. - 3. Boude en fer, arrondie au-dessus, plate en-dessous. Situation : près de la pointe de l'épée, vers l'ex-térieur. - 4. Petit clou en fer. Situation: sur le fémur gauche.

-5. Deux silex (non figurés). - 6. Petit couteau en fer (longueur 132 mm.).-7. Fer de briquet (longueur: rzo mm.).-8. Tige en fer (longueur: 55 mm.), de section rectangulaire, épaissie à une extrémité, amincie et brisée à l'autre (poinçon dont le manche aurait disparu ?). Situation: tout eet ensemble, comprenant les n°8 5 à 8, se trouvait à gauche du squelette, à la hauteur du genou, peut-être dans une trousse.

TOMBE VI (FIG. J).

Fosse taillée dans la roche ; sur le fond, terre d'infiltration noi-

-rätre mêlée à de grosses pierres ; parois parhellement convertes d'argile d'infiltration. Longueur: z,ro m. ; largeur à la tête: r,zo m.; aux pieds, r,ro m. ; proiondeur: o,go m. Squelette en assez bon état ; cräne légèrement tourné vers sa droite ; le bras droit ramené sur le ventre, le bras gauche un peu plus allongé sur le bassin (Pl. I, z).

1. Bol en terre brun clair (diamètre: r68 mm.) ; päte s'écaillant facilement; cuisson assez bonne; quelques traces de l'engobe rouge foncé ; ornement à la roulette très usé. Situation : à gauche du

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